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 Cacher est une chose, se taire en est une autre.

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Richard Drack
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Richard Drack

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MessageSujet: Cacher est une chose, se taire en est une autre.   Cacher est une chose, se taire en est une autre. EmptyMar 23 Fév - 19:42


Le jeune homme ouvrit ses yeux avec beaucoup de mal. La vue du Serpentard avait du mal à se stabiliser. Les pupilles qui avaient pour fonction de s’habituer à la luminosité ou l’obscurité du lieu qu’il regardait, et aussi de la distance de l’objet, ne fonctionnaient pas aussi bien qu’il le devrait. Quand Richard distingua à peu prêt Elisabeth, il essaya d’entamer un mouvement pour se redresser. Ses muscles ne répondaient même pas pour ce mouvement à l’apparence aussi simple.

_Que…

Le jeune homme regardait autour de lui d’un air soulager. Il avait tout de suite sentit la douce fraicheur des cachots et son humidité. Cela lui faisait un bien fou, sa peau mouillée par la transpiration de la fièvre était à présent embaumé par l’air frais. Sa conscience embrumée fut soulagé par une raison qui lui était encore inconnu.

-Richard ! Richard !

*Oui c’est moi Richard, je le connais mon nom*

Elisabeth ne se taisait pas et lui parlait à une vitesse inimaginable pour le Serpentard. La seule chose qu’il comprit fut « Quel cachot ». C’était la seul chose qu’il avait réussit à capter dans le long monologue de la jeune fille. C’était la première fois qu’il voyait le processus de pensé comme une chose extraordinaire. Ce qui le venait d’habitude si facilement, était à présent d’une lenteur presque fatigante. Richard attendait patiemment de pouvoir reconnecté ses pensées une avec l’autre, pour pouvoir enfin savoir de quoi parler Elisabeth.
Elle ne lui demandait pas où se trouvé la salle de cours de potion, elle le savait bien. A moins qu’elle s’était perdue dans les cachots. Dans ses conditions il était normal qu’elle lui demande son avis. Il y avait peu d’élèves qui avait passé autant de temps à errer dans le château de Poudlard comme un des nombreux fantômes du château. Oui c’était un bon choix de l’avoir réveiller pour lui demander le chemin.
Le jeune homme regarda autour de lui, et remarqua tout un coup qu’il n’était pas dans la salle commune. Il était en train de dormi en plein couloirs sur le sol froid, près de l’entré des cachots. Le jeune homme était interloqué et se demandait encore ce qu’il faisait ici.
Il avait un mal fou à se rappeler ce qu’il avait fait précédemment… Après une dizaine de seconde, il se rappelait qu’on était Vendredi et que demain cela devait être le week-end. Petit à petit, il se remémora sa journée comme si c’était un film. D’abords les cours du matin, puis les cours de l’après-midi, les évènements défilèrent mentalement ce qu’ils avaient vu en cours, ce qu’il s’était passé…
Arriva enfin la fin de la journée, il se revit encore cherchait des plantes dans la forêt quand un évènement étrange se passa. Il s’était fait attaquer par quelqu’un, l’agresseur avait été rapidement mis hors d’état de nuire, et alors qu’il allait lui porter le coup de grâce il se trouvait que l’agresseur était Elisabeth. L’épisode qui ressemblait étrangement à une tragédie grecque, avait été marqué par le fer et le sang dans l’esprit de Richard. Le jeune homme s’était rarement sentit aussi infâme qu’à ce moment là. Elisabeth lui avait peut être pardonné, mais lui ne s’était pas encore accordé l’absolution. Cela avait changé Richard d’une manière qu’il ne prendrait conscience que bien plus tard. Toujours est-il que s’était à présent une blessure de plus. L’apprenti sorcier venait de prendre tout un coup conscience que son corps était meurtris de façon grave, et se demanda comme avait-il put récolter autant de blessure alors que ses habits étaient intactes.
Les souvenirs affluèrent de manière brutale, presque douloureuse. Par le serpent de Salazard, il avait bu la potion… Même si la situation l’exigeait, après coup il avait vraiment fait quelques choses qui pouvait être qualifié de fou. La potion était encore dangereuse mais même ainsi, il avait prit le risque de l’utiliser. Le Serpentard relativisa et se dit que la fin justifiait parfois les moyens et comme disait son Gryffondor de frère, qui ne risque rien n’a rien. Cette pensée s’accompagna d’une autre qui le fit légèrement rire, la chance sourit aux audacieux et sur le coup il avait était bel et bien audacieux, voir même téméraire, ce qui n’était pas son genre. Zut il n’aurai pas dû rire, ses côtes lui firent atrocement souffrir, mais cette souffrance lui rappela pourquoi il devait aller aux cachots. Sa voix était faible, mais il était à présent plus ou moins lucide, il savait maintenant ce qu’il devait faire, et cela lui donna un regain d’énergie.

_Aah… Ce cachot. Prends le couloir qui descends dans vers le cachot numéro quatre, au premier embranchement c’est à gauche, tu continues à descendre et tu prends encore à gauche. Après tu passe derrière la gargouille qui sourit, c’est un raccourci. Tu seras à ce moment là dans un couloir avec plusieurs pièces bureau, c’est le troisième de droite…
Aide moi à me relevez s’il te plait, on ira plus vite comme ça.

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Elisabeth Winster
7ème année Serpentard
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MessageSujet: Re: Cacher est une chose, se taire en est une autre.   Cacher est une chose, se taire en est une autre. EmptyDim 28 Fév - 20:44

Les secondes semblent des minutes, les minutes des heures. Je suis là, à me demander si j’ai fait le bon choix, fixant d’un œil inquiet son corps inanimé. En cas d’empoisonnement, tout est question de temps. Mentalement, je me repasse sans y penser un vieux souvenir d’un certain cours de potion. Le venin des acromentules est connu pour ses effets dévastateurs. Je n’ai sur moi aucun des remèdes connus. Si je ne cède pas à la panique, c’est uniquement grâce à ce sang froid que j’ai acquis. L’entrainement des Ombres m’a fait développer de grandes capacités. Je suis inquiète mais je reste lucide.

Il faut tirer Richard de son sommeil. Il faut qu’il ouvre les yeux, qu’il m’indique la marche à suivre. Je l’ai écouté, je ne l’ai pas conduit à l’infirmerie mais maintenant, j’ai besoin qu’il soit plus précis, qu’il me fasse part de son plan. Un regard vers ma montre m’indique que nous n’avons plus beaucoup de temps. Dans quelques minutes, la sonnerie de fin des cours va retentir et nous ne serons plus à l’abrit des yeux curieux, avide de commérage en tout genre. Richard avait l’air de savoir ou aller. De tous les serpy, il doit être celui qui connait le mieux ses cachots. Même moi je n’ai jamais eut la curiosité d’entreprendre de vrais missions de mission de reconnaissance dans ce lieux alors que, vue l’emplacement de notre salle commune, j’aurais eut facile de le faire. L’endroit où j’ai déposé son corps inanimé n’est nullement abrité. Quant bien même nous sommes un peu éloigné du chemin traditionnel, nous ne sommes pas hors champ de vision. Il suffirait que quelqu’un ait envie de se balader par là pour nous tomber dessus. Je n’ose imagine a l’image qui s’imposerait dans les têtes en nous voyant ainsi, moi debout, Richard a moitié mourant à mes pieds. Question discrétion, on peut vraiment faire mieux.

Sous l’effet du jet d’eau que je lui envois en pleine figure, le serpy semble réagir. Je ne savais comment agir. Mes connaissances en sortilège de soin étaient encore très limitées. Mon père m’aurait surement, dans pareil condition, ainsité à employer des méthodes de choc. Celons-lui, un homme à terre, ne peut reprendre ses esprits qu’uniquement sous l’effet de la douleur. Très sincèrement, je n’avais pas dut tout l’intention de tester ces conseils sur Richard. Un doloris associé au poison pourrait lui être fatal et, de toute façon, je ne suis pas certaine d’être capable de jeter un tel sort. Surtout sur Richard.

Enfin, il ouvre les yeux. Son regard est vitreux et semble brouillé. Il me fixe comme s’il ne me voyait pas. J’essaie d’attirer son attention en lui parlant, mais il continu a ne pas faire un geste. Soudain, il part dans un éclat de rire. Si son regard à lui est vague, le mien est plein d’inquiétude. Dans sa souffrance, dans l’urgence de cet instant, Richard rie. Exactement ce que ferait un fou. J’ai peur, peur que le poison additionné a cette potion qu’il à ingurgité n’ait eut raison de sa raison. Mais pourquoi a-t-il fallu qu’il se montre aussi…courageux ?! Pourquoi a-t-il fallu qu’il fonce tête blessée ! Le fait de l’avoir fait pour me sauver la vie n’est que secondaire en ce moment. S’il est devenu fou ou pire, s’il meure, quelle consolation m’apportera l’idée d’avoir été sauvé ? Je n’accepte pas que quelqu’un d’autre ait à payer pour mes erreurs !

Une grimace se dessine sur son visage, il semble souffrir. Son regard se pose sur ses main, descend sur son corps, un peu comme s’il analysait les choses. Il semble prendre conscience de son état même si je ne suis pas encore certaine qu’il se souvient de la raison qui l’a conduit ici. Enfin, ses yeux entre en contact avec les miens. Je retiens ma respiration. Va-t-il me reconnaitre ou me gratifier d’un « qui es tu » qui me plongera dans les affres de la désolation ? Il ouvre la bouche, le verdict pendu a ses lèvres

_Aah… Ce cachot. Prends le couloir qui descends dans vers le cachot numéro quatre, au premier embranchement c’est à gauche, tu continues à descendre et tu prends encore à gauche. Après tu passe derrière la gargouille qui sourit, c’est un raccourci. Tu seras à ce moment là dans un couloir avec plusieurs pièces bureau, c’est le troisième de droite…
Aide moi à me relevez s’il te plait, on ira plus vite comme ça.


Il se rappel ! Mieux encore, il semble se souvenir avec exactitude de l’endroit ou nous devons nous rendre. J’écoute ses informations, enregistrant mentalement ses données. Cachots numéro 4…jusque là, je suis en terrain connu. Gargouille qui….gargouille qui souris ?? Je jette un regard interrogateur à Richard. Mais il continu, ne semblant pas même remarquer ma stupéfaction. Une gargouille qui sourie…Je n’a jamais remarqué cette chose. Ici, les gargouilles sont toutes habituées à avoir un visage patibulaire, un air agressif, coléreux et emplie de haine collé sur leur trait alors, une gargouille qui sourie c’est pour le moins…Inattendu…

-Gargouille qui sourie, d’accord !

Mais, va pour le sourire, je ne pense pas que nous aillons le temps de disserter sculpture pour le moment. J’écoute avec plus d’attention encore ayant soudain conscience que s’il venait encore à perdre connaissance, je serai la seule à pouvoir nous conduire à destination. Je serai en lieu inconnu, pressé par le temps et surtout sans marche arrière possible.

Il veut se relever. Je ne suis pas certaine que ce soit là une bonne idée. A dire vrai, il me semble même avoir toujours entendu qu’en cas de présence de venin dans le corps d’une personne, il fait le tenir le plus immobile possible. Cela dit, nous ne sommes pas dans un cas habituel, pour preuve, en général lorsqu’ils sont empoisonnés par un venin les gens vont à l’infirmerie ou à Sainte Mangouste, pas dans un cachot…

-Je ne pense pas que ce soit une bonne idée…Mais bon…

Sans cherche à le convaincre, je me baisse pour le saisir sous le bras gauche et, ainsi, l’aider à se remettre sur ses pieds. Il ne me semble pas assuré, maintenant que je peux le regarder de plus prêt, il me semble même plus pâle encore.

Suivant autant ses consignes que son propre pas, nous prenons sans plus attendre la direction de ce cachot secret. Je le soutiens du mieux possible, ma baguette serré dans mon autre main. Mon visage reflète ma concentration. Dans ma tête, un tat d’informations se bouscule. Si je ne suis pas une serpy traditionnel, Richard semble bien aussi avoir en lui ce petit quelque chose qui nous rend aussi différent. Le fait qu’il se soit mit en danger pour me sauver mais aussi qu’il ait plongé ainsi dans l’inconnu ne sont pas des traits très serpillien.

Enfin, Richard lève une main pour me désigner la fameuse statue qui aborde un sourire. Je lève un sourcil et secoue la tête. Au même moment, la cloche retentie. Nous sommes surement déjà profondément enfoncés sous le château mais, malgré tout, je peux percevoir en bruit de fond le raclement des pas précipités des élèves qui sortent de cours. Richard s’agite, je pose sur son bras une main rassurante tout en continuant à avancer. La sueur perle sur son front, il semble être à deux doigts de fondre une nouvelle fois dans les ténèbres.

-restes avec moi, Richard !

Je ne sais ce qui me pousse à le faire garder connaissance. Il souffre probablement mais, tant qu’il a les yeux ouvert je me sens rassurer. Il ne suffit pas de se rendre dans ce cachot, encore faut il savoir quoi y faire. Hors, il est le seul à le savoir ! Mon poignet recommence à m’élancer mais je suis bien trop concentrer sur Rich’ pour m’en rendre compte.

Enfin, la porte du cachot tant espérer surgie devant nous. Sans attendre, je la pousse, et lance un lumos de ma baguette. La lumière crève l’obscurité. Nous pénétrons illico dans les lieux, refermant la porte derrière nous. Mon regard fait le tour des lieux. La lumière blafarde de ma baguette ne rend pas l’endroit très chaleureux. J’ai l’impression de pénétrer dans un véritable laboratoire secret. J’entrouvre mes levres sur un « whaou » muet. Si l’état de mon ami n’avait pas été aussi préoccupant, je pense que j’aurais cédé à un déferlement de question en tout genre devant toutes ces éprouvettes et bocal en tout genre.

J’installe Richard sur un des fauteuils, me tourne précipitamment vers la cheminé dans laquelle je fais apparaitre un feu. La clarté des flemmes suffit a mieux nous y voir mais, j’allume aussi au passe deux bougies trouvés là, sur la table.

La vitesse avec laquelle j’ai enchainé chacun de mes gestes pourrait presque être surprenante.

-Et maintenant ?

J’embrasse du regard toutes les éprouvettes sur la table comme si, d’un cou, l’une d’elle avec l’étiquette « remède » allait me sauter dessus. J’ai un excellent niveau en potion, mais à voir tout cela, je suis bien en dessous du sien. Maintenant, je comprends mieux pourquoi, pendant les cours de potions, il fini toujours en premier et rafle inévitablement la première place. Un livre est encore ouvert sur la table tandis que d’autre trône sur une étagère au dessus de la cheminée. Je repose mon regard sur Richard.

-Il faut qu’on purge ton organisme…Mais je ne sais pas comment séparer les composants de la potion que tu as pris d’un coté et le venin de l’autre. Il faut un catalyseur ça c’est certain sauf que…mes connaissances sur le sujet ne sont pas encore assez pousser !

J’ose espérer que les siennes, à lui, le sont.
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Richard Drack
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MessageSujet: Re: Cacher est une chose, se taire en est une autre.   Cacher est une chose, se taire en est une autre. EmptyMar 2 Mar - 3:49

Le trajet vers le cachot numéro quatre lui parut incroyablement long, et tout à fait fascinant. Son esprit embrumé voyait des choses qu’il n’aurait jamais crut visible. Les murs ondulaient parfois, enfin si c’était bien les murs les choses qui étaient obliques. Bizarrement le sol tanguait mais pas le plafond, cela lui donnait une impression étrange, même ses sens se contredisaient, la vue lui disait que la sol était droit mais son oreille interne qui dirigeait l’équilibre lui donnait d’être sur un bateau en haute mer, du moins c’est ce qu’il croyait, le Serpentard n’était jamais monter sur un bateau, mis à part le petit esquif qui avait traversé le lac en première année, mais cela ne compté pas.

La sonnerie retentit soudainement dans tout le château, et un brouhaha immense se fit entendre. C’était la première fois que Richard ressentit cela dans le château, les élèves étaient VRAIMENT bruyant à la sortie des cours, une troupe de rhinocéros n’en n’aurait pas fait autant. Les bruits venaient de partout, du haut comme du bas, ils traversaient les murs, pour se loger directement dans son cerveau.
Après un moment de réflexion, Richard se dit tout un coup qu’il n’entendait pas vraiment les sons, mais qu’il ressentait les vibrations de tout son corps, les ondes le traversaient et se déformaient après leur passage. C’était un peu inhabituel mais pas désagréable, une sensation curieuse de sentir cela, il en frissonna bien que son corps était brûlant.

La douleur venait puis repartait, parfois elle était aussi puissante qu’un Doliris, chose qu’il n’avait pas encore reçu et qu’il ne voulait pas recevoir, d’autres aussi légère qu’un picotement, à croire que la transmission des informations se perdaient parfois dans se dédale nerveux.
Le jeune homme commença à imaginer la transmission des informations sous forment de moldus en voiture, en ce moment la route devait être bien embouteillée. Les informations se battaient entre elle pour savoir qui devait apporter l’information en premier, au niveau de ses extrémités il y eut beaucoup d’accidents, c’est pour ça qu’il était si maladroit.

Richard éclata soudain d’un rire éraillé avant de s’étouffer dans une quinte de toux. C’était tellement drôle, surtout avec ce qu’il avait devant les yeux, la baguette d’Elisa projetait des ombres insolites, et cela donnait différentes expressions aux gargouilles. Mais c’était une grossière erreur de rire, ses muscles abdominaux punirent le jeune imprudent et sa gorge le fit longuement souffrir.
Il se décida à la place de sourire aux gargouilles qui lui faisaient des grimaces, avant de se reprendre soudain. La douleur était revenue à la charge plus puissante que la dernière fois, et Richard chancela manquant presque de faire tomber Elisabeth.


-Restes avec moi, Richard !


Le jeune faillit répliquer une remarque joyeuse, mais il resta coi. Sa gorge était trop sèche pour qu’il puisse parler de nouveau, à la place se fut un grognement inarticulé qui assura à Elisa qu’il avait encore des lambeaux de lucidité.
La seconde partie du voyage se passa étrangement vite, trop confus pour voir où il se faisait transporté, Richard avait l’impression d’avancer à présent à une vitesse vertigineuse, les murs, le plafond et même le sol su lequel il se mouvait était floue, comme lorsqu’il se trouvait sur son balais.

L’arrêt fut tellement soudain que pendant un instant il crut que son corps avait continué sans lui. Elisabeth l’avait mené à bon port, c’était bien la porte de son étude, il eut la judicieuse idée de murmuré l’incantation qui désactivé les sorts de protection, sans cela ils auraient tout deux eux une mauvaise surprise.
La porte s’ouvrit enfin sous un coup de poignet vif de la jeune femme, elle le posa rapidement sur le fauteuil où Melissa Ashwood s’était installé, et c’est à ce moment là que Richard ferma les yeux quelques instants pour reposer ses yeux.
Son mal de crâne avait atteint un stade qu’il n’aurait jamais crut pouvoir atteindre. Richard rouvrit soudainement les yeux quand une main se posa sur son épaule. La pièce était à présent éclairée seulement par le feu qui brûlait dans l’âtre, et le jeune homme tourna soudainement la tête vers son amie.

_Et maintenant… ?

Elle regarda autour d’elle comme si elle cherchait le moyen de rendre à Richard sa forme de cette manière, comme si sa vie en dépendait. Soudainement Richard prit conscience de cela, il allait peut être mourir s’il ne trouve pas rapidement la solution, qu’est ce qu’il l’avait poussé à venir ici, il y avait forcément une raison. Il ne serait pas revenu s’il n’y avait eut aucune solution, alors il devait réfléchir.

-Il faut qu’on purge ton organisme…Mais je ne sais pas comment séparer les composants de la potion que tu as pris d’un coté et le venin de l’autre. Il faut un catalyseur ça c’est certain sauf que…mes connaissances sur le sujet ne sont pas encore assez pousser !

Mais oui c’était ça ! Richard fit un sourire victorieux à Elisabeth. Il s’éclaircit la gorge un long moment avant de parler. Il n’allait pas dire que l’idée d’Elisa était impossible, même avec un catalyseur et en accélérant le processus de mélange des ingrédients, il n’y aurait soit pas la quantité suffisante pour soigner Richard, soit pas assez de temps pour avoir la bonne quantité.

_Elisabeth, l’armoire à gauche la deuxième étagère, il y’ a une potion la Vidangine.


L’apprenti sorcier avait lu les ingrédients dans un livre de Médicomagie, et il avait voulut tester ses connaissances en potions. Elle n’était pas facile à faire non plus, il fallait savoir séparé les deux phases de mélanges par un sort qui séparé les liquides, avant de les faire fusionner au bon moment.
Heureusement qu’Elisa avait dit le mot purger, sans cela il aurait plus de temps pour se rappeler de la Vidangine.
Quand Elisabeth revint enfin avec un air de triomphe inquiet, elle enleva le bouchon du flacon et le tendit vers les lèvres de Richard pour lui faire boire. Le jeune homme fit un geste pour l’en empêcher, il avait quelques choses à dire.
Normalement la potion s’accompagnait d’un antidouleur, voir même d’une potion de sommeil très puissante. Mais le jeune homme n’avait rien de cela, il fallait en plus faire une entaille pour que les particules qui souillaient son corps soit expulsés.

_Aide moi à enlever ma robe.

L’affaire fut plus difficile que cela ne semblait, mais la robe se retrouva par terre rapidement, on pouvait remarquer que son corps luisait de sueur, la cicatrice ne s’était pas encore ouvert, mais n’était pas totalement refermé. Le jeune homme prit son couteau et ré-ouvrit légèrement la cicatrice au niveau de l’épaule, pourquoi mutiler une fois de plus son corps alors qu'il avait une belle blessure à sa disposition ? De petites goutes de sang perlèrent avant que Richard prenne la main d’Elisabeth.

_Ecoute moi attentivement et ne pose pas de questio , sur l’étagère, il y a un livre de potion : Recettes d’élixirs et de potions curatives, une autre manière de les faire. Tu dois me faire la potion de régénération sanguine. Elle est un peu difficile mais je suis sur que tu y arriveras, suis bien les indications, même si elle te semble étrange suis les.

Le jeune homme fut prit d’une quinte de toux, si Elisabeth ne réussissait pas à lui faire la potion, tout ce qu’il avait ne servait rien, il avait perdu beaucoup de sang et il risquait de mourir d’anémie à défaut de mourir empoisonné. Après un instant de réflexion il reprit la parole.

_Cette potion a des effets très douloureux, je risque de t’empêcher de te concentrer, si ça arrive… tu peux me lancer un sortilège de mutisme et de pétrification, non lances-les tout de suite après que j’ai pris la potion.
Je compte sur toi.

Le jeune homme prit la potion, et la renifla d’un air hésitant, la douleur était vraiment atroce selon le livre, assez pour obliger le patient une potion de sommeil très puissante. Prenant ses lambeaux de courages à deux mains, il but la fiole cul sec, une, deux puis trois gorgées, c’était ça ou mourir. La douleur ne vint pas tout de suite, il fallait donner le temps à son organisme d’absorber la potion.

Avant que la douleur ne vienne, Elisabeth lança les deux sorts

-Mutismus. Petrificus totalus.


Richard était à présent immobile sur le fauteuil, seul ses yeux bougeaient encore. Richard vit Elisabeth se levait pour aller chercher le livre en question, puis elle disparut de son champ de vision. C’est à ce moment la que la douleur commença, elle vint graduellement, puis monta rapidement avant de devenir rapidement insoutenable. S’il n’était pas pétrifier grâce au sort il se serait probablement recroquevillait de douleur, en ayant des spasmes impressionnants. Mais même ainsi il aurait probablement poussé des grognements la bouche fermé, le sort de mutisme l’empêcher de proféré un seul son. Des larmes brouillaient sa vision, il ne pouvait même pas fermer les yeux tellement la douleur était atroce.
Heureusement qu’il avait demandé à Elisabeth de lui lancer ses deux sorts, d’une part avec tout ses cris et ses convulsions, elle n’aurait pas pu faire la potion. Et d’autre part, cela resterai un souvenir marquant de voir ainsi un ami souffrir ainsi. La douleur atteignit un stade où le jeune homme perdit enfin conscience, il dérivait à présent hors de son corps tel un esprit éthéré. Il y avait encore une sorte de lien qui le relié à cette amas de chaire blessé. Il sentait que son corps souffrait toujours et qu’il avait les yeux ouverts même s’il ne voyait rien, son esprit en avait tellement souffert qu’il avait préféré se réfugier au plus profond de son être. Même inconscient il ne doutait pas qu’il devait se torde de souffrance tout en hurlant sa douleur.
Soudain il se réveilla, il avait l’impression d’avoir les veines et les artères en feu, ses muscles eux-mêmes semblaient ne plus exister. Il avait l’impression de n’être plus qu’un rassemblement d’os et de veines.

S’il avait put tourner sa tête, il aurait vu qu’à l’endroit où il avait entaillé la blessure au niveau de son épaule, couler un liquide brunâtre. Il ne le voyait pas, mais il le sentait sur sa peau nue, la chaleur du liquide qui coulait sur son dos avant de venir souiller le dossier du fauteuil.
Richard se rendit soudain compte que s’il n’avait pas demandé à Elisa de lancer ses sorts, il serait probablement entrain de bavé de douleur, en baignant dans ses excréments et son vomis. Cependant, grâce à ces deux sorts il avait l’impression d’être une statue, très pâle, qui avait était détruite, puis reconstruite et collé bout par bout. Il n’aurai pas été étonné de voire des fissures et des craquelures sur tout son corps.

Combien de temps cela avait prit ? Le Serpentard ne le savait pas, en tout cas Elisabeth avait fini de préparé la potion et le regardait avec une expression inquiète mal-dissimuler. Elle annula les sorts qui tenaient Richard immobile et silencieux, et tenta d’approcher la potion de la bouche d’un jeune homme. Au moment où les sorts fut annulé, le jeune homme s’affala soudainement et tomba presque par terre. Aucun de ses muscles ne répondait à présent, mais il y avait au moins une bonne chose, la douleur avait disparut pour laisser à présent une coque vide et fatigué.


[/HRP: Tu peux faire intervenir Sly si ça te dit, ou pas =) ]
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Elisabeth Winster
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MessageSujet: Re: Cacher est une chose, se taire en est une autre.   Cacher est une chose, se taire en est une autre. EmptyVen 5 Mar - 23:08

Le défilement des couloirs, le bruit montant des élèves quittant les cours et puis nous, avançant la peur au ventre. Je ne sais pas combien de temps dura notre descente, je ne sais pas combien de fois j’ai dut rattraper Richard avant qu’il ne tombe. J’ignore ou nous allons avec exactitude, me laissant guider par ses pas. Nous sommes muet, lui trop faible pour parler et moi, simplement trop inquiète. J’ai dans la tête la voix d’Eres qui résonne, cette fois là ou durant un entrainement il m’a appris ou serait toujours mon point faible. Trop sensible disait il, « tu laisses tes sentiments diriger tes actes ». Mes sentiments, mon coté trop humain, trop gryffondor pour mon propre bien. Je ne suis pas au point avec mes propres émotions. Je n’arrive pas à comprendre ce qu’est exactement Richard pour moi. Je suis trop inquiète pour lui, trop peur qu’il ne meurt pour n’être qu’un simple ami. Y’a trop de question en moi pour qu’il ne soit qu’un simple copain et pas assez en même temps pour être plus.

Il trébuche, je le retiens. J’essaie de lui faire passer à travers ce bras autours de lui, un peu de ma force. Il faut qu’il reste conscient. Je ne peux rien pour lui s’il ne m’aide pas. J’ai mis ma confiance en ses demandes étranges. J’ai fois en lui, fois en ses choix.

Le cahot surgi devant nous, un peu à la manière d’un lieu salvateur. Sans question, je pénètre dans les lieux. Je réchauffe les murs, j’éclaire la pièce sans perdre Richard des yeux. Je l’ai installé dans un fauteuil, trop inquiète pour laisser place a l’étonnement que me procure la vision de ce cachot. C’est un véritable laboratoire, une sorte de centre de recherche. Mon regard fait le tour de l’endroit, à la recherche d’une solution. Je pense savoir ce qu’il faut faire mais je ne sais pas comment le faire. J’ignore tout sur la potion qu’il a prit pour se transformer et mes connaissances sur le venin des araignées se limitent à ce que nous avons vu en cours. Je n’ai jamais eut la curiosité de pousser plus en avant mes recherches sur la question, sans doute parce que je n’en voyais pas l’utilité. Le seul à pouvoir m’aider, c’est lui. Mon regard est dans le sien, il semble comprendre ce que j’attends de lui.

-Elisabeth, l’armoire à gauche la deuxième étagère, il y’ a une potion la Vidangine.

Je ne connais pas cette potion. Je me tourne vers l’armoire en question, pressant le pas pour arriver jusqu’à elle. J’ouvre les portes d’un geste brusque. Mes yeux vont de fiole en fiole, décryptant les noms figurant sur celles-ci. Il y a là tout un tat de potion dont j’ignore tout. Je fronce les sourcils, signe d’une grande concentration. Je n’ai pas le droit à l’erreur pas non plus le droit de me laisser aller à des questions futiles.

Enfin, je trouve ce que je cherche. Elle est là, devant moi, petite fiole cristalline au contenu de couleur indéfinie. La vie de Richard tien peut être a ce morceau de verre, comme quoi, on est jamais vraiment grand-chose sur cette terre. Serrant dans ma main la potion je me précipite au chevet du vert. Une de mes mains passe sous sa nuque pour la surélever tandis que l’autre présente la potion à ses levres. Il se crispe, sert les levres, refuse d’absorber le liquide. Je conviens que cela sens mauvais, qu’il est même certain que le gout en soit affreux, mais si c’est là son salut, il l’avalera ! Sa tête se secoue de gauche à droite dans une négation obstiné. J’ai du mal à comprendre. Avec lenteur, comme si le moindre geste lui coutait, il pose sa main sur la mienne, faisant reculer le liquide.

_Aide moi à enlever ma robe.

Je ne sais à quoi rime tout cela, quel est ce rituel étrange. Je ne comprends pas, mais persuadé qu’il sait ce qu’il fait, je me décide à obéir sans chercher à en savoir d’avantage. Sa demande est surprenante, c’est certain, mais qu’importe ? Son corps entre mes mains n’est plus qu’une plaie douloureuse. Chaque mouvement lui fait serrer les dents sur un crie de douleur que je devine. J’ai mal pour lui mais je n’ai pas le temps de culpabiliser devant ce que je lui fais subir. Mes gestes sont précis, rapide, ma concentration est poussée à l’extrême. La robe tombe enfin à ses pieds, sans fausse pudeur. Nous n’avons pas le temps de jouer les prudes, pas le temps de convenir que tout ceci est à l’encontre de la bienséance.

Dans un geste empli de précision, Richard se rouvre sa blessure. A nouveau le sang coule, me laissant dans la bouche ce gout ferreux désagréable. La vue du sang éveille en moi mes instincts de tueuse, l’Ombre est encore si instable dans ma tête. Avant que je puisse dire ou faire quoi que ce soit, Richard me dicte déjà la marche à suivre. Il est devenu le prof, je suis l’élève attentive. De ma réussite dépend sa vie. Une réflexion qui me met une pression telle que j’en reste tendue à l’extrême.

_Ecoute moi attentivement et ne pose pas de question , sur l’étagère, il y a un livre de potion : Recettes d’élixirs et de potions curatives, une autre manière de les faire. Tu dois me faire la potion de régénération sanguine. Elle est un peu difficile mais je suis sur que tu y arriveras, suis bien les indications, même si elle te semble étrange suis les.

Mon regard fouille déjà l’étagère en question. Il a en moi une confiance que je n’ai pas moi-même. Cette potion qu’il veut que je lui fasse est d’un niveau bien supérieur à ce que j’ai pus apprendre. J’ai lu beaucoup de chose sur la régénération sanguine, et rien de ce que j’ai put lire ne me permet d’affirmer que je saurai en préparer une. Le temps nous est compté, je laisse Richard continuer ses explication tendis que déjà ma main se tend pour attraper l’ouvrage. J’en tourne les pages jusqu'à celle qui me concerne, une oreille toujours à l’écoute du vert, l’attention déjà porté sur la liste des ingrédients.

_Cette potion a des effets très douloureux, je risque de t’empêcher de te concentrer, si ça arrive… tu peux me lancer un sortilège de mutisme et de pétrification, non lances-les tout de suite après que j’ai pris la potion. Je compte sur toi.

Je fais un signe de la tête pour montrer que j’ai compris. Tout est à porté de ma main, je réunis sur la table tout ce qui me sera utile. Tout y est, mais je ne suis pas sans savoir qu’il ne suffit pas d’une liste d’ingrédient et d’une marche à suivre pour réussir une potion. C’est peut être là, la plus importante que j’aie à confectionner de toute mon existence. Je n’aurai pas de second essaie, pas de prof derrière moi pour me souffler ce qui ne va pas en cas de dérapage. Richard compte sur moi, mais il ignore que moi, je n’ai aucune confiance en moi !

Une fois tout sur la table, je me retourne vers lui. Nos regards s’accrochent, nous nous passerons de mots. Tout juste entre les dents, je lui murmure

-je suis prête.

Au même moment, il porte le flacon à ses lèvres. Un dernier regard, et le liquide entre en contact avec ses levres. La fiole vide s’échappe de ses mains tandis que je pointe ma baguette vers lui

-Mutismus. Petrificus totalus.

Un éclaire bleu et un rouge fuse en sa direction. Ils percutent son corps qui devient immobile sur le fauteuil. Je m’assure que tout est bien en place, puis, sans plus perdre de temps, je reviens vers la table. Richard avait beau pensé qu’en le pétrifiant je me sentirais plus concentré, il avait tord. Je ne peux pas chasser l’angoisse. Mes doigts, sur les pages du livre, glisse. Sans arrêt, je jette en sa direction un regard emplis de crainte. J’ai l’impression de ne plus pouvoir respirer, d’avoir une boule qui me bloque la cage thoracique. Dans quoi me suis-je encore fourrée ?! Je n’y arriverai pas, pas comme ça ! J’ai besoin de retrouver mon calme, mon sang froid. Besoin de faire appel à cette force en moi. Je soupire, ferme les yeux et cherche au plus profond de mes entrailles. Elle est là, je le sais. Elle ne me quitte jamais, quêtant le moindre de mes appels. Quant je rouvre les yeux, ils sont noirs. Mon visage est plus dur, mon inquiétude est comme enfouie. Si Elisa est faible, Bella est fort. Bella ne se laisse pas dominer par les émotions, elle fait ce qui doit être fait.

Mon regard suie les instructions du livre. Les éprouvettes teinte les une contre les autres, les mesure se remplissent de substances diverses tandis que la balance soupèse. Tout ce doit d’être précis. Mon corps est tendu dans une concentration extrême. Je suis comme fermée à tout ce qui se passe autour de moi. Je ressens la présence de Richard derrière moi, je peux sentir en moi le combat qu’il mène contre la douleur. Mon inquiétude et ma peur son relégué au second plan. Je ne ferais pas du bon travail si je sentais sur moi la pression. J’ai toujours été maladroite lorsque je travail dans l’urgence, autre raison pour laquelle je me dois de laisser à l’Ombre tout le mérite de ce travail. Mes gestes, mes yeux sont tout à cette potion. Mes oreilles, elles, sont à Richard. Je m’assure qu’il ne parvient pas à faire sauter mes sortilèges mais aussi que son cœur bat encore, même faiblement. Il souffre, tout son être crie de douleur. S’il était conscient, il serait à terre, replié sur lui-même. J’ai la désagréable sensation que, si je ne me presse pas, son corps entier va céder, s’ouvrir là, devant moi et laisser son sang s’échapper par vague entière.

Tendue au maximum, ma baguette non loin de moi, je reste sur mes gardes malgré la tache difficile qu’il me faut accomplir. Dans l’éprouvette de droite, la solution bouillonnée doucement. Je verse quelque goutte, du liquide ambré dans mon chaudron tandis que je remue vivement 6 fois dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Dans un pouf, la solution devient rosée. Je suis sur la bonne voie. Encore un peu d’attente et je pourrai ajouter l’élément fondamentale de cette potion, celui qui déterminera si oui ou non, j’ai réussi.

Alors que j’attends, je me permets de jeter un regard à Richard. Sa blessure n’a pas une jolie allure et je commence même à sentir une odeur forte peu agréable.

-Tiens bon, Richard.

Je murmure entre mes dents. Si je n’avais pas autant de self control, j’aurais surement déjà fondu en larme, rongé par l’angoisse. Mon visage ne laisse rien paraitre de mon combat intérieur. Je reviens à ma potion, vérifiant le feu sous elle. Soudain…

Soudain, ces mots

-Qu’est ce qui se passe ?

Je trésaille ! Ce n’est pas la voix de Richard. C’est une voix sifflante, trainante, une voix emplie d’une certaine supériorité. Mon corps déjà tendu à l’extrême se raidi, menaçant. Ma main attrape ma baguette. Je n’ai pas le temps de m’occuper d’un éventuel indésirable, pas le temps non plus de me perdre en justification. Si quelqu’un est ici, il le regrettera amèrement. La porte n’a pourtant pas grincé, je suis certaine que nul n’aurait put entrer ici à mon ainsi, même sous une cape d’invisibilité. Mes sens sont bien trop en alerte, j’aurais à défaut de pouvoir le voir, au moins perçu ses émotions.

Non, personne n’est entré, et pourtant quelqu’un me parle. Quelqu’un qui arrive à me dissimuler son ressenti. Je tends ma baguette devant moi et murmure un sortilège dans un dialecte ancien. J’ai répété si souvent ces gestes lors de mes entrainements qu’ils font partie de moi. La pièce s’illumine d’une lueur violine et mes yeux en font le tour.

Personne…Si quelqu’un c’était tenu là, mon sortilège l’aurait révélé. Il n’y a personne d’autre d’humain ici, en plus de Richard et moi.

La potion boue, et je me retourne vivement. Ma main gauche attrape le dernier des ingrédients qui plongent dans le chaudron dans un bruit de succion qui me fait grimacer. Encore un Pouf, encore un nuage de fumé. Je retiens ma respiration, je compte jusqu'à 10 et je vérifie. Le liquide est limpide, d’une couleur doré parfaite. J’ai réussi. Je n’ai plus qu’a laissé encore mijoter avant de filtrer le tout.

A nouveau, cette voix

-Qu’est ce qui se passe ?! Richard ! Qu’est ce que tu as ?!

Le léger sifflement venant du sol me fait baisser les yeux. Je fais un pas de coté en apercevant à mes pieds un petit serpent rampant et levant vers moi sa tête. Sa langue sortant de sa gueule …me darde d’un air menaçant. Mes yeux ont tôt fait de l’identifier. Une espèce aussi rare que dangereuse. Je ne sais pas ce qu’il fait là mais, s’il continue à avancer, il me faudra agir. Il rampe et je recule. Je le fixe. Il a dit Richard…ce serpent semble connaitre mon ami. J’entrouvre légèrement les levres

-"Arrête d’avancer ! "

De ma bouche sors un sifflement aigu. L’animal se stop, il semble surprit. Je n’ai jamais aimé mettre en avant ma faculté à dialoguer avec les serpents. A dire vrai, je n’ai même jamais considéré cela comme un don, sans doute pour cela que personne mis a part Lindsay et Allen n’est au courant. Je n’en fais pas un secret d’état, je n’aime simplement pas en parler.

Le serpent me fixe toujours, à présent immobile.

-Tu me comprends ?

Je soupire, exaspéré

-"Oui. Et je sais aussi de quelle race tu es, alors, tiens toi tranquille !"

Si un serpent pouvait prendre un air amusé, je suis certaine qu’il afficherait le même air que celui là. Il se fiche de moi l’animal ! Je lui adresse un regard noir. Sale bête ! Dire que c’est l’emblème même de ma maison…

-Qu’est ce qui est arrivé à Richard ?

Je fixe toujours les yeux du reptile.

-"Longue histoire…trop longue, et pas assez de temps !"

Grognais-je, tout en reposant mon regard sur ma potion.

-"Et maintenant, si tu veux bien m’excuser, j’ai une potion à finir. La vie de Richard en dépend."

Malgré la menace que représente cette espèce de serpent pour mes pouvoirs, je le quitte des yeux pour prélever de mon chaudron une louche de potion. Je la passe à travers le filtre afin de la débarrasser de toutes les impuretés et fini par la faire couler dans une fiole en Crystal.
Tandis que je m’afférais, le serpent a continué son ascension. Alors que je repose la fiole, je l’aperçois me fixant à quelque centimètre de mes doigts. Je grince des dents

-"Tu veux réellement mourir, hein ?!"

-Je peux faire quelque chose ?

-"Comme t’en aller par exemple ?!" Répondis-je un brin sarcastique dans un sifflement aigu.

-Non…pour Richard…Je m’appel Sly

Prenant la fiole dans mes mains et faisant un geste de ma baguette pour éteindre le feu sous mon chaudron, je tourne un regard interrogatif vers le serpent.

-Il m’a sauvé, un jour…tu comprends ?

Je soupire…

-"Si tu veux m’aider, reste à coté de moi mais tiens tes crochets loin de moi. Je ne ferai rien de bon si tu m’affaiblie."

Si j’ai beaucoup de méfiance envers les serpentards, j’en ai au moins autant envers les serpents. Ils sont fourbes. L’animal glisse sur le sol tandis que je m’avance vers Richard. D’un geste de ma baguette, je lève mes sortilèges. Richard s’effondre. Je n’ai que le temps de me précipiter vers lui pour l’empêcher de tomber sur le sol. L’angoisse revient. Ma main recherche son pouls, sens les pulsions qui s’affaiblisse. Son souffle est roque. C’est presque un râle de douleur. Non ! Il ne donnera pas son dernier souffle ici ! Je m’y refuse !

-Je suis là Richard…courage…ça va aller…

Ça va aller…Des mots qu’on dit pour se donner soit même la certitude que tout ira bien. La plaie de son épaule continue de couler, l’odeur me lève le cœur. La potion est prête. D’un cou de dent, je fais sauter le bouchon de la fiole. Je suis inquiète, la peur me noue le ventre. Même la présence de Bella n’arrive pas à occulter mes émotions.

Je relève la tête de Richard, la force à ouvrir la bouche. Le bord de la fiole entre en collision avec ses dents dans un tintement sourd. Je déteste devoir le forcé. J’utilise contre lui un sortilège pour l’obliger à ouvrir la bouche, desserrer les dents. Il est si faible qu’il ne peut se battre. J’use contre lui un des sortilèges d’Ombre, une magie ancienne dont je ne métrise encore pas toutes les ficelles.

Le liquide se dépose sur sa langue tandis que je le force à avaler. C’est pour son bien, du moins, je l’espère. Il a les yeux ouvert sur une supplication muette. La douleur en lui le brule, le mord, ce n’est pas un mais une douzaine de doloris jeter en même temps qu’il doit affronter. Ses yeux ont du mal à rester ouvert.

-Restes avec moi ! Regardes moi !

Ne fermes pas les yeux…ne va pas là ou je ne peux te suivre…il est faible, si faible. Il a besoin de force magique. Je trépigne. Pourquoi n’ais je pas sous la main une de ces potions qui permet de transférer un peu de magie à une personne ? Et pourquoi ne suis-je pas non plus capable de jeter un de ces sorts me permettant de lui transférer de ma propre magie ? Je râle contre moi-même, contre la mauvaise volonté que j’ai toujours mise à apprendre plus de magie noire ! Soudain…je me souviens de la présence du reptile.

-"Sly !"

Un sifflement sort de mes lèvres. Je cherche le serpent des yeux.

-"Sly ! J’ai besoin de ton aide ! "

Le serpent rampe jusque vers moi, lève ses yeux. Je soutiens toujours Richard, si son pouls à lui est faible le mien, s’emballe. J’ai les yeux qui brule, la poitrine en feux.

-"Je veux que tu t’entoures autour de son poignet."

Sifflais-je au reptile.

-Je vais l’affaiblir ou pire, lui prendre toute sa magie…

Je secoue la tête, lui tendant son bras dans un ordre muet. Je suis plus forte que j’en ai l’air. J’ai plus de ressource que ce que l’on peut penser.

-"Non, je vais poser ma main sur toi, mais avant je vais te lancer un sors. Tu vas t’imprégner de ma magie et te nourrir. Sauf qu’une partie de cette magie, tu la transféreras à Richard, grâce au sort."

Le serpent semble comprendre. Il prend sa place mais me fixe toujours. Je lance un éclaire bleuté sur lui. Son corps se met a irradié d’une douce lueur.

-J’ai l’habitude à Richard, je ne suis pas sure de pouvoir me Controller avec toi. Me prévient-il.

Mais je prends le risque. Le temps joue contre nous. Même si la potion fait effet, Richard risque de se retrouver épuiser magiquement. Nous aurons alors fait cela pour rien, il mourra.

Ma main se pose sur Sly. Aussitôt, je sens la magie quitter mon corps. Je serre les dents, je lutte de toutes mes forces. Il faut tenir. La plaie de l’épaule de Richard se referme, je pose un linge imprégner de la potion dessus a l’aide de ma main gauche. La droite est toujours sur Sly, servant de pont entre ma magie et cette de mon ami. J’ai le corps brulant, la sensation d’être prise de fièvre. Je ressens tout : les pulsions dans le corps de Richard, les vagues de magie qui s’échappe du mien et puis cette chaleur, suivis d’un froid qui me fait frissonner. J’ai mal. Mal à l’intérieur de mon corps.

Richard ouvre enfin les yeux. Il me fixe un moment, puis, comme s’il avait comprit ce qui se jouait là, je l’entends murmurer un

-NON !

La lumière du corps de Sly s’éteint, ma main quitte son corps. Je tombe à terre, luttant contre une envie de dormir.

-J’ai réussis Richard. J’ai réussis ! Tu vas bien, hein ?

Demandais-je faiblement, tandis que Sly sifflote d’un air joyeux.

-"Il va mieux ! "

Je souris au serpent avant de répondre en sifflant sans même me rendre compte que Richard à les yeux posé sur moi

-"Oui, grâce à toi. "

J’ai les paupières lourdes. Ma baguette dans ma main s’échappe et roule sur le sol. Une boule verte cerclé de doré s’échappe de mon corps et vient entourer Richard. Mon flux magique.

-C’est fini…tout ira bien maintenant.

Dis-je à Richard en essayant de lui sourire encore. Je ne veux pas penser aux conséquences de mon geste, pas savoir ce qu’il est advenu de mes pouvoirs. Richard est sauf, c’est tout ce qui importe. Je n’ai pas même prêter attention au fait que mes yeux sont toujours noir, ni à cette voix dans ma tête qui me souffle « Résistes Elisa ! Résistes ! »
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Richard Drack
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MessageSujet: Re: Cacher est une chose, se taire en est une autre.   Cacher est une chose, se taire en est une autre. EmptyMer 7 Avr - 17:29

Les brumes épaisses qui couvraient la vision du Serpentard, commencèrent à s'éclaircir peu à peu. Il demeurait néanmoins des zones d'ombres dans la vision périphérique du jeune homme. Heureusement sa vue c'était enfin stabilisé, et le cachot avait enfin son apparence habituelle. Le jeune homme eut un haut les cœurs, une envie de vomir irrépressible l'envahit. Richard se mit debout avec l'impression d'avoir de la guimauve pour muscle et fit quelques pas mal assuré vers un chaudron de taille conséquente et vide. Il arriva ce qui devait arriver et le jeune homme vit son déjeuner ou du moins ce qu'il en restait. Il n'y avait presque de la bile ce qui lui brulait atrocement la gorge. Il prit sa baguette de ses doigts goures et murmura la formule Recurvite pour que le cachot ne soit pas embaumé par l'odeur du vomis.

_ Agua...Aguamenti...

Tenant sa baguette au dessus de sa bouche, un mince filé d'eau coula de celle-ci qui se tarissait parfois avant de reprendre un petit peu. Le jeune homme se débarbouilla le visage avec de l'eau fraiche avant d'être complètement éveillé.
Richar vit Sly qui le suivait des yeux et faisait darder sa langue autour des jambes du sorciers comme pour s'assurer de sa tangibilité. Richard tendit la main vers le serpent magique et le prit dans ses bras en le caressant d'un air distrait en regardant le corps affalé par terre d'Elisabeth. Il ne fallait surtout pas se précipiter il risquait de lui faire une erreur fatale. Le jeune homme sentit d'un air distrait le serpent se logeait dans son endroit préféré, autour de son cou.

_ Désoler mais tu n'aura pas de repas aujourd'hui, j'ai du pain sur la planche maintenant.

S'approchant avec raideur de la jeune femme, l'esprit du Serpentard tournait à tout allure. Il ne savait que trop bien ce qu'il s'était passé. Son amie pour le sauvait avait essayé de transférer son énergie magique à lui Richard. Malheureusement pour elle, cette exercice périlleux et difficile même pour les plus aguerris avait faillis lui coûter la vie. Bien qu'elle avait voulut dirigé l'énergie magique vers lui avec l'aide de Sly, le serpent qui était une sorte interrupteur faisant couler l'énergie vers son maitre c'était fermé de tout transfert. C'était un peu comme boire de l'eau puis de fermé son œsophage. L'eau ne va pas jusqu'à l'estomac se contenta de stagner et de couper la respiration par la même occasion. Le serpent avait « recraché » tout l'énergie magique de peur d'assécher le puits qu'était Elisa. Toute l'énergie recraché c'était dissipé dans l'air laissant Elisabeth presque sans une once de magie. Son corps déjà grandement affaiblis par la bataille n'avait pas résisté à cela, et Richard pensait qu'en plus de lui donner un peu de son énergie magique, elle lui avait donner une partie de sa force vitale, force qui faisait tourné l'impeccable mécanisme qu'était le corps humains. Il supposa avec une curiosité académique que la force vitale et la force magique devait être intrinsèque. Revenant dans l'instant présent d'un hochement de tête, il continua à réfléchir au problème. La première chose qu'il allait faire était d'utiliser la formule Revigor, mais heureusement il s'en abstint. S'il aurait été en meilleur forme cela aurait été une bonne idée, mais dans l'état piteux où il se trouvait il risquait de perdre encore une fois connaissance avant qu'Elisabeth ne soit tiré d'affaire.

_ Mobiliarbus

Le corps de le jeune femme s'éleva jusqu'à arrivé à la poitrine de Richard, le jeune homme le dirigea d'un coup de baguette vers une table vide avant de déposé délicatement le corps inanimé de son amie.
Approchant la table du feu, le jeune homme se tourna vers l'étagère d'où Elisa avait retiré les ingrédients. Richard se dirigea vers celle-ci d'un pas lent et murmura une formule magique que lui seul connaissait. L'étagère se décala sur le côté révélant une pièce où se tenait une autre étagère, plus grande. Il y avait certains livres subtiliser à la réserve et surtout les ingrédients rare qu'il possédait. Ouvrant l'étagère avec précaution, le jeune homme ne jeta même pas un regard sur l'étagère qui contenait les poisons. Certaines potions étaient tiré des livres de magie noire, mais Richard s'accroupit avec précaution jusqu'à trouvé ce qu'il cherchait. Il prit ce qu'il semblait être des cheveux blancs, et une fiole contenant une liquide rougeâtre qui tiré vers le noir.
Se relevant il reprit la direction de la salle de travail et referma le passage d'un coup de baguette. Richard ne vit pas le meuble reprendre sa place, il allumait déjà un feu magique sous un chaudron. Quand il voulut retroussé ses manches, il remarqua enfin qu'il était torse et pieds nus. Haussant les épaules il se mit à réfléchir en vitesse.
Prenant la fiole qui contenait le liquide rouge presque noire, Richard versa le contenu dans un chaudron plus petit. Comme si le simple fait d'agir lui avait redonné un regain de force, il retourna vers l'armoire d'un pas assuré prenant un petite fiole contenant du somnifère. A forte dose la potion pouvait tué mais une simple gorgé vous assuré de passer une nuit réparatrice.
Glissant quelques gouttes dans la bouche d'Elisa, il retourna vers son chaudron voyant que le liquide rougeâtre commençait à bouillir légèrement. S'il aurait prit l'envie de prendre la température du liquide, on aurait put voir que le liquide avait une température élevé aux alentours de quatre à cinq cent degrés Celsius, normal vu que c'était du sang de dragon qui bouillait seulement à une haute température. Le jeune homme versa quelques gouttes du petit chaudron dans un chaudron plus grand qui contenait un liquide blanchâtre. Rajoutant une herbe odorante avec le sang de dragon il vit avec intérêt que la potion prendre une couleur bleu nuit.
Le jeune homme commença a faire tourner le produit dans les sens des aiguilles d'une montre, c'est maintenant qu'il allait voir s'il était seulement doué en potion où s'il avait véritablement un don. Normalement il avait bien dosé la quantité de sang de dragon dans la potion, trop de sang du dragon et cela ferai bouillir le sang d'Elisabeth et elle en mourrai. Pas assez, et la potion n'aura aucun effet. Sur un moldu cette potion le tuerai instantanément, il n'avait aucun pouvoir magique qui pouvait contenir l'effet de la potion.
Richard prit une petite mèche de cheveux de couleur argenté et la laissa tomber dans la potion. Après quelques minutes, la potion prit rapidement une couleur doré. Continuant à touiller d'un air concentré Richard ne remarqua pas tout de suite que le serpent poussait des sifflements en direction d'Elisabeth. Bien que le jeune homme n'était pas fourchelangue il comprit que Sly lui prévenait que le temps d'Elisa était compté. Poussant un juron mentalement, il prit une fiole et la plongea pour prélever la potion. C'est à ce moment là que le serpent darda sa langue vers la potion jusqu'à la toucher pour en avaler une petite partie. Avant que Richard n'est put faire quoi que ce soit, le serpent se mit à luire d'une couleur violette, signe qu'il était rassasié. Quand Richard approcha la fiole vers la bouche d'Elisa, le serpent serra ses anneaux autour du cou de Richard jusqu'à presque l'étouffer.

_ Mais qu'est ce que tu fais ?!

Le jeune homme se massait douloureusement le cou pendant qu'il déposait le serpent. Qu'est ce qui avait prit Sly de le serrer ainsi ? Pendant qu'il reprenait peu à peu sa respiration, Richard réfléchit à la raison de cet acte. Le serpent ne l'avait jamais ainsi mal traité bien au contraire, il lui témoignait une affection qui n'était pas de coutume à son espèce. Virant son regard vers le serpent, il vit qu'il était un peu agité, un concert de sifflement se faisait entendre, le reptile tournait tour à tour sa tête du côté d'Elisabeth jusqu'à la table où était posé la potion.

_ C'est un avertissement... La potion risquerai de la tuer c'est ça ?

Bien sur il n'eut pour toute réponse qu'un sifflement venant du serpent, mais Richard était sur de cela. Se passant la main sous ses cheveux signes de grande réflexion chez lui il entreprit de refaire mentalement la potion. Qu'est ce qu'il clochait...? La potion avait l'air de fonctionné, elle était chargé en énergie magique et Sly semblait repus lui qui avait l'appétit vorace.

_ Mais attends...

Sly semblait repus, et il l'était en vérité, avec une simple goutte lui pouvait vider un sorcier de toute sa magie. La quantité de magie qu'il allait donner à Elisabeth risquait de la tuer, trop de puissances magique était pire que pas assez, elle risquait de mourir aussi sur que le soleil que l'Angleterre perdrai la prochaine coupe de Quidditch.

_ Réfléchit Richard, ne pense pas au problème, pense à la solution...

De rage Richard jeta la fiole sur le mur, cela ne servait rien en soit même, mais Richard trouva le moyen de se calmer instantanément en prenant de longue respiration. Allant à l'armoire il fouilla le contenu des ingrédients à la recherche de quelques choses qui lui serai utile. Il lui fallait un autre produit qui contrebalancerai les effets d'une potion aussi puissante. Mais quoi ?

_ Tout est une question d'équilibre...

Si seulement Sly arrêtait de siffler pour qu'il puisse réfléchir correctement...

_ Mais oui ! Sly est la solution !

Le jeune homme s'approcha doucement de Sly et le prit par les bras en l'inspectant. Il commença à murmurer à soit même quelques mots avant de le reposer.

_ Les crochets risqueraient d'annuler complètement les effets de la potion, et une écaille ne suffirait pas... Je ne peux pas le dépecer non plus !

Remettant la main sur ses cheveux pour les plaquer en arrière, Richard bondit soudain comme s'il avait un essaim d'abeille à ses trousses. Il se dirigea vers la tanière du reptile et commença à fouiller dans ce fatras d'os. Trouvant enfin ce qu'il cherchait, il allait vers le chaudron où contenait encore le gros de la potion.
Le Serpentard tenait entre ses mains la peau de Sly, il avait mué il y a quelques mois, il s'en rappelait encore, et il avait laisser la peau à sa place. La membrane diaphane fut jeter dans la potion et Richard espérait du fond du cœur que cela suffirait à atténuer les effets de la potion. La couleur de la potion changea légèrement le doré se mua peu à peu en une couleur d'un violet pâle presque rose. Prenant une autre fiole il prit de quoi donner trois gorgées à la jeune femme. Se dirigeant rapidement vers son amie, il marqua un temps d'arrêt.

C'était le moment de vérité, si Elisa n'avait plus aucun pouvoir magique, qu'elle était devenu une cracmole, elle risquait de mourir, de disparaître complètement d'après la réflexion de Richard. Prenant une longue respiration, il leva la fiole vers Sly comme pour portait un toast.

_ Il n'y a qu'un pas qui sépare la folie du génie... On va voir si je n'ai pas fait le pas de trop.

Relâchant sa respiration, il prit la tête d'Elisabeth et l'abreuva du liquide violacé, qui avait étrangement une couleur de poison. Ne voulant plus y penser, Richard finit de faire boire la fiole jusqu'à la dernière goutte. Il n'y avait plus qu'à attendre les effets...
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Elisabeth Winster
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MessageSujet: Re: Cacher est une chose, se taire en est une autre.   Cacher est une chose, se taire en est une autre. EmptyJeu 15 Avr - 22:03

Le calme. Cette impression d’être ailleurs sans avoir quitté les lieux. Le bien être, cette sensation de nager dans du coton. Je me sens bien, terriblement bien. Trop bien.

Je me souviens de tout, du désespoir, du courage. De la peur, aussi. Je me souviens d’avoir dût agir vite, d’avoir entendu mon cœur cogner contre ma poitrine. Il n’y a pas eut de douleur, juste cette impression de tomber. Je revois l’éclat de son regard, ses lèvres remuant sur des mots qui ne me sont pas parvenus. Son retour à la vie, mon triomphe et puis…plus rien. Je ne me souviens pas de mon corps entrant en contact avec le sol. Je ne me rappel pas avoir crié. Ais je crié ? Ou n’est ce que le fait de mon imagination ? Mon crie s’est il perdu dans ma gorge tandis que je sombrais dans le néant ? Je ne saurais le dire…je ne me rappel plus.

J’ai senti mes forces m’abandonner, mon corps se relâcher. Il ouvrait les yeux tandis que je fermais les miens, sourde à tout, même à cette voix dans ma tête. J’ai sombré avec, en moi, cette impression d’avoir tout accompli. Plus d’angoisse, plus rien. Richard était sauvé, plus rien n’avait d’importance. Je me sentais légère, libre sans doute comme jamais je n’avais été. Pas de douleur, juste le vide. Le néant. Le silence. J’étais dans un autre monde, flottant au dessus de tout. J’avais la sensation d’entendre des sifflements, une voix qui semblaient vouloir me retenir. Je ne veux pas. Je refuse. Je suis bien.

Quelque chose, en bas, semble soulever mon corps. Je ressens comme une vague de tendresse, de douceur. Des mots. Une voix. Un murmure. Je vole. Je m’éloigne. Je suis toujours là sans y être vraiment. Je ne comprends pas, mais je m’en moque. Je suis bien. Mon corps est léger. C’est mieux encore qu’un vol sur un balai. Je n’ai pas froid, au contraire. Tout autour de moi, ce n’est que chaleur. Je me sens entouré par un halo cotonneux. C’est fou cette sensation de bien être. Je veux rester comme cela pour toujours. Je vole, loin devant moi se dessine le paysage de Poudlard. Etrange…n’étais je pas dans les cachots ? Je ne sais pas…je ne sais plus….Aucune importance.

« Bas toi ! » m’ordonne une voix à mes oreilles. Je secoue la tête. Je ne veux plus me battre, je n’en ai plus envie. Pour quoi ? Pour qui ? J’en ai assez de me battre. J’ai trouvé là quelque chose de si parfait. Plus de douleur, plus de chagrin, de peur, d’angoisse. Plus rien. Je ne me suis pas sentie aussi bien depuis tellement longtemps ! Je me moque de ce corps immobile, posé là sur cette table en dessous de moi. Je me moque de ces voix, de ces sifflements ou encore de tout ce que Richard est en train de faire ! « Egoïste ! » Me murmure encore cette voix. Je rie. Je rie comme une folle. Egoïste ? Moi ? C’est surement le plus beau compliment que l’on ne m’ait fait depuis des années ! Egoïste, comme au temps ou…non, en réalité, je n’ai jamais put être totalement égoïste. Jamais. J’aurais dû essayer avant…En bas, mon ami s’agite, se démène. Son teint est blafard mais, malgré tout, il continue à se battre. Pour moi. Je soupire. Qu’on me laisse ! Qu’on m’abandonne ! Je veux fuir ! Je ne veux pas de ses regards emplis d’inquiétude, de ses gestes plein de tendresse et de précisions. Je ne veux plus de ces sifflements à mes oreilles. Je suis bien ! Je voudrais pouvoir me glisser jusqu’à l’oreille de Richard et lui souffler d’arrêter, de se résigner.

Il s’agite, bouscule des fioles, fait des expériences. Je le suie d’un œil tout en observant le monde autours de moi. J’entends le bruit d’un battement régulier, ça me berce, me détend. C’est une douce musique, un souffle de tranquillité. Je ferme les yeux, me noie dans la douce chaleur, me laisse porter à la dérive. Il fait si bon. « bam…bam » bruit de l’insouciance, de la liberté. Bruit des battements de mon cœur là bas, en dessous de moi. C’est étrange…je suis là, sur cette table et pourtant…Pourtant je me voie. Je me regarde. Je m’observe. Je suis sans vie, posé sur ce meuble impersonnel, enveloppé par le froid alors qu’ici…ici tout est mieux. Je me sens comme assise sur un nuage, regardant le monde d’en bas. Une lumière flotte a mes cotés. Elle m’attire. Je voudrais bien m’y perdre, marcher vers elle et la laisser me pénétrer.

Marcher vers cette lumière et ensuite, ne plus jamais avoir peur du noir. En bas, Richard est crispé. Je devine sa peur, son angoisse, son combat. Il a toujours été si protecteur avec moi, jamais il ne m’a abandonné. J’admire son sang froid, sa faculté à réfléchir dans cette situation intense. Je suie du regard le glissement de Sly contre lui. Je descends.

Une caresse, un souffle. Rien d’autre. Je ne suis pas encore un fantôme et pourtant, sous mes doigts, la joue de Richard n’a plus de consistance. Je suis comme un nuage de fumé, une sorte de substance vaporeuse. Un corps entre ici et ailleurs. Je me demande….Je me demande si je pourrais voler ailleurs, si je pourrais m’éloigner de mon enveloppe de chair. Je m’interroge, sur ce que je vois, ce qui m’entoure…Sur ce paysage moitié cachot moitié parc de Poudlard.

Est-ce donc cela, mourir ? Si je franchis ce mur là, si je vais vers le parc, est ce que les battements de mon cœur pourraient s’arrêter ? Et, une fois dans le parc qui a-t-il après ? Après….Après….c’est étrange….je me rappel des bribes de conversation du passé. Mélange des gens, des voix, des lieux.

-La mort, et puis après ?

-Après ?

-Oui, Après. Qu’est ce qu’il y a après pour toi ?

-Après, rien. T’es mort et puis c’est tout !

Souvenir, de cette nuit étoilé dans le parc avec William. Ce temps ou j’étais encore heureuse, ou nous avions encore des conversations profondes entre deux baisers….Je ne veux pas revenir ! Je veux oublier ! Oublier qu’après la mort c’est peut être le néant. Prendre le risque, telle une gryffondor que je ne suis pas…Je veux voler, toucher du doigt ce mur et puis passer à travers sans un regard en arrière. Je veux être heureuse, encore ! Ne plus avoir à souffrir, ne plus avoir peur, ne plus….

-Tu crois qu’on se retrouve tous quelque part quant on est mort ?

-Hm…peut être….oui…ça serait bien…

-Oui. On pourrait être heureux, avec ceux qu’on aime.

-Ouai…Ouai, mais tu sais, Elisa…c’est quant même mieux de pouvoir être heureux ici….Comme ça, si après y’a rien…On a rien perdu.

Lindsay….la prudence même. Prends ici tout ce que tu peux prendre, ça a toujours été son plus grand conseil. Pas de plan sur la comète, pas de remise au lendemain. Je suis partagée, tirailler. Rester ici ou bien partir à l’aventure ? Y a-t-il quelque chose vers cet hypothétique là bas que je ne puisse avoir ici ?

-Le bonheur, ça se provoque ! Si tu veux être heureuse, Elisabeth, Sois le ! C’est tout !

Sand Unless et ses petites phrases qui font réfléchir. Ses petits mots glissés comme ça, l’air de rien, juste pour rappeler qu’à Poudlard il est le maitre des lieux. Il sait tout, il voit tout et il connait chacun de nous mieux que nous même. Qu’importe qu’il ne soit plus là, qu’importe ce qu’on dit de lui, il est Sand Unless, et cela suffit pour le définir.

Une de mes mains se pose sur le mur. C’est chaud, c’est réconfortant. C’est un peu comme le ventre d’une mère, sécurisant. Derrière moi, Richard livre une véritable bataille contre le temps. Sly semble lui faire la conversation dans une mêlé de sifflements. Mon ami ne peut le comprendre, mais qu’importe, le reptile veut se faire entendre. Je n’y fais pas attention, je n’écoute plus, je suis déjà si loin et portant…encore tellement là.

Je me repasse les événements de la journée. A peine quelques heures pour faire basculer une vie. Sans Richard, je serais morte. Sans lui, je ne serais jamais sortie de la forêt. Il m’a sauvé, je l’ai sauvé et maintenant ? La boucle est elle bouclée ? Je ne sais pas…tout me semble tellement étrange…Richard m’a-t-il sauvé alors que mon heure était arrivée ? Est-ce là, simplement, la réalisation de ce que certain appel fatalité ou destin ?

-Le destin, la fatalité, tout ça n’existe pas, Elisa.

-Mais…Quant tu meurs, c’est que ça devait arriver non ?

-Non. Tu es maitre de ton destin. Ta vie ne dépend que de tes choix, Elisa. Personne ne l’écrit à ta place.

Richard….Richard cette nuit là sur les toits de Poudlard. Serpentard aux idées rationnelles qui ne laisse aucune place au hasard. La vie, la mort, ce qu’il y a entre les deux nous appartient. Pour me prouver qu’il n’était pas une marionnette, il était allée jusqu’à sauter dans le vide. Un directe pour l’enfer ou le Paradis, un choix, aucune place pour l’intervention de la destinée. C’est ainsi qu’il voyait les choses, ainsi qu’il les voit surement encore. La frontière entre la vie et la mort est aussi mince que celle entre l’amitié et l’amour. On passe de l’un à l’autre sans s’en rendre compte, comme ça, simplement en franchissant la frontière.

Ce mur est peut être ma frontière, la mienne. Ce mur c’est peut être mon choix. Richard avait dit « sauter ou ne pas sauter ? » On en revient toujours au même point : mon existence m’appartient. Qu’ais je a perdre en partant ? Qu’ais -je à gagner en restant ? Et si ce devait être le contraire ? Perdre en restant, gagner en partant…Et si….

Autant d’incertitude auxquelles nul ne peut faire face à ma place. Des ombres se dessinent de l’autre coté du mur. Je vois des gens s’amuser, courir, rire. Je vois un monde ou le mal ne semble pas avoir sa place…un monde meilleur, certainement, mais…sans eux. Sans Lindsay, sans Richard, sans Elynn, Eloïse, Jordy…Sans nos batailles de polochons, nos longues discutions, nos plans foireux, nos blagues…Un monde meilleur, peut être, sans tout ce qu’ici me fait du mal…mais un monde ou ils ne seront pas là…Est-ce qu’on ressent le manque lorsqu’on est mort ?

Le mur est fluide comme une petite pluie d’été. C’est une bouffé rafraichissante, un espace entre la prison du corps et la liberté de l’esprit….je peux être libre….oui, je peux ! Mais il me faut en payer le prix.

D’un coté la chaleur, la lumière, la liberté…De l’autre le froid, l’humidité, l’obscurité….J’ai peut être encore des choses à vivre ici, du chemin à parcourir…peut être….Peut être….Une main toujours sur ce mur, je tourne la tête, je fixe Richard. Il lutte, ses gestes sont rapides, précis. Je ne sais pas quelle potion il est en train de faire mais je vois son regard bruler par l’inquiétude. Sly à ses cotés, s’agite. Richard est crispé par son travail, ses yeux semblent ne pas quitter le chaudron. Cette potion, ce doit être tout ce qui me rattache encore à cette terre. Un parie qui ne tient peut être pas à grand-chose mais, abandonner ne serait terriblement pas Richard.

Je ne sais pas si c’est moi ou si c’est lui mais…c’est culpabilisant de le voir se battre pour moi alors que, moi, je ne suis pas certaine d’avoir fait le choix de rester. Cette vie est elle la mienne ? N’y a-t-il pas, quelque part, ailleurs….Ailleurs….toujours cette ailleurs qui me persécute ! Toujours ce besoin de porter mon regard au delà du visible ! Jamais fichu d’être bien là où je suis !

Je ne suis pas encore morte…je suis toujours là ! Ce cœur dans ma poitrine bat toujours la mesure…cette image de moi est si fidèle a ce que je suis. Le combat entre la raison et les sentiments, entre mon cœur et mon esprit…c’est tout à fait moi…

Richard essuie avec son bras la sueur qui perle à son front. Il est sur ses deux pieds, sauvé. Qu’importe la fébrilité que l’on devine encore un peu dans ses gestes, il est là, en vie….

J’ai le choix.

Aucun retour en arrière ne sera possible. C’est maintenant…Des deux cotés, il y a ces points d’interrogations, cette part de mystère qui n’attend qu’à être découverte. Rien n’est hasard. La puissance magique utilisé tout a l’heure pour sauver Richard a put me vider de toute mes forces. Si je m’en sorts, je serai peut être craquemoll…En vie, certes mais…sans pouvoir. Je peux aussi m’en sortir sans trop de bobos…

Lutter ou baisser les bras ? Prendre le risque de ne plus pouvoir faire de magie ou bien simplement en rester là, sans jamais savoir ? J’ai beau faire, avancer de case en case, j’en reviens toujours au départ : le choix.

Je fixe avec encore plus d’attention Richard. Il est la clé. Par ses gestes, il me montre ce que lui souhaite, ce qu’il désir. En cet instant, il n’est rien de plus important pour lui que ma survie. Il ne fait pas tout cela juste pour se prouver qu’il est capable de le faire. Il n’a nul besoin de démontrer les choses, il les connait. Ses mains sont à présent en train d’effriter une vielle peau de serpent. Il a toujours réponse à tout, toujours un temps d’avance sur tout le monde. Quant on en est encore à s’interroger sur le point un, Richard lui, en est déjà au deux. Il est celui qui, souvent, est capable de commencer un devoir par la fin. Ce qui est illogique pour nous prend tout son sens pour lui. Certain pense qu’il est fou. Moi, non. Moi, je pense plutôt qu’il est Grand. D’ailleurs chez lui, tout est grand.

Je tourne la tête, une fois encore vers le mur….ça serait si simple….trop simple peut être….Peut être que cela vaut le cou de voir se qui va se passer et puis….et puis, je ne peux tout de même pas abandonner Richard comme ça…pas après tous ses efforts.

Un souffle. Je souris. Si la potion me tue, j’aurai au moins la satisfaction de pouvoir me dire que j’ai été au bout des choses. Mon corps flaque se déplace, se rapproche de Richard. Je fixe mon corps inerte. Sa main porte un toast dans le vide. Il ne tremble pas. Il me surprendra toujours…

La fiole heurte mes levres, le liquide coule doucement et puis….et puis je me sens comme aspirer vers mon corps. C’est une chute à l’ envers, un retour aux sources, à la case départ. C’est un nouveau tour. A nouveau, je sens la douleur, le froid, la peur, l’angoisse….A nouveau je peux entendre les sifflements de Sly, le bruit de la respiration roque de Richard. Mon esprit est coincé dans un corps inerte. Je hurle mais on ne m’entend pas. Je veux ouvrir les yeux mais je n’y parviens pas. Le gout de la potion dans ma bouche alerte mes sens. Si je le pouvais, je recracherais tout ! Pourquoi les potions ont-elles toutes un gout immonde ?! La vie reprend possession de mon corps. J’ai l’impression qu’on m’enfonce des épines dans tout le corps, qu’une lame s’enfonce dans mon ventre. Je brule intérieurement, mes organes semblent prêts à exploser. Cette douleur, ce mal, c’est ma vie….Cette souffrance c’est la preuve que je suis toujours là, que j’ai laissé derrière moi le souvenir du mur.

Je me débats. Sur ma tête, je sens la main de Richard. Il est toujours là, je le sais. Il ne m’abandonnera pas. Il ne l’a jamais fait. Mes souvenirs tambourinent dans ma tête. C’est un vrai déferlement. J’entends des rires, je vois des sourires. Je ne sais plus ce qui fut, je ne sais plus ou s’arrête le réel de l’imaginaire. Mon cœur s’accélère. Ma part d’Ombre s’affronte avec ma part lumineuse. C’est une lutte pour survivre, pour me maintenir en vie...

Le liquide se propage dans mon corps. Ça me brule, me consume et puis soudain…soudain plus rien.

Un cou….deux coup…trois…et le silence. Mes poumons me brulent. C’est comme si on me tenait la tête sous l’eau, comme si l’oxygène venait à me manquer. J’étouffe ! Je cherche mon air, je lutte, je me bats. Je veux bien mourir mais pas en souffrant ! Je sens en moi quelque chose céder et, soudain, je me dresse assise sur la table, ouvrant grand la bouche pour aspirer une longue bouffé d’air pur.

Je me mets à tousser, des larmes coulent de mes yeux encore fermé. Je tousse, je crache, mon corps tremble.

J’ignore combien de temps cela dura…une minute, Cinq ou dix ? Ma respiration bien que difficile, reprend un rythme normal. Mes forces m’abandonnent et je me laisse tomber en arrière, sentant la main de Richard retenir ma chute.

Allonger, j’ouvre enfin les yeux. Sly c’est glissé à mes cotés et, je l’entends siffler doucement. J’essaie de sourire, sans y parvenir. Ma voix, roque, tremblante, parvient à lui siffler

*-je t’entends, Sly…Moins fort, s’il te plait*

Je ne sais pas si, le fait de pouvoir encore parler fourchelang est un signe. Un craquemol pourrait il le parler ? A vrai dire…je l’ignore. Je n’ai jamais fait de recherche sur la question…Mes doigts cherchent ma baguette sans la trouver. Elle doit être là, quelque part. Je tourne la tête vers Richard. Ma main se soulève au ralentie pour prendre la sienne. Je la lui serre doucement.

-C’était vraiment une sale journée….

L’art de faire de l’ironie même quant tout va de travers. Sly siffle encore au creux de mon oreille.

-Il dit qu’il n’a jamais douté de toi, Richard.

Un faible sourire se pose sur mes lèvres.

-Moi non plus, d’ailleurs. A l’impossible, Richard est tenu ! Tu voudrais bien me donner ma baguette, s’il te plait ?

J’ai du mal à identifier l’expression qu’il a dans le regard. Je sens qu’il hésite puis fini par me tendre mon icône. Un léger mouvement de poignet, quelques étincelles s’échappent. Ce simple mouvement m’a épuisé mais, malgré tout, il est la preuve que mes pouvoirs sont toujours là, en moi.

-Tout me semble dans l’ordre, je me sens juste…faible…

Si Richard n’est pas bavard, Sly lui nous fait un véritable concert de sifflement. Visiblement, les serpents aussi, sont réceptifs aux émotions.

*-c’est fini ? Plus de danger ?*

*-oui…tout va bien.*

*Vous êtes sur ? Non parce que…*

Il continu de siffler, m’arrachant un léger rire qui me fit tousser. Tout le temps que dura notre petite conversation, je n’ai pas lâché Richard des yeux.

-je crois bien que Sly n’aime pas les émotions fortes…Il ne devrait pas trainer avec nous, hein !

Le reptile se glisse jusque vers Richard et s’enroule autours de nos deux mains encore liés. Mon ami ne m’a pas quitté du regard. Impossible de savoir ce qu’il pense. Bien que cela soit inutile, il me semble qu’il me fait lui préciser

-Oui…je suis bien fourchelang…

S’il est surprit, étonné ou vexé de ne pas l’avoir sut avant, il ne me laissa pas l’occasion de le lire sur son visage. Richard n’est pas quelqu’un d’expressif, ni de prévisible d’ailleurs. La chaleur de sa main commence à me gagner…Finalement…J’ai bien fait de rester de ce coté du mur….
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Richard Drack
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MessageSujet: Re: Cacher est une chose, se taire en est une autre.   Cacher est une chose, se taire en est une autre. EmptyLun 23 Aoû - 1:18

Étrangement Richard entendait la chanson des Pixies qui résonnait dans son esprit. Après avoir s'être concentré autant, il avait l'impression que sa tête s'était vidé de toute substance. Il ne pensait à rien, il ne penserait plus jamais à rien car son esprit battait la campagne. Seul cette chanson résonnait dans sa tête. Voyait-il encore ? La conscience de ce qui l'entourait avait disparut au point qu'il ne voyait plus où il était, que ce soit dans l'espace ou dans le temps.

Et toujours ce même refrain qui résonnait dans son esprit...


« Where is my mind ? »


Les paramètres qu'il avait du prendre en compte était immense, il était étonné que son esprit puisse traité une tel quantité d'information en même temps. D'habitude il pouvait avoir trois réflexions en tête voir quatre dans le meilleur des cas si elles convergeaient tous vers un but précis. Mais la préparation de cette potion, ou plutôt son invention avait été l'exercice intellectuelle le plus ardue de sa courte vie. Le jeune homme avait l'impression d'avoir séparé sa conscience en plusieurs petites consciences qui avait chacune une réflexion et une fonction spécifique. Il avait dut entrevoir tout les possibles, tout les effets positifs comme néfastes, tout en préparant la potion et en ajoutant l'ingrédient qu'il fallait au bon moment. Il avait par instant agit totalement par instinct, à force il n'avait plus eu l'impression de réfléchir mais d'agir.
Richard avait consciencieusement réduit jusqu'à faire disparaitre complètement l'idée de la mort d'Elisabeth. Non, en faites il est allait au-delà de cela, il a formellement renié l'idée même de la mort. Une phrase d'un écrivain lui revint soudain en mémoire dans ce vide sidérale où il était plongé.


* C'est parce qu'ils ne savaient pas que c'était impossible qu'ils l'ont fait... *

On pouvait exprimer cela par le fait que Richard savait que c'était possible et c'est pour cela qu'il l'a fait. Entrevoir toutes les possibilités... Le Serpentard avait l'impression qu'il avait complètement changer sa méthode de réflexion. D'habitude, il réfléchissait jusqu'aux fonds des choses en s'exprimant mentalement comme s'il parlait, où bien suivait le cheminement de sa réflexion par dialogue intérieur pour voir jusqu'où cela mené.
Mais cette fois-ci ce fut différent. Il avait l'impression d'avoir eu des flashs, des images, des formules, des chiffres et des symboles. Chaque symboles véhiculaient une idée précises concrètes, il avait l'impression d'avoir rêver, mais il se rappelait un moment d'avoir vu un symbole abstrait qui expliquait les bases même des interactions magiques, physiques et chimiques. Le symbole était tellement abstrait que Richard n'arrivait plus à le décrire et pourtant il connaissait pertinemment sa signification.


* Tout système est soumis à cette lois universelle :"L'équilibre". Car l'équilibre est partout dans le monde et est indispensable à la survie de tout ce qui est vivant.*

Le jeune prodige commença à ressentir le monde qui l'entourait, comme si le simple fait de se remettre à penser l'ancrait un peu plus dans le monde réel. Mais un observateur extérieur aurait remarqué les yeux éteints du jeune homme, comme si son esprit n'était plus vraiment là. Tout les fragments de consciences semblaient se réunir pour former une grande et unique conscience. Mais il semblait néanmoins que sa conscience s'élargissait. Le jeune homme était affaiblit et ses il avait l'impression que ses pouvoirs de légimens et d'occlumens étaient altérés. D'habitude le jeune homme se fermait à tout, pour qu'on ne puisse pas lire en lui et que les « pensées » de ses congénères ne le perturbe pas.
Mais cette fois-ci Richard ne voulait pas extraire un souvenirs ou un sentiment, il voulait se plonger dans l'esprit d'Elisabeth. C'était plus fort que lui, c'était comme de poser une bouteille d'eau devant un assoiffé. L'esprit possède plusieurs couche, alors qu'il commençait à s'enfoncer un peu plus dans les différences couches d'Elisa, il vit quelques souvenirs défilés, la plupart concernant l'escapade qu'ils avaient eut dans la forêt et ses sentiments de peur, de colère et de soulagement. Tout était flou, et Richard continuait à s'enfoncer un peu plus.
Il ressentit une deuxième conscience, une conscience différente de celle qu'il connaissait, c'était comme si deux océans essayaient de se mélanger sans pour autan y arriver. La limite était invisible mais on la sentait tout de même. Ce n'était pas comme si c'était une autre personne, mais on sentait des différences étranges.

BELLA


Richard ne savait pas pourquoi mais il avait pensé à ce mot Bella. Quelques images floues étaient accompagnées mais le Serpentard ne les comprenait pas. C'est à cette instant qu'il se rendit compte où il se trouvait. Le jeune homme tenta de regagner sa propre conscience, ses propres sentiments et souvenirs. Il espérait qu'Elisa ne s'en rendrai pas compte, mais il en doutait. Quand quelqu'un pénétrait dans votre esprit pour la première fois c'était toujours une expérience éprouvante.

_ Oui je suis fourchelang...


Le visage de Richard resta impassible, enfaite il doutait un jour d'avoir de nouveau des expressions faciales. Il avait l'impression que son visage était fait de marbre et qu'il ne s'animera plus jamais. La sueur perla sur le torse du jeune homme.
Richard ne s'était jamais posé des questions sur Elisabeth, et sa propre histoire personnelle. Ce qu'elle ne lui disait pas par elle même ne le regardait surement pas. Et ce n'était pas lui qui allait poser des questions à ses amis. Il n'aimait pas ça, donc il ne le faisait pas à ses amis.
« Qui était Elisa ? » était une question triviale qu'il ne s'était jamais posé. Néanmoins une question le tracassait fortement.


_ Qui est Bella ?


La voix du jeune homme se fit rauque et pourtant étrangement atone. On sentait une indifférence étrange dans le ton de cette question, et le regard dépourvu d'expression du vert et argent n'aidait pas. La question fut posé alors que Richard tentait de remettre en place ses pensés éparses, c'était plus une pensé dites à haute voix qu'une réel question adressé à Elisabeth. Le jeune sorcier ne s'attendait pas à recevoir une réponse.
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Elisabeth Winster
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MessageSujet: Re: Cacher est une chose, se taire en est une autre.   Cacher est une chose, se taire en est une autre. EmptyDim 5 Sep - 23:40

Nous sommes en vie. Physiquement épuisés, magiquement diminués mais…en vie. Toujours assise en face de Richard, nos deux mains liés, je me sens reprendre contact avec le monde réel. Sa chaleur m’enveloppe, ses yeux m’attachent à cette terre. Tout n’est finalement pas si mal. Ce n’était pas un bon jour pour mourir.

Face à face, nous gardons le silence. Mentalement, je revie chaque instant de notre aventure. Je frémies. Il s’en est fallu de peu. Lui comme moi avons déjà regardé la mort en face. Je ne saurais dire si nous en avons réellement peur. Au fond, je crois qu’il nous semble normal de défier sans arrêt les limites du possible. Flirter avec l’ange mortel, lui ravir chaque fois la victoire. Un jour, nous perdons la bataille. Nous en avons conscience mais, ni lui ni moi n’avons plus envie de croire au destin. La chance ? Si nous en avons vraiment, ce doit être une chance insolente. De celle qui nous tire sans cesse des mauvais pas. Notre secret ? La confiance. Je vois en Richard bien plus qu’un ami. Il est comme un frère, comme ma bonne conscience. Si je vais de travers, il est le seul à pouvoir me le dire sans risquer de me voir monter sur mes grands chevaux. Son calme, sa faculté a analysé, comprendre, en font un ami bien a part.

Je ne sais pas grand-chose de lui. Je ne me suis jamais posé de question. De mémoire, je ne peux même pas dire a quel moment il c’est imposé dans ma vie. Est-ce le jour ou nous avons sauté ensemble du haut d’une Tour ? Peut être…J’ai aimé sa folie, son coté « faisons les choses, on verra ensuite ! ». Richard Drack…L’homme mystère. De tous les Serpentards il est peut être le plus vert de tous. Pourtant, il ne l’exprime pas. Avec lui, tout est subtilité et juste dosage.

Physiquement, Rich’ est comme tous les Serpentards. Noble par nature. Tout ce qu’il fait à toujours la classe, tout ce qu’il porte le met en valeur. Sincèrement, si je ne portais pas pour lui cette sorte d’amour fraternel, il serait tout à fait mon genre. M’imaginer avoir une liaison avec lui prend aussitôt des allures d’inceste. Il est mon frère par le cœur. Souvent, ces liens là sont plus fort encore que le sang.

Il m’observe aussi. Je penche un peu la tête. Sly semble somnoler autours de son poignet. Son regard se fait intense mais lointain. Il est face a moi et pourtant, semble très loin. Ou ? Je ne saurais le dire. Je reste comme hypnotisé par ce regard persan. Je m’y perds. A mon tour, je lâche pied avec la réalité.

Ce soir, j’ai vue ma vie défiler devant moi. Ce soir, plus que jamais, j’ai pris conscience de l’importance de chaque choix. Rester en vie, se battre coute que coute pour toucher enfin du doigt ce monde dont je rêve. Lutter ! Rester là pour m’imposer, pour faire barrière. La mort prend chaque jour son lot d’innocents. Je suis celle qui peut lui offrir enfin sa part de coupable. Un camp, des croyances. L’acceptation de ce moi profond qui, parfois, tente de prendre toute la place. Nous sommes tous ainsi, ni tout blanc ni tout noir.

Mon esprit semble lutter. Je perçois en moi une présence, un intrus. Quelqu’un se perd dans le labyrinthe de mes souvenirs. Je dois relever mes barrières, je le sais. Pourtant, cette présence est si passive qu’elle m’arrache un zest de confiance.

Enfin, Richard sort de sa torpeur. Son visage est de marbre, complètement fermé. Son torse se couvre de sueur. Il semble en proie à une véritable lutte intérieure.

Il ne me faut guère de temps pour comprendre. Cette intrusion, cette présence en moi…Richard. J’attends, immobile. J’attends ce moment ou il posera sa première question. Les méandres de mon esprit ne sont pas simples. Celui qui s’y aventure prend le risque de ne pas s’en sortir indemne. Inconsciemment je retiens ma respiration. J’attends.

Un souffle, un murmure. Une question. « Qui est Bella ». Nos regards se rencontrent, je baisse le mien. Comment lui expliquer…Comment lui dire ? Je me répugne à devoir lui mentir et, pourtant, je ne vois aucune autre issu. Bella, ma part sombre. Mon Ombre.

-Elisabeth Isabella Winster. Elisa-Bella pour mon père.

Un filet de vérité au milieu d’un lac. Bella est bien plus que ça. C’est une personne a part entière, un individu vivant a travers un autre. Je soupire, passe ma main sur mes fronts. Je préfèrerais fuir plutôt que de devoir lui desservir des salades ! Il attend. Son regard m’invite à approfondir la question. Mal à l’aise, je cherche une bonne position. Je lâche enfin sa main. Une vérité terrible éclate devant mes yeux. Jamais nous n’avons parlé de nos croyances avec Richard. Je ne le connais pas proche de Leonard, du moins pas plus qu’un autre mais cela ne veut rien dire. Notre amitié comporte des lacunes importantes. Il est temps d’y remédier

-T’es tu déjà demander dans quel monde tu aimerais vivre ? T’es tu déjà intéressé à l’avenir qui nous attend ? Tous autours de nous, chacun prend position pour un camp ou un autre. Personne ne pourra être neutre. La neutralité n’existe pas ! Le bien d’un coté, le mal de l’autre. Une vielle guerre qui dure encore et encore et qui, au final, ne saurait avoir de véritable gagnant. Chaque fois, des innocents meurent au court de batailles qui ne sont les leurs. La doctrine du bien ou du mal ne fonctionne pas.

Je connais Richard, c’est un grand passionné d’histoire. Attentif, il m’écoute d’ailleurs d’une bonne oreille cherchant peut être ou je veux en venir.

-L’homme n’est jamais composé à 100% de bien ou de mal ! Ce sont des fadaises ça ! Personne ne nait jamais mauvais ou bon ! Nous avons tous notre part d’ombre ou de lumière. Seulement, la nature humaine nous force à en renier une des deux. Nous sommes donc incomplets, tenant en soumission une part de nous même. Mais…Que se passerait il si l’on faisait cohabiter ces deux parts de nous ? On redeviendrait entier.

Je souris à Richard. Mes mains se croisent sur mes genoux et je soupire encore.

-Bella ou Elisa sont une même personne Richard. L’une est bonne et l’autre…Disons qu’elle est plus sombre. Elisa la douce, la tendre, la compréhensive, la passionné…Bella la rebelle, la rustre, la fougueuse, l’intarissable. Un mélange du bon et du mauvais. Un juste équilibre.

C’est difficile de parler à demi-mot. Ne pas dévoiler ses secrets, ses batails. Garder pour soit ses virées nocturnes, ses batailles. Sauver des vies en ne laissant jamais derrière soit qu’un simple sourire incrusté sur un visage qui n’est même pas le mien. Certain pourrait penser qu’il s’agit de l’expression d’une certaine schizophrénie. Sans doute ais ce pour ça qu’ils ont tous peur des Ombres.

-Ne m’interroge pas plus Rich’…je m’en voudrais de devoir te mentir. Mais si tu as besoin de réponse, je peux te donner un lieu et un nom. Lui saura quoi te dire…

Notre guide, notre « maitre » même s’il a en horreur ce terme. Celui qui nous entraine, nous aide à trouver notre voix. Celui qui nous force à devenir plus fort ! Celui qui n’a ni âge ni véritable nom. L’Ombre inconnu.

Je relève un peu les yeux vers mon vis-à-vis et lui sourie. J’ose une question qui s’impose

-Legilimence ? J’ai senti ta présence….

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Richard Drack
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Cacher est une chose, se taire en est une autre. Vide
MessageSujet: Re: Cacher est une chose, se taire en est une autre.   Cacher est une chose, se taire en est une autre. EmptyMar 24 Mai - 21:39

[HRP] Désolé du retard ^^". En plus j'ai décidé d'Rp à la première personne en cours de route. Mais j'espère que ça va te plaire =) [/HRP]

Que suis-je ? Mon nom est Richard Drack, je le sais et il me paraît impossible d'oublier ce détail. Néanmoins une chape d'ombre semblait voiler ma personne et le peu de gens qui me connaissaient en savaient encore moins qu'ils ne le croyaient. Cependant ils y avaient des aspects de ma personne qui étaient une base solide. Ma confiance en eux, et ma fidélité. Pour ce qui est du reste, cela n'avait pas d'importance pour eux.

Depuis ses deux derniers années je jouais un rôle, un personnage. Le Richard que tout le monde connait est aussi factice que le Fou de Poudlard. Néanmoins ce Richard était aussi un fragment de moi-même. Il était moi, mais je n'étais pas lui. Ceci semblait peut être bancale mais je doute qu'une autre personne que moi puisse comprendre. Cela faisait deux ans que j'étais Richard Drack, l'élève discret mais souriant, un peu secret, sûr de lui et d'une intelligence rare. Mais comme je le disais ce n'était qu'un fragment de moi-même, en étant un ainsi je n'étais pas complet. Ce que j'étais réellement était plus effrayant que cela. Certains diraient même que je suis un sociopathe à faire interner immédiatement à St Mangouste j'en suis sûr. Un jeune homme de seize ans qui avait conçu un plan pour qu'un jour il ait plus de pouvoirs que quiconque. Un sorcier à peine sortie de l'enfance qui avait libéré l'un des plus grands criminels du moments, par désirs de Justice mais pas seulement, ce jeune sorcier avait aussi besoin d'un groupe de personnes motivé pour attaquer Gringotts et mettre de l'argent de côté pour un but que lui seul connait. Le rôle du bon samaritain intéressé était un rôle que je savais très bien jouer à présent. Mais je devais souvent agir en fonction de mes plans et de mes idées. Toujours avoir deux ou trois coups d'avances, toujours préparer des portes de sortie. C'est devenu mon quotidien à présent.

Diriger et manipuler les personnes qui m'entouraient sans qu'elles ne le sachent, les attacher à moi puis les faire agir ou réagir en fonction de mes plans. Mais il y avait un facteur que je n'avais pas pris en compte... Dans mon fol orgueil, en les attachant à moi, je m'étais aussi attaché à eux et je n'avais pas prévu cela. Je n'étais pas l'être froid et sans émotion que je pensais être, non bien au contraire. Mais mes plans devaient prendre vie et pour cela il fallait parfois que je fasse taire mes sentiments. Je ne sais pas pourquoi je pense à cela maintenant. Mon esprit analytique me soufflait que j'étais physiquement et mentalement affaiblis et que j'étais à deux doigts de craquer.

Depuis mes seize ans, je voulais œuvrer pour un monde meilleur. Au départ j'avais pensé devenir politicien, mais j'ai vite appris par mes proches parents qui travaillaient au Ministère de la Magie que la corruption gangrené notre gouvernement. Et pas que dans notre gouvernement, mais dans tout ceux qui existaient. Je ne fais pas d'amalgame, au contraire j'étais sûr de ceci à cent pour cent. Comment donc changer les choses ? C'était la question qui animait mon esprit en permanence, chacun de mes actes tendaient vers cet objectif. Mais je mentirai en disant que je ne cherchais pas à tirer mon épingle du jeu, à vouloir faire ma place dans ce vaste monde. Il était parfois dur de concilier les deux, car ma personne, mon ego voulait plus de pouvoir au détriment de mes idées. Je savais à présent ce qui changeait de grands dirigeants en tyrans, si un jour je serai au pouvoir, celui qui provoquerai ma perte et la perte des mes idées ne sera que moi-même et ma soif de pouvoir. Comment expliquer cela ? C'était compliqué, nous avons tous des rêves, des objectifs, quelques choses qui nous motivaient. Mais tout cela pouvaient sombrer dans le néant si nous cédions à nos désirs et à nos pulsions.

M'associer avec Léonard Jedusor jusqu'à être indispensable à celui-ci tout en intégrant l'Ordre du Phénix n'allait pas être une mince manœuvre. Mais je savais que je pouvais y arriver, il fallait juste que je finisse de préparer ma potion qui contrera les effets du Veratiserum. C'était ensuite où cela se corserai, garder ma couverture et trouver des personnes qui avaient des convictions qui approchaient des miens pour pouvoir agir discrètement et en profondeur. En parallèle si tous ce passaient bien, je me lancerai dans une carrière législative et je pourrai améliorer publiquement la société magique. Cette société qui depuis des siècles avaient sombré dans une étrange décadence. Rien n'avait évolué, les sorciers de souche étaient toujours enfermé dans leurs traditions stupides. Mais ce qui était le plus grave c'était que la magie elle même n'était plus que ce qu'elle était. Rien n'avait changé depuis l'époque des Fondateurs, la façon d'utiliser la magie était toujours pareille. Des règles désuètes conditionnaient la magie et l'empêcher de s'élever au-dessus de ce qu'elle était. Tout cela avait pour conséquence qu'aucune découverte majeur sur la magie n'étaient survenus ses dernières années. Je ne dis pas qu'il n'y a eu aucune découverte non plus, mais ceux-ci étaient tellement rare qu'ils étaient tout simplement anecdotique.

Je me rappelle encore mes escapades dans la Réserve et ma consternation quand je vis que la magie avait si peu évolué. La plupart du temps nous utilisions tous les même sorts, nos parents les utilisaient, nos grands-parents aussi, tout nos ancêtres sorciers en faite. Seul le domaine des potions avaient été plus prolifiques. Notre société étaient en cause, ça et le fait de s'enfermer dans le secret. Nous, les sorciers, avions gâcher des trésors de découvertes pour cause de notre stupide arrogance et nos désirs de garder secret notre existence au moldu. J'en étais sûr. Il m'arrivait parfois d'imaginer une nouvelle société où magie et technologie se mêlaient. Nous avions gâcher un potentiel encore inexploré, un potentiel qui semblait sans limite.

Le mal était si tentateur, si attrayant. Il m'arrivait parfois de changer mes plans du tout au tout. Ce serait tellement facile. J'étais sûr d'y arriver, d'avoir tout le pouvoir que je pouvais avoir, non que je pouvais désirer. Tuer ne me faisait pas peur. Je n'ai jamais tué personne pourtant je savais que cet acte là ne me ferai rien du tout. J'ai déjà participé à une chasse, égorger un animal mourant, cela m'avait un peu dégoûté au début mais cela s’apparentait plus au dégout procuré par un acte peu ragoutant comme nettoyer les toilettes, ce genre de choses. Un acte qu'on ne voulait pas faire, mais qui était nécessaire. Prendre une vie ne me dérangeait pas outre-mesure, non c'était plutôt la raison qui l'était. Si on était doué de la même gymnastique d'esprit que moi, on pouvait toujours trouver une bonne raison. C'était ce qui me faisait peur. Je marchais constamment sur le fil de mon esprit. Au fur et à mesure de mon parcours j'ai appris qu'il n'y avait pas que de bonnes décisions, mais de moins mauvais choix tout simplement. Et encore, tout dépend du point de vue. Pourquoi devrais-je me décarcasser à trouver des solutions aux problèmes que d'autres personnes ont provoquées ? Pourquoi devrai-je aider notre société à s'en sortir alors que j'ai l'impression que personne ne souhaite que les choses évoluent.
Je n'avais qu'à faire comme tout le monde, ne penser qu'à moi-même. À mon présent et non à mon futur. Oublier que je mourrai forcément un jour et que je laisserai le monde aux générations futurs. Pourquoi devrais-je penser aux autres quand personnes ne le fait ? Pourquoi voudrai-je améliorer les choses quand personne ne le veut ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Je pouvais continuer ainsi éternellement, mais cela ne m'apportera aucune réponse. Penser à la question ne servait à rien, il fallait surtout penser à la solution. À ce que nous savons, ce que nous croyons, à ce que nous pensons et imaginons.


Quand j'entendis les explications d'Elisa, tout ses pensées firent échos en moi et je ne pus que hocher la tête face à la question sur mon pouvoir de legimencie. Je repensais encore à ce juste équilibre. Pendant ses deux derniers années, moi qui croyait avoir une conscience aigu de l'équilibre m'était complètement fourvoyer. Je pensais faire pour le mieux et je me rends compte à présent de mes erreurs. Par Merlin, comment pouvait-on être autant aveugle. J'ai toujours nié cette part d'ombre en moi, à force de jouer à Richard Drack, j'ai commencé à renier ma propre personne. Mais Elisa avait raison, nous étions ce nous étions, ni plus, ni moins. En plus d'être l'ami fidèle et le joyeux compagnon, j'étais aussi le marionnettiste qui manipulait son entourage. Je ne me suis jamais véritablement posait la question. Était-ce morale de faire ceci ? Non bien évidemment, mais j'y étais obligé, je ne pouvais pas faire autrement. Pourtant en mon fort intérieur je me disais que ce n'était pas honnête de ma part, pas juste. Mais je le devais. Et tant mieux si en court de route je possédais plus de pouvoir, je m'en servirai pour mon objectif final. Je devais mériter la victoire, quelque soit le sacrifice qu'il fallait. Lorsqu'on s'engage à quelque chose, on devait être certain de soi-même et de ses actes. Et si je devais manipuler les autres pour réussir, je le ferai car il le fallait.

Mais ceci n'était pas ce qui m'effrayait le plus. Je m'engageais sur une voie accidenté et solitaire, je le savais. Ce que je m’apprêtais faire me faisait peur, j'en avais parfois des cauchemars. La voie du traitre est bien solitaire, et c'est ce qui devait m'attendre dans peu de temps. Il m'arrivait de vouloir tout arrêter, de vivre une vie normal, faire de la recherche pour le plaisir de découvrir de nouvelles connaissances. Fonder une famille, s'amuser avec des amis, être serein quand aux jours suivant. Ne pas vivre constamment sur le qui-vive. Être soi-même, montrer ses sentiments, ne pas les craindre et les étouffer. Je n'étais qu'un homme, non tout juste une homme serait plus précis. Que pouvais-je vraiment faire ? Modifier le système était-il possible ? Un homme seul pouvait-il changer les choses ? Tant de questions, tout ce doute qui m'assaillait parfois et pesait sur mon esprit. Je ne m'étais pas rendu compte, trop plonger des mes études et à la planification de mes plans, mais ces derniers temps, je vivais dans un sombre désespoir. Je m'étais mentis à moi-même. À force de jouer à ce Richard que je n'étais pas pour l’avènement de mes machinations, je n'avais pas remarqué à quel point j'étais accablé et tourmenté. J'ai fermé mon esprit à chaque instant, pour que les autres ne sachent rien, je ne m'étais pas rendu compte que je l'avais aussi fermé à moi-même. Ne laissant en surface que la personne que je jouais, le Richard Drack qui n'était pas véritablement moi. C'était peut être pour ça que j'étais un si bonne acteur, j'arrivais à me leurrer moi-même.

Ce fut à ce moment-là que je pris conscience que des larmes coulaient de mes yeux. Cela allait plus loin que cela, elles semblaient s'échapper de mes yeux comme si elles avaient été retenu trop longtemps par la digue de mon esprit. Ma maitrise de moi m'avait complétement échappé et je laissais libre cours à mes émotions. La peur, l'anxiété, la culpabilité, la rage, mon désespoir, la joie, tout cela composaient mes larmes avec d'autres émotions qui ont été longtemps gardée prisonnières du joug que j’exerçais sur mon esprit. Perdant les notions de convenance et de contenance, je m'accrochais à Elisabeth comme le ferai un homme à la mer à une bouée de sauvetage lors d'une tempête. Ce que venait de dire Elisa... Elle m'apportait un espoir que j'avais perdu sans que je ne le sache. D'autres personnes œuvraient pour améliorer le monde dans lequel nous vivons. C'était la première fois depuis longtemps que je n'avais pas sangloté ainsi. L'affection que me portait Elisabeth était presque palpable et visible. À vrai dire j'avais vraiment l'impression de la voir ou peut être ce n'était que ma vision déformer par les larmes. Où mon esprit fragilisé qui me jouait des tours.

Ma faiblesse me faisait honte, mais j'étais moi aussi un être doué de sensibilité, même si celle-ci était caché profondément, et qu'il a fallut que je sois aux portes de la mort et sur le point de perdre un être cher pour la faire ressortir. C'était plus fort que moi, j'avais été vaincu par mes sentiments, j'avais été écrasé contre mes émotions. J'avais perdu contre moi.

Quand je m'étais fait à cette pensée, mes sanglots et mes larmes perdirent d'intensité au fur et à mesure. Je reprenais contenance et les digues de mon esprit reprenaient leur rôle. Ma prise sur Elisa se desserrait, je ne m'étais pas rendu compte à quel point je l'avais serré dans mes bras jusqu'à maintenant. Je rougis légèrement en croisant son regard. C'était la première fois que cela m'arrivait, perdre mes moyens et pleurer sur l'épaule de quelques d'autres n'étaient pas dans mes habitudes bien au contraire. Mais je dois l'avouer, cela faisait vraiment un bien fou, je me sentais requinqué, comme si mes larmes avaient lavé la saleté qui s'était incrustée dans mon âme. Je lâchai alors complètement Elisabeth de mon emprise, même si je laissai ma main sur son bras. C'était la première fois que j'étais aussi prodigue d'affection avec quelqu'un. Ma voix aussi avait retrouvé un son timbre habituel. Ce fut d'une voix douce mais grave que je pris enfin la parole.

_ Je ne suis donc pas seul ?

Mes propos vibraient d'émotions non-contenue, je ne reconnus presque pas ma voix. De plus, je suis sûr que pour Elisabeth tout ceci pouvait semblait déroutant. Elle ne m'avait jamais vu ainsi, sous ce jour, et il y a quelques minutes à peine alors qu'Elisa expliquait qui était Bella, j'avais été aussi expressif qu'une pierre. Si avant cela elle ne me prenait pas pour un fou, et bien maintenant je suis sûr que c'était chose faite.

_ J'aimerai beaucoup rencontrer cette personne, et le plus rapidement possible. Ce soir peut être ?

De nouveau j'étais le Richard Drack dont on avait l'habitude, pragmatique et surtout, efficace. Ce n'était tout de même pas la fatigue et la mort qui allait m'en empêcher.
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Elisabeth Winster
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MessageSujet: Re: Cacher est une chose, se taire en est une autre.   Cacher est une chose, se taire en est une autre. EmptyDim 7 Aoû - 3:24

Richard Drack…je ne sais pas, si, un jour, je saurai qui se cache réellement derrière ce nom. Comme tout un chacun, Richard peut être qui il veut, comme il veut. Qu’importe ce qu’on peut entendre a son sujet…personne, jamais, n’aura le même discourt. Il est le jour et la nuit en même temps, l’ombre et la lumière. Il essaie de se fondre dans un tout se perdant peut être un peu sans même le savoir.
Avec une certaine tendresse je l’observe tandis que son cerveau semble tourner à plein régime. Je peux presque lire sur son visage le déferlement de questions qui passent en boucle dans sa tête. Il cherche à trouver un équilibre qui lui échappe, une réponse à une question qu’il ne connait pas encore. Pour la première fois, je fais face à un richard démuni, perdu. Je l’observe tranquillement tandis que son visage se décompose. Sa souffrance est palpable, je peux la sentir tout au fond de moi. Ce n’est pas sa blessure qui le tourmente ou plutôt…Si ! C’est bien sa blessure mais, c’elle qu’il porte en lui. Une cicatrice a vif qui le tourmente et qui, parfois, lui donne cet air totalement démuni.

Son regard s’accroche au mien et je le sens effleurer mes barrières. Légilimencie ! Je pose la question tout en connaissant d’avance la réponse et, malgré moi, je sourie devant son signe d’affirmation. Combien de secret cache encore mon vis-à-vis ? Qui est-il ? Je connais le Richard un peu fou, le Richard studieux, passionné, le Richard mordu de potion, le Richard pragmatique, terre a terre…j’en connais tellement que j’en perds le compte ! Et maintenant, me voilà en train d’en découvrir un nouveau. Je ne sais s’il est sain d’être amie avec un jeune homme de sa trempe. Que peut-on attendre d’un homme qui joue sur multiple tableau, affiche une personnalité multiple et qui peut passer de la tendresse à la dureté en un seul battement de cil ? Comment puis-je être certaine de le connaitre assez pour lui faire confiance ? Je n’ai aucune réponse à cette question si ce n’est celle là : l’intuition. J’ai appris avec le temps à faire confiance a mes ressentis. Se faire confiance…ce n’est pas si simple. Et pourtant, j’ai fini par le faire. La survie d’un homme passe par sa capacité à pouvoir juger autrui à sa juste valeur. Ne pas se fier aux apparences, ne pas écouter les « on dit ». Se forger son opinion a force d’observation et être capable de reconnaitre un ami d’un ennemi.

Au coté de Richard, l’Ombre en moi ne se sent pas menacé. Elle reste sur ses gardes, prudente mais je la sens paisible. Elle n’est pas sur les chardons ardents et sa présence n’est pas aussi pesante que lorsque je côtoie volontairement ou non un aspirant du coté obscure. Elle ne fond pas sur lui, tel un hippogriffe en colère tandis qu’il effleure mes barrières mentales. Au contraire. Elle s’approche de lui, se laisse deviner sans pour autant se dévoiler. Une telle attitude me laisse pleine de confiance, si Bella se laisse approcher c’est qu’elle devine en lui une part d’ombre qui ne demande qu’à s’exprimer. Au fond…est ce vraiment surprenant ? Richard est tellement un mélange de tout qu’il me parait presque ridicule de ne pas avoir plus tôt porté mon regard sur lui. Qui d’autre sait passer d’un visage a un autre avec autant de naturelle ? Qui sait être autant de personne à la fois sans jamais se tromper ? C’est un don. Même Jedusor n’est pas capable d’en faire autant. Richard peut être froid ou chaleureux, il peut faire semblant ou jouer avec les apparences. Contrairement à moi qui suis entière, Drack peut donner l’illusion d’être quelqu’un qu’il n’est pas du tout. Il peut faire croire ce qu’il veut avec une facilité insolente et sans même prendre la peine de manipuler l’esprit ou de menacer son vis-à-vis. Oui…Vraiment…Richard Drack est un être plein de surprise et de grande classe…Quoi qu’on en dise, il est Serpentard jusqu’au fond de son âme.

J’ai pas appris à garder le silence, je n’ai pas appris le gout de l’insouciance, si j’ai grandit si vite et sans défense, Richard lui, c’est construit pas à pas. Il est le Serpent qui rampe en silence, un être plein de pouvoir mais qui sait ne pas l’exhiber. Se qu’il obtient, il le doit a son travail.

Je ne sais si j’ai le droit de m’ouvrir à lui comme je le fais. Je suis pleine de réserve, je n’ai pas droit au faux pas. Le secret des Ombre tient en la discrétion de tous ses partisans. Sin on protège nos esprits avec autant de magie ancienne, ce n’est pas pour rien. Nul ne peut obtenir d’une Ombre ce qu’elle n’est pas disposée à donner d’elle-même.

Richard se raccroche a moi et son regard se voile tandis que je me lance dans un discourt décousu. Parler de soit tout en n’en disant qu’un minimum, se dévoiler sans pourtant se mettre à nu. Laisser l’autre faire ses propres cheminements, lui donner une clé sans pour autant lui indiquer quelle porte elle ouvre. J’ai conscience de frustrer au possible mon ami. Il attend des réponses et obtient des énigmes. Il veut aller plus loin et se heurte à un mur. Et pourtant…pourtant il chemine encore et toujours et, je peux sentir la puissance de ses déductions.

Ses bras se referment sur moi tandis que ses yeux se mouillent. Il s’accroche à ma présence avec l’énergie du désespoir et aspire mes mots comme un noyer le ferait avec une bouffée d’oxygène. Je le touche en plein cœur, trouve la faille dans sa personnalité. Sous ses airs plein d’assurance, Richard cherche encore vers quelle direction il se doit de marcher. S’il ne c’est jamais opposé aux fanatiques de notre maison, je ne l’ai jamais vu non plus prendre part à leur délires. Si sa famille compte plus d’adhérent du bien que du mal, je n’ai pas souvenir qu’une seule fois il est approuvé les décisions plus que bancale de notre ministère. Richard Drack est en train d’ouvrir les yeux sur une réalité qui, jusque là ne l’avait qu’effleuré : au delà du bien t du mal, il existe un autre monde. Un équilibre des deux, une union du bien et du mal ou l’être peut enfin paraitre dans son entièreté.

A mon tour, je referme mes bras autours de lui tandis qu’il laisse le trop plein s’évacuer. Il marchait seul dans l’obscurité et, d’un seule geste, je lui trouve des compagnons de route et un chemin éclairé. Est-il prêt ? Je veux le croire. S’il n’était pas pur, si son âme était entachée, Bella n’aurait pas pour lui la moindre affection. Je veux croire en mes impressions, je veux jouer carte sur table et lui offrir une autre vie. Tout se monnaie, le chemin vers ses rêves est semé d’embuche. Il le découvrira bien assez tôt. Je le laisse se reprendre et m’emprunté un peu de ma force. Les yeux qu’il relève vers moi son plein d’espoir et je lui sourie doucement pour chasser son malaise. Je ne suis pas de celle qui se moque d’un court moment de laisser aller. Ses larmes, je les ai pris avec humilité et respect. Il vient de se montrer à nu devant moi et, il serait mal venu de ma part de le rabaisser pour sa faiblesse.

Il semble se reprendre, son corps s’éloigne du mien et seule sa main reste sur mon bras. Je la recouvre de la mienne et plonge mon regard au plus profond du sien. Sa voix vient briser le silence et, je peux sentir toute l’importance de sa question. Jamais il n’y a eu autant d’enjeux, jamais l’instant ne fut plus grave. Je pourrais hausser les épaules, tourner les talons et le laisser seul face à son questionnement. Après tout…n’est ce pas ainsi qu’on m’a aidé, moi, à me remettre en question ? Pourtant, je n’en fait rien. Je continu a le regarder laissant Bella monter à la surface. Mes yeux deviennent plus sombres et mon corps prend aussitôt une posture plus forte, plus résistante, plus droite aussi.

Je prends une profonde inspiration avant de lui répondre de cette voix plus froide que la mienne, moins investie émotionnellement.

-Le grand homme est comme l'aigle ; plus il s'élève, moins il est visible, et il est puni de sa grandeur par la solitude de l'âme.

A sa manière, Bella lui indique qu’elle a cerné sa personnalité profonde. Richard sans être obnubilé par le pouvoir, coure n’néanmoins après ce dernier. J’affirme ma pression sur son bras avant de continuer

-La solitude n’est pas toujours mauvaise…Mais elle le devient lorsqu’elle conduit l’homme à se croire supérieur aux autres. La vie est pleine de solitude, richard, personne ne passe à coté. Pour autant, ne te semble-t-il pas présomptueux que de penser qu’aucune autre personne ne peut rêver la même chose que toi ? Chacun à son idéal mais, si l’on prend la peine de comparer avec celui du voisin, on peut se rendre compte que du sien au notre, il n’y a qu’un seul pas. Tourne toi vers les autres, ouvre les yeux et si tu cherches bien, alors tu trouveras.

Il n’obtiendra rien de plus concret de mon Ombre qui protège jalousement les secrets d’existence des siens. Bella se retire doucement, me laissant seul face à un Richard plein de questionnement et avide d’obtenir des réponses. Ses yeux fouillent les miens et je ne cherche pas à m’en détourner. Lui qui semblait fatigué, abattu, qui vient de passer à deux doigts de la mort, me fixe avec les yeux brulant d’une énergie nouvellement retrouvé. C’est fou comme l’on peu réussir à trouver des forces insoupçonnable en soit si le jeu en vaut la chandelle.

Je ne peux répondre positivement ou négativement à sa requête. Ce n’est pas à moi qu’appartient la décision de lui accorder audience, de lui laisser sa chance.

-Fait attention, Richard, parfois notre désire dépasse nos possibilités. Tu veux connaitre la voie que j’ai choisie ? Tu veux mettre un nom sur le monde dans lequel je vie ? C’est tout a ton honneur…Mais ne t’attends pas à y être reçu a bras ouvert ni a pouvoir y entrer la tête haute. Ce n’est nul autre qu’à toi-même qu’il te faudra faire face et croit moi…c’est bien plus douloureux qu’il n’y parait.

Je secoue encore la tête, essayant de lui laisser le choix d’affronter ou de fuir. Il est encore libre…Je suis encore en mesure de lui faire oublier notre petite discussion.

Sans un mot, je sonde son regard et je lâche sur lui mon pouvoir d’empathie. Je discerne sa détermination, sa volonté d’aller jusqu’au bout. Alors…Qu’il en soit ainsi…

-Ne les cherche pas…ils te trouveront. Rends-toi au vieux cimentière et cherche la tombe rosé. A ses coté, tu trouveras un banc envahit d’herbe folle. Prends y place et attend…Il te faudra faire preuve de patience et de courage. Il te faudra lutter contre l’envie de fuir les bruits étranges qui se mêleront tout autour de toi, il te faudra faire preuve de confiance et garder ton esprit ouvert même si tu ressens en toi une présence qui brouillera ton esprit. Tu devras affronter la douleur et prouver ta véritable valeur…mais…Attention, Richard. Si ton âme est emplie de doute, ils t’effaceront tout souvenir de cette soirée. Ne cherche même pas un moyen de t’opposer à cela. Aucune potion ne les trompera et, s’ils se sentent menacer, ils n’hésiteront pas à employer la force. Une âme grise est une âme qu’ils espèrent encore pouvoir sauver…Par contre, si ton âme est noire…c’est ta vie que tu joueras ! Réfléchies bien à ta position Richard ! Il n’y aura pas de rattrapage ni de retour en arrière. Ils sont puissants et, comme moi, ils ne sauraient accepter auprès d’eux un homme ayant sur les mains le sang d’un innocent ! Si tel est ta position…garde ce secret pour toi, ne le dit pas…pas même à moi ! Garde-le et garde-toi d’aller à leur rencontre. Il n’existe pour eux aucune autre forme de justice que celle dicter par ces mots « une vie pour une autre, le sang pour laver le sang des innocent ».

Je lève ma main de la sienne et recule d’un pas. J’attends qu’il mémorise tout ce que je viens de lui dire. S’il fait un pas en arrière, je lui accorderai la vie sauve pour cette fois…tout en le sachant condamner ! Nul n’échappe à ses crimes ! S’il fait un pas en avant…il scellera son destin pour le pire ou le meilleur.

Richard ne bouge pas, me fixe encore. J’hoche la tête. Bien…Qu’il en soit ainsi. Je lève ma baguette sur un parchemin vierge et trace dessus une suite de symboles qui n’a de sens que pour celui qui en connait le langage. Je plie la lettre, la serre dans ma main.

-Rends toi là bas, maintenant…je ne peux plus t’aider Richard…En cet instant, tu es seul…Seul face à toi-même et face au destin qui t’attend peut être mais…n’oublie pas…un grand pouvoir engendre de grandes responsabilités…il n’y aura aucun retour en arrière si tu t’engages.

Je le sonde encore, fais un pas en arrière…c’est sa dernière chance de me retenir…une fois passé la porte, il aura sa destinée entre ses mains….




(hrp : tkt pas, je suis pas en avance non plus pour te répondre =/ Mais j'ai adoré ta réponse et j'espere que tu appréciras la mienne =) )
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