I want to break free - ou peut-être pas en faite - ( Sil' )

Je regarde Jordan, à vrai dire, il n'a pas l'air d'avoir de super souvenirs liés à ce truc de nettoyage. Il fuit- mon regard et commence à m'en parler, c'est lié à son frangin, je l'avais presque oublié celui-ci, et leur lien de parenté aussi par la même, pourtant, ils ont un petit air de ressemblance bien que le petit Elijah soit bien plus tête-à-claque que son grand frère... Hum ça se vaut peut-être mais un chose est sur, si je peux supporter Jordan, j'aurais eu beaucoup de mal avec son petit frère plus arrogant que jamais.
Jordan me compte son histoire pas très heureuse, je révise mon jugement d'Elijah... oh puis non... il n'a pas du en garder de grosses séquelles, quoi que, vu la tête que tire Jordan.
Je comprend qu'il veut changer de sujet et ne le relance pas sur l'accident de son frère, je ne connaissais rien du passé de Jordan jusqu'à présent, c'est sans doute assez normal puisque l'on ne s'était jamais réellement parlé auparavant à part peut-être lors de match de Quidditch.
Je hoche la tête stupidement, sans savoir quoi dire, ceci explique cela !

- Du coup je ne sais pas ce qu’il y a la dedans.

J'esquisse un sourire, une voix me dis de prendre le risque et de sentir ou goûter le liquide, que risquerai-je ? La mort ? La souffrance ? Hum... même pas peur mais vu ce que m'a balancé Jordan et l'air sérieux qu'il a pris, je ne pense pas que ce soit une très bonne solution... Ce serait un peu me moquer de tout ce qu'il vient de me raconter, ce que je n'ai pas du tout envie de faire.
J'attrape néanmoins le flacon d'un geste vif et regarde le liquide bouger et couler à l'intérieur. Maintenant qu'on a un mystère à résoudre, on ne va pas le lâcher non plus.

- Alors comment allons-nous faire pour découvrir ce que c'est ? Hors de question d'inhaler ou de sentir j'imagine ?

Je lui lance un sourire timide, ce n'était pas le genre de chose drôle pour décontracter l'ambiance, je me demandais juste comme nous allions pouvoir faire... Parce que bien sur, en potion, il est formellement interdit de boire ou sentir un mélange inconnu, il est presque interdit de le regarder, je n'ai jamais suivi le cours pour savoir comme découvrir ce que c'était par contre...

Je le regarde, indécis, sans réussir à lire dans ses yeux.
Eprouve telle de la compassion pour mon émouvante histoire ?
De la pitié ?
De l’indifférence ?
…
Quel con, mais quel con !
J’ai jamais raconté ma vie à personne et voila que je me mets à vider mon sac à une fille que je connais de nom et de réputation et qui doit sûrement me prendre pour un imbécile prétentieux de Serpentard, tout comme je suis conditionné à la considérer comme une stupide pimbêche de Griffondor.
Je suis trop con.

Peut-être que si je fais comme si de rien n’étais elle oubliera ça bien vite ?
Ouais, t’as de l’espoir mon pote.
Elle saisit le flacon, puis le manipule avec précaution en observant le liquide à l’intérieur.

- Alors comment allons-nous faire pour découvrir ce que c'est ? Hors de question d'inhaler ou de sentir j'imagine ?

Je regarde aussi l’intérieure du flacon, presque hypnotisé par le fluide qui semble plutôt visqueux. J’ai bien envie de lui répondre : « t’fais ce que tu veux, j’m’en tape, si tu meurs c’est ton problème » mais d’un je paraîtrais sacrément lunatique et de deux je n’ai pas tellement envie que ça qu’elle rende l’âme ici et maintenant.

- Bah … Je suis assez mauvais en potion… Avec des amis comme Rich’ et Opie faut dire que t’es tenté de pas en faire une..

En potion je dors. Du coup je ne sais même pas si elle vient aux cours de potions de temps en temps. Pour une fois que ça pourrait servir à quelque chose.
Quoi que …

- He ! Je me souviens, en quatrième année on a vu les sortilèges pour détecter du poison et tous les trucs dangereux. .. C’était un truc genre revelato quelque chose.

Je claque des doigts en réfléchissant, je l’ai sur le bout de la langue ce sortilège de malheur. Heureusement, j’ai une meilleure mémoire des enchantements que des ingrédients.

- Tu t'en souviens toi ?

Des amis comme Rich' et Opie, il me fallut un moment pour découvrir le sens de sa phrase puis je compris, Richard, lui, était très bon en potion pour Opie, je ne vois même pas de qui il peut s'agir, sans doute d'une autre Serpentard à qui je ne lance pas toujours des regards très sympathique dans les couloirs... ou peut-être une fille qui m'apprécie, à vrai dire, si j'ai toujours eu plus d'amis à Gryffondor, c'est la promiscuité qui veut ça, sinon, j'ai l'art d'avoir des ennemis et des amis dans toutes les maisons de Poudlard même si je me suis toujours beaucoup mieux entendu avec la gente masculine, gente qui me prend donc toujours beaucoup plus pour une "bonne amie" que pour une "petite amie". On s'écarte du sujet, le regard de Jordan passe de mon visage à ce stupide flacon dont on ne connaîtra sans doute jamais la contenance, mais rien de telle qu'une énigme pour faire passer le temps, n'est-ce pas ?
Soudain son regard s'éclaire.

-- He ! Je me souviens, en quatrième année on a vu les sortilèges pour détecter du poison et tous les trucs dangereux. .. C’était un truc genre revelato quelque chose.

Je souris légèrement... quatrième année, j'étais plutôt bonne élève à ce moment-là, les choses changent.

- Tu t'en souviens toi ?

- A vrai dire je pencherai plus pour Revelio... non ?

Je fronce les sourcils et contemple mon short décidément bien court tout en réfléchissant... Je souris légèrement et attrape ma baguette, une nouvelle formule me vint à l'esprit.

"Muffliato"

- Rien à voir mais normalement nous pouvons parler à haute et intelligible voix !

Je souris un peu plus, contente comme si je pouvais respirer plus librement qu'auparavant, chose absurde vu la manie que j'ai à vouloir toujours rester silencieuse dans mes faits et gestes.

- On peut toujours tenter Revelio... ça ne peut pas faire de mal.

Quoi que... ça pourrait peut-être nous exploser à la tête et nous tuer dans d'abominables souffrances mais je doute.

Revelio ?
Je regarde dans le vide, en effet cela me parle. Mais je ne saurai plus vraiment placer un contexte autour.
Je la vois lever sa baguette et suite la pointe de celle-ci des yeux, je ne comprend pas vraiment son geste qui englobe le placard, mais préfère ne rien dire pour éviter qu’elle foire son sortilège par ma faute :

- Muffliato.

Heu, pardon ? Ce n’est pas un sortilège contre les bruits ça ? Ou quelque chose du style.

- Rien à voir mais normalement nous pouvons parler à haute et intelligible voix !

Je souris, tenté de rire.
En effet rien à voir du tout pour le coup. Mais c’est vrai que ça nous rajoute un faible confort.
Je reporte à nouveau mon attention sur le flacon qu’elle tient toujours.

- On peut toujours tenter Revelio... ça ne peut pas faire de mal.

J’approuve.
Ce machin commence vraiment à m’intriguer. Je le regarde mais elle ne semble pas vouloir tester ça elle-même. J’ignore lequel de nous deux est le meilleure en sortilège, mais s’il le faut je veux bien prendre les devants. En plus j’aime contrôler la situation.

Je lève ma baguette et pointe le flacon qu’elle tient toujours.
Avec un léger mouvement de poignet et beaucoup de conviction je prononce :

- Revélio.

Une sorte de fumé blanche sort de ma baguette et traverse le liquide, elle prend une couleur verte pomme en sortant puis se tord pour former ce qui semble être un ovale barré d’un trait horizontale.

Je regarde Silice dans les yeux.
J’aurai mieux fait d’apprendre mes cours avec attention à l’époque.

- Si je me souviens bien, ça veut dire que ce n’est pas dangereux et qu’il faut l’ingérer non ?

Si elle m’approuve je me demande si l’un de nous aura le courage de le faire.
N’empêche que maintenant on est sûr qu’on peut l’ouvrir sans danger.
Je baisse les yeux.
Je commence à avoir mal aux jambes. J’aime pas tenir une même position trop longtemps, mais je sens que si je lui dis elle va m’envoyer praire.
Pour le moment on est tous les deux en tailleurs. D’ailleurs elle a vraiment un short très court… je détourne les yeux sans vraiment savoir pourquoi.

Confiante, je tiens le flacon devant moi, on ne sait pas ce que l'on fait et c'est presque marrant pour le coup, ça peut nous permettre de rester éveiller toute la nuit et je préfère ne pas me rendormir, on ne sait pas ce que je serait capable de faire une fois endormie... je n'imagine même pas comment je vais pouvoir me rendormir un jour, peut-être que lorsque je serais au bord de l'effondrement et de la crise de nerf, j'oublierai mes égarement pour m'endormir à nouveau mais quelque chose me dit que je vais passer les prochains jours comme une mort-vivante, voilà qui pourrait peut-être me faire une raison valable pour louper ce stupide bal de Noël.
La baguette de Jordan s'éclaire un instant puis le sortilège commence à agir, j'ai toujours aimé ce moment, lorsque l'on doute que l'on ne sait pas si le sort atteindra son objet qui peut dévier à tout instant. Je tiens le flacon en l'air sans trembler d'un poil.
Un ovale barré... Soit soit, Jordan me regarde, hagard. J'ai envie d'exploser de rire et me contient, ne riant qu'à moitié, on a l'air très intelligent, là avec nos deux baguette et ce fichu flacon... On dirait des travaux pratiques que l'on fait en potion sauf qu'en potion, on en aurait eu que faire du liquide dans le flacon et on aurait bâclé l'exercice sachant pertinemment que si il y avait un accident, un professeur plus ou moins compétent pourrait aider.

- Si je me souviens bien, ça veut dire que ce n’est pas dangereux et qu’il faut l’ingérer non ?

Je hausse les sourcils puis m'éclaire la gorge.

- Euh, je crois... de toute façon si c'était vraiment dangereux, j'imagine que ce serait un signe beaucoup plus éloquent comme une tête de mort ou un symbole clignotant... là, ça m'a l'air plutôt inoffensif.

Soit, ce n'est pas très pertinent ce que je raconte mais il y a un peu de vrai. Sans réellement attendre de nouvelles suppositions ni de nouveau doute, j'ouvre rapidement le flacon comme je l'avais fait auparavant et regarde à l'intérieur. J'avoue avoir considéré un instant que le liquide put être de l'alcool, je révise rapidement ma position, le liquide est plus solide que liquide tout en étant extrêmement léger, on pourrait croire à un mélange de liquide et de gelée, rien de très ragoutant.

- Ça ressemble pas vraiment ni à de la vodka ni a du jus de citrouille.

Je lance un nouveau coup d'oeil à Jordan puis lui tend le flacon pour qu'il y jette un coup d'oeil...

- Hey mais tu sens ce que je sens ? C'est peut-être la potion...

Je souris légèrement, le parfum n'a rien de désagréable au contraire mais pour mettre un nom sur ce qui le compose, il faudrait réfléchir et analyser longuement car il est plus que complexe.

Elle n’a pas l’air beaucoup plus convaincu que moi.
Wèh ! On va aller loin, sérieuse bande de bras cassés que nous sommes.
S’il avait fallut transformer le récipient en rose blanche torsadé avec des points bleus sur les pétales du centre j’vous aurais réglé ça en deux-deux… Mais là…

- Euh, je crois... de toute façon si c'était vraiment dangereux, j'imagine que ce serait un signe beaucoup plus éloquent comme une tête de mort ou un symbole clignotant... là, ça m'a l'air plutôt inoffensif.

Euh … ouais.
Et puis y aurait marqué en gros « attention brave gens, ceci est dangereux ! »
Je ne réplique rien, parce qu’à force d’être trop prudent on ne fait plus rien dans la vie.
Je suis tous ses mouvements du regard, plus curieux qu’inquiet.

- Ça ressemble pas vraiment ni à de la vodka ni a du jus de citrouille.

… Vodka. C’est la première chose à laquelle elle a pensé. C’est quoi cette saoularde. Bon je ne suis pas non plus le mieux placé pour parler m’enfin quand même. Ni du jus de citrouille, dommage ça serait bien passé avec les cookies.
Elle penche le flacon vers moi, je m’approche pour regarder à l’intérieur, mais dans ce genre de situation l’approche visuelle n’a pas beaucoup d’intérêt.

- Hey mais tu sens ce que je sens ? C'est peut-être la potion...

Je respire plus longuement en plissant les yeux.
Ca sent bon.
Mais je serais bien incapable de dire ce qu’il y a dedans.

- On dirait une odeur de cannelle… et comme du citron.

Je n’arrive qu’à distinguer les odeurs ‘’culinaires’’, j’ignore l’odeur que peut avoir des crins de Licornes, ou un bézoard. Je lève les yeux vers Silice en souriant.

- On test ?

Sans attendre de réponse je me relève en prenant appui sur ses épaules. Eh oui, elle est peut-être chez les rouge et or mais moi je Serpentard, lâche et fier de l’être, donc quitte à goûter autant laisser cet honneur à quelqu’un d’autre.
Je lève ma baguette et en tendant le bras j’attrape une des araignées au dessus de nous. Cette dernière se balade sur le bois de ma baguette avant de s’arrêter au milieu de celle-ci.
Je me rassois avec ma nouvelle amie o/

- Silice, je te présente Bénédicte-Henriette qui a manifesté beaucoup de joie à l’idée d’être gouteur.

Je regarde l’araignée du bout de ma baguette, puis le flacon que Silice tient. Dans le doute, il vaudrait mieux mettre les deux par terre, pour leur laisser de la place. Sauf qu’avec Silice et moi sur le sol y plus trois centimètres carrées de libre.

- Vaut mieux qu’on laisse un petit espace vitale à BH ( c’est l’araignée ça ), juste au cas où tu crois pas ? T’as qu’à venir sur mes genoux.

Un blanc s’installe.
Et voila, elle doit se dire que je suis entrain de jouer mon gros loveur à deux mornilles. Pour une fois que ce n’est pas le cas…
Je soupire :

- C’est pas une tentative d’approche j’ai juste pas envie qu’il arrive un truc chelou et que, les lois de la gravité aidant ça nous retombe dessus.

Soit, on n'est pas vraiment aidé, visiblement mon collègue n'est pas très bon en potion, peutèêtre est-il un génie dans une autre matière qui pourra nous être utile par la suite mais pour le moment c'est pas la joie.

- On dirait une odeur de cannelle… et comme du citron.

Je fronce les sourcils, oui, ce n'est pas les mots qui me sont en premier venu à l'esprit mais pourquoi pas.

- J'ai pensé à de la pomme et de la sciure en premier lieu... Mais il y a aussi du citron et de la cannelle, pas que de ça...

Je souris légèrement me remémorant un vieux film français que Sébastien nous avait emmener voir Valentin et moi lors d'une rétrospective à Londres... Une belle après-midi très... moldue comme Sébastien aime faire, on était un peu rester perplexes, nous mais ça restait sympa. Juré, dés que je sors de ce trou, j'envois une lettre à Val, ça fait bien trop longtemps que je ne lui ai pas écris ou même parlé de vive voix !

- On test ?

Je hoche la tête, que pensait-il ? Que j'allais me dégonfler ? Hum... non, pas mon genre mais en voyant la tête de la mixture à avaler, je laisse ma place sans le moindre soucis. J'ai toujours été de ses personnes qui rechigne à manger trop de légume vert... et là, cette mixture a l'air bien pire que des haricots verts ou quoi que ce soit de la sorte.
Jordan se redresse et attrape une araignée, il manquait plus que ça pour me déstabiliser.

- Silice, je te présente Bénédicte-Henriette qui a manifesté beaucoup de joie à l’idée d’être gouteur.

Il faut le dire, je ne suis pas à l'aise, pas à l'idée de voir une minuscule araignée poilue entre nous deux mais à l'idée qu'elle puisse se transformer en on ne sait quoi, ou pire qu'elle grandisse, grandisse et grandisse... je sais que de tel potion existe, leur présence dans un placard à balais serait, certes, un mystère mais tout de même, on ne peut pas exclure pareil éventualité.

- Vaut mieux qu’on laisse un petit espace vitale à BH ( c’est l’araignée ça ), juste au cas où tu crois pas ? T’as qu’à venir sur mes genoux.

Je hausse les sourcils et un nouveau sourire apparait sur mes lèvres, légèrement cynique cette fois-ci...

- C’est pas une tentative d’approche j’ai juste pas envie qu’il arrive un truc chelou et que, les lois de la gravité aidant ça nous retombe dessus.

Je ris légèrement, soit, il a raison, que ce soit une technique d'approche ou non, il a raison et je préfère aller sur ses genoux que ... Non, ilne faut pas imaginer le pire puis la potion n'est pas dangereuse d'après le revelio...

- Okay, okay...

Je pose le flacon et me relève à moitié courbé dans ce fichu placard. Je respire profondément. Chassant l'idée toute naturelle qui me vient à l'esprit "je pourrais peut-être l'écraser sans m'en rendre compte", je reste debout un instant devant lui avant de hausser légèrement les épaule et de m'asseoir doucement sur ses genoux.

- Rassure-moi, tu peux toujours sortir ta baguette... parce que peut-être que BH ne va pas sembler aussi innofencive dans quelques secondes, tu sais...

Et je risque de crier à t'en faire saigner les tympans dans ce cas.

- J'aime pas les araignées.

Je souris légèrement et verse de la potion dans le bouchon en faisant bien attention à ne pas m'en mettre sur les doigts et pousse la petite araignée vers ce qui lui semble sans doute être une marre voire même un lac. Je serre ma baguette, prête à réagir dés que l'araignées réagira... encore faudrait-il qu'elle ait envie de boire.

- Hum... lorsque les insectes ne font pas confiance à certains brevage, j'imagine que les humains devraient s'en méfier aussi, non ? Ou peut-être as-tu une idée pour la forcer à boire.

Il y a toujours l'imperius mais je ne pas vraiment à l'aise avec ce sortilège...

Elle semble hésiter, puis s’assoit finalement sur mes genoux.
Bah voila, t’as vu, le grand méchant loup ne t’as pas dévoré.
Je passe mon bras droit derrière son dos, par habitude, sans la toucher pourtant, pour pas qu’elle s’imagine n’importe quoi. Heureusement elle n’est vraiment pas lourde, je survivrai le temps de l’expérience avec un poids en plus sur mes genoux. Si si.

- Rassure-moi, tu peux toujours sortir ta baguette... parce que peut-être que BH ne va pas sembler aussi innofencive dans quelques secondes, tu sais...

T’inquiète chaussette, je ne vais pas m’handicaper moi-même au point de ne plus pouvoir atteindre ma baguette. J’ai passé ce stade.
Pour lui montrer que j’ai écouté son conseil je lève ma baguette que je tiens de la main gauche.

- J'aime pas les araignées.

Je la regarde un peu surprit, mais elle ne lâche pas la petite bête du regard. Je ne suis pas fan non plus, mais quand elles ne sont pas trop grande et que je peu suivre leur mouvements sans peine, elle me semble plus qu’inoffensives.

- Moi j’adore, c’est doux, mignon, câlin…

Elle prend le flacon pour verser du liquide dans le bouchon. Ce qui est une meilleure idée que de noyer l’araignée directement dans ce récipient.
BH s’approche mais ne touche pas au visqueux liquide.

- Hum... lorsque les insectes ne font pas confiance à certains brevage, j'imagine que les humains devraient s'en méfier aussi, non ? Ou peut-être as-tu une idée pour la forcer à boire.

Certes certes. Enfin ça dépend des insectes non ? De façon générale peu d’entre eux sont fan des potions sorcières, sûrement parce que beaucoup d’insectes sont utilisé dans la confection de potions.
D’un autre côté j’ai bien envie de voir ce que ça va faire sur BH.
Du coup je pousse l’araignée avec ma baguette jusqu’à ce qu’elle trempe les pattes dans le liquide, puis je donne une dernière légère impulsion qui la fait basuler toute entière dans le truc visqueux.

- Comme ça elle sera bien obligée d’en boire, même une infime quantité.

Mais je viens de penser à autre chose :

- Quoi que ce n’est pas sûr que la potion a le même effet sur elle et nous.

Je regarde la petite bête qui se débat, puis rejoint le bord du bouchon pour finalement s’en extirper.
Elle commence à marché en chancelant comme si elle était saoule.

- Finalement c’est peut-être quand même de la vodka ?

Puis une sorte de fumé orange commence à émaner de BH dont les pattes se recroquevillent sous son corps comme si elle venait de mourir.
Celle-ci prend la forme d’une araignée vaporeuse et s’élève à hauteur de notre visage. La fumé passe du vert au rose, se dissocie pour redevient araignée, elle s’élève vers le haut du placard, perd de sa consistance et retourne dans le corps de l’araignée qui semble reprendre vie.
Je regarde BH qui va se réfugier sous un meuble tombé précédemment. Puis murmure :

- … C’est ultra badant… C’était quoi ça ? Son âme ? Ses pensées ? Autre chose ?

Jordan n'est pas très confortable, oui, j'ai connu mieux... genre... le canapé de la salle commune, parfois j'aimerais m'y retrouver, m'y allonger et dormir mais après cette expérience car il faut l'avouer, j'ai bien envie de savoir ce que va arriver à cette malheureuse, araignée et même pied nu dans le pire des cas, je serais apte à l'écraser... soit, ce n'est pas ce que je préférerais pas pour mon amour pour les bêtes mais plus pour mon pied, certaines araignées peuvent piqué et faire mal, de plus, je suis allergique à certaines espèces.
Néanmoins, malgré la stupidité de toute cette situation, je serais presque contente, pour trente seconde d'être enfermée dans ce placard avec Jordan Teavy. Celui-ci pousse l'araignée avec sa baguette pour la noyé dans la solution, très sympathique...

- Comme ça elle sera bien obligée d’en boire, même une infime quantité.

- A moins qu'elle ne sache nager...

Okay, je n'ai rien dit mais si on me balance au milieu d'un lac, je commence à nager et pas à boire le lac, ça parait beaucoup plus sensé pour s'en tirer vivant... mais de là à savoir si une araignée est sensée et si elle sait nager, c'est autre chose.

- Quoi que ce n’est pas sûr que la potion a le même effet sur elle et nous.

- T'as pas tort...

Je me cale un peu mieux sur le genoux de Jordan, laissant tout de même de l'espace entre son torse et mon dos. Je respire profondément tout en regardant l'araignée se débattre dans le liquide visqueux pour en sortir et tenter une avancée avec ces 8 pattes.

- Finalement c’est peut-être quand même de la vodka ?

Je souris sans répliquer, il peut être certain que s'il y avait eu de la vodka là-dedans je m'en serais rendu compte à la minute... ce n'est plus vraiment une fierté mais je dois avouer être une experte en vodka. Il se pourrait qu'il s'agisse d'une autre forme d'alcool ou de drogue.
Je recule légèrement , tombant presque contre Jordan lorsqu'un phénomène étrange se passe avec l'araignée, comme si de la fumée sortait de son corps.

- … C’est ultra badant… C’était quoi ça ? Son âme ? Ses pensées ? Autre chose ?

Je cligne les yeux, l'araignée a déjà fui sous une caisse.

- Je n'en ai aucune idée mais ce qu'il y a de certain, c'est qu'elle n'a pas envie d'y retourner.

Je me retourne à moitié sur les genoux de Jordan.

- Je ne sais pas toi mais ça ne me donne pas vraiment envie d'ingurgiter ce truc. Peut-être que c'est comme une sorte de détraqueurs, on t'enlève une partie de toi et peu importe la partie qu'on t'enlève... ça ne doit pas être très sympathique.

Je sers les dents. Je bloque mon regard sur le visage de Jordan pendant plusieurs secondes avant de détourner la tête brusquement.

Pas envie d’y retourner…
En effet c’est certain, au moins on est déjà presque assuré que ce machin n’est pas adictif. Du moins pas pour les araignées. Après il est aussi possible que BH ne soit pas une araignée normale, m’enfin là je crois que j’extrapole un peu trop.

J’ai pas vraiment envie de retenter l’expérience avec une autre bêbête. Et quelque chose me dit que Silice non plus.
Elle associe ce machin à un détraqueur. Si c’est le cas c’est plus que badant, c’est carrément flippant. Poudlard renferme vraiment des trucs dangereux quand on y pense.
Elle me fixe sans que je sache quoi répondre, le seul truc auquel je pense c’est que son visage est très proche du mien. Elle finit par se détourner.
Je regarde le flacon, il y a des chances pour qu’on ne l’utilise plus, du coup je prend le bouchon et referme le tout.
Après ce silence je lui répond :

- Ouais … tout ça moi, ça m’a donné envie de cookie.

C’est vrai ça ! Ca doit faire dix minutes que j’en veux et j’en ai toujours pas eu. Sauf que maintenant je ne les trouve plus. Je suis sûr qu’une pote à BH me les a volé.
Ah non ! Le petit sachet s’offre à mon regard.
J’effectue une légère rotation du poignet et tend ma main ouverte vers le sachet. A mon niveau je n’ai plus besoin de prononcer le sortilège d’Accio à voix haute lorsque je vois l’objet que je désir.
Le sachet vient trouver sa place entre mes doigts lorsque j’aperçois, dans l’ouverture que je viens de créer dans le bordel du placard un autre flacon identique à celui qu’on vient de trouver mais avec une teinte du liquide à l’intérieure légèrement différente.

- Eh regarde, notre flacon à des frères…

Si ça se trouve un machiavélique sorcier utilise ce placard comme entrepôt pour ses potions.
On peut faire des découvertes intéressantes qui sait ?
Du genre un flacon contenant du felix felicis *o*
Oui Jordy t’as de l’espoir…

Je pose mon sachet de cookie à côté de moi, ce sera pour plus tard.
Je tend la main vers le flacon pour l’avoir aussi, comme je me penche en avant du coup sans m’en rendre compte je prends vraiment Silice par la taille et pose ma main sur ses hanches.
Dès que j’ai le nouveau flacon en main je le tend à Silice en relevant les yeux vers elle :

- A toi l’honneur !

On reste un moment silencieux, tout les deux, moi assise sur ses genoux telle une enfant ou sa copine lorsque Jordan reprend la parole.

- Ouais … tout ça moi, ça m’a donné envie de cookie.

Je me contient pour ne pas lever les yeux au ciel, les mecs sont tous pareil, pour ma part, tant que je n'aurais rien à boire, je ne mange pas un cookie de plus, je suis en train de mourir de soif mais les hommes ont une plus grande facilité à manger sans boire j'imagine, quoi que... en soirée, il semble que ce soit le contraire. J'imagine qu'ils ingurgitent le maximum de choses or Jordan n'a que des cookies.
La paquet de cookies vole et lui arrive directement dans sa main tendu comme par... magie. C'est beau d'être élève à Poudlard, on ne se rend pas compte de notre chance mais lorsque l'on pense aux moldus... on change tout à fait de vision du monde.

- Eh regarde, notre flacon à des frères…

Je fronce les sourcils et aperçoit ce que Jordan veut dire par là lorsque celui-ci se penche, beaucoup, pour l'attraper, c'est le même flacon mais la couleur du liquide ne semble pas être la même, je souris je pourrais peut-être étancher ma soif qui sait...
Je sens la main de Jordan sur mes hanche et ne fais rien pour la fuir.

- A toi l’honneur !
- Merci bien !

Je saisis le flacon sans hésitation avant de l'examiner un instant, je tend ma baguette dans sa direction et murmure "Revelio", le même symbole s'inscrit dans les airs, je jette un coup d'oeil à Jordan... voilà qui ne nous aide pas, je ne suis pas prête à refaire boire une araignée, ça commencerait bien à devenir fastidieux et répétitif.
J'ouvre néanmoins le flacon, ma baguette posée sur mes genoux, voilà qui va être pratique si la potion est mutante et se jette sur ma figure, je crois que certaines peuvent faire ça mais ce ne sont pas vraiment des potions. Je jette un coup d'oeil au liquide, il est ambrée, coloré, presque brillant et de la même texture que de l'eau...

- Ca m'a l'air beaucoup plus buvable.

Ma remarque n'est pas vraiment anodine puisque le liquide a exactement la même couleur que l'un de mes vins favoris, hongrois que j'avais pu trouvé en quantité dans la cave que m'avait légué Sand... il a bon gout parfois celui-là ! Je jette un coup d'oeil à Jordan, ma soif devient tout d'un coup atroce et je tente le tout pour le tout en passant mon nez au-dessus du flacon.

- Vas-tu me croire si je te dis que j'ai envie d'en boire ?

Un vin d’apéritif sucré me tend les bras, comment ne pas succomber à la tentation, ma soif, il y a quelques secondes étaient tout à fait gérable est à présent déchaînée. Je sers les dents et pose la bouteille, si ce liquide me semble à présent être mon seul moyen de survivre sans sortir du balais, il faut être réaliste, qui irait planquer un excellent Tocai dans un placard à balais.
Je sens le souffle de Jordan sur ma nuque et me souviens de sa présence que j'avais totalement oubliée.
Je repousse un peu plus la bouteille.

- Soit il s'agit de l'un des meilleurs Tocai du monde... soit il s'agit d'une potion qui prend l'apparence de ce que j'ai le plus envie de boire à l'instant.

Je grince des dents et me penche à nouveau pour prendre le flacon que j'avais éloigné de mon nez au maximum.

- Dis-moi ce que tu vois et ce que tu sens.

Je me sens comme un enfant qui vient de découvrir une boite au trésor. Un aventurier. Indiana Jones. Mais avec un partenaire de jeu. \o/

Silice prend les mêmes précautions qu’avant, ce qui est assez logique. Le même symbole apparaît. Ca en deviendrait presque répétitif. Presque.
Mais la potion est différente, pas de doutes à avoir la dessus. Rien que par sa texture.
Je suis d’accord avec Silice lorsqu’elle affirme que ça a l’air plus buvable qu’avant. J’hoche la tête pour lui montrer que j’approuve.

- Vas-tu me croire si je te dis que j'ai envie d'en boire ?

Je la regarde, elle n’a pas de raison de me mentir, surtout sur ça, de coup je veux bien la croire.
En plus j’ai soif aussi.

- Moi aussi.

Je ne sers pas à grand-chose dans mes répliques là tout de suite mais tant pis.
Je me penche au dessus de son épaule, afin d’avoir plus de proximité avec la boisson.
Ca sent bon, super bon.
Ce sent … le jus de pomme ? Oô.
Sérieux ?
Y a aucune raison pour qu’il y ai du jus de pomme la dedans.

- Soit il s'agit de l'un des meilleurs Tocai du monde... soit il s'agit d'une potion qui prend l'apparence de ce que j'ai le plus envie de boire à l'instant.

Tocai ?
C’est définitivement pas du Tocai.

- Euh …

Elle se tourne légèrement vers moi pour me coller le flacon sous le nez.

- Dis-moi ce que tu vois et ce que tu sens.

Je sens encore une fois, pour la forme. Une odeur alcoolisée vient chatouiller mes narines.

- Pas du Tocai en tout cas… Pour moi c’est juste une vodka pomme

Comme pour me justifier j’ajoute :

- J’adore la vodka pomme avec des cookies.

Oui je sais j’ai parfois des gouts étrange, mais passons. Ca veut dire que cette potion se « transforme » en ce qu’on a le plus envie de boire la tout de suite ?
Cool !
Je vais pouvoir savourer mes cookies *o*, sauf si elle s’enfile tout le flacon à elle toute seule.
Mais je reste un homme aimable – aherm – et puis c’est elle qui tient le flacon, donc il parait logique qu’elle étanche sa soif en premier.

- Tu penses que le liquide reste celui qu’on sent lorsqu’on le boit ? … Oh est puis si on n’arrête pas d’hésiter on ira jamais nul part.

[HS : Désolé ça fait rien avancer, mais avec les simpsons en fond j'avais du mal à trouver des trucs originaux u_u ]

Je jette un coup d'oeil, Jordan me regarde, il sourit, pour lui le liquide est de la vodka pomme... ALCOOLIQUE ! Je soupire, ce n'est donc pas du tout du tocai, je sers les dents, une potions qui prend l'aspect de ce que l'on a le plus envie ne peut être que dangereuse... tel potion ne pourrait exister sinon, il faut savoir être réaliste. Je suis certaine que le prof de potion a parler de pareil chose, comme un filtre d'amour ou je ne sais quoi.
De la vodka pomme... pas une mauvaise idée non plus mais je reste sur mon tocai qui me fait monter l'eau à la bouche, avoir autant envie de boire ne devrais pas être permis.

- Tu penses que le liquide reste celui qu’on sent lorsqu’on le boit ? … Oh est puis si on n’arrête pas d’hésiter on ira jamais nul part.

Je le regarde légèrement et commence à me dire que j'aurais pu revenir en face de lui au lieu de squatter ses genoux. Je sursaute en entendant un miaulement et les injures du concierge. Ca me ferait presque plaisir qu'il soit assisté par les préfets et même les préfets en chef qui ne pourrait par conséquent pas aller dormir... Je n'aime pas les préfets, surtout les cinquième année qui se croit permis de t'engueuler.
Je respire profondément en me disant que de toute façon, on trouvera bien un moyen de sortir d'ici au petit matin sans que le concierge ne nous voit, quitte à appeler Peeves. L'odeur de Tocai me revient, j'oublie instantanément toute mes méfiances envers le délicieux liquide qui doit se trouver dans le flacon et le prend des mains de mon camarade.
Je penche sans plus aucune hésitation le flacon et en ingurgite une large gorgée avec de reposer bruyamment le flacon au sol et ferme les yeux, ce n'était définitivement pas du Tocai. Je respire plus rapidement et referme mes doigts sur le poignet de Jordan.

- Je te déconseille de boire ça.

Confiante, je ne m'attend à aucun danger de mort, si le flacon contenait du poison, je serais déjà à terre de la bave à la bouche, c'est comme ça le monde des sorciers... efficacité, efficacité mais une vague de possibilité se bouscule dans mon crâne, filtre d'amour, potion qui fait monter la fièvre, ou veritaserum, voilà ce qui me ferait sans doute le plus peur... quoi que. J'ai comme l'impression que je ne vais pas être malade avec pareil potion mais ça annonce sans doute pire.

J’ignore si c’est ma phrase qui l’a influencé, ou sa soif dévorante, ou même une envie d’action même stupide propre aux griffondors.
Mais le résultat est le même.
A la tronche qu’elle tire alors que le liquide lui coule dans la gorge je peux prédire que je n’y toucherais pas. D’ailleurs pour me convaincre elle me déconseille d’en boire. Comme si la pression des ses doigts sur mon poignet me rendrait encore hésitant.
Ça me rappelle quand je faisais des paris stupides avec Elijah et que je l’obligeais à boire de l’alcool, il avait la même tête après chaque gorgée.
Brave petit frère.

Je regarde son visage comme si je m’attendais a ce qu’elle explose, ou qu’un truc de ouf se passe, mais je ne remarque pas de changement.
Je regarde encore le flacon à l’intérieur duquel le liquide semble prendre en éthanol pour gagner en eau. J’ai vraiment soif moi.
Puis tout d’un coup ça me revient :

- EEEEEEEEEH !

Silice se tourne vers moi avec un air surprit, comme si je venais de lui annoncer qu’elle avait une queue touffu verte et rose qui venait de pousser.
Mais nan.
C’est moins compliqué que ça.
Je le regarde près à étaler ma science :

- On a fais ça y a trois semaines ! Enfin en potion j’veux dire…

Elle peut pas le savoir elle n’était pas là… Si ça se trouve elle n’a même pas prit potions cette année. Vu mon niveau je me demande comment j’ai fais pour avoir le droit d’assister a ce module ceci dit.

- J’suis pas sûr que ce soit du même genre mais Fly nous a fait préparer des potions qui ressemble. Le principe de base est que ça prend la texture de ce que tu as le plus envie de boire. A la base je crois que les pédiacomage ont inventé ça pour donner des médicaments plus facilement aux enfants. On a tous du faire celle qui augmente à température de ton corps pour aider la fièvre, mais parait qu’il y a plein de variantes.

Pour une fois que je ressors un truc du cours de potion j’suis content. Enfin ça nous aide pas beaucoup puisque j’ai dis moi-même qu’il y a plein d’effet différents…
Je fronce les sourcils et réfléchis à voix haute :

- Normalement la potion n’est pas dangereuse en faible quantité…

De la a savoir ce qu’elle a bu reste une faible quantité ou si au contraire c’est trois fois trop …

- Enfin, elle ne dure pas trop longtemps, mais il vaut mieux être prudent.

Trop tard * PAN *.
Je regarde Silice en cherchant du regard une quelconque modification chez elle. Pour meubler je continu de parler :

- Dickie était pas là ce jour là, mais Opie a décidé de faire son intéressante et a crée sa variante, quand tu buvais la potion tu devenais orange progressivement… le truc commence à sa répandre du ventre.

Logique vu qu’on ingère la potion.
Je regarde un peu en dessous de la où je regarde d’habitude au niveau de son nombril et comme je ne vois rien de particulier je pose ma main dessus, juste pour vérifier.
Elle est toute froide.
Je retire ma main et la regarde dans les yeux sans réussir à effacer le sourire en coin de mes lèvres.

- Bon bah si t’avais trop chaud… pour le coup.

Sauf que même si je prend un peu ça a la rigolade, faudrait pas qu’elle gèle sur place, se serait ballot. Je ramasse ma robe de chambre qui trainait toujours à côté de nous en boule. Bon ok il y a une tâche de jus d’orange dessus, m’enfin bon.

- Faudrait trouver une source de chaleur pour contrebalancer les effets de la potion.

Je pose ma robe de chambre sur ses épaules en regardant autour de moi a la recherche d’une source de chaleur.
Mais rendons nous à l’évidence, sauf si on veut foutre le feu au placard ce qui n’est pas une excellente idée, la seule source de chaleur ici … c’est moi.

Je regarde Jordan et lutte. Je lutte contre mon cerveau détraqué qui brouille ma vue et contre ce sentiment de froid que je sens se diffuser dans mon corps comme s'il passait par mes veines. La sensation me fait penser à l'un des pires bad trip que j'ai pu avoir. Je lutte contre ce sentiment de froid et Jordan me regarde et commence à parler... oui, c'est bien, parle, parle... mais je ne comprend rien. Je sers les dents et m'accroche à chacun des mots que je perçois. Oublions tout ce que j'ai pu dire, la magie craint et Poudlard aussi par la même, une gorgée, une gorgée de ce délicieux poison. Vous voulez savoir le pire dans l'histoire ? C'est que j'adorerais boire, j'ai toujours aussi soif mais je pense plus à un Irish Coffee qu'à autre chose à l'instant.
Je regarde Jordan et ses lèvres bougées, il me parle de cours, de cours... ça n'annonce rien de bon, écoute Jordan, ne me regarde pas comme ça, je ne suis pas en état de réfléchir à quoi que ce soit mais je l'écoute, essayant décrypter des mots, le remède pour que je sorte de cette torpeur. Oublions tout ce que j'ai pu dire auparavant, je regrette de n'être pas tranquillement endormie dans mon lit au septième étage dans le dortoir des filles de septième année de Gryffondors avec d'autres filles à qui je ne parle jamais.
Je regarde Jordan, la seule chose qui me dis que je ne suis pas en train de rêver. Quoi que je suis presque certaine que je ne serai pas la première des filles de Poudlard à rêver de Jordan Teavy et que plusieurs serait prête à faire beaucoup de chose pour être à ma place. Cette idée qui m'aurait tiré un sourire quelques minutes auparavant n'adoucit cependant pas le ressenti que j'ai envers le liquide dans le flacon. Je sers le poignet de Jordan comme si ça pourrait m'aider. Les Gryffondors ont toujours été d'éternels optimistes, du moins certains.
"dure pas longtemps", j'esquisse un sourire alors que je m'essuie le front. Bon, et bien, si ça ne dure pas longtemps, je pourrais survivre sans soucis, j'ai envie de plaisanter, rien ne me vient à l'esprit alors je le laisse parler. Mes pieds nus touchant le sol me font l'effet de glaçons. Je respire plus librement tout en écoutant Jordan.
Sa voix s'embrouille dans ma tête.
Je sens Jordan me toucher le ventre, un frisson me parcoure l'échine et je me contiens pour ne pas trembler, je réussis tant bien que mal à paraître normal, je ne parle pas et ça... ce n'est pas normal. Je me concentre sur ma respiration et dire que cette activité nécessite toutes mes capacités.
Je laisse Jordan me mettre sa robe de chambre sur les épaules bien qu'elle ne me réchauffe pas vraiment. Il a du comprendre que j'avais froid. Intelligent le garçon.

- J'ai froid.

Argh, je crois lui avoir coupé la parole, tant pis, ce n'est pas comme si je l'écoutais, je le regarde et tente de sourire. Oui, j'ouvre la bouche pour dire la plus inutiles de phrases.

- ... et soif.

Je ris légèrement. Ouah, j'ai soif alors que ce truc me glace de l'intérieur, bien sur, toute les options me fourmillent à l'esprit, celle d'ouvrir la porte, de stupefixer ce cher concierge et son chat et de leur brouiller la mémoire pour ensuite me ruer vers les cuisines ou ses chers elfe mes ferait le meilleur chocolat chaud du monde ou me donnerait un peu de whisky... cette idée m'a effleuré l'esprit, oui, même dans mon état.
Je sens la chaleur irradiée du corps de Jordan, je le regarde. Puis, sans réfléchir outre-mesure, me bascule contre lui, j'ai bien trop froid pour penser aux conséquences et puis... ce qui se passe dans un placard à balais ne sort pas de ce placard à balais, n'est-ce pas.

- Hum ... ça... te dérangerait de passer tes bras autour de moi.

Son visage me semble à présent à seulement quelques centimètre, millimètres du mien.

- On devrait pas tarder à entendre les anges passer...

Lorsque les anges passent à Poudlard, ils font un vacarmes monstre et annonce que Noël n'est plus très loin et qu'il faut honorer comme il se doit cette fête dans la bonne humeur. Le problème c'est que les anges commencent à passer très tôt, mettant donc de très mauvaises humeurs les tableaux et professeurs logeant près des couloirs.

J’ai l’impression qu’elle ne m’écoute absolument pas.
(Et tu crois pas si bien dire vieux.)
Elle semble complètement ailleurs, concentrée sur quelque chose qui m’est hors de porté. Pour une fois que je pouvais étaler ma science, ben tout le monde s’en fou… c’est à vous donner envi d’être stupide ça.
J’ai envie de lui demander si je l’emmerde pas trop quand je parle ou quelque chose d’approchant.

- J'ai froid.

Au son de sa voix je ravale toute réplique égoïste.
Ca semble faire un peu plus d’effet que ce que j’avais attendu. Sa voix est trop rauque pour qu’elle fasse semblant, en plus je ne vois pas trop l’intérêt qu’elle peut avoir de faire semblant.

- ... et soif.

Je me prends à sourire. Pour le coup la potion n’a même pas eu cette qualité ci. Mais je n’arrive pas a me souvenir de la formule pour faire apparaitre une quelconque boisson, en plus il me semble que c’est un sort plus compliqué qu’une simple formule prononcé en tournant bêtement le poignet.
Elle lève vers moi des yeux hagard dans lesquelles je lis le stresse et une réflexion rapide et désordonné. Son visage pâlit rapidement.
Problème.
Action, réaction.
Je n’aime pas réfléchir énormément avant d’agir, moi j’agis. C’est souvent plus efficace d’ailleurs.
J’ai à peine le temps de penser ça qu’elle me sert dans ses bras.
Wahou, en effet, elle est glacée. La dose était trop importante.

- Hum ... ça... te dérangerait de passer tes bras autour de moi.

J’hausse les sourcils, légèrement surprit. En temps normal une telle demande peut paraître incongru et définitivement peu subtile mais pas là.

- Euh … non.

Je passe un bras autour de ses épaules tout en me disant que je pourrais peut-être faire un peu plus si je ne veux pas une mort sur la conscience.

- On devrait pas tarder à entendre les anges passer...
- Desquels tu parles là ?

Des anges de la mort @_@, damn’ ! Non ne va pas vers la lumière ! En plus ça n’existe pas des anges de la mort. Ah elle doit parler des trucs trop kitch de noël dont on a hérité depuis deux semaines. Dégeux. Je souris :

- Penses à des trucs réjouissants plutôt…

Pendant que je dis ça j’empoigne ma baguette que je passe le long de ma robe de chambre. Quand je transforme un truc je suis incapable de lui rendre par la suite sa forme originelle, c’est parfois un petit problème mais là je m’en fou.
Le tissus pas très épais grossis et devient un plaid brun et blanc… pour l’esthétique on repassera, mais je pense que Silice en à pas grand-chose à faire.
Je l’étends mieux sur ses épaules mais elle à toujours l’air d’avoir –trop- froid.
Le problème avec ce genre de tissus c’est que, s’ils gardent parfaitement la chaleur, ils ne la créent pas…
Et ce n’est pas le corps de Silice qui crée de la chaleur du moins pas là tout de suite.
Je le fais ?
Je le fais pas ?
Ses lèvres ont virées au bleu.
Bon j’ai compris…

Je me dégage doucement de son étreinte et enlève mon T-shirt.
Au moins comme ça elle sera en contacte direct avec … hum … la source de chaleur.
Je prends ses mains et les posent sur mes hanches, juste au dessus de l’élastique de mon pijama, et passe une main dans son dos sous son débardeur ( dans le feu de l'action * SBWAM * ~~si ça peut aider à ma libido en passant, c’est pas de refus, ça réchauffera l’atmosphère~~ et autre autour de ses épaules, sous le plaid.
Je la serre plus fort contre moi essayant de chasser de mon esprit le fait que sa température corporelle à dû sûrement encore baisser. Mais les effets devraient bientôt se dissiper ... j'espère.

Dehors le détesté bruit des anges se fait entendre.
Qu’ils aillent au diable ces machins stupides …

- Vive noël ! Vive noël ! La célébration va bientôt avoir lieu ! Pour le plaisir des petits et des plus vieux ! Viveuuuh Noëleuuuh !

Que quelqu’un leur balance une pantouffle…

Penser à quelque chose de réjouissant, à quelque chose de réjouissant... j'ai déjà du mal à penser alors à quelque chose de réjouissant. La seule chose agréable là, c'est la chaleur de son corps, rien de plus. Jordan à passé son bras autour de mes épaules mais, sans vouloir réellement le vexer, je n'ai pas l'impression que ça serve à grand chose. Le froid semble venir de l’intérieur, exploser dans mon ventre, engourdir mes doigt, mes pieds, mon coeur.
La robe de Chambre de Jordan se fait plus lourde, sur moi, c'est agréable, je souris légèrement et respire, l'air sortant de ma bouche mes semble gelé. Je regarde Jordan, il commence à bouger. Ma seule crainte est que mon coeur batte plus lentement et qu'il cesse d'irriguer mon cerveau, certes Jag serait capable d'en rire en me disant que je n'étais déjà pas très futée avant et que je n'avais pas progresser mais ... perdre en capacité intellectuel serait assez... gênant.
Je regarde Jordan sans réellement comprendre. Il enlève son T-shirt, et bien il y en a un qui n'a pas froid au moins, c'est bon à savoir. Il m'enlace plus étroitement auparavant. Je sens une douce chaleur émanée de son corps et ne rechigne pas, ce n'est pas le moment de le traiter de mauvais dragueur, non, ça me fait du bien et c'est à peu près la seule chose à quoi je suis capable de penser. J'aimerais le remercier puis me demande si ce serait de trop... un remerciement n'est jamais de trop. Mais je vais attendre d'être vraiment réchauffer pour le faire, attendre de savoir si je vis...
Je me laisse aller contre lui sans plus aucune retenu.

- - Vive noël ! Vive noël ! La célébration va bientôt avoir lieu ! Pour le plaisir des petits et des plus vieux ! Viveuuuh Noëleuuuh !

Je souris largement entendant le grognement de Jordan... il ne dois pas apprécier ses connerie et le concierge non plus visiblement, j'ai envie de rire mais mon rire s'étrangle dans ma gorge. Je ne sais pas quel professeur a bien pu avoir idée de telles conneries. Puis tout d'un coup, une idée me frappe, je pourrais toujours traiter Sébastien de boulet heureux, cette nuit, je suis le pire fardeau que Jordan aurait pu imaginer, mon somnambulisme puis ça...

- Je ne me souviens p-pas d'avoir j-jamais eu auss-ssi froid.

Je regarde Jordan en tentant un sourire, au moins j'aurai un peu appris à le connaitre cette nuit, nous ne serons plus des inconnus qui ne se parle qu'une fois tous les trois ans... Quoi que...

- S'il-te-plait... parle... D-dis n'imp-porte quoi.

Je le regarde avec espoir et resserre mes bras autour de lui, qu'il me raconte l'histoire des trois frères ou d'un débile de Poudlard, des potins, son passé, ce qu'il pense à l'instant, ce qu'il veut, son avenir ou qu'il chante, je m'en fiche, je sais qu'il ne faut pas que je dorme, j'en suis certaine.

Je regarde dans le vide, écoutant malgré moi ces imbéciles d’ange qui braillent dans le couloir.
Je parcoure lentement son dos avec mon bras, pour égaliser la chaleur, et peut-être en créer en plus. Je n’arrive pas à déterminer ce que je ressens la tout de suite. C’est vraiment étrange. Ce n’est pas du désir, pas un amour fraternel, pas une satisfaction de se sentir utile…
Je commence même à me demander ce que je fais là.
Vraiment.
Il n’y a que dans des situations pareils qu’on commence à avoir des pensées philosophiques à deux morilles sur la raison de son existence. J’en oublierai presque que je ne suis pas seul. S’il n’y avait pas que je commence à avoir froid aussi.

- Je ne me souviens p-pas d'avoir j-jamais eu auss-ssi froid.

Je souris légèrement. Je veux bien le croire, elle est devenue un vrai frigo ambulant. Elle me sourit également même si je comprends à son expression qu’elle doit se concentrer pour esquisser ce simple geste.
Vraiment pas cool la potion. Elle reprend son souffle et lâche :

- S'il-te-plait... parle... D-dis n'imp-porte quoi.

Tiens c’est vrai que ça fait un petit moment que je n’en ai pas placé une. Sauf que quand on vous demande de parler, c’est là que bizarrement on a plus rien à dire.

- Si tu veux…

Si ça peut l’aider à tenir jusqu’à ce que les effets se dissipes moi je veux bien. Monologuer ça n’a jamais été mon fort mais pourquoi pas ?

- Si tu tiens le coup je t’offre une bouteille de Tocai… enfin quand on sortira de la parce qu’en attendant si j’étais assez doué pour créer des boissons à partir de rien on en serait pas là…

Dès demain je fais des recherche et apprend à transformer un truc en bouteille d’eau.

- Enfin bon … j’espérais que l’autre imbécile dehors se lasserait avant nous mais il semble tenace.

En effet le fait qu’on entende toujours ces foutu ange prouve que le concierge attend toujours.

- N’empêche … la présence des anges veut dire qu’il est au moins 4h du matin … tu sais depuis combien de temps on est là toi ? …

Vive le vent, vive le vent.
Ouais bah elle t’a demandé de parler Jordy, elle n’a jamais dis qu’elle te répondrait.

- Silice ? Je sais que t’es pas entrain de vivre le truc le plus trippant de ta vie m’enfin… Tu me dis si tu vas mieux, histoire que j’arrête de raconter n’importe quoi, sauf si t’aime ça mais bon je doute que ce soit très intéressant.

Les anges quittent enfin le couloir. Peut-être que le concierge est partis à leur poursuite pour les zigouiller.

- Au faite tu vas au bal de noël toi ?

Sous mes doigts je sens la température de sa peau se stabiliser, ce qui signifie que bientôt son corps mettra en route le processus inverse pour permettre à son corps de revenir à sa température normal.

Je frissonne à nouveau et perd mon regard vers le fond du placard qui est étrangement en bois, en temps normale, je me serais levé et aurait frappé contre le bois pour savoir si ça sonnait creu ou non, après tout, les cloison de Poudlard sont toutes, sans exception en bois même lorsqu'il ya un passage secret et je ne vois pas pourquoi le placard échapperait à cette règle. Je commence à pouvoir réfléchir un peu mieux qu'auparavant, le choc de la potion a du passer. Mes membres sont toujours glacés mais je note tout de même du progrès.
Je jette un nouveau regard sur Jordan qui semble ne pas savoir grand chose à dire.

- Si tu tiens le coup je t’offre une bouteille de Tocai… enfin quand on sortira de la parce qu’en attendant si j’étais assez doué pour créer des boissons à partir de rien on en serait pas là.

- Ce n'est pas ta faute.

Ma vois me semble étrangère, ah, cette potion m'aliène comme la précédente avec l'araignée sauf que ça prend beaucoup plus de temps. J'ai envie de rire à cette idée farfelue mais non, au lieu de ça je reste toujours autant apathique, fixant mon attention sur les paroles de Jordan.

- Enfin bon … j’espérais que l’autre imbécile dehors se lasserait avant nous mais il semble tenace. N’empêche … la présence des anges veut dire qu’il est au moins 4h du matin … tu sais depuis combien de temps on est là toi ? …

Je le regarde sans répondre, soit, je ne suis pas bavarde et je lui demande de parler mais... je suis excusable, non ? J'aime à me dire que je suis excusable même si je pourrais sans doute faire un peu plus d'effort de mon coté.

- Silice ? Je sais que t’es pas entrain de vivre le truc le plus trippant de ta vie m’enfin… Tu me dis si tu vas mieux, histoire que j’arrête de raconter n’importe quoi, sauf si t’aime ça mais bon je doute que ce soit très intéressant.
Au faite tu vas au bal de noël toi ?

Je me sers un peu plus contre le corps dur de Jordan... comme s'il s'agissait d'un énorme nounours capable de me guérir puis réfléchis aussi bien que possible à sa dernière tirade en m'apercevant que le placard est à nouveau retombé dans le silence.

- Non... je... Argh... deux secondes.

Il faut que je replace mes idées dans l'ordre.

- Je pense que j'ai connu pire dans le genre expérience bizarre bien que celle-ci soit... bref, je ne sais pas si je vais mieux mais je ne vais p-pas moins bien. J'ai pas envie que tu t'arrêtes de parler, quoi que tu dises ce sera mieux que le silence. Et, je pense aller au bal de Noël, oui, b-bien que les anges m'en d-dissuade un peu et toi ? Tu y vas avec qu-qui ?

Je baisse les yeux frissonne légèrement. Je sens de plus en plus la chaleur du corps de Jordan, elle m'apaise, me soulage et je faisais tout pour en être le plus proche possible. Jordan pouvait invité presque toutes les filles du château, il était certain, à part celles déjà prises par un mec de sa trempe, qu'elles lui diraient oui.

Je raconte n’importe quoi et j’aime ça ! \o/
Tous avec moi !
…
Je sens qu’elle se calle un peu plus contre moi. Elle n’en profiterait pas un peu là ? Bah elle à raison, il faut toujours tirer le maximum d’avantages d’une situation.

- Non... je... Argh... deux secondes.

Oula, oula, elle est entrain de buger là.

- Euh … ouais.

- Je pense que j'ai connu pire dans le genre expérience bizarre bien que celle-ci soit... bref, je ne sais pas si je vais mieux mais je ne vais p-pas moins bien. J'ai pas envie que tu t'arrêtes de parler.

Elle adore le son de ma voix c’est tout Cool

- quoi que tu dises ce sera mieux que le silence.

Ouais bon ça va..

- Et, je pense aller au bal de Noël, oui, b-bien que les anges m'en d-dissuade un peu et toi ? Tu y vas avec qu-qui ?

Je rigole, en effet si ces saletés d’anges seront toujours là au bal je ferrai un carnage, mais je pense que le staff aura quand même l’intelligence d’esprit de les supprimer avant.
Je me demande vraiment qui a des idées pareilles ici.
Bon déjà qu’elle s’est forcé à me répondre, je ne vais pas laisser un blanc.

- C’est vrai qu’ils sont ultra relou. J’y vais aussi, j’y vais tous les ans, de toute façon je passe mes vacances à Poudlard.

Parce que l’ambiance de la maison … voila quoi. Les autres années je passais quand même quelques jours chez moi, pour Elijah, mais depuis qu’il est à Poudlard je n’en ai plus rien à fiche de tenir compagnie à mes parents le soir de noël. De toute manière mon père n’est jamais là.

- Cette année j’y vais avec Lindsay.

Je suis presque sûr que Silice voit de qui je parle, même si je doute qu’elles soient amies.
Je me demande d’ailleurs si Silice est du genre à suivre les potins et autres ragots. Non pas que j’en ai quelque chose à faire qu’elle dise quoi que ce soit sur Lindsay et moi, c’est juste que j’ai pas vraiment envie d’expliquer pourquoi ma cavalière y va avec moi plutôt qu’avec son copain officiel.

- Et toi tu sais déjà avec qui tu y vas ?

Potty ? Falus ( ça c’est le surnom qu’Elynn donne a Talus depuis peu ) ? Sauvez Willy ? Quel choix mes amis ! Je n’aimerai pas être une fille à Griffondor. Elle devrait y aller avec Tim, lui au moins c’est un type bien.

Je desserre un peu mon étreinte. Sa peau se réchauffe, du coup je suppose que le reste de ses organes suit.

Je le regarde, c'est la seule chose qui ressemble un tantinet à quelque chose dans cet endroit alors... hein !Je sens sa peau nu sous mmoi, il va commencer à geler sur place aussi et ce serait dommage que je me réchauffe et qu'il devienne lui-même le glaçon. Selon les lois de la calorimétrie, si nous ne cessons aucun contact et qu'il y a rien d'autre, on devrait finir à la même température mais pour les êtres vivant... je n'en sais rien et je m'en fiche un peu à vrai dire, j'ai l'impression que mon coeur a recommencé à battre même si techniquement il n'a jamais du réellement s'arrêter. J'espère.

- C’est vrai qu’ils sont ultra relou. J’y vais aussi, j’y vais tous les ans, de toute façon je passe mes vacances à Poudlard.

Je souris légèrement devant ses expressions et me demande vaguement ce qu'il pourrait bien se passer d'étrange au bal cette année, peut-être qu'il ne se passera rien, mais ça m'étonnerait. L'avantage à Poudlard c'est que si l'on cherche un temps soit peu, on ne s'ennuie pas... bien sur, il m'a fallut plusieurs années pour comprendre ça, plusieurs années pendant lesquelles je n'ai pas réellement profité de cette école.

- Cette année j’y vais avec Lindsay.

- oh.

C'était impromptu, pas réellement fait exprès, j'avais émis ce son "Oh", en imaginant la magnifique Lindsay Andrews qui change de mec comme de chemise, remarque elle en met pas souvent des chemises aux cotés du charismatique et énigmatique Jordan Teavy, il ferait de très bons rois et reines du Bal... assez flippant sur le coup. Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi Lindsay ne supportait aucune filles de Gryffondors ou Poufsouffle sauf moi... je ne lui ai jamais cherché des poux, c'est certains, elle m'a même demandé une ou deux fois de la vodka mais elle n'a jamais été hostile à mon égard et tout le monde ne peux pas en dire autant.
Je n'avais aucune idée que ces deux-là sortaient ensemble, absolument aucune mais bon, Lindsay et Jordan change régulièrement de boyfriend/girlfriend donc j'imagine que ce mélange là était inévitable.

- Vous ferez sans doute un... beau couple.

- Et toi tu sais déjà avec qui tu y vas ?

- Harring... Jagged, Hagged Harrington... normalement.

J'étais le choix par défaut de Jagged, l'amie, l'une des seules, qu'il avait à Poudlard, il ne se pointe presque jamais en cours, part plusieurs jours à Londres sans jamais prévenir, même moi, je ne sais même pas si le directeur est au courant que Jagged est encore à Poudlard, c'est un squatteur, il profite des lits douillets de Poudlard et comme il voudra aller au bal et que je serai là, moi, sans cavalier puisque, comme lui, mes aventures sont en dehors du château, il m'invitera et nous n'irons sans doute même pas au bal ensemble, peut-être qu'on ne se verra pas même. Qui sait ? Mais il sera sans doute mon cavalier au bal.
Jordan desserre son étreinte, par pur reflex, je fais de même quoique je sois toujours glacée.

- Alors vous sortez ensemble ?

- Oh.

Je marque une pause, même si je n’arrive pas à déceler un sentiment particulier dans ce mot.
Je sais que Lindsay n’est pas forcément très apprécié des autres filles de l’école, mais ça je m’en fiche comme de mon premier string léopard ( euh … ).

- Vous ferez sans doute … un beau couple.

Elle à hésité avant de finir sa phrase, du coup j’ai des doutes sur sa sincérité, mais bon je la connais bien trop peu pour savoir ce qui se passe dans sa tête en ce moment.
Je préfère choisir la vois de la diplomatie.

- Peut-être .. on verra.

Je souris légèrement.
Je me demande à quoi on ressemblera ce soir là. En faite je me demande aussi ce qui se passera pendant cette fête.
Peut-être un truc exceptionnel qui sait ?

Elle me dit ensuite qu’elle y va avec Jagged Harrington.
C’est qui celui là ? ._.
Je mets un petit moment avant de me rappeler.

- Aaaah ! « Jaggounet » ! Mais euh …

Je fronce les sourcils. Il y a deux ans on a joué ensemble sur scène, pour le bal de pâques je crois, quand le vrai Unless était encore aux commandes du navire.

- Arrête moi si je raconte n’importe quoi mais on a.. « célébré » son enterrement il y a un peu plus d’un an ?

Je risque pas d’oublier ça, encore que « jaggounet » en question il me fait ni chaud ni froid, mais Elynn elle était chiante et déprimante pendant un petit moment à cause de ça

Je croise mes mains derrière son dos, pour lui laisser une plus grande liberté d’action.

- Alors vous sortez ensemble ?

Hum ça c’est la question qui tue. Elle s’attend sûrement à ce que j’approuve simplement.

- Et tu sors avec Harrington ?

Bon d’accord on ne répond pas à une question part une autre question.
Je peux mentir ? Non ça sert a rien. Je peux … passer pour un C*****d ? Ouais Cool

- Non, elle sort avec cet im… euh Aeron.

Bon et bien, Jordan a presque l'air ami avec Jagged, il me revient en tête qu'ils avaient joué ensemble il y a bien longtemps avant la disparition d'Harrington... Ouais, ils se connaissaient donc. Je souris devant le diminutif. "Jaggounet", j'ai toujours trouvé ça horriblement... je ne sais pas, je n'ai jamais pris le pli et ne l'ai jamais surnommé ainsi, je ne lui ai jamais donné de surnom tout court à celui-là.

- Arrête moi si je raconte n’importe quoi mais on a.. « célébré » son enterrement il y a un peu plus d’un an ?

Je sers les dents et me sens pâlir un peu plus, je n'aime pas me remémorer sa mort bien qu'il soit vivant, je n'arriverais jamais réellement à oublier mon ostracisme et la longue déprime qui a suivi sa disparition si bien qu'il semble que j'ai changé et Jag aussi avec cette mort. 2Avec le temps, je me dis que j'ai changé en bien et que je suis devenu plus adulte que jamais mais il est toujours dur de repenser à ça et j'aime mieux l'enfermer dans un coffre dans un petit coin de mon cerveau pour ne plus revenir sur cet évènement douloureux.

- Non tu as raison mais il s'avère qu'il est toujours... vivant.

Je fais mon possible pour rester impassible puis change de sujet. Revenons sur lui et elle, Jordan et Lindsay, le couple de l'année. Presque aussitôt il répond à ma question par une autre. Si je sors avec Jagged Harrington, j'ai envie de rire mais ne me le permet pas. Il parait assez étrange que deux personne presque déshabillées, étroitement serrés l'une contre l'autre ait ce genre discussion mais plus rien ne peut m'étonner ce soir et je m'aperçois avec joie que j'ai légèrement moins froid qu'auparavant même si l'idée de m'écarter de Jordan et d'enlever la couverture de mes épaules pourrait mes faire défaillir.

- Non, elle sort avec cet im… euh Aeron.

Je souris légèrement, va savoir pourquoi, je suis presque... contente. Mais j'imagine mal Jordan sans copine, il irait donc au bal sans sa copine, voilà qui serait guère galant.

- Je ne sors pas avec Jagged. Pourquoi elle ne va pas au bal avec lui si elle sort avec Aeron ?

Oui, a choisir entre Aeron et Jordan, maintenant je dirai sans doute Jordan mais quand on sort avec l'un, en générale on va au bal avec le même... ça semble logique, peut-être pas pour Lindsay, qui sait.

A la question sur la mort d’Harrington, elle répond juste qu’il est vivant.
Hum tout cela m’a l’air un peu plus compliqué mais je comprends à sa tête qu’elle ne veut pas continuer sur ce sujet. De toute façon la vie de Jaggounet aussi palpitante soit elle ne m’intéresse qu’assez peu.
D’ailleurs quand je lui demande si elle sort avec lui elle sourit comme si l’idée était complètement incongrue. Oh ?
D’ailleurs elle confirme ce pressentiment dans la foulé :

- Je ne sors pas avec Jagged. Pourquoi elle ne va pas au bal avec lui si elle sort avec Aeron ?

Hum… Je lui raconte ma vie et celle de mes potes ? Bah au point où on en est elle va finir par me connaître mieux que la plupart des Serpentard.
Je l’imagine mal aller raconter tout ce que je vais lui dire à tout le monde.
Enfin disons plutôt que je n’espère vraiment pas qu’elle fasse ça.
Dans le cas contraire elle passera probablement sur ma liste noire, et … et je sais pas ce que ça fera vu que j’ai pas de liste noir pour le moment.

- Parce qu’Aeron est un type stupide et prétentieux qui est incapable de prendre conscience de ce qu’il possède… Et en ce moment il joue à son Serpy à deux galion qui sèche les cours pour apprendre à devenir très très méchant…. Enfin concrètement je ne sais pas ce qu’il fait mais ce gosse de bourgeois…

Je me tais soudainement. Oula, je m’égare là. Un peu beaucoup en plus.
Ahem.

- Excuse-moi, j’pense que ne t’en as pas grand-chose à foutre de ce pauvre type.

Jordan me tire une tête pas possible, il n'a pas l'air de porter son collègue de Serpentard dans son coeur.

- Parce qu’Aeron est un type stupide et prétentieux qui est incapable de prendre conscience de ce qu’il possède… Et en ce moment il joue à son Serpy à deux galion qui sèche les cours pour apprendre à devenir très très méchant…. Enfin concrètement je ne sais pas ce qu’il fait mais ce gosse de bourgeois…

Je hausse les sourcils, ah ouais, carrément ? J'ai eu connu Aeron plusieurs années auparavant et bien il a l'air d'avoir un peu -beaucoup- changé.

- Excuse-moi, j’pense que ne t’en as pas grand-chose à foutre de ce pauvre type.

- C'est rien, tu ne m'ennuie pas du tout...

Je souris légèrement.

- Tu serai pas un peu jaloux de lui ? Et si Lindsay en pense la même chose... elle devrait pas le quitter ? Et il risque pas de devnir tout grand tout gros tout vert en vous voyant ensemble au bal ? Et tu n'y vas pas avec ta copine, toi ?

Je le regarde avant de me ressaisir, pourquoi je demande tout ça moi ?

- Euh désolée, ce ne sont pas vraiment mes affaires... C'est un signe, je crois que je vais... de mieux en mieux.

Ca ne veut pas dire que je suis super réchauffée pour autant, je ramène mes bras contre mon corps en frissonnant tout en restant collée à son torse. Je hoche la tête, je ne suis plus un glaçon ou du moins plus trop et en contrepartie, mon cerveau commence à remarcher... j'imagine que pour Jordan, me voir congeler était préférable.