Have you got some fire? [Pv Aeron ;P]

Lindsay semblait enfin s'être détendue. Et par procuration, je me sentis aussi moins crispé.

- Merci Aeron... Je me sens si bien dans tes bras...

C'était réciproque. J'adorais la tenir ainsi. C'était à croire que la forme de son corps avait était sculpté pour tenir parfaitement dans le creux du mien. C'était étrange, et apaisant à la fois. J'étais pratiquement sûr que la vélane serait la seule avec qui je pourrait me sentir aussi bien. La seule aussi qui me comprendrait. La seule qui m'écouterait. La seule qui m'aimerait pour moi, et non pour mes montagnes de gallions. Et il y avait encore des tas et des tas d'autres raisons pour que je la garde auprès de moi.
Mais soudainement, elle se redressa à moitié et me dit d'une voix où perçait une note de panique :

- On... On va devenir quoi?

Ah, elle s'inquiétait. C'était vraiment trop mignon.
J'aurais pu laisser mes pensées vagabonder dans une bulle rose, alimentée par les ondes délicieuse que m'envoyait l'aura de la jeune femme. Profitant du moment présent sans me préoccuper du futur. Mais l'accent angoissé qui était présent dans sa voix mélodieuse me ramena à la réalité.
Bien sûr que j'étais inquiet aussi. Mais nous avions encore quelques mois, et j'étais sûr que Lindsay serait une alliée de taille. Peut-être pourrions nous tenir tête à mon père simplement tout les deux...En tout cas je l'espérais vraiment.

- Ne t'inquiètes pas pour ça. J'ai de bonnes raisons de croire que nous avons nos chances.

Je me mis à jouer distraitement avec son collier. Enfin mon ancien collier. Qui était maintenant le sien. Vous avez compris non?

- Je veux...

Ces deux petits mots m'interpellèrent. Elle pouvait exiger n'importe quoi de moi. Avec ou sans ses charmes, je ferais n'importe quoi. Décrocher la lune plusieurs fois si elle le désirait. Me livrer entièrement à elle, si ce n'était pas déjà fait. Je braquai mon regard sur elle qui détourne le sien.
Puis, ses doigts frôlèrent mon visage avant qu'elle ne pose ses lèvres de soie sur les miennes.
Et une question me traversa l'esprit. Moi qu'est-ce que je voulais? Question idiote puisque j'avais une grosse partie de la réponse qui occupait mon esprit. Que je mis en pratique.
Le baiser n'était pas chaste, loin de là, mais je voulais plus. J'attrapais la taille de Lindsay avec un bars. De mon autre main, je me mis à parsemer son cou de lentes caresses. Mon baiser se fit plus profond, nos langues se cherchant, se trouvant, se retirant... La main qui se trouvait au creux de son cou descendit progressivement, explorant avec de douces caresses ses courbes parfaites, comme si je voulais les connaître par coeur. Arrivé au hanches, je la glissais sous son chemisier laissant mes doigts papillonner sur son ventre plat, la cambrure de son dos... Je descellais mes lèvres des siennes et chuchotai :

- Moi c'est toi que je veux...

Je la regarda droit dans les yeux, essayant de déchiffrer toutes les émotions qui traversaient son regard vert. Puis je retirais ma main, gardant toujours Lindsay maintenue par mon bras gauche. Cette fois, je me mis à l'embrasser dans le cou, me laissant aller à mordiller délicatement sa peau si tendre. Ma main droite se posa sur sa cuisse descendant lentement, pour remonter ensuite.
A cet instant je sais que je n'aurai pas sut m'arrêter. Et je n'ai aucune idée si j'aurais fait fuir Lindsay ou non. Enfin, heureusement pour moi un nouveau bruit de pas se fit entendre. Mais cette fois il était bien trop net pour être celui d'un élève qui était d'ordinaire feutré. A regret, je m'arrachai à cette délicieuse étreinte. J'étais agacer d'être encore dérangé. On n'aurait donc jamais la paix? Me retenant de jurer j'appliquais un doigt sur les lèvres de la jeune femme et soufflai :

- On a encore de la compagnie...

Un éclair de panique apparu dans ses yeux. Et je la comprenais. Si on se faisait choper ici par un professeur on allait être bon pour je ne savais combien d'heure de colles... Et je n'avais pas vraiment une envie débordante de devoir trier des veracrasses...

- Ne t'inquiètes pas pour ça. J'ai de bonnes raisons de croire que nous avons nos chances.

- Moi c'est toi que je veux...

- On a encore de la compagnie...

- Je ... ne veux pas me séparer de toi.

- Mademoiselle Andrews, depuis quand les élèves ont-ils l'autorisation de se balader dans la tour d'astronomie la nuit?

- Monsieur Walker, excusez-nous, on ne recommencera pas...

- Normalement je devrais vous mettre en retenue... Tout autre prof l'aurait fait...

Je pensai sincèrement que Dieu m'en voulait. Personnellement. Franchement je ne voyais pas ce qui aurait pu le mettre en colère. Bon peut être le nombre de conquêtes que j'avais aligné. Dont certaines qui n'étaient pas forcément libres. Et aussi l'abus de la boisson. Et de la drogue... Bon OK, en fait Il avait toutes les raisons du monde pour m'avoir dans sa ligne de mire.
Mais en même temps j'étais tellement bien là, avec ma Lindsay... Je ne pouvais pas être tranquille? Après les trois bouffons de tout à l'heure, il fallait en plus que je me tape un vieux grincheux? Parce qu'assurément, se faire pincer avec une fille sur les genoux, à cette heure de la nuit, en haut de la tour d'astronomie dans laquelle on avait pas le droit d'être, ça n'allait pas nous rapporter des points.
Avec une pointe d'angoisse, je tendis l'oreille. Lindsay en profita pour capturer mon regard dans le sien et me chuchoter :

- Je ... ne veux pas me séparer de toi.

Moi non plus, aurais-je voulu lui répondre, mais malheureusement la porte s'ouvrit à cet instant. Et je fus surpris. Même très surpris. Car ce n'était pas un vieux qui se tenait devant nous, mais le jeune prof de vol, Johnny Walker. Il était plutôt cool, et nous avions pas mal,de points communs. Les femmes et les excès, pour ne citer qu'eux... Donc, d'habitude je l'aimais bien. Sauf que là je n'appréciai pas trop le sourire qu'il fit à la vélane.

- Mademoiselle Andrews, depuis quand les élèves ont-ils l'autorisation de se balader dans la tour d'astronomie la nuit?

Tiens, tiens... J'ai déjà vu ce genre de sourire quelque part. Ah, oui. Sur moi. Le genre de sourire inébranlable, arrogant, suffisant, charmeur.

- Monsieur Walker, excusez-nous, on ne recommencera pas...

La jeune femme adopta alors un visage angélique. Très crédible...ou pas.

- Normalement je devrais vous mettre en retenue... Tout autre prof l'aurait fait...

Ah ouais? Alors pourquoi il ne le faisait pas? J'avais du flair pour les scandales, et là celui que je soupçonnai ne me plaisait pas, mais alors pas du tout. J'observais Lindsay et son petit sourire. Puis le sourire du prof. Et enfin leur petit regard complice. Ce fut comme un puzzle qui se mit en place, et à nouveau la jalousie fourmilla dans mon cœur, sous forme d'adrénaline se ruant dans mes veines. Inconsciemment je me crispai. Déjà, je réfléchissais à un moyen pour évincer cet...indésirable. Qui arborait toujours un large sourire. Surtout quand la serpentarde m'attrapa la main et posa sa tête au creux de mon épaule. Pourtant je ne le lâchai pas du regard.
Avec douceur, je me dégageai de Lindsay, me mis debout et me retournai vers elle. Gentleman que j'étais, je l'aidai doucement à se relever et gardai une de ses mains dans la mienne. Je m'approchai du prof. Il était plus grand. Cela ne m'empêcha pas de le toiser et de lui dire avec une fausse politesse :

- Merci professeur. Maintenant on va retourner dans nos dortoirs tout les deux.

Ce qui en gros donnait dans ma tête : "Désolé mon vieux, mais tu ne te tapera plus Lindsay sans que je te tue d'abord. Et dans d'horribles souffrances si possible".
Sans lui accorder plus d'attention j'entraînai la jeune femme à ma suite dans les escaliers sans lâcher sa main. Je ruminai toujours de sombres pensées. Comme les tortures que je pourrai infliger à Walker. J'avais pris ma tête des mauvais jours. Ce crétin m'avait encore plus gonflé que le serpentard de tout à l'heure. Je n'étais pas sûr de ce qu'il s'était passé entre Lindsay et lui, ça n'empêchait que je n'appréciai pas.
Nous parvînmes enfin en bas de la tour. Nerveux, je sentais ma mâchoire crispée. Tout ce que je voulais, c'était emmener la jeune femme loin de cet...individu. J'avais dit qu'on retournait aux dortoirs? Eh bien c'est ce que nous allions faire. Je n'avais pas non plus envie de me faire coller par cet abruti. Il y prendrait bien trop de plaisir. Quelque chose me disait que j'allais moins apprécier les cours de vol...
Je nous fis parcourir quelques couloirs. Puis n'y tenant plus, je plaquai Linds' contre un mur et l'embrassai passionnément. J'avais beau me convaincre de ne pas m'en faire, je ne pouvais pas m'empêcher de me sentir ronger par la jalousie dès que je revoyais le visage de Walker. Il fallait, j'avais besoin, de sentir qu'elle était là, avec moi, et uniquement moi. Égoïste? Pas du tout. C'était juste que je ne suis pas dut tout prêteur...

- Merci professeur. Maintenant on va retourner dans nos dortoirs tout les deux.

- Qu'est-ce qui t'arrive Aeron..?

- Si c'est à propos de Johnny et son regard, ne t'inquiètes surtout pas...

- Pour tout te dire, il est fou amoureux de ma soeur, donc je le connais bien... Et il me regardait comme ça parce que tu es là...

- Il n'y a que toi que je veux tu sais... Que toi qui compte à mes yeux.

- Tu viens dans mon dortoir, ou on reste là..?

Lindsay avait dû sentir que quelque chose me perturbait...m'énervait...m'emmerd... Bref, que quelque chose n'allait pas. Elle me regarda avec une expression un peu inquiète.

- Qu'est-ce qui t'arrive Aeron...?

Je me passai la main sur le visage, tout d'un coup très fatigué. Moi même je ne comprenais pas ce qu'il m'arrivait. J'étais manifestement jaloux. Une partie de moi le reconnaissait. C'était celle qui admettait aussi être probablement amoureux de la jeune femme. L'autre me criait de ne pas m'attacher avant de perdre mon semblant de liberté. Parce qu'en m'engageant avec Lindsay, je savais que mes anciennes habitudes de Don Juan devraient être rangées au placard. Et que ce serait plutôt dur.

- Si c'est à propos de Johnny et son regard, ne t'inquiètes surtout pas... Pour tout te dire, il est fou amoureux de ma sœur, donc je le connais bien... Et il me regardait comme ça parce que tu es là...

En plongeant mon regard dans le sien, je pris ma décision. Bien sûr que je n'avais absolument pas envie de tuer ce cher Mr Walker... Je soufflai un bon coup et décidai une bonne fois pour toute de tenter l'expérience. Après tout, c'était peut-être cool la monogamie. Et puis de toute façon, si je laissais Lindsay, elle se retrouverait avec d'autres hommes. Et rien que de repenser au feu brûlant qui m'avait mordu le cœur avec le prof ou l'abrutis de tout à l'heure, je fus certain que j'allais commettre un meurtre si je la voyais avec un autre. Finalement je comprenais tout à fait ce que ressentait Scorpius...
Mais la demoiselle ne me laissa pas ruminer d'avantage. Elle m'enserra la main et m'entraîna à sa suite. Sans chercher à résister je lui emboîtai le pas. Elle nous conduit jusqu'à l'entrée de notre salle commune. Discrètement, nous pénétrons dans la salle nimbée de vert et , heureusement, vide à cette heure-ci. Lindsay me dirigea vers un des confortables canapés et nous nous y laissions tomber, enlacés. La beauté blonde en profita pour me chuchoter:

- Il n'y a que toi que je veux tu sais... Que toi qui compte à mes yeux.

Ses lèvres descendirent dans mon cou, puis vinrent titiller mon oreille avant de s'emparer de ma bouche. Obsédé par la chaleur de son corps, si proche du mien, je ne pensai à rien d'autre, laissant mon corps réagir de lui-même au détriment de mon esprit vide.

- Tu viens dans mon dortoir, ou on reste là..?

Bien sûr... C'était logiquement le moment où le numéro de charme avait marché et où j'étais
sensé profiter de l'occasion, sauter sur la fille, arracher ses fringues et oublier pendant un temps ma vie merdique... Cette réflexion me fit l'effet d'une douche froide. Doucement mais fermement, j'attrapais les poignets de Lindsay.

- Attends, attends... Tu veux vraiment que ça se passe comme ça?

Je sais, ça faisait un peu couard, pourtant ce n'était pas mon sentiment. Je voulais simplement que ça se passe...différemment. Je m'étais fait à l'idée que cette fille était spéciale. Et c'était pour ça que je me refusai d'aller plus loin.

- On s'est parlé pour la première fois il y a quelques heures. Et je sais que ça ne fait pas beaucoup de temps mais je sais aussi, au risque de paraître fleur bleue, que tu es différente. Je ne veux pas que ce soit comme avec les autres.

Je craignais de l'avoir blessé aussi me redressai-je doucement, l'enserrant de mes bras.

- Ça ne m'empêche pas de passer la nuit avec toi, ajoutai-je en frôlant la courbe de sa mâchoire du bout de mon nez et de déposer ensuite un tendre baiser au creux de son si joli cou.

Aeron c'est quelqu'un de spécial... Et c'est bien pour ça que je comptes le garder. Il a une réputation aussi... Les filles, il couche avec et il les jette. Je me demande s'il compte faire pareil... Ce qui s'est passé dans la tour laisse suggérer que ce n'est pas le cas mais... Tout de même. On ne sait jamais, je ne dois pas retomber de haut encore une fois...
Je crois bein que c'est parce qu'il me plait tant que j'agis comme je le fais... Je ne veux pas qu'il fuie, je ne veux pas qu'il finisse par se dire qu'en fait je ne suis pas le genre de fille qui l'intéresse. Et je ne veux pas non plus qu'il s'ennuie avec moi... Je ne sais pas trop quoi faire du coup. J'ai un peu peur..
En tout cas, mon pouvoir reste bien enfermé, je ne m'en servirais pas. Du moins, pas volontairement... Je ne veux pas qu'il soit "obligé" de rester, je veux qu'il fasse ce qu'il veut. Si après il décide de tout plaquer, je serais déçue certes mais j'accepterais... Quoique, j'aurais du mal et je serais jalouse de toutes les autres filles... Je le sens déjà venir, je suis déjà jalouse... Jalouse de toutes celles qui l'approchent... Et j'ai peur qu'elles continuent de l'allumer. Enfin, ce n'est même pas une peur, ça m'énerve, parce que je sais qu'elles le feront.
Et là sont les désaventages de tomber amoureuse d'Aeron... Parce que oui, une partie de moi l'admet, je l'aime déjà un peu.. Et avec le temps ça s'intensifiera...

- Attends, attends... Tu veux vraiment que ça se passe comme ça?

Aeron m'a attrapé les poignets, ce qui m'arrête directement. Je ne m'attendais pas à ça, et maintenant j'ai peur de ce qu'il va dire... Je me demande si je dois le gifler et lui faire croire que je ne pensais pas à ça ou tout simplement courir dans mon dortoir pour me cacher sous ma couette... Je ne sais pas trop...
En tout cas, je me sens stupide, terriblement stupide. Je me suis redressée et légèrement écartée. Mais qu'est-ce qui m'a pris? Pourquoi est-ce que tout de suite j'ai pensé qu'il serait comme ça et qu'il fallait que je sois comme ça pour qu'il veuille me garder..? Je suis stupide, et je m'en veux...
Je reste fixer mes mains en jouant avec mes doigts. Je me sens mal là tout à coup... Et je ne sais pas trop quoi faire.

- On s'est parlé pour la première fois il y a quelques heures. Et je sais que ça ne fait pas beaucoup de temps mais je sais aussi, au risque de paraître fleur bleue, que tu es différente. Je ne veux pas que ce soit comme avec les autres.

C'est vrai, ça ne fait que quelques heures... Auparavant on ne s'était jamais parlés, pourtant avec lui je me sens bien, comme si ça faisait des années qu'on se connaissait, comme si je n'avais jamais voulu un autre je... C'est étrange. Pourquoi est-ce que j'ai pensé qu'il fonctionnait comme ça? Pourquoi y ai-je pensé seulement une seconde? J'aurais du réfléchir et me dire que justement, s'il est d'accord de changer ses habitudes, il changera aussi ça. Mais non, j'ai été incapable d'y penser..
Je regarde encore mes mains, et joue avec mes doigts, je n'ai pas levé les yeux une seule fois, j'avais quelque peu peur de l'affronter.. Même si ce n'est pas le bon mot. Lorsque je lève enfin les yeux, Aeron se redresse et passe ses bras autour de moi. Après quelques secondes, je passe également mes bras autour de sa taille, la tête enfouie dans son cou. Je respire son odeur, les yeux fermés, mes bras autour de lui.
Je commence alors à avoir froid, notre salle commune est toujours froide lorsque le feu est éteint. Mais je ne veux pas de cette chaleur là, je veux la chaleur de son corps... Je sens alors que tout à coup, j'ai la chair de poule. Alors là, c'est pire que grillé... Je m'écarte quelque peu d'Aeron, regarde un peu autour de moi puis pose mon regard sur le sien avant de prendre la parole.

- Disons que je suis prête à tout pour te garder et je pensais que...

Mon regard balance entre celui d'Aeron et mes mains. Je me sens vraiment stupide, mais pire que stupide...

- Enfin rien...

J'attrappe ses mains, un sourire en coin.

- Ça ne m'empêche pas de passer la nuit avec toi.

Il accompagne ses paroles d'un frôlement ainsi que d'un baiser tendre bien agréable, j'en ai des frissons dans le dos. Je pose alors ma main gauche sur sa joue, la caresse de mon pouce puis dépose un baiser sur son front.
Raaah mais j'aime tout chez lui, j'aime ses yeux, j'aime son nez, j'aime ses mains, j'aime son corps, j'aime son odeur, j'aime être en contact avec lui. J'en ai presque peur, je ne veux pas me séparer de lui, et l'idée de passer la nuit avec lui me réjouit. Et j'espère que demain matin il sera toujours là, à mes côtés. Bien que le canapé ne soit pas des plus confortables...

- Encore heureux, je ne voudrais pas que tu t'enfuies...

Je lui souris alors, en m'approchant encore un peu de lui. J'ai encore la chair de poule, mais ça ne fait rien, parce que j'ai Aeron avec moi, et il restera toute la nuit avec moi.
Je reprends ses mains dans les miennes et dépose un baiser sur ses lèvres.

- De toute façon, je ne t'aurais jamais laissé partir comme ça!

Je prend un air joueur, et affiche un grand sourire. Je bombe légèrement le torse pour me faire imposante, tout en ayant conscience du fait que je suis ridicule, vraiment ridicule...

- Aeron.. Tu es vraiment spécial... Et j'espère de tout mon coeur que ça marchera...

Et voilà que je dis encore ce que je pense. Je crois qu'il ne faut pas que je le fasse trop, il risque d'avoir peur que j'aille trop vite et de vraiment partir en courant... Ce qui serait vraiment, vraiment dommage. En tout cas, je suis bien là, à ses côtés, j'aimerais revivre cette soirée éternellement, jusqu'à ma mort. Ou simplement en vivre des centaines comme celle ci avec lui.

- Excuse-moi pour tout à l'heure...

Je rougis alors, et enfouis mon visage dans son épaule pour me cacher...