Fais gaffe, ça cogne... [Tara \o/]

Je descendais les marches de la tour des Serdaigle à toute vitesse, ignorant une fois de plus les tableaux râleurs qui me hèlent au passage, comme si j‘étais responsable de leur mauvais emplacement. N’étant pas allée manger ce midi, mon courrier (à savoir la lettre hebdomadaire de ma correspondante à Beauxbâtons et peut être quelque chose en plus) devait donc se trouver au même endroit que mon hibou: à la volière. Je l’avais rencontré lors de mon seul et unique voyage en France les vacances passées, un peu par hasard et nous nous sommes toutes les deux assez bien entendues. Depuis on s’écrit l’une à l’autre. Arrivée à destination, je sifflais mon hibou pour qu’il ait l’amabilité de descendre de son perchoir et ainsi de me permettre de récupérer mon courrier. Il tourna la tête péniblement vers moi puis voyant mon regard insistant, avec une sorte de lassitude déplia ses ailes et vint se poser sur mon bras. Je secouais la tête. Quel flemmard, Nougat! Je l’avais baptisé comme ça parce que ses ailes avaient des tâches plus claires, il ressemblait à du nougat… Enfin selon moi. Maintenant je dois dire qu’il ressemble plus à un hibou blasé qu’à autre chose mais bon, quand on a huit ans on ne perçoit pas les choses de la même manière que lorsqu’on en a huit de plus.
J’ouvrais donc mon courrier et libérais Nougat, surement impatient de retrouver la mangeoire. La lettre n’était pas de ma correspondante mais de ma mère qui prenait de mes nouvelles et qui me demandait aussi de ne pas trop m’approcher du Saule Cogneur. Je lâche un soupir. Elle ne pouvait être au courant que par un seul moyen à propos de mes visites régulières pour l‘arbre: Cassandra, ma soeur.
Cassandra, comme d’habitude. Je l’ai vue hier et sans surprise elle m’a raconté sa journée plus celle qu’elle m’avait pas racontée. C’est une fille très bavarde, quoi qu’en disent les gens qui ne la connaissent pas. Elle se plaint souvent qu’elle est la seule à parler de nous deux, mais que voulez-vous, je n’ai pas une vie aussi débordante et farfelue que la sienne, et ça me convient! Enfin du moins j’ai horreur de raconter à qui que ce soit tout ce que j’ai fait, tout ce que je fais et tout ce que je vais faire dans une journée, bref…
La lettre me tire de mes malédictions envers ma sœur. Maintenant que j‘y pense, le Saule Cogneur je n’y suis pas allée il y a quelques jours. Je fourre la lettre dans une de mes poches et pars vers mon « ami » le Saule. Après avoir traversé le parc d’un pas décidé et salué en vitesse ma sœur, je réussis enfin à apercevoir les premières branches du Saule. Je m’avance vers le grand arbre, bien décidée à m’approcher plus près que la dernière fois. Un petit mouvement de branche m’indique qu’il vaut mieux que je reste où je suis. Pff.. L’est pas drôle. Espèce d’associable! Je me retourne et m’éloigne un peu, histoire de me mettre à l’ombre des sapins pour écrire la réponse à la lettre. Je sors un parchemin et une plume à encre intégrée (c’est très pratique ces plumes, dommage qu’on n’en trouve pas souvent) et commence à écrire en m’appuyant sur mon livre de métamorphose. J’écrivais et de temps à autres je jetais un regard vers l’arbre, comme pour m’assurer qu’il était toujours là. Geste stupide, certes. Je m’arrêtais quelques secondes d’écrire pour observer mon entourage. Quelques élèves au loin marchaient tranquillement, d’autres étaient affalés dans l’herbe. Le Saule était immobile alors que la pointe des autres arbres remuait un peu, se laissant emporter par la légère brise qui s’était levée depuis quelques minutes. Je me replongeai dans ma lettre, coupée de tout le reste en me concentrant sur les termes que je choisissais histoire de ne pas trop inquiéter ma mère lorsqu’elle la lirait.

[Désolée c'est un peu court et pas forcément très bien T_T J'me rattraperai au prochain, promis]

Je sais pas pourquoi mais en ce moment je me réveille extrêmement tôt. Je ne suis pourtant pas perturbée par les cours (et je ne le serais jamais rassurez vous). Je ne suis pas non plus dérangée par un souci familial. Encore moins par un mal être soudain (ça non plus ça ne m’arrive jamais). Je suis juste debout vers 4h du matin tous les jours et j’ai beau essayer de me rendormir, je n’y arrives pas. Je somnole vaguement la journée. Et apparemment mes amis ont du le remarquer. Ils me regardent tous avec des drôles de têtes quand j’arrive le matin. Normal me direz vous. Je dois avoir des cernes de la taille d’une valise sous les yeux. Foutu sommeil. J’attend avec impatience ton retour très cher, faut il une invitation spéciale ? Je ne suis pas de mauvaise humeur. A vrai dire, très peu de choses m’ôte ma bonne humeur et mon calme. C’est ça qui est bien. Je rend les autres fous, et ce de sang froid. Ha ha ha ! Demandez à Andrews ou à Eloïse Owned. Elles ne supportent pas ça. Et elles me le font bien sentir. Mais je m’en fous un peu. Et ça, c’est encore plus beau et ça les rends encore plus folles Cool

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Du coup, j’ai toute la journée devant moi. Une journée entière. Complète. De 4h du matin à je sais pas quelle heure du soir. Et mes valises de dessous d’yeux vont en grandissant. Pas top. Je m’extirpe de mes drap et me dirige vers la fenêtre. Le soleil n’est toujours pas levé. J’ai aucune idée de quoi faire.. Hum… Je retourne dans mon lit et tente une ultime connexion avec le monde des rêves. Apparemment, ma connexion doit être sacrément endommagée. Je dois avoir l’air d’une grosse débile comme ça dans mon lit, à attendre une soudaine action du saint esprit en ma faveur. Je ris silencieusement. Quelqu’un ronfle bruyamment dans mon dortoir. Apparemment, elle doit avoir une connexion excellente avec Morphée. La chance. J’enfile un jean et un T-shirt tout simple rouge. Basique mais confortable pour traîner (je n’ai aucune envie d’enfiler ma robe de sorcière : elle est réservée aux journées de cours).

Après une longue balade dans la fraîcheur matinale, je quitte le parc pour me remettre au lit. J’ai rien à faire. Autant meubler le tems en essayant de dormir. Je mets mes écouteurs et me mets sous la couette. Il fait chaud mais j’aime me mettre en dessous. C’est réconfortant, qu’elles que soient les circonstances. Je monte le volume. De toute façon, malgré mes efforts, je n’arrive pas à rejoindre ce foutu Morphée. Après tout une matinée à glander au lit, je me décide à aller manger un petit truc et à me rendre au parc après.

J’aime le parc. Me balader me fait du bien et qui sait peut être que rester dans un endroit tranquille me calmera et me permettra (enfin ) de dormir. J’espère en tout cas pace que je ne vais pas tenir encore 1 semaine comme ça. Hors de question. Je me demande ce que Serena est entrain de faire. Et puis Selena aussi. Et puis tous les autres. Si ça se trouve ils s’éclatent tous comme des fous pendant que moi je me traine à travers le parc. Alors que cette sombre pensée occupe largement mon esprit embué, quelque chose entre en contact brutalement avec mon visage. Une douleur au niveau du nez s’en suit. Aille aille AAAAAAAAAAAAILLE !!! J’ai maaaaaaaal. Alors que je me mets à jurer intérieurement, je me rends compte qu’inconsciemment je me suis rendue près du saule cogneur et que cette saleté de végétal me l’a fait remarqué à sa façon. Si j’avais assez de pouvoir, je ferais brûler cet arbre. Enfin je crois que je ne suis pas la seule à avoir eu cette idée. Et je ne serais jamais la seule à l’avoir.

Alors que je m’éloigne de l’arbre en courant, tenant mon nez entre mes 2 mains comme s’il allait soudainement se volatiliser, je sens un liquide poisseux dégouliner le long de mes doigts. Génial. Cette saleté d’arbre en plus de m’avoir fait mal, m’a fait saigner. Je fais apparaître un mouchoir par magie et entends un bruit de feuille de parchemin derrière moi. Je préfère reprendre mes esprits avant de lui parler. Je ne sais même pas qui c’est. Garçon, fille, de quelle maison ? Tout en me retournant, je souris et dis :

- Alors tu as assisté à notre scène de bagarre. Le saule cogneur vainqueur par KO au premier round. Je devrais mieux choisir mes adversaires la prochaine fois …

Tout en me massant le nez, je préfère garder les yeux fermés. Surprise du jour : je saurais dans quelques secondes si mon interlocuteur est une fille ou un garçon. Que voulez vous ? Il faut bien instaurer un peu de suspens dans nos vies d'une morosité sans bornes ...

Plongée dans ma lettre je n'avais pas remarqué que l'arbre commençait à s'agiter. Quand je levais la tête il était bien trop tard pour crier "Attention". Dommage pour elle. Je regardais un instant la malheureuse en train de se prendre une branche dans la figure. Ca a dû faire mal. Je ne la connaissais que de vue. C'est qu'on ne devait pas trop jaser sur elle et qu'elle ne jase pas trop sur les autres, ou alors elle le fait discrètement. Il faut dire qu'à force de rester immobile dans des coins, je me fais oublier par tous, je deviens comme invisible et j'entends tout. Je connais plus de rumeurs que n'importe quelle bonne commère qui se respecte dans Poudlard. Ceci étant logique puisque je ne recueille non pas les commérage d'un seul cercle de ce que j'appelle les "cruches" mais de la quasi-totalité des groupes de cruches de l'école. Tel est l'art de la discrétion. Je me replongeais dans ma lettre en entendant des bruits de pas dans ma direction. Je n’en levais pas les yeux de ma lettre pour autant.

« Alors tu as assisté à notre scène de bagarre. Le saule cogneur vainqueur par KO au premier round. Je devrais mieux choisir mes adversaires la prochaine fois … »

Je m'arrêtais d'écrire, surprise mais gardais les yeux sur ma lettre en fronçant les sourcils. Je n'avais pas remarqué qu'il y avait quelqu'un d'autre que moi par ici.. D'habitude c'est désert: la présence de l'arbre explique. Devant l’absence de réponse, je regardais finalement autour de moi, curieuse. A qui parle-t-elle? Peut être à elle-même… Impossible, on n’assiste pas à sa propre raclée par le saule cogneur. Et il n'y a personne.. Vraiment personne? Bien, c’est donc à moi qu’elle s’adresse. Mais ayant les yeux fermés, comment a-t-elle fait pour savoir que j'étais là? Ah, bien sur. Le parchemin. Conclusion: C'est une perche qui m’est tendue pour démarrer la conversation. Je repassais la scène dans ma tête puisque ne sachant pas qu'elle me parlait je n'avais pas totalement intégré ses paroles. Le processus ne prit qu'une petite seconde. Finalement, j'esquissais un petit sourire et lui déclarais:

« Quand je t'ai aperçue il était inutile de gaspiller de la salive. Ils devraient vraiment mettre un panneau. »

Je la regardais, le nez dans son mouchoir tâché de sang. En désignant vaguement d’un geste bref mon nez du doigt je poursuivais.

« T‘en fais pas, ça se répare. L'infirmière te donnera juste une espèce de truc pas très agréable à boire et puis pouf! plus rien. Enfin… ça dépend. C’est simple. Sur une échelle de 1 à 10 tu évaluerais ta douleur à combien? Ça déterminera le degré du gout infect de la potion que tu vas devoir avaler. Bon courage pour la préparation psychologique, si c'est plus vers 8 qu'aux alentours de 2. Je connais ça. »

Compassion quand tu nous tiens... Enfin, je sens que je vais pas tarder à sortir ma baguette si ça continue de saigner autant... Bah, tant qu'elle s'évanouit pas, la vie est belle.

HRP: désolée pour le retard T_T Et en fait me suis pas rattrapée sur celui là... *va se pendre* Ma j'ai quand même répondu, exploit, n'est ce pas? xD