Elisabeth Winster
7ème année Serpentard
Nombre de messages : 1955
Age : 43
Maison : Serpy un jour serpy toujours
Emploi : Elisa de jour...Bella de nuit
Humeur : En manque...='(
Feuille de personnage Côté coeur: Il est mon âme, ma vie, mon tout...Scorp' Camp: Les deux Niveau magique: (73/100)
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Sujet: pluie et fausses notes (Akiro) Mar 15 Déc - 21:59 |
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La vie était particulièrement étrange et surprenante parfois. Où était-elle passée cette moi lointain et distante que j'étais avant? Où était-elle passée ma superbe arrogance, ma confiance absolue en moi qui donnait une impression d'insensibilité? Apparemment disparu, était-ce mieux ou pas? Je ne savais pas trop, j'avais simplement l'impression d'être dans un nouvel équilibre de moi. Comme si le fait de ne pas penser qu'à moi pouvait me rendre meilleure, ou au moins particulièrement heureuse. Le bonheur était une chose plutôt nouvelle pour moi, mais pas pour autant désagréable, bien au contraire. En faites je crois que je pourrais me faire à cette vie, même si parfois il m'arrivait de soudainement me sentir à nouveau comme j'étais avant. Je devais avouer que parfois mon arrogance me manquait, devenir plus froide, plus distante, c'était tellement plus facile. Les gens avaient des problèmes, des choses qu'ils aimaient ou aimaient moins. Pour être avec eux, il fallait toujours savoir concilier soi et ce qu'ils aimaient. Etre seule était tellement plus facile, tellement plus simple, moins de problèmes, moins de prise de tête. Avant quand j'étais seule je profitais simplement de la vie. Pourtant aujourd'hui que je le veuille ou non, je ne pouvais pas simplement me dire qu'il me suffisait de redevenir distante. Je ne pouvais pas me le permettre car il y avait des gens qui comptaient désormais sur moi.
Désormais je n'étais plus simplement une serpentard qui avait décidé de s’opposé aux idées de sa maison. En tous les cas, j'avais été pendant un moment une verte clichée, à qui l’on avait toujours dit qu’il faudrait trouver sa place. Personne ne semblait vouloir croire que je pourrais me satisfaire de ce que ma maison avait à m’apporter. Quant on me regardait évoluer, on finissait toujours par me dire que ce n’était pas mon choix que de vivre dans l’ombre des autres. J'encaissais au début violemment les coups, mais finalement je m'étais crée cette carapace toute particulière d'arrogance et de froideur. Elle n'était pas volontaire, elle s'était imposée à moi, doucement, comme un venin dans mes veines. C'était donc une sorte de protection du monde extérieur, tant des choses positives que négatives. Cependant je devais avouer que j'aimais particulièrement le fait d'être si distant et arrogant. Je ne doutais jamais de moi, j'étais sûr de ce que je faisais.
Je n'étais pas à cette époque à me demander si j'avais eu raison ou pas de faire telle ou telle chose. Je suivais mon instinct sans me préoccuper du jugement des autres. Avant ce que certain appel « ma démarcation » tout était simple, je ne m'attachais pas aux gens. Ne pas m'attacher à quelqu'un sauf mes quelques rares amis qui revêtaient à mes yeux une grande importance. Pourtant les choses évoluèrent étrangement pour moi, très étrangement en réalité. Il y avait eu des rencontres très sympathiques d’autre un peu moins. Il y avait eut ces gens pour m’ouvrir les yeux sur une réalité qui, jusqu’alors, me dérangeait. Je ne voulais avoir de lien qu'avec mes vrais amis, mais ce n'était plus le cas actuellement. J'avais rencontré pas mal de personnes avec qui j'avais discuté, sympathisé et dont je m'étais rapprochée. Si avant, je ne prêtais attention qu’au personne revêtant une quelconque importance pour moi, les choses ne sont plus ainsi. Mes amis sont toujours au cœur de mes préoccupations, mais j’ai également compris qu’il me fallait composer avec mes ennemis. Avant, il y avait moi, et il y avait les autres. Maintenant, il y a les autres et ensuite, il y a moi. J’ai tendance à croire que l’on peut encore sauver tous le monde, oubliant au passage que pour être sauver il faut que les autres le désir. Je réfléchie beaucoup, je juge très peu. Je reste certaine de mes choix, même s’ils ne sont pas aux gouts de tout le monde. Je refuse de penser que je puisse m’être trompée. Tant que je verrai du bon en une personne, je me refuserai de l’abandonner. Tout cela explique sans nul doute mon acharnement à refuser la nouvelle directive de William.
Enfin quand les choses ne vont pas, j’aime aller vers le lac. En plus aujourd'hui, comme il ne faisait pas particulièrement beau, Il n'y aurait pas trop de monde. J'arrivais au bord du lac, m'adossant contre un arbre.
Adossé contre l'arbre, je laissais mon regard se perdre sur l’horizon. L’eau paisible du lac avait un petit coté calmant. La nature a de bon, qu’elle vous laisse toujours le loisir de vous abandonner. Ainsi perdue, seule, je pouvais à ma guise réfléchir aux choses importantes. Je soupirais, puis, lorsque j’avais la sensation que ma tête n’en pouvait vraiment plus, je me mettais à chanter doucement. Je n’avais pas la prétention de me prendre pour la nouvelle génération de graine de star. J’aimais juste chantonner, laisser à ma voix le loisir d’exprimer mon ressentie. Parfois, c’était alors des chansons bien tristes, parfois des choses plus gaies. Il m’arrivait alors, comme aujourd’hui, de sourire devant la vision du calamar sortant sa tête des eaux comme pour m’écouter. Ainsi, je m’évadais, sans me rendre compte que depuis quelques minutes, le calamar n’était plus mon seul spectateur.
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