Miss Pumpkin sur le devant de la scène (Tara =) )

J’ai parcouru le château en courant, attirant le regard des curieux. Il faut dire que voir quelqu’un maquillé façon vampire, même un jour d’halloween, ce n’est pas très courant. J’en ai entendu qui se sont marrés, tant mieux ! J’ai toujours adoré faire rire les gens. La bonne humeur c’est tellement mieux. Un peu de joie dans ce monde de brute ! Je n’ai pas le temps de m’arrêter pour leur expliquer. J’ai rendez vous avec une jolie fille. Une jolie demoiselle pouffsoufle que je ne connaissais pas il y a encore quelques heures.

Après avoir échangé quelques fous rire avec Tara, nous avons en effet décidés d’aller nous faire une virée a Prés au Lard. Oui, je sais ce que vous allez me dire : la dernière fois que je me suis permis une sortie non autorisé ça a faillis tourner a la catastrophe. C’est vrai, mais là c’est différent. Déjà parce que, en faite, je ne suis pas hors la loi. Une sortie a bien été organisée ce jour. Seul problème, elle est réservée à tous ceux qui sont au moins en 5eme année. Tara ne fait donc pas partie des heureuses élues, je me devais de réparer cette erreur. Grace à la carte, aux passages secrets, gagner prés au lard est un jeu d’enfant.

Mais avant ça, il fallait que je me prépare. Tara était déguisée en vampirette, je me devais de rendre hommage a son costume. Avec la jeune fille, nous avons convenue de nous retrouver au pied des escaliers extérieur dans une demi-heure. J’ai grimpé l’étage qui me séparait de ma salle commune en escaladant les marches 2 à 2. La grosse dame n’a pas eut le temps de me tenir son discourt habituel. Dans mon dortoir, William me regarde entrer en levant les yeux de son livre. Je dois dire que je n’ai pas été discret. Dans le genre entré fracassante, je me pose là. Bondissant jusqu'à ma male, je commence à jeter en vrac son contenu. Je n’ai rien de ressemblant à un costume là dedans. Mais peut être qu’en ajoutant un soupçon de ci avec une cuillère de ça, je pourrais obtenir un résultat correcte. Devant l’air interrogateur de mon meilleur ami, j’explique. Il soupire. Lorsque je lui dis que je dois retrouver une fille, il me demande « Eloïse » ? Je secoue la tête tout en enfilant un pantalon noir. Je connais Will, il n’est pas du genre à poser un tat de question. Devant ma négation, il se contente d’un regard entendu. Oui, d’accord, je sais, j’avais dit que l’ancien James était mort et enterré. Mais bon…J’ai bien le droit d’aller me promener avec une amie non ?

Quelques minutes plus tard, j’observe le résultat dans un miroir. J’ai piqué dans les affaires de William un pull noir sur lequel j’ai appliqué un sort. Maintenant, ce pull est noir avec en dessin, une énorme goutte de sang. Une vieille cape, probablement mon ancienne cape de soirée, complète a merveille la chose. Ça, plus le maquillage, je passerais presque pour un vampire.

Satisfait de la chose, je constate que je n’ai plus que 6 minutes pour regagner le lieu de rendez vous. Je démarre en trompe, bouscule au passage deux troisièmes années et saute dans les escaliers. Béni soit mon entrainement de quidditch. Ces escaliers là, je les connais par cœur.

Dans le hall, je reprends mon souffle. De mon sac, je sors un parchemin vierge. Un sourire se pose sur mon visage.

-je jure que mes intentions sont mauvaises.

Doucement, comme je l’ai vu faire si souvent, la carte se dessine sous mes yeux. Je réfléchie. Si nous passons par le saule cogneur, des élèves pourraient nous voir. Un cou d’œil me permet de juger de la situation. La statue de la sorcière borne me semble un bon compromis. Personne dans les parages. Parfait. Il ne me reste plus qu’à aller chercher Tara.

J’ouvre les portes du hall, elle est déjà là. Miss Pumpkin sous son bras attire bien des regards curieux. Tout a l’heure, juste avant de la quitter, je lui ai remis la garde de notre future miss. Juste avant de la rejoindre, je jette un dernier regard à la carte.

-Méfait accompli.

Ce n’est plus qu’un parchemin vierge. Je saute les marches, atterrissant juste devant la jeune pouffy.

-Holà mon petit Bretzel. Alors, qu’en penses-tu ? Est-ce que le vampire que je suis est assez bien pour accompagner la nymphe des bois vampire que tu es ?

Je lui adresse un léger clin d’œil.

Tapotant avec un geste solennel le couvre chef de notre citrouille, je lui adresse quelque mots en souriant

-Ha, miss Pumpkin. Tu sais que tu me manquais déjà toi ?

Je suis toujours d’une humeur joviale. Peut être même encore plus maintenant que je suis déguisé. Je fais un tour sur moi-même, ma cape vole autour de mon corps comme des ailes d’une chauve furie.

-Bien, alors…Que dirais tu si, toi, moi et miss Pumpkin nous faussions compagnie à tout ce jolie petit monde pour aller profiter de la vie ?

Sans attendre de réponse, je passe mon bras sous celui de la jeune fille. Un sortilège fait de miss Pumpkin une miss volante. Nous marchons, suivant notre citrouille. J’avoue, y’a plus discret. Mais on s’en fiche, aujourd’hui c’est la fête ! Sans prendre garde aux murmures que nous provoquons, j’entraine la jeune fille. Une fois seul, devant la statue, je me décide à lui révéler pourquoi pour sortir il nous a fallut déjà entrer. Pour quelqu’un de sensé, cela peut sembler illogique.

-Très chère, vous allez être dans le secret des dieux. Poudlard comme tout château à ses petits secrets. Cette statue, si banale, cache en vérité un véritable trésor. Une porte pour la liberté ! Bien entendu, pour que cela ne change pas, il vous faudra gardez cela pour vous.

Avec ma baguette, je tapote la statue. Le passage s’ouvre. Nous nous engouffrons dedans. C’est assez sombre, je tiens la main de la jeune fille. C’est un passage relativement rapide. Très vite, nous voilà juste sous la trappe. Avant de la franchir, je me tourne vers Tara.

-Tu voulais savoir avec qui j’ai échangé mon corps ? Je crois que c’est avec Albus, mon jeune frère. Il est en 3eme année, mais il pense déjà comme un adulte. Il est très intelligent, trop même…Albus me trouve terriblement immature.

J’hausse les épaules pour bien montrer que je m’en fiche. Je veux profiter de ma jeunesse, ne rien avoir à regretter. Je lui montre la trappe.

-On va arriver directe à la tête de Lard. Il suffira de faire en sorte que notre miss attire tous les regards pour se glisser incognito ! Et Ouai, c’est là les premiers pas de notre miss dans le monde ! J’en suis tout ému.

Je fais mine d’essuyer une larme imaginaire. Mon sourire devient plus grand encore. Je suis complètement fou. Un préfet en chef complètement irresponsable. Les règlements et moi…ça n’a jamais fait bon ménage. Plus que quelque minute et, nous serons dans le bar. J’attends juste le bon moment. Celui ou, là haut, au dessus de nos têtes, on entendra plus les bouteilles remuées.

-Alors, aujourd’hui, une jolie pouffsoufle sans pantoufle va suivre dehors un joyeux gryffondor ! Nous laisseront derrière nous les vilains serpentards bien trop vantard et les agaçant Serdaigle qui voudraient nous rappeler les règles ! Prête ? Let’s go !

J’ouvre la trappe. J’envoie notre citrouille en éclaireuse. Je la regarde disparaitre par le trou. Aucun bruit. La voie est libre. Je me hisse à mon tour, me penche pour attraper la main de la jeune fille. Une fois dans la réserve de bouteille, j’adresse un large sourire à Tara.

-Chut ! Écoute ! Tu entends ? C’est le bruit du chocolat qui murmure nos noms.

Voilà déjà quelques heures que nous discutons avec James et je lui propose d’aller faire un tour à Pré-au-Lard. En effet, une envie irrépressible de chocolat, bonbons et autres sucreries me prit. Et ce genre d’envie ne part qu’une fois assouvie. Je ne sais pas si nous avons le droit d’aller à Honeyduke ou non, et à vrai dire je m’en fiche un peu. J’ai faim. Et qu’il essaye le dirlo de m’empêcher de m’acheter des sucreries ! Je crois qu’il risquerait (presque) de le regretter. Je dis presque parce qu’il doit savoir environ 100 fois plus de sorts que moi dont ça serait inégal. James m’a dit qu’une sortie à Pré-au-Lard était organisée pour les élèves à partir de la 5^ème année. Zut. Mais il me rassura tout de suite en me disant qu’il connaissait des raccourcis et que nous pourrions y aller sans être vus. Cette proposition me fit sourire. Je n’avais pas arrêté de sourire depuis que j’étais avec lui.

Je lui ais proposé qu’on se retrouve dans le hall une demi-heure plus tard pour qu’il ait le temps de se changer en vampire-boy Cool

. Il a accepté et est partit comme un boulet de canon, 2 petites canines factices peuplant les contours de sa bouche. Je ris en le voyant courir comme si sa vie en dépendait. J’entendis quelques personnes rire sur son passage. Je me retrouvais comme une débile dans la salle de classe avec une citrouille sur les bras. Attrapant ma baguette, je la retournais en la lançant dans les airs et en la rattrapant d’une main experte. Un sortilège de lévitation plus tard, Miss Pumpkin volait devant moi, une fois au ras du sol, le long du mur ou encore presque collée au plafond. Après être passée dans mon dortoir pour me débarrasser de tout le superflu que je transportais, me voilà à nouveau dans le hall. Je suis en avance : il me reste un quart d’heure. Je m’adosse à un des murs du hall. J’essaye de m’amuser : je fais voler Miss Pumpkin dans le hall, effrayant des élèves de 2^ème année de ma maison. Heureusement, ils n’ont pas vu que la citrouille volante était la mienne. Une fois la menace 2^ème année écartée, je décide de m’asseoir sur l’escalier principal. Je regarde si mon maquillage n’a pas coulé. J’ai tellement ris que j’en ais pleuré et c’est pas du waterproof. Je souris en pensant à ça. Je sors et attend devant la porte. Les gens me regardent bizarrement mais je ne le remarque même plus. Quelques minutes plus tard, j’entends quelqu’un courir dans le hall.10… 3,2,1 … Je vois James débouler devant moi. Il touche un parchemin avec sa baguette avant de s’approcher de moi, un sourire aux lèvres. Il saute les dernières marches qui nous séparent.

-Holà mon petit Bretzel. Alors, qu’en penses-tu ? Est-ce que le vampire que je suis est assez bien pour accompagner la nymphe des bois vampire que tu es ?

Il me fait un clin d’œil. Je ris devant son côté enfantin-séducteur de vampire inoffensif.

- P-a-r-f-a-i-t !! Allons-y très cher Mr Boulette. Miss Pumpkin s’est languit de toi tu sais. 30 minutes. Elle n’a pas arrêté de me parler de toi.

Un sourire perce sur mes lèvres.

-Ha, miss Pumpkin. Tu sais que tu me manquais déjà toi ?

Je ris. James … Ne grandit jamais !!!!

-Bien, alors…Que dirais tu si, toi, moi et miss Pumpkin nous faussions compagnie à tout ce jolie petit monde pour aller profiter de la vie ?

- Ce me semble une bonne idée, dis-je pendant que James passait son bras au mien.

Il fait voler Miss Pumpkin devant nous. Dans le genre bizarroïde on pourrait gagner un prix : vous avez vu beaucoup de sorciers se balader avec une citrouille de compagnie et déguisés ? Personnellement, à part des fous, je ne pense pas. Je suis folle. James aussi. On ne pouvait que se rencontrer.

Tandis que nous marchons, je ne peux que remarquer que les gens nous regardent. J’entends murmurer. J’ai l’impression que Miss Pumpkin n’est pas la seule raison.

- Sérieusement James. Est-ce-que … E…loïse ? Ne risque pas de le prendre mal ? Je veux dire que tu te balade avec moi ?

J’écoute avidement sa réponse, espérant que notre comportement ne l’a pas gêné. Les autres peuvent penser ce qu’ils veulent : je sais qu’il n’y aura jamais entre nous qu’une amitié sincère. Je ne suis pas une briseuse de ménage moi. Pendant que James et moi parlons des répercussions de notre accoutrement, nous arrivons devant une statue. Horrible, ceci dit. Je le regarde un peu étonnée : alors il est où le passage secret ? Pourquoi être sortie, pour finalement re-rentrer pour finalement re-sortir ?

-Très chère, vous allez être dans le secret des dieux. Poudlard comme tout château à ses petits secrets. Cette statue, si banale, cache en vérité un véritable trésor. Une porte pour la liberté ! Bien entendu, pour que cela ne change pas, il vous faudra gardez cela pour vous.

Je le regarde avec des yeux de merlan frit. Heiiiiin ? Quéquadit ?

- Tu veux dire qu’on peut sortir de Poudlard par cette… horreur ? dis-je d’un air sceptique.

Sans me répondre, il tapote avec sa baguette sur la statue. Nous passons dans le passage maintenant ouvert et James me prend la mais pour que j’évite de me ramasser dans le noir. Nous avançons, avançons mais pas un seul faisceau de lumière ne perce. Soudain il s’arrête et me dit :

-Tu voulais savoir avec qui j’ai échangé mon corps ? Je crois que c’est avec Albus, mon jeune frère. Il est en 3eme année, mais il pense déjà comme un adulte. Il est très intelligent, trop même…Albus me trouve terriblement immature.

- Un autre Gryffondor je présume ? Tu sais il n’y a rien de mal à être un peu gamin ! Ca aide même dans certains types de métiers ! Même si il faut aussi savoir faire face à ses obligations de temps en temps.

Je souris. J’imagine le dit Albus. Le genre de petit Gryffon qui sait déjà tout de la vie. Enfin petit… Tout est relatif hein … Il n’a qu’un an de moins que moi. N’empêche que l’idée d’un mini-James plus mature me fait sourire. Qui sait, Peut être que je le croiserais un jour par hasard ? Ca pourrait être intéressant. James hausse les épaules comme pour me montrer que ça ne l’atteint pas. Je ris sous cape (mieux vaut ne pas me faire entendre). Je sais qu’en fait ça le dérange un petit peu.

-On va arriver directe à la tête de Lard. Il suffira de faire en sorte que notre miss attire tous les regards pour se glisser incognito ! Et Ouai, c’est là les premiers pas de notre miss dans le monde ! J’en suis tout ému.

Je ris doucement tout en écoutant la façon non conventionnelle que James a choisit pour m’inviter à sortir de notre cachette.

- Laissons faire notre création. Il faut bien qu’elle se montre.

Miss Pumpkin part devant. Après quelques instants, nous entendons les gens parler de citrouille volante. Je ris tout doucement. James parle des chocolats qui murmurent nos noms.

- Normal ! Tu ne connaissais pas le Taramel ? C’est délicieux. Mais je présume que le Jamassepin n’a pas de secret pour toi ?

Les pâtisseries mélangées à nos prénoms me font rire. Nous montons les escaliers à pas de loup. J’entrevois miss Pumpkin sortir de la boutique par la porte qui venait de s’ouvrir. Tout le monde ayant les yeux rivés sur notre « création », nous pouvons passer de la trappe au magasin sans problème. La foule suit miss Pumpkin dehors, toujours guidée par James. Nous sortons également. Pour attirer l’attention de la foule, je lance un Avis. Aussitôt, une bonne vingtaine d’oiseaux se précipitent sur les gens. Tout le monde se tourne vers l’enchevêtrement confus d’ailes. James a alors le temps de cacher Miss Pumpkin derrière un arbre. Je tente de ne pas rire devant la tête ahurie des gans. Ils regardent partout en se demandant où est passée la citrouille. Après quelques minutes de questionnement intense, tout le monde rentre dans les magasins.

- Je te propose de laisser notre miss derrière cet arbre. Personne n’ira la chercher. Pendant ce temps, je crois que Honeyduke nous attend. J’ai une faim … vampiresque ! Pas toi ?

Elle est là, elle m’a attendu, elle me sourie. Elle est toujours aussi pleine de vie, aussi joyeuse. Elle tient devant elle notre citrouille comme s’il s’agissait du plus beau des trésors. Elle me jette un regard pétillant et je saute, je bondis pour arriver jusqu’à elle. Je me livre au jeu, tournant sur moi-même pour la laisser statuer sur mon costume. Aujourd’hui, ce soir…tout un jour entier à ne pas me prendre au sérieux, a redevenir un gamin. Les autres nous regardent avec des yeux ronds. Au lieu de m’agacer, moi ça me fait rire. Non t’il donc jamais vue deux adolescents déguisés ? Pourquoi affichent t’ils donc des mines aussi ternes. La vie est assez triste comme cela, il n’est pas utile de ruminer sur notre avenir. Demain, une guerre peu éclater, le monde peut se mettre à tourner a l’envers, la vie peut s’enfuir en courant…oui, demain il peut se passer n’importe quoi…Mais ce n’est que demain…A quoi bon y songer depuis aujourd’hui ? A chaque jour suffit sa peine, plutôt que de penser a ce que demain nous apportera comme déveine, réjouissons nous d’avoir un aujourd’hui aussi parfait.

- P-a-r-f-a-i-t !! Allons-y très cher Mr Boulette. Miss Pumpkin s’est languit de toi tu sais. 30 minutes. Elle n’a pas arrêté de me parler de toi.

Elle me trouve parfait. J’en suis ravie ! De toute façon, un Potter ne peut qu’être parfait n’est ce pas ? Je suis heureux de lui plaire, content d’être a la hauteur de son propre déguisement. J’adore la facilité avec laquelle elle se glisse dans mon jeu. C’est une compagne de choix, une complice comme il m’est rare de trouver. Je fixe Miss Pumpkin d’un air soudainement faussement larmoyant, comme si j’étais ému, comme si Tara m’avait touché en m’avouant OH ! Combien, j’avais manqué à notre petit chef d’œuvre.

-Ha, que veux-tu..Je suis quelqu’un d’attachant. En un regard, on tombe follement amoureux de moi. Ce n’est pas de ma faute, c’est mon charme naturel. Vraiment…je ne voudrais point briser le cœur de notre miss mais hélas, il va me falloir lui avouer que je ne suis pas un homme pour elle.

Quoi ? Moi narcissique ? Pas du tout…Enfin si peu. Pour être honnête, je pense vraiment être quelqu’un d’attachant. Pour le reste, il est bien évident que je n’ai pas dit ça avec sérieux. Pour preuve, je porte une main a mon cœur comme si, effectivement, cela me peinait fortement de devoir désillusionner notre citrouille à mon sujet. Tara ne peut pas ne pas voir que je me retiens de rire. Pour preuve, elle me rejoint elle-même dans mon fou rire. C’est vraiment du pur bonheur. Je me sens heureux au milieu de toutes nos plaisanteries. Heureux comme un grand gamin !

Il me faut attendre de retrouver ma respiration pour lui proposer de lever le camp. Sans attendre, je reprends les reines de notre amie orange. Cette dernière se met à voler devant nous tandis que la jeune fille s’empare de mon bras. Un légume volant ! Même chez les sorciers, ce n’est pas quelque chose de très courant. Je ne sais pas si c’est miss Pumpkin qui nous vaut tout ces regards ou si c’est autre chose. Peut être que nos costumes ont leur part de responsabilité. Peut être aussi que les bandes de commères qui ne nous quittent pas des yeux, sont déjà en train de s’imaginer un tat de truc au sujet de Tara et moi. Soyons honnête…je m’en fiche de ce qu’ils pensent ! Je ne fais rien de mal ! Si leur passe temps est de raconter des conneries sur les gens et bien ma fois, tant mieux pour eux. A chacun sa façon de se changer les idées non ?

-Sérieusement James. Est-ce-que … E…loïse ? Ne risque pas de le prendre mal ? Je veux dire que tu te balade avec moi ?

Je suis tellement surpris par cette question que je m’arrête d’un cou. Perdant le contrôle de notre miss, cette dernière échappe de peu à une collision avec un des piliers de l’entrée. Heureusement que Tara semble avoir de bons reflexes. Ce n’est pas le fait que Tara sache que j’ai une petite amie qui me fait la regarder avec ces yeux ronds. Non, c’est plutôt le fait qu’elle connaisse le prénom de cette petite amie. Eloïse et moi avons toujours fait en sorte de ne rien dire a personne. Je n’ai jamais caché que j’avais quelqu’un, j’ai simplement brouillé les pistes afin de garder secrète son identité. J’essaie de prendre un air détaché, de me convaincre que, même si elle sait son prénom, elle ne peut savoir dans quelle maison est Eloïse. Il va me falloir enquêter pour savoir d’où peut bien être venue la fuite…Je préfère rassurer la jeune fille.

-Oh…Et bien, je dois dire que tu me prends au dépourvu. J’ignorais que quelqu’un avait fini par savoir le nom de celle qui gouverne mon cœur.

Lui dis-je avec un sourire rassurant. Hors de question qu’elle se sente mal a l’aise ou qu’elle pense avoir fait une gaffe.

-Pour te répondre, tu n’as rien à craindre. Eloïse sait que je suis un incorrigible charmeur mais elle sait aussi que je l’aime trop pour faire des bêtises. Elle a ses amis, j’ai mes amies. J’ai confiance en elle et…d’une certaine façon, elle a confiance en moi. Même si elle nous voyait ensemble, elle ne serait pas du tout en colère. Tu vois, je pourrais venir vers toi, te prendre par la taille et te faire tourner dans les aires juste devant Elo sans que cela n’est de conséquence ni pour toi, ni pour mon couple. Simplement parce que ma petite amie sait combien j’aime être proche de mes amis, combien j’aime les faire rire et combien je suis quelqu’un de démonstratif. Oh, je te rassure, elle est jalouse ! Mais elle ne l’est jamais inutilement.

Oui, Eloïse est quelqu’un de parfait. N’est ce pas pour cela que je l’aime ? J’imagine que le fait d’avoir dut garder secrète notre relation a dut beaucoup jouer sur son comportement. Elle ne pouvait pas se permettre de me faire une scène en public chaque fois qu’elle me croisait avec une fille. Parfois, il lui est arrivé d’être en colère contre moi…de la même manière qu’il m’est arrivé de l’être contre elle. Notre jalousie est canalisée, c’est ça qui donne a notre amour sa force et sa beauté.

Pendant que je lui explique tout ça, nous avons repris notre marche. Elle me jette un regard pas vraiment convaincu lorsque je lui affirme que, pour sortir du château, il nous faut d’abor retourner dedans. Je crois qu’elle pense que je suis en train de lui jouer un tour à ma façon. Et pourtant…pas du tout !

Au fur et à mesure que l’on progresse dans les couloirs, nous croisons moins de monde. Exactement comme je l’avais prévu. Nous parvenons enfin devant la sorcière borgne. Alors que j’explique à Tara ce que nous faisons là, sa réaction me fait sourire.

- Tu veux dire qu’on peut sortir de Poudlard par cette… horreur ?

Haha, il ne faut pas se fier aux apparences. Ce sont parois les choses les plus hideuses qui cachent les plus jolies choses. Plutôt que de me perdre en explication, je lui en fais une démonstration. D’un cou de baguette, le passage s’ouvre. Je pose sur la jeune fille un regard amusé, légèrement pétillant de malice. On s’engouffre dans le trou, je la tiens par la main. Il fait sombre, très sombre. Heureusement que je connais le passage par cœur. Tout en faisant le parcours, nous papotons de chose et d’autre.

- Un autre Gryffondor je présume ? Tu sais il n’y a rien de mal à être un peu gamin ! Ca aide même dans certains types de métiers ! Même si il faut aussi savoir faire face à ses obligations de temps en temps.

-Oui, Albus est à gryffondor. Cela dit, c’est un gryffondor moins gryffondor que moi. Il aurait put avoir sa place à Serpentard ou à Serdaigle. Je pense que c’est son humanité qui a fait pencher le choixpeau en faveur de gryffondor. De toute façon, tous les Potter sont passés par cette maison. Tous les Weasley aussi. Du moins, la première génération de Weasley. Ma cousine, Rose Weasley aurait put finir a Serdaigle. Oh, moi je sais qu’il n’y a rien de mal à être un peu gamin. Seulement, les autres ne voient pas ça comme ça. Tu sais, quant tu passes ton temps à entendre « James ! La ferme » ou « James ! Boucle là ! » «Ou « James ! Quant va tu grandir ! », Tu finis par te demander pourquoi tous le monde pense que 17 ans c’est un bel âge pour devenir adulte.

J’hausse les épaules en soupirant. Je ne comprends toujours pas pourquoi les gens pense que la majorité c’est la limite pour devenir adulte.

-Je sais me comporter avec maturité lorsqu’il le faut. Je sais très bien que tout n’est pas sujet à rire, qu’il existe des choses graves dans la vie. Le problème est que les gens pensent que je n’en suis pas capable. Mon coté joyeux gamin joue contre moi lorsqu’il s’agit d’avoir la confiance des adultes.

Nous sommes enfin arrivés sous la trappe. J’explique à Tara que, pour sortir, il va nous falloir une diversion. D’un geste de ma baguette, je pousse notre miss sur le devant de la scène. Aussitôt, les clients laissent entendre les murmures de stupéfaction. A coté de moi, Tara sourie. Comme moi, elle se réjouie de l’effet que provoque notre beauté. Nous attendons, prêt à bondir, que tout le monde ait les yeux rivés sur elle. Notre conversation devient culinaire.

- Normal ! Tu ne connaissais pas le Taramel ? C’est délicieux. Mais je présume que le Jamassepin n’a pas de secret pour toi ?

Je pouffe de rire . Je dois être silencieux. La jeune jaune et noir ne manque pas d’imagination.

-tout à fait. Le Jamassepin fond dans la bouche. C’est une douceur tellement merveilleuse, qu’on dit qu’elle est capable de troublé toute personne qui la mange. Son gout se dilue sur les papilles. C’est une vraie merveille. Ha, non, je n’ai encore jamais eut l’occasion de goutter le Taramel. Il va me falloir remédier à cela. Je suis certain d’être passé a coté de quelque chose.

J’ignore comment je fais pour avoir l’air si sérieux alors que j’ai mal au ventre a force de retenir mon rire. Le bruit des chaises au dessus de nos tètes m’indiquent que les clients se sont tous levé pour suivre le trajet de notre citrouille.

-Miss Pumpkin a bien des admirateurs.

Nous sortons de notre cachette. Pour éviter les clients, il nous faut une diversion. Sans rien dire, Tara semble comprendre ce a quoi je pense. Sa baguette se lève et d’un cou, une nué d’oiseau s’envole. Certain baisse la tête, d’autre pousse des cries. C’est un véritable charrie varie. Je profite que tout le monde a les yeux portés ailleurs pour me précipité dehors, Tara sur mes talons. En passant, j’attrape notre Miss. Courant jusque vers le coté opposé a la boutique, je la dépose derrière un arbre. Tara et moi prenons des allures de jeune Poudlarien en train de se balader. Personne ne fait attention a nous mais, nous, nous rions sous cape en entendant les gens murmurer « bah…elle est ou la citrouille ? » Un des clients nous interpelle

-Dites les jeunes, vous n’auriez pas vue une citrouille volante ?

Je fais mine de le regarder avec effarement. Puis, riant, je lui réponds

-Et bien, je crois que vous avez dut abuser sur l’hydromel m’sieur !

J’attrape la main de Tara et nous entraine dans un pas de course sous les cries de l’homme qui est en train de me traiter de « jeune effronté ». Je n’en peux plus. Il faut que je m’arrête. Au milieu de la rue, me voilà plier en deux, secouer par un fou rire. Merlin, quelle aventure !

- Je te propose de laisser notre miss derrière cet arbre. Personne n’ira la chercher. Pendant ce temps, je crois que Honeyduke nous attend. J’ai une faim … vampiresque ! Pas toi ?

Ce plan me plait beaucoup. Je me vois mal retourner en arrière pour récupérer notre miss. Du moins, pour le moment.

-Je crois que tu as raison. Notre Miss attire bien trop les regards. A la longue, j’aurais peur qu’elle ne s’attire de la convoitise. Hum…tu me prends par les sentiments là ! Oui, oui, oui, allons chez honeyduke ! Allons croquer quelque berlingot sanguinolent pour étancher notre soif..Heu faim.

Je jette un œil vers les boutiques. Honneyduc est à deux pas de l’endroit ou nous sommes. Quelques passants se retournent vers nous. Ils ne semblent pas savoir quelle conduite tenir devant deux jeunes déguisés en vampire. Je reprends le bras de la demoiselle. Nous revoilà partie ! En route pour le magasin de friandise.

-Magnifique sortilege que tu as lancé tout à l'heure. J'allais te dire qu'il fallait trouver quelque chose pour detourner leur attention, et tu as deviné avant même que je te le dise. Alors, dis moi Tara…est ce que c’est la première fois que tu contournes les règlements du château ?

Lui demandais-je avec malice…

James est heureux de revoir notre petit chef d’œuvre orange. Il est tous sourires quand il la regarde. Je ris. C’est fou comme on
peut s’attacher à un objet. Même une citrouille. Je crois que je ne verrais plus les citrouilles du même œil dorénavant. Il y a comme ça des objets qui vous rappelle des bons moments. Ce jour sera maintenant marqué d’une citrouille prénommée Mrs Pumpkin. Cette pensée me fait sourire. J’ai passé un excellent début de journée et ça n'est pas prêt de s’arrêter. James affirme qu’il n’est pas un homme bien pour Miss Pumpkin. Oh ! Il n’est juste pas assez orange et un peu trop vigoureux pour elle c’est tout. Ce à quoi je peux remédier. Je souris à mon interlocuteur rouge qui est à deux doigts de mourir de rire. Une telle joie de vivre et un tel optimiste en pleine adolescence (enfin à la sortie de l’adolescence) c’est possible ?!? Pour moi être ado c’est être tout le temps en train de râler et être collé dans sa chambre. Enfin je ne pense pas devenir comme ça. Ou du moins je l’espère.

Nous nous baladons dans les couloirs. Notre citrouille flotte dans les airs, légère comme une plume. Elle oscille légèrement quand James ne la regarde pas, comme si elle voulait attirer son attention. Marrant ! J’espère juste que notre œuvre ne finira pas éclatée sur un mur à cause d’un malencontreux mouvement. Ca me ferais rire, bien sûr, mais pourquoi ne pas prolonger le bon temps en bonne compagnie ? Nous marchons et je le question sur la réaction potentielle de sa petite amie.

-Pour te répondre, tu n’as rien à craindre. Eloïse sait que je suis un incorrigible charmeur mais elle sait aussi que je l’aime trop pour faire des bêtises. Elle a ses amis, j’ai mes amies. J’ai confiance en elle et…d’une certaine façon, elle a confiance en moi. Même si elle nous voyait ensemble, elle ne serait pas du tout en colère. Tu vois, je pourrais venir vers toi, te prendre par la taille et te faire tourner dans les aires juste devant Elo sans que cela n’est de conséquence ni
pour toi, ni pour mon couple. Simplement parce que ma petite amie sait combien j’aime être proche de mes amis, combien j’aime les faire rire et combien je suis quelqu’un de démonstratif. Oh, je te rassure, elle est jalouse ! Mais elle ne l’est jamais inutilement.

Mon sourire s’agrandit au fur et à mesure que le temps s’écoule. Je ne veux pas créer de conflit entre James et sa petite amie, qui qu’elle soit. Il semble l’aimer beaucoup et c’est réciproque et je n’aime pas instaurer le malaise autour de moi. Le fait qu’il m’assure qu’elle ne va pas mal le prendre me rassure. C’est à ce moment que nous arrivons devant cette statue immonde, n’ayant aucun style. Je la regarde d’un œil dégouté tandis que James se tourne vers moi. Il me regarde avec des yeux pétillants et m’entraine à sa suite.

Il me parle de son frère. Mon flair implacable me met sur la voie : je savais que c’était un Gryffon. Tous le monde sait que les Potter vont à Gryffondor. Comment ça c’est pas mon flair implacable qui est à l’origine de ce savoir >< ? James m’explique pourtant qu’Albus est quelqu’un d’intelligent et de rusé à la fois, des caractéristiques de Serdaigle et Serpentard. En même temps, nous avons tous une part plus ou moins importante de notre personnalité qui n'est pas forcément en accord avec notre maison. Tous les Potter et les Weasley sont partis à Gryffondor. Je souris. C’est une sorte de tradition.

James redevient plus sérieux. Il m’explique qu’il a tendance à se faire remballer de temps en temps un peu méchamment. Les gens appliquent à la règle cette phrase :
« Dans la vie, il y a une règle cruelle et pourtant si juste : il
faut grandir ou payer le prix fort si l’on refuse de changer. ». Je trouve ça dommage que les gens veuillent faire grandir leurs enfants si vite. L’enfance est un moment tellement privilégié…

-Je sais me comporter avec maturité lorsqu’il le faut. Je sais très bien que tout n’est pas sujet à rire, qu’il existe des choses graves dans la vie. Le problème est que les gens pensent que je n’en suis pas capable. Mon coté joyeux gamin joue contre moi lorsqu’il s’agit d’avoir la confiance des adultes.

Je n’ais pas le temps de répondre, nous arrivons déjà sous la trappe. C’est içi que commence véritablement notre périple. Miss Pumpkin va faire ses premiers pas sur scène !! C’est trop émouvant ! Notre petite citrouille attire tous les regards. Des plus jeunes aux plus âgés. Normal vous avez souvent vu des citrouilles volantes vous ? Pendant que tout le monde suit la Star, nous discutons cuisine. Taramel et Jamassepin plus
précisément.

-tout à fait. Le Jamassepin fond dans la bouche. C’est une douceur tellement merveilleuse, qu’on dit qu’elle est capable de troublé toute personne qui la mange. Son gout se dilue sur les papilles. C’est une vraie merveille. Ha, non, je n’ai encore jamais eut l’occasion de goutter le Taramel. Il va me falloir remédier à cela. Je suis certain d’être passé
a coté de quelque chose.

- Tu rates quelque chose. La Taramel est sucré à point et tout comme le jamassepin il fond sur la langue. Un D-E-L-I-C-E !!!

James pouffe de rire et je ne peux me retenir. Mon
imagination semble bien créative aujourd’hui. La compagnie de James est vivifiante. Nous sortons sans bruit pour éviter les soupçons. Si nous n'agissons pas vite, notre chef d'œuvre orange risquerais de passer à la casserole. Un vol d'oiseaux plus tard, les gens oublièrent momentanément Miss Pumpkin. Juste assez longtemps pour que James la cache derrière un arbre. Un homme se tourne vers nous et nous demande si nous n'aurions pas vu une citrouille volante dans les environs. James répond en riant que l'homme n'aurait pas dû forcer sur l'hydromel.

- Une citrouille volante ? Quelle drôle d'idée, dis-je le plus innocemment du monde tandis que l'homme nous poursuivait en hurlant.

James m'attrape la main et nous courons pour semer le vieil alcoolique. Nous n'avons pas eut le loisir de courir très longtemps. Avoir une crise de fou rires en courant n'est pas très facile à gérer. Une fois que l'homme fut à une distance raisonnable, je proposai à James d'aller acheter quelques bonbons chez Honeydukes, ce qu'il accepta avec plaisir.

-Je crois que tu as raison. Notre Miss attire bien trop les regards. A la longue, j’aurais peur qu’elle ne s’attire de la convoitise. Hum…tu me prends par les sentiments là ! Oui, oui, oui, allons chez honeyduke ! Allons croquer quelque berlingot sanguinolent pour étancher notre soif..Heu faim.

- Exact. Notre miss est bien trop jolie pour cette bande de rustres. Nous ferions mieux de la laisser au placard pour quelques temps. Honeydukes, nous voilà !

Nous commençons à marcher et James me prend le bras. Nos déguisements attirent tous les regards, il n'y a aucun doute possible de ce côté là.

-Magnifique
sortilege que tu as lancé tout à l'heure. J'allais te dire qu'il
fallait trouver quelque chose pour detourner leur attention, et tu as
deviné avant même que je te le dise. Alors, dis moi Tara…est ce que
c’est la première fois que tu contournes les règlements du château ?

Je pars dans un fou rire incommensurable. Ah James, tu n'imagine même pas à qui tu as affaire... Tara Mendez, miss JeFaisN'importeQuoi en personne. Les règlements sont faits pour être enfreints, non ?

- Enfait, je crois qu'on devrait compter de nombre de fois ou je respecte le règlement et non pas le nombre de fois ou j'enfreins les règles. J'ai tendance à vouloir être un petit peu trop libre.

Nous entrons dans Honeydukes et je continue mon explication.

- J'ai eu pas mal de problème pour ça. Une fois, je suis entrée dans une salle de classe la nuit. Seulement il s'est avéré que le dirlo était entrain de s'entrainer à bousiller des pantins.

Je ris. J'ai l'art de m'attirer des ennuis, que voulez vous?

- Laisse moi deviner. Toi tu n'est pas du genre à respecter les règles non plus. Je pense que tu as trop envie de t'amuser pour rester dans la "limite", n'est ce pas?

Je souris avec malice. Je ne pense pas me tromper sur ce coup là. Je ne connais James que depuis quelques heure et c'est bizarre de dire ça, mais j'ai l'impression de le connaitre depuis toujours. Il n'est pas peureux, ni renfermé. Il n'a pas peur de dire tout haut, ce que tous le monde pense tout bas. Un peu comme moi. Mais je crois que moi je suis beaucoup plus direct. Une idée me vient soudainement.

- Au fait, tu aimes le quidditch ?

Question existentielle que je pose toujours au gens au risque de les ennuyer. Mais je n'y peut rien! Le quidditch m'occuper l'esprit, et quand je me dis que l'issue du match dépend de ma prestation, je trouve cela ... grisant. Je suis plutôt petite et souvent rapide. Mais j'ai tendance à prendre un peu trop de risque parfois. Un jour je sens que je vais me prendre une bonne grosse chute. Mais je ne renonce jamais. Je sais que quoi qu'il m'arrivera, je serai toujours debout, à en redemander encore et toujours.

Je retourne vers les bonbons qui semblent tous me dire MANGE MOI !!. Ca doit être ça qu'on appelle l'appel du ventre. Je souris, et commence à prendre des dents de vampire en bonbons, tout en écoutant James parler.

Nous avions quitté le château en empruntant le passage secret de la sorcière borne. Tout le long du chemin, nous avions gaiement discuté. Tara m’était de plus en plus sympathique. Elle était fraiche, pleine de vie. Je n’avais aucun mal à lui parler de moi, de ma vie. Elle paraissait tout comprendre. Je lui avais même parlé d’Eloïse, sans bien sur préciser de quelle maison elle était. Je ne voulais pas qu’il y ait de mal entendu. Cette journée était particulière, je tenais à ce que Tara soit le plus à l’aise possible. Elle avait encore en elle ce petit coté juvénile. Rire de tout, savoir prendre du bon temps. Elle était exactement la personne qu’il me fallait pour oublier mon passage, bientôt, vers le monde des adultes. J’étais bien avec elle, sans doute parce que depuis longtemps je n’avais pas rencontré une personne qui ne passe pas son temps à vouloir me faire taire.

Notre citrouille vole devant moi. Elle oscille au rythme des dénivelés du chemin. C’est à elle que revient l’immense responsabilité de distraire les clients du bar. Tara et moi attendons le moment de sortir en discutant des petites merveilles d’Honeyduc.

- Tu rates quelque chose. La Taramel est sucré à point et tout comme le jamassepin il fond sur la langue. Un D-E-L-I-C-E !!!

Nous pouffons. C’est si bon de rire. Ne pas se prendre au sérieux, inventer des noms de friandises, se laisser porter par l’ambiance d’halloween. Miss Pumpkin attire les regards. Tara et moi en profitons pour sortir de notre cachette. Tous le monde est bouche ouverte, cherchant à voir ou va se diriger la citrouille. On ne les entend pas, mais Tara et moi somme certain que déjà, certain sont en train de penser au festin qu’ils pourraient faire avec notre Miss. Pour elle comme pour moi, c’est tout a fait hors de propos. Nous ne sommes pas encore disposer à abandonner notre création à son triste sort.

Tara lève sa baguette. Une nuée d’oiseau prend son envole. Les gens se retournent, je saute sur Pumpkin. Un arbre lui procure sa protection. Le temps que tous se rappel de sa présence et, déjà, elle est hors de vue. Un homme nous interpelle. Avec toute l’arrogance dont je sais faire preuve, je lui conseil de ne plus boire d’hydromel. Je la joue en version « Un citrouille volante….mais bien sure ! Houhou » Avec mon sourcil qui se lève comme pour montrer mon inquiétude quant à sa santé mental. Tara en rajoute. Cette petite Pouffy est décidément du pur bonheur. J’ai beaucoup de mal à conserver mon sérieux quant je la vois à son tour mettre en doute le bon sens de l’homme. Il semblerait que notre victime ne soit pas d’humeur à plaisanter. Après nous avoir hurlé dessus, le voilà qui nous prend en chasse. J’attrape Tara par la main et c’est partie pour une course effréné dans les rues de Pré au Lard. Nous tenons la cadence malgré le fou rire qui nous gagne. Nous sommes fous…mais c’est si bon !

Notre alcoolique ne tien pas le rythme. Bientôt, nous voilà de nouveau tranquille. Nous arrêtons de courir pour mieux pouvoir rire.

-Tu as vue sa tête ? J’ai bien cru qu’il allait exploser !

Dis-je toujours en riant. Tara me propose une virée spéciale Honeydukes. J’en suis ravi. Tout en marchant, nous discutons joyeusement. Je tiens Tara par le bras. Nos déguisements se complètent. Les gens se retournent. On a l’air d’un vieux couple tout droit sortie d’un film étrange. Je suis certain que, si on faisait « BOUH » y’en a plus d’un qui ferait des bon en l’aire.

- Exact. Notre miss est bien trop jolie pour cette bande de rustres. Nous ferions mieux de la laisser au placard pour quelques temps. Honeydukes, nous voilà !

J’approuve avec un faux air grave sur le visage. Pumpkin est un peu comme notre fille, notre création à tous les deux. Malgré tout, je ne peux m’empêcher de rire en lui faisant constater

-Oui, enfin quant tu dis « pour quelques temps », je crois qu’il ne faudrait pas non plus la laisser trop longtemps dans son placard. Hélas, je crains que Miss Pumpkin ne vieillisse mal. Si nous venions à la quitter des yeux trop longtemps…je crois que ce que l’on retrouverait nous soulèverait le cœur et nous passerait à jamais l’envie de manger des tartes à la citrouille.

Je rie…mais bon, pour moi qui suis un véritable estomac sur patte, ne plus pouvoir manger une tarte serait affreux. Ma question semble lui plaire. Elle part dans un autre fou rire. Je tourne la tête pour la regarder. Elle m’explique.

- En fait, je crois qu'on devrait compter de nombre de fois ou je respecte le règlement et non pas le nombre de fois ou j'enfreins les règles. J'ai tendance à vouloir être un petit peu trop libre.

J’ouvre la porte du magasin et m’efface pour la laisser passer tandis qu’elle continue.

- J'ai eu pas mal de problème pour ça. Une fois, je suis entrée dans une salle de classe la nuit. Seulement il s'est avéré que le dirlo était entrain de s'entrainer à bousiller des pantins.

J’éclate de rire. J’imagine bien Unless tombant nez à nez avec cette petite pouffy. C’est décidément une habitude chez les élèves que de découvrir Sand Unless dans des situations plus qu’étrange.

-La liberté, n’est ce pas ce que nous recherchons tous ? Alors comme ça, les pouffy aussi peuvent être des petites friponnes ? Dis-je avec un grand sourire. Houlà, le dirlo à pas dût aimer ça du tout. Unless est tellement…lunatique. C’est un vrai dingue ! Moi aussi, une fois, je suis tombé sur lui dans les couloirs. C’était une nuit et il avait une oreille en sang. Je crois que c’est une manie chez lui de faire des trucs, bizarre.

J’hausse les épaules. Je n’ai jamais eut un grand amour pour notre directeur. J’admire sa classe, son arrogance naturelle. Mais c’est tout.

- Laisse-moi deviner. Toi tu n’es pas du genre à respecter les règles non plus. Je pense que tu as trop envie de t'amuser pour rester dans la "limite", n'est ce pas?

Je fais le bilan des bocaux qui m’entourent. Sucettes, dragée de Bertie, Chocogrenouille…y’en a pour tous les gouts. Un panier, empli de drôle de bonbons rouge et jaune, porte la motion « goutez-moi ». La tentation est la plus forte. J’en prends deux que j’enfourne dans ma bouche. C’est bon, très bon…mais qu’est ce que ça colle aux dents ! J’ai l’impression d’avoir un énorme caramel ou bien une grosse boule de gomme dans la bouche. Je joue avec ma langue pour me décoller cette chose de mon palais. Je dois vraiment avoir l’air malin. Malgré tout, j’essais de répondre à Tara. Pas facile, quant on a la bouche pleine.

-Ha, fa fet fur ! Vème pas les vimites.

Si elle a comprit, elle a beaucoup de chance. J’avale tout rond le bonbon, manquant de m’étouffer au passage. Je me mets à tousser, les larmes me montent aux yeux. Tara me flanque deux bonnes claques dans le dos. Ouf, c’est bon c’est passé. Le fou rire me reprend.

-Merci. Et bhin…faut pas s’y fier, c’est drôlement traitre un bonbon.

Je lui sourie.

-Donc je disais : les limites, je n’aime pas ça du tout. En faites, je considère que les limites ont été faites pour les repousser. Braver les interdits, faire le contraire de ce que l’on attend de moi, user de la patience des adultes…voilà qui me défini assez bien. Je suis un sale gosse…mais j’assume.

Lui dis-je en lui retournant un large sourire. Dans mon élan, j’oublie que je porte de fausses dents de Dracula. J’ai juste le temps de mettre ma main devant ma bouche avant qu’elle ne tombe.

-Ha ! Le sale gosse se fait vieu…Voilà que je perds mes dents ! Dis Tara…tu m’aimeras toujours bien quant je serai un vielle édenté ?

Lui demandais-je en remettant mes dents et en lui faisant mon air de cocker battu. Dur de rester sérieux plus de 5 secondes. Je me sens tellement de bonne humeur, que je pourrais me mettre à chanter ! Enfin….façon de parler…je chante aussi bien qu’un chat coincé dans une salle de bain.

- Au fait, tu aimes le quidditch ?

Me demande-t-elle tout en regardant à son tour le contenu des rayonnages. J’attrape deux sucettes devant moi, et je la regarde.

-Si j’aime le quidditch ? Non ! Je n’aime pas le quidditch, je l’adore ! Je suis fan de quidditch depuis tout petit ! D’ailleurs j’ai beaucoup de mal à comprendre les sorciers qui n’aiment pas ce sport et je me demande comment les moldus font pour vivre sans ! C’est plus qu’un sport…c’est une passion ! Je suis attrapeur dans l’équipe de Gryffondor. Mais, quant on joue en famille, je suis plutôt poursuiveur. Mon oncle Ron nous a emmenés avant la rentrée assister au dernier match de l’équipe d’Island, c’était génial. J’espère bien pouvoir assister à la prochaine coupe du monde.

Je parle, je parle…pauvre Tara, faut pas me parler de quidditch, sinon on ne m’arrête plus. Je me stop et lui adresse un sourire d’excuse.

-Pardon…Quant on me parle de quidditch, je deviens aussi bavard qu’une commère. Je m’emporte et j’oublie tout. Et alors, et toi, est ce que tu joues au quidditch ?

Pour me faire pardonner, je lui passe le panier pour qu’elle y dépose ses achats. Je constate qu’elle et moi avons des gouts similaires en matière de friandises. Cela me redonne le sourire. J’ajoute à nos achats un paquet de langue de vipère. Ces espèces de bonbons qui vous piquent la langue et peu même faire dresser vos cheveux sur la tête. Un élève se retourne sur notre passage, je fais exprès de lui montrer mes deux jolis canines. C’est amusant de voir les autres frissonner.