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Deux demi-vérités ne font pas une vérité - Silice |
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Matthew Winslow
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Sujet: Deux demi-vérités ne font pas une vérité - Silice Sam 3 Nov - 19:16 |
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Une voix masculine qui n’était pas celle de mon père provenait du salon, sur la gauche… Nathan ? Ici ? Je fronçai les sourcils. Je déposais mon sac dans l’entrée et m’empressai vers la porte à gauche. Je l’ouvris et dans un fauteuil, je découvris mon père, ma mère assise sur une chaise et… Nathan et sa fichue copine dans le canapé. Ma mère se leva et vint vers moi avec un grand sourire.
« Ah Matthew ! Il parait que tu connais déjà Lara ? »
Je souris à ma mère pour faire bonne figure et jetais un coup d’œil à Nathan. A quoi jouait-il ? Lara, elle, avait l’air beaucoup moins psychopathe que toutes les fois où je l’avais croisée. On aurait presque dit qu’elle sortait du pays des bisounours avec son grand sourire. Sacrée actrice. Le reste de l’assistance se releva et convergea vers moi afin de me saluer sans conventions. Lara s’avança vers moi avec un sourire qui lui était inhabituel et m’adressa quelques mots sans aucun mépris ni froideur… Vraiment faux-cul.
« Matthew, ça fait plaisir de te revoir. Il parait que tu as trouvé un nouveau travail ? »
Elle me regardait dans les yeux et elle eut un mouvement de la tête, presque imperceptible, qui me fit comprendre la raison pour laquelle elle était venue. Tout ceci n’était qu’un cirque qui avait pour seul but de me faire comprendre que Patterson n’avait pas trouvé de remplaçant comme baby-sitter. Je souris en retour, du même sourire que le sien.
« Disons que mon ancien travail ne me convenait pas et je suis sûr qu’ils auront trouvé un remplaçant plus qualifié. -Vraiment ? Tu sais que dans certains cas, vaut mieux s’assurer qu’un remplaçant a été trouvé, je connais quelqu’un qui risque d’ailleurs d’avoir de sérieux ennuis justement pour cette raison… Fais attention à toi, je ne voudrais pas qu’il t’arrive quelque chose »
Elle avait dit ça d’un naturel déconcertant et je devinais aisément que ni mon père ni ma mère et peut-être même pas Nathan n’avaient vu en ses propos une quelconque menace. Saloperie de mangemort. Je hochais la tête, mais mon sourire s’était crispé, malgré moi.
« C’est gentil de t’en préoccuper, mais ça ira pour moi. Tu ne m’avais pas prévenu de ta visite, Nathan ? »
Je me tournais vers mon frère qui haussa les épaules… Gros soumis. Finalement il regarda les parents et passa un bras autour de la taille de Lara.
« De toute façon on ne va pas tarder… Lara avait des choses à faire pour son travail »
Je retins une remarque amère alors que ma mère s’exclama, au comble de la déception:
« Ohhhh vous ne restez pas manger? »
Après qu’ils lui aient dit que non, que c’était vraiment urgent et qu’ils seraient ravis de rester une autre fois, ils prirent le chemin de la porte et se préparèrent à transplaner depuis le seuil. Lara attrapa la main de mon frère, nous adressa un signe de la main et juste avant de partir, j’eus cette image horrible. Elle n’avait duré qu’une fraction de seconde mais elle me sembla être éternelle et elle resta gravé dans ma tête pendant les heures qui suivirent. Le regard de Lara m’avait transpercé et son sourire s’était comme métamorphosé. Soudain, elle avait l’air de ce qu’elle était: une dangereuse furie qui me promettait de revenir. Et elle avait mon frère en otage. Mais comment faire comprendre à cet imbécile que sa copine ne l’aimait pas plus que son chat? J’étais fichu. Je n’y arriverai jamais. Jamais je ne m’en sortirai. Pourquoi avait-il fallu qu’il la rencontre? Pourquoi avait-il fallu que nous fassions ce stupide pari? Pourquoi avait-il fallu qu’il soit aussi idiot? Je soupirai alors que ma mère vantait les prouesses de Lara, déclarant qu’elle était merveilleuse et d’autres niaiseries du genre. Je hochais la tête distraitement, mal à l’aise. J’avais l’impression que tout était parfaitement monté pour que je me sente mal. Tout dans cette maison se retournait contre moi, j’avais l’impression que même les murs de ma chambre et mon oreiller ne me comprenaient plus. Lara était partout. J’étouffais au milieu de cette ambiance à la fois bizarre et gênante. Coupant la parole à ma mère qui décrivait la beauté de celle qui pourrait être mon futur meurtrier, je lui annonçais que j’avais quelque chose de prévu et que je devais m’en aller.
« Oh… Mais tu es sur que tu veux sortir? Tu as l’air malade… - Hein? Ah non, c’est que… j’ai juste un peu faim mais je vais aller manger un bout avec Greg. T’inquiètes. A plus. »
En soi je n’avais rien de prévu, mais j’étais sur que Greg accepterait de passer la soirée avec moi. Ca me changerait les idées. Je transplanais donc devant son immeuble et montais les escaliers quatre à quatre. Je toquais à sa porte… pas de réponse. Je toquais encore et appelais quand un voisin sortit de chez lui, visiblement pour sortir les poubelles. Il me regarda un instant et me demanda
« Vous cherchez le jeune là, Gregory? - Euh oui… Vous savez où il est? - Z’êtes pas au courant? - De quoi? - Il a eu une attaque cardiaque, il est à l’hosto depuis deux jours. »
Je regardais le moldu avec les yeux ronds… Greg était mon meilleur ami. Il était à l’hopital. Et j’étais pas au courant. Comment cela se faisait-il? Je repris mes esprits.
« On vous a dit à quel hôpital il était transféré? - Euh oui, les secours parlaient d’un truc visiblement très réputé… Attendez que ça me revienne… Ste Madeleine? Non c’était autre chose… - Ste Mangouste? - C’est ça! Ste Mangouste. »
Je blêmis. Attaque cardiaque, tu parles. Il ne faisait maintenant plus aucun doute que Lara était derrière tout ça. Je remerciais le moldu qui me souhaita bon courage et descendit jeter ses poubelles. Je sortis ma baguette et ouvris la porte à l’aide d’un alohomora. Tout était visiblement en ordre. Je fis rapidement un tour de l’appartement quand un papier laissé sur la table de la cuisine attira mon attention. C’était un bout de parchemin sur lequel étaient inscrits quatre mots qui m’incendièrent sur le coup. « Tu as trois jours. ». Je pris le parchemin d’une main tremblante… Comment avait-elle su? Comment avait-elle pu savoir que je viendrai ici? La même impression d’être étranger à ces lieux que je connaissais si bien me saisit d’un coup. Un détail attira mon regard: de l’encre par transparence. Je retournais le parchemin. Il n’y avait qu’un cercle de tracé au dos. Je fronçais les sourcils. J’avais déjà vu ça au bureau de poste, des messages cachés. Je tapotais le dos du parchemin du bout de ma baguette. Le cercle s’agrandit et se transforma en cible. La cible prit la forme d’un cœur et au centre, dans le mille, une lettre. S. Le cœur sur la feuille sembla battre au même rythme que le mien, d’une force incroyable contre ma poitrine, et il y eut un raté quand le cœur d’encre explosa. Comment savait elle? A la hâte, je sortis de l’appartement, refermais d’un coup de baguette et enfonçait le parchemin dans ma poche. Je descendis les escaliers et je croisai le moldu en sortant que je saluai de nouveau. Je marchais en réfléchissant à toute allure. Aller voir mon frère était exclu, il était corrompu… Il fallait que je voie Silice. Je bifurquais à la première impasse que je trouvais et transplanai sans même vérifier que personne ne m’avait vu. Lara avait su pour Silice et moi, elle n’était pas en sécurité… Malgré toutes les horreurs qu’elle m’avait sorti la dernière fois que nous nous étions vus, je ne pouvais m’empêcher de penser à elle, et je ne pouvais pas supporter le fait que j’aie pu l’entrainer dans une histoire qui ne la regardait absolument pas. L’idée que cette affreuse femme puisse lui faire du mal par ma faute m’était inconcevable. J’arrivais devant sa maison, et l’air frais m’envahit d’un coup. Sans réfléchir plus longtemps, je poussais la poignée de la porte, mais elle ne s’ouvrit pas. Je tapais à la porte et appelai, pressai le bouton de la sonnette, retapai encore en criant assez fort pour me faire entendre.
« Silice? Hey! Silice! C’est Matthew! »
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Silice Young
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Sujet: Re: Deux demi-vérités ne font pas une vérité - Silice Sam 3 Nov - 20:32 |
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Je sautai de mon balais, tombai avant de le rattraper de la main droite, touchai le souaffle des pieds pour le mettre au niveau de ma main gauche et frappai dans la balle écarlate qui fonça en direction des anneaux... et manqua d'une dizaine de centimètre celui du milieu. Je redescendis au sol lentement, déçue. Heureusement il ne s'agissait que d'un entrainement mais à ce niveau là, en pleine saison de tournoi, on n'a pas le droit à l'erreur. Sarah me sourit et commença à me parler... je ne l'écoutais que d'une oreille. Bien sûr, elle proposait une soirée chez elle ce soir rien que les membres de l'équipes, bien sûr elle déplorait que je ne sois restée que quelques heures l'avant-veille lorsque nous fêtions notre victoire contre les Canons. Bien sûr, elle me félicitait et me rassurait en me disant que l'important était de briller le jour J, pas de faire des exploits inutiles lors des entraînements. Bien sûr, elle riait et continuait à parler de choses qui lui semblaient importantes. Nous touchèrent le sol en même temps et je fus rapidement appelée par... Olivier Dubois, notre charmant entraîneur.
- YOUNG. Viens ici.
Sarah me lança un sourire compatissant avant de se renvoler en direction de Riri avec un rire sonore.
- Silice. C'était quoi ça ? Ce mouvement, tu es censée le faire sans le moindre problème ! C'est notre atout, le mouvement que l'on n'a pas encore sorti en match et que personne ne connais ! C'est sans doute la figure dont je suis le plus fier alors fais des efforts, un MINIMUM, compris ? On ne peut pas se permettre de perdre, ok ? On ne pensait pas pouvoir passer cette étape mais il y a de fortes chances que l'on aille en finale ou en demi-finale alors reprend toi ! Je sais que tu as des ennuis personnels mais ce n'est aucunement une raison YOUNG car... - Que... quoi ? Des ennuis personnels ? - Oui, Sarah en a parlé et... ça arrive à tout le monde de se faire larguer mais ne punis pas toute l'équipe. Compris ? Alors tu te débrouilles et je ne veux même pas savoir comment pour t’entraîner et demain tu viendras trois heures avant les autres. A six heures, on sera sur le terrain. Il y a de fortes chances que Sarah n'arrive pas à avoir le vif en première au prochain match, il faut donc absolu... - J'ai compris Olivier... - Non, je ne suis pas sûr que t'ai bien saisi justement ! Il faut que... - J'AI COMPRIS !
J'avais attrapé son bras et le serrais comme si ce geste pouvait me libérer d'un poids. Jamais je n'avais osé le toucher auparavant mais en cet instant la colère me dépassait , j'avais commis une petite erreur et il me reprochait déjà les défaites à venir. J'avais commis une erreur et il me disait que j'étais une adolescente bouleversée par une rupture. Il n'y avait pas eu de rupture. Tout comme il n'y avait pas eu de relation. Rien. Je relâchai le bras de Dubois sur lequel j'avais laissé une marque rouge.
- Désolée. Je serai là à 6 heures pétantes.
Je reculai et ouvris la main droite, mon balais vint s'y loger et en quelques secondes, j'étais très loin de Dubois. J'allais passer une mauvaise matinée le lendemain. Dubois était du genre à se faire respecter et ne laisserait jamais un tel comportement passer. Pendant le trajet jusque chez moi, je réfléchis. Mes pensées se dirigèrent vers Matthew. Matthew mangemort. Mangemort Matthew. Matthew mangemort. Malgré les preuves que m'avaient apportées Woodrow, je ne pouvais m'empêcher de douter. M'étais-je trompée ? Avais-je été aussi cruelle avec quelqu'un que j'appréciais pour rien ? A quelques centaines de mètres du sol, je sautai dans le vide pour me changer les idées. Deux secondes plus tard j'étais à nouveau sur mon balais et pensais à nouveau à l'Ordre du Phoenix. Si Woodrow disait vrai, je ne pouvais plus tenter d'infiltration chez les mangemorts... vraisemblablement mon visage était connu et une pareille mission serait du suicide. Quelle pouvait-être ma place dans l'Ordre ? Quelle avait jamais été ma place dans l'Ordre ? Je n'avais jamais apporté que ma faiblesse. J'arrivais rapidement chez moi et je savais parfaitement qu'une fois le pied sur la Terre ferme, ses pensées m'obséderait d'autant plus... peut-être qu'aller chez Sarah pour se faire quelques parties de stupides jeu à boire n'était pas une si mauvaise idée... Je considérais cette option lorsque j'entendis une voix. Une voix étrangement familière. Que faisait-il ici ? Que faisait-il ici une semaine seulement après s'être fait virer aussi froidement ? Peut-être qu'il était vraiment un mangemort et ne pouvait pas renoncer à sa mission ? Peut-être avait-il fait un serment inviolable ou une connerie de ce genre et n'avait pas d'autres choix ? Son comportement me dépassait, un mangemort aurait compris qu'il avait été démasqué et toutes les preuves concordaient... et il devait être un mangemort ! Oui, il devait faire partie de cette espèce de secte de dégénérés même il le cachait bien... et un autre type ne serait sans doute jamais revenu après avoir été aussi froidement congédié....
Je me baissai pour prendre ma baguette sur mon mollet et la tendis devant moi. Je lançai un Protego avant d'attirer l'attention sur moi.
- Matthew, qu'est-ce que tu fais là ?
Je sautai au sol avec agilité, je n'étais plus blessée. Mes yeux scannèrent son visage et j'eus le souffle coupé... cette même étrange et désagréable sensation qui m'avait pris au ventre il y a une semaine lorsqu'il m'avait quitté me saisit à nouveau. Je clignai deux fois des paupières pour reprendre mes esprits et gardais ma baguette brandie.
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Matthew Winslow
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Sujet: Re: Deux demi-vérités ne font pas une vérité - Silice Sam 3 Nov - 23:27 |
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Je toquais toujours, pendant cinq bonnes minutes encore mais la maison semblait vide. Je finis par abandonner et faire le tour de la maison pour voir s’il n’y avait pas d’autre solution. Visiblement, il n’y en avait pas. Dans un élan d’espoir je retoquais à la porte principale en appelant… Rien. Je m’arrêtais et restais devant la porte, le cœur battant à trois mille à l’heure. Peut être qu’elle lui avait déjà parlé? Peut être qu’elle l’avait capturée? Voire torturée? Peut être que Silice était tout simplement partie? Peut être que… Je fixais la porte devant moi. Il fallait que je me calme et que je réfléchisse. Que Silice ne soit pas encore là n’était pas forcément une mauvaise chose. Ca me permettrait de réfléchir à ce que j’allais lui dire. Parce qu’en définitive, qu’allais-je lui dire? Que j’avais collaboré avec les mangemorts? Que mon frère en avait fait partie? Que maintenant ils venaient pour elle? Que j’allais devoir tout plaquer, mon boulot, ma boutique, ma maison, juste pour qu’elle soit en sécurité? Que j’allais encore devoir courber l’échine devant ces fous furieux pour survivre? Je n’eus pas le temps de décider de ce qui était la meilleure chose à faire. Sa voix s’éleva derrière moi. Je me retournais d’un coup, soulagé.
« Matthew, qu’est ce que tu fais là? »
Un poids s’envola de mes épaules. Elle était en vie, en bonne santé, tout allait bien. Trois jours. Il me restait trois jours. Sauf si Lara comptait débarquer aujourd’hui pour l’enlever et la retenir en otage. Quelle horreur. Elle sauta de son balais avec souplesse. Elle s’était visiblement remise de sa chute. Voilà qui était une bonne chose. Je la détaillai rapidement, elle n’avait pas changé… En même temps, on ne change pas en une semaine. Pourtant son attitude générale semblait complètement différente de la dernière fois. Ou peut être était-ce une illusion, juste passager ou quelque chose de ce genre mais j’avais l’impression que la froideur, la colère que j’avais pu lire dans ses yeux avait disparu… J’eus envie de la prendre dans mes bras, de la serrer contre moi, mais à la place j’articulais en guise de réponse la première chose qui me passa par la tête.
« Silice! Euh je… Voilà je viens parce… Ecoute faut qu’on parle. »
Je passais une main sur mon front et rajoutais précipitamment pour mettre un terme à l’ambiguité de mon propos
« … Je veux dire, j’ai compris le message, la dernière fois. Si je viens c’est pour te parler d’autre chose. C’est important et… Tu vas trouver ça bizarre mais j’ai besoin d’un endroit où je peux parler en toute confiance, je sais pas si ici… »
Je jetais des coups d’œil furtifs à droite à gauche. La même désagréable impression que les lieux ne m’appartenaient pas, que je baignais dans un espace qui me rejetait me saisit. L’inconfort de la situation était d’autant plus prononcé que j’en voulais toujours à Silice pour ce qu’elle m’avait dit, pour la manière dont elle me l’avait dit, et pourtant je n’arrivais pas à me détacher complètement d’elle. Une part de moi refusait de croire un seul mot de tout ce qu’elle m’avait dit ce matin là, et en effet quand je pesais le pour et le contre, je me rendais compte que ce cinéma cachait forcément quelque chose. Si elle ne voulait pas être avec moi, il aurait suffit de me le dire. Je m’en serai allé simplement. Ce que je ne comprenais pas, c’était son attitude, sa froideur, son mépris. Le fond aurait pu passer si la forme avait été différente. Et pourtant j’étais là devant elle pour la protéger. En même temps, avoir la mort d’un quelconque individu sur la conscience m’aurait profondément bouleversé, celle d’une personne connue m’aurait d’autant plus ravagée quant à celle d’une personne pour qui j’avais éprouvé plus que de la sympathie, ça m’aurait détruit. Était-ce pour sa vie ou pour Silice que j’étais revenu? Je n’en savais pas grand-chose. Mes sentiments étaient bien trop difficiles à déméler pour que j’en tire quelconques conclusions… Pourquoi les choses sont-elles toujours compliquées dès qu’elles deviennent sérieuses?
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Silice Young
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Sujet: Re: Deux demi-vérités ne font pas une vérité - Silice Dim 4 Nov - 1:12 |
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Lorsqu'il m'avait dit que l'on se reverraient je n'y avais pas cru, j'avais même pleurer en imaginant ne jamais le revoir même si je m'étais dit que c'était nerveux. J'avais imaginé que l'on se reverrait dans quelques années lors d'un cocktail ou d'une soirée où tout le monde aurait tellement changé de personnalité que l'on ne serait plus du tout attiré l'un par l'autre. Aujourd'hui rien de ce que j'avais pu prévoir ne s'était produit. Il était bien là et nous nous revoyions seulement une semaine après mes propos, seulement une semaine après mon spectacle. Il tournait son regard vers moi, son regard qui me semblait si franc malgré tout ce qu'on pu me dire les membres de l'ordre. Comment croire que cet homme a côtoyé et travaillé pour Patterson ? Je déglutis difficilement en m'approchant de lui, ma baguette toujours brandie devant moi. J'avais envie de le frapper pour s'être ainsi servi de moi et de le taper à nouveau parce qu'il me pensait assez crédule pour tomber une nouvelle fois dans le panneau... Mais son regard me donnait envie de l'aimer, de l'embrasser. Je refoulais ce désir qui me pris au corps pour me concentrer sur ma haine. Matthew était revenue pour atteindre l'ordre du Phoenix. Il n'allait pas s'attaquer directement à moi et c'est pourquoi, après avoir dresser de solides barrières dans mon esprit, je baissais ma baguette.
Silice! Euh je… Voilà je viens parce… Ecoute faut qu’on parle.
Je le regardais... N'avais-je pas été assez froide la dernière fois ?
… Je veux dire, j’ai compris le message, la dernière fois. Si je viens c’est pour te parler d’autre chose. C’est important et… Tu vas trouver ça bizarre mais j’ai besoin d’un endroit où je peux parler en toute confiance, je sais pas si ici…
Je le vis regarder autour de lui, comme cherchant des espions... il me fit croire, pendant une fraction de seconde, qu'il était de mon coté... du bon coté... Il n'avait pas confiance. Pas confiance en moi ni dans cet endroit qui lui semblait sans doute inhospitalier et c'était tout à fait normal... Woodrow avait lancé un sort pour que Matthew ne puisse plus mettre un orteil à l'intérieur de ma baraque. Assise par terre, quelques instant à peine après avoir vu Matthew disparaître, j'avais laisser Woodrow s'amuser certaine que ce genre de sorts seraient inutiles et que Matthew ne reviendrait jamais. Et pourtant... Peut-être Matthew sentait-il inconsciemment cette répulsion lié au sort ? Je n'en avais aucune idée mais, malgré tout bon sens, je me sentais à l'aise avec lui et accrochait ma baguette à la ceinture que je portais à la taille en guise de preuve de confiance. Je hochai la tête et fis un nouveau pas dans sa direction. Il m'avait comme... manqué malgré toute la haine que je lui portais, j'avais envie de ses lèvres et d'être serrée dans ses bras plus que dans ceux de n'importe qui d'autre. Je e regardais un instant, consciente qu'il attendait une réponse. J'avais envie de lui demander s'il était un mangemort avant de lui tendre ma main... juste pour avoir cette réponse négative qui aurait pu être un mensonge ou une vérité... j'avais envie de me convaincre moi-même de le suivre... même par un mensonge. Tout sauf cette incertitude insupportable. J'avais le choix de le pousser et de rentrer gentiment dans ma maison, sachant qu'il ne pourrait me suivre que grâce à de la magie très puissante et ainsi de fermer les yeux sur ce qu'il avait d'important à me dire. Mais si c'était réellement important ? Que faire ? A vrai dire c'était bien possible !
Je hochai la tête lentement après une bonne minute de réflexion et avançait d'un nouveau pas. J'attrapai mon balais de la main gauche et tendis ma main droite en l'air. Je regardais Matthew avec l'air le plus indifférent que je pouvais coller à mon visage. Il ne méritait sans doute pas la froideur que je lui avais réservé la semaine dernière mais il ne méritait pas non plus ma gentillesse ni mon amour.
- Si c'est important, je te suis où tu veux et tu pourras tout me dire.
J'étais certaine au fond de moi qu'il n'allait ni me tuer ni me torturer, tout mangemort qu'il pouvait être. Il devait sans doute chercher à jouer sur du long-terme et à se faire asser pour quelqu'un de bien... me tuer réglerait tout de suite son compte et, si Woodrow a raison et que Matthew veut vraiment infiltrer l'ordre, il échouerait automatiquement à sa mission.
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Matthew Winslow
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Sujet: Re: Deux demi-vérités ne font pas une vérité - Silice Dim 4 Nov - 14:51 |
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Elle tenait sa baguette fermement dans sa main… Peut être pensait-elle que j’allais la violer ou quelque chose du genre. Elle ne bougea pas pendant quelques secondes et resta là à me fixer, comme si elle réfléchissait. Finalement elle rangea sa baguette et fit un pas vers moi avant de s’arrêter de nouveau et de recommencer à réfléchir. Je ne sais pas combien de temps dura cet échange silencieux, mais il me sembla s’écouler une éternité. Une éternité pendant laquelle je me rendis compte que la voir me faisait souffrir. Comment peut-on s’attacher si vite à une personne que l’on connait si peu? Silice n’avait jamais été une fille comme les autres à mes yeux, je m’en étais rendu compte pendant la semaine qui s’était écoulée. Peut être au début, après la Thaïlande… Et encore. Je ne savais pas ce qu’elle avait de différent, je ne savais pas non plus ce que notre relation avait de différent des autres mais il y avait une différence, je le savais, je le sentais. Tout ce qu’elle m’avait dit la dernière fois m’avait touché comme jamais rien d’autre ne m’avait touché, et pourtant cette réaction me semblait complètement disproportionnée. Même quand Angela m’avait dit que c’était fini, même quand elle m’avait annoncé qu’elle me laissait pour un autre je n’avais rien ressenti de tel. J’avais été triste, peut être au début, mais jamais je n’avais tant broyé du noir et été désagréable avec tous ceux qui m’entouraient que cette semaine. Au magasin, personne ne pouvait plus me supporter, j’avais fait fuir un énorme client potentiel avec ma mauvaise humeur, tout allait de plus en plus mal alors que mon état psychologique s’enfonçait toujours plus dans l’incompréhension, la rancune et le chagrin. Sa voix chassa mes pensées alors qu’elle attrapa son balai dans sa main gauche et qu’elle me tendit son autre main.
« Si c'est important, je te suis où tu veux et tu pourras tout me dire. »
Je hochais la tête et déglutis en la voyant si inexpressive. Peut être que cette entrevue finirait de me dégouter de son comportement… Mais peut être qu’elle continuerait de soulever des milliers d’interrogations dans mon esprit à la place. Je m’avançais vers elle et hésitais un instant. L’idée d’avoir sa main dans la mienne m’insupportait autant qu’elle me faisait envie. Trop de souvenirs. Finalement je lui attrapai l’avant bras et transplanai. Nous étions arrivés dans l’un des endroits où j’aimais être seul, un de ceux où je m’étais entrainé pour devenir animagus. C’était un minuscule port non loin de la maison de mes grands parents, en Irlande du nord. La maison se trouvait un peu plus loin sur le plateau d’Antrim et j’avais toujours aimé venir près du petit port de pierres qui ne devait pas faire plus de 10 mètres de long. Je lâchais Silice et me dirigeais vers la mer. Les vagues se fracassaient sur les premiers rochers à un rythme lent, je les regardais un moment et pris une grande inspiration. Les lieux m’apaisaient, et voir la mer grise et calme comme dans mon enfance me rassurait. Je me retournais vers Silice. Par où commencer? J’avais tellement à lui dire…
« Ecoute, c’est compliqué. Je vais être franc et ce que je vais te dire va surement te choquer, te révolter et tu vas surement m’en vouloir. Mais c’est vital que tu saches alors… s’il te plait. Il faut que tu m’écoutes jusqu’au bout. »
Je détournais le regard vers les vagues, la mer et j’enfonçais les mains dans mes poches. Je sentis le parchemin dans ma poche droite et je tressaillis. Trois jours. Sans attendre qu’elle ait pu dire quoique ce soit je continuais sans la regarder. C’était l’heure de se jeter à l’eau.
« J’ai quelques ennuis avec les mangemorts, depuis presque deux ans et surtout ces derniers mois. Il y a deux ans, j’avais une dette envers quelqu’un, qui se trouvait être mangemort. Pour payer ma dette, le chef des mangemorts m’a embauché en quelques sortes pour faire des… tâches ménagères si je puis dire. Il y a trois mois, j’ai décidé de partir parce que ce travail m’empêchait d’avoir une vie normale. »
Je déglutis et jetais un coup d’œil à Silice. Je lâchais un rictus nerveux.
« Tu dois te demander pourquoi je te dis tout ça… Ecoute j’ai jamais voulu que ça arrive, je m’en veux de t’impliquer là dedans mais ce matin, ils m’ont contacté. J’ai trois jours pour y retourner avant qu’ils ne te fassent du mal. »
J’expirais lentement. C’était dit. Je fuyais le regard de Silice et mes yeux se rivèrent sur l’horizon. Je redoutais sa réaction, mais elle aurait pu faire n’importe quoi j’étais tout de même soulagé d’avoir passé le cap, d’avoir réussi à lui dire. Restaient cependant une foultitude de questions qu'elle devait se poser, qu'elle avait à me poser. En particulier deux questions. Pourquoi elle? Qu'allais-je faire? Deux questions auxquelles j'avais deux réponses, mais deux réponses horribles et que je redoutais, que je me refusais à répondre moi même.
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Silice Young
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Sujet: Re: Deux demi-vérités ne font pas une vérité - Silice Dim 4 Nov - 16:39 |
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Il refusa ma main pour me prendre le bras. Ce toucher seul me fit tressaillir mais je refusais de me laisser déstabiliser et serrai plus fortement mon balais dans ma main gauche. Le bois entre mes doigts me faisait stupidement me sentir en sécurité... comme si, peu importe où il m'emmenait, je savais que je pourrais m'enfuir et peut-être même éviter des sorts. Je vis ma maison disparaître avec un léger pincement de coeur... Je savais que chaque membre de l'ordre du Phoenix m'aurait tuée pour avoir pareillement accepter une pareille invitation. Un pareil risque. Tant pis, j'y étais, là, au bord de la mer. Je ne connaissais pas ce port. Cette jetée ne m'était absolument pas familière mais rien que le fait de voir les vagues sombres de l'océan me fit sourire intérieurement. Malheureusement, je n'étais pas là pour faire du tourisme et je posai donc mon regard sur Matthew. Je me blindais intérieurement... il allait sans doute essayer de me convaincre de garder contact avec lui... toutes les ruses étaient à prévoir et je ne devais pas tomber dans le panneau même si j'en avais sans doute envie.
Ecoute, c’est compliqué. Je vais être franc et ce que je vais te dire va surement te choquer, te révolter et tu vas surement m’en vouloir. Mais c’est vital que tu saches alors… s’il te plait. Il faut que tu m’écoutes jusqu’au bout.
Il semblait si sérieux, il avait perdu tout ironie... Je fronçai légèrement les sourcils, curieuse de savoir ce qu'il allait bien pouvoir inventer, puis hochai la tête.
J’ai quelques ennuis avec les mangemorts, depuis presque deux ans et surtout ces derniers mois. Il y a deux ans, j’avais une dette envers quelqu’un, qui se trouvait être mangemort. Pour payer ma dette, le chef des mangemorts m’a embauché en quelques sortes pour faire des… tâches ménagères si je puis dire. Il y a trois mois, j’ai décidé de partir parce que ce travail m’empêchait d’avoir une vie normale.
Je le regardais, sa voix sonnait juste et son histoire concordait avec tout les éléments que Ben avait récoltés sur lui... La connaissance de mangemort, le fait qu'il les ai vu quotidiennement pendant longtemps sans que l'on puisse réellement prouver qu'il faisait partie de la bande... et brusquement, la brutale rupture d'avec les mangemorts trois mois auparavant... très peu de temps après notre première rencontre. Tout concordait et je dus me baffer intérieurement pour ne pas prendre tous ce qu'il me racontait pour argent comptant... Néanmoins, un doute s'insinuait doucement en moi... et si c'était vrai ? S'il ne faisait pas partie de mangemorts ? Et si c'était vrai ? S'il n'était plus d'accord avec leur technique ?
Tu dois te demander pourquoi je te dis tout ça… Ecoute j’ai jamais voulu que ça arrive, je m’en veux de t’impliquer là dedans mais ce matin, ils m’ont contacté. J’ai trois jours pour y retourner avant qu’ils ne te fassent du mal.
Je lâchai mon balais, qui tomba avec un léger bruit au sol. J'essayai d'attraper le regard de Matthew mais il était fuyant. Je fis un pas en arrière. Son histoire semblait correcte... elle collait parfaitement avec tout ce que je savais déjà de lui mais elle pouvait aussi n'être qu'un vulgaire tissu de mensonges et ainsi le moyen d'atteindre l'Ordre du phoenix. Je reculai d'un nouveau pas et regardais autour de moi, il n'y avait pas un chat... à croire que nous étions tombés dans un village fantôme. L'idée qu'il pouvait être là pour me kidnapper et ainsi faire du chantage à l'ordre me traversa l'esprit l'espace d'une seconde. Non, ce ne pouvait pas être ça... je serais déjà entourée de mangemorts si c'était leur but.
- J'ai besoin de réfléchir Matt...
Une légère bruine avait commencé à nous attaquer et le vent ne nous laissait pas une seconde de répit et pourtant, j'avais un ardent besoin d'aller vers l'eau ou dans l'eau... comme si l'eau allait pouvoir changer quoi que ce soit à notre problème. Matthew pouvait être gentil... il n'était peut-être pas un machiavélique petit mangemort... non, il y avait une chance qu'il soit plutôt du bon coté et d'ailleurs il devait l'être si son histoire était vraie... il se souciait de ma vie après ce que je lui avais balancé. Tout ce qu'il me fallait c'était une preuve, une preuve que son histoire n'était pas qu'un ramassis de bobard et alors mon esprit se mettrait au travail pour élaborer un plan permettant à Matthew et moi de ne pas nous faire tuer ni même de redevenir esclaves des mangemorts. Et tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes ou quelque chose dans ce gout là.
- Est-ce que... t'as une preuve de ce que t'avances ? J'imagine que non mais J'aimerais te croire mais c'est dur.
Mes yeux passèrent de l'océan à ses yeux pour revenir à l'Océan... J'avais besoin de penser à haute voix... peut-être qu'en m'exprimant ainsi tout s'éclairerait.
- Je savais que tu fréquentais les mangemorts, c'est pourquoi je t'ai quitté aussi violemment la dernière fois... Je ne suis habituellement pas aussi lunatique. Enfin, je pensais que tu étais un mangemort et j'ai toujours aucune preuve du contraire même si... ton histoire me semble correspondre à la réalité. J'ai chaud, j'ai envie de plonger dans cet océan et que tout soit clair. Je n'ai pas envie de prendre de décisions et d'ailleurs pourquoi s'en prendrait-il à moi ? Tu ne me hais pas après ce qu'il s'est passé la semaine dernière ? Je ne te laisserai en aucun cas retourner chez les mangemorts si ce que tu dis est vrai... qu'il s'en prennent à moi s'ils le désirent mais tu n'y retourneras pas ! Surtout pas à cause de moi. Le mieux serait sans doute que l'on fasse profil bas... tous les deux, ce qui voudrait dire que j'arrête le quidditch mais qui nous dit qu'ils vont s'arrêter là ? Peut-être qu'ils s'en prendront à d'autres personnes que tu apprécient ? Il n'y a aucune raison qu'ils s'arrêtent à moi... non aucune... ça n'a aucun sens. La seule solution serait... Non. Impossible. Que comptais-tu mettre en place quand tu m'as prévenu ? J'imagine que tu avais un plan ? Histoire que nous survivions tous les deux et que tu ne retrouves pas tes très chers amis.
Je m'arrêtais pour reprendre mon souffle. J'avais soif, chaud mais une chose était sûre : à présent, je le croyais. Je croyais à son histoire aussi étrange qu'elle puisse paraître, j'étais prête à tout pour qu'il n'y retourne pas mais serait-ce suffisant ? Je respirais lentement pour me calmer. Savoir que quelqu'un en aurait contre ma vie dans quelques jours m'excitait au plus haut point.
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Matthew Winslow
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Sujet: Re: Deux demi-vérités ne font pas une vérité - Silice Dim 4 Nov - 17:42 |
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Son balai tomba à terre et elle eut un mouvement de recul. Je redoutais ce qui allait suivre. Qu’elle m’insulte, qu’elle me frappe, qu’elle fasse n’importe quoi, je l’aurais laissée faire. Elle en avait le droit. Mais à la place, elle me déclara avoir besoin de réfléchir. De réfléchir? Je hochais la tête, compréhensif. En revanche, je compris beaucoup moins sa seconde requête. Une preuve? Avait-elle vraiment besoin d’une preuve? Pourquoi inventer une histoire pareille? Avait-elle si peu confiance en moi? Jamais je n’aurais menti sur une telle chose. Je compris mal sa réaction, d’autant plus qu’elle avait l’air bien calme pour une personne à qui on apprenait que les mangemorts viendrait la torturer voire la tuer dans trois jours. Ma main se referma sur le bout de parchemin et je tournais la tête vers elle. C’était ma seule preuve, mais elle ne me donna pas le temps de la lui présenter. Elle commença à parler et sa première phrase résonna dans ma tête, chaque syllabe se détachant les unes des autres.
« Je savais que tu fréquentais les mangemorts, c'est pourquoi je t'ai quitté aussi violemment la dernière fois... -Quoi? »
Malgré mon intervention elle continua, comme si elle ne s’en était pas rendu compte. Comment savait-elle? Pourquoi m’avoir quitté à cause des mangemorts sans même m’en parler? Qu’est ce qui l’avait poussé à… Je chassais ces pensées en me focalisant sur le reste de ses paroles. Moi? Mangemort? Je fronçais les sourcils… Comment avait-elle pu penser une chose pareille? Qui l’avait informée? Comment? Pourquoi? Lara serait-elle allée jusqu’à lui faire croire que j’étais un mangemort juste pour qu’elle me fasse souffrir? Ou était-ce quelqu’un d’autre? Des milliers de questions s’entrechoquaient dans ma tête, au plus elle parlait, au plus je me rendis compte qu’elle en savait beaucoup plus que ce qu’elle ne le devrait, pour une joueuse de Quidditch. Qui lui avait raconté toutes ces stupidités?
« … La seule solution serait... Non. Impossible. Que comptais-tu mettre en place quand tu m'as prévenu ? J'imagine que tu avais un plan ? Histoire que nous survivions tous les deux et que tu ne retrouves pas tes très chers amis. »
Je déglutis et la regardais. Un plan? C’était beaucoup me demander. Je passais une main sur mon front.
« Silice, mon meilleur ami est déjà à Ste Mangouste. Je suis venu te voir à la base juste pour te prévenir et vérifier que t’allais bien. Je sais d’avance qu’ils ne toucheront pas à mes parents ni au reste de ma famille, mais j’ai pas le choix. Sauf si je trouve quelqu’un d’autre pour s’occuper du gosse mais ça me parait impossible… »
Je la regardais, désespéré. Je secouai la tête et luttais contre l’envie de hurler ma haine au vent. Je lâchais un soupir et sortis le parchemin de ma poche. Je le regardais un instant, hésitant. Au dos, le cercle était vide. Je sortis finalement ma baguette de mon autre poche et la passais sur le papier que je tendis à Silice.
« Tiens, si tu veux une preuve… »
J’étais parfaitement conscient qu’en lui montrant le parchemin, elle comprendrait ce que je ressentais, presque malgré moi à son égard. Ca m’ennuyait profondément mais si ça pouvait l’aider à lui faire croire la vérité, alors c’était un mal nécessaire. Je regardais la mer un instant et alors que je la sentais regarder le parchemin les questions que j’avais chassé revinrent m’assaillir et je ne pus m’empêcher de lui demander des explications. Je me tournais vers Silice.
« Comment tu as su? Et comment tu as pu croire que j’étais mangemort? Je sentais qu'il y avait quelque chose mais.. Pourquoi la dernière fois à cause de ça tu…? »
Je déglutis et tournais les yeux vers la mer. La pluie et le vent battaient mon visage, je ne laissais pas les éléments me perturber pour autant. Si le bruit des vagues m'avait apaisé quelques minutes plus tot, même leur vue n'avait plus aucun effet sur mon mental. Trop de questions, trop de secrets. Quand l'heure de la vérité sonnerait-elle? J'espérais ne pas avoir à lui avouer que mon frère avait fait partie des mangemorts, que c'était sa copine qui l'en avait sorti, que sa copine en question était l'un des membres les plus actifs et l'un des plus dangereux, et que justement c'était elle qui viendrait, dans trois jours.
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Silice Young
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Sujet: Re: Deux demi-vérités ne font pas une vérité - Silice Dim 4 Nov - 18:32 |
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Comment était-ce possible ? Pourquoi les mangemorts ne prenaient pas simplement un moldu qu'ils pourraient mener à la baguette grâce à un simple sort ? Pourquoi s'embêtaient-ils à prendre un sorcier qui pouvait donc se révolter contre leur manière et chercher à faire autre chose de sa vie ? L'esprit tordu de ces personnes m'apparut clairement. Il ne perdrait jamais une occasion de détruire une vie ou de s'amuser un peu plus... pourquoi faire simple lorsque l'on peut faire compliquer ? Pourquoi prendre un elfe de maison lorsque l'on peut torturer un sorcier ? Je n'arrivais pas à croire que Matthew avait pu passer deux ans avec eux et donc tacitement accepter ce qu'ils faisaient mais j'avais encore plus de mal imaginer Matthew y retourner à présent. Je n'en avais pas envie. Je n'avais pas envie de me séparer de lui comme les autres fois et surtout pas à cause de ces foutus mangemorts !
Silice, mon meilleur ami est déjà à Ste Mangouste. Je suis venu te voir à la base juste pour te prévenir et vérifier que t’allais bien. Je sais d’avance qu’ils ne toucheront pas à mes parents ni au reste de ma famille, mais j’ai pas le choix. Sauf si je trouve quelqu’un d’autre pour s’occuper du gosse mais ça me parait impossible…
Ste Mangouste ? Son meilleur ami avait déjà été victime des mangemorts ? Presque instantanément, la situation me parut bien plus grave. Ce n'était pas qu'une histoire d'expelliarmus et de prophétie... non, le danger était bien réel et imminent. Matthew me tendit une "preuve" que j'attrapai. Il s'agissait d'un vulgaire morceau de parchemin, je l'étudiai. Presque aussitôt une cible se forma avec à son centre un coeur et un S. J'eus aussitôt à la fois envie de m'effondrer en hurlant et de rire de joie. Partagée entre ces deux sentiments, je gardais un visage fermé. Il m'aimait, soit, très bonne nouvelle en soit... ce serait une meilleure nouvelle si ça ne signifiait pas ma mort imminente. Je tournai le morceau de parchemin dans tous les sens... un simple morceau de parchemin falsifiable qui finit de me convaincre de l'histoire de Matthew. Il était en danger et moi aussi. Je voulus parler, lui dire que je ne craignais pas les souffrances que l'on pourrait m'infliger ni même la mort mais c'était sans doute faux.
Comment tu as su? Et comment tu as pu croire que j’étais mangemort? Je sentais qu'il y avait quelque chose mais.. Pourquoi la dernière fois à cause de ça tu…?
Parce que je suis censée être renseignée. Parce qu'un vieil aigri et grand sage de l'ordre du Phoenix m'en a convaincue et qu'il m'a ensuite apporté des preuves. Parce que je suis censée savoir qui fréquente les mangemorts. Parce que je préférais couper nos contacts plutôt que de mettre un membre de l'Ordre du Phoenix en danger. Parce que je fus la fille adoptive de Percy Weasley. Parce que Sand Unless me prenait pour sa protégée à un moment et que l'on pensait qu'à nous deux, on pourrait sauver l'Ordre du Phoenix. Parce que l'Ordre du Phoenix m'a indirectement sauvée la vie et que je ne pouvais décemment pas mettre en danger ses membres. Matthew avait posé son regard sur l'horizon et je l'imitais. Comment pouvais-je mentir à celui qui s'inquiétait pour ma vie ? Comment pouvais-je mentir à celui qui m'aimait sans me connaitre ? Mais comment pouvais-je lui dire la vérité en sachant que ça pourrait être un danger pour l'Ordre du Phoenix ? Avait-il besoin de savoir que je faisais partie de cette association qui périclitait ? Avait-il besoin de savoir que j'étais de ce coté là ?
- Si tu ne veux pas de mensonges, ne pose pas de questions. Je ne pouvais pas mettre en danger mon entourage et... Peu importe. Je suis désolée pour ce que j'ai dit ce jour-là, je ne le pensais pas.
Je me mordis la lèvre inférieur.
- J'ai besoin de marcher.
J'enlevai mes chaussures que j'accrochai ensuite ensemble grâce aux lacets et posai sur mon épaule avant de descendre marcher sur le sable glacé.
- On fait quoi maintenant ? Hors de question que tu retournes là-bas pour me sauver ou quoique ce soit... je préfèrerais encore me battre ou fuir avec toi !
J'esquissai un sourire avant de me mettre à marcher vers les vagues. C'était stupide, profondément stupide. Je n'aurais aucune chance face aux mangemorts... mais avec l'ordre du phoenix à mes cotés, rien n'était perdu et les mangemorts n'allaient peut-être pas déclencher une guerre juste pour avoir un baby-sitter... ils étaient stupides mais sans doute pas à ce point.
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Matthew Winslow
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Sujet: Re: Deux demi-vérités ne font pas une vérité - Silice Ven 23 Nov - 23:30 |
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Silice avait le parchemin. Le silence qui s’était installé me semblait éternel, quoiqu’interrompu par le fracas des vagues sur la plage. J’étais partagé entre la terrible curiosité d’analyser sa réaction et la terreur de lire l’expression de son visage sans savoir quelle serait-elle. Je me contentais de regarder la mer aller et venir, préférant ne pas risquer d’apercevoir un regard ou une expression qui aurait pu me mettre mal à l’aise plutôt que de me confronter à la réalité des choses. Je ne me retournai vers elle que brièvement pour poser ces questions qui deux semaines durant m’avaient torturé l’esprit. Aussitôt fini je laissais fuir mon regard à nouveau vers les vagues qui semblaient répéter à l’infini, sans lassitude, leur éternel trajet vers le sable. Au bout d’un moment, sa voix me tira de toutes les pensées qui me noyaient à mesure que le silence s’était installé.
« Si tu ne veux pas de mensonges, ne pose pas de questions. Je ne pouvais pas mettre en danger mon entourage et... Peu importe. Je suis désolée pour ce que j'ai dit ce jour-là, je ne le pensais pas. »
Je tournais enfin les yeux vers elle. A la fois j’étais soulagé de savoir que tous ces mots qui m’étaient restés en travers de la gorge n’étaient que mensonges et à la fois j’avais envie de lui hurler combien de mal elle m’avait fait et que ce n’était pas avec une simple phrase qu’elle se ferait pardonner… Mais c’était faux. Je ne lui en voulais même déjà plus. C’était oublié, la page était tournée. Elle déclara avoir besoin de marcher, je hochais la tête en enfonçant les mains dans mes poches alors qu’elle enlevait ses chaussures et les fixait sur son épaule. Lorsqu’elle se redressa, je croisais son regard elle commença à parler.
« On fait quoi maintenant ? Hors de question que tu retournes là-bas pour me sauver ou quoique ce soit... je préfèrerais encore me battre ou fuir avec toi ! »
Elle m’adressa un sourire. J’eus l’impression de ne pas l’avoir vue sourire depuis une éternité, à un tel point que je me demandais même si je l’avais déjà vue sourire de cette manière. Les traits de mon visage se détendirent un instant, puis je me rappelais du fond de ses propos. Je lâchais un soupir lassé. Elle ne comprenait pas. Elle ne comprenait rien. Mais pourrait-elle comprendre? Je secouai lentement la tête alors que je la suivais sur le sable.
« Fuir, c’est impossible. Tu vois ce papier? Je l’ai trouvé dans l’appart de mon meilleur ami sur la table de la cuisine. Comment ont-ils pu savoir que j’irais là bas alors que même moi je n’avais pas prévu d’aller le voir? Quant à se battre… Autant se jeter de la première falaise à proximité. Il n’y a rien à faire. »
Je lui jetais un coup d’œil et replongeais mon regard sur le sable un instant avant de reprendre, la tête haute, les yeux fixés sur l’horizon devant moi.
« Je vais aller les voir et leur expliquer la situation en espérant qu’ils me laissent gérer ma boutique en même temps que je garde le môme. Et puis il arrivera bien un jour où il pourra se garder tout seul… »
J’esquissais un maigre sourire. L’idée de devoir garder Axel, ne serait-ce que pour une année de plus me révulsait tout entier. Je n’osai même pas me demander si Patterson avait l’intention que je le surveille jusqu’à son entrée à Poudlard. Je redoutais tellement cette théorie que mon cerveau la refusait tout simplement, même si en soi elle semblait assez probable. Dans mon esprit, c’était juste impossible. Je soupirai et lançais un regard à Silice.
« Je pense que ça leur a juste pas trop plu que je parte sans dire aurevoir. En soi, je n’ai que ce que j’ai cherché. J’ai été stupide. On dit pas merde à un mangemort comme on dit merde à un collègue de bureau. J’aurais dû y réfléchir avant. »
Je baissais les yeux. Tout était ma faute, et entièrement ma faute. Il était temps de le reconnaître et de l'admettre. Ce n'était pas la faute de Patterson, c'était la mienne. Si on m'avait lu mon avenir, jamais je n'aurais jamais cru qu'une femme si petite puisse autant me prendre la tête.
HRP: heeey désolée pour le retard, je l'ai fait par petits bouts quand j'avais le temps mais en ce moment c'est la folie avec des tonnes de trucs en même temps enfin bref... j'espère que pour toi ça va =D
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Silice Young
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Sujet: Re: Deux demi-vérités ne font pas une vérité - Silice Mer 28 Nov - 20:58 |
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Je souris légèrement... l'adrénaline coulait le long de mon dos et me débloquait... je me sentais enfin libre et surpuissante comme si l'épée de Damoclès que je venais de découvrir au dessus de ma tête était l'arme qui allait me libérer ou me permettre de faire tout ce dont j'avais pu rêver. Là résidait bien l'arme suprême contre les mangemorts... le cheval de Troie qui pourrait les anéantir. Je respirai fort l'air marin et accueillis avec allégresse la vague qui engloutie mes pieds. Tout ça méritait d'être réfléchi mais je ne pouvais pas laisser passer une telle chance... non... Impossible. La fin des mangemort était à porter de main, il suffirait simplement que l'un des membres de l'Ordre inconnu des mangemorts se proposent comme gardien et... Pourquoi pas moi ? Après tout j'avais souvent garder Lucas et Appoline et Simon il y a longtemps...
- Je vais aller les voir et leur expliquer la situation en espérant qu’ils me laissent gérer ma boutique en même temps que je garde le môme. Et puis il arrivera bien un jour où il pourra se garder tout seul…
Je fronça les sourcils essayant de décrypter mes propres sentiments... si Matthew décidait vraiment de retourner voir les mangemorts, l'Ordre du Phoenix ne pourrait jamais s'infiltrer dans l'antre des mangemorts... Je ne pourrais pas m'y infiltrer. Mais il y avait autre chose, l'idée que Matthew risque sa vie chaque jour de sa vie et ce sans doute en partie à cause de moi me mettait mal à l'aise... me faisais peur. Il fallait la jouer fine... et ne surtout pas qu'il retourne jouer les nounous pour une durée indéterminée. Je me retournai vers lui, prête à contrecarrer ses pans avec toute la subtilité dont je peux faire preuve mais il repris avant moi.
- Je pense que ça leur a juste pas trop plu que je parte sans dire aurevoir. En soi, je n’ai que ce que j’ai cherché. J’ai été stupide. On dit pas merde à un mangemort comme on dit merde à un collègue de bureau. J’aurais dû y réfléchir avant.
Je hochai la tête et fis un pas vers lui... Il n'avait pas tort et je me demandais d'ailleurs pourquoi il était toujours en vie après les avoir contrarier comme ça... sans doute parce qu'il leur est utile. Je tendis ma main dans sa direction avant de la laisser retomber sur mon pantalon.
- Si je trouve quelqu'un prêt à garder le môme pour toi... si je peux t'offrir ta liberté, qu'en penses-tu ? On pourrait fuir, d'ailleurs que tu retournes là-bas n'est absolument pas une garantie qu'ils me laissent tranquilles... au contraire ! Je pense pas que ce soit une solution. Je SAIS que ce n'est pas une solution. Tu ne peux pas vouloir...
Je fis la technique du "je te regarde dans les yeux alors crois-moi" et revoyant dans ma tête qui pourrait correspondre aux critères du bon gardien parmi les membres de l'ordre du Phoenix. L'Ordre n'est composé que de suicidaires en attente d'une mission pour se sentir utiles, trouver des volontaires ne devrait pas être trop compliqué mais est-ce que les mangemorts mordront à l'hameçon ?
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Matthew Winslow
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Sujet: Re: Deux demi-vérités ne font pas une vérité - Silice Lun 21 Jan - 21:35 |
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Silice sembla s'avancer vers moi et du coin de l'oeil je la vis esquisser un geste de la main. Ce geste m'aurait fait sourire en lui même, indépendamment du contexte. Mais l'heure n'était pas aux sourires, l'heure était grave et je me rendais de plus en plus compte, à mesure que je pensais, que peut être je n'avais pas agi de la bonne manière... Et si Demonic n'avait attendu que ça de ma part? Et si c'était justement parce qu'elle savait que j'irais voir Silice qu'elle avait décidé de laisser ce parchemin sur la table? Et si elle pouvait prédéterminer tous mes actes avant même que je ne décide de les exécuter et agir en les anticipant? La magie noire, j'ignorais jusqu'où cela pouvait aller. Cette femme était folle, et j'étais sur qu'elle n'hésiterait pas à verser la moitié de son propre sang rien que pour mettre en oeuvre le plus petit de ses projets si celui ci lui tenait à coeur... Je levais les yeux vers Silice qui prit la parole.
« Si je trouve quelqu'un prêt à garder le môme pour toi... si je peux t'offrir ta liberté, qu'en penses-tu ? On pourrait fuir, d'ailleurs que tu retournes là-bas n'est absolument pas une garantie qu'ils me laissent tranquilles... au contraire ! Je pense pas que ce soit une solution. Je SAIS que ce n'est pas une solution. Tu ne peux pas vouloir... »
Elle me regardait, fixement. Je ne cillai pas, je restais juste inerte, les yeux perdus dans les siens, la tête ailleurs, dans mes pensées. Toute cette histoire me torturait la cervelle. J'en avais marre. Et la proposition de Silice était des plus alléchantes... Fuir... Mais fuir n'était pas la solution. Et j'étais persuadé qu'en y retournant Silice serait sauve... Cette vipère de Lara me bousillait déjà assez la vie comme ça, elle ne me la prendrait pas. Nathan l'en empêcherait... Du moins j'espérais. En soi, je ne savais même pas pourquoi elle s'acharnait tant, après tout un mangemort ne serait-il pas plus approprié pour garder le gosse? Histoire d'enfoncer un peu plus l'idéologie psychopathe dans son crâne, non? Alors pourquoi moi? Je n'avais pas prêté serment ni fait quoi que ce soit... Je cherchais dans les yeux de Silice une réponse, mais toutes les options me paraissaient vaines. Je ne m'en tirerais pas, je le savais. Finalement j'eus un soupir. L'important était de la rassurer et d'oublier toute cette histoire, pour le moment... Même si la vision du parchemin restait gravée dans ma tête... "Tu as trois jours."
« Fuir n'est pas une solution, ils retrouvent toujours les déserteurs, et ce qu'ils leur font... »
Je déglutis me rappelant du jour où, venu pour déposer Axel, j'étais arrivé au beau milieu d'une scène de torture des plus ignoble. Je secouais la tête pour chasser les images que j'avais entraperçues furtivement mais qui étaient restées définitivement gravées dans ma mémoire. Je repris avec un rictus nerveux
« Je préfère encore y retourner. Et je sais qu'ils ne me feront rien, et qu'ils ne te feront rien... Je ne peux pas t'expliquer mais je sais qu'ils n'iront pas plus loin si j'y retourne. Et puis... Je ne suis pas sur qu'ils acceptent un remplaçant. En tous cas il faut que j'aille les voir. J'irai, et puis je te tiendrai au courant. »
Je tentais un sourire et me plantais devant elle, bien en face. Je tendis le bras et posais une main sur son épaule puis je la regardai dans les yeux.
« En tous cas, je te promets que de mon vivant, il ne t'arrivera rien. »
Je n'avais pas l'habitude de faire des promesses... Enfin, de vraies promesses. Celle là en était une. Je ne les laisserai pas l'attraper, déjà parce que l'idée m'était intolérable et que ma vie serait rongée par le remord s'il lui arrivait quelque chose, et puis surtout parce que je lui étais quelque part reconnaissant. Sans qu'elle ne le sache, sans même qu'elle ne s'en rende compte, elle avait fait de moi quelqu'un de meilleur, quelqu'un d'utile, une personne que je n'aurais jamais cru devenir. Maintenant que je la regardais, la pluie, le vent, le froid, les nuages, rien ne pouvait m'enlever cette certitude. Il ne lui arriverait rien. Curieusement, je ne sais pas si cette idée était rationnelle ou si elle relevait de la pure auto-persuasion, mais elle m'apaisait et je m'étais un peu calmé de ma haine, de ma détresse. Restait le problème de ma boutique... J'avais trois jours pour mettre tout en ordre, trouver un responsable pour me remplacer ne devait pas être une chose si ardue. Au fond de moi je savais que ça l'était, mais je n'avais juste pas envie de le reconnaitre. Maintenant que je m'étais enfoncé dans le crâne que je retournerai voir ces satanés mangemorts, il fallait que toutes mes idées aillent dans ce sens et que tous les problèmes trouvent une résolution. Je continuais à m'auto-persuader alors que mon bras était retombé le long de mon corps et que j'enfonçais les deux mains dans les poches de mon jean en attendant la réaction de Silice.
HRP: Yahouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu 300 ans de retard!! j'suis désolééée trop de trucs qui s'accumulent ces derniers temps j'avais un peu tout zappé, enfin je suis de retouuur =D Au faiiiit bon anniversaire!!! (avec un peu de retard mais booon, la ponctualité, ça a jamais été mon truc ^^ )
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Sujet: Re: Deux demi-vérités ne font pas une vérité - Silice Ven 1 Fév - 20:55 |
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Je respirais profondément et regardais Matthew dans l'attente d'une réponse. Comment avais-je pu pensé qu'il était l'un des leurs ? L'un de ces assassins ? Comment avais-je aussi pu m'attacher autant à lui ? C'était une question à laquelle je préférais ne pas répondre.
- Fuir n'est pas une solution, ils retrouvent toujours les déserteurs, et ce qu'ils leur font...
Je hochai la tête. Comme chaque enfant, j'avais aimé les histoires qui font frissonner et mon frère m'en avais raconté de nombreuses lorsque nous étions bien loin de tout mangemort, là-bas en Australie. Je me souviens du sourire de défit qu'il me lançait et se demandant si je serais capable d'entendre l'histoire jusqu'au bout. Si ces histoires semblaient alors venir d'un autre univers, j'ai bien vite compris qu'elles étaient bien basé sur la vérité et les supplices racontés par Steven me sont toujours restés à l'esprit. Matthew devait avoir une idée assez précises de ce que l'on faisait aux traîtres.
- Je préfère encore y retourner. Et je sais qu'ils ne me feront rien, et qu'ils ne te feront rien... Je ne peux pas t'expliquer mais je sais qu'ils n'iront pas plus loin si j'y retourne. Et puis... Je ne suis pas sur qu'ils acceptent un remplaçant. En tous cas il faut que j'aille les voir. J'irai, et puis je te tiendrai au courant.
J'ouvris la bouche et la refermai. Il ne pouvait pas y aller et de nombreuses raisons me venaient à l'esprit. Primo travailler pour des monstres n'est pas si différent d'être véritablement un monstre. Secundo, ils allaient le tuer un moment ou à un autre ou le réduire à une fonction servile et impossible durant de nombreuses années. Tertio, il risquait vraiment d'être tuer. Je secouais la tête mais je n'eus pas le temps de répondre qu'il posa sa main sur mon épaule déclenchant de nombreux frissons.
-En tous cas, je te promets que de mon vivant, il ne t'arrivera rien.
Ses yeux étaient braqués sur mon visage, en attente de la moindre réaction. Moi, j'essayais de découvrir ce que cachaient ses paroles mais il semblait sincère, des plus sincères. Le seul problème était, combien de temps vivrait-il ? A vrai dire, je m'en balançait, ce n'était pas tant le risque d'être tuer qui m'inquiétait que... tout le reste. Je me demandais même un instant qui pourrait bien me remplacer dans l'équipe de quidditch si l'on me retrouvait morte par accident... Son bras retomba et je suivis sa main, ses doigts, sa paume, son poignet... avant de remonter doucement mon regard au niveau de son visage. Mes pensées étaient scindé en deux, tout d'abord par mon émotion, l'émotion d'avoir retrouvé Matthew et comprendre enfin qui il était avant de le reperdre quelques minutes plus tard et ensuite par mes pensées... l'ordre, l'ordre... l'ordre qui était au plus bas mais qui restait tout de même le seul rempart consistant contre les mangemorts... l'ordre qui pouvait enfin avoir une mission digne de ce nom. Lorsqu'il fallut reprendre la parole et réagir, je voulus dire "Ne t'inquiète pas pour moi. Je ne veux juste pas que t'y ailles. Je t'aime beaucoup..." mais ce n'est pas du tout ce qui sortit. Au lieu de ça, je hochai la tête et tentais de prendre un air assuré.
- Et si... j'y allais à ta place ? Si je surveillais le gosse quand tu serais en train de travailler comme ça tu peux garder ta boutique et j'ai du temps et... j'ai déjà fais du babysitting tu sais !
Je lui souris vaguement, sans avoir l'air trop enthousisaste ni trop repoussée par cette idée alors que j'étais à la fois surexcitée et dégoûtée par moi-même.
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Matthew Winslow
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Sujet: Re: Deux demi-vérités ne font pas une vérité - Silice Jeu 26 Déc - 5:32 |
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A chaque problème, une solution. Voilà ce que je me répatais en boucle en attendant la réaction de Silice. Je la détaillais plus précisément. Je regardais son visage plein d'harmonie et de grâce, son visage si apaisant... Et pourtant, à l'intérieur, je me sentais bouillir. L'avoir devant moi, comme ça, comme si de rien n'était... C'était trop. Après tout ce qu'on avait vécu, tout ce qu'elle m'avait dit, tout ce qu'elle m'avait blessé, tout ce que j'avais éprouvé, tout ce que j'avais prévu de lui dire et tout ce que je lui avais finalement dit... Mais bon sang qu'est ce que j'étais en train de faire? A la base je voulais juste voir si elle allait bien et la mettre en garde. Et puis partir, loin d'elle, ne plus jamais la revoir sans jamais cesser de penser à elle. Comme avant. Comme à chaque fois que je l'avais quittée. Et voilà que je me mettais à faire des promesses... Cette fille me faisait perdre la tête, et c'était comme ça depuis que je l'avais rencontrée. Elle me rendait fou, irrationnel, voire stupide... Pourtant j'avais déjà éprouvé plein de choses à l'égard de la gente féminine, plein de choses diverses, différentes, qui n'ont rien à voir les unes avec les autres... L'envie, le désir, le besoin, l'affection, l'attachement, la tendresse... Mais ça, jamais. Je chassais ces pensées qui m'étaient des plus désagréables sans parvenir toutefois à éradiquer cet espèce de bouillonnement intérieur alors que je tendais une oreille attentive
- Et si... j'y allais à ta place ? Si je surveillais le gosse quand tu serais en train de travailler comme ça tu peux garder ta boutique et j'ai du temps et... j'ai déjà fait du babysitting tu sais !
Dans d'autres circonstances, j'aurais peut être souri de bon cœur. Là, c'était plus par amertume. Je secouai la tête d'un mouvement las : elle ne mesurait visiblement pas l'étendue du danger. Même si, quelque part, ça me touchait qu'elle se dévoue comme ça, l'impliquer dans mes affaires était vraiment la dernière des choses que je comptais faire. D'autant plus que je n'avais pas la moindre envie qu'elle découvre que mon frère avait été mangemort et que de surcroît sa saleté de "copine" était parmi les mangemorts les plus importants de toute l'organisation, soit une psychopathe atteinte au plus haut niveau. Je me suis toujours demandé ce qui poussait ces gens à agir. En soi, je concevais que mépriser et même faire enrager quelqu'un puisse avoir un certain côté plaisant ou même jouissif... Mais tuer, torturer, saccager et massacrer des populations et des villages entiers... Cela relevait de quelque chose que je ne comprenais pas. Qu'y avait-il derrière tout cela? Est-ce qu'en mourant, ces vipères regrettaient ou est-ce qu'elles sentaient au contraire qu'elles avaient consacré leur vie à un noble dessein? Vraiment incompréhensibles... Et très embêtant pour moi. Je lâchais mes dernières pensées en un regard sur les vagues avant de reposer mes yeux sur Silice. Je m'entendais répondre un "Non" que je voulais moins autoritaire. Néanmoins c'était mon état d'esprit : non, non, non et non, catégoriquement. Je repris, cette fois-ci d'une voix plus douce
- Non, tu n'iras pas à ma place, Silice. C'est mon problème, et je trouverai une solution. Tu n'as à te soucier de rien de plus. Si tu veux vraiment m'aider, juste une chose : prends soin de toi.
Je l'avais fixée dans les yeux sans ciller à ma dernière phrase. Ma poitrine n'en pouvait plus: intérieurement, j'étais à la limite de l'explosion et ça me rendait dingue. Mais je savais assez me maîtriser pour avoir la certitude que rien de tout cela ne paraissait sur mon visage. Je faillis faire un pas vers elle, je faillis prendre sa main, mais je me ravisai et détournai lentement mes yeux d'elle, ne pouvant plus supporter de la regarder, comme ça sans rien faire. Mon regard se perdit derrière elle, au loin, dans les vagues. Un silence est gênant quand il dure plus de quatre secondes m'avait-on dit un jour... 1, Que pouvais-je lui dire de plus? Je lui avais tout dit et je n'avais pas forcément envie de lui dire autre chose... 2, Il était évidemment hors de question que je m'étale encore un peu plus sur mes sentiments pour elle, le parchemin m'avait déjà assez ennuyé comme ça... 3, En ce qui concernait la solution miracle, puisqu'il n'y en avait pas je ne voyais aucune raison de poursuivre un peu plus cette conversation... 4. Sans détacher mon regard des vagues je dis à contre coeur
- Je ne pensais pas qu'ils t'impliqueraient dans tout ça... la meilleure solution serait peut être de ne plus se voir. Peut être qu'ils t'oublieraient.
"Et peut être que je t'oublierais.", m'entendis-je penser sans vraiment savoir si je l'avais dit tout haut ou non. J'eus un sourire ironique et je reposais mon regard sur Silice après un petit silence
- De toute façon c'est ce que tu avais prévu à la base, hein?
J'eus un soupir... Je ne supportais pas cette idée bien qu'elle soit la plus raisonnable de toutes les idées que j'aie eu depuis que je m'étais mis à réfléchir... Cependant je savais qu'un seul mot, qu'un seul geste, qu'un seul regard de la part de Silice me ferait changer d'avis catégoriquement et de manière définitive. Mes mains sortirent des poches de mon jean comme un prisonnier sort de sa cellule alors que je bouillais toujours. J'avais envie de la serrer contre moi, de lui dire que je ne voulais pas la quitter, de tout lui avouer et de lui faire sentir toute l'injustice qui me pesait. J'avais changé, j'étais devenu quelqu'un de meilleur et la seule récompense qu'on me donnait, c'était un retour à la case départ. Je déglutis en la regardant et en me disant que peut être, cette fois ci serait la dernière fois que je la verrai... Mais une voix au fond de moi me répétait "peut être pas". Tout dépendrait de sa réaction. Tout dépendrait d'elle.
HRP : Coucouuu j'espère que tout va bien pour toi, j'ai eu un élan d'inspiration alors j'en ai profité pour te répondre (même si c'est avec un retard affreusement monstrueux, bref) et Joyeuses Fêtes!
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Silice Young
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Sujet: Re: Deux demi-vérités ne font pas une vérité - Silice Ven 3 Jan - 16:03 |
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Matthew ne sembla pas hésiter avant de me balancer un "Non" dur à la figure. Ca venait du coeur, on le sentait. Je hochai la tête. En même temps, ça m'aurait étonnée qu'il me fasse un grand sourire et me sorte tout enjoué "super bonne idée, vas-y ! Essaye de pas mourir ! A plus !".
"Non, tu n'iras pas à ma place, Silice. C'est mon problème, et je trouverai une solution. Tu n'as à te soucier de rien de plus. Si tu veux vraiment m'aider, juste une chose : prends soin de toi."
Prendre soin de moi, prendre soin de moi... S'attendait-il vraiment à ce que je contine ma vie, tranquillement, comme ça ? Que j'aille me coucher dans quelques heures pour me lever tôt et affronter les foudres de Dubois tandis qu'il allait se ramener chez les mangemorts pour leur servir d'elfe de maison ? Oublier ce genre de menus détails n'était pas dans ma nature. J'entrouvris la bouche pour contester sa décision mais je pris soudain conscience que pour qu'il comprenne bien et se laisse convaincre, il faudrait que je lui en dévoile plus. Beaucoup plus, à commencer par mon appartenance à l'Ordre du Phoenix.
"Je ne pensais pas qu'ils t'impliqueraient dans tout ça... la meilleure solution serait peut être de ne plus se voir. Peut être qu'ils t'oublieraient."
Ne plus se voir, je faillis lâcher un petit rire crispé mais me retins. Comme si ça allait changer quoique ce soit. Maintenant, ils me surveilleraient certainement, j'étais leur moyen de pression, le petit fusible à faire sauter pour que Matthew soit à leur botte et ils avaient du faire quelques recherches sur moi. Mes liens avec Percy Weasley et les Unless sont loin d'être secrets puisque même la gazette en parlait sans oublier que j'avais quelques fois joué de la baguette face à des mangemorts et avait bien faillit mourir plusieurs fois soit leurs sorts. Ils s'en souvenaient peut-être et mon visage devait leur rappeler quelque chose. Quoiqu'il en soit, à présent j'étais dans leur collimateur et ils me surveilleraient. Je voyais déjà apparaitre une lourde épée de Damoclès au dessus de ma tête. Au premier faux pas de Matthew, elle s'abatterait sur moi, j'en était persuadée et j'étais aussi certaine que les mangemorts n'attendrait peut-être même pas que Matthew fassent une erreur. Ils aimaient tuer et j'étais à présent sur leur liste.
"De toute façon c'est ce que tu avais prévu à la base, hein?"
Je tressaillis en entendant sa phrase et resongeai au cinéma que je lui avais servis la dernière fois que nous nous étions vu. Je serrai les dents en réfléchissant à toute vitesse. Mon esprit qui semblait engluer dans quelque torpeur quelques instants auparavant était à présent en parfait état de marche et s'apprêtait à trouver une solution à cette impasse. Matthew ne retournerait pas chez les mangemorts, il était hors de question que je laisse pareille chose arriver. Des centaines d'histoires et de souvenirs m'apparurent. D'abord Percy tentant vainement de m'apprendre des sorts en m'exliquant que Harry Potter et Hermione Weasley (autrement dit mon "oncle" et ma "tante") avaient puse cacher durant de longs mois alors que toute l'Angleterre et tous les mangemorts étaient après eux. Je vis ensuite Woodrow me donner les clés de deux maisons en me disant que j'en étais à présent la gardienne. Vinrent après des visions de moi et Jag riant et nous exerçant à de multiples sorts. Les réunions de l'ordre. Sand et moi en train de deviser et de réfléchir à ce que l'on pourrait faire pour sauver l'Angleterre. Matthew et moi en Thailande. Woodrow me disant que Matthew était un mangemort. Moi mentant comme une arracheuse de dent sur la nature de mes sentiments. Matthew se faisant baffer par une magnifique blonde. 5 fois en trois semaines. A nouveau l'ordre du Phoenix... Après ses quelques secondes de réflexion, je m'avançai vers Matthew. J'enfermai solidement mon poignet entre mes doigts. J'avais toujours été athlétique mais depuis que je suivais l'entrainement de Dubois pour les Fous des Monaghans, j'avais éliminé toute faiblesse et chacun de mes gestes était à présent calculé et assuré. Si seulement je pouvais en dire autant de mes paroles. Je voyais déjà les yeux de Woody se poser sur moi et me faire l'effet d'une douche froide.
- Attend Matt'. Les mangemorts ne sont pas tout puissants. Loin de là. Le ministère n'est pas à leur botte et... bien que je ne les apprécie pas forcément, les aurors d'Evans font du bon boulot. Et il y a tous les sorciers qui luttent dans l'ombre contre les mangemorts, ils se regroupent et sont de plus en plus nombreux. Je... J'en fais partie. C'est pourquoi l'autre jour l'orsque l'on m'a dit que tu étais un mangemort ou un de leurs indics, il fallait à tout prix que je mette fin à notre... relation pour sauvegarder l'ord...organisation. Il fallait que tu me haïsses, que tu ne veuilles plus jamais me revoir.
Inutile de souligner que, visiblement, ça n'avait pas très bien fonctionner puisque je restais toujours importante à ses yeux. J'en étais presque heureuse bien que le simple fait d'être l'objet des sentiments de Matthew me mette dans une position délicate et change ma vie. J'étais déterminée, à présent, à ne pas laisser Matthew s'en aller. Le laisser retrouver les mangemorts était comme plier devant eux, s'avouer plus faible or ce n'est pas vraiment dans ma nature du m'avouer plus faible. Je voulus reprendre la parole, lui expliquer que je savais comment se cacher, que je connaissais des propriété de l'ordre où les mangemorts ne nous trouveraient sans doute jamais mais je préférais le laisser digérer ce que je lui avais déjà dit.
HRP : hey ça va et toi ? J'ai trouvé ça cool que tu répondes après tous ses mois au final, ce serait sympa qu'on continue le RP =D
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Matthew Winslow
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Sujet: Re: Deux demi-vérités ne font pas une vérité - Silice Lun 10 Fév - 13:38 |
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Ses premiers mots me rassurèrent. Le « Attends Matt » m’avait libéré du poids énorme qui me pesait depuis que je lui avais proposé de ne plus se voir. Puis elle continua à parler et là, un malaise étrange surgit alors que je ne l’attendais pas. Je ne sais pas si d’autres gens ont déjà senti cette espèce de sentiment, cette impression où l’esprit semble quitter le corps. Peut être est-ce une sorte de mini-mort… C’est ce que j’ai vécu quand j’ai entendu le « j’en fais partie » et tout ce qui a suivi derrière. Je fixais Silice sans la voir vraiment. J’étais dans un état second, un état bizarre où j’étais bien sans l’être, où j‘étais sans être. Je crois que mon cerveau a simplement cessé de fonctionner. Je ne savais tout bonnement ni que dire ni que penser. J’étais à la fois soulagé de trouver quelqu’un qui croyait que ces imbéciles n’étaient pas invincibles et que je pourrais peut être mener une vie normale, et en même temps j’étais terrorisé de me dire qu’elle pourrait apprendre à tout moment la liaison qu’entretenait mon frère avec une mangemort haut placée. D’autre part, j’étais à la fois heureux de savoir qu’elle était une excellente comédienne et qu’elle m’avait envoyé valser sur un simple malentendu sans vraiment croire en ce qu‘elle disait, mais en même temps déçu qu’elle ne m’ait pas fait confiance… En même temps, à quoi je m’attendais? Pauvre idiot. La réalité me frappa en pleine figure et mon cerveau sembla fonctionner de nouveau.
« Ouais. »
C’était la seule chose intelligente que j’avais trouvée à dire. Je hochais la tête sans raison. En fait, j’aurais très bien pu la remercier de la confiance qu’elle m’accordait en me confiant son appartenance à un organisme secret, mais en vérité, ça ne m’aidait pas du tout. Je n’avais aucune intention de rejoindre ce genre de groupe et leur efficacité m’avait toujours laissé sceptique. S’ils étaient si futés, pourquoi y avait-il encore autant de mangemorts et de terreur? En tous cas, elle pourrait peut-être trouver un abri en sécurité. Moi, je ne pouvais pas me cacher, j’en étais convaincu. Ou alors rompre tout contact avec ma famille, ne plus jamais sortir d’un périmètre de sécurité… Ca ne m’aurait peut être pas tant déplu que ça si on me l’avait proposé un an en arrière… Mais plus maintenant. Non, j’étais résigné à retourner faire le gardien d’un môme qui, en plus d’être insupportable, appartenait à l’une des personnes que je détestais le plus. Ceci dit, j’avais toujours espoir de trouver quelqu’un qui pourrait s’en charger à ma place, ou au moins de trouver un compromis pour que je puisse continuer ma profession en gardant le gosse… Nathan pourrait peut être influencer Demonic qui pourrait influencer Patterson, qui sait, rien n’était complètement perdu. En tous cas, si je devais choisir quelqu’un pour me remplacer, il était clair que ce ne serait pas Silice. Jamais. D’autant que les mangemorts avaient des espions partout, peut être savaient ils déjà qu’elle faisait partie de ceux qui les combattaient. Mes pensées bifurquèrent et mon regard se vida de l’inertie dont il s’était emprunt. Silice me regardait toujours. Comme je sentais que je devais dire quelque chose, je laissais mes pensées se vider par ma bouche.
« C’est peut être vrai, mais pour ma situation je ne vois pas ce que tous ces braves gens peuvent y faire. C’est un peu plus compliqué à vrai dire. La seule solution c’est d’aller les voir et puis on verra bien. Moi tout ce que je voulais, c’était te voir bien. Tu vas bien, n’est ce pas? Alors je pourrai te tenir au courant de ma situation si tu veux mais ça s’arrête là. Je ne veux pas que tu te mêles à ces histoires, même si tu fais partie d’un groupe qui lutte contre eux. Surtout parce que tu fais partie d’un groupe comme ça, d’ailleurs. Ils savent tout, tu sais. Ils en savaient même plus sur moi que ce que je n’en savais. Alors pour rien au monde je ne voudrais te mêler à tout ça ; c’est pire que dangereux, c’est de la folie, c’est suicidaire. Tu peux comprendre ça? »
Ma question était plus rhétorique qu’autre chose. Je soupirais puis la fixais dans les yeux en repensant à ce qu’elle m’avait dit. Après un court temps je m’entendis lui dire:
« Quant à vouloir ne plus jamais te revoir, je ne pense pas vraiment en être capable. »
Je me tournais vers la mer pour calmer mon envie affreuse de la prendre dans mes bras, même de la toucher juste pour une seconde, voire moins. Je respirai calmement et me concentrai sur le vent qui filait entre mes cheveux et sur mon visage. Quand je me retournai vers elle, j'étais de nouveau apaisé.
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Silice Young
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Sujet: Re: Deux demi-vérités ne font pas une vérité - Silice Sam 15 Fév - 15:32 |
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Ma révélation fut suivie d'un silence et je regrettai aussitôt d'avoir parler. Il n'avait pas l'air convaincu et le « ouais » qu'il prononça ne fit que confirmer ce que je venais de comprendre : il ne changerait jamais d'avis et la révélation que je venais de lui faire ne faisait que le renforcer dans son idée que je n'ai jamais été celle qu'il pensait. Yay. J'attendis qu'il reprenne la parole en me demandant si je pourrais réellement retourner chez moi comme si de rien n'était, me mettre à lire et boire en attendant l'heure où je devrais me coucher pour me lever aux aurores et affronter ce cher Dubois. J'avais bien changée en seulement quelques mois et je n'étais pas certaine que ce soit en bien. Je m'étais éloignée de l'Ordre mais parlais toujours à Woody et suivais toujours ses conseils, à tort ou à raison... Je serrai les dents, à vrai dire j'aurais bien du mal à dormir ce soir si l'on se quittait comme ça. Matthew repris la parole comme pour confirmer mes craintes. Aller les voir. Essayer de parler avec eux. Savoir si je vais bien. Ne pas m'impliquer. J'eus presque envie de rire, s'attendait-il vraiment à ce que les mangemorts l'épargnent et lui permette d'avoir une vie à coté ? Je fis une légère grimace et attendis le dernier coup. Il était clair qu'il tenait toujours à moi mais logiquement on ne se reverrait jamais. Voilà qui était très intéressant. J'esquivai son regard et me mis à observer les vagues en me demandant si je pourrais le convaincre de me suivre et abandonner sa vie. Ce n'était pas une requête si grande puisque s'il ne me suivait pas, il devrait consacrer ses prochaines années aux mangemorts. Je ne comprenais même pas comment quelqu'un sain d'esprit pourrait aller directement s'enfermer dans une telle prison. Pour moi ? Pour lui ? Par peur de la mort ? De MA mort ? Je serrai les dents à cette idée. Dire que je n'avais pas peur de la mort était stupide et faux mais je préférais sans aucun doute courir le risque d'être poursuivie et éventuellement de mourir que de laisser Matthew bousiller les prochaines années de sa vie et retourner à ma vie tranquille. Non, c'était sans doute assez égoïste mais je savais que je n'aurais pas la conscience tranquille s'il décidait juste de partir comme ça. Je risquais de devenir folle, comme ma mère et c'était un risque que je refusais de prendre. Je me tournais à nouveau vers lui et dans un élan, sans chercher à calculer mes gestes ou mes mots, je m'approchais de lui pour le prendre dans mes bras et le serrer forts, je m'accrochai à lui comme à une bouée, comme lorsqu'il m'avait sauvée là-bas en Thaïlande.
"Je suis pas capable de te laisser faire ça, murmurai-je. Je connais des endroits sécurisés... plusieurs... J'en suis la gardienne, on a toujours le choix. Tu ne peux pas choisir de passer les prochaines années à servir je ne sais quel mangemort."
Je serrai un peu plus mon étreinte. C'était mon dernier argument. Il fallait désormais qu'il me fasse confiance ou qu'il me balance un sortilège d'oubliette pour que j'oublie tout jusqu'à son existence.
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Sujet: Re: Deux demi-vérités ne font pas une vérité - Silice |
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