Les couloirs : Rpg Libre pour toute maisons confondues

*Albus Severus Potter marcha de son pas silencieux à travers un dédale de couloirs, fuyant la foule sortant des classes en fin de cours. A la sonnerie, il s'était précipité à l'extérieur de la classe sans un mot, et était parti encore une fois en quête de solitude. Il était resté assez longtemps dans ce château pour savoir que plus il mettrait de distance entre lui et les salles de classe, plus il trouverait la paix. Pas intérieure en tout cas, car malgré sa résolution, il n'arrivait pas à tirer un trait sur son passé. Ses pupilles se dilatèrent légèrement à cause de ses troubles intérieurs, et il continua son chemin la mine renfrognée, ne jetant pas un regard aux personnes autour de lui.

C'est quand il arriva dans un couloir vide qu'il se détendit un peu. La compagnie le rendait de plus en plus malade. Marchant bien droit, le regard fier, hautain et méprisant, il ne put ignorer une jeune femme blonde, qui venait de se lever dans le couloir apparemment vide. Elle le dévisageait curieusement, et ses traits étaient tendus. Un pas de plus lui suffit pour se rendre compte de qui il s'agissait. Il n'arriverait donc jamais à la fuir ? Blonde ? Pourquoi un tel changement ? Severus ne s'attendait pas à ça et il fut une nouvelle fois déstabilise, comme à chaque fois qu'il la voyait. Il secoua la tête tout en parlant pour lui même retrouvant peut à peut une respiration normale.*

-J'ai du rêver...

*Il regarda tout autour de lui, avant de reprendre son petit bonhomme de chemin pour se rendre au parc, afin de prendre un bon bol d'air, il soupira, il n'avait pas encore vu Scorpius de la journée ce qui n'était pas dans ses habitudes. Peut-être qu'il était en train de bronzer au parc, tel que je le connais, il n'aimait pas beaucoup les cours lorsque le temps était au beau fixe.*

Je n'en pouvais plus de toute la foule suffocante de la bibliothèque. Des gens de partout, à tous les rayons. Certains qui riaient, d'autres qui parlaient, d'autres encore qui critiquaient et enfin, cette espèce d'humanoïdes bizarres que je ne peux pas supporter: les paumés, en plein milieu, le regard vide, qui sont là sans être là, sur le passage de tout le monde et qui pourtant ne bougent pas, même quand on le leur demande plus ou moins gentiment. Et après, la bibliothèque est censée être un lieu où l'on peut travailler dans le calme... Mme Saddler devrait vraiment faire son boulot des fois, au lieu de disparaître on ne sait où pour faire on ne sait quoi. La bibliothèque m'était devenue une ennemie et il me fallait du vide, de l'espace, du calme. Or, le seul endroit que je connaisse pouvant me procurer ces trois éléments en même temps était à cinq étages en dessous d’ici.
Je pliais mes affaires, les rangeais dans mon sac que je chargeais sur mon épaule et partis, le pas rageur, en dehors de cette antre malfamée. Une fois sortie, pourtant, je ne trouvais pas le répit tout de suite: des premières années déambulaient dans les couloirs au quatrième étage, au troisième, les cinquièmes années sortaient de la salle d’enchantement, au second, le professeur Smith avait amené quelques uns de ses élèves à s’extasier avec lui devant un tableau sans se soucier de dégager le passage. Il me proposa de les rejoindre en une phrase tordue, comme à son habitude, mais je déclinais la proposition d’un regard noir et en traçant mon chemin. Le premier étage était le pire: les élèves grouillaient de partout, arrivant d’étude des moldus, d’histoire de la magie et de DCFM, sans compter les empotés qui sortaient de l’infirmerie. J’aurais cru tous les étriper. Essayant de garder mon calme, je me frayais un passage a travers les élèves. J’entendis quelqu’un m’appeler derrière mais je ne me retournais pas. Ce sera pour un autre jour, aujourd‘hui je suis associable. Arrivée au rez de chaussée, je ne fis plus attention au monde ni à quoique ce soit, je me ruais dans les cachots, où, enfin je pus trouver la paix.
Plus grand monde ne déambulait dans ce coin, peut être quelques Serpentard auxquels je ne prêtais aucune attention. Je m’enfonçais dans les sous-sols du château, au plus profond possible et m’arrêtais, enfin coupée de tout. Là je laissais tomber mon sac avec un soupir de soulagement et m’appuyais contre le mur. Du vide, de l’espace, du calme. Tout était bien. Je repris mon calme immédiatement. Le contact de l’air légèrement humide et frais, le silence m’apaisait. Je restais là quelques minutes, dans l’obscurité modérée des cachots quand j’entendis un bruit feutré de pas. Je n’y prêtais pas grande attention et m’assis par terre. Quelques secondes plus tard, un semblant de voix s’éleva plus loin dans les couloirs et le bruit de pas repris, toujours plus fort.
La personne se rapprochait. En soi je n’en avais rien à faire, mais j’étais quand même curieuse de connaître l’identité du marcheur-mystérieux-des-cachots. Je tournais la tête et aperçus une assez grande silhouette à quelques mètres de moi. Un Serpentard, probablement, déambulait là. J’étais curieuse d’observer sa réaction en me voyant là, par terre. J’aime bien analyser la réaction des gens dans certaines circonstances. A mesure qu’il se rapprochait, je pus distinguer à qui j’avais à faire. Le célébrissime Albus Potter, l’exception familiale dans toute sa splendeur, à ce qu’on disait. Moi, je n’en étais pas si sure, je ne le connaissais pas, mais quelque chose me disait qu‘il était beaucoup plus intéressant que l’image que les rumeurs donnaient de lui, comme c’est le cas de tout le monde, en soi.