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Je suis l'homme qui ne peut être couché [LIND' <3] |
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Alastrann G. Dougherty
Nombre de messages : 64
Age : 32
Maison : P'tit lionceau qui ronronne dans la savane. Gryffondor.
Emploi : Glandeur en alternance
Feuille de personnage Côté coeur: & ta mère ? Camp: Le bien Niveau magique: (0/0)
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Sujet: Je suis l'homme qui ne peut être couché [LIND' <3] Mar 21 Juin - 12:58 |
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Alastrann G. Dougherty & Lindsay Andrews
Les week-ends, quel bonheur. Ô deux petits jours de libération hebdomadaire ! Ô deux petits jours où nos contraintes s’envolent (ou presque), où notre vie ne se résume plus à la passer dans nos livres et parchemins (ou presque). Mais ce qui est formidable avec les week-ends, c’est la flemmardise. Car même à Poudlard, tous les élèves ne se levaient pas à la même heure, certains en venaient même à sauter deux repas dans la journée : le petit déjeuner et le déjeuner. Les dortoirs ressemblaient à Hiroshima mélangé à Nagasaki et Tchernobyl : il y avait tantôt des étudiants étalés comme un seul homme sur leur lit, d’autres qui tentaient temps bien que mal de s’emparer de leur cours ou de leur balais pour aller faire un petit tour sur le terrain de Quidditch. Mais après tout, de tels week-ends, pourquoi allaient ils les passer à travailler ? Alastrann, lui, faisait partie de cette part de personne qui se plaisait à ne rien faire de ses journées, hormis jouer du violon ou prendre part aux entrainements qu’il dirigeait en temps que capitaine de l’équipe de sa maison. Il ne supportait pas, d’ailleurs, se lever avant midi ou treize heures. Mais ce samedi, quelque chose le chamboula : un cauchemar, précédé par une entrevue avec son petit frère, Liam.
- Citation :
- La grande salle se vidait petit à petit, une ambiance et un air euphorique s’élevaient dans l’air : le vendredi soir était toujours source de détente pour tous les élèves de Poudlard. La table des Gryffondor, dépeuplé au possible, n’avait à son bord plus que les que les sept membres de l’équipe de Quidditch, et pour cause ! il y avait un match la semaine suivante. Alastrann essayait d’attirer leur attention, mais James faisait le clown avec des pattes de poulet…
« Jaaaames par pitié ! Laisse cette volaille tranquille… Tu veux perdre contre les vipères toi ? C’est déjà arrivé une fois depuis le début de l’année, mais y aura pas un deuxième épisode là ! » Talus n’arrêtait pas de rire, au point d’en recracher tout son jus de citrouille par le nez… Le capitaine ne put s’empêcher de pouffer à son tour, et abandonna l’idée de parler tactique, puisque de toute façon, ça ne servait à rien… Ils faisaient toujours tout au feeling, au « talent ». Les discussions s’estompaient petit à petit, et Alastrann voulut partir dès qu’il sentit le sommeil le gagnait, et surtout lorsqu’il vit le concierge commencer à virer les élèves un à un. A peine était il levé qu’il sentit une présence malsaine derrière lui… Il n’en fit rien, il savait pertinemment quel était cette personne, et elle se lasserait avant lui. Le hall était quasiment désert, et une main se posa sur l’épaule du jeune rouge et or, puis une voix glaciale et cassante arriva jusqu’à ses oreilles : « Tu as tellement d’espoir dans tout ce que tu entreprends grand frère… Je ne sais pas d’où ça sort, mais tu penses réussir. Réussir à vivre même ! Quand comprendras-tu que tu es voué à une mort spirituelle ? Et même ce poste de capitaine : quelle grosse blague. Et tout ça parce que l’autre débile de Sébastien est parti. Tu n’es bon à porter aucune responsabilité, même pas celle du stradivarius que t’as. Mon pauvre Alastrann… tu tires ta fierté de peu de chose ! » Liam. Le petit frère cadet, l’espèce de caricature de Serpentard. Son ainé ne savait pas trop d’où il sortait, et ne savait même pas comment il avait fait pour l’entendre parler Quidditch avec les autres. Ces simples mots sortant de la bouche du serpy réussirent à réveiller tous les ressentiments qu’Al’ avait cherché à enfouir… La haine, la rage, la colère. Il bouillonnait et ne voulait qu’une chose : le frapper, lui faire comprendre que ce n’était pas comme ça qu’il le déstabiliserait. Mais si… C’est exactement ce qui se passait : le plus vieux des deux frères perdait son sang froid. Il attendait le moment où le hall serait parfaitement désert, où il n’y aurait plus un chat, et lorsque ce fut le cas, il plaqua son frère au sol, et pointa sa baguette sur sa gorge : « Ecoute moi bien espèce de petit merdeux : je vis ma vie pour moi. Et toi, d’ailleurs de cette vie, tu n’en fais aucunement partie. Tu n’es qu’une poussière, et encore. Tu n’es rien ! Mais je sais ce que tu vas faire là : te plaindre à ta chère môman et à ton grand pôpa. Pauvre petit… Ne saurais-tu pas te défendre tout seul ? » Il eut à peine le temps de terminer sa phrase qu’il entendit derrière lui : « MORSMORDE ! » Une violente douleur le prit à l’épaule, et lâcha prise sur Liam, qui explosa de rire. « Tu es faible Alastrann, le rang de ton sang n’arrange rien à tes états d’âme. Tu es et resteras un Bouffondor… Pauvre petite chose ! » L’épaule d’Alastrann saignait, l’hémoglobine coulait le long de son bras… Il était hors de question d’aller à l’infirmerie : il aurait dû s’expliquer, et ça, non, il ne pouvait pas. Il voulait laver son linge sale en famille. Il se traîna jusqu’à la tour des Gryffondors, déchira des vieux draps qui jonchaient le sol et se fit un bandage… La douleur était encore à vif, il eut peine à s’endormir. Le soleil perçait aux fenêtres… Et Alastrann ne sentait plus son bras. Il le portait en écharpe. Il s’habilla vite, très vite, et embarqua quelques livres histoire de s’occuper dans sa balade. Il avait besoin d’air, de ne plus voir un seul visage humain. Être en tête à tête avec lui-même, et avec ses bouquins. Il passa le tableau de la Grosse Dame, descendit quatre à quatre les marches, traversa le hall comme une âme en perdition. Arrivé devant la grande porte, il prit la direction de la Forêt Interdite, car comme l’indiquait son nom, aucun élève n’était censé s’y rendre. Il courut presque pour atteindre l’orée de la forêt, y pénétra. Il s’assit sur d’immense racine qui lui faisait office de siège, et lut…puisque son bras endolori l’empêchait de faire de la musique.
Dernière édition par Alastrann G. Dougherty le Jeu 23 Juin - 22:24, édité 1 fois
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Lindsay Andrews
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Sujet: Re: Je suis l'homme qui ne peut être couché [LIND' <3] Mer 22 Juin - 22:28 |
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Il fait chaud. Je ne fais que me tourner dans mon lit, je tourne, je tourne et je tourne encore. Hier soir j'ai encore été forcée de corriger les cinquième année qui rentrent après le couvre-feu et cherchent des emmerdes inutiles. Au lieu de cela ils devraient se concentrer sur les études, parce qu'ils s'en sortent vraiment très mal. Celui qui m'enquiquine le plus en ce moment c'est Liam, parce qu'il se sert du fait que lui et moi on se connaît en dehors de Poudlard pour faire un peu ce qu'il veut. Ce n'est pas vraiment que ça me dérange énormément, c'est juste que je perd toute crédibilité, et si Nathan le sait il va douter du fait de m'avoir choisie moi en tant que préfète-en-chef. Bon, douter il doit certainement le faire déjà, je ne vois même pas pourquoi il m'a choisie moi d'ailleurs... Angélique Stansfort, je ne l'aime pas certes, mais elle aurait certainement été plus responsable que moi. Enfin ça doit être une question de respect, parce que ce n'est pas cette espèce de bouffondor soumise qui va être respectée par les Serpentard. Enfin d'un côté, il le fallait bien. Si James Potter est préfet-en-chef, la préfète-en-chef se devait d'être Serpentarde... Histoire de bien garder la rivalité entre les deux maisons. Enfin bref... Il se fait tard, ou tôt ça dépend de quel côté on voit les choses, et j'ai toujours aussi chaud. Je me mets alors à compter les elfes de maison, mais ça n'est pas très efficace; pour les hyppogriffes c'est pareil, rien n'y fait. J'imagine alors des gens qui flambent, d'abord un, de la tête aux pieds. Puis un deuxième, mais juste la tête. Puis un troisième, par tous ses orifices. Puis un quatrième de ses membres. Puis un cinquième... ZzzZZZzz
Je marche dans la forêt, seule. Il n'y a personne dans les environs, mais le soleil commence à se lever. Je suis perdue, je ne trouve plus mon chemin. Je ne sais pas comment j'ai atterri ici, mais je commence à angoisser de ne pas retrouver le sentier que j'empruntais il n'y a pas si longtemps que ça... Je me mets à courir, droit devant. Je vois alors une lumière, et plus je me rapproche, plus cette lumière est intense. Je crois que j'ai trouvé la sortie, elle est droit devant moi, je n'ai plus qu'à avancer et je serais sortie... J'avance alors, puis un peu plus vite pour finir enfin par courir. Mais les arbres commencent à ma retenir, leurs branches s'agitent, ils se rapprochent de moi jusqu'à m'encercler et m'entourer de leurs branches. Je tombe alors dans un trou, un trou qui semble interminable, mais pourtant il est là. Je suis alors dans une maison beaucoup trop petite pour moi, les meubles sont trop petits, je ne peux même pas m'y assoeir, pourtant la porte est énorme... J'emprunte alors cette porte et tombe encore, je vois alors mon visage un peu partout, je me vois triste, je reconnais cette expression de visage, je me souviens du moment où je ressemblais à ça tous les jours... Et ça m'attriste un peu, j'essaie d'effacer cette expression du visage se trouvant devant moi, mais il change déjà pour laisser place à un air méchant, plus jeune... Ce visage a un corps, il s'approche de moi, lève sa baguette et tout disparaît dans un flash.
Je me réveille aussitôt, légèrement anxieuse. Pourquoi? Parce que je suis en train de penser à la signification de mon rêve, au fait que je suis incertaine de ce que je suis devenue et que j'ai toujours été aléatoire dans mon comportement... Je ne sais pas quelle heure il est, mais j'en ai marre d'être là, dans mon dortoir. Je veux foutre le camp, aller réfléchir autre part. Je me lève alors d'un bond, et marche sur une de mes boucles d'oreilles et étouffe un hurlement. Je me mets à sauter à cloche pied sur le pied gauche en tenant mon pied droit dans la main. J'enlève alors la boucle d'oreille qui s'est enfoncée dans mon pied, puis me dirige vers mon placard. En attrappant mon short noir, je me prends le bout de la vis qui dépassait encore à l'intérieur de mon armoire... Ma main est égratinée, mon pied saigne légèrement aussi, je suis vraiment pas douée ce matin, j'en ai marre, il faut que je me réveille. J'enfile alors mon short ainsi qu'un débardeur blanc, puis sors du dortoir et me précipite dehors, ma baguette calée sur mes côtes, sous mon soutien-gorge. Je n'ai plus aussi chaud et pourtant je reste comme ça. Je cours jusqu'à la forêt, sans vraiment savoir pourquoi je vais là-bas. Mais non seulement je suis en short et en débardeur, je porte également des talons... Une fois arrivée dans la forêt, je frappe un coup dans un tronc d'arbre, sans vraiment savoir pourquoi, puis me rend compte qu'il y a quelqu'un.. Je m'approche de cette personne, puis la reconnais... " Alastrann..? Qu'est-ce que tu fais là..? " Je m'approche alors un peu plus de lui et constate qu'il lui est arrivé quelque chose au bras.. Je cache alors ma propre main pleine de sang seché et m'assoeis à côté de lui. " Al.. Que t'es-t-il arrivé? " Je regarde alors le ciel pendant quelques instants, puis pose ma tête sur son épaule (du bras qui n'est pas blessé!) et ferme les yeux pendant quelques secondes. " Je peux rester avec toi un moment..? "
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Alastrann G. Dougherty
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Sujet: Re: Je suis l'homme qui ne peut être couché [LIND' <3] Dim 26 Juin - 19:23 |
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Un livre de métamorphose posé sur ses genoux, Alastrann lisait sans vraiment regarder les écritures qui défilaient devant ses yeux… Plongé dans ses pensées, il songeait à l’incident de la veille, et des images se bousculaient dans sa tête : Liam et lui, bien des années avant celle-ci, en train de jouer sur des balais jouets devant le manoir. Leur père n’était pas là ; à vrai dire, il l’était rarement. Ce fut les seuls moments de leur existence où ils avaient eu une réelle relation fraternelle… enfin, non, c’était une relation futile et enfantine, cela ne voulait donc rien dire aux yeux du rouge et or. A part ses petites sorties, rien n’avait jamais lié les deux Dougherty… Son bras n’en finissait pas de le lancer, des larmes de colère et de douleur mêlées perlèrent à ses yeux : il voulait cracher cette haine, la vomir, la laisser partir aussi que possible de lui. Sa respiration devenait irrégulière, sa cage thoracique était une prison dont ne pouvait s’échapper le peu d’oxygène qu’il réussissait à emmagasiner. C’était une sorte de crise d’angoisse qui arrivait… Mais il sortit de sa cellule intérieure lorsqu’il entendit des pas arriver, et, dans la pénombre du sous bois il aperçut une silhouette qui lui était familière : Lindsay Andrews. La petite blonde ne cessait de lui poser des questions, mais loin de laisser s’installer en lui une espèce de lassitude, il était heureux qu’elle soit là. Car elle arrivait à un bon moment, à un moment étrange de son existence. « Al’, que t’es-il arrivé ? » dit-elle en jetant un regard interrogateur à son bras en écharpe. Il se demandait s’il devait tout lui expliquer, lui raconter l’épisode de « l’attaque» de Liam, ou tout simplement lui mentir en inventant une quelconque histoire, comme une attaque d’un livre monstrueux ou d’un livre volant de la bibliothèque… Mais ce qui n’allait pas avec cette histoire là, c’était que Gryffondor ne pouvait pas rester en place dans une bibliothèque, à part pour emprunter des livres à la va vite. Il y parlait en permanence…ce qui ne collait pas avec l’ambiance des lieux. Il sentit la tête de la blondinette se poser sur son épaule saine, et il sentit comme une douce vapeur translucide s’émaner de leur « union ». Il redressa la tête de son ouvrage, et esquissa un sourire. Non, il ne devait pas lui mentir, il devait être franc. Peut être qu’ainsi, il se sentirait réellement en vie. Peut être qu’ainsi, il se sentirait réellement homme. Toute cette vie qui ne voulait plus entrer dans ses poumons et s’insinuer dans chaque parcelle de son être le faisait plus que suffoquer. Il ébouriffa la crinière de Lindsay, prit une inspiration, et expliqua façon deux en un, la raison de sa présence ici, et la raison de bras ensanglanté et endolori :
« D’un côté, j’me dis que c’est pas plus mal que tu aies rompu cette solitude… J’aurai fini par être bon à être envoyé à Sainte Mangouste, section psychiatrie. Avec l’insomnie, plus rien n’est réel ! Tout devient lointain. Tout est une copie, d’une copie, d’une copie... Je m’étais pourtant résigné à être en tête à tête avec moi-même. Où dans ce monde, le silence est roi. La cacophonie n’est qu’intérieur ! Tu le sais bien : je suis pas un, je suis plusieurs, je suis un vrai bordel. »
A ces derniers moments, il étouffa un petit rire : il se rendait compte de la bêtise naïve et dépressive de ses propos… Et il avait presque peur de ce que pouvait penser la Serpy de tout cela. Il n’avait pas le don spécial de lire dans les pensées. Les siennes lui suffisaient amplement ! Il posa un regard un peu affolé sur son épaule, comme si seule l’idée d’en parler ranimait la douleur qui le rongeait pourtant de moins en moins depuis qu’il était assis là.
« Et…ça… Ca, c’est l’œuvre d’un morveux, d’une petite crapule de vipère. Juste bonne à être soit disant aimé pour son sang. Tu vois, la famille, ça veut rien dire. Je sais pas ce qui me pousse à rester au manoir. Le confort peut être ! La sécurité de savoir que j’ai un « chez moi ». Enfin non, là bas, c’est pas chez moi. A quoi s’attacher à quatre murs relier entre eux, où en plus, séjournent des êtres ignobles ! Franchement, dis moi… Tu l’as vu Liam ? Cette blessure de guerre fraternelle, c’est son œuvre. Et je suis sûre qu’il en est fier en plus ce serpent venimeux. Il n’est fait que de la substance pourrissante de ce monde… »
Des larmes de rage venaient presque perler à ses yeux, il respirait intensément, il voulait disparaître. Lui, qui d’ordinaire aimait la vie plus que n’importe qui, voulait céder sa place à qui bon le voulait.
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Lindsay Andrews
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Sujet: Re: Je suis l'homme qui ne peut être couché [LIND' <3] Mer 29 Juin - 14:20 |
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Mon ami Alastrann n'avait pas l'air d'aller très bien... En même temps je n'ai jamais trouvé qu'il avait l'air heureux. Quand je passais au manoir, il était toujours seul, jamais il ne se joignait aux festivités, aux conversations. En même temps, lorsqu'on sait qu'il a toujours été le rejeté de la famille, qu'il n'a jamais réellement fait partie de la famille comme il se doit, c'est compréhensible. Ses parents ne l'aimaient pas comme ils aimaient son petit frère. Et les conversations qu'ils avaient tournaient toujours autour de la même chose : la magie noire, le sadisme et Liam leur fils prodigue. Entre temps nous sommes là tous les deux, dans la forêt interdite. Les arbres sont nos seuls compagnons, pour le moments puisqu'à tout instant des animaux pourraient surgir, voire même d'autres personnes. Bien que je ne pense pas que quelqu'un soit levé maintenant. Pas même le garde-chasse, il doit être en train de récupérer de sa cuite de la veille, le directeur lui, on ne sait pas trop où il est le matin, Mia doit être sortie pendant la nuit, elle n'est certainement pas dans les parages, et les autres professeurs, soit ils dorment, soit ils préparent leurs cours. Pour ce qui est des élèves, je ne connais personne qui se lève aussi tôt pour aller s'aventurer dans la forêt. Visiblement, il n'y a que nous pour le faire, et pour se perdre dans nos pensées. Puisque ce n'est pas dans la forêt qu'on risque de se perdre.
« D’un côté, j’me dis que c’est pas plus mal que tu aies rompu cette solitude… J’aurai fini par être bon à être envoyé à Sainte Mangouste, section psychiatrie. Avec l’insomnie, plus rien n’est réel ! Tout devient lointain. Tout est une copie, d’une copie, d’une copie... Je m’étais pourtant résigné à être en tête à tête avec moi-même. Où dans ce monde, le silence est roi. La cacophonie n’est qu’intérieur ! Tu le sais bien : je suis pas un, je suis plusieurs, je suis un vrai bordel. »
Les paroles d'Alastrann ne me font pas vraiment sourire... C'est même plutôt triste, moi je ne pense pas qu'il est bon à être envoyé à Sainte Mangouste, je ne suis pas d'accord. Je ne penses pas qu'il soit fou, bien au contraire. Je trouve qu'il est plus lucide que son frère et que ses parents. Il est bien plus sain d'esprit, lui il a toute sa tête, il sait ce qu'il veut être et il ne suit pas le chemin qui a été dessiné pour lui: il se créée son propre chemin. Il construit sa propre route et c'est ça que j'admire chez lui. Quelque part, lui et moi, on se ressemble. Je ne suis pas comme mes parents biologiques auraient voulu que je sois, et je ne suis pas non plus comme ma soeur aurait voulu que je sois. Je suis tout le contraire de ma famille, et je suis très solitaire. J'ai toujours vécu seule, depuis mes sept ans... Depuis donc plus de dix ans je suis seule au manoir, je n'ai personne qui me soutient chez moi, enfin.. Je n'ai personne chez moi tout court. Son idéologie à Alastrann, elle me plaît beaucoup. Il décide de ce qu'il fait et ne suit pas les préavis donnés par les autres. La preuve : je suis très appréciée de ses parents et de son frère, et pourtant il semble m'apprécier...
« Et…ça… Ca, c’est l’œuvre d’un morveux, d’une petite crapule de vipère. Juste bonne à être soit disant aimé pour son sang. Tu vois, la famille, ça veut rien dire. Je sais pas ce qui me pousse à rester au manoir. Le confort peut être ! La sécurité de savoir que j’ai un « chez moi ». Enfin non, là bas, c’est pas chez moi. A quoi s’attacher à quatre murs relier entre eux, où en plus, séjournent des êtres ignobles ! Franchement, dis moi… Tu l’as vu Liam ? Cette blessure de guerre fraternelle, c’est son œuvre. Et je suis sûre qu’il en est fier en plus ce serpent venimeux. Il n’est fait que de la substance pourrissante de ce monde… »
Il parle de son frère.. Liam a versé le sang pur d'Alastrann, Liam a osé attaquer son frère... Je me demande franchement si Jade serait capable de me tuer moi, si elle aurait le cran de verser mon sang qui est aussi pur que le sien. Lorsqu'Al' me parle de son frère, j'essaie de repenser à la dernière fois que je l'ai vu... Il était en train de traumatiser des plus jeunes, il adore ça: traumatiser le peuple. Mais pourtant, pourtant il est faible. Ce n'est qu'un enfant, un petit garçon qui se croit grand. Il pourrait se faire écraser si facilement, il ne fait que se donner des airs de grands... « Ton frère a osé te faire ça? Il a osé te faire du mal? Comment a-t-il pu? Ce garçon est trop fier, il n'ira pas bien loin. Le jour où il se retrouvera seul, il n'aura aucune chance contre le monde, il est faible. Et le fait qu'il ait osé te faire du mal me met hors de moi Al'.. Tu n'es pas à ta place dans ce manoir, et il faut que tu saches que si jamais tu veux changer d'air, d'environnement, tu es le bienvenue dans mon manoir... Après tout il n'y a que moi... »
Vide qu'il est, entièrement vide de vie. Il n'y a là dedans aucun être qui vit, rien qui respire hormis moi quand j'y suis. Avant il y avait Emmett qui venait, mais je ne sais pas pourquoi il a arrêté de venir, il est plus occupé qu'il m'a dit.. Il ne m'envoie même plus autant de lettres qu'avant, je commence à me demander si je n'ai pas fait quelque chose de mal.. « Pour ce qui est de ta folie je ne suis pas d'accord, on est tous un peu fous, et tu sais bien que moi aussi. Je ne suis que mensonge, et jamais quelqu'un ne s'est intéressé à ce que j'étais vraiment. Tout ce que les gens voient, c'est l'extérieur. Je suis respectée, je suis à serpentard, je suis douée en magie noire et beaucoup d'élèves ici ont peur de moi. Beaucoup de gens trouvent que j'ai déjà tout accompli, que je suis un modèle. Pourtant, je ne suis pas forcément cette fille macchiavélique, sadique et fière. D'ailleurs, je ne sais même pas ce que je veux faire de ma vie... C'est ma dernière année à Poudlard et j'ai peur de la suite, j'ai peur de ce qui va se passer ensuite... »
Qu'est-ce que je veux faire? Qu'est-ce que je veux devenir? Une ombre à temps plein? Ou voudrais-je devenir journaliste et être une vraie fouine? Je saurais parfaitement tirer des informations de personnes de sexe masculin, avec mon pouvoir de vélane ce n'est pas bien compliqué... Peut-être que je voudrais être vendeuse, et tenir une boutique quelque part sur le chemin de traverse; ou encore barmaid et servir des clients en alcool en risquant le pire chaque soirée de travail? Voudrais-je rester à poudlard et devenir prof ou voudrais-je devenir auror et être détestée de beaucoup? Je n'en sais rien, je ne sais pas ce que je veux faire et personne ne peut m'aider dans ma décision. « Tu veux peut-être que je fasse quelque chose à ton épaule..? » J'ai ma baguette sur moi et je connais beaucoup de sorts. Je pourrais lui améliorer ça, ce n'est pas bien compliqué, et j'ai eu l'occasion de soigner déjà plusieurs personnes lors d'expéditions avec les nouvelles recrues chez les ombres. M'enfin après peut-être qu'Alastrann veut garder cette marque, cette douleur et laisser son corps agir pour se souvenir, pour ne pas oublier ce que son frère a fait...
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Sujet: Re: Je suis l'homme qui ne peut être couché [LIND' <3] |
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