Strange Days -

Je porte une main à mon front humide.
Humide de sueur, seulement de sueur, pas une trace de sang, pourtant la douleur était bien réelle, mais elle était intérieure, dégoulinante le long de mes membres les obligeant à quelque chose dont ils n’avaient pas la moindre envie. Mon corps avait beau lutter, il ne pouvait résister seul.
J’étais désarmé, l’esprit entravé, face à plus de gens que nécessaire, et bien que peux d’entre eux ai une puissance magique égale à la mienne l’effet du groupe suffisamment coordonné avait suffit à me rendre impuissant.

J’ignore si je devais être content d’être toujours vivant, ou si je n’avais jamais vraiment risqué de mourir. Les ombres sont connus pour leur grand sens de la justice, ils tuent certes mais toujours avec raison, c’est là leur seule réelle différence avec les mangemorts à mes yeux.
Je regarde mes doigts tremblants, je ne me suis pas encore tout à fait remis de ce que je viens de subir.
Ils m’ont relâché dans un coin de Londres que je ne connais pas très bien, dans une ruelle macabre pour éviter qu’un moldu ne les surprenne en train de transplaner. Sans le vouloir je repense aux paroles de l’ombres sans visage : « tu les défends, mais finalement tu ne sais rien d’eux, pour les comprendre tu devrais essayer de leurs ressembler, non ? » il avait ponctué sa phrase d’un sourire ironique. J’ai haïs ce sourire qui déformait mes propres trais, et pourtant j’ignorais encore ce qu’il allait me faire. Ses compagnons me tenaient physiquement comme mentalement. En réalité je leur avais complètement fermé mon esprit, mais la défense que je devais maintenir empêchait toute tentative de contre-attaque, sans quoi j’étais certain que l’un d’eux trouverait une brèche, et ça c’était hors de question.
Surtout que je n’avais pas sentit de réelle et pure animosité de la part de leur chef.
J’avais soutenue mon propre regard lorsqu’il avait levé sa baguette vers moi. J’avais vainement tenté de résister lorsque le sortilège avait agit.
Inutile.
La douleur agitait l’intégralité de mes neurones, réaction naturelle de mes membres que l’on obligeait à faire quelque chose contre nature. J’avais la désagréable impression de me rétracté, d’être écrasé de tous les côtés, dans tous les sens, sans espoir de fuite. Si après ça je ne deviens pas claustrophobe…

Je ferme les yeux et me concentre, cela ne sert à rien de rester dans cette ruelle, et tout ce que je pourrais y gagner ce serait de me faire violet… ou orange… ou rouge, bref vous avez compris.
Je tends mes mains devant moi et admire la peau parfaitement lisse par-dessus. Je m’étais habituée à y voir mes veines, leur absence me perturbe.
Je sers ma ceinture au maximum, obligé de percer un trou dans le cuir à l’arrache, replis cinq ou six fois le bas de mon pantalon et ma foi je ne peux rien faire pour ma chemise qui m’arrive aux genoux, mais je replis quand même les manches pour que l’on puisse voir au moins mes doigts.
Puis j’inspire fortement.
En sortant de la ruelle je croise un couple moldu qui écarte sa trajectoire plus que nécessaire pour éviter de me frôler. Génial, les gens pensent que je suis un clodo, et pour ne pas arranger les choses, mes vêtements ne sont pas très propres.
« Pauvre gamin. »
Je lance un regard tueur à la grosse dame qui vient de dire ça, je ne veux pas de la pitié des gens, je ne suis pas encore tombé aussi bas. Et puis je pense, je n’ai plus ma baguette, mais il n’est pas nécessaire d’avoir une baguette pour transplaner ! Sauf que n’ayant pas ma … corpulence habituelle je ne préfère pas tenter.
C’est partie pour rentrer chez moi à pied. C’est mieux que de rester dehors en tout cas, et je n’ai ni la force ni le courage d’aller voir quelqu’un que je connais, pas encore.
Je traverse donc la moitié de Londres, comme un moldu lambda, ou presque. Les gens me regardent bizarrement mais peu sont ceux qui me font des remarques. Heureusement.
J’arrive enfin devant mon immeuble, exténué.
Wah j’avais oublié que quand on est petit on n’a pas autant d’endurance. Je me demande si j’ai aussi gagné des poumons neufs au change mais à cette seule pensée l’envie de nicotine me prend et je sais que j’ai toujours les poumons tout noirs. Saloperie.

Je m’arrête un instant pour récupérer mon souffle et aperçoit mon voisin Fabray. Celui-ci m’observe étrangement mais je fais mine de ne l’avoir pas vu et baisse la tête. Il finit par passer son chemin en silence.
Flûte de flûte de zut, comme vais-je pouvoir me sortir de cette situation ! Fait chiiier.
J’ai envie de crier, de hurler, de taper sur quelque chose, pestant contre ma propre connerie et là où elle m’a mené. Mais je ne fais rien, je lève simplement les yeux et commence à monter les marches vers mon chez moi.
Une fois devant la porte je tends la main vers la poignée mais remarque qu’il y a quelque chose d’étrange, la porte est entrouverte.
Aaaah ! On a essayé de me cambrioler en plus ! Mais quelle journée de merde.
Quoi que … je connais certaines personnes qui seraient capables de s’incruster chez moi de cette manière alors que je ne suis pas là.
A commencer par Walker, Helen aussi peut-être, Lawena, Alexey, Alastrann… mamie u___U’ ceci dis j’espère que c’est pas elle.

J’ouvre la porte doucement, et fais trois pas dans le couloir, puis referme derrière moi. Au lieu de me manifester je vais voir s’il y a quelqu’un dans le salon …

[HRP : Physiquement, là, Nathan à 13 ans environ ]

PS : Je changerai ce rp quand j'en aurai la motivation mais je veux ajouter que Nathan à perdu l'intégralité de ses souvenirs d'adulte, du coup il sait avoir 13 ans et se souvient de sa vie avant ses treize ans, ils est revenu à l'appartement par "reflexe" et pense que c'est là où sa grand mère habite ( puisqu'il y a écrit Unless sur la sonnette et qu'il ne se connait pas d'autre famille ) désolé pour ces changements ^^"

« Alors comme ça tu essaies de t'en aller avant que je n'en ai fini avec toi..? »

« Mais non, mais.. Non. Pas du tout! Je voulais aller me doucher puis te préparer ton petit déjeuner ma douce! Et ensuite j'aurais fait des courses pour te rendre service! »

« Maintenant va donc me faire quelques courses. »

« NATHAAAAAAAAAAAN T'AS INTERÊT D'ÊTRE CHEZ TOI! »

« Nathan il me faut de l'aide! Cette espèce de tarée, elle a perdu la tête, je ne sais pas quoi faire! Nathan je... Oh tiens.. Salut Helen... »

« Euh voilà... Dis Helen, tu pourrais m'aider à enlever ça?! »

J'avais entendu des bruits, de longs, j'avais appelé son nom, mais pourquoi ? Je ne sais même... c'était la chose la plus stupide à faire. J'ai senti le sortilège me frappé, mon corps tombé sans que je ne puisse me transformer.
C'était la première fois que je me réveillait dans un hôpital, un hôpital pour sorciers qui plus est, cette désagréable odeur, ses bruits, cette blancheur des mûrs. Je n'avais pas repris connaissance depuis plus de vingt seconde que je me sautais sur mes pieds, on m'avait changé, il me fallait retrouver mes vêtements, ce sont ceux de Nathan en plus... pas les miens.
Sans réfléchir plus je tentais de transplaner sans succès, c'était impossible et de plus il fallait que je retrouve ma baguette. Sans doute à l'accueil. Je descendais courrait à petite foulées dans les couloirs en regardant autour de moi, peut-être Nathan était-il ici aussi... Rapidement j'arrivais au rez de chaussée ou je ne demandais pas à récupérer mes affaire mais me faufilait directement vers la salle dans laquelle elle étaient gardées. Je les trouvais rapidement au nom de Helen Trust, magnifique, je suis fichée en plus.
Je ne prenais pas le temps de m'habiller plus amplement et tentai à nouveau de transplaner, cette fois ça marcha et l'hopital laissa bien vite la place au salon de Nathan. Je sais, ce n'est pas vraiment poli d'entrer ainsi chez les autres mais ne pas l'avoir vu à l'hopital m’inquiétait un peu. Je courrai dans son appart sans trouver un seul indice de son retour dans son appartement. Je jetai un coup d'oeil à l'horloge, 14h... plus de 24h après l'incident au musée. J'allais jusqu'à jeter un regard dehors, dans la cage d'escalier avant de m'asseoir nerveusement dans le salon, je resterai ici jusqu'à son retour.

Mon pied frappait violemment le sol... Il ne pouvait pas être mort... les terroristes ou peu importe comment ils se nomment avait juste l'air d'être là pour prévenir... leur présence n'était peut-etre pas un hasard, Nathan est l'un des hommes les plus importants et les plus influents de cette république.

« NATHAAAAAAAAAAAN T'AS INTERÊT D'ÊTRE CHEZ TOI! »

Je me retournai mais je savais déjà qui c'était, un seul baboin sourd pouvait hurler de la sorte, il s'agissait du meilleur ami très fin de mister Unless : Johnny Walker.

« Nathan il me faut de l'aide! Cette espèce de tarée, elle a perdu la tête, je ne sais pas quoi faire! Nathan je... Oh tiens.. Salut Helen... »

- Salut John

Je le regardai, il avait l'air déçue... oui, je ne suis pas excatement celle qu'il s'attendait à voir, je pourrais presque m'attrister sur son sort mais... non, je n'en ai pas vraiment envie. Je le vois s'asseoir tranquillement dans le salon, j'ai comme une envie de protester, mais il a autant si ce n'est plus le droit d'être ici que moi.

« Euh voilà... Dis Helen, tu pourrais m'aider à enlever ça?! »

Je le regardai avec un air légèrement blasé et exaspéré avant de jeter un coup d'oeil à sa cheville. Un sourire se dessina sur mon visage alors que je vois le minuteur rouge passé de 44 à 43. Mes yeux passaient de Johnny à sa cheville puis j'explosai de rire me demandant ce qu'il allait bien pouvoir se passer lorsque le compte à rebour arriverai sur 0.
Je mis une bonne minute avant de retrouver mon calme et sortir ma baguette.

- Qui t'as mis ça à la cheville, tu sais que si je l'enlève on peut mourir tout les deux ?

J'avais vu ça dans un film qu'un sorcier fou de New York tenait à me montrer.
Mon sourire s'étira un peu plus sur mon visage et je commançai à jouer avec ma baguette... Johnny n'était pas vraiment la personne que je préférai, je le trouvai d'ailleurs un peu lourd parfois même si je le connaissais à peine, je ne trouvai pas grand chose de drôle ou de sympathique en lui... quoique son air ahuri et quelque peu paniqué était assez agréable !
Avant qu'il ne hurle je pointai ma baguette sur le bracelet et le "réduisit" en fumée. C'est beau la magie.
J'entendis un bruit dans mon dos puis vis une silhouette approchée, une silhouette petite et jeune. Je regardais l'adolescent en fronçant les sourcils, Nathan avait-il un fils dont il m'avait caché l'existence, les cheveux en bataille, les habits bien trop grands, je regardais son allure. Je me levai sans réfléchir.
C'était Nathan, son visage était le même peut-être légèrement moins marqué, un tout petit peu plus rond et encore. Son regard, il avait exactement le même regard que Nathan. Ce ne pouvait pas être son fils, non cette homme n'avait que les gênes de Nathan et pas un seul d'une femme quelconque.

- Nathan ? Nathan !

Après la torpeur un doux sentiment s'était emparé de moi, Nathan était vivant, j'avais réellement eu peur qu'il soit mort, il était plus vivant que jamais, il avait la vitalité d'un adolescent de 14 ans. Mes yeux passèrent sur son visage. J'avais envie de le prendre dans mes bras mais ne bougeai pas et soupirai à nouveau "Nathan", il était là, ses yeux à la même hauteur que les miens.

- Que s'est il passé ?

[HRP : lisez le truc en rouge que j'ai écris dans mon premier rp xD ]

Je regarde autour de moi assez indécis.
Je connais l'endroit sans toutefois parvenir à me souvenir d'un seul moment passé ici. C'est très étrange. Une sensation de familiarité sans évenements qui s'y rapporte, même pas l'impression d'avoir déjà vécu ce moment comme cela arrive parfois.
Comme j'entend des éclats de voix venir de la pièce à ma gauche, je me dirige dans cette direction. A leurs voix il me semble déceller un homme et une femme, mais je suis incapable de mettre un visage, ou mieux, un nom, dessus. Néanmois rien qui ne ressemble aux intonations rauques et sévère de grand-mère.
J'entre dans la pièce et laisse mon regard érrer quelques instants sur les murs avant de me concentrer sur les personnes présentes. Celles-ci ont stoppé leur discution ou l'activité qu'ils étaient en train de faire. Ceci m'intéresse bien peu, ce sont sûrement des trucs ennuyeux d'adultes.
Je croise le regard de la femme qui reste un instant sans rien dire avant de s'écrier :

- Nathan ? Nathan !

En voila une qui me connait, mais que je ne reconnais pas. Réaction d'autodéfence de base contre les amis bizarres de ma grand mère : le gentil sourire stupide et le :

"- Bonjour madame."

qui va bien. La plupart des amis de grand-mère sont assez bizarres, et parfois je ne sais pas trop quel réaction adopter avec eux, mais assez souvent je passe à côté d'eux sans leur parler plus que ça, sauf quand j'y suis obligé. J'espère juste que je ne vais pas avoir droit au : " Ah Nathou, que tu as grandis, la dernière fois que j'ai t'es vu t'étais haut comme ça ! ". Ca me sort par les trous de nez quand une nana fait ça. Ca vous ôte toute virilité c'est dingue, bon d'accord c'est pas comme si j'étais viril mais tout de même, c'est ennervant.
Je la sentais hésitant, surprise, déconcertée, un rapide coup d'oeil au type m'indique qu'il semble très occupé avec son pied ou sa cheville, je ne sais pas trop. Je regarde à nouveau la femme avec mon sourir polis en m'apprétant à parler à nouveau mais elle me coupe avant que j'ai pu dire la moindre syllabe :

- Que s'est il passé ?

Sur le coup je reste sans voix. J'ai des doutes sur le destinataire, la question s'adresse t-elle à moi ou bien au monsieur dans le canapé ? Pourtant elle me fixe droit dans les yeux. Elle parle peut-être de mes vêtements ? A vrai dire j'en sais rien moi même, mieux vaut éluder la question, et si je dois m'expliquer à quelqu'un ce sera à mon tuteur légal, d'ailleurs j'aimerai bien savoir où elle est. Au lieu de répondre je demande donc :

- Excusez-moi mais euh ... savez vous où est ma grand mère ?

Vu qu'elle m'a appelé par mon prénom je suppose qu'elle sait que je suis le petit-fils de ma grand mère, mais devant son regard franchement étonné je doute de cette supposition et ajoute dans la foulé :

- Enfin ... madame Unless.

Ca m'arrangerait aussi que quelque chose me fasse deviner qui ils sont.
En passant je m'étonne de parler anglais avec tellement de facilité, ça fait tout de même 6 ans que je vis en Bulgarie et que je ne pratique pas la langue internationale, mais faut croire qu'une langue maternelle ne se perds pas si facilement. Pourtant je ne suis pas sûr d'avoir un accent très américain mais plutôt british, or je n'ai jamais vécu en Angleterre avant, enfin je crois ... Wah je commence à devenir taré, j'ai vraiment des refléxions bizarres sur ma personne.
Bref. Le plus important à l'heure qu'il est, est de retrouvé ma vieille folle de grand-mère qui pourra sûrement m'expliquer ce qui se passe.
Puis il me vient à l'esprit qu'il existe peut-être quelqu'un d'autre qui s'appelle Unless dans cette ville, et que je ne suis pas du tout chez mémé Unless. Mais dans ce cas d'où me viendrait ce sentiment de déjà-vu ? Et comment la femme me connaîtrait elle ?
C'est la dernière fois que je passe des vacances en Angleterre. Vivement que je retourne en Bulgarie. Mais sans ma grand-mère je ne peux pas faire grand chose. Que c'est ennervant parfois d'être si dépendant d'une personne...

Je suis omnibulé par ma cheville et par ce qui m'est arrivé. Par chance, Helen était là. Je suis sûr que Nathan en bon sadique qu'il est, aurait tout laissé comme tel. Je le connais le vieux Unless, c'est un sadique et il adore m'emmerder! Mais c'est amical, j'adore ça on s'amuse comme des fous à se faire des coups sala**. Je ne crois pas que je pourrais m'en passer personnellement.
En tout cas c'est cool, du coup je revois Helen, et on va attendre notre ami Nathan tous les deux, puisqu'elle m'a débarrassé de ce machin, je suis content. En tout cas on n'a pas à attendre bien longtemps, parce que la porte s'ouvre et... WHAT THE FUCK? Oh mon dieu, j'hallucine, je vois un Nathan miniature débarquer... Il doit avoir douze-treize ans à tout péter. J'ai l'impression de voir Sand quand on était en troisième année, ça fait peur... Qu'est-ce qui s'est passé?? Je ne comprends plus rien, et un vieux sourire nerveux apparaît sur mon visage.. J'comprends pas trop ce qui se passe, et lui il a l'air trop niais. Genre le mioche bien élevé qui irait presque jusqu'à faire un baise main à la jolie jeune femme qui est là.
J'allais bêtement répéter la question d'Helen, mais me contente de le regarder avec des gros yeux... J'comprends pas comment il lui parle, il ne la reconnaît donc pas..? Oh mon dieu non! J'espère juste qu'il n'a pas perdu la mémoire... Faut pas, sinon j'vais devoir tout lui faire revivre dans une pensine, j'ai moyen de retirer tellement de souvenirs... Je serais vachement vexé s'il a oublié la nuit qu'on a passé ensemble...
En tout cas rien à foutre, s'il a oublié je lui rappelerais tout, mais tout en détails! Et je m'en fiche s'il est "mineur" parce qu'en réalité il ne l'est pas. Je vais trop lui pervertir l'esprit s'il reste comme il est là... P'têtre que sa longueur de vie sera prolongée... Dans ce cas je veux trouver le type qui lui a fait ça! Moi aussi je veux redevenir ado! Je veux je veux je veux! Peut-être qu'il pourra me montrer cet homme tiens! Enfin bref, toujours est-il que le mioche il a perdu sa tête.

- Excusez-moi mais euh ... savez vous où est ma grand mère ?

Il cherche mémé Unless? Mon dieu mais ça fait une éternité qu'il vit seul ici, sa mémé elle ne vient plus là... Il a vraiment perdu la boule, faudrait qu'on l'aide, mais comment?!
Si ça se trouve il a vraiment tout oublié... NAAAAAAAAAN?!! Je ne veux pas, c'est pas juste, Mon pauvre ami... On a vécu tellement de choses ensemble! Et même s'il doit se souvenir de tout ça grâce à nous, on n'a pas tous ses souvenirs nous... Et puis merde c'est le directeur de Poudlard après tout... Qui va prendre sa place à la tête de Poudlard? On ne peut pas laisser un gamin de 13 ans être directeur d'une école aussi prestigieuse, c'est tout bonnement impossible... Et puis même, c'est pas drôle qu'il soit comme ça...
Bon au fond ça pourrait me faire vachement délirer si on était tous les deux dans le même cas... D'un côté je sais bien qu'il a encore plein de pensines à Poudlard, mais bon quand même... Tous ses souvenirs, ils n'ont pas intérêt d'être effacés... Il se doit de se souvenir de nous quand même.. Au moins d'Helen et de moi... Rah c'est la merde, la grosse merde... Mon pote il a changé, il a disparu, c'est plus mon pote il m'a oublié... Rah merde, comment je vais faire??
Je me demande si Helen hallucine autant que moi...

- Enfin ... madame Unless.

Je fais les yeux ronds et m'approche de lui... Madame Unless? Il nous prend pour des cons ou quoi? Genre on ne sait pas qui est sa grand-mère... Il nous a dit tellement souvent que c'était une vieille folle, faut pas nous prendre pour des cons hein, on n'a pas perdu la mémoire nous, on a encore toute notre tête! Rah j'hallucine, c'est pas vrai...
Nathan il a de nouveau 13 ans... D'un côté je suis hyper jaloux, lui il pourra peut-être retourner à Poudlard, étudier de nouveau, et se faire plein de copines... C'était génial la période Poudlard... Enfin lui il n'a connu que Durmstrang, donc il aura doublement de la chance...

- Mec.. T'as perdu la boule? 'Tain tu perds toute ta virilité comme ça...

Je regarde alors Helen, elle aussi elle doit halluciner la pauvre, l'homme de sa vie il a tout oublié visiblement, donc il ne se souvient ni de son meilleur ami, ni de la femme de sa vie... C'est triste quand même.. Je me demande pour qui c'est pire... On doit être dans la même situation un peu tous les deux... Rah c'est quand même hallucinant tout ça... Je me demande franchement comment il en est arrivé là...

- Helen! Ma parole il ne se souvient pas de nous?!

J'ai envie de le secouer, de le réveiller, j'ai envie qu'il se souvienne. Il est pas drôle là, sérieux j'ai pas envie de faire du baby-sitting, s'il reste comme ça je me retrouve dans la merde, j'pourrais même plus aller m'éclater avec lui au bar et tout ça... 'tain c'est pas drôle, les gens vont croire que je suis son père... Le pire c'est que je pourrais l'être. Mon dieu, j'hallucine...
Qu'est-ce qu'il va faire maintenant? Et qu'est-ce qu'on va faire nous? Au secours...

- Nathan quand même, tu te souviens de moi! Johnny.. Sérieux tu peux pas m'oublier si?!

Souviens toi mon ami... Souviens toi!

Je le regarde. Il est le même, je reconnais son regard bien qu'il ne m'ait jamais regardé de cette façon. Il m'a déjà regardé avec une lueur amusé dans les yeux, il m'a déjà observé avec envie, il m'a souvent regardé avec colère et il avait sans doute raison de le faire la plupart du temps. Il ne m'a jamais réellement regardé avec cet air perplexe, presque ingénu. Il ne me reconnait pas, il n'a pas besoin de parler, j'ai compris.
Ou plutôt, non.
Je ne comprend pas.
Je ne comprend rien. Hier matin, nous nous amusions ensemble dans un musée étrange. Nous essayions d'oublier ce qui se passait entre nous et nous essayions de ne pas réfléchir trop longtemps à l'avenir et je suis heureuse, aujourd'hui, de ne pas m'être projeté dans l'avenir avec lui car, aujourd'hui, j'ai 24 ans et Nathan semble avoir 13 ans.

- Excusez-moi mais euh ... savez vous où est ma grand mère ?

Je souris, de ce sourire crispé, nerveux. Il ne me reconnait pas. A moins qu'il nous fasse une blague de mauvais gout et que dans dix secondes une dizaine de photographes de la Gazette nous prennent en photo, Johnny et moi. Je jette un coup d'oeil vers la porte, toujours entrouverte... visiblement aucun journaliste n'a l'air de débarquer, aucun journaliste pour nous surprendre. Non, ce n'est pas une blague de mauvais gout, ce n'est pas un canular. Nathan n'aurait jamais aussi bien menti qu'aujourd'hui.

- Enfin ... madame Unless.

J'arque légèrement un sourcil, exaspérée. Vraiment ?
Non, la situation est vvraaaaaaiment étrange. Je comprend mais je ne veux pas comprendre, je le sais. Non, tout ça est impossible. Comment peut-on faire rajeunir un sorcier et lui faire oublier ce qu'il a vécu ? C'est impossible. Tout le monde le sait sinon un bon nombre de grand-mère et grand-père voudrait utiliser cette magie. Ce doit être de la magie noire. Une magnifique transformation mais à quel prix ?

- Mec.. T'as perdu la boule? 'Tain tu perds toute ta virilité comme ça...

Je jette un coup d'oeil à Johnny. Il est stupide ou... non, il parle sous l'effet de la surprise. Je préfère me taire et réfléchir. C'est sans doute plus déprimant mais aussi plus intelligent. J'essaie de ne pas juger Johnny, il est le seul à pouvoir comprendre ce que je ressens en ce moment. Nous sommes dans la même situation. Nathan.
Merde, Nathan.
Qu'est-ce que ça veut dire ? Où sont passées toutes ses années ?
Qu'est-ce que ça veut dire ? Que notre histoire était une erreur ? Non, toutes les amitié que Nathan a eu n'étaient pas des erreurs.
Que dois-je faire ? Te laisser vivre une autre vie ? Une nouvelle histoire sans accrochage, sans défaut, sans problème ? Une histoire bien lisse et parfaite comme tu le mérites ? Ou peut-être que c'est un signe, je dois m'accrocher un peu plus. Non. Je lui ai déjà bien pourri son autre vie, il a une chance de grandir et de redevenir adulte avec d'autres personnes, une chance d'être heureux, de na pas me connaitre.
Ouh, Helen descend de tes grand chevaux, peut-être que c'est temporaire, peut-être que dans 24 heures, Nathan aura à nouveaux 31 ans, de la mémoire et se souviendra de tout ce que j'ai pu lui faire subir.

- Helen! Ma parole il ne se souvient pas de nous?!

Je jette un coup d'oeil à Johnny et hoche la tête. Je ne comprend toujours pas comment c'est possible mais je ne suis pas en train de délirer à moins que Johnny et moi soyons dans le même délire ou... Je me pince légèrement et grimace aussitôt après, il parait que l'on ne ressent pas la douleur dans les rêves. Je ne rêve donc pas.

- Nathan quand même, tu te souviens de moi! Johnny.. Sérieux tu peux pas m'oublier si?!

J'attrape John par l'épaule.

- Il ne se souvient pas de nous, John, je le vois dans ses yeux.

Mon self contrôle me surprend. Mes yeux sont secs. Pourtant un désespoir envahit petit à petit la partie émotionnelle de mon cerveau.
Je lâche Johnny et m'approche un peu plus de Nathan. J'essaye de ne pas faire attention à son regard perplexe.

- Ecoute moi, Nathan, la situation doit te paraître très étrange, elle l'est aussi pour nous. Quelle est la dernière chose dont tu te souviennes ? C'est très important. Pourquoi portes-tu les fringues de quelqu'un de...31 ans par exemple ?
Ta grand-mère n'habite plus ici. Tu habites ici.

Je ne m'approche pas trop de Nathan, tous mouvements de recul de sa part me bouleverserait je le sais. Je le regarde dans les yeux. Il est à ma hauteur, ce qui facilite les choses. Mais merde, qu'a-t'il pu arriver ?