Moi aussi je t'aime ♥ [ Anna, mais si quelqu'un veut venir me sauver \o/ fuit ]

Il faut bien l'avouer, Opale adorait les matinées d'été. Enfin quand je dis matinée, je parle de l'instant où le Soleil est à peine levée, et où la faune et la flore commence tout juste à se réveiller. Cet instant où on peut encore distinguer le contour pâle de la lune, où le silence règne encore, et surtout, oui surtout, où les élèves dorment encore.

Notre vélane c'était donc levée tôt, dans l'espoir de profiter des premiers rayons, et de la tranquillité du parc. Elle avait fait bien attention à ne réveiller personne - les représailles étaient terribles - s'était glissée dans une vulgaire robe, avant de longer les murs, pour finalement se retrouver devant l'entrée. Elle resta un instant immobile, puis, rassemblant ses forces, elle poussa l'immense porte, qui s'ouvrit lentement dans un grincement sourd. Elle se faufila par l'ouverture, et referma derrière elle.

La fraîcheur matinale lui mordit le visage, et la jeune Serpentard regretta un instant son lit chaud et douillet. Elle poussa un soupir, et retira ses chaussures, descendant les quelques marches du palier. Elle marcha un instant dans l'herbe humide de rosée, errant pieds nus là où bon lui semblait, avant d'atterrir devant le Lac. Elle regarda l'eau miroiter sous les faibles rayons de soleil, laissant son esprit flotter au grès des vagues.

Après un instant d'immobilité parfaite, la jeune fille s'approcha de l'eau, comme hypnotisée. Elle retira sa robe, prenant garde à garder ses sous-vêtements, et la laissa tomber à terre, aux côtés de ses chaussures. Elle pénétra enfin dans le Lac, avançant d'un pas mal assuré, faisant surtout attention à ne pas trébucher. Un long frisson lui parcourut la colonne vertébrale, tandis qu'elle s'immobilisait une fois de plus. Il faut bien avouer, l'eau était... Glaciale. Mais cela n'avait jamais fait de mal à personne. Elle continua donc sa marche, s'arrêtant lorsque l'eau atteignit sa poitrine.

Un bruit attira l'attention de notre jeune vélane, qui se retourna vivement. Elle était pourtant sûre d'être seule à cette heure-ci. Avait-elle réveillé quelqu'un ? Non. Impossible. Il se serait manifesté avant. C'était donc soit un professeur - et elle était en très mauvaise posture - soit un adulte - idem - ou un élève - ça changeait pas -. Elle resta silencieuse, fixant les rives du lac, cherchant d'où provenait le bruit.

Aujourd’hui, nous sommes mardi 24 juin. Humeur du jour : sadique non plutôt très taquine. Heure : 4h du matin. Sujet : Anna Fields , 6ème année à Serdaigle. Humeur plutôt étrange pour une serdaigle mais passons. Je ne suis pas une serdy dans la norme. Elisou dit même de moi que je suis une serdypy : savant mélange de Serdaigle et de Serpentard. J’avoue. Je crois même que le jour de ma répartition, le choixpeau a eut une très légère hésitation. Normal. Je suis un cas. Je peux réagir de plusieurs façons très différentes selon mon humeur journalière. Parfois j’ai l’impression que mon côté animagi influence ma vie humaine. Etrange. Oui un peu. Heureusement, je n’en suis pas encore au point de manger de la viande crue. Bouhhhhh… Rien que l’odeur de la viande crue me donne des hauts de cœur. Heureusement que je suis une sorcière. Je n’ai pas besoin de toucher la viande pour la couper, ma baguette le fait toute seule. Si c’est pas génial ça.

D’ailleurs, j’ai envie d’une petite balade en tant qu’animal. C’est marrant de courir partout. En plus, les animaux ne voient pas du tout de la même façon que nous. Tout semble plus précis, plus coloré ou au contraire plus terne. L’instinct prend rarement le dessus. C’est cool ça. Je me lève rapidement. Une petite douche rapide juste pour être bien en forme. J’enfile un jeans et un T-shirt où il est écrit « Good girl gone bad » puis sors de ma salle commune. La fraîcheur du matin, rien de tel pour une petite course. Je me transforme en moins de 30 secondes. Je vais de plus en plus vite. J’adore avec des pattes. Et courir. Encore et encore. Toujours plus vite. Attraper un oiseau et le coincer entre mes deux pattes histoire de le faire stresser un peu. Mais ne vous inquiétez pas. Je ne leurs fait pas de mal.

Il est maintenant 4h45. De retour en ma forme originelle, je me balade dans le parc. Il fait froid. Autre avantage non négligeable à être un animal, on a toujours moins froid qu’un humain. Je décide de remettre mon pull. Un sweat aux couleurs d’Oxford, une université anglaise pour moldus très connue. Je me balade tranquillement et vois une silhouette se glisser dans l’eau du lac. Y’a des malades, je vous jure. Une tignasse blonde. Une taille extra fine. Ok ce n’est pas Linds’ mais il me semble bien que c’est Opale. Ahem… Disons que nos relations… ne sont pas pacifiques. Sa suffisance envers les autres me rend nerveuse au point que parfois une folle envie d’écraser mon poing sur son petit visage de poupée me démange. Mais elle ne m’a encore rien fait donc je garde le silence… et cache mes poings.

Je grimpe dans l’arbre le plus proche sans bruit. J’aperçois ses vêtements et sourit. Une petite blague miss Vélane. Je lance un sort à ses vêtements qui atterrissent droit dans mes mains. Seulement, l’arrivée des fringues fut plus bruyante que prévu. La serpy se retourna, cherchant du regard ce qui faisait du bruit.

- Tu ne cherche pas au bon endroit, petite vélane. Il est un peu tard pour un bain de minuit non ?

J’étais à ce moment précis assise, bras et jambes croisées sur la branche la plus proche d’Opale, mais assez haute pour qu’elle ne m’atteigne pas. J’avais eu la décence de lui laisser une serviette histoire qu’elle ne meurt pas de froid en sortant. Un sourire mesquin trône sur mes lèvres. J’attends avec impatience la réplique de notre petite poupée.

- Tu ne cherche pas au bon endroit, petite vélane. Il est un peu tard pour un bain de minuit non ?

Relevant la tête, Opale aperçut enfin la source des bruits qui l'avaient interpellée. Perchée dans les branches d'un arbre, Anna la regardait, assise en tailleur, les bras croisés contre sa poitrine. Et posé à ses côté, arrivé là comme par magie - tu crois pas si bien dire \o/- : sa robe, posée un instant plus tôt sur le sol. La Serpentard détacha son regard de la jeune fille, inspectant la rive. Au moins, elle avait une serviette. C'était pas plus mal. Elle s'empressa d'aller la saisir, ne tenant pas à se la faire piquer par un soudaine saute d'humeur.

« Excuse-moi, je ne t'avais pas vue arriver. Et je n'ai jamais trouvé d'intérêt à se baigner nu la nuit. Je préfère me rafraîchir avant une dure journée. A cette heure ci, peu d'élèves sont réveillés, et il y en a encore moins qui rôdent dehors. On est en quelque sorte assuré d'une certaine tranquillité. »

Elle enfouit un instant son visage dans la serviette moelleuse, humant le parfum frais du tissu. Elle se sécha le corps, égouttant vaguement ses longs cheveux blonds qui commençaient déjà à onduler gracieusement, délaissant - il faut l'avouer - la Serdaigle assise dans l'arbre. Finalement, elle enroula la serviette autour de son corps, histoire de se tenir un peu chaud. Elle leva de nouveau les yeux.

« Puis-je récupérer mes vêtements ? Je n'aimerai pas tomber malade. »

Elle adressa un petit sourire à son interlocutrice, tendant sa main devant elle, histoire de rattraper la robe. Pour tout vous avouer, elle avait formulé sa demande poliment, sans chercher à déstabiliser son adversaire. Étonnant ? Peut être. Disons qu'elle n'avait plus envie de se faire des ennemis. Après six ans passés à Poudlard, Opale changeait. Elle essayait tant bien que mal d'oublier son air "hautain", qui lui valait une si mauvaise réputation. Et puis elle n'avait pas envie de se battre de si bon matin. D'autant plus que sa baguette était restée avec sa robe, et donc avec Anna.

Un souffle d'air frais vint agiter les feuilles de l'arbre, faisant au passage voler les cheveux de notre jeune vélane. Elle frissonna, sentant sa peau se couvrir peu à peu de chair de poule. Bientôt, elle éternuerait, et alors elle tomberait malade. Elle lança un regard insistant vers l'autre élève, essayant de paraitre gentille, et amicale. Elle n'avait pas envie non plus de voir sa robe voler gracieusement dans l'eau froide du Lac. Enfin il n'y avait qu'elle pour avoir de pareilles idées. Espérons. Elle baissa son bras, ne lâchant pas la Serdaigle des yeux. Et dans un élan de générosité, elle se permit d'insister.

« Puis-je ? Je ne pense pas que tu en ais besoin... Et puis ma baguette est restée dedans. »

Oui, elle se permettait de la tutoyer. Vouvoyer une élève semblait assez ridicule, et contribuait à lui donner l'air hautain. Et puis ce n'est pas comme si elle ne la connaissait pas. Au blason épinglé sur sa poitrine, on devinait facilement qu'elle était à Serdaigle. Et en détaillant ses traits, Opale était sûre de l'avoir croisé plusieurs fois dans les couloirs. En cours de potion aussi. Ce fameux cours où M.Fly l'avait humiliée. C'était après cet épisode qu'elle avait pris la résolution de paraître plus.... Ouverte. Moins "hautaine", pour reprendre l'adjectif qui servait à la qualifier. Bref. En fouillant dans le fin fond de sa mémoire, elle pourrait même retrouver son nom... Anna. Oui, c'est ça, Anna Fields si ses souvenirs sont exacts.

Ce n'était peut-être pas une bonne idée d'évoquer le fait qu'elle était impuissante. Car même si elle était issu d'une longue lignée de sang pur, comme tous sorciers de ce monde, il lui était impossible d'user de ses pouvoirs sans baguette. En gros, elle se retrouvait seule et démunie devant Anna, ce qui était assez fâcheux, il faut l'avouer. Elle ramassa ses chaussures, et avança de quelques pas en direction de l'arbre, s'immobilisant à quelques mètre. Elle s'arrêta, et planta une nouvelle fois son regard dans celui de la jeune élève, attendant sa réaction, espérant sereinement qu'elle allait lui rendre ses biens. Candide était de retour les amis, et au pays de la candeur et de la naïveté, tout le monde était gentil, et personne ne faisait de mal à personne. Le vie est belle.

« Excuse-moi, je ne t'avais pas vue arriver. Et je n'ai jamais trouvé d'intérêt à se baigner nu la nuit. Je préfère me rafraîchir avant une dure journée. A cette heure ci, peu d'élèves sont réveillés, et il y en a encore moins qui rôdent dehors. On est en quelque sorte assuré d'une certaine tranquillité. »

Oo ?!? Qué pasa ? Notre petite Serpentarde tenterait une discussion ? Trop bizarre. D’habitude les serpentards se contentent de passer à côté de nous et de nous regarder avec ce petit air suffisant. Les interprétations de ce regard divergent. Les serpentards ont leur interprétation : « Tu n’es rien face à moi. Je te surpasse à tous les niveaux, toi, la pauvre petite serdaigle sans défense ». Pourtant j’ai aussi mon avis sur la question. Je vois plutôt cela comme ça : « Je suis bête mais j’ai de l’argent ! Papa et Maman répondent à tous mes caprices. Regardez moi bon sang mais REGARDEZ MOI !!! ». Je souris à cette idée. Heureusement qu’ils ne sont pas tous comme ça. Sinon le monde serait perdu (et les petits Serpys perdraient toute crédibilité à mes yeux).

Dommage mais ce soir j’ai pas trop envie de discuter. Je suis d’humeur machiavélique. Mwahahhaha ! Tremble petite serpentarde, je viens venger l’affront fait à ma maison ! Oui bon quand même pas. Ces petites querelles me laissent plutôt indifférente en réalité. Mais j’aime taquiner les gens et le mieux c’est quand ils s’énervent. Bah oui sinon c’est pas drôle. Je regarde la blondinette se sécher tant bien que mal. En attendant, je me demande ce que je vais pouvoir faire de ses habits. Les plonger dans l’eau ? Non je veux quand même pas qu’elle attrape une pneumonie (je suis machiavélique pas inhumaine). Les jeter dans la forêt interdite ? Mmh non…

« Puis-je récupérer mes vêtements ? Je n'aimerai pas tomber malade. »

Ha ha ha ! Je préfère ne même pas répondre à cela. Miss Beauregard qui me demande quelque chose ! Miss j’ai-besoin-de-personne-tellement-je-suis-magnifique-tellement je peux avoir-qui-je-veux. Un peu long comme titre c’est vrai. Mais que voulez vous ? Que ce soit celui là ou un autre toujours la même idée en ressort : cette file est snobe. Eh oui. Et en plus elle vanne les Serdaigles pendant le cours de potions. 2 choses qui font que entre nous, ça va pas être du gâteau (aux pommes miam).

« Puis-je ? Je ne pense pas que tu en ais besoin... Et puis ma baguette est restée dedans. »

- Oui voila qui est fâcheux. Mais ceci ne doit pas t’arriver souvent. Ta horde d’admirateurs sera toujours là pour toi et surtout pour ramasser tes affaires. On sait jamais ! Un livre qui tombe est si vite arrivé. Et qui sait ? Le ramasser risquerait d’abîmer tes petites mains.

Ouh. J’ai pas été gentille là. Mais bon. Faut pas me chercher moi. Sa façon de dire « ces petits génies de Serdaigles » d’une façon des plus dédaigneuses fait encore bouillonner le sang dans mes veines. Je me redresse quelque peu puis me décide à descendre de ma branche. Notre petite vélane n’a pas l’air d’humeur à se rebiffer aujourd’hui. Dommage. J’aurais bien voulu lui montrer ce que je peux faire quand je suis en colère. Mais non je le garderais pour moi.

- Voilà ta robe princesse. Je ne voudrais pas avoir sur la conscience le fait que tu ais abîmé ta si belle manucure en essayant de la récupèrer.

Je la lui lance. Je suis d’une grande bonté d’âme parfois. Ca m’étonne d’ailleurs. Je lance un sortilège d’attraction à mon balai et m’assieds en amazone dessus. Je vole un petit peu au dessus d’Opale.

- Sur ce je pense que nous avons toutes 2 d’autres choses à faire. Des personnes à voir. Je ne dois certainement pas être la personne que tu aimerais voir donc sur ce : adieu.

Je m’envole doucement pour voir sa réaction. J’aime les départs comme ça. Ca coupe court et c’est clair, net et précis.

« Voilà ta robe princesse. Je ne voudrais pas avoir sur la conscience le fait que tu ais abîmé ta si belle manucure en essayant de la récupérer. »

La jeune Serdaigle lança enfin ses vêtements à notre jeune vélane, qui s'empressa de les ramasser, abandonnant enfin sa serviette humide. Elle releva la tête, plantant une nouvelle fois son regard dans celui d'Anna. Elle pris une grande inspiration, et répondit simplement.

« Merci. Mais je ne suis pas une "princesse", comme tu semble l'insinuer. Et j'aurai été parfaitement capable de monter à cet arbre, sans craindre pour ma "manucure". »

Elle balaya les deux/trois brindilles qui s'étaient collées à sa robe avant de la revêtir enfin. Puis elle lança de nouveau un regard à l'étudiante, toujours perchée dans l'arbre. A l'écouter, c'était elle la vilaine. Celle qui passait son temps à rabaisser les gens, qui jouait de sa beauté, et qui méprisait les autres. Il faut bien avouer qu'Opale pouvait être délicieusement détestable, mais elle faisait quand même pas mal d'effort. Et surtout, elle savait parfaitement quels élèves valaient ses foudres. Et aux dernières nouvelles, Anna n'en faisait pas partie. Une question s'imposait alors : Pourquoi tant de haine ? Oui, je sais. C'est très infantile comme question.

Le chat perché - j'avais envie de te donner ce surnom o/ - appela son balai d'un coup de baguette magique et s'y posa gracieusement, les yeux toujours rivés sur notre jeune héroïne. Puis elle se détacha enfin de l'arbre, venant décrire un cercle au-dessus de la blondinette, qui tournoyait maintenant sur elle-même, ne quittant pas des yeux l'amazone. Finalement, le balais s'immobilisa au-dessus du sol, et Anna pris une nouvelle fois la parole.

« Sur ce je pense que nous avons toutes 2 d’autres choses à faire. Des personnes à voir. Je ne dois certainement pas être la personne que tu aimerais voir donc sur ce : adieu. »

Elle détourna alors le regard, et s'envola doucement, souhaitant probablement fausser compagnie à Opale. Seulement, ça ne se passait pas comme ça. Déjà, elle avait quelques explications à fournir concernant le "choix" de sa victime, ensuite notre sorcière aurait bien aimé connaitre la raison de cet affront. Vu le regard qu'elle lui lançait, elle ne l'appréciait guère. Mais encore fallait-il avoir une raison valable. Après, on verra si elle pourra rentrer dans la catégorie "à détruire" ou seulement "inintéressant". Oui, Opale classait les élèves par catégorie. Et ça allait de "agréable" à "préférable d'éviter", en passant par "à connaitre", et autres catégories plus ou moins saugrenues.

« Attends ! Tu ne peux partir comme cela ! »

Elle allait devoir repousser son rendez-vous. Elles avaient encore deux/trois chose à se dire. La Serpentard s'approcha du balai qui s'était immobilisé - c'est la moindre des choses, non ? - et poursuivit sa conversation.

« J'ai le droit de connaitre la raison de cet affront. »

Notre chère Fields ne semblait pas ravie d'avoir été coupée ainsi dans son incroyable sortie. Mais c'était comme ça. Opale aussi n'était pas ravie qu'on lui ait piqué ses vêtements. Elle faisait avec. Et elle se moquait éperdument des sentiments actuels de la Serdaigle. Elle voulait juste une réponse, point. Pas de quoi en faire un drame.

« Merci. Mais je ne suis pas une "princesse", comme tu semble l'insinuer. Et j'aurai été parfaitement capable de monter à cet arbre, sans craindre pour ma "manucure". »

Un rire aigre et moqueur sort de mes lèvres. J’hésite à répéter ses paroles avec la même petite voix d’enfant qu’elle vient d’employer. Mais je m’abstiens. Je m’étonne moi-même chaque jour. Je la regarde. Cette petite bourgeoise suffisante me sort par les trous de nez. Une Serpentarde… Ouai. De toute façon, je ne lui ais jamais parlé. De toute mon existence. Mais je vais faire un effort. Quelle sainte !

« Parfaitement capable de monter à cet arbre ? Oh mais c’est qu’elle est modeste en plus. A vrai dire ça ne m’étonne pas. »

Elle se rhabille et envoie balader des brindilles qui trainent sur sa robe. Je lève les yeux au ciel. Elle me regarde avec son air mélangé de chien battu et de défi. Ouh que j’aime cet air là. Je suis ironique bien sûr. Cet air là, ca me rappelle comment cette fille me regarde. Et comment elle regarde les Pouffys. Et puis les Serdys aussi. Et en fait, comment elle regarde tous ceux qui ne sont pas de « son monde ». Hahaha ! Hilarant ! Je me ferais un plaisir de remettre cette miss à sa place. Je ne sais plus en quelle année elle est mais ce n’est pas un problème. Elle ne me fait absolument pas peur.

Et c’est pour ça que je décide, une fois une réplique cinglante sortie de ma bouche, de m’en aller. Mais j’hésite. Quelle tentation ! J’adore embêter les gens que j’aime pas. Drôle de distraction ? Peut être pour vous. Mais pour elle, c’est à la fois une vengeance personnelle et sur son espèce de pouvoir. Moi elle m’aura pas (heureusement ! je suis une fille tout de même !). Je tourne autour d’elle en réfléchissant. Je reste et je la soûle bien comme il faut ? Ou alors je m’en vais retrouver Lin et Elisou ? Mmmh. Dilemme cornélien. Mais je n’ai pas le temps d’organiser mes pensées que Miss Monde m’interromps.

« Attends ! Tu ne peux partir comme cela ! »

Un rire sonore s’échappe de ma gorge.

« Hum … Désolé mais je ne crois pas que tu sois en mesure de discuter. Je PEUX partir comme ça. Mais je peux aussi rester et te faire comprendre le pourquoi du comment de mon comportement. Oh ! Mais je suis bête ! Ton intelligence surhumaine doit déjà savoir. Donc je n’aurais pas à t’en informer. Parfait. »

Je regarde autour de moi. Parfait je suis loin du Saule Cogneur. Ce sale arbre a déjà amoché pas mal de balais et je n’ai pas franchement envie ni de le détruire, ni de me détruire. La blondinette m’interpelle encore une fois.

« J'ai le droit de connaitre la raison de cet affront. »

Je remonte un peu dans les airs. A rester près du sol comme ça, je pourrais poser mes pieds sur sa tête. Eh mais c’est une idée ça ! Oh non quand même ! Je suis méchante pas cruelle ! Je remonte donc et plante mes 2 yeux bleus dans les siens, un sourire carnassier sur mes lèvres.

« Le droit. En connaître les raisons. Un affront. Moui. Moi qui pensais que tu avais de la jugeote. Grossière erreur. Je m’en rappellerais au prochain cour de potion quand tu essayera encore et encore de faire l’intéressante et de dénigrer les autres maisons. En fait, la raison est simple. Tu représente tout ce que je déteste : tu es hautaine et dédaigneuse quand tu rencontre les gens, tu n’est pas gentille avec les autres et tout ça. »

Je la vois entrouvrir la bouche et la prend de vitesse.

« C’est vrai. Là, je ne suis pas gentille non plus. Mais en tant que, je te cite, « intello » de Serdaigle je ne suis pas connue pour ma gentillesse mais pour ma clairvoyance. Je t’ai observée et ce simple cour de potion m’a suffit. Pourtant, je ne suis pas quelqu’un de fermé. J’aurais volontiers changé d’avis si tu n’agissais pas toujours comme tu l’as fait pendant ce fameux cours. Voilà mes raisons.»

Je souris toujours à la fin de mon discours. Je ne la hais pas particulièrement. Qu’elle nous traite d’intellos ne me gène pas mais que voulez vous ? Je peux être extrêmement théâtrale quand je veux.

Je me mets maintenant à califourchon sur mon balai et lâche les mains (youhouuuuuu Very Happy

). J’ai vraiment envie de jouer au Quidditch. Mais il est trop tard. Et j’ai trouvé un jeu bien plus distrayant.

Je hais ces soirées de juin, ces soirées où Ethan décide qu’il va passer une nuit qui va « tout déchirer sa maman » pour reprendre ses termes quand il était encore un petit adolescent boutonneux et fashion. S’il à physiquement et mentalement changé depuis cette époque, l’effet que lui fait l’alcool, lui, n’a pas changé.

- Nathouneeeet ? On va ooù ?
- On rentre VanWood, tu tiens même plus sur tes jambes tous seul.
- Naon, s’pas vrai !

Pour me prouver qu’il à raison, il se dégage du soutient que je lui offrais, fait trop pas en souriant bêtement et tombe dans un buisson d’orties à côté du chemin. Je lève les yeux au ciel avant de l’aider à se relever. Il continue à chantonner, sans même avoir conscience de la furtive douleur. Je le soigne quand même, parce que au fond je prend toujours soin de lui comme quand il avait 5 ans, puis on reprend notre chemin, son bras droit autour de mes épaules.

- Pourquoi on rentre déjà ? Oula, pourquoi tu m’as emmené sur un bateau ?
- Pour t’empêcher d’offrir tes sous-vêtements à la barmaid, aussi pour t’empêcher de bousiller les enceintes en dansant dessus avec un bouteille de vodka en main, et puis pour t’empêcher de foutre le feu à la jupe de la pyromane encore plus saoul que toi, et de manière générale pour t’empêcher de finir au ministère ou a saint-mangouste.
- Une sourie verte …
- Tu m’écoutes quand je te parle ?
- … qui courait dans l’herbeuh … mais oui je t’aime Nathan !

… w___w
On franchit l’enceinte du château puis je le raccompagne directement à son cabanon. Je le laisse finir tranquillement sa nuit après l’avoir obligé à boire l’équivalent de 6 verres d’eau et l’avoir aidé à se mettre en pijama. Je referme doucement la porte derrière moi en l’entendant déjà ronfler. Je m’adosse contre celle-ci en soupirant.
C’était une longue, très longue nuit.
Je passe une main dans mes cheveux déjà complètement ébouriffés. Pffft, et dire que je vais enchaîner sur une journée de boulot. Un coup d’œil à ma montre m’indique qu’il est bientôt 5h… à quoi bon aller se coucher ? C’est déprimant.
Je prends tout de même le chemin du château alors que j’entends des voix venant de plus loin. Des voix, dans le parc, à cette heure ci ? Je m’arrête net. Mon regard vacille de la porte du château au lac faiblement illuminé par la lune.
Château ? Lac ? Dodo ? Elèves à punir @_@ ? Lit confortable ?
Je tourne les talons pour m’enfoncer plus en avant dans le parc.

Il me semble connaître les deux voix, mais je ne parviens pas à mettre un visage dessus. Filles, pas de doute la dessus en tout cas. En plus je suis de mauvaise humeur, vous avez de la chance les filles !
Je m’approche sans bruit, captant de mieux en mieux les paroles des deux élèves. Pas très amicale tout ça. Caché par un arbre et par l’obscurité j’arrive enfin à un endroit où il m’est possible d’apercevoir les deux protagonistes.
Beauregard, les cheveux mouillés…
Fields perchée sur un balai à deux ou trois mètres d’altitude.
Maisuq’estcequ’ellesfoutentlà ?
Opale, Anna, je les connais et j’irai même jusqu’à dire que je les apprécie. Mais là je ne suis pas content, et par conséquent je n’aime plus personne, mouhahaha, bien fait.
Je sors discrètement de l’ombre et m’appuis contre un arbre, elles sont trop concentré sur leur querelle pour remarquer ma présence avant que je ne me manifeste clairement.

Fields parle du cours d’Aaron, ah oui, il m’en avait touché un mot, très déçu qu’il avait été, j’aurai bien aimé être là m’enfin.
J’aborde un sourire en me décidant enfin à parler :

- Bonjour mesdemoiselles.

Puis je sors ma baguette magique et la pointe vers Anna que j’oblige à redescendre au sol, eh non ma grande tu ne fuiras pas.

- Faites nous le plaisir de vous mettre à notre niveau mademoiselle Fields, c’est plus polis pour discuter avec mademoiselle Beauregard.

Et vlan, j’suis content de moi là, je les connais toutes les deux, pas d’échappatoire. Bien fait.

« C’est vrai. Là, je ne suis pas gentille non plus. Mais en tant que, je te cite, « intello » de Serdaigle je ne suis pas connue pour ma gentillesse mais pour ma clairvoyance. Je t’ai observée et ce simple cour de potion m’a suffit. Pourtant, je ne suis pas quelqu’un de fermé. J’aurais volontiers changé d’avis si tu n’agissais pas toujours comme tu l’as fait pendant ce fameux cours. Voilà mes raisons.»

Opale resta silencieuse, visiblement surprise. "Intello de Serdaigle" qu'elle avait dit ? Elle sonda rapidement sa mémoire. Mais oui, évidemment. Le cours de potion. Elle resta un instant muette, songeant qu'il était totalement stupide de la juger vis à vis de ce cours. D'autant plus qu'Aaron l'avait ouvertement provoquée, elle et les Serpentards. Mais il était inutile de reparler de cela. Elle ouvrit enfin la bouche, prête à se justifier. Ou du moins à répliquer.

« Bonjour mesdemoiselles. »

Opale sursauta, coupée dans son élan. Qui avait assez de cran pour débarquer de la sorte, et les couper dans leur grande et importante conversation ? Quelqu'un qu'elle connaissait, puisque cette voix lui disait quelque chose. Mais qui était donc ce jeune inconscient ?

« Faites nous le plaisir de vous mettre à notre niveau mademoiselle Fields, c’est plus polis pour discuter avec mademoiselle Beauregard. »

Anna se retrouva les pieds sur terre comme par magie - tu ne crois pas si bien dire ! - et Opale se décida enfin à tourner la tête, pour voir qui était ce mystérieux inconnu. Elle reconnu d'emblée ces cheveux châtains, ces beaux yeux bleus, ce merveilleux - que dis-je ! - magnifique visage. En fait, il s'agissait tout simplement de...

« Monsieur le directeur. »

Elle ponctua ses brèves paroles d'un geste poli de la tête, faisant onduler délicatement ses boucles blondes. En temps normal, elle se serait énervée contre quiconque serait venu interrompre sa conversation, surtout si elle était aussi importante. Nous parlons quand même d'un règlement de compte avec mademoiselle Fields ! Mais bon, là il s'agissait de l'homme le plus important de Poudlard. Elle ne pouvait se permettre de lui faire une quelconque remarque déplacée.

« Je ne vous savais pas aussi matinal. »

Elle lui adressa un de ses sourires de vélane, qui avait le don d'énerver pas mal d'élèves féminines. Mais que voulez-vous, elle a des qualités, autant s'en servir. Et puis Nathan n'était pas du genre à lui en vouloir pour si peu. Il était gentil dans le fond ce cher directeur. Elle se tourna vers Anna.

« Je suis désolée, mais je trouve tes accusations injustes et infondées. Monsieur Fly nous avait ouvertement provoqués, Richard et moi. Je n'ai peut être pas pris le temps de réfléchir avant de répondre, et je m'excuse si je t'ai blessée en vous traitant d'intellos. J'aurai certes mieux fait de me taire, mais je pense que mon orgueil légendaire à repris le dessus. Après tout, je suis la miss hautaine du château, non ? Ce doit être dans ma nature de mépriser les autres... »

La jeune vélane secoua doucement la tête, poussant un soupir. Sa réputation était peut être bien fondée finalement. Elle décida d'adresser tout de même un maigre sourire à Anna. Elle n'avait pas non plus envie de se faire encore des ennemis. Certes, les souffres-douleurs ça aidait lorsqu'on était en colère, histoire de se défouler. Mais Opale changeait. Ou du moins elle l'espérait. Pour son bel inconnu-pas-si-inconnu ♥.

Miss Prétentieuse a de la chance. Je n’ai pas encore utilisé la force. La bataille verbale me plaît plus ce soir. En fait, je n’ai pas envie de la détruire ? Pas envie de la faire sentir encore plus inutile qu’une feuille morte. Je la teste ? Je veux voir ou se situent ses limites. Savoir ce qu’elle a dans le ventre. C’est une des choses que j’aime faire à des personnes pour qui j’ai quelque peu d’estime. Je la taquine. Rien de bien bien méchant. Elle allait enfin me répondre et j’aurais été fixée, si Nathan Unless ne nous avait pas interrompues. Hum. Voir Nathan ne me déplait pas. Il est sympa comme dirlo et tant qu’on ne fait pas de grosse grosse bêtise, on s’en sort plus ou moins bien.

Je ne me sens pas d’humeur à m’expliquer et choisis donc le silence. Il nous salue. Je suis polie donc je répond mais qu’on ne compte pas sur moi pour engager la conversation. Il me demande de descendre de mon balai et avant même que j’ai pu bouger, je me retrouve à terre. Je n’aurais pas tenté de résistance (j’écoute toujours ce que me dis le dirlo, il serait dommage d’être en mauvais termes avec lui.) Je descend de mon balai, l’attrape et joue avec la plaque indiquant le modèle. Je n’ai rien à dire mais Miss Beauregard me semble bien bavarde. Je reste donc muette pendant qu’Opale fait des courbettes devant le dirlo à coup de « Vous êtes bien matinal ! ».

Je regarde les bois. Je pourrais me transformer et partir en courant. Mais je ne ferais pas ce plaisir à Miss Blondie. Je ne suis pas honteuse du tout, sachant ma réaction envers Opale tout à fait légitime. Elle tente de s’expliquer mais je n’écoute que d’une oreille. Je ne tiens pas à dévoiler nos différents au dirlo. Notre histoire ne le regarde absolument pas. C’est entre elle et moi. Je ne vois vraiment pas l’intérêt de cette discussion. Hum. Je suis légèrement amère. L’arrivée de Nathan a tout changé. Je me demande si Opale aurait dit la même chose s’il n’était pas là. Bref. Faisons tourner court cette discussion qui manque de sincérité dirons nous.

« Je suis désolée, mais je trouve tes accusations injustes et infondées. Monsieur Fly nous avait ouvertement provoqués, Richard et moi. Je n'ai peut être pas pris le temps de réfléchir avant de répondre, et je m'excuse si je t'ai blessée en vous traitant d'intellos. J'aurai certes mieux fait de me taire, mais je pense que mon orgueil légendaire à repris le dessus. Après tout, je suis la miss hautaine du château, non ? Ce doit être dans ma nature de mépriser les autres... »

Je réfléchis à quoi répondre. Hum. Est-ce qu’elle essaye vraiment de tenter de s’excuser ? Ou alors est ce une feinte (encore une) ? Après tout, les serpentards ne sont pas franchement des gens dignes de confiance. Mais certains sont quand même des amis très proches sur lesquels je pourrait toujours compter sans aucun doute. Richard, Linds’, Elisa. Tous 3 des verts et argent et pourtant. Cette fille tente de se faire bien voir par le dirlo en disant qu’elle est hautaine et tout ? Pff. Je ne sais plus trop quoi penser. Hum… Tentons une réponse neutre, ne faisant pas trop de vagues. De toute façon Nathan ne nous lâchera pas si il sent que la situation entre nous est tendue. Relaaaaax …

- Mes accusations sont justes et fondées. J’ai vu et entendu tous tes propos. Depuis des années tu n’es pas tendre avec nous. Mais excuses acceptées. Je ne suis pas quelqu’un de rancunier. Ne te dénigre pas et sois plus normale avec les autres. Les gens des autres maisons ne sont pas que des nuls ou des intellos. Essaye de voir au-delà des apparences. Je suis peu être une intello mais en creusant tu pourrais être surprise.

Je souris légèrement sur cette dernière phrase. Je me tourne vers Nathan en lui souriant, beaucoup plus calme que quelques minutes auparavant.

- Désolé Mr le Directeur. Notre but n’était pas d’attirer votre attention mais juste de nous expliquer. Morphée nous a tiré de notre sommeil pour qu’on en parle apparemment. Veuillez nous excuser.

La sanction va tomber. Espérons juste qu’elle ne soit pas trop sévère. Notre différent semble plus ou moins résolu en fait. J'espère vraiment qu'elle changera. Il doit bien y avoir quelque chose d'intéressant en elle, derrière son attitude de Vélane.C'est sûr qu'il y a quelque chose. Reste à découvrir quoi.

Toutes les deux me saluent poliment, en invoquant ma position. Bien au moins les choses sont claires, nous suivons un plan hiérarchique simple, je suis le dominant.
Entre elles deux par contre j’ignore qui avait le dessus avant mon arrivé, mais quoi qu’il en soit ma seule présence est sensée éclipser leurs désirs de confrontation pour le moment.
Elles m’adressent un sourire charmant auquel je réponds posément.
Opale en profite pour lâcher un peu de se pouvoir si particulier qui l'habite. Navré ma belle mais je travail en compagnie d'une femme qui à réussit à modifier mes pulsions à l'égard des vélanes en action. Maintenant cet sorte de désir magique manipulé invoque en moi le souvenir de cette femme ignoble et repoussante et me dégoute plus qu'autre chose. C'était bien tenté mais si tu voulais faire ta mignonne c'est un échec.

« Vous êtes bien matinal ! »
« Et vous donc ! »

Je fais mine d’être agréablement surprit, avec une attitude ironique, comme si j’étais un dandy d’une autre époque qui tombe sur de délicates et ravissantes demoiselles au petit matin dans une atmosphère semi bonne enfant, semi romantique.
Quel jeu ridicule.
Mais pour le moment encore relativement amusant.

En revanche il semble que je me trompais allègrement quand je pensais que mon intrusion les pousserait à s’écraser, comme toute personne qui est clairement en tords devrait le faire fasse à son chef.

En effet après ce très cordiale accueil Opale continue sa conversation comme si de rien n’était.

« Je suis désolée, mais je trouve tes accusations injustes et infondées. Monsieur Fly nous avait ouvertement provoqués, Richard et moi. Je n'ai peut être pas pris le temps de réfléchir avant de répondre, et je m'excuse si je t'ai blessée en vous traitant d'intellos. J'aurai certes mieux fait de me taire, mais je pense que mon orgueil légendaire à repris le dessus. Après tout, je suis la miss hautaine du château, non ? Ce doit être dans ma nature de mépriser les autres... »

Elle est sérieuse ?
Peut-être que je devrais lui demande si elle désir un peu de thé avant de continuer cette plaisante conversation ? Je regarde Opale qui ne me regarde plus, j’aurai pu être une arbre ou tout autre chose à cet instant précis que je pense que cela n’aurait rien changé.
Ou peut être qu’elles se seraient posé des questions sur l’existence d’un arbre qui parle ? Qui sait ?
Je regarde la jeune fille en essayant de comprendre le sentiment qu’elle à tenté de faire passer à travers ses paroles. Je dois admettre être assez confus sur leurs but.
En outre sa voix ne m’apprenait rien. Les Serpentards ne sont pas connu pour être des personnes qui se rabaissent, s’excuse, jouent de modestie, et tâche d’éviter les conflits. Peut-être finalement que ma présence à influer sa réplique ? Pourtant je me fiche sombrement de savoir si elle est une peste ou une sainte avec ses camarades.

Je me tourne vers Anna avec l’assez désagréable impression d’être l’arbitre d’une joute verbale. Ce petit manège, je dois dire, n’arrange en rien mon humeur.

- Mes accusations sont justes et fondées. J’ai vu et entendu tous tes propos. Depuis des années tu n’es pas tendre avec nous. Mais excuses acceptées. Je ne suis pas quelqu’un de rancunier. Ne te dénigre pas et sois plus normale avec les autres. Les gens des autres maisons ne sont pas que des nuls ou des intellos. Essaye de voir au-delà des apparences. Je suis peu être une intello mais en creusant tu pourrais être surprise.

Je verserai presque une larme. C’est tellement émouvant ! J’ai assisté à une réconciliation inter-maison, deux fort - ?- caractère qui prennent sur eux et se remette en question pour promouvoir un monde d’harmonie et d’amour ! Deux filles qui au-delà des frontières sociales nouent des liens d’amitié nouveaux et permette à tous de garder espoir d’une félicité prochaine qui toucherait chaque élève ! chaque maison ! le château entier ! Peut-être même toute la nation ! Soyons fou, la terre entière !!

J’ai le visage complètement fermé. Elles ont sincèrement espéré que je croirai à ses balivernes immatures ? Il est plus probable qu’elles soient amies et que d’un accords muet elles aient décidé de jouer aux petites filles bien élevé et m’ont mis en scène une telle comédie pour que je les laisse tranquille.
Loupé mesdemoiselles, vous auriez mieux fait de vous crêper le chignon, cela m’aurait bien plus divertis et j’aurai fermé les yeux sur votre légère effraction au règlement intérieur. Je suis un romain, quand j’ai besoin de me défouler je vais au cirque.

- Désolé Mr le Directeur. Notre but n’était pas d’attirer votre attention mais juste de nous expliquer. Morphée nous a tiré de notre sommeil pour qu’on en parle apparemment. Veuillez nous excuser.

Ah ! On se souvient que j’existe. Je décroise les bras et rend son sourire à Anna, le miens manque cruellement de naturel mais c’est mon intention.
Je prend un air compatissant et rétorque comme si je m’adressais à des gamines de cinq ans :

- Quel vil personnage ce Morphée, c'est lui que je devrai aller le punir pour être si méchant avec de fragiles demoiselles. Il est évident que votre responsabilité dans tout ça affleure le degré zéro.

Je reprends un air plus sérieux et reprend, sans animosité dans la voix, mais avec je dois l’admettre un peu de curiosité :

- Mesdemoiselles, vous avez cru que j’allais me laisser prendre à votre histoire d’une déconcertante naïveté ? Au lieu d’essayer de me faire croire qu’une force mystique vous à soudainement poussé à vous retrouver ici pour vous faire des reproches qui conduiraient à des excuses servant à soulager une culpabilité qui j’en suis certain vous ronge au point de ne plus pouvoir dormir…

Je me suis perdu dans ma tirade…
A vouloir faire le con avec des belles paroles on en perd le fil de sa pensée. Un jour, mon lyrisme aura la peau de ma capacité à communiquer… Bref.

- Expliquez moi la véritable raison de votre présence ici, et j’aviserai en conséquent de la punition adéquate. Car j’espère que vous n’êtes pas sans savoir qu’il est déconseillé – ceci est un euphémisme pour ne pas dire interdit – de se promener dans le parc à des heures incongrues surtout en ce moment…

[ Désolé du retard é___è ]

Moi aussi je t'aime ♥ [ Anna, mais si quelqu'un veut venir me sauver \o/ *fuit* ]

Moi aussi je t'aime ♥ [ Anna, mais si quelqu'un veut venir me sauver \o/ *fuit* ]

Moi aussi je t'aime ♥ [ Anna, mais si quelqu'un veut venir me sauver \o/ fuit ]

Moi aussi je t'aime ♥ [ Anna, mais si quelqu'un veut venir me sauver \o/ fuit ]