C'est pas croyable comme il fait chaud dans cette salle commune ! Pourtant on est quand même situé dans les sous-sol du château, au contraire il devrait faire bon, non ? En plus le manque de fenêtre, d'ouverture sur l'extérieur n'arrange pas les choses. Oui, non, faut pas chercher mon humeur n'est pas au top ce soir. Comme très souvent oui je sais mais bon c'est la vie comme on dit. Je suis affalé lourdement sur un des canapés des Salazards, la mine boudante et le regard transperçant de froideur. La cheminée de la salle commune se trouve à deux mètres de moi à peu prêt, proche d'un autre groupement de Serpentard, qui s'amuse à faire mumuse avec. Comme si il fallait user de la cheminée par cette chaleur. Mon regard grisâtre se braque sur eux comme un fusil de chasse, tandis qu'eux ne sortent pas de leur délire. Je pousse un long soupire et tente de leur lancer, ironiquement bien entendu :

« Non mais allez-y, surtout ne vous gênez pas ! Faites un sapin de Noël tant que vous y êtes ! »

Et là... c'est le drame. Rien à faire, personne ne m'écoute je suis comme... invisible o_O. Damned ! LA chose que je déteste le plus, et qui a le don de me faire exploser en une demie seconde. Mes poings se serrent, mon regard se plisse légèrement et mes dents grincent. L'envie d'user de mes connaissances en magie noir me tente beaucoup mais je sais que je ne dois pas. Mon regard coléreux se fige un instant sur les flammes, flammes qui grandissent et font quelques étincelles comme une petite explosion. Quelques uns des imbéciles se trouvant à côté se brûle légèrement, et deux autres ont un morceau de leur robe de sorcier qui prend feu. Un sourire fier et malsain se forme aux coins de mes lèvres. Fiou ! Ça fait du bien !

Je me lève ensuite gracieusement de mon canapé, la tête haute et prend la direction du dortoir des garçons. Ne voulant pas stagner plus longtemps sur la scène du crime. Je ne peux m'empêcher de ricaner en marchant, tout en voyant ces asticots en train de rouler par terre pour éteindre la petite flammèche au bout de leur robe. Pathétique.

Une fois au niveau du dortoir, je passe d'abord faire un petit tour dans la salle de bain. Envie d'une bonne douche froide. Je me déshabille en vitesse et prend bien quelques minutes à me rafraîchir. Une fois prêt, j'enfile mon jeans décoloré légèrement troué et un fin t-shirt blanc à manche courte et donnant vue sur le haut de mon torse. Oui j'aime me mettre en valeur, on peut se le permettre quand on en a les moyens. Je passe quelques coups de serviette dans mes cheveux afin de les sécher un minimum, pas besoin de les coiffer étant naturellement en bataille.

J'entre ensuite dans le dortoir, des garçons je précise, à mon plus grand bonheur il n'y a personne. Je prend la direction de mon lit, m'y assois un instant, avant de tirer un des tiroirs de ma commode pour en sortir mon lecteur mp3. Je place tranquillement les écouteurs dans mes oreilles et mets la musique. J'en profite pour jeter un petit coup d'œil dans mon bouquin de potion, déjà ouvert sur mon lit. La potion, étant ma matière favorite. J'arrive à me plonger dans la bouquin quelques minutes, jusqu'à l'entente de... bruits de pas ? Un de mes sourcils se lève en forme d'accent circonflexe, mais je ne m'interromps pas pour autant du moment que cette personne ne me gène pas.

C'est alors qu'une voix féminine me fais légèrement sursauter ! Hein quoi ? o_O Qu'est-se que ? Je retirer les écouteurs de mes oreilles en un mouvement et pousse un léger grognement tout en levant les yeux vers la responsable. Et là qui je vois ? Cette chère Lindsay Andrews, qui semble rechercher quelqu'un apparemment. Je l'a regarde un instant, puis lui lance d'une voix quelque peu traînante :

« Non Jordan n'est pas là, Andrews ! La prochaine fois, essayes de frapper à la porte avant d'entrer si ce n'est pas trop te demander... »

Bien sûr, je ne m'attend pas à se qu'elle parte sans rien dire. Au contraire, j'attends avec impatience sa riposte, tout en faisant mine de l'ignorer en replongeant mon regard dans mon bouquin. A une certaine époque, je l'aurai bien charmer avec grand plaisir mais certains évènements ont fais que je lui offre mes foudres à la place...

Qui ne sait donc pas que je suis le Prince des Serpentards dans ce château ? Qui ne sait pas que je suis certainement l'un des plus sadique et détestable mec de Poudlard ? Très peu, il faut bien l'avouer. Ce statut, je le porte depuis de nombreuses années et il me convient parfaitement. La seule chose que j'ai du mal à comprendre, c'est que lorsque pour une fois je ne fais de mal à personne ou que j'essaye de m'effacer un temps soit peu d'une pièce, ce sont les gens qui cherchent à atterrirent droit dans la gueule du loup. Franchement, je n'y comprend plus rien par moment, et cela peut vraiment avoir le don de m'agacer. Surtout quand les personnes en questions vous invites à vous énerver contre eux. Personne ne peut dire le contraire, j'étais installé tranquillement sur mon lit en train d'écouter sagement de la musique et de réviser quand une personne nonchalante entra dans le dortoir. Une fille en plus. Andrews encore pire ! Pourquoi fallait-il que ce soit elle ??

Mes yeux se lèvent alors au plafond, comme si j'essayais d'entrer en contact avec n'importe quel Dieu qu'il puisse exister. Elle avait oublié que j'existais ? Oh comme c'est triste de vieillir à si grande vitesse... Mon regard est d'autant plus froid qu'il se fige sur elle sévèrement, d'un air quelque peu... exaspéré. Non mais elle a fait l'école du rire c'est pas possible. Depuis le temps, elle n'a même pas cherché à balancer de nouvelles vannes. Je soupire, l'a dévisageant complètement, mais aussi de la tête au pied. Elle s'apprêtait à violer Jordan ou quoi ? Quel dommage tout de même... une fille aussi bien foutue et gâté par la nature. Rien qu'en noyant mon regard dans le sien, je peux y lire toutes sortes de choses. Elle me déteste mais pourtant... il reste un mais que j'ai un peu de mal à éclaircir. J'aime qu'on me déteste =P j'ai pas l'air trop provocateur comme ça ?

La dernière remarque de la jeune femme, me fait rire très sincèrement. Ah voilà, elle commence à devenir un peu plus drôle. A vrai dire, mon rire est plus de la moquerie qu'autre chose. Je ferme sèchement mon livre de potion, elle vient de gâcher toute ma motivation. Je ne peux bien sûr m'empêcher de lui rétorquer à mon tour :

« Encore une menace de mort ? Ça fait si longtemps que je suis censé être mort avec toi, je commence à douter là... Mais si le fait d'être sourd peut m'aider à ne plus t'entendre je veux bien tenter. »

Mon sourire s'intensifie alors. La blondinette tente alors de me tourner le dos pour repartir aussi vite qu'elle est arrivée du dortoir. Seulement, mon regard bute sur se qu'elle tiens dans la main gauche. Un parchemin. Mon instinct me dis que ce morceau de parchemin cache quelque chose d'intéressant... ou pas. La seule façon de le savoir est de vérifier par sois-même. Je me lève donc, et sors ma baguette de la poche arrière de mon jeans. D'un geste je ferme la porte du dortoir, et je profite de l'effet de surprise pour lui arracher des mains ce morceau de parchemin.

« Tiens tiens qu'est-se que c'est que ça ? Ta liste de course ? »

Je prend un peu mes distances avec elle, le temps que j'ouvre le parchemin pour voir se qu'il contient. Mes yeux se froncent alors sévèrement et une grimace se forge progressivement sur mon visage. Il semblerait que le dessin représente moi, en train de me faire dévorer par un rat. Non mais j'halucine ! Pour qui elle se prend ? C'est moi ou elle compte vraiment faire la guerre avec moi ? Je jette un regard assassin à Andrews, de plus en plus pitoyable.

« C'est... "ça" que tu voulais montrer à "Jordy" ! »

D'un geste, je balance son dessin devant moi à mes pieds. Ma baguette toujours en main, je l'a tend en direction du parchemin et le brûle avec amour. Je piétine ensuite les cendres avec mon pied droit, et lève un regard malsain sur la jeune femme, toujours posté devant moi. Et dire que durant quelques jours je commençais à me demander si les tentions entre nous c'étaient calmé. Apparemment non.

« Et bien cette fois il devra se passer de tes stupides dessins... »

Je sens mes nerfs se compresser de plus en plus, mais tente de garder le plus possible mon sang froid. Heureusement pour elle, je m'en suis pris au dessin. Sauf que là, j'ai bien envie de mettre certaines choses au clair. Un coup on s'entend très bien elle et moi, et de l'autre j'ai l'impression que derrière mon dos elle n'hésite pas à me poignarder. Non pas que cela m'atteigne mais j'aimerai juste avoir les idées un peu claires. J'entame quelques pas jusqu'à elle, l'a regardant avec intensité.

« C'était en quel honneur cette caricature à mon propos ? De l'une des dernières soirées que nous avons passé ensemble ? »

Mon sourire se fait quelque peu provocateur. Je pensais à une soirée bien précise, où elle et moi nous étions particulièrement bien rapproché. Chose qui ne ressemblait donc pas du tout au dessin.

Le fait de me sentir haïr par une personne, ne m'est pas d'un sentiment désagréable, bien au contraire. J'aime aussi faire ressortir de la haine chez les gens, cela prouve d'un côté que je les affectes, que je les touches, que j'arrive à leur faire mal sans trop d'effort finalement. Je pense qu'Andrews me déteste, mais pas à cent pour cent non plus, étrangement j'ai l'impression qu'une partie de se qu'elle ressent reste dans l'ombre depuis notre dernier moment en tête à tête. Moment qui, je dois bien l'avouer, n'est pas un mauvais souvenir pour moi. Oui, je m'en souviens parfaitement de ce moment et je ne le regrette pas. Même si Lindsay, je ne sais plus quoi penser d'elle, qu'elle ne manque pas de m'exaspérer, de m'ennuyer par moment et que si je pouvais lui faire mal de temps à autre je n'hésiterai pas un instant. Je l'a trouve immature et stupide par moment, mais bon j'imagine que de son côté c'est la même chose. Mais ça, après tous, je me fiche royalement de se qu'elle pense de moi.

Elle ne peut s'empêcher d'espérer d'avoir le dernier mot avec moi, la pauvre... l'espoir fait vivre après tous. Elle dérive jusqu'au point de penser à Azkaban et aux baisers des détraqueurs. Mouai... pourquoi pas. Je reste totalement de marbre face à cette petite remarque, un peu décevant venant d'elle mais bon pas très étonnant. Je préfère ne pas gâcher ma précieuse salive à lui répondre, et me contente de rire d'elle.

Je ferme ensuite la porte du dortoir, sans la verrouiller au départ, et m'empare de son stupide dessin. Evidemment, cela ne me fais point plaisir. Non pas dans le sens que venant d'elle ça m'affecte mais dans le sens qu'elle aurait tout de même plus trouver plus original comme caricature et aussi mieux me représenter. Je finis par me débarrasser de son dessin, et enfin de le transformer en un tas de cendre. Levant ensuite mon regard sur elle, je remarque que cela semble plus l'amuser qu'autre chose. Ce comportement ne fait que compresser mes nerfs, mais je l'a connais. Si je m'énerve, cela ne ferait que lui rapporter du plaisir. Et ça, je n'en ai pas très envie. Je tente donc de garder ma bonne indifférence, l'air plus blasé d'elle qu'autre chose, même si mon regard ne cache point sa froideur envers elle.

Je l'aperçois alors en train de verrouiller la porte du dortoir. Je lève légèrement les sourcils, ne comprenant pas vraiment la raison de son geste, mais bon c'est pas le plus important. La voilà ensuite en train de s'amuser à faire la moue, cela ne manque pas de me faire sourire. Dans le sens où je me moque d'elle bien sûr. Elle a des troubles du comportement ou quoi ? Je l'a sens, ramper jusqu'à moi comme une vraie vipère, désirant plus que tous me voir exploser de rage et l'insulter de tous les noms. Sauf que cette fois, ça ne marchera pas. Il m'arrive de tomber dans certain piège mais jamais deux fois ! Jamais je ne lui offrirai aucun plaisir. Et justement, le fait que je l'ignore risque certainement de l'énerver elle. Je l'a trouve vraiment pas maligne. Une vipère tentant de rouler une autre vipère, on aura tous vu...

J'arrive à rester totalement impassible face à elle, souriant de l'intérieur, mais n'ayant pas la force de lui offrir la moindre émotion sur mon visage. Franchement, je n'en ressentais pas l'envie là. Je lui lance alors un petit sous-entendu à propos d'une des dernières nuits que nous avons passé ensemble. Et aussitôt, elle semble beaucoup plus calme. Etrange... Je ne relâche pas ma garde pour autant, et je ne l'a lâcherai pas tant qu'elle ne vire pas de ce dortoir qui est censé appartenir qu'aux garçons. Mon regard ne quitte pas un seul instant le sien. Je sens son regard sur moi s'intensifier tout à coup, et l'a vois se rapprocher peu à peu. Je ne bouge pas pour autant et ne fuis pas. Au contraire, je lui fais face la tête haute. A tenter de vouloir charmer un charmeur elle risque de s'y perdre.

Mes lèvres lui ont manquées ? Vraiment ? Comme c'est touchant... Là je ne peux m'empêcher d'en sourire légèrement. Elle continue de s'approcher, dangereusement. Son visage se rapproche de mien, nos souffles se mélangent un instant et son index parcours mes lèvres. Mes yeux fusillent toujours les siens. Pour le moment, rien de bien impressionnant, je me marre de l'intérieur. Pathétique oui...

Et puis d'un coup, elle se recule. Et moi, au même moment, je ressens comme une espèce de frisson étrange qui me parcours le corps de la tête au pied. Une sensation très bizarre, qui me déstabilise sur le moment. Venait-elle de me lancer un sort ? Au moment où me regard se pose à nouveau sur elle, j'ai l'impression de ne plus l'a voir du même œil. Elle est... si belle. Non je veux dire, encore plus belle ! J'ai l'impression d'être noyé par tout un mélange d'émotions, de ne plus avoir le contrôle sur mes pensées voir même mes gestes. Mais qu'est-se qui m'arrive ? Je l'a fixe avec intensité. Comme si.... *eurk*... comme si j'avais une pulsion. Un certain désir pour elle. Wouah ça y est je deviens dingue. C'est pas vrai ! Je ne veux pas d'elle ! Je tente de résister mais rien à faire. J'évite de l'a regarder mais cela ne marche pas non plus. Elle est si... envoutante, séduisante et... attirante. Je n'en peux plus, je dois me rapprocher d'elle.

« Lindsay... tu es si... ravissante ! »

Je ne suis plus moi-même, ou du moins pas tout à fait. Elle m'attire, c'est plus fort que tous. Je tente d'absorber une nouvelle fois la distance qui nous sépare, me retrouvant plus qu'à quelques centimètres d'elle. Je l'a dévore des yeux, et m'en mord les lèvres comme si je m'apprêtais à l'a dévorer. Mes mains glissent furtivement au niveau de sa taille, j'en profite pour l'a pousser contre le mur se trouvant tout juste derrière elle. Mes lèvres frôlent les siennes, nos souffles fusionnent à nouveau. Je sens son parfum... j'ai de plus en plus chaud. J'ai de la fièvre ? Par pitié rejette moi, je ne suis pas ton Pinnochio !

Depuis que je connais Lindsay Andrews, pas mal de choses étranges se sont passés entre nous. Il y a d'abord eu la période où l'on s'entendait à peu prêt bien, en temps que bon camarade. Et puis, il a commencé à y avoir une certaine attirance, et enfin un flirt. Mais avoir eut le temps d'aller bien loin malheureusement, presque. Et puis, rapidement, il y a eu une certaine Elisabeth Winster. Qui a changé tout à coup le cours de ma vie. Cette dernière n'a jamais été au courant de mon histoire avec Andrews et il serait préférable que cela reste secret d'ailleurs. Un profond fossé s'est creusé entre Lindsay et moi depuis ma relation avec Elisabeth, et il fut encore plus important lors de ma séparation avec elle. Andrews devait choisir un camp, et elle décida de prendre le partie d'Elisabeth. Se qui est compréhensible, mais bon moi aussi je lui en ai voulu. De s'être mêlé d'une histoire qui ne l'a regardait pas, et d'en avoir profité pour prendre sa petite vengeance contre moi. De toute manière, c'est du passé, et je n'allais certainement pas le regretter.

Au fil du temps et des mois, ma relation avec Lindsay reste quelque peu ambigüe. Un jour nous nous entendons bien et le jour suivant on peut devenir les meilleurs ennemis du monde. Et je ne cache pas que cela commence à m'agacer. Je mentirai en disant que j'ai complètement effacé cette file de ma tête, contrairement à se que je fais croire aux gens, je n'efface pas les gens ni mes conquêtes de ma tête. Au contraire, tous le monde reste bien enregistré dans ma mémoire. C'est juste que je n'ai aucun compte à rendre à personne et que je ne suis pas sentimentaliste ni fleur bleue. Andrews a bien compris que je ne suis pas un adversaire de pacotille, chose qui a le don de l'a déstabiliser. De mon côté, je dois bien admettre que pour une fois je fais face à une adversaire de taille, raison pour laquelle je veux bien perdre un peu de mon temps avec elle.

Comme par magie, en moins d'une minute, je me sens totalement différent face à elle. J'ai l'impression de perdre la face, de voir autrement, de penser autrement et pire encore, de ne plus agir par moi-même. Mon corps ne m'écoute plus et mon cerveau s'embrouille. Elle n'a pas pu me droguer étant donné que je n'ai rien ingurgité, et je ne l'ai pas vu me lancer un sort. Hum... saleté de vélane ! Sans aucune maitrise de moi-même, je tente de l'approcher au plus prêt, mais cette dernière me repousse au bout de quelques petites secondes. Une fois à nouveau face à elle, mon esprit continue de lutter de toutes ses forces pour revenir à lui. Je ne suis pas un amateur, mine de rien je possède un grand contrôle de moi-même et suis capable de lutter bien plus que ça. J'ai subis de nombreux entrainement avec mon père, déjà pour mon pouvoir de Legilimencie et pour résister à toutes sortes de sortilège. Mais là, je dois bien avouer que c'est difficile, très difficile, mais je lutte quand même. Je marmonne alors entre mes dents, d'une voix à peine audible, appartenant encore au véritable Scorpius :

« Andrews.... tu vas me le payer très cher... »

Au fond de moi, je suis en colère, j'ai envie d'exploser, voir même de tuer. De quel droit peut-on se permettre de me contrôler ? Durant un instant de lutte acharné, je me tourne légèrement de côté, de sorte à ne plus regarder Lindsay. Non je ne veux pas ! Je porte une main sur mon front, j'aimerai m'enfuir hors de la pièce mais c'est impossible. Elle parle, elle parle encore. Mais bon sang qu'elle se taise ! Mes dents grincent, je n'arriverai plus à lutter longtemps. Elle intensifie son pouvoir. Je ne me laisserai pas faire par cette harpie ! Etant tellement concentré sur cette lutte acharnée, je n'ai même pas la force de lui renvoyer dans les dents sa petite remarque attendrissante. Et puis là... sans est trop. Je sens à nouveau le pouvoir prendre le dessus, ses paroles, sa voix... son odeur. Mon regard se pose à nouveau sur elle.Elle s'écarte à nouveau de moi, elle a l'air... si triste. J'en aurais presque les larmes aux yeux.

« Je n'ai jamais voulu te blesser Lindsay ! Tu m'as tant manqué aussi, je n'ai jamais cessé de penser à toi... »*

Elle est de plus en plus belle, j'ai l'impression de me sentir mal quand elle prend cet air si triste. Je m'apprête à revenir jusqu'à elle pour l'a prendre dans mes bras, mais elle est plus rapide que moi. Elle se colle contre moi, et m'embrasse. A ce contact intense, je me sens totalement perdu et incontrôlable. Je brûle de l'intérieur. Il m'est impossible de réagir, elle m'attire de trop. Beaucoup trop. Je la veux ! Je déguste ses lèvres avec intensité, jusqu'à se que le contact soit rompu. Elle dépose ensuite un baiser au niveau de mon torse, mon corps frissonne au moindre contact avec elle, même rien qu'en l'admirant.

Elle part s'assoir sur le lit, l'air encore plus désolé que jamais. Je l'a dévore des yeux, et m'avance un peu jusqu'à me retrouver juste face à elle. Mon regard se perd intensément dans le sien. Une de mes mains vint caresser son visage.

« Ne t'excuses pas... si tu ne l'avais pas fais, je l'aurai fais... »

Je me penche un plus sur elle, mes mains de chaque côté d'elle, mon corps se rapprochant à nouveau du sien. Mon regard est brûlant, son parfum m'enivre encore et toujours. Mes lèvres frôlent son cou en douceur...

A présent, on peut dire que je suis totalement hors de contrôle. Le pouvoir de Lindsay a réussit à percer complètement dans mes défenses. Je n'arrive plus à y résister, comme si je n'avais plus aucune force alors que pourtant je sens qu'il m'en reste encore beaucoup. Je ne suis pas un faible, je suis bien plus résistant que cela mais là, j'ai bien peur d'avouer que c'est beaucoup trop important. Faut dire aussi que je ne m'y attendais pas, et l'effet de surprise est une bonne tactique. Je suis en colère, j'explose de l'intérieur, j'ai envie de l'étrangler comme jamais. Mais pourquoi s'en prend-t-elle à moi, là, maintenant, tout de suite ? J'ai cessé de faire du mal à Elisabeth et c'est l'une des seules fois dans la semaine où je lui adresse la parole. Comment dois-je le prendre alors ? Pour le moment, j'ai juste une envie de meurtre. Même si au fond, j'imagine qu'elle ne me fais pas ça pour rien non plus...

A présent, elle fait mine de se montrer contrarié, triste. J'ai l'impression d'être manipulé comme un vulgaire pantin, sans rien pouvoir y faire. C'est qu'elle est bien sadique cette fille. Ce n'est pas une surprise pour moi, mais à ce point. Même moi je n'ai pas osé user d'un sortilège de magie noir sur elle alors que j'aurai très bien pu le faire. Est-se que je dis la vérité ? Est-se que je mens ? Moi même je n'en sais rien, je ne sais même pas qui parle. Enfin si c'est moi mais je suis incontrôlable pour le moment ne l'oubliez pas. Je n'arrive plus à reprendre le dessus. Mais dans quel intérêt me pose-t-elle toutes ces questions au juste ? Je n'y comprend rien. On dirait qu'elle se venge de moi, sauf que je ne lui ai jamais rien fais hormis l'a taquiner comme beaucoup d'autres. Même lors de notre flirt, je ne lui ai même pas mentis, on ne s'est jamais dis "je t'aime" et nous n'avons pas été bien loin ensemble. Alors où est le problème ?

J'ai l'impression d'être enfermé dans un bocal, ou de rêver. Est réellement se qui est en train de se passer ou je me suis endormis sur mon livre de potion ? Je suis vraiment confus. La voix de la jeune femme raisonne dans ma tête. Je suis comme hypnotisé. C'est de très bonnes questions qu'elle me pose là, mais je n'ai aucune idée de la réponse, même sous l'influence de son pouvoir je ne sais quoi dire. Mais j'ai comme un drôle de ressentiment, à force de l'écouter, et de réfléchir un instant sur notre ancienne relation. C'est vrai que je préférais largement notre entente d'avant. Moi qui pensais que elle seule avait les réponses à ces questions. Apparemment non. Mon regard reste profondément ancré dans le sien. Jusqu'à se que tout à coup... tout s'arrête.

Je recule de plusieurs pas, clignant plusieurs fois des paupières et le regard flou durant un instant. Je suis totalement revenu à moi, elle a cessé son pouvoir sur moi. Je reprend peu à peu mes esprits, et repose mon regard sur elle. Je pourrai lui sauter à la gorge pour se qu'elle m'a fait, mais non. Ça n'aurait aucun intérêt, mais maintenant j'aimerai surtout des explications. En temps normal, il m'est rare d'être diplomate mais après tout, je lui devais bien ça pour le peu de bons moments que j'ai passé avec elle. Et pourquoi ne pas mettre tous à plat aussi, étant donné que je semble être dans une petite période de bonnes résolutions avec ceux de ma maison. Je me contente de fixer la blondinette, toujours avec un brin de colère dans les yeux, puis je lâche un long soupire avant de passer une main dans mes cheveux.

« Pourquoi t'as fais ça ? »

J'espère au moins qu'elle a une bonne explication à me donner, ayant de la chance que je lui épargne un petit "endoloris" et que je ravale aussi bien ma colère face à elle. Mine de rien, elle semble sincèrement regretter se qu'elle vient de me faire. Encore heureux ! Je finis par me rapprocher d'elle à nouveau, m'installant à côté d'elle sur le lit. Mon regard ne se détache pas d'elle. J'attends sa réponse...

En effet, j'ai vraiment hésité sur le moment à lui faire mal pour se qu'elle vient de me faire. A user d'un vilain sortilège de magie noire contre elle. Car en temps normal, quand on me cherche, on me trouve, et j'aime faire en sorte que ceux qui se joue de moi regrette non seulement leur geste envers moi mais aussi qu'il ne recommence plus. Et généralement, cette méthode fonctionne à merveille. Elle ne m'a jamais faillis. Faut dire que j'ai de bonnes capacités en matière de sortilège, y compris en magie noire. Ayant des cours particuliers à au manoir, et bientôt peut-être en compagnie d'autres Mangemorts. Seulement, je considère que présentement Andrews et moi sommes quitte. Elle m'a humilié durant quelques petites minutes certes, mais ne l'a pas fait en public alors qu'elle aurait pu le faire. Elle l'a volontairement fait à l'abri des regards. Et moi, apparemment, je l'ai fais souffrir aussi. Sauf que si un jour elle a le malheur de raconter se qu'il vient de se passer dans cette pièce, je risque de ne plus hésiter un instant sur son sort. Ce qui serait tout de même dommage. C'est vrai, je ne l'a déteste pas dans le fond, j'ai passé de bons petits moments avec elle et elle m'a déjà attiré. Sans sentiment bien sûr mais, j'ai déjà eu envie d'elle disons.

Je lui demande alors pour quelle raison elle a joué à ce petit jeu, pas amusant du tout à mon gout. En espérant bien sûr qu'elle est une quelconque explication à me donner de sorte à calmer un temps soit peu mes ardeurs envers elle. Sur l'instant, elle se contente de me répondre qu'elle ne sait pas vraiment. Je lève les yeux au ciel. Gardons encore un peu notre calme. Je n'en dis rien pour le moment, prenant sur moi depuis déjà plusieurs bonnes minutes. Mais je suis comme une véritable cocotte minute. Elle me demande ensuite si elle est obligé d'avoir une raison. Je grimace, et préfère regarder devant moi pour ne pas m'énerver encore plus. A quoi joue-t-elle ? En tous cas, cela m'amuse de moins en moins. Elle tente de me lancer la carte du sadisme, mais cela ne fonctionne pas du tout contre moi étant donné que j'en suis un et que cette carte ne devrait pas être utiliser envers moi. Toujours aussi froidement, je poursuis, sans l'a regarder.

« Oui, et j'espère que t'en a une... »

D'un autre côté, j'ai l'étrange sentiment qu'elle avait une raison de me faire ça. Je sais que, tout comme moi, elle peut commettre des actes pas très sympathique sans raison équivoque mais pour s'en prendre à moi plus précisément, là, maintenant, tout à coup, c'est qu'il devait bien en avoir une. Sachant que je n'ai même pas eu l'occasion de lui en faire avant ça. Enfin elle crache le morceau, ou une partie. Bien sûr, je ne suis pas le premier contre lequel elle utilise ce pouvoir, je n'en doute point. Et oui ma chère, je suis résistant tant que je le peux. Mon regard se tourne à nouveau vers elle, quelque peu intrigué par se qu'elle venait de dire.

« Comment ça se que je pouvais dire ? Tes questions étaient inventés de toute pièce ou sincère ? »

Elle en a marre de la façon dont on se parle. Comment dois-je le prendre. Je ne suis même plus sûr de savoir quand elle est sérieuse et quand elle ne l'est pas. Mais bon, pour une fois je dois bien avouer que nous sommes d'accord sur ce point. J'en ai marre également. Mais venant d'elle cela me surprend un peu. Ne détachant pas mon regard d'elle, je reprend :

« Et tu pouvais pas t'y prendre autrement ? »

C'est vrai que se qu'elle fait n'est pas un avantage pour nous aider à nous parler mieux. Un long soupire s'échappe d'entre mes lèvres. Est-elle enfin prête à se qu'on mette un peu les choses à plats entre nous ? Peut-être... Cela ne m'enchante pas spécialement de faire des efforts mais bon il faut bien de temps en temps. Ma colère redescend petit à petit, je tente de mettre mon démon antérieur entre parenthèse.

« Faisons en sorte que ça arrive un peu moins alors... »

J'esquive un faible sourire en coin. Ben oui, on est pas des bisounours non plus, ce ne serait pas normal qu'on ne se prenne pas un peu le chou de temps à autre. Je repense alors à quelques paroles qu'elle m'a dite alors que j'étais encore sous l'emprise de son pouvoir. Une question me trotte en tête, même si au fond je pense en avoir déjà la réponse mais je préfère que cela vienne d'elle directement.

« Pour quelle raison m'en veux-tu ? »

Nous pouvons le dire très clairement, la relation entre Lindsay et moi est particulièrement ambigüe. Moi-même je ne sais pas comment décrire cette relation. Je ne saurai même pas vous expliquer pourquoi j'ai la sensation de la détester ni pourquoi d'un autre côté je me sens attaché à elle alors qu'elle n'a pas plus d'importance qu'une autre. C'est vrai, d'habitude je ne porte aucune importance à quiconque. Je pense plutôt que c'est les autres qui devraient s'estimer heureux d'être à mes côtés. Mais j'ai comme l'impression que depuis quelques temps... des questions commencent enfin à naitre dans ma tête. Suis-je enfin capable de me remettre en question ? Quoi qu'il en soit, il est hors de question que cela se sache, c'est ma petite évolution personnelle. Pour ce qui concerne l'embrouille entre Andrews et moi c'est une tout autre histoire. Ça fait des mois et des mois que cela dure, sans avoir eu encore une seule explication à ce propos. C'est tout de même elle qui a commencé ! Je n'ai fait que me défendre et prouver que je ne me laisse pas marcher dessus, point à la ligne. Elle n'est jamais venue me voir entre quatre yeux pour m'expliquer le pourquoi du comment. Maintenant que j'y pense aussi... elle ne m'a plus jamais reparlé de la courte "relation" que nous avons eu ensemble. Certes nous n'avons pas été bien loin, mais tout de même. Il y avait eu quelque chose entre nous, ou alors c'est une parfaite comédienne. Encore meilleure que moi. Tout ce temps j'ai dû me contenter de questions sans réponse. Le bon côté de la chose c'est que le fait de savoir qu'elle me "boudait" ne me faisait ni chaud ni froid en fin de compte. Je n'avais pas besoin de me prendre la tête pour rien tandis qu'elle s'amusait aux devinettes avec moi. J'ai donc fini par me dire que si elle avait réellement envie de régler les choses avec moi, elle viendrait m'en parler elle-même comme une grande fille.

Le moment était-il à présent venu de s'expliquer ? Est-elle enfin prête à jouer franc jeu avec moi ? C'est qu'elle tombe plutôt à pique, étant donné que ce petit jeu entre nous commence à réellement me lasser. J'avoue que c'est tout de même rassurant de voir que cela semble réciproque de son côté. Seulement, elle opta pour une drôle de méthode. Soit en usant de son pouvoir de Vélane. Sur l'instant, je prends donc cela pour une petite punition et sert les dents. Il faut savoir agir avec intelligence de temps à autre et prendre sur soi. Je voulais faire un "effort" pour une fois, peut-être que cela en valait la peine. Je l'espérais à présent. Car je déteste me casser les pieds pour rien. Pour Lindsay, user de ce pouvoir sur les hommes est enrichissant. Mouai... pourquoi pas. Je ne comprends pas vraiment et je n'ai pas vraiment envie de le comprendre d'ailleurs. A chacun ses délires comme on dit. Mais je voulais surtout savoir à présent la raison pour laquelle elle a agi comme cela envers moi, car jusque là elle ne l'avait encore jamais fait... ou du moins je pense. Elle semble ne pas avoir plus de réponse que moi à mes questions. Chose qui prouve une fois encore que notre relation est vraiment des plus troublantes. C'est qu'il est vraiment temps de crever cet abcès une bonne fois pour toute.

Mon regard ne cesse de fixer le sien. Elle possède un certain pouvoir, mais moi aussi. En cet instant, pas mal de choses défilent dans sa tête, il ne m'est pas très difficile de lire voir ressentir certains de ses ressentiments. Ce qui me donne l'envie de faire des efforts est que j'ai l'impression qu'elle en fait également, qu'elle veut régler les choses et pourquoi pas tout de suite. Je lui demande donc pourquoi elle m'en veut ? Sa réponse est bien brève, mais suffisante. Je pense savoir où elle veut en revenir. Il n'y avait pas trente-six mille autres raisons de toute manière. En premier plan, je voyais mon histoire avec Elisabeth qui avait de toute façon crée un ouragan dans toute la maison et... il y avait-il aussi autre chose ? Quelque chose en rapport avec notre histoire à nous ? A Lindsay et moi ? Bizarrement, j'en avais bien l'impression...

« Je peux comprendre ta réaction vis-à-vis de ce qu'il s'est passé... »

Mon regard est toujours planté dans le sien, intensément. En effet je pouvais comprendre qu'elle protège sa meilleure amie, seulement là-dedans c'est aussi à elle de comprendre une chose.

« ... Mais il faut aussi que tu saches, comme les autres, que ce qu'il se passe ou s'est passé entre Elisabeth et moi ne regarde que nous. »

Mon timbre de voix n'est pas agressif, mais clair et sérieux. Elle ne le savait peut-être pas, mais les choses entre Elisabeth et moi sont en train de changer. Et plutôt en bien je pense. Elle et moi avons également mis les choses au clair.

« Tout comme moi, elle n'est pas toute blanche, nous avons chacun nos défauts et avons fais bon nombres d'erreurs. Cette histoire fait partie du passé maintenant, même si c'est peut-être impossible à oublier... c'est comme ça. »

La seule chose qui ne manque pas de me tracasser est le fait que Lindsay semble y avoir mis beaucoup de cœur à cette histoire. Même si Elisabeth est sa meilleure amie, cette affaire n'avait absolument aucun rapport avec elle. Un léger soupire s'échappe d'entre mes lèvres. Autant prendre le risque d'en parler, sait-on jamais...

« Je voudrai savoir... est-ce que certaines de tes réactions ont également un rapport avec ce qu'il s'est déjà passé entre nous ? »

Pour une fois je peux l'avouer très clairement, la relation que j'entretiens avec Andrews depuis des années est certainement une des plus étranges que je n'ai jamais eu encore. Je l'a déteste, elle me déteste, en tant normal ce genre de personnes me sont totalement indifférentes ou je ne leur adresse aucun regard. Mais là, c'est tout le contraire. On se regarde, on se provoque, on joue, on se taquine, on s'embête, on se parle, parfois même si c'est difficile à dire il nous arrive d'avoir de la complicité. Et le pire dans tout cela, c'est que j'aime cette relation bizarre. J'aime ce jeu, je ne m'en lasse pas, c'est original. Elle sait me tenir tête contrairement aux autres filles que je côtoie. Il m'arrive de me faire avoir par son charme et il en est de même pour elle. Elle croit me connaître, croit pouvoir contrer mes attaques, seulement elle ignore que j'ai plus d'un tour dans mon sac. Contrairement à ce qu'on pourrait croire de moi, je n'ai pas la mémoire d'un poisson rouge et encore moins à ce propos. Je me souviens très bien de la dernière nuit que j'ai passé en tête avec elle. Je l'a voulais, et je suis certain que c'était réciproque. Seulement... il ne s'est rien passé. Pourquoi ? Je n'en sais rien. Depuis, je me suis montré particulièrement distant envers elle mais pas sans raison. Une manière de l'a tester ? Peut-être bien... Méthode cruelle, mais subtile avouons-le. Il faut savoir jouer au démon avec certaines filles. Tester leur jalousie et susceptibilité : dangereux mais intéressant. Elle ne s'est pas donné à moi le premier soir, chose que je respect malgré le fait que cela peut s'avérer frustrant. En y réfléchissant par la suite, le fait de savoir qu'elle est l'une des seules à savoir me résister peut s'avérer... excitant. Cela pourrait donc être un défi pour moi.

Ce serait mentir si je disais qu'Andrews n'est pas à mon goût. Elle l'est bien évidemment, sinon je n'userai pas de mon temps à ses côtés. Elle est plein de choses en faite. Il y a des jours comme ça où elle me répugne et d'autres où je peux l'a désirer. Pourtant, je l'a déteste en l'adorant. Je tente donc d'apaiser la situation en voulant conclure le sujet Elisabeth. Sujet qui a le don de provoquer des tsunamis entre moi et la blondinette. Elle défend sa meilleure amie... chose très touchante mais auquel je n'en ai rien à faire. Pour moi, cette affaire ne l'a regarde pas. Rapidement, je détourne donc une bonne fois pour toute le sujet sur le pourquoi du comment elle réagit ainsi envers moi. Et à première vue, j'ai visé dans le mille. Tandis qu'elle détourne son regard de moi j'en profite pour afficher un furtif petit sourire diaboliquement fier. Si elle se fichait réellement de moi, elle ne serait déjà plus dans la pièce ou n'aurait même pas envie d'user de son charme sur moi. Mon regard ne quitte pas une seule seconde Andrews. La fixant de plus en plus intensement, tentant de lire la moindre de ses émotions.

« Pourquoi tu demandes ça...? »

Oh mais que vois-je ? De la gêne ? Intéressant...

« Comme ça... Pour savoir... »

J'apprécie de plus en plus de l'observer, de l'étudier. Elle semble nerveuse, vouloir faire l'autruche. Là aussi elle pourrait décider de sortir de la pièce en courant mais non, au lieu de ça elle part s'installer sur un autre lit juste en face du mien. J'ai comme l'étrange impression que ses yeux font tout pour éviter les miens. Une fois encore, je ne peux m'empêcher d'en sourire légèrement. Me délectant du résultat comme un prédateur admirant sa proie suffoquer sous son nez.

« Peut-être bien... »

Peut-être que je me trompe mais j'ai l'étrange impression de lire de la... tristesse sur son visage. Sans rien dire, je continue de l'a fixer.

« Je n'en sais rien à vrai dire. Sûrement un peu, c'est normal mais... Je crois que je ne m'étais pas contentée de ça. Je voulais te faire attendre un peu, mais après il n'y a plus jamais rien eu... Donc ça m'a sûrement un peu dégoûtée.. Au plus profond de mon être. »

Une étincelle éclate soudainement dans mon regard, comme une révélation. Vient-elle de me faire une déclaration ? Non je ne suis pas totalement sourd j'ai bien entendu... Si je comprend bien, elle regrette amèrement de n'avoir jamais été plus loin avec moi. D'étranges sentiments me parcours tout à coup. Me sentant presque soulager d'entendre cela de sa propre bouche. Cela confirmant bien ce que j'espérais d'elle. A mon tour, je laisse échapper un long soupire. Puis me fais glisser jusqu'au bout du lit afin de me lever. J'avance à petit pas jusqu'à elle, tandis que cette dernière part se cacher derrière un coussin. Elle a usé de son pouvoir sur moi quelques minutes auparavant, à mon tour d'en faire de même mais cette fois-ci avec un pouvoir naturellement naturel. Je me penche légèrement en avant, tendant mon bras jusqu'à son coussin afin de le lui retirer en douceur. Une fois son regard agrippé au mien, un sourire malicieux domine mes lèvres et ma voix se fait chaud voir envoutante.

« J'ignorai que tu voulais réellement qu'il se passe quelque chose... Je pensais que ce n'était pas réciproque... »

Quand je regarde ainsi Andrews, je ne peux m'empêcher de vouloir lui crier au nez que je l'a déteste mais d'un autre côté il y a cette sorte de magnétisme envers elle qui créait un mélange assez dangereux au fond de moi. Mon regard se perd dans le sien lors d'un instant. Même si le côté angélique est celui qui me réussis le moins, je ne peux m'empêcher parfois d'en jouer.

« Mince alors... si j'avais sû... »

Rapidement, mon naturel reprend le dessus. Je tente de me pencher un peu plus sur elle, rapprochant ainsi mon visage du sien. Ressentant à nouveau la tentation de m'emparer d'elle malgré notre haine mutuelle. Mon regard se perd entre ses yeux et ses lèvres, ressentant l'envie de la séduire, de la faire craquer...

« D'un autre côté... il n'est jamais trop tard n'est-ce pas ? »

Dangereusement, nos visages se rapprochent de plus en plus jusqu'à ce que nos respirations se mélanges et nos lèvres se frôlent. Malgré le fait que la tentation soit grande, je garde toujours le goût du jeu et de la provocation avec elle. Alors que mes lèvres s'apprêtent à se poser sur les siennes, je recule aussitôt toujours sourire aux lèvres, me redressant face au lit.

« Seulement, je ne suis pas du genre à manger un repas tout en étant le seul à l'apprécier... »

Je ne cesse de l'a fixer avec cette même intensité dans le regard. Elle aime se faire désirer, manque de chance moi aussi...

Même aucun de nous deux ne sait qui est sincère ou non, une chose est certaine : notre relation est des plus ambigüe et surtout inlassable. Ou du moins pour ma part. Et oui... pour une fois que j'éprouve des difficultés à m'ennuyer. Andrews sort de l'ordinaire, ne cesse de se montrer pleine de surprise et rebelle envers moi. Même si par contre ce côté rebelle chez elle me donne souvent envie de lui ramollir la caquet mais bon... Je n'ai malheureusement pas la capacité de lire les pensées exactes des gens, mais je suis persuadé qu'elle non plus ne se lasse pas de moi. Depuis le temps qu'on se "côtoie", je sais que tout comme moi elle peut s'avérer cruelle avec ses victimes et les abandonner comme de vieux jouets usés. Hors cela n'est jamais arrivé avec moi. Au contraire, on dirait qu'elle a toujours attendu quelque chose de moi, elle a toujours cherché à me provoquer, à faire en sorte que je l'a remarque. J'apprécie beaucoup cette vipère, mais bon sang comme je l'a déteste aussi. Une question m'est souvent venue à l'esprit à son propos. Comment serait-elle si elle n'avait jamais eut son pouvoir ? Une question qui peut faire sourire. Aurait-elle était capable de séduire autant de personne que moi sans aucun pouvoir hormis mon charme naturel ? Telle est la question... Seulement, son pouvoir ne représente que de la faiblesse pour moi. Cela me complexerai tout de même de finir au lit avec une fille, qui s'y trouve sans en être réellement consciente ni consentante si ça se trouve... Je suis peut-être un pervers mais certainement pas un violeur.

Voilà plusieurs bonnes minutes à présent que nous discutons dans le dortoir censé n'être réservé qu'aux garçons. Dortoir dans lequel je me retrouve enfermé d'ailleurs, mais Andrews elle peut sortir quand elle veut. Pourtant, elle ne semble pas en avoir du tout l'envie. Tant mieux, ça m'embêterai aussi qu'elle s'en aille. C'est qu'elle peut parfois s'avérer difficile à suivre. La voilà à présent en train de me dévoiler quelques allusions à propos de nous deux. Sujet que je suis bien fier d'avoir ouvert à nouveau. Depuis cette fameuse nuit que nous avons passé ensemble, je ne l'ai jamais mise de côté. Au contraire, étant resté sur ma faim, je n'attendais qu'un signe de sa part. Et on dirait que là, maintenant, tout de suite, j'ai enfin ce signe. Comme elle sait aussi bien le faire, je cherche à me faire désirer après avoir user un peu de mes charmes. Je sais que cela a le don de l'agacer plus qu'autre chose, mais difficile d'y résister j'en suis certain. Je l'a regarde, elle assise sur le lit en face et moi debout au pied du lit. Nos regards se cherchent, se provoquent. Je commence à aimer de plus en plus la tournure que prend notre conversation. Évidemment, avec elle j'ai appris à ne pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tuer. Sachant qu'elle apprécie autant que moi me rendre dingue. Alors dois-je m'attendre à nouvelle arnaque de sa part où à un peu de sérieux ?

« Il me semble que beaucoup de temps c'est écoulé... Scorpius. »

Hum c'est fou comme elle prononce à merveille mon prénom, un vrai délisse. J'hausse vaguement les épaules suite à sa remarque. Mouai... pas mal de temps c'est vrai et alors ? C'est qu'elle a vraiment compter les jours depuis cette soirée ? Comme c'est profondément touchant. On a toujours le temps quand on veut... voilà ma philosophie.

« Sommes nous vraiment prêts à faire changer certaines choses? Es-tu prêt à le faire ? »

J'ai comme l'impression de me sentir fusiller par cette question. Si je suis prêt ? Et bien euh... c'est que je ne m'attendais pas du tout à tomber sur un compromis tout à coup.

« Si ce n'était pas le cas je serais déjà sorti de ce dortoir depuis bien longtemps... »

Des petites cornes poussent sur mon crâne, en faite je ne suis surtout pas sorti de cette pièce parce que j'y suis enfermé... Non sincèrement, l'idée de changement entre elle et moi, d'un peu plus d'apaisement, peut s'avérer intéressante. Un peu de paix intérieure, impossible à refuser. Car il est vrai que ce genre de tensions ne me plais pas du tout, même si en temps normal peu de choses arrivent à m'affecter. Mais là c'est une tout autre histoire. Même si ce n'est vraiment pas évident à dire, Lindsay fait partie de ma liste d"amies". Si elle devait disparaître du jour au lendemain... ça m'embêterai tout de même. Plus personne à embêter, à torturer, à narguer...

« Avant tout, puis-je te demander de ne pas user de tes charmes sur moi à l'avenir? C'est une des chose que je dé... qui me déplaisent chez toi. »

Elle s'est levé du lit pour me passer devant le nez. La manière qu'elle adopte dans sa démarche peut parfois s'avérer quelque peu séduisante. Ne manquant déjà pas d'avoir un physique avantageux, j'ai toujours pris plaisir à l'a regarder. Ne l'a lâchant pas des yeux, j'étouffe un petit ricanement. Touché Coulé ! C'est bien la première fois qu'une fille ose me dire une chose pareille... M'enfin venant d'elle tout va bien, le contraire m'aurai étonné. J'admire un instant le plafond tout en hochant vaguement la tête en signe de compréhension. Il faut voir le bon côté des choses, ça m'économisera des forces.

« Tu as eu toutes ces filles comme ça, mais moi tu ne m'auras pas de la sorte, il est certainement trop tard. Toi et moi, ça a du passer aux oubliettes... »

J'avoue que sur l'instant, aucune réponse me viens en bouche, me contentant seulement de l'a regarder. Aux oubliettes ? Ce n'est pas réellement ce qu'elle a voulu me faire comprendre il y a quelques secondes. Rapidement, me faisant à nouveau face, je capte un sourire particulièrement joueur sur ses lèvres. Elle se rapproche de moi jusqu'à me pousser sur le lit. C'est qu'elle a vraiment le don de me surprendre ! Ne cachant pas ma bonne surprise, je me laisse faire tout en l'a laissant s'installer à califourchon sur moi. Aurais-je enfin réussi à provoquer le pêché intérieur d'Eve ?

« Ou pas... »

Nos lèvres et nos respirations se frôlent. Je ne ressens aucune pression venant d'elle, elle ne semble pas avoir l'envie d'utiliser son pouvoir contre moi. Chose qui me rendrais presque fier d'elle. La tentation devient de plus en plus grande. J'aime ce changement de situation. Je l'observe avec une certaine intensité, et comprend que je n'ai toujours pas perdu ce désir que j'ai pour elle. Désir qui ne fais que grandir en cet instant. Continuant de frôler en douceur les bordures de ses lèvres, je laisse mes mains glisser le long de ses cuisses remontant avec légèreté jusqu'à ses hanches. Je désire grandement de gouter ses lèvres auxquelles il m'est à présent difficile d'y résister. C'est que ça faisait un moment que la distance entre nous n'avait plus été aussi courte. Je n'ai jamais véritablement su ce que je voulais avec elle, mais cette fois, je l'a veux elle. Faisant légèrement pression sur ses hanches, je l'a pousse doucement sur le côté afin de glisser sur elle. Baladant une de mes mains au niveau de son cou contre lequel mes lèvres y déposent quelques baisers, je remonte lentement jusqu'à ses lèvres. Lèvres envers lesquelles je finis tout de même par céder. Baiser tendre, mais se faisant de plus en plus langoureux. Ma langue part à la recherche de la sienne, tout en caressant son visage d'une main tandis que l'autre parcours délicatement une de ses jambes bien taillée. Mon corps blottit contre le sien, son parfum et sa chaleur m'enivre. Ce serait mentir que de dire que ce que je suis en train de faire n'est pas désiré...

« On devrait aller se raffraîchir tu ne penses pas ? »

Mes yeux rivés en direction du plafond, un bras autour de la taille nue de Lindsay et l'autre derrière ma nuque, j'ai les yeux dans la vague. Ne cessant de ressacer dans ma tête chaques secondes que je viens de vivre avec elle. Ce que nous venons de faire s'est bel et bien passé. Oui, elle et moi... venons de le faire. Sans même trop savoir pourquoi. Hormis l'attirance physique que j'ai toujours ressentis pour elle. Malgré tout, ce qui viens de se produire entre nous risque de chambouler beaucoup de choses. Je ne ressent aucune honce de regret, au contraire. Disons que c'est pour la bonne cause. De plus, je ne manque pas de satisfaction. Ignorant qu'elle pouvait s'avérer être une véritable déesse au lit, ou du moins pas à ce point là. Je dois avouer que ce que nous venons de vivre ensemble m'a quelque peu chambouler. Rien ne sera plus pareil entre nous à présent, ou du moins je l'espère en bien. Il est vrai que c'est une bien drôle de façon d'enterrer la hache de guerre, mais après tout ne disons-nous pas : faites l'amour pas la guerre ?

Je sors enfin de mes pensées lorsque je sens la main de la belle blonde saisir vivement la mienne afin de m'aider à me relever. Je saisi aussitôt sa main de sorte à me redresser sur mes deux jambes tout en agrippant au passage les draps du lit. Une douche ne sera pas du tout de refus étant donné que elle comme moi sommes encore sous l'effet de nos hormones. J'ai juste le temps d'attraper ma pile de vêtements en vol avant d'accélérer le pas jusqu'aux douches, tout en laissant Lindsay se charger du reste. Fort heureusement, comme prévu il n'y a personne dans les douches des garçons. Plaçant mes vêtements non loin de moi, je ne perd pas un instant avant de me faufiler sous une des douches qui s'y trouve. A peine sous le jet d'eau, cela fais un bien fou. Je vois Lindsay arriver enfin, et s'avancer jusqu'à moi. Quand je l'a regarde, j'ai déjà l'impression de la voir sous un nouvel oeil. Elle se colle à moi un instant, tout en déposant un baiser sur ma joue. Je lui souri doucement, gardant mon regard sur elle. Quel garçon n'aimerait pas son physique ? C'est vrai qu'elle est gâté par la nature et particulièrement agréable à regarder.

« Dis Scorpius...? Tu crois comme moi qu'il ne faudrait pas qu'on en parle ? Qu'il faudrait que ça reste entre nous? »

Fermant un instant les yeux tout en me frottant le visage, je médite sur sa question. Ma première pensée est bien en accord avec la sienne, soit garder ce qu'il vient de se produire entre nous. Après tout, quel intérêt de le raconter à tout le monde ? Non pas que j'ai honte... Oh ça non, si c'était le cas je n'aurais jamais agis ainsi avec elle et elle non plus d'ailleurs je pense.

« Oui... je pense que ce serait la meilleure chose à faire. Il y a des choses qui sont inutiles à blablater... »

Il est vrai que j'aime seulement parler de moi lorsque cela m'arrange ou lorsque cela me semble utile. Et là, pour cette affaire j'aimerai que cela reste un simple secret entre Andrews et moi. Une simple histoire de réconciliation, rien de plus. Ca peut paraître étrange, mais là-dessus j'ai confiance en sa manière de savoir garder des secrets. De toute manière dans cette affaire, elle y est tout aussi impliqué que moi. Elle n'est pas une fille pour moi et réciproquement. Nous nous détestons et adorons bien trop pour ça.

« C'était... Notre manière bien à nous de nous réconcilier hein? Après tout, un Malefoy et une Andrews ne peuvent pas faire simple.. »

J'acquiesce doucement d'un signe de tête, tout en accompagnant ce geste d'un petit sourire en coin pétillant de malice à son égard. Nous nous comprenons. Voilà déjà un bon début, une honce de complicité apparaît.

« Non en effet, rien n'est simple avec nous. Mais par contre il faut bien avouer qu'au moins on ne manque pas d'originalité... »

Elle se redresse à nouveau pour se rapprocher de moi, chose qui ne me déplais pas du tout, au contraire, c'est presque comme si étrangement la proximité de son corps avec le mien me manquait déjà. De plus, elle est particulièrement craquante dans ces sous-vêtements. J'ai comme l'impression, en l'observant, de la sentir plus détendue et plus serreine qu'avant. Aurais-je vraiment réussi à l'a rebooster ? En tout cas, ce serait une grande première...

« Je n'ai pas les bras assez long... Je me demande si j'ai un ami assez gentil pour me donner un coup de main. »

Mon regard d'acier plonge malicieusement dans le sien, tandis qu'elle attrape le gel douche en question. Vient-elle vraiment de prononcer le mot "ami" en parlant de moi. Ce mot sonne encore bizarrement dans mon esprit, mais je vais bien finir par m'y faire. Une de mes mains saisi alors délicatement le poignet droit de la belle blonde afin de l'attirer un peu plus prêt de moi tout en lui prenant le gel douche des mains.

« Un "ami" peut-être mais gentil... ça reste à voir... »

Je lui tire doucement la langue. Elle a fait pas mal d'effort aujourd'hui pour essayer d'arranger les choses entre nous j'en suis conscient, mais il en est de même pour moi même si je sens que j'ai encore beaucoup de pains sur la planche. Mais bon, si elle tiens à être mon ami elle doit aussi s'attendre à supporter mon tempérament tout entier. Il en est aussi de même pour moi d'ailleurs. D'un petit mouvement de tête, je l'invite à se retourner afin qu'elle puisse me présenter son dos. Une fois dos à moi, je me rapproche encore un peu plus tout en savonant mes mains. Je me penche un instant par dessus son épaule droit, déposant un léger baiser au creux de son cou. Encore épris par la douceur de sa peau peut-être...

« Ca me fais bizarre de dire ça mais... je ne regretterai jamais ce qu'il vient de se passer. »

J'esquive un vague sourire à la blondinette, envers qui je viens de faire une fois encore un gros effort : un compliment ou du moins sous-entendu. Mine de rien, suite à cela, j'ai également l'impression de ressentir un poids s'être déchargé de moi...

Il serait peut-être enfin temps pour moi d'avouer l'évidence : que je ne me lasserai jamais de cette étrange relation que j'ai avec Andrews. Il n'y a qu'avec elle que tout se passe ainsi, que tout est aussi imprévu et pimenté à ce point. Seulement en ce qui concerne aujourd'hui, ça a été bien plus originale que je ne l'aurai jamais imaginé. Elle et moi sommes passé à l'étape supérieur. Et le pire dans tout ça c'est que je ne regrette rien, absolument rien. J'y ai pris un plaisir fou et elle aussi à en croire ses paroles et son comportement. Ce qui nous est arrivé tourbillonne en boucle dans ma tête.

« L'originalité ça pimente nos vies non...? »

Je lui souris tout aussi malicieusement et acquiesce d'un signe de tête en guise de réponse. Tout à fait d'accord avec elle. C'est qu'en fin de compte nous sommes souvent sur la même longueur d'onde. Il est clair qu'entre nous, nous ne pourrons jamais nous empêcher de nous embêter, de nous taquiner mutuellement. Je l'espère en tout cas, car il serait fort dommage de stopper ce jeu qui nous amuse plus qu'autre chose. Qui n'amuse pas seulement nous en plus, mais tout les autres autour de nous. Sauf qu'une chose fondamentale va changer à partir d'aujourd'hui, une chose qui risque de rendre ce jeu encore plus "agréable" qu'avant. Le fait qu'on soit "ami" et qu'il n'y est plus de haine entravant nos actes. Je suis tout aussi surpris de ressentir le changement qu'il y a déjà entre elle et moi suite à ce qu'il s'est passé. Déjà, une certaine complicité semble naître entre nous. Comme si cette complicité a toujours existé entre nous mais qu'elle ne se dévoile que maintenant, là, aujourd'hui.

Nous voilà donc présentement tout les deux sous la douche, une chose encore très improbable. Je prend plaisir à lui masser sensuellement le dos, ayant encore un peu de mal à briser la proximité que nous avons eu il y a peu. Je profite donc de ce moment "paisible" pour dire le fond de mes pensées ou du moins une partie. Il m'est très difficile de parler "sentiment" voir impossible, mais là j'en ai envie. Pensant que c'est le bon moment, autant faire les choses jusqu'au bout et pas qu'à moitié. Etant de dos, je ne peux pas observer sa réaction à mes paroles mais espère tout de même l'avoir flatté un minimum. Car ce fut sincère. J'ai aussi décidé de le lui dire pour qu'elle sache que pour moi elle ne fut pas qu'un "coup d'un soir". Le moment que j'ai passé avec elle fut unique. C'est peut-être l'effet que ça fait quand on passe à l'acte avec une personne qu'on pensait ne jamais toucher, mais alors jamais...

« Ça me fait bizarre d'entendre ça, mais aussi de te dire que moi non plus je ne le regrette pas le moins du monde... »

Un charmant sourire prend forme sur mes lèvres, très heureux de l'entendre dire. Ben oui, elle pourrait très bien le regretter qui sait. Cela me rassure donc dans le fond. Je continue de masser la peau douce de la blondinette, la tête un peu dans les nuages. J'aime sa peau et ses jolies courbes. Il est vrai que j'ignore encore ce que je n'aime pas sur le corps d'une fille mais... Que voulez-vous, je suis un grand gourmand je n'y peux rien.

« J'ai passé un agréable moment... »

Mon sourire reste en bouche, buvant avec le plus grand plaisir les paroles d'Andrews que je n'entendrai peut-être plus une deuxième fois. J'aime profiter du moment présent, c'est ce qu'il faut. Je suis aussi heureux que tout cela reste entre nous, ne voulant pas d'autres prises de tête. Et puis de toute manière, cela ne regarde que nous à point c'est tout. Nous sommes tout deux d'accord sur ce point alors tant mieux. Je laisse donc la belle demoiselle se retourner afin de me faire face, tout en lui léguant le gel douche. Mon regard se noie avec intensité dans le sien. Nos corps se collent, et nos visages se retrouvent à nouveau à une distance plus que tentante. Je me laisse parcourir par d'agréables frissons. Elle m'embrasse passionnément, nous nous embrassons de plus en plus sauvagement. J'aime sa manière d'embrasser et sa langue divinement tendre. J'ignore ce qui me prend d'agir aussi ainsi, étant donné que nous sommes censé être "ami" à présent. Disons qu'aujourd'hui ce sera notre journée, autant en profiter. Une fois le contact rompu, je m'en mord les lèvres, envouté par ses lèvres.

« Je dois dire que... Tu sais y faire. »

Voilà un compliment qui me fais particulièrement plaisir, certes je ne doute déjà pas de mes talents dans ce domaine, mais venant d'elle disons que c'est bien plus plaisant.

« Je pourrai très bien en dire autant pour toi... »

Elle m'attira sous le jet d'eau de la douche, je la suis sans discuter. A son tour, elle prend un peu du gel douche afin de me masser le torse. L'eau chaude coule sur nos deux corps, je me délecte de toutes ces sensations agréables. Je dévore Andrews des yeux, ne manquant pas de charme ainsi trempée. La douche, peut-être un des endroits où je me sens le mieux. Je laisse Lindsay masser mon torse à sa guise, appréciant grandement ce qu'elle fait. Mon regard pétille de malice, je tente de capter le sien par la même occasion.

« J'ignorai que vous aviez autant de talents cachés Miss Andrews... »

Un brin de provocation dans la voix, je l'a fixe. Puis, j'attends que mon corps soit suffisamment recouvert de mousse avant de me coller à elle à mon tour tout en l'a plaquant en même temps contre le mur juste derrière elle, sous le pommeau de douche. A nouveau, je rapproche dangereusement mes lèvres des siennes jusqu'à lui mordiller en douceur la lèvre inférieur. Je recule légèrement de sorte à pouvoir admirer le corps de Lindsay recouvert de mousse aussi. Je tente aussitôt de prendre un air faussement innocent, un air qui a beaucoup de mal à m'aller.

« Oups... mince alors... te voilà toute savonneuse maintenant... »

Mon visage d'ange se fait rapidement dominé par un sourire diabolique, mais surtout amusé, ne pouvant m'empêcher plus longtemps d'en rire...

Il est vrai que ça fait déjà un bon bout de temps que je connais Lindsay Andrews. Oui, la fille avec qui je viens tout juste de faire des choses pas très catholiques. Malgré tout ce temps donc, je sais que je suis loin encore de la connaître par cœur. Chose qui n'est pas ma priorité de toute manière. Je ne pense pas cela en mal, mais je sais que quelque fois il vaut mieux ne pas tout connaître chez une personne. Par risque d'être déçu ou dégouté. Chaque individu a ses propres secrets... Elle et moi sommes sûr d'en avoir un à présent, un bien à nous. Un secret des plus improbables ça on peut le dire. Je suis parfaitement conscient que je fais toujours en sorte de donner l'impression aux autres gens que je n'ai rien à faire des filles avec qui je passe à l'action. Avec certaine j'avoue que c'est le cas, mais pour d'autre non. Andrews en fait partie, normal d'un côté, car ce qui vient de se passer n'était absolument pas prévu. Ce fut donc la première et la dernière fois... quoi que on ne sait jamais ce qui peut arriver à l'avenir. Le futur est une chose tellement surprenante.

Suite à toutes ces bonnes choses, et passant un moment particulièrement unique et agréable avec ma chère camarade, il est logique que je sois d'humeur quelque peu taquine. Alors qu'elle me savonne le corps d'une manière bien à elle et qui me plait beaucoup, j'en profite pour lui tartiner le corps à mon tour et à ma façon. Ce qui fonctionne à merveille d'ailleurs. Pétillant toujours de sensualité, nos corps ont un peu de mal à s'éloigner l'un de l'autre. Je la laisse me mettre un peu de mousse sur le bout du nez, sans la quitter des yeux. J'aurai presque l'impression d'être une œuvre d'art face au petit regard émerveillé de Lindsay. Bon il est vrai que j'en suis une entre autre, sans trop vouloir me vanter bien sûr...

« Tu me rappelleras de remercier la personne qui en est à l'origine hein ? »

« Comptes sur moi... »

Je lui souri doucement. Puis je la regarde s'éloigner doucement de moi pour aller se glisser sous une autre douche. Je passe également sous le jet de douche afin de faire partir la mousse qui recouvre la quasi totalité de mon cœur. Je garde toute mon attention sur Andrews, qui est toujours aussi agréable à regarder, surtout sous la douche. Heureusement qu'il n'y a que nous deux dans cette salle de bain.

« Le truc que j'aime bien avec le savon, c'est que tu peux l'enlever immédiatement... »

Oui, c'est vrai... heureusement d'un côté. Sinon ce ne serait à utiliser pour sa laver le corps. Et puis je me vois mal garder pendant plus d'une demie-heure de la mousse sur tout le corps. Le ridicule ne tue, mais tout de même... Je continue d'admirer Lindsay sous son jet de douche, particulièrement sexy et envoutante. Elle aussi n'a pas manqué d'être gâté par la nature. A cet instant, je ne peux tout de même pas m'empêcher de penser que ça aurait tout de même été dommage que je ne goûte jamais à sa chaire. Rapidement, le sourire de la blondinette me fais sortir de mes pensées. Un sourire que je connais trop bien chez elle et qui en tant normal de signal rien de bon. Je peux m'attendre à tout avec elle, heureusement que j'en ai l'habitude. C'est qu'on se connait mieux qu'on le pense tous les deux quand on y pense.

« Ou alors tu peux faire ça... »

J'ai juste le temps de poser mon regard sur la baguette tendue que Lindsay tiens fermement dans sa main, avant que cette dernière ne lance un sortilège. Tout aussi rapidement, la mousse commence à surplomber la pièce, jusqu'à arriver au niveau de mes épaules. Je ne comprend pas tout de suite à quoi elle joue, mais je finis par comprendre quand je vois la Verte s'engouffrer dans la mousse. J'en rigolerai presque, elle semble vouloir jouer à cache-cache... ça fait bien longtemps que je n'ai plus joué à ce jeu. Je ne me rappelle même plus de la dernière fois quand j'y ai joué. Ayant tout de même gardé mon petit côté enfantin, je rentre dans le jeu sans aucune hésitation. Je me laisse sombrer dans la mousse à mon tour, partant à la recherche d'Andrews.

« Andreeeews.... oùù eees-tuuuu ?? »

C'est que j'ai presque l'air d'un petit sadique pervers en parlant de cette façon. Et puis on y voit pas grand chose dans cette mousse, mais ce n'est pas pour autant que je me décourage. Je vais rapidement la trouver. Après tout, la pièce n'est pas si grande que ça. Je cherche, j'avance, je cherche, jusqu'à ce que mes yeux de lynx aperçoivent du mouvement non loin de moi. Trouvé ! Je tente donc de l'a poursuivre tout en faisant en sorte qu'elle tombe directement face à moi, chose arrivant d'ailleurs...

« ... Bouh... »

Ce sourire sadique me va si bien ! Je mettrai ma main à couper que je viens de lire un peu de frayeur sur son visage...