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 Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp')

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Auteur Message
Elisabeth Winster
7ème année Serpentard
Elisabeth Winster

Féminin
Nombre de messages : 1955
Age : 43
Maison : Serpy un jour serpy toujours
Emploi : Elisa de jour...Bella de nuit
Humeur : En manque...='(

Feuille de personnage
Côté coeur: Il est mon âme, ma vie, mon tout...Scorp'
Camp: Les deux
Niveau magique:
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MessageSujet: Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp')   Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp') EmptyMer 28 Juil - 17:12

23H30, salle commune des Serpentards.

C’est le calme chez nos amis les verts. Tout le monde a regagné son lit depuis maintenant une bonne heure. Tout le monde ? Non…Non, car il y en a toujours pour braver l’interdit et pour aller se balader dans les couloirs obscure de Poudlard. Dans le dortoir des filles de 7eme année, une conversation bas son train. Lindsay et moi, chacune dans notre lit, sommes en train de nous demander si Elynn rentrera dans sa chambre cette nuit. Tout à l’heure, elle nous a dit vouloir passer un peu de temps avec Jedusor. Bien que je me refuse toujours à comprendre comment l’une de mes meilleures amies peut être autant attachée à ce Serpent, j’ai fini par accepter cet état de fait. Pour la plénitude de notre amitié, nous avons établi une liste de sujet « tabou ». Je ne critique pas Jedusor devant elle et, elle, ne me parle pas de mes relations avec les rouges.

Dans notre dortoir, il règne une chaleur humide assez pesante. Tout en discutant avec Lindsay, j’essaie de trouver une bonne position. Je me tourne et me retourne dans mon lit, ne faisant qu’accroitre la pesante sensation de chaud. Je soupire, envoie valdinguer mon drap au pied du lit. Mes cheveux me collent au front, je déteste ça !

-Arrêtes de remuer, tu me donnes chaud !

-J’ai chaud !

-Va prendre une douche !

Suivant le conseil fort avisé de mon amie, je quitte mon lit, et me dirige vers la salle de bain. Une demi-heure et une douche froide plus tard, j’en sors vêtu de mon pyjama short noir et rose favoris. Lindsay, les mains derrière la tête, ne dort toujours pas. Plutôt que de me recoucher, j’opte pour m’assoir au bord de mon lit. Notre discussion reprend tandis que je fouille dans ma table de nuit à la recherche de deux livres et de mon nécessaire à manucure. Lindsay jette un œil à notre réveil. Minuit n’est pas loin. Le sommeil nous boude. Plutôt que de rester dans nos lits, nous prenons le partie de redescendre dans notre salle commune. En bas, il fait bien plus frais.

L’endroit est désert. Nous nous installons les deux face a face dans nos fauteuils favoris. De son sac, Lindsay sort un paquet de gâteau au chocolat et deux bouteilles de cidre. Je rie en la voyant aussi prévoyante. Lindsay vivante, les cuisines de Poudlard nous offriront encore bien des gouters ! Il faut dire que les Elfes ne savent rien lui refuser…Normal…Ils ont bien trop peur de ce qu’elle pourrait leur faire. J’étends mes jambes sur la table basse, ouvre ma trousse à manucure et en sors mes ustensiles ainsi que du vernis. J’installe tout en bonne place, attrape le premier de mes livres et l’ouvre en suivant le marque page. Je le cale de manière à pouvoir lire tout en me faisant les ongles. Afin de ne pas être gêné par mes cheveux, je les relèves en chignon et les bloque à l’aide de ma baguette magique. Lindsay nous sert à boire, prend un biscuit et ouvre son bouquin de potion avancé. Nous voilà fin prête pour attendre le bon vouloir de Morphée !

Lin’ m’observe limer mes ongles et appliquer ma première couche de vernis. Je sais ce qu’elle pense, je n’ai nul besoin de croiser son regard pour y lire combien elle trouve mon passe temps pathétique…Elle doit être en train de lever les yeux au ciel –ou plutôt au plafond- d’ailleurs je l’entends même soupirer. Mon pinceau à vernis reste un instant suspendu en l’air tandis que je me décide à lever les yeux sur elle.

-Hum ?

-Tu sais très bien ! Tu es une sorcière Elisa ! Tu peux me dire pourquoi tu ne fais pas ça avec ta baguette, comme toutes bonnes sorcières ?!

-Parce que j’aime bien le faire à la moldus ? Lui répondis mi taquin mi sérieuse. Lindsay n’est pas contre les Moldus. Mais, elle n’est pas pour eux non plus. En réalité, ils l’indiffèrent. Chacun dans son monde, comme elle dit ! Elle secoue la tête et se tape le front du plat de sa main. Pauvre Lin…Des fois je la désespère…

-No coments…Et tu lis quoi ?

-Crois moi….tu ne veux pas le savoir…

-Bhin si pour…Elisa ! Ne me dis pas que tu lis un bouquin moldus ?! Tu sais très bien que ces choses là n’ont pas leur place dans NOTRE salle commune !

Au lieu de lui répondre, je laisse échapper un petit rire. Et oui…je lis un livre moldus…un livre d’un certain Stephen King. Même que c’est pour ma culture générale. Je ne m’attends pas à ce que mon amie, ni même les Serpentards en général, puissent comprendre combien il peut être intéressent de se pencher sur la culture Moldus. Pour ma part, je refuse d’avoir un esprit fermé ! Le monde est empli de chose qui ne demander qu’à être découvert…Pourquoi, par Merlin, devrais je me priver d’aller à leur rencontre ?

Lin attrape mon second livre et le regarde avec suspicion. Elle semble satisfaite de constater qu’il s’agit là d’un ouvrage purement sorcier, celui là, et traitant des vampires. Il se trouve que j’ai, avec un groupe d’élève, un exposé à rendre sur le sujet pour notre cours de créatures. J’adore ce cours. La plupart du temps, nous passons l’heure à faire des débats. Le prof nous divise en deux, une équipe pour et une équipe contre. C’est a nous qu’il appartient alors de défendre la position a laquelle nous avons été attribué. La prochaine fois, nous débattrons d’ailleurs du sujet « Les vampires…Menace pour les traditionalistes ? ». J’ai été choisi pour défendre le Pour. J’avoue que…je n’en suis pas enchantée. Pour moi, c’est un peu comme si je devais défendre le culte de la pureté du sang…un comble pour moi ! D’ailleurs…maintenant que j’y pense, je n’ai même pas encore ouvert l’enveloppe contenant les noms de mes coéquipiers. J’en prends conscience au moment ou, passant le vernis sur mon petit orteil, Lindsay tire le papier de sa cachette. Elle parcoure les noms, plisse le nez.

-En faite….c’est mieux que tu ne saches pas !

La phrase à ne pas dire. Mon pinceau ripe, et me voilà avec du vernis sur les orteils. Je pousse un juron, attrapant illico le produit pour nettoyer.

-Potter et Allen pour les Gryffondors, Anna pour Serdaigle, Malefoy et toi pour Serpentard.

Le liquide coule sur mes pieds tandis que je relève un peu trop brusquement la tête. Si c’est une blague…Elle est de mauvais gout ! A voir le regard de Lindsay, j’ai la certitude que ce n’est pas une…Géniale ! Elle avait raison…J’aurais préféré ne pas savoir ! Heureusement qu’il y aura Anna parce que sinon…j’étais bonne pour aller me pendre ! C’est de la folie…ce groupe va finir dans un bain de sang. Je soupire. Autant ne pas y penser depuis maintenant.

Je reprends ma manucure, ruiné par un usage abondant de potion nettoyante, tandis que Lindsay se plonge dans son livre. En silence, nous écoutons les bruits de la nuit. C’est calme, très calme. On dirait même que cela à un coté apaisant…bientôt, Lindsay se met à bayer. Je relève la tête, elle se frotte les yeux.

-Je crois je vais aller me coucher. Tu viens ?

- Nan…mon vernis n’est pas sec et puis…je voudrais finir ce chapitre…

-Tu veux je t’attende ?

-Non, non, va au lit.

-T’es sur ?

-Ouai…T’inquiètes pas. Je vais finir mon chapitre, terminer ce paquet de gâteau et puis je te rejoins.

-Pas de bêtises, hein ?!

Je rie et promet de ne pas quitter notre salle commune. Lindsay n’aime pas me savoir seul dans les couloirs. D’autant que Jedusor doit s’y promener. Chaque fois, je trouve le moyen de m’attirer des ennuies…Ma meilleure amie me quitte et moi, je me replonge dans ma lecture. Je place dans mon oreille gauche un des écouteurs du MP3, confisqué par Lindsay. Je garde la droite libre, au cas ou...très vite, la musique m'emporte et je dodline de la tête au rytme de "Starlight". Pour un livre Moldus, mon bouquin, est passionnant. Je vibre au rythme du personnage principal auquel je m’attache sans m’en rendre compte. Mes ongles attendent la seconde couche, un morceau de coton coincé entre chaque orteil.

« “Parfois, la seulefaçon de réussir, c'est de poursuivre même si le corps et l'espritprotestent. »

Une petite phrase, glissé au milieu d’un chapitre, et me voilà en train de repenser aux derniers événements de ma vie. Je n’ai pas eu encore l’occasion de dire à Lindsay que j’étais partie de chez moi. Un aller sans retour cette fois. Un départ prémédité, réfléchie. Une prise de conscience, un besoin de pouvoir enfin vivre ma vie selon mes convictions et non plus en vertu de celles de mon père. Tout est allé très vite, un soir durant les dernières vacances. J’ai fait mes bagages et puis…je suis partie. Juste comme cela. Sans un regard en arrière…Même si, encore maintenant, je suis triste d’avoir du abandonner Lina, ma sœur, et ma mère…J’aurais aimé que les choses se passent autrement…J’aurais aimé pouvoir attendre la majorité de Lina. Les choses ne sont déjà pas simples pour elle, unique Winster à avoir atterrie à gryffondor. Je me demande si, mon père à déjà rependu la nouvelle de mon départ…D’un coté, il doit être satisfait de pouvoir enfin renier la fille dont il avait si honte…mais d’un autre…n’est ce pas plus honteux, encore, pour lui d’admettre qu’il a échoué ? Je ne suis sur de rien…Sans doute quelques proches amis sont au courant…il faudra que je me renseigne…

Ma vie maintenant n’est ni plus simple ni plus complexe qu’avant. J’appartiens au camp que je me suis choisie. Les choses sont plus claires dans ma tête, du moins…pour certaine. Mes relations n’en sont pas plus facile…Au contraire.

Posant un instant mon regard sur mes ongles, je reprends en main mon pinceau. Derrière moi, j’entends le craquement caractéristique du portrait qui se referme. Quelqu’un vient de rentrer. Imperceptiblement, mon corps se met en alerte et se tend. Tout en badigeonnant, l’air de rien un de mes ongles, j’inspire l’air. J’essaie d’identifier mon resquilleur. Le fait de ne pouvoir capter ses émotions me maintient sur mes gardes. Ce peut être Jedusor…Auquel cas, je ne tarderai sans doute pas à le savoir…

Le bruit des pas se rapprochent de moi et, bientôt, je vois surgir dans mon champ de vision une chevelure blonde. Pas Jedusor donc…A moins qu’il n’ait décidé de se peroxyder les cheveux…Sans interrompre mon travail, imperturbable du moins en apparence, je tourne une page de mon livre de la main gauche.

-Tu me fais de l’ombre…

Sa silhouette me coupe en effet de la légère source de lumière éclairant jusqu’alors l’espace ou je me tenais. Un gâteau disparait de l’assiette attiré par des doigts agiles. Je soupire

-Vas y sers toi…te gêne surtout pas…

Leger ricanement caractéristique de son hauteur…pas besoin de lever les yeux pour croiser son regard gris…je sais qui il est…

-Alors…Malefoy…On c’est autorisé une ballade nocturne ? Combien de points cela nous a-t-il coûté cette fois ?

Si j’espérais qu’il m’ignore…c’est raté…remarque, je n’aurais sans doute pas du lui prêter attention. Son pied bouscule la table, me faisant du même cou déborder –une fois encore- . J’ai du vernis sur tous les ongles mais aussi sur les orteils. Ce ne serait jamais arrivé avec une baguette…Je lève vers mon vis-à-vis un regard noir

-Scorpius ! T’es toujours obligé, même en pleine nuit, de venir me casser mes moments de détente ?!
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MessageSujet: Re: Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp')   Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp') EmptyJeu 29 Juil - 2:06

    # 22H30 soit une heure plus tôt #

    Cette nuit-là, j'avais véritablement l'impression de vivre en pleine canicule. Il faisait particulièrement humide dans le château ou du moins dans les cachots, ça en devenait étouffant. Comme à mon habitude, je n'avais aucunement envie de respecter l'extinction des feux. Heureusement et comme toujours, mon meilleur ami Léonard était à mes côtés. Ce type est certainement l'un des seuls que je puisse aussi bien supporter. Nous avons souvent les mêmes avis et les mêmes idées en tête. C'est agréable et je ne m'en lasse pas. Tout comme moi, il n'avait pas envie d'aller faire petit dodo dans lit douillé, bien au contraire. Surtout avec cette chaleur étouffante, de plus la fatigue n'était pas au rendez-vous. Nous savions pertinemment que traîner ainsi dans les couloirs étaient formellement interdit mais... depuis quand respectons-nous les interdits ? Depuis ma toute première année dans cette école je ne respecte pas les règles alors ce ne sera pas demain la veille que ça changera.

    « Il faudra tout de même faire attention à ne pas se faire attraper ce soir... parce que si ça continue je vais finir par être en manque d'inspiration... »

    Me lançant un clin d'œil plein de complicités, le jeune Jedusor posa une main sur mon épaule tout en répliquant malicieusement :

    - Le jour où ça arrivera, un Potter se mariera avec un Malefoy...

    J'eus un léger sourire ironique envers mon ami. Le problème était justement que j'ai déjà eu une relation avec un Potter, plus précisément avec Lily. Bref, ce n'était pas nécessaire de s'attarder plus longtemps sur ce sujet. Marchant tranquillement à côté de Léo dans un des longs couloirs sombres des cachots, nous étions à l'affut de tous et n'importe quoi. Parfois il n'y avait rien de bien intéressant à faire, car à force de faire peur aux gens ils fuient. Hormis pour ceux aimant bien la douleur. Dans tous les cas, lui et moi avons toujours des choses à nous raconter... des histoires de mecs en quelque sorte. Sinon dans les situations les plus intéressantes, il nous arrive de faire peur à des couples se bécotant en cachette dans un coin de couloir ou alors de pauvres petits premiers années perdus depuis des heures à la recherche de la bonne porte. Alors que j'étais en train de lui parler du dernier cœur que j'ai eu l'honneur de briser, un bruit se fit entendre au bout du couloir, m'arrêtant ainsi sur place.


    « J'ai entendu du bruit ! »

    Étant tous deux revêtus de nos capes de sorciers, on se sépara un instant de manière à se cacher dans un coin sombre tout en espérant ne pas se faire voir comme la veille. Apparemment c'était un professeur mais pas le même qu'hier heureusement. Une fois passé et assuré qu'il soit assez éloigné nous sortîmes de notre cachette pas très confortable. Tapotant un peu mes vêtements pleins de poussières, on se remit aussitôt en marche. J'étais plutôt content de trainer un peu avec lui dans les couloirs plutôt que d'entendre les autres ronfler dans le dortoir. Je n'avais pas envie d'aller me coucher, j'avais envie de pas mal de choses en faite...

    Reprenant donc nos sujets de discussions forts intéressants, Léo me parla enfin d'Elynn. Une Serpentard qu'il appréciait particulièrement. Bah ça faisait un peu de bien de parler des filles plutôt que Mangemort, faut bien varier un peu les sujets. Puis mes pensées divaguèrent sur une autre Serpentard, Elisabeth Winster. Une de mes nombreuses conquêtes également, mais bien différente des autres, oh ça oui. Je ne me suis jamais ennuyé avec elle et elle n'a jamais manqué de me plaire mais je n'arrive vraiment pas à l'a comprendre. Je dirais même que son comportement m'exaspère plus qu'autre chose. Cette fille faisait mauvaise figure aux verts et argents, trainant et allant même jusqu'à flirter avec ces Bouffondors. Rien qu'en y pensant, une grimace se forma progressivement sur mon visage. Quel gâchis tout de même ! Elle a le don de me dégoûter par moment. D'un autre côté, à cause de mon histoire avec Lilly, je ne pouvais pas toujours jouer sur ce sujet. Mais ça, après tout, ça ne regarde que moi. L'avis des autres ne m'intéresse guère dans tous les cas.

    - Je pense qu'on ferait mieux de rentrer ou demain on entendra même pas le réveil...

    « Mouai... vas-y je te rejoindrais plus tard ! »

    Je le salua d'un simple signe de main, le laissant partir de son côté. Sauf que ce dernier ne pris pas la direction de la salle commune. M'enfin je n'y fis pas plus attention. Moi en attendant, j'avais pour attention d'aller faire un petit tour aux toilettes avant de retourner à la salle commune. Après y avoir fais se qu'il faut, et m'être lavé les mains, je me souvins d'un coup d'une chose qui me retourna l'estomac. Soit le fameux sujet pour mon cours de créature. Un sujet dans lequel j'allais travailler avec tous ceux et celles qui me tiennent très à cœur... c'est ironique bien sûr. Rien qu'en y repensant, j'eus presque envie de me noyer mais cela leur ferait encore trop plaisir.

    Je sortis ensuite des toilettes, l'air toujours sûr de moi, la tête haute et prêt à faire mal n'importe qui passant au travers de mon chemin. Jusqu'à arriver enfin devant le passage donnant accès à ma salle commune. Je l'ouvris donc aussitôt, sans même faire dans la discrétion, puis entra comme chez moi. Je retire alors paisiblement ma cape, et décide de me mettre à mon aise. J'entrouvre légèrement ma chemise et desserre ma cravate. Quand j'aperçois quelqu'un déjà installé sur un des canapés de la pièce. Je lève les yeux au ciel, ayant espérait croiser personne. M'avançant sans crainte, je reconnaît aussitôt Elisabeth. Quelle bonne surprise ! Un petit sourire mesquin se dessina progressivement sur mes lèvres. Elle ne me loupa pas en tous cas, commençant même à me lancer quelques pics. Des pics que j'avais l'habitude de recevoir et qui m'amusait plus qu'autre chose. Elle ne pouvait décidément pas m'ignorer, mais qui le peut de toute façon ?

    Elle paraissait si paisible et si innocente là sur ce canapé, en train de lire. Je me mis alors légèrement au dessus d'elle, se qui ne manqua pas de l'a déranger et moi de me faire sourire. Puis je fis tranquillement le tour du canapé afin d'attraper un bon petit gâteau disposé sur la table, que je mis rapidement en bouche. Elle ne leva aucun regard sur moi, et moi ne cessait de l'a fixer de mon regard perçant et vénéneux. Suite à une seconde remarque de sa part, me faisant quelque peu rire, je me mis à mon aise aussi sur le canapé, face elle, continuant de déguster avec délice ce bon gâteau venant de... de qui tiens ? Je me mis à dire alors, en signe d'indifférence pour Elisabeth :

    « Humm... délichieux gâteau. Je me demande de qui il est... »

    Combien de points j'ai fais perdre à la maison ce soir ? Aucun ma chère. Finissant ma part de gâteau, mon regard se fixa à nouveau sur la jeune femme en train de se faire les ongles... à la manière Moldu. J'eus ensuite la bonne idée de poser mes pieds sur la table sans aucune douceur se qui ne manqua pas de l'a faire déraper. Aussitôt, suite à sa petite colère, je pris un faux air navré et réplique doucement mais avec un sourire légèrement vicieux :

    « Oh ! Oups ! Pardonnes moi... la prochaine fois, essayes avec une baguette ça ne dérapera peut-être plus... »

    M'amusant ensuite à lécher le bout de mes doigts encore pleins de morceaux de gâteau, je lui fis un petit mouvement de sourcil à ma manière. Chose qui avait le don d'énerver encore plus les gens, mais qu'est-se que j'aimais ça. Mon regard devint ensuite plus assistant, pour ensuite ajouter :

    « Bah n'exagères pas... il y a des fois où tu étais bien contente que je vienne "casser" tes petits moments de détente, si tu vois se que je veux dire... »
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Elisabeth Winster
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MessageSujet: Re: Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp')   Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp') EmptyJeu 29 Juil - 23:57

C’est toujours la même chose. Il suffit de se croire tranquille pour qu’arrive un empêcheur de tourner en rond. A y réfléchir, je suis certaine qu’ils ont un détecteur pour savoir exactement a quel moment venir nous casser les pieds. Scorpius…et bien Scorpius est un maitre en la matière. Il sait pourtant combien j’ai horreur de le voir surgir comme ça, mais c’est précisément la raison pour laquelle il le fait. Au début, quant il lui prenait l’envie de venir jouer avec mes nerfs, je me contentais de me lever et de quitter la pièce. Impassible et imperturbable. J’étais certaine de tenir la bonne solution…Après tout ne dit on pas que l’ignorance est bien pire que l’hostilité déclaré ? Mais…nan. Du moins pas avec ceux de son espèce. A la longue, j’en ai vite assez de voir naitre sur son visage ce petit sourire de satisfaction genre « je gagne à chaque fois ». Alors, maintenant, je reste et j’envoie des pics. Oh, bien sur, ce n’est pas forcément plus efficace. Seulement, lui tenir tête me permet de garder une certaine satisfaction. Plus jamais je ne m’écraserai devant qui que se soit…Surtout pas devant lui !

Il prit place en face de moi, se mit à son aise comme si je l’y avais invité ! La salle commune est pourtant grande, mais non ! Il faut qu’il vienne se coller juste là ou je suis ! Je tourne ma langue 7 fois dans ma bouche pour me retenir de lui désigner le canapé des Salazards, quelques mètres plus loin. Personne ne prendrait le risque d’aller y poser ses fesses. C’est là le domaine des privilégiés, des élus…Malgré mon amertume pour sa personne, je tache de rester impassible. Je sais combien il a en horreur d’être ignoré. Il me regarde, je le sens. Son regard a toujours eu un je ne sais quoi d’insistant, de transperçant. Je me fais violence pour ne pas relever la tête, continué à me peindre les ongles comme s’il n’était pas là. Sa main attrape un biscuit avec nonchalance. Même pas il m’aurait demandé la permission ! Là ou y’a de la gêne, y’a pas de plaisir ! Il n’est pas dans la nature de Malefoy de se montrer un tant soit peu poli ! Partout dans cette salle commune, et même dans le château d’ailleurs, il se comporte comme s’il était un petit Prince. Se qu’il veut, il prend ! Gare à ceux qui viendrait se mettre en travers un Malefoy et sa proie…


« Humm... délicieux gâteau. Je me demande de qui il est...

Et il se fiche de moi, en plus ! Surtout, conserver son calme. Ne pas lui donner la satisfaction de lever sur lui un de mes regards noir favoris. Je pourrais, je devrais même, simplement attraper mon deuxième écouteur, le glisser dans mon oreille et monter le son. Me couper de lui. Ne pas lui laisser la moindre chance de réussir à faire monter ma colère. Je ne lèverai pas les yeux. C’est avec détachement, l’air de rien, un brin d’ironie dans la voix que je lui répondrai

-oh…ces petits gâteaux là ? Une œuvre Moldus…

J’essaye de ne pas trahir mon mensonge en affichant le sourire correspondant au fou rire en moi. Scorpius déteste tout ce qui est moldus. Je ne suis pas certaine qu’il s’y laissera prendre mais, rien que pour voir une grimace de dégoute se peindre sur son visage d’ange maléfique, ça valait le cou. Mon pinceau effleure l’ongle de mon gros orteil, y déposant un vernis laqué bleu nuit. Je le traite actuellement comme s’il n’était qu’un vague objet pensant assis en face de moi. Il n’aura pas de moi toute l’attention qu’il attend. C’est avec toujours avec ton aussi froid que cassant que je continus

-Tu sais…je suis vraiment étonnée…oui…vraiment…J’aurais juré qu’une personne comme toi saurait ne pas commettre l’imprudence de manger de la nourriture dont il ignore la provenance…Après tout…tous les poisons n’ont pas d’odeur, n’est ce pas ?

Un sourire sarcastique se pose au coin de mes lèvres. Touché Monsieur Malefoy ! Attention, au prochain tir, je coule votre navire !

Il pose ses pieds sur la table basse, s’installant encore d’avantage. Si j’avais encore le moindre espoir qu’il ne s’attarde pas là, il vient de voler en éclat. Vraisemblablement, Scorpius est bien décider à prolonger notre entrevu. Il bouge la table et mon geste dérape. Je le connais trop bien pour croire une seule seconde qu’il ne l’a pas fait exprès. C’est plus fort que lui !

« Oh ! Oups ! Pardonnes moi... la prochaine fois, essayes avec une baguette ça ne dérapera peut-être plus... »

Un Malefoy qui s’excuse, ça sonne aussi faux qu’un hippogriffe chantant l’hymne Irlandaise. Son ton est dégoulinant d’ironie. Je ne m’y laisse pas prendre. Je serre mes doigts sur mon flacon, focalise mes pensées sur des choses agréables. Ne pas entrer dans son jeu…Si je renvois le souaffle, on va y passer la nuit. J’ai une violente envie de lui logé mon flacon dans la gorge ! Pourquoi…Mais pourquoi faut il toujours qu’il vienne me chercher des crosses au sujet de mes petites manies ! Qu’il aille donc se faire cuire un steak en enfer et, qu’il me fiche la paix ! Nan, mé, ho ! Je fais ce que je veux, ou je veux et comme je veux ! Je ne vais pas me laisser emmerder par un blondinet tout de même !

Prenant une grande inspiration, je repousse au loin mes envies de le voir s’étouffer avec son biscuit. Non assistance a personne en danger…c’est encore moi qui serait dans la panade !

-Tu sais…Si Salazards nous à fait des mains…c’est surement pour en faire un usage diversifié et non uniquement celui pour lequel tu les réserves …

Quoi, comment ça perverse ? ! Et oh ! De suites des idées mal placés là ! Moi ; j’ai rien dit…c’est vous qui voyez le mal partout. N’empêche qu’en attendant, j’ai tout de même dans les yeux cette petite lueur d’amusement. Il a ruiné ma manucure. Ce n’est même plus la peine d’insister, il me faut tout reprendre à zéro. J’attrape le coton et la potion nettoyante. Jusque là, j’ai pris grand soin de ne pas croiser son regard de fouine. Avec discrétion, je ne peux m’empêcher de couler vers lui un regard par en dessous. Il est en train de se lécher les doigts dans un geste pour le moins…Sensuel.

J’évite de me focaliser sur le mouvement de sa main montant jusqu’à sa bouche. Surtout, ne pas regarder son doigt disparaitre entre ses lèvres…Scorpius est un véritable appel à la corruption ! Typiquement lui ! Heureusement que je suis immunisée contre ce genre de pratique. Toute autre fille à ma place serait déjà en train de baver…

Je détourne les yeux de cette vision malhonnête et me concentre sur le nettoyage de mes doigts de pieds. La tâche s’avère plus compliqué qu’elle n’en avait l’air. Le vernis colle et refuse de se dissoudre. Au final, j’en suis résolue à attraper ma baguette –toujours planté dans mes cheveux- pour me jeter un sortilège d’effacement. La manœuvre est efficace, de suite il ne reste plus trace du précédent carnage. Je relève à nouveau mes cheveux sur ma nuque et y replace mon icône.

Scorpius ne m’a pas quitté des yeux. Je me décide enfin à relever la tête, comprenant que l’ignorer d’avantage ne servirait à rien. Son sourire est empli d’amusement. La nuit va être longue…je le sens déjà de là. J’essaie avec autant de diplomatie que possible –c'est-à-dire, avec bien peu de tact- de l’envoyer voir ailleurs si j’y suis.

« Bah n'exagères pas... il y a des fois où tu étais bien contente que je vienne "casser" tes petits moments de détente, si tu vois se que je veux dire...

Nous y voilà…Malgré moi, je me redresse bien droite. Mon regard croise ses yeux gris tandis qu’il donne à ses sourcils se petit mouvement hérité de son père. Il voulait me mettre en colère ? C’est réussi ! Une vague de pure haine transperce mon corps au moment même ou il évoque ce vieux souvenir de lui et moi.

-S’il fut un temps ou tu pouvais prétendre à ce droit, Scorpius, cela fait longtemps qu’il est révolu ! Alors évite ce genre d’allusion pour le moins déplacé !

J’ai parlé entre mes dents, signe que nous mettons les pieds dans une discutions houleuse. Notre « couple » date de notre 5eme année. Ça aurait pu marcher entre nous…ou pas…En faite, je ne sais pas. A l’époque, il avait préféré m’abandonné sur le carreau pour flirter avec Potter Fille ! De mon coté, j’avais lié de profonds liens avec William…Ensuite, il s’en était suivi entre lui et moi une sorte de guerre froide qui avait duré pendant plus d’un an. Ce faisait qu’à peine quelques mois que nous avions décidé d’y mettre un terme. Son amitié pour Jedusor aurait pu me donner une excuse pour garder une bonne distance avec lui mais, j’imagine que le fait de nous connaitre depuis l’enfance avait joué en sa faveur. Sans être pour autant à nouveau « ami », nous avions de nouveau des conversations courtoises. Du moins…en général car, la paix avait beau avoir été déclaré, nous nous cherchions toujours autant de poux dans la tête.

-Je ne suis pas certaine qu’évoquer le passé, surtout CE passé, soit une bonne idée. Pour ma part, il est classé, rangé et prend même la poussière sur une vielle étagère oublié ! Si tu veux qu’on en parle, reviens me voir disons dans…50 ans ?

Si seulement ce pouvait être vrai…Malheureusement, mon coté rancunier ne me permettait pas d’oublier aussi facilement combien il avait pu me blesser par le passé.

J’entendis au loin un grondement. Le tonnerre. La chaleur avait fini par avoir raison de notre ciel. Je regrettai qu’il n’y ait pas eu de fenêtre dans notre salle commune. Regarder les éclairs avait toujours été un plaisir. Très vite, par le biais de la cheminée, nous pûmes sentir une vague de fraicheur. Il devait pleuvoir. D’un geste, je remontai ma bretelle de débardeur qui glissait sur mon épaule. J’avais eu tellement chaud tout a l’heure, que je rêvais presque d’aller me balader pied nu dans l’herbe sous la pluie d’orage.

Perdu dans mes pensées, j’en avais presque oublié la présence de Scorpius qui ne manqua pas de se rappeler à ma mémoire. Je soupirai.

-Il doit faire un orage magnifique…tu te rappelles, gamine j’avais peur des orages…c’est toi qui, un soir d’été m’avait entrainé sur la colline des oiseaux pour qu’on regarde les éclaires…c’était si beau que jamais je n’ai pu oublier ce spectacle…

Je secoue la tête. Voilà que c’est à mon tour de jouer les nostalgique du temps qui passe. Un violent cou de tonnerre ébranle nos murs. Je tourne la tête et croise le regard gris de Scorpius. Il a des yeux couleur orage…

-Bref ! Le passé est derrière…ça sert à rien de repenser à tout cela ! Nous avons grandi depuis et surtout, nous avons pris des directions totalement différentes. Nous avons peut être eu des points communs et nous avons peut être, un temps, marché sur le même chemin mais maintenant…c’est fini. Ne me demande pas pourquoi les choses se sont passées comme cela…tu le sais mieux que moi.



Dernière édition par Elisabeth Winster le Ven 30 Juil - 16:55, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp')   Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp') EmptyMar 3 Aoû - 2:04

    En effet, si il y avait bien une chose que je savais particulièrement bien faire, c'était de tomber au bon endroit et bon moment sur mes proies. Je sais aussi très bien les choisir, c'est d'ailleurs une chose importante à faire lorsque l'on est un prédateur. Bien sûr, il pouvait arriver parfois que le chasseur lui-même soit chassé mais en se qui me concerne, cela ne m'est encore jamais arrivé et cela ne risquait pas un jour d'arriver. Apparemment, j'arrivai donc au bon moment dans la salle commune. Tombant comme par enchantement sur Elisabeth Winster. Une fille avec laquelle j'ai vécu une certaine histoire en cinquième année et que je connais depuis ma plus tendre enfance, mine de rien ce n'est pas rien. On peut dire que je l'a connais presque par cœur, et si elle n'avait pas été mon "amie" depuis si longtemps vu son tempérament, peut-être serait-elle une de ses victimes faisant partie de ma belle liste noir.

    Alors que je fus en train de me mettre tranquillement à mon aise tout en dégustant un délicieux petit gâteau, la jeune femme décida tout de même de ne plus totalement m'ignorer. Je voulais qu'elle me porte de l'attention et une nouvelle fois je réussis. Certes je n'étais pas poli, ou du moins quand je le voulais, mais avec Elisabeth ce n'était pas la même chose. Je savais comment l'a taquiner, je savais comment faire pour attirer son attention. Pendant longtemps j'ai eu le temps d'étudier cette fille il faut dire, qui n'est pas totalement Serpentard mais pas inintéressante pour autant. Elle était peut-être l'une des seules filles qui savait un temps soit peu me tenir tête, que demander de mieux parfois ? Alors que je m'apprêtais donc à finir mon morceau de gâteau, elle me répondit l'air détaché que c'est une œuvre Moldus. Aussitôt dit, ma mâchoire se bloqua tout comme ma gorge et un regard enflammé se posa sur la verte. Je finis d'avaler ma bouchée, tout en apercevant son petit sourire moqueur. Comme si j'allais rentrer dans son jeu, loupé cette fois...

    Ce n'était pas la première fois qu'elle tentait de jouer à ce petit jeu là avec moi, d'ailleurs c'était tout aussi réciproque. Pour une fois, je ne répondis même pas à son petit mensonge, mais cela ne l'empêcha pas d'attaquer une seconde fois. S'attaquant même à ma propre personne.

    « Si cela provenait vraiment d'une œuvre Moldus, comme tu le dis si bien, je l'aurai immédiatement ressentis à la première bouchée... Mais venant de toi, cette remarque par rapport aux Moldus ne m'étonne même pas. Après tous, tu sembles si proche d'eux... »

    Un peu vexé ? Oui peut-être... voir même sûrement. Heureusement avec elle j'avais le don de ne pas aller jusqu'à m'énerver, allez savoir pourquoi. Une des raisons certaine peut être le fait qu'on se fréquente depuis notre enfance. J'ai donc l'habitude de recevoir ses attaques et pour elle cela doit être réciproque. Comme la majorité des jeunes filles, ce banale dérapage de vernis à ongle finis donc en catastrophe. Mais cela me faisais tellement rire... Ah ces filles alors. Aussitôt, comme tentative de contre-attaque, Elisabeth me dévoila sa philosophie sur l'usage diversifié des mains n'hésitant pas à frôler les sous-entendus. Chose plutôt risqué à faire en ma présence, sachant que mon esprit est certes quelque peu pervers. Je me mis alors à l'a regarder un cours instant avant d'exploser de rire. Et bien je ne pu m'empêcher de répliquer aussitôt.

    « Hum... tu pourrais être un peu plus précise, parce que moi je n'ai rien à leur reprocher, elles ont déjà accomplis tellement de merveilles n'est-se pas ? »

    C'est avec un grand sourire à la fois fier et féroce que je me mis à fixer mon interlocutrice. Elle savait très bien de quoi je voulais parler. Ou alors, c'est qu'elle a attrapé une maladie neuro-dégénérative entre temps. Bref, j'étais bien heureux de débuter cette courte nuit avec cette fausse vipère. Elle, par contre, ne semblait pas très enchantée mais je suis sûr qu'elle l'est tout de même. Ne pouvant m'empêcher de l'a regarder avec insistance, je sentais bien qu'elle résistait pour ne pas me regarder. Sentiment qui m'est plutôt agréable, mais personnellement, il est vrai qu'elle ne m'a jamais été indifférente. Elle me plaît physiquement, et son tempérament également. Je finis d'ailleurs par lui faire quelques allusions sur notre passé pour me défendre face à sa précédente remarque. La belle brune ne manqua pas de se braquer, allant même une fois encore, jusqu'à me faire comprendre qu'elle m'a complètement rayé de sa "liste". Ce n'était pas le bon moment pour sourire mais je ne pouvais pas m'en empêcher. Tout simplement car je ne croyais pas un mot de se qu'elle disait. Cependant, je voulais tout de même tenter de rentrer dans son jeu...

    « Non merci ça ira... à mon avis, d'ici 50 ans je ne me souviendrais vraiment plus de rien... Peut-être même plus de toi qui sait... »

    Je n'ai jamais eu à mémoriser une seule de mes histoires car aucunes de m'a vraiment tenue à cœur. Mais je devais avouer que ce soit avec Lily ou Elisabeth, elles faisaient certainement parties des rares. Et puis, il y a toujours eut cette drôle d'attirance envers Elisabeth. Moi-même ne saurai l'expliquer en faite. Le raisonnement de l'orage me fit sortir de mes pensées. Admirant ainsi ma camarade remonter gracieusement la bretelle de son débardeur, j'eus le réflexe de me mordre légèrement la lèvre inférieure. Me rappelant sûrement de la douceur de sa peau et de sa saveur. Non ! Je ne devais pas repenser à tout ça, me laisser tenter ni même y songer. Même si ce n'était pas l'envie qui manquait parfois. Je ne pouvais d'ailleurs m'empêcher de me demander si moi aussi je l'attirais toujours autant ? M'enfin, je devais contourner tout ça ! Sans m'y attendre, la jeune femme se remémora un bon souvenir. Évidemment, je m'en rappelais comme si c'était hier...

    « Le pire dans cette histoire c'est que j'avais tout improvisé... mais je ne savais pas que ça t'avais autant plu... »

    Je soupire un instant, à mon tour j'étais en train de sombrer dans la nostalgie mais je me ressaisie assez rapidement. Écoutant les grondements de l'orage d'une oreille j'écoutais toujours Elisabeth de l'autre, tout en déserrant complètement le nœud de ma cravate afin de l'a laissé suspendre autour de mon cou. Ne sachant trop quoi répondre à se qu'elle venait de me dire, je prend appuie sur mes jambes afin de me redresser et m'avancer prêt de la cheminée. Je fixe les flammes un instant, le regard froncé, puis me retourne légèrement de manière à poser à nouveau mon regard sur elle. Tentant de rester impassible, je lui répondis simplement suite à un petit hochement d'épaule...

    « Je sais pertinemment que c'est fini, je ne comprend pas pourquoi tu gâches ta salive à m'expliquer encore tout ça... »

    Notre relation n'a jamais été simple. Elle a certainement toujours attendu des excuses de ma part mais pour ça elle peut toujours rêver. Malgré tous, rien ne semble vraiment changer par moment entre nous. C'est si imprévisible. Je savais que je devais garder une certaine distance entre elle et moi, mais pour le moment je n'y arrive pas. De plus, il faut bien avouer que les éléments qui nous entourent ne jouent pas en notre faveur pour ça...
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MessageSujet: Re: Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp')   Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp') EmptyMer 4 Aoû - 0:52

Ma main gauche se lève tranquillement et vient enlever l’écouteur solitaire de mon oreille. Scorpius semble être décidé à entamer une discussion nocturne sur des sujets aussi divers que possible. Ma fresh manucure étant bonne pour la poubelle, c’est sans hésitation que je dégaine ma baguette pour la faire disparaitre.

Refermant mon vernis, je reste un instant silencieuse. J’ai toujours eu en horreur ces gens qui se permettent des remarques sur mes fréquentations. Pour qui se prenaient-ils donc ? J’avais déjà bien assez de mon père pour remplir le rôle du grand dégouté. Je ne suis pas sans savoir pourquoi Scorpius m’attaque à ce sujet. Il sait qu’il tient là LE sujet. Celui qui devrait me faire sortir de mes gons, sortir mes griffes et planter mes crocs. D’ordinaire, j’aurais déjà le regard noir et la bouche plein de haine. Comme tous les Serpentards, je connais le pouvoir des mots. Je sais être blessante. Seulement là…C’est Scorpius. Et non…non, je n’ai pas envie de lui donner satisfaction.

Je reste impassible, me recoiffant. J’adore jouer à celle qui l’ignore. Moi aussi, je le connais. Scorpius fait partie de ces gens qui détestent être transparent. Si Serpentard était une basse coure moldus, je suis certaine qu’il en serait le coq de tête…Cette comparaison silencieuse fait naitre un sourire sur mes lèvres. C’est exactement le genre d’image qu’aurait pu me sortir Lindsay. Dans un coin de ma tête, je note de lui en faire part. Ce devrait beaucoup la faire rire.

Avec accusation, je pointe sur lui mon flacon de vernis refermé. Depuis le début de cette discussion, j’essaie de ne pas croiser son regard. Ne pas le regarder…Ne pas prendre le risque de rester prisonnière de ses yeux gris complètement captivant. Je suis très calme, trop peut être pour paraitre totalement crédible. Si Scorpius semble avoir été vexé par mes propos, les siens m’ont atteins de face.

-. Les personnes avec qui je peux trainer ne te regarde pas, Scorpius…Et tu sais combien je me moque de ton jugement comme de celui des autres Serpentards à ce sujet. Je suis ouverte d’esprit, moi ! Pas un stéréotype de mon paternel. Et… Ne me parles pas de mes fréquentations si tu ne veux pas que je fasse étalage des tiennes.

Ma voix est suffisamment coupante pour laisser planer la menace. Scorpius ne s’appuie ni sur des rumeurs ni sur des suppositions. Il sait parfaitement avec qui je traine, qui je fréquente et même le nom de la plupart de mes ex. Il connait parfaitement mes positions sur le –oh combien stupide- précepte du « sang pure ». Il ne me ramènera jamais sur ce qu’il considère comme le bon chemin. De mon coté, je suis parfaitement consciente qu’il est bien trop encré dans la magie noire pour qu’il soit possible de l’en sortir. Nous savons tous d’eux qu’en parler ne nous mènerait à rien sinon à une dispute.

S’il insiste pour parler de mes affinités avec les nés moldus, je me verrai dans l’obligation de lui remettre en mémoire sa propre traitrise à son camp…Et oui…je ne suis pas la seule à avoir eu des ex douteux…n’est ce pas Scorp’ ? Je suis certaine que ton intelligence légendaire te fera faire demi-tour avant que nous en venions à parler de ta relation passée avec une Potter.

Tournant la tête, nos regards se croisent. Il éclate de rire devant mes propos ambigu. J’ouvre la bouche pour me défendre mais la referme sous ses propos emplis de malice. J’aime son rire. Rare sont ceux qui peuvent dire l’avoir déjà entendu. Oh, bien sur Scorp ‘ rie souvent…mais jamais avec ce rire là. Là…ce n’est pas un ricanement ou un rire moqueur. Non. C’est un rire qui vient du cœur. Le genre de rire qui me ramène des années en arrière, qu’en ont étaient gosses et qu’ont faisaient un tas de conneries ensembles…

Son allusion ne m’échappe pas. Du temps –trop court- ou nous sommes sorties ensemble, Scorp’et moi avons expérimenté nombreuses choses. Nous n’avons jamais fait l’amour ensemble…nan…A l’époque, je me sentais prête sans y être vraiment. Du coup…on avait attendu, nous portant bien des fois aux portes des étreintes interdites sans jamais sauté le pas. Ensuite…Et bien, Scorpius était partie pour vivre une idile avec Potter et moi…et bien j’étais sortie, était tombée amoureuse et avais offert ma virginité à William, une nuit au bord du lac. Plusse à Merlin que jamais Scorpius ne le devine…S’il savait…Will étant ce qu’il qualifie de Sang de Bourbe…Je préfère ne pas visualiser la grimace de dégout qui viendrait se peindre sur son visage.

Je sourie en secouant la tête. Son petit coté pervers à souvent été un sujet de plaisanterie entre nous.

-Scorpius ! Je ne parlais pas de ça !

Et…malgré ma tentative de sérieux et mon ton réprobateur, j’éclate de rire. C’est malin…Il n’a pas tout a fait tord…j’aurais du mieux m’exprimer. Je ne le regarde toujours pas. J’ai peur…peur de lever les yeux et de me souvenir. Ses mains sur ma peau, me faisant frissonner. Ses lèvres dans mon cou, juste à cet endroit qui me chatouillait. Ça façon de m’enlacer, de parcourir l’arrête de mon dos du bout de ses doigts et puis…cette fameuse nuit, chez ses parents, ou nous avions fini nus sous sa couette à explorer du bout des lèvres chaque parcelles de nos deux corps. Je mens lorsque je dis avoir oublié. Je mens aussi en disant qu’à l’époque, je ne ressentais rien pour lui. D’aussi loin que je me rappel, il a toujours exercé sur moi une certaine fascination. Il a beau incarner toutes ces choses qui me répugnes, m’exaspères…il y a autre chose. Un autre Scorpius que je suis certainement la seule à voir.

-Tes mains peuvent être parfaites, j’avoue. Mais, moi je pensais plutôt à cet usage désolant que tu en fais lorsque tu tiens un né moldus pendant que Leonard se défoule dessus…

A nouveau, je détourne le regard. Avec des gestes gracieux, je range mon nécessaire à manucure dans sa trousse. Plus tard, je ferai une nouvelle tentative. Assise droite dans mon siège, j’attrape un des biscuits et mords dedans du bout des dents. Ma langue vient rattraper les quelques miettes égaré sur mes lèvres. J’observe Scorpius à la dérobé. Lui aussi est assis de manière très noble. Chez lui comme chez moi, on ne peut que sentir le poids de notre éducation.

J’aurais aimé qu’il se contente de ne pas relever. Qu’il comprenne mon désir de ne pas remuer le passé. Certaine chose entre nous sont encore trop sombre, trop sensible. Nos liens d’amitié dates peut être de l’enfance mais, la soudure que nous avons dû y faire, est encore trop récente. Malgré cela…il réplique. Sa langue sait être aussi acérée que la mienne. Il sait viser la ou ça fait mal. Légèrement vexé, je soupire.

- Dire que j’aspirais à un lien d’amitié comme celui qui uni Drago et ma mère ! Vraiment…je pensais t’avoir marqué assez pour ne pas que tu m’oublies d’un claquement de doigt.

Personnelement, j’ai toujours gardé une place dans ma mémoire pour les gens qui ont compté, vraiment compté dans ma vie. En bien, comme en mal…je n’oublie pas non plus ceux qui ont pu me faire des crasses.

Ensemble, nous nous plongeons dans les souvenirs de notre enfance. Dehors, le tonnerre gronde. Le ciel doit être en train de se déchainer. J’imagine les éclaires zébrant le ciel. Scorpius se mordille les lèvres et mo. Je secoue la tête pour tenir loin de moi un nouveau souvenir. Ne pas repenser au gout salé sucré de ses lèvres. Nous semblons nostalgique l’espace d’un instant. Si je croisais ses yeux là, je suis certaine que j’y verrais des petites étoiles. Tendrement, je sourie.

-Oui…Je n’ai jamais pris le temps de te le dire…J’aurais peut être dû. Tu sais…ça ne m’étonne pas que c’est été une totale improvisation de ta part. Mes meilleures souvenirs avec toi en sont toutes .Nous avons vécu tellement de choses…tu te souviens, juste après avoir enfin découvert tes pouvoirs ? On jouait dans la coure de chez tes parents et les paons se sont mit à nous courser…ce jour là, tu as pris ma main en disant que tu ne les laisserais pas me faire de mal. Alors on avait couru et, juste au moment ou l’un des Paons allait nous pincer, tu as réussi à nous faire monter en haut du grand pin…Ton père était furieux mais…Qu’est ce qu’on avait rie.

Un instant, je nous revois les deux, en haut de cet arbre. A l’époque, je n’avais pas compris comment Scorpius avait pu nous faire grimper si haut. Aujourd’hui, je dirais qu’il avait juste transplané sans le savoir…La magie enfantine fait souvent de drôle de chose. C’est à mon tour de soupirer.

-ça me manque parfois…tout ça…être gosse…ne rien savoir du bien et du mal et pouvoir côtoyer n’importe qui sans se poser de question. Oui…ça me manque…

« Ça me manque » pour ne pas avoir à dire que, parfois, lui aussi me manque. Notre amitié, notre complicité d’avant me manque. Nos conversation jusqu’au bout de la nuit en mangeant du Nutella et en rigolant comme des idiots me manquent aussi. Aujourd’hui, même s’il fait encore partie de ma vie…ce ne sera jamais plus comme avant. Hélas.

Il dénoue sa cravate et je suie son geste des yeux. Il fait partie de ces verts toujours tiré au quatre épingles. Avec lassitude, il se lève. Je pense voir la fin de notre discussion. Mais non. Il se dirige juste devant la cheminée et contemple les flemmes. En silence, j’écoute le bruit de l’orage.

Je ne sais quoi lui répondre. Peut être ais je besoin de redire les choses pour me convaincre moi-même qu’à l’époque nous avions fait les bons choix ? Peut être est ce moi qui ai besoin de me souvenir que tout est bien fini, qu’il est des choses que l’on ne peut pardonner, effacer.

Un petit bruit se fait entendre dans les escaliers. Immédiatement, le corps de Scorpius se tend. Il attrape sa baguette en même temps que moi. Nos yeux sondent l’espace. A peine quelques secondes plus tard, j’entends un léger couinement et une masse blanche grimpe sur mes genoux et vient se blottir contre mon cou. Je pouffe de rire en baissant ma baguette.

-Pilou ! Qu’est ce que tu fais là ? Tu as senti les gâteaux, hein, gourmande !

Avec douceur, je donne à ma petite fouine blanche quelques miettes qu’elle dévore avec gourmandise. Sentant le regard interrogatif de Scorpius sur moi, je relève la tête. Pour la première fois de la soirée, nos regards s’accrochent.

-C’est ma fouine…je sais qu’à Poudlard on n’est pas sancé se balader avec un tel animal mais, je ne pouvais pas l’abandonner au manoir. Elle est adorable. Je l’ai trouvé alors qu’elle était blessée. C’était encore un bébé. Alors je l’ai soigné et…la voilà. Elle est venu agrandir ma grande famille animal…tu me connais…J’adore ces petites bêtes plein de poiles.

Le Serpentard n’a pas bougé. Nos regards sont toujours l’un dans l’autre. Pilou bien calé dans mon cou, je me lève, les cheveux défait et marche jusqu’à lui. C’est à mon tour de fixer les flemmes.

-Scorp’ ? Pourquoi…Pourquoi est ce que tu as aidé Jedusor a brisé mon couple avec William ? Lui, je sais pourquoi…il me déteste et surtout, il ne supportait pas l’image que je véhiculais en me montrant publiquement avec un né moldus. Mais toi ? Tu étais avec Lily…Je n’ai jamais compris Scorpius.

Ma main droite se pose sur son bras gauche tandis que je lui fais face.
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MessageSujet: Re: Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp')   Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp') EmptyMer 4 Aoû - 3:52

    Elisabeth sembla alors bien décidé à abandonner totalement le soin sur ses petits ongles. Oh mince alors... serais-ce de ma faute ? Je l'a regarde donc ranger ses petites affaires tranquillement, tout en m'adressant à elle. J'avais peut-être la langue bien pendue mais je ne parlais jamais inutilement. Je savais que j'étais en train de m'aventurer sur un terrain particulièrement miné. Je sais qu'elle n'aime pas qu'on l'a juge et qu'on remette en question ses fréquentation mais je ne pouvais pas m'en empêcher, cela me dégoûtais au plus haut point. Elle faisait tout de même partie de mes fréquentation et des Serpentards alors si elle pouvait faire en sorte de renvoyer une meilleure image... Au début, elle se montra étrangement indifférente mais je sentais au fond d'elle ses nerfs se contracter et le volcan prêt à exploser. De toute manière, je savais qu'elle n'oserait pas exploser devant moi. Elle ne l'a jamais fais, et il lui faudrait bien plus pour l'a faire craquer. C'est que je ne l'a crois pas si fragile que ça...

    C'est alors que le moment tant attendu fini par arriver. M'attendant donc à sa riposte, je resta figé et toujours aussi impassible face à ses paroles. Hormis vers la fin, ou là je savais qu'elle n'avait pas tout à fait tord. Mais bon, rien de bien effrayant quoi qu'il en soit. Bizarrement, un nouveau petit sourire en coin typiquement héréditaire, se dessina sur mes fines lèvres. J'aime tellement l'a voir dans cette état, voir que mes attaques ne manquent jamais de l'a faire réagir. Et puis, n'est-elle pas mignonne énervé ?

    « Elisabeth voyons... tu sais pertinemment que tu auras beau faire étalage de se que tu veux à mon propos, peu de personnes te croirons. A part quelques Bouffondors peut-être, mais cela ne risque pas de m'attrister... Et puis, je sais que tu n'oserais pas me faire une chose pareille. »

    Je ne pu m'empêcher de jouer l'imitation d'un ange. Chose qui ne me représentais pas du tout mais que je jouais plutôt bien. Bien que j'aurais pu en dire un peu plus à ce sujet, je préférai tout de même en rester là sachant bien que ma relation avec miss Potter ne me permettais pas d'éjecter d'avantage de venin de ma bouche.

    Puis, rapidement, le ton de la plaisanterie revint rapidement entre nous. Face à la remarque pas très précise de mon interlocutrice, mon esprit pervers divagua assez rapidement sur autre chose. Chose que je pris rapidement à la rigolade, tout comme Elisabeth d'ailleurs. Venant de l'a déstabiliser quelque peu, on avait le don de bien rire sur ce sujet comme à des tas d'autres d'ailleurs. J'étais heureux de revoir ce si beau sourire apparaître sur son visage, ce sourire qui m'a tant de fois remonté le moral quand ça n'allais pas. Evidemment, tous ces nombreux souvenirs partagé avec elle ne m'ont jamais quitté et ne sont pas prêt de partir d'ailleurs. Aimant tellement se que nous faisions ensemble, et regrettant aussi de ne jamais avoir franchis le pas avec elle dans le fond. Bref ces souvenirs ne m'ont jamais quitté et me reviennent de temps en temps en tête sans que je puisse toujours le contrôler. Son magnifique corps que j'admirais, sa peau si douce et parfumée, son corps contre le miens. Tous cela me manque c'est vrai, mais je devais me sortir tout ça de la tête.

    « Désolant pour toi alors... parce qu'en se qui me concerne je trouve ça plutôt... hilarant ! »

    Sadique ? Moi ? Pas le moins du monde... juste réaliste. Que voulez-vous, à chacun ses hobbies. Mon regard était toujours ancré au sien, comme si mes yeux ne pouvaient se détacher des siens. C'est incroyable comme à certain moment, j'arrivais à retrouver chez elle certaine mimique qu'elle a gardé depuis son enfance et que je n'ai pas oublié. Comme quand elle prend mal les choses par exemple. Se qui fut le cas d'ailleurs en cet instant, semblant avoir mal prit ma petite réflexion que je venais de dire pour rentrer dans son jeu. D'un côté, mes petits tests sur elle me rassurait, voyant qu'elle ne changeait pas d'un poil au fil des années en fin de compte. Malgré le fait qu'elle me déçoive en tout point dans d'autres domaines. Je n'allais bien entendu pas lui dire que je plaisantais, elle le comprendrait bien d'elle même !

    C'est étrange... en l'a regardant, j'avais toujours cette drôle d'impression de ne pas être indifférent à ses yeux contrairement à se qu'elle tente de me faire croire. Semblant quelque peu intimidé voir rêveuse par moment. Mine de rien, elle réussit tout de même à me rendre nostalgique. Sentiment qui ne m'étais arrivé qu'avec elle jusque là et avec personne d'autre. Je savais que je pouvais me permettre ça avec elle, l'a connaissant suffisamment bien. Quelques idées et envies me traversaient l'esprit depuis le début de notre conversation je dois l'avouer mais je me devais de ne rien faire. J'ai encore du mal à me comprendre parfois... d'un côté elle me répugne mais de l'autre je ne peux pas me passer d'elle. Regardant enfin le feu de la cheminée, elle continua alors à jouer la carte de la nostalgie. Revenant sur un sujet qui me faisais particulièrement rire aussi. C'est avec un sourire presque enfantin que je repris aussitôt ce souvenir.

    « Ooui oui je m'en souviens très bien... surtout de la colère de mon père. Tu sais, je t'avais dis à l'époque que mon père n'avais fais que me gronder suite à ça. Et bien je t'ai un peu mentis en réalité, je n'osais pas t'avouer que j'ai eu droit à une sacrée fessée déculottée après ça. C'est pour ça que le lendemain, lorsque l'on devait se baigner dans le lac prêt du manoir, je n'ai pas voulu me mettre en maillot de bain ! L'emprunte de sa main est restée plusieurs jours c'était affreux... »

    Je continuais de rire rien qu'en repensant à tous cela. J'en avais passé des bons moments avec Elisabeth malgré le fait que nos bêtises finissent en séance de tatouages pour moi, je m'en fichais ce n'était pas se qui m'effrayais. J'avais déjà le goût du risque d'un côté. J'eus un léger sourire quand elle avoua que tout cela lui manquait. Je devais bien avouer qu'à moi aussi, mais bon...

    « C'est vrai que tout ça est passé bien vite... »

    Et oui, nous ne pouvons malheureusement pas contrôler le temps qui passe sous notre nez. Je finis donc par me placer plus prêt de la cheminée, debout, fixant pensivement les flammes. Quand un bruit intriguant me fit tendre l'oreille. Me crispant un instant, je pris ma baguette en main et me retourna vivement pour voir débouler une fouine blanche sous mes yeux. Sur le coup j'eus un peu de mal à comprendre, puis en voyant la bestiole grimper sur Elisabeth je finis par ranger ma baguette dans la poche arrière de mon pantalon tout en levant les yeux au plafond. Elisabeth et sa ménagerie... décidemment. Mon regard s'accroche alors à celui de la jeune femme, enfin je pu capturer quelques instants son ravissant regard.

    « Si tu continues comme ça, tu n'auras même plus de place pour toi-même... »

    En effet, j'étais bien au courant de son amour pour les animaux. Chose qui était en elle depuis sa plus tendre enfance aussi. On avait beau se faire attaquer par ces animaux à l'époque que cela ne l'empêche pas de venir à leur secours aujourd'hui. Je n'avais rien contre eux non plus mais sans plus non plus quoi. Depuis sa première année, je l'a vois venir et partir avec de nouvelles bêtes alors cela ne m'étonnais plus vraiment.

    Alors que mon regard d'acier de fixa à nouveau sur les flammes brûlantes face à moi, je sentis la main d'Elisabeth se poser sur mon bras gauche. Se qui ne manqua pas de faire un peu l'effet d'une petite décharge électrique mais agréable. Aussitôt, elle se retrouva face à moi et mon regard se noya donc dans le sien. A son tour, elle s'attaqua à moi en me posant quelques questions. Le genre de questions que je n'aime pas vraiment à vrai dire. Elle avait le don de faire ça aussi... Je me mis à soupirer doucement, ne répondant rien pendant un instant et me contentant de me perdre dans son regard intense. Que voulait-elle que je lui dise ? Que je ne l'ai pas oublié, qu'elle arrive encore à me hanter ? Qu'elle me manque aussi de temps à autre comme jamais personne ne m'a manqué ? J'imagine qu'elle voulait l'entendre de ma bouche, mais moi je ne pouvais pas lui dire... Je ne devais pas baisser ma garde ni même jouer au faible. Je finis tout de même par détourner mon regard d'elle, mais difficilement...

    « Pour les mêmes raisons que lui j'imagine... »
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Elisabeth Winster
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Elisabeth Winster

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MessageSujet: Re: Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp')   Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp') EmptyJeu 5 Aoû - 0:46

Il sait. Il sait qu’il a raison et c’est se qui constitue son avantage sur moi. A l’époque, j’avais été la première à savoir pour lui et Lily. Malgré ça, et malgré le fait que je lui en voulais, j’avais fermé ma gueule. Nombreux Serpentard à ma place aurait usé de l’occasion pour le discrédité aux yeux des autres. Le Prince aurait perdu de sa prestance. Mais moi, j’avais gardé ça pour moi. Dans la grande salle, je me contentais de poser sur lui ce long regard qu’on les gens lorsqu’ils savent. Et pourtant, jamais il n’avait douté de mon silence. Même lorsqu’on c’était haït, même lorsque lui, il m’avait trahit en faisant part à mon père des relations que j’entretenais avec les nés Moldus –et William en particulier- je ne l’avais pas vendu. Jamais, non, jamais je n’avais voulu m’abaisser à jouer à ce jeu. Je valais mieux que ça ! Si j’avais voulu le faire payer, je l’aurais attaqué de face et non de cette manière.

Il pouvait se gausser là, affichant son sourire en coin. Il avait beau connaitre mon gout pour la justice, il n’avait aucune idée de ce qui se cachait en moi. Il ne m’avait pas vu changé, il n’avait pas eu conscience de toutes ces choses qui avaient bouleversé ma vie au point de me faire enfin choisir un camp. Par devant, j’avais sans doute toujours l’air de cette petite Serpentarde un peu perdu, nostalgique du temps qui passe mais, par derrière, j’étais enfin entière. En devenant une Ombre, j’avais laissé derrière moi mon ancienne vie. Je n’avais plus ce manque d’assurance. J’ai su m’entourer de personnes bien plus influentes qu’elles n’en ont l’air. Je n’ai plus autant de scrupule qu’avant et, surtout, maintenant, je n’hésitais plus à provoquer. Terminé la petite Elisa timide, toujours les yeux aux bords des larmes. Fini la Serpy qui fuie dès que les événements lui échappes.

C’est à mon tour de le regarder et de ricaner. Je pose sur mes lèvres se sourire moqueur qui en agasse plus d’un. Je suis quelqu’un de complexe. Toujours entre deux eaux. On me dit anti-Serpy mais pourtant…j’ai bien plus de vert en moi qu’il n’y parait.

-Ha, Scorpius…vraiment parfois…tu me fais pitié…Enfin, je devrais plutôt dire que tu me FERRAIS pitié si je pouvais en avoir…Non mais…Tu crois vraiment que tu pourras toujours te cacher derrière ton blason vert et argent une fois dehors ? Le monde se foutra de savoir si ton postérieur siégeait sur le trône de ta maison ou non ! Le monde à les yeux rivés sur une seule chose : ton nom ! Alors croit moi…Si j’avais l’envie de saper ta sortie et de salir ta si noble réputation, je n’aurais aucun mal. Ici…Peut être qu’il n’y aurait que quelques rouges pour m’écouter, bien que même pour ça…tu me sous estime. Mais dehors…ce serait autre chose…

Je garde aux lèvres ce sourire empli de fierté. J’adore pouvoir prendre mes grands airs, pouvoir jouer de l’influence du prestige de porter le nom Winster –même si, depuis ma sortie théâtral du manoir...je ne dois plus figurer sur l’arbre Généalogique-et faire ma Serpy. J’ai toujours eu cette faculté à me monter imprévisible et surtout d’humeur changeante. Capable de rire et puis, l’espace d’une minute plus tard, de déverser mes foudres. Il ne s’en formalisera pas, j’en suis certaine.

-M’enfin permet moi de te demander…Qu’est ce qui te rend si sur de toi, lorsque tu affirmes que je ne te ferais jamais une chose pareille ? Après tout, ce ne serait que justice après ce que toi tu avais raconté à mon père…Et non ! Ne me dit surtout pas que tu avais ça pour mon bien…Tu n’as pas idée du calvaire que j’ai vécu ensuite…

On peut ne pas en vouloir à quelqu’un mais garder une certaine amertume vis-à-vis de ses actes. Je ne suis pas naïve. J’ai consciente que, si ça n’avait pas été lui, un autre aurait joué le rôle d’informateur. J’aurais juste aimé que ce ne soit pas lui…c’est tout. Nos regards se soudent un instant. Nous avons dépassé le stade du défi à cou de regard. Aucun de nous deux n’en sortirait vainqueur. Nous sommes tous deux trop arrogants pour laisser l’autre gagner.

Un mot détourné de son contexte et on se retrouve à rire. J’hausse les épaules en l’entendant m’avouer qu’il prend du plaisir à tabasser les Bouffondors. Une part de moi est affligée par cette réponse mais une autre en est ravie. Le temps passe mais Scorpius ne change pas. Il reste ce petit con adorable, emplie d’orgueil, hautain et fier de lui. J’apprécie de constater que, même si les années passent, nous conservons en nous une part de ce qu’on a été. Nous avons murit, fait des choix, suivie une voix ou une autre mais…une part de nous même reste inexorablement attaché à notre enfance.

Je ne lui dirai pas combien notre sens de l’humour diffère. Je me contenterai de le regarder, de plonger mon regard dans le sien et d’y revoir nos souvenirs communs. Lorsqu’il rie, une petite fossette se dessine juste au dessus de sa lèvre, à gauche. Combien de fois n’a-t-il pas réussi à m’amadoué avec ce petit sourire ? Plus jeune…j’avais énormément de mal à lui dire « non ». On faisait tout ensemble.

Je me mords les lèvres pour ne pas éclater de rire devant l’évocation de ce vieux souvenir. Je ne veux surtout pas penser à Scorpius, une marque rouge ornant son postérieur. J’ai un minimum de compassion pour cette histoire quelque peu traumatisante pour son derrière. Ceci dit…ma compassion vole en éclat lorsqu’il se met à rire. J’enchaine illico, incapable de résister. Très vite, je pars dans un véritable fou rire.

-T’inquiètes pas, même tatoué d’une main, je suis certaine que tes fesses restaient sexy.

J’arrive à dire ça entre deux rires. J’essuie une larme qui perle au bord de mon œil droit. J’inspire profondément pour me calmer. Histoire de me faire pardonner, je décide à mon tour de lui faire une confidence.

-Tu sais, ma mère non plus ne m’a pas raté la fois ou on avait enfermé ma sœur dans le grenier en lui faisant croire qu’elle allait se faire bouffer par un hibou géant. Si je refusais toujours de m’assoir après ce n’était pas pour rien. Crois moi…ma mère a dut prendre des cours avec ton père en qualité de fessé.

Sachant que dans leur jeunesse Drago et Melissa, ma mère, était sortie ensemble (ce que Scorpius ignore ou, s’il le sait…nous n’en avons jamais parlé) ma phrase pourrait prendre –encore- un joli double sens. Mes yeux brillent d’avoir autant rie. C’est fou…Depuis la mort de Sand, je n’ai plus passé un si bon moment. Il n’y a vraiment que Scorpius pour réussir, le temps d’une soirée, à me faire oublier tout ce qui tourne en boucle dans ma tête.

Je soupire. Nous ne reviendrons jamais en arrière. Ni remord ni regret ! La devise des Serpentards. Et pourtant, je ne peux m’empêcher de murmure un « trop vite… » Empli de nostalgie. Quoi que l’on puisse vivre maintenant, rien ne sera jamais plus comme avant. Notre guerre froide a beau n’avoir duré qu’un an, nous savons lui et moi que quelque chose, au fond, est cassé. A jamais.

Pilou vient me rejoindre et, tandis que je lui donne une petite gourmandise, Scorpius parvient à capter mon regard. Nous restons là, simplement les yeux dans les yeux. Par réflexe, par habitude, je lève mes barrières. Trop de monde c’est offert un voyage dans mes pensées par le passé. Depuis, j’ai appris à me défendre. En secret. J’ai eu droit à des cours du meilleur, du plus grand…de celui pour qui j’aurai toujours autant d’admiration, de respect, de fascination : Sand Unless. Je caresse doucement la tête de ma fouine tandis qu’elle émit quelque petits couinements. Scorpius semble amusé par ce spectacle.

Ma place….Dans ma vie, durant longtemps il y a eu une sorte de vide. Il craint de me voir bouffer par mon amour pour toutes ces bestioles. Peut être, a couver, est ce là aussi une certaine mise en garde contre ma manie d’adopter toutes les âmes humaines errantes. Si j’avais une rubrique dans un journal, je me retrouverais probablement logé au niveau « rubrique des chiens écrasés et des chats égarés »…Les animaux m’ont tellement apporté ces dernières années.

Je fixe toujours mon vis-à-vis, avec dans le regard une certaine douceur.

-T’en fais pas…Même si j’adoptais des milliers de ces petites bêtes il y aurait toujours une place pour….moi

Ce « moi » lâché du bout des lèvres comme si, dans le fond, ce n’était pas cela que je voulais dire. Mais quoi…Je n’ai pas le droit d’accorder à Scorpius plus d’importance. Je dois conserver de la distance, ne plus laisser les émotions prendre le pas sur la raison, rester de marbre. Nous n’avons rien en commun si ce n’est un tat de souvenirs. Nous pourrions nous détruire si l’on franchissait la limite. Parfois…il faut savoir ne pas s’acharner sur des portes fermées.

Il se lève et part admirer le feu. De mon coté, je me perds dans le son de l’orage. Nous restons un moment comme ça, silencieux, profitant simplement de la compagnie de l’autre. A travers l’âtre, je crois percevoir l’odeur de la pluie d’été. La température de la pièce est beaucoup plus agréable. Mon regard est posé sur le dos de Scorpius. Je suçote ma lèvre, perdu dans mes pensées.

Soudain, je me lève pour le rejoindre. Une main sur son bras, je soude mon regard au sien. Ainsi proche de lui, j’arrive à percevoir le tumulte de ses émotions. Il fait partie de ses gens complexes qui ressentent un tat de choses contradictoire. Un véritable fléau pour quelqu’un ayant un don d’empathie comme le mien. Le fait qu’il ignore mon don fait qu’il ne cherche pas à se protéger. Pour moi, ce déferlement d’émotion est presque difficile à gérer. Il me faut faire un véritable travail sur moi pour discipliner mon esprit.

J’attends. Je lui ai ouvert une brèche, tendu une perche. Maintenant j’attends. J’attends et j’espère. J’ai dépassé le stade ou j’avais juste envie qu’il me dise certaine chose, quitte a me mentir. Maintenant, je voudrais juste la vérité…Sa vérité. Quelque part, je crois que j’aimerais qu’il me dise « je voulais te protéger… » Même si ça me mettrait en colère. Mais il n’en fait rien.

Trop fier pour saisir la moindre perche. Il se cache une fois encore derrière Jedusor. Un moment, j’espère que mon regard saura revoir sa position, mais non. J’ai beau sentir une sorte d’affection mêlé à un véritable rejet, je n’arrive pas à lui faire prendre ses responsabilité. Il ne cédera pas. Son regard se détourne même du mien tandis que ma main sur sa peau semble nous bruler tous les deux. Je ne dis mots : J’attends.

-Et...est ce que tu as quelqu'un en ce moment?

Je lui demande, sans même qu'il me regarde.

Puis, las, je soupire et hausse les épaules. On ne peut forcer personne à se confier, à parler de ses sentiments contradictoires. S’il le faisait, alors je pourrais moi aussi lui dire combien les miens le sont à son égare. Je devrais le détester et pourtant…je lui garde une profonde affection, une sorte d’attirance interdite.

Il ne dira rien de plus. Je ne suis ni fâché, ni vexé mais, pourtant, je me détourne de lui. Je secoue une fois encore la tête avant de marcher jusqu’au tableau d’affichage ou je parcoure les différentes annonces. Une sortie à Pré au Lard est prévue pour le week end prochain. Les minutes égrainent notre silence. Outre le tonnerre et le crépitement du feu, nous pouvons entendre les murmures du château. Prenant sur moi, sans me retourner, sachant qu’il est toujours là car je sens sa présence dans mon dos, je brise notre mutisme.

-Pour le cours de créature…je ne sais pas si tu as pris connaissance de ceux qui vont se joindre à nous pour défendre notre opinion face à la cause des vampires mais…ça risque d’être assez tendu. Pourrais-tu envoyer un hibou à Drago ? Ma mère m’a affirmé qu’il avait dans sa bibliothèque un ouvrage pouvant nous être fort utile. Je lui en aurais bien envoyé un mais…disons que pour le moment, ce n’est pas une bonne idée.

Si Drago était au courant de mon départ du manoir familial et de la disgrâce de mon père…il ne devait plus trop m’avoir à la bonne malgré son amitié pour ma mère.

J’aimerais pouvoir me retourner vers lui, le fixer dans les yeux et lui faire comprendre combien j’ai besoin que l’on se parle…mais c’est a mon tour d’être trop buté pour , une fois encore, prendre le risque de me prendre un râteau. Revenant vers la table que j’occupais au préalable, je pousse sur le coté mes livres et déniche mon paquet de cigarette. Je n’ai pas fumé depuis un moment. Mais là…j’en ai envie. Je joue un moment avec le paquet et fini par en tirer une. Jouant avec entre mes doigts sans l’avoir encore allumé, je relève la tête vers Scorpius.

-Tu sais…je ne sais pas si Jedusor a l’intention de rentrer ou non ce soir mais…S’il nous trouve à discuter ensemble, il ne verra pas ça d’un bon œil.

J’essaie de sourire. Je n’ai pas envie qu’il parte mais…c’est difficile de savoir quoi se dire quant plane entre nous tous ces non dits. Je soupire.

-Qu’est ce que tu vas faire l’année prochaine ? On doit rencontrer notre directeur de maison après demain pour en parler …Tu as déjà une idée de ce vers quoi tu vas te diriger en dehors de…de tes aspirations pour le coté obscur ?

Une manière détournée pour ne pas dire « en dehors de tes désirs de devenir mangemort ». Une fois encore, j’avance jusqu’à lui. Une fois encore j’essaie de capter son regard fuyant. Machinalement, je lève la main pour remettre une mèche de ses cheveux en place. Je sourie devant mon geste. J’ai besoin de savoir…

-Scorp’…Est-ce tu es…Marqué ?

Nos regards se trouvent enfin. Je plonge dans le sien comme si je voulais lire dans son âme.
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Scorpius Malefoy
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MessageSujet: Re: Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp')   Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp') EmptyJeu 5 Aoû - 17:03

    Cette chère Elisabeth serait-elle en train de sortir peu à peu de sa coquille, juste sous mes yeux ? Je continuais d'appuyer un peu là où ça faisait mal, chose que j'aimais particulièrement faire sur mes victimes et pourquoi pas sur mes proches. Mais envers elle c'était différent bien entendu. Depuis quelque temps, j'entends toutes sortes de rumeurs me faisant comprendre qu'Elisa se "rebellait". Bien intrigué d'être l'un des derniers à être au courant de ça, ou plutôt de n'avoir rien remarqué alors que d'habitude je suis toujours aux première loges avec elle. Bien sûr, je savais qu'elle est quelque peu lunatique depuis de nombreuses années mais là je voulais observer autre chose. Se qui ne manqua pas de fonctionner d'ailleurs. Agrippant sévèrement mon regard au sien, tandis qu'elle sortait son "spitch", je pouvais ressentir aux travers de ses beaux yeux ce sentiment de haine étrange. Une haine assez ancienne, qui est en elle depuis un certain temps et non uniquement crée par ma provocation. Mon visage restait complètement de marbre face à ses jurons, comme si je ne l'écoutais pas mais ne faisait que creuser en elle. Mais d'un autre côté, j'avais envie d'en sourire en l'a voyant ainsi énervé. C'est dingue comme je pouvais avoir l'impression de contrôler les nerfs des gens quelques fois. Et encore j'aurai pu faire bien pire et la voilà déjà sortie de ses gonds. Mais je n'allais rien faire de plus, je ne voulais pas me prendre la tête ce soir, surtout avec elle.

    Cette colère venant d'elle me fit comprendre une fois encore, qu'elle m'en voulait toujours, pour tout se qui c'est passé auparavant. Et cela ne m'étonnait guerre, après tout je m'attendais à se qu'elle m'en veuille je ne suis pas sot. Moi aussi je lui en voulais... mais le pire c'est qu'à cette époque je ne savais pas pourquoi. Avais-je réellement des sentiments pour elle ? M'enfin j'ai toujours été perdu alors bon... et puis, tous le monde sait que je n'arrive pas à tenir ma langue fourchue. Après, c'est aux autres d'assumer leur bêtise. Même si je suis le seul à savoir certaine chose de ma vie j'en ai assumé beaucoup également en solitaire. N'ayant donc le temps de me concentrer que sur la fin du monologue de ma chère interlocutrice, je cligne plusieurs fois des yeux comme si je venais de me réveiller, puis me contente de lui répondre d'une voix trainante et indifférente :

    « Si tu le dis... »

    Huu mais c'est que cela risquait encore plus de l'énerver dis-donc. Tant pis, j'avais l'habitude de recevoir ses foudres et c'était réciproque. Et puis quand les remarques des autres m'atteignent ? Bref, je n'avais pas du tout la tête à parler de choses barbantes du passé. Le passé reste le passé dans tous les cas et je ne regrettais absolument rien de se que j'ai fais. J'ai peut-être l'air d'un imbécile mais je n'agis jamais par hasard, toujours pour une raison précise... seulement je le garde pour moi contrairement à d'autre.

    Revenant donc sur une conversation bien plus agréable, celui ne notre lointain passé. C'est que le temps passe vite et qu'on s'approche tous les deux à grande vitesse de l'autonomie. Je venais donc de lui dévoiler le secret d'une des plus violentes fessées de mon père Drago. Se qui ne manqua pas de nous offrir un joli fou rire. Les larmes commençaient à me monter aux yeux, cela faisait un bon moment que ça ne m'étais plus arrivé d'ailleurs. De plus, voir Elisa rire ainsi me renvoya un sentiment plutôt agréable. J'aimais beaucoup son rire, cela me rappelais encore plus tous ces nombreux fous rires que j'ai échangé avec elle. Je me suis toujours étonné de penser ça, mais c'est vrai que je n'oserai peut-être jamais l'a remercier de m'avoir fais vivre d'aussi bons moments. Prenant également une bonne inspiration, pour faire partir mon point de côté suite aux rires, Elisa se met à complimenter mon postérieur.


    « Ooh ça tu vois, je n'en suis pas si sûr ! Et puis, y'a mieux comme tatouage tout de même... »

    A son tour alors, elle me fait une petite confidence. Ne manquant pas de me faire éclater de rire aussitôt. Bien sûr, quand une personne avait le don de me raconter quelque chose j'étais obligé de m'imaginer la scène. Rien qu'en me rappelant le visage d'Elisabeth horrifié par le fait de devoir s'assoir me fais maintenant comprendre d'où provenait ces horribles grimaces sur son visage. Et rien que d'y repenser, j'en ris, encore. C'est alors qu'une nouvelle allusion sortie de la bouche de ma camarade... je me mordille la lèvre inférieure, comme pour empêcher ma connerie de sortir et reprend :

    « Certainement oui... mais apparemment cette "compétence" est de famille... »

    Mes yeux brillaient toujours et mes joues me faisaient un peu mal, normale quand on a pas l'habitude de rire autant. J'étais heureux tout de même de pouvoir encore partager ce genre de moments avec elle malgré tous se qui a bien pu se passer entre nous. Comme si, cette corde qui nous lie ne peut pas se déchirer malgré son usure.

    C'est alors qu'un nouvel invité se joins à nous, plus particulièrement une fouine blanche du nom de Pilou. Apparemment un nouvel enfant adoptif d'Elisa. Cela ne m'étonnais plus du tout de toute manière, à chacun ses occupations, du moment que ceux-là ne me posent aucun problème. Gardant toujours mon regard fixé dans celui de la belle brune, auquel je ne me lasserai jamais, je réplique dans un vague soupire quelque peu apaisant :

    « Je veux bien te croire... de toute manière ce sont tes affaires, pas les miennes. Tu en fais se que tu veux ! »

    J'adressa alors un petit clin d'œil à Elisabeth avant de me lever pour aller admirer le feu silencieusement mais surtout pensivement. Il m'arrivais souvent d'avoir ce genre de phase, un peu perdu et hésitant, mais jamais en présence d'autre personne ou alors j'essaye de le faire le plus discrètement possible. Elle était certainement la seule avec qui je pouvais me permettre de me dévoiler autant, car je savais qu'elle était un peu comme moi et qu'elle pouvait me comprendre sans que je lui explique parfois. Nous avons beau être très différent dans pleins de domaines, dans d'autres nous nous ressemblons tellement.

    Complètement absorbé par le regard de la jeune femme, mais ensuite un peu déstabilisé à cause de ses questions je finis par détourner le miens du siens. Oui elle venait de me déstabiliser quelque peu mais j'étais bien trop fier pour l'avouer et pour lui dire la vérité. Je préfère tous garder pour moi, ainsi je ne prend aucun risque. Seulement son attente ne m'aidais pas à garder mon sang froid, ni même son regard braqué ainsi sur moi. C'est alors qu'elle brise ce cours silence pour me demander si j'ai quelqu'un en ce moment. Cette question ne manqua pas cependant de me faire quelque peu tiquer. Alors que mes yeux tentèrent de récupérer les siens, elle s'en détourna dans un soupire neutre pour s'avancer jusqu'au tableau d'affichage. Non, je n'ai personne en ce moment, et puis d'ailleurs je n'ai jamais réellement était en "couple" avec quelqu'un. Ou du moins c'est pas comme ça que je le voyais personnellement. Seulement cette question, venant d'elle, se répéta dans ma tête. Pourquoi m'a-t-elle demandé ça ?

    Elisabeth se retrouve alors dos à moi, c'est à mon tour d'avoir les yeux braqué sur elle, l'a scrutant délicatement. Elle changea totalement de sujet, en parlant du cours de créature magique. Chose que j'espérais éviter ce soir, mais bon fallait bien finir par en discuter de toute façon. C'est vrai que je n'ai vraiment pas de chance sur ce coup-là, on pouvait dire que j'étais tomber sur les pires des pires. Je prendrai soin de remercier le professeur en question qui en est la cause d'ailleurs. D'un ton un peu las, je répondis, tout en m'adossant lourdement au rebord de la cheminée derrière moi.

    « Je m'en chargerai... »

    Mon visage de fronce peu à peu, étant loin d'être impatient de me retrouver avec ce groupe de limaces dégoulinantes. C'est dans ce genre de situation que je m'estime heureux d'être en dernière année à Poudlard. Regardant un instant Elisabeth jouer avec son paquet de cigarette, et qui ouvrit la parenthèse sur Jédusor. Pour ça, je ne faisais aucun soucis...

    « Ne t'en fais pas, il risque pas de rentrer de si tôt... »

    Si il ne m'a même pas dis où il allait tout à l'heure c'est qu'il devait avoir une autre idée derrière la tête. Et quand c'est le cas, il y prend souvent toute la nuit. Après, se qu'il fait soit il me le raconte soit non. C'est un vague sourire pétillant de mystère que je lance à la brunette, qui me rappela à l'ordre le prochain rendez-vous avec le directeur de l'école. Glissant une main sur mon front et levant les yeux au ciel, je souffle, exaspéré.

    « Mince alors, j'avais complètement zappé ! A vrai dire... non je n'y ai pas vraiment pensé. Au pire, je lui dirai que le "côté obscur" me convient très bien ! »

    Prenant mon petit air insolant. Tout ça me gonflais, sérieusement, je n'y avais même pas réfléchis encore et fallait avouer que mes parents ne m'aidaient pas beaucoup pour ça non plus. Hormis le fait de devenir Mangemort. Je l'a regarde ensuite se rapprocher de moi une nouvelle fois. Elle me remet une mèche de cheveux en place, et je défie cette fois son regard intensément. J'aime beaucoup quand elle fait ça. J'hésite un instant à lui répondre, mais finalement ma réponse n'y changerai rien...

    « Pas encore non... mais ça ne saurait trop tarder. »

    Je ne l'a quitte pas des yeux, me noyant complètement dans son regard, l'a dévisageant. Le fait qu'elle se rapproche de moi où qu'elle me regarde d'une certaine façon, avait le don de m'apaiser...
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MessageSujet: Re: Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp')   Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp') EmptyVen 6 Aoû - 1:38

Il ne m’a pas écouté. Je peux bien faire semblant de ne pas remarqué qu’il n’a pas écouté un traitre mot de ce que je viens de lui dire, je le sais. Au fond de moi, cette attitude me met en rage. M’énerver, me mettre en colère n’y ferait rien. Il fait partie de ces gens qui n’attachent aucune importance à ce qui ne les intéressent pas. Il est stoïque, immobile, tel une image figé. Je déteste quant il fait ça, n’essayant même pas de mentir pour cacher le fait qu’il se contre fou de mes reproches.

Il croit me connaitre par cœur. Au fond….je crois que c’est ce qui me met encore plus en colère. N’a-t-il donc même pas remarqué combien j’avais changé ? N’ais je donc, a ses yeux, pas plus d’intérêt qu’une autre ? Je lui en veux a l’idée qu’il puisse me voir comme une de ses dindes glousseuse qui lui coure habituellement après. Scorpius n’a qu’à se baisser pour ramasser chaque jour une fille différente ! Elles ont beau savoir qu’il ne leur apportera rien d’autre qu’un bleu au cœur, elles espèrent toutes être celle qui le fera changer.

Je n’arrive pas à comprendre pourquoi ce simple constat suffit à faire couler dans mes veines une slave de haine pure. Mes yeux virent aux noires sans que je ne puisse rien y faire. Mais, je n’éclaterai pas ! Non ! Je garderai en moi cette colère…A quoi bon ? Il ne comprendrait pas….D’ailleurs, moi non plus je ne comprends pas. Pourquoi je continue à lui en vouloir pour le passé ? Je suis capable de passer l’éponge sur de nombreuses choses alors, pourquoi ne puis je pas en faire autant avec cette histoire ? C’est comme si, j’attendais toujours des explications qui jamais ne viendront.

Ce soir, je ne relèverai pas son impolitesse. Je ne chercherai pas à percer cet apset qui nous ronge depuis trop longtemps. Jusque là, j’ai réussi à ne pas lui envoyer en pleine figure tout ce qui me pèse sur le cœur. Autant continuer…S’il en était autrement, il n’en découlerait rien de bon. Une année à ne pas se parler semble être suffisant. Notre amitié, si l’on peut encore appeler ça comme ça, est bien trop fragile pour résister à une attaque en règle.

Je me contente de lui faire comprendre mon mécontentement à l’aide d’un de mes regards glacial. Restons en là et, partons sur des sujets plus souple. Parlons du passé, de ce passé lointain ou nous étions jeunes et insouciants.

Nous rions ensemble. C’est étrange. Si l’on pouvait prendre une photo de nous deux en cet instant, on figerait un de ces moments dont on se rappellera des années plus tard. Nos parents n’ont jamais été tendres avec nous. Pas le genre à nous élever dans un cocon de douceur. Il reprend sa respiration et moi, je le contemple avec des yeux rieurs. C’est si bon de pouvoir arrêter le temps, de se prendre un moment rien qu’a nous. L’évocation du tatouage sur ses fesses me fait partir de plus belle. Machinalement, je caresse de mon pouce le Scorpion, marque des Winster, qui Horne mon poignet gauche. A droite, je porte un cœur un peu particulier dont le secret se cache sur le poignet d’Anna. Scorpius et son arrière train…toute une histoire ! J’imagine trop cette fameuse marque sur ses fesses, rendant le gamin qu’il était alors complètement honteux. Il faut dire qu’à l’époque, il était déjà très à cheval sur son apparence. Il aimait déjà être parfait sous tous les angles.

A mon tour, je calme mon rire à cou de grande inspiration. Une de mes mains se pose sur mon ventre pour calmer la crampe qui me gagne.

-Ouai c’est sur mais attends ! C’était là une blessure de guerre Scorpius ! Tu peux en être fière, ton honneur est sauf !

J’ai beaucoup de mal à rester sérieuse en délattant ce genre de bêtise. Pour peu, je le comparerais au fidèle chevalier sauvant sa princesse d’une marque disgracieuse sur son fessier. Sa princesse…Au moment même ou cette remarque m’effleure l’esprit, je lève les yeux sur lui et secoue la tête.

Nous voilà qui dérivons sur les facultés particulières de nos parents réciproques. Si ma mère savait cela…Elle en rougirait ! Scorpius se lance dans une allusion plus qu’équivoque et, je croise son regard. Il se mord la lèvre avec ce geste enfantin qu’il avait l’habitude de faire plus jeune. Il vient de dire une connerie et il en à conscience. Mon propre regard brille de manière presque isolante. A nous deux, nous faisons vraiment la paire…

-Vraiment ? Malheureusement, je ne suis pas en mesure de juger…Peut être te faudra t’il me présenter l’une de ces din…heu..Jouvencelle à qui tu as donné une fessé ?

Dinde…il faut vraiment que j’arrête de qualifié son fan club féminin de la sorte ! Je lui lance un sourire purement provocateur et lui tire la langue. C’est assez puérile je le reconnais. Il n’y a guère qu’avec lui que je peux me lâcher de la sorte. Il ne me jugera pas.

Pilou choisi ce moment pour faire son entrée. Le temps de faire les présentations et déjà ma fouine est blottie dans mon coup. Scorpius me fixe. Son regard est pénétrant, presque…Dérangeant. Je me sens mise à nue. Il me déstabilise encore d’avantage par son soupire. Un simple clin d’œil suffit à me troubler.

« Tu fais ce que tu veux »…Ces mots lâchés juste avant qu’il ne se lève me prennent au dépourvu. Ce que je veux…Comment peut-il me dire ça ? J’ai la sensation que cette phrase ne veut pas dire pour lui la même chose que pour moi. « Tu fais ce que tu veux » …Ouai…il aurait tout aussi bien pu ajouter « dans la mesure où, ce que tu fais, ne ruine pas la réputation des verts » ! J’aimerais lui dire, lui expliquer. J’aimerais trouver les mots pour lui raconter pourquoi je m’entoure d’autant d’animaux. Mais je ne peux pas. C’est impossible. Ce serait comme donner la baguette pour se faire battre. Je reste donc là, fixant sa silhouette prés du feu, sans rien ajouter.

Au bout de quelques minutes, je me joins à lui. Les yeux dans les yeux, je suis de plus en plus troublé. Une question filtre à travers mes lèvres et, aussitôt je le regrette. C’est contre moi que je suis en colère. Je n’ai pas le droit de l’interroger sur ses fréquentations ! Je ne dois pas m’investir d’avantage dans sa vie. Nous devons garder nos distances et moi, je dois continuer à me mentir.

Je m’éloigne de lui pour ne plus sentir sa peau me bruler. Son regard accroche mon dos, je peux le sentir glisser sur moi. Avec la lourdeur d’un hippogriffe, je change la conversation. Notre travail en groupe est une excellente diversion même si, personnellement, je n’ai pas envie d’y penser là, maintenant. Demain, il sera bien assez temps pour commencer à s’organiser.

Je ne le remercie pas lorsqu’il accepte d’écrire à son père pour nous fournir un livre. Je reste désespérément immobile devant le tableau comme s’il s’agissait d’une véritable œuvre d’art. Je gratouille Pilou et me tourne avec lenteur. Mes pas ont perdu de leur assurance lorsque je regagne le canapé.

Je joue la carte Jedusor, sans savoir si je souhaite réellement voir Scorpius monter dans son dortoir. Il cherche à me rassurer comme si je pouvais réellement avoir peur de son meilleur ami. J’hausse les épaules, son sourire est des plus éloquents.

-Il est avec Elynn…

Ce n’est pas une question. C’est un fait. Leo est toujours avec Elynn. Ces deux là se quittent rarement. Je pose à mon tour sur Scorpius un léger sourire énigmatique. Je suis heureuse pour Elynn même si une part de moi aurait préféré qu’elle sorte avec quelqu’un d’autre.

Mon blondinet ne semble vraiment pas absorber par sa vie scolaire. Il ne me demande pas ce que moi je vais lui répondre à notre directeur. Je n’aime pas l’ambition qu’il nourrit. Il existe tellement de choses dans lesquelles il aurait put s’épanouir. Je lève les yeux au plafond en grommelant

-Ouai mais…Je crois qu’en faite, ça serait mieux que tu gardes ça pour toi. Réponds-lui plutôt qu’en tant que Malefoy tu n’as aucunes inquiétudes à te faire quant à ton avenir. Après tout, ta famille est riche et possède de très bons appuies !

Sa famille, au même titre que la mienne, fait partie des Sang pure. Ils ont leurs entrées partout et de l’influence jusque dans le ministère.

-Les rumeurs qui courent sont stupides Scorpius…tu le sais n’est ce pas ? Personne ne s’attend à ce que tu rachètes les erreurs commises dans le passé par ta famille. Le blason des Malefoy n’a aucunement besoin d’être redoré. Pour preuve, mon père porte une grande considération à ta famille.

Si les Winster s’intéressent à une famille c’est qu’assurément elle le mérite. Jamais Charles Winster ne porterait le moindre intérêt à des gens ne le méritant pas. Il est bien trop à cheval sur la pureté du sang ! J’appuie mes dires par un long regard sur lui. Il est bien rare de m’entendre parler ainsi. D’ordinaire, je ne flatte jamais mes interlocuteurs. Surtout sur ce point ! Pourtant…Quelque chose me dit que le Serpentard avait besoin d’entendre ces mots. Sans être un grand angoissé, Scorpius à toujours eu peur de ne pas être reconnu par ses paires. Tout l’inverse de moi, en gros.

Jouant avec mon paquet de cigarette, je décide qu’il est grand temps de lui révéler la vision de mon avenir proche.

-J’ai demandé à refaire une 7eme année.

Je vois les yeux de Scorp’ s’agrandir. Sans être super studieuse, j’ai de très bons résultats. Comme la plupart, j’ai bien entendu plus de mal avec certaine matière qu’avec d’autre. Mais, je ne m’en sors pas si mal. Je vois bien qu’il ne comprend pas mon choix, aussi je me charge de l’éclairer.

-Non, je ne suis pas dingue. Je sais, sans aucune prétention, que j’obtiendrai de bonnes notes à la plupart de mes ASPIC. Mais…je ne suis pas satisfaite. J’avais l’ambition de travailler au ministère dans le service des relations avec les moldus. Malheureusement pour cela, il me faut approfondir mes connaissances sur ces derniers. Toutefois, l’idée de devoir croiser chaque jour mon paternel au ministère ne m’enchante pas plus que ça. Du cou, j’ai pensé faire des études en Medicomagie. Mais pour ça, je dois me préparer à un examen de potion plutôt ardu.

En lui parlant de mes projets futurs, j’avais pris le partie de faire fie de sa grimace à l’évocation des relations avec les Moldus. Je ne m’attendais pas à ce qu’il comprenne, juste à ce qu’il soit clément. Tant que Scorpius ignorerait le camp pour lequel j’avais choisi de me battre, il ne pourrait pas se faire à l’idée de me voir tenir des liens avec ce qu’il considère comme un sous peuple.

Jusque là, je ne m’étais d’ailleurs jamais demandé si mon blond c’était déjà demandé de quel coté j’allais me battre. Peut être imaginait il me voir rejoindre les rangs de l’Ordre ? Il aurait une sacré surprise…Dommage qu’il me soit impossible de lui dire la vérité.

Une fois encore, je me dirige vers lui. Arriver à sa hauteur, je remets une mèche de ses cheveux en place. Il me sourie et j’en fais de même. La question qui me brule les lèvres franchie la barrière des non dits. Je plonge mon regard dans le sien. A cet instant, il me semble que j’aurais aimé qu’il me mente. Qu’il se mette à rire en me disant « marqué ? Jamais de la vie ! » Alors…j’aurais fait semblant de le croire et à mon tour, j’aurais rie.

Mais les choses ne se passent jamais comme on le voudrait. Le prince de ma maison est bien trop loyal envers moi. Il ne me mentira pas là-dessus, pas même il cherchera à se défiler. Je reste là, sondant son regard gris. J’ai conscience qu’à le regarder ainsi, je vais perdre pied. Je joue avec le feu, mais n’ais je pas l’habitude ? L’Ombre en moi, cette partie sombre que Scorpius ne connait pas, sent le danger. Elle se rebelle, cherche à prendre le contrôle. Mais, j’ai appris à être la plus forte. Elisa ne perd plus la face devant son jumeau démoniaque. S’il avait été marqué, l’Ombre en moi l’aurait sentie. C’est ainsi que j’avais su pour William.

Sa négation ne me prend pas par surprise. Je le savais. Si je m’interroge encore sur le pourquoi du marquage de Will, je comprends qu’aux yeux de Leo, jamais Scorpius ne fera marche arrière.

Si l’Ombre en moi est dompté, réduite au silence, elle reste sur le qui vive. Scorpius est un danger, elle le sait…moi aussi. Il n’est pas marqué…pas encore. Pour moi, c’est là une bonne nouvelle. Tant qu’un aspirant n’est pas marqué, son âme n’est pas encore détruite. Je n’ai pas été élevé par une famille de mangemort pour rien, je sais ce qu’il se passe lorsque la marque des ténèbres se dessine sur votre bras. Au départ, on vous forme, on vous entraine. Puis…viennent les meurtres et là…vous perdez votre humanité. Pour une Ombre, un mangemort ne peut être sauvé qu’a la condition de ne pas avoir versé de sang. Pour une Ombre…pour moi…Scorpius peut encore être sauvé…

Je n’ai pas envie de devoir le tuer. Pas encore un…Contrairement à Will, il ne porte pas encore la marque. Je n’ai pas envie de regarder Scorpius s’enfoncer dans la noirceur comme le fait William ! Je refuse d’être impuissante à sauver ceux à qui je tiens !

Ainsi proche de lui, je peux sentir l’odeur de son parfum boisé. La chaleur de son corps me parvient et, sans prendre garde, je dirige vers lui toute mon empathie. Le retour de ses émotions est brutal, presque douloureux. Il est envahi de sensation contradictoire. Je pose une main sur sa joue et reste plongé dans son regard.

-Ne le fais pas…

C’est un murmure. Mes yeux se parent de tristesse, perdant d’un cou de leur éclat. Ma main glisse sur sa joue en une caresse qui me brule les doigts.

-S’il te plait…

C’est presque une supplication. A travers ses émotions, je peux presque entendre son dialogue intérieur. Sa rage. Avant même qu’il en me réponde un éternel « je n’ai pas le choix ! C’est ce que je désire ! » Je m’approche encore de lui, faisant gronder Isabella (Hj : Isabella est le nom de mon double maléfique, de l’Ombre qui est à l’intérieur d’Elisa). Je refuse de reculer.

-Je n’ai pas envie de….

Le poids de l’interdit. Ma phrase reste en suspend, les mots me brulent les lèvres. « Pas envie de te perdre »…Impossible de le lui dire. Nous ne devons pas ! Nous n’appartenons pas au même monde ! Mon cœur s’emballe et je sens mon pouls s’accélérer. L’odeur de son parfum me ramène vers des souvenirs. Je dois refouler, ne pas réfléchir, ne pas y penser. Oublier la chaleur de son corps contre le mien, oublier la douceur de chacun de ses gestes. Le monde a cessé d’exister autours de nous. Je ne comprends pas…je n’arrive pas à saisir ce besoin de le retenir, de le garder près de moi. J’ai avec lui une sensation qui me rappel douloureusement celle qui me hante avec William…

-Je..nous…Je ne veux pas avoir à te combattre Scorpius…je ne veux pas te voir aller là ou je ne peux te suivre…Pas toi…je ne veux pas vivre ça à nouveau…

Parce qu’on est amis ! Oui…voilà, pourquoi je tiens à lui ! On est amis ! Tant pis si je me mens en refusant de voir plus loin ! Tant pis si ce n’est pas normal d’être autant troublé par la présence d’un ami contre soit ! Je le fixe encore, me mordant la lèvre inférieure. L’allusion à Will était tellement flagrante que je m’attends à le voir se raidir sous ma main. Ma main droite se pose sur son épaule tandis que l’autre reste en suspente sur sa joue. Je perds pied dans son regard et il me faut toute la volonté du monde pour ne pas franchir les limites.
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Scorpius Malefoy
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Scorpius Malefoy

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MessageSujet: Re: Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp')   Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp') EmptyVen 6 Aoû - 15:43

    Heureusement qu'il reste tout de même l'option de l'évocation que bons souvenirs entre nous, sinon les pièces où l'on se trouve pourraient rapidement finir en un véritable champ de bataille. Car à nous deux, nous sommes capables de passer du rire à la colère en quelques secondes. Mais ce soir, l'ambiance n'était pas à la guerre. Ou du moins, moi je ne voulais pas de prise de têtes, et Elisabeth non plus apparemment. Je vis bien dans son regard noir, que ma précédente indifférence face à ses précédentes remarques, mit ses nerfs en ébullition. Et oui, que voulez-vous, à force je finis par savoir quelle ficelle tirer pour faire éclater un volcan sans pour autant me prendre des projectiles en plein visage. Cependant, je dois avouer que son fameux regard glacial me fis froid dans le dos... ironiquement parlant bien sûr. C'est qu'elle pouvait se montrer féroce par moment, quand elle le voulait. Il suffisait de savoir faire sortir la petite bête de son entre.

    Ces quelques minutes de fous rires nous firent beaucoup de biens. Arrivant même à y verser quelques larmes, c'est que ça nous arrivé pas souvent dans notre quotidien et encore moins chez nous. Non, nos parents ne sont pas vraiment du genre à plaisanter avec leurs enfants comme on peut voir dans les séries télévisés à l'eau de rose. Loin de là... nous sommes pas des enfants misérables non plus, mais juste en manque d'affection et de reconnaissance parfois. Elisabeth finit donc par appeler l'ancien tatouage de mon fessier une blessure de guerre. C'est que ça sonnait plutôt bien.

    « Oui, c'est vrai... comme tu dis ! »

    Passant ensuite aux facultés réciproques de nos parents, je sentais venir une petite blague de la part d'Elisabeth, raison pour laquelle j'avais fais tout mon possible au départ pour ne pas m'emballer sur ce sujet. D'ailleurs, aussitôt pensé, la brunette fit une splendide allusion sur mes anciennes et nombreuses conquêtes. Je tire alors une petite grimace quasi enfantine, l'a voyant tirer la langue. Langue que je lui aurai bien arraché de la bouche d'ailleurs. Etant également un as de la provocation, autant rentrer dans son jeu, comme toujours.

    « Cela serait totalement inutile ma chère... car maintenant que j'y pense, je n'ai encore jamais testé cette idée. »

    Se montrerait-elle un peu jalouse ? Peut-être que je me trompe mais parfois j'avoue qu'elle m'en donne bien l'impression. Bref, mon sourire se fait plus malicieux et mon regard ne cesse de l'a contempler. Je jette un rapide coup d'œil en direction de sa fouine, qui venait d'accaparer d'Elisabeth. Puis, je me met à ricaner intérieurement repensant à une chose qui ne devrait pas me faire rire en temps normal mais je n'y pouvais pas grand chose. Il est vrai qu'un jour ma mère m'a confié que mon père Drago a déjà été transformé en fouine lors de sa quatrième année à Poudlard. Fixant toujours Pilou, l'image de mon père en comparaison avec la bestiole me fis légèrement rire.

    Ayant ensuite décidé de me rapprocher du feu, Elisabeth fit de même tout en évoquant un sujet quelque peu troublant. Elle voulait savoir si j'avais quelqu'un en vu. Généralement, on pose se genre de question quand on s'intéresse réellement à la personne. Devais-je comprendre ça ? Elle s'approcha ensuite du tableau d'affichage, tandis que mes yeux la scrutait entièrement. Je pouvais très bien me moquer d'elle suite à sa question ou lui répondre sincèrement. Mais je choisis la troisième solution, soit le non réponse. Je ne m'attendais pas à se qu'elle me demande ça après tout, mais au fond cette question venant sa part me fis étrangement plaisir.

    Elle voulait ensuite s'assurer que Jédusor ne rentre pas entre temps. Aussitôt, je l'a rassurer en lui disant qu'il n'est pas prêt de rentrer. Elle semble comprendre très vite qu'il doit être avec Elynn. Je remue légèrement la tête en signe de confirmation, et mes sourcils se lèvent dans le même mouvement. C'est qu'il trainait très souvent avec elle, j'étais très heureux pour eux mais c'est que parfois j'avais l'impression de ne plus profiter assez de mon meilleur ami. Fort heureusement, j'apprécie autant Elynn. Alors le fait de voir les deux me convenait tout autant. Continuant d'observer Elisabeth de dos, j'avais bien l'idée de m'avancer jusqu'à elle mais une petite voix en moi me dis que non. Elle reprit place sur le canapé, touchant à son paquet de cigarette.

    Et le sujet tomba sur l'orientation. Chose qui me contrariais quand même un peu même si je n'en avais pas l'air. Aussi surprenant que cela puisse être, j'écoute attentivement les explications de la belle brune, mon regard toujours accaparé au sien comme dans un aimant. Je rêve ou elle est en train de me soutenir ? Cependant, ces mots me firent beaucoup de biens. Ou me rassura en quelque sorte. Sans que je puisse trop m'en apercevoir, un petit sourire comme rare je fais, se dessine sur mes lèvres, en signe de remerciement. Car il m'est bien trop difficile de le dire.

    « Ne t'en fais pas... je n'ai aucunement l'intention de me faire tuer par le directeur. J'avais l'intention d'y réfléchir, même si en ces derniers temps je pense plus au ASPIC qu'à mon profond avenir... »

    A son tour, elle me confia son choix d'orientation. Mais je ne pouvais cacher ma surprise quand elle me parla de refaire une septième année. En effet, je savais qu'Elisabeth a toujours eut des résultats scolaires particulièrement bons. Elle avait largement les capacités pour obtenir ses ASPIC. Mais je ne dis rien, attendant tout de même ses explications. Je ne pu m'empêcher de grimacer à l'entente du mot Moldus. Cependant, le fait qu'elle veuille travailler en temps que Médicomage n'était pas une mauvaise idée. Je supposerai même que ça lui irait plutôt bien. Elle au moins sait se qu'elle veut... Autant me montrer clément envers elle. Après tout, elle venait de m'encourager et de me remonter un temps soit peu le moral. Mon regard toujours braqué au sien, je prend une petite inspiration en signe de petit effort contre mon naturel peu généreux. Un petit sourire se logea sur l'opposé droite de mes lèvres.

    « Si tu as besoin d'aide pour ton examen de potion... je pourrai toujours t'aider. »

    Aussitôt dis, je détourne à nouveau mon regard en direction des flammes, toujours adossé au rebord de la cheminée. Elle revint ensuite prêt de moi. Arrivant même à distinguer la chaleur du feu à la sienne. Elle me demande enfin si je suis marqué. Sincèrement, je n'avais rien à lui cacher étant donné que je ne le suis pas encore et puis il est vrai qu'on a prit pour habitude, nous deux, de ne pas nous mentir. Seulement après lui avoir répondu, je m'attendais à se qu'elle me rétorque toutes sortes de choses. Mon regard dangereusement plongé dans le sien, je m'y perdis à mon tour, et je pouvais presque y sentir se qu'elle ressentait en cet instant. D'un côté, je l'a comprenais mais que pouvais-je y faire ? Toute ma famille est et était Mangemorts autant qu'ils sont Serpentards. Je n'ai en effet pas trop le choix, et puis cela me tentais tout aussi bien. Il faut bien choisir un camp, et je ne me voix certainement pas dans l'autre. Mais je m'attendais tout de même aux réprimandes d'Elisabeth. Chose qui, étrangement, me compressa légèrement l'estomac.

    Elle pose une main sur ma joue et son regard plonge de plus en plus profond dans mon regard. Cela me déstabilise comme jamais je ne l'ai été. Mais je résiste, j'ai l'habitude et je suis aussi entraîné. Ecoutant ses murmures, ma peau frissonne légèrement au contact de sa main et de sa caresse. Mais j'essaye, j'essaye de ne rien laisser paraître et de résister le plus possible. Je le devais pour moi, pour nous. Ma gorge est noué, je devrais et j'ai envie de lui ordonner de se taire mais je n'y arrive pas. Je l'a vois s'approcher encore un peu plus, j'hésite à l'a repousser sachant qu'après je n'y arriverai plus mais trop tard. Son regard me paralyse tout comme sa douceur. Le fait de l'a sentir aussi proche de moi, me rappelle des tas de choses auxquelles je ne devrais plus penser... et pourtant. Ne pouvant plus fuir son regard, même si ce n'est l'envie qui manque, je n'arrive qu'à sortir quelques mots. D'une voix à peine audible et légèrement tremblante, mais froide.

    « Elisabeth... arrêtes ça... »

    Je ne devais pas me laisser distraire, me laisser aller à mes envies ou à mes désirs. Je pouvais encore résister. Mais une partie de moi ne voulait pas que je résiste... quelle partie ? Mon cœur ? Sornette ! Sentant une certaine comparaison dans sa remarque, je pense immédiatement à son Ex. Se qui ne manque pas de me raidir en effet. J'aimerai à la fois crier un peu de ma rage mais je n'y arrive vraiment pas. Je l'a vois se mordre la lèvre, et ses mains ne cessent de se poser sur moi. Je suis perdu. Pourquoi agissait-elle ainsi envers moi ? Et pourquoi moi aussi je n'arrivais pas à rester indifférent devant elle comme j'arrive à l'être avec tous le monde ? Je ne me comprenais même pas. Je sens vraiment qu'elle tient à moi, non seulement dans ses paroles mais aussi dans son regard. Et ce sentiment me plaît, me touche aussi je dois l'avouer.

    Mes yeux brillent légèrement, d'une lueur étrange mais rare dans mes yeux. Mais ce n'est pas la première fois que je ressent cela avec elle. J'ai beau avoir résisté, je n'y arrive plus, je perd pied à mon tour. Mon désir présent est bien plus fort. A mon tour, je me rapproche, absorbant le peu d'espace qu'il y avait déjà entre nous. Mon visage se rapproche dangereusement du sien, jusqu'à se que mes lèvres viennent se déposer délicatement sur les siennes. Ma main droite vint se glisser dans son cou et l'autre dans ses cheveux, et je sens mon cœur glacial battre plus vite que la normale...
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Elisabeth Winster
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MessageSujet: Re: Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp')   Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp') EmptyDim 8 Aoû - 2:33

L’ambiance est bonne enfant. Nous ne sommes pas toujours d’accord mais, nous faisons en sorte de nous respecter le plus possible. Ni l’un ni l’autre ne semblons avoir envie de partir sur des chemins houleux. Les disputes ne mènent jamais à rien, si ce n’est à se brouiller. Ce soir, nous camperons chacun sur nos positions. Mais, nous le ferons en silence, avec discrétion. A peine un regard noir de ma part, un grincement de dents de la sienne.

Avec Scorpius, discuté est presque reposant. Nous faisons en sorte de ne pas parler de choses qui fâchent. Les souvenirs, nous les évoquons toujours avec beaucoup de précaution. Jamais au hasard. Toujours ceux qui, par leur profondeur, nous rappellera de bon moment. De ce qu’il c’est passé entre nous, nous faisons en sorte d’en parler un minimum. Beaucoup de colère reste encore entre nous deux. Trop pour que nous puissions parler à cœur ouvert de ce qu’il c’est passé. J’ignore si, un jour, nous serons capables de nous pardonner. La rancune à la dent dure. Sans parler de notre fierté.

J’apprécie de pouvoir rire avec lui, déconner sans aucune arrière pensée. S’il c’est avéré que j’aie pu être tendue au début, je me sens beaucoup plus à l’aise maintenant. C’est bon de se rappeler l’époque où nous étions gamins. Les anecdotes fusent de son coté comme du mien. Souvenir de notre espièglerie qui, souvent, nous coutait quelques égratignures et bleus diverse. D’aussi loin que je me souvienne, c’est avec lui que j’ai fait le plus de choses téméraires. Par conséquent, il n’est pas étonnant de pouvoir rattacher ces souvenirs avec la mauvaise humeur de nos parents respectifs qui n’avaient d’autres solutions que de nous faire payer notre audace par quelques fessées bien appliquées.

Avec le recul, lui comme moi réussissons à en rire. Depuis plusieurs années, cette manie de nous marquer le derrière est terminée. Heureusement pour nous ! Je ne suis pas certaine que cela signifie que l’on c’est assagie. Loin de là. Mais…Avec l’âge, de nouveau moyens de prêtions sont apparus.

On rie a s’en faire mal au ventre. On oublie un peu notre quotidien. La nuit…c’est un tout autre monde. On ose d’avantage, on craint moins d’être vue. Pour ma part, ce dont je me méfie le plus, ce sont des rumeurs. Elles poussent comme des champignons dans ce château. Le pire c’est encore de savoir que plus de 60% de ces rumeurs viennent de notre maison. Les Serpentards sont décidément très retord !

Les larmes brillent dans nos yeux à force de rire. Nous en venons vite aux sous entendus. Au milieu d’un rire, je suis touchée par l’expression expiègre de Scorpius. Le temps avance, mais il sait garder en lui ces petites choses qui m’ont toujours plus. Il n’est plus vraiment le gosse d’hier mais pas encore totalement différent.

Il provoque, titille. A son regard j’arrive à deviner le défie. Il me met en gage de pousser le bouchon plus loin encore. Un délicieux petit sourire vicieux se dessine sur mes lèvres. Je ne suis pas un ange…je ne sais pas empêcher ma langue de succomber au désir de chatouiller au-delà du raisonnable.

-Oh Vraiment ? Tu m’en vois surprise…Moi qui t’imaginais friand de la tenue de cuir et du fouet…j’avoue être presque déçue. Enfin, j’imagine mon cher, que même sans cela tu parviens à faire naitre des étoiles dans les yeux de tes jouvencelles…vue la liste de tes prétendantes…tu dois forcément avoir quelque chose de…Magique ? Particulier ? Satisfaisant ?

Je fais une petite moue, comme si je doutais de mes propres paroles. Ha ! Que c’est bon de provoquer, de jouer la carte de l’ironie. Sans compter qu’au passage, j’ai pu cette fois bien mettre l’accent sur son fan club officiel. Fan Club quelque peu débile…il faut bien le dire…mais qui ravie Scorpius. Normal, toutes ces nanas sont à ses pieds prêtent à lui rendre n’importe quels services. Et croyez moi, le vil Serpentard en profite !

Pilou prend ses aises dans mon cou sous le regard scrutateur de Scorpius. Il sourie devant la bestiole et, je ne peux m’empêcher de me demander à quoi il pense. En cet instant, son visage est détendu, presque sans masque. Sa froideur est au placard et seul perdure, un zest de son petit coté hautain. Mes rapports avec Scorpius n’ont jamais été très simples, sauf pendant notre enfance. Malgré tout, hormis l’année passée à ce faire la guerre, ces rapports ont toujours été agréables. Nous sommes bien loin du schéma catastrophique des liens entretenus bon gré mal gré par William et moi. Avec le Vert….ça ne virait pas au carnage.

Scorp’ me semble détendu. Est-ce là, la raison qui me pousse à lui demander s’il est célibataire ? Je l’ignore. Je sens venant de lui, une sorte de surprise. Il ne s’attendait pas à cette question. Je l’ai déstabilisé. Ceci dit, je me suis déstabilisé moi-même. Aussitôt posé, aussitôt regretté. Quelque part, je crois pouvoir dire avoir aimé qu’il choisisse de ne pas me répondre. Je suis dans l’impossibilité de savoir quel retour m’aurait convenu. J’ai la vague sensation d’avoir en moi une sorte de dragon sur le qui vive. Un animal instable, grognant, grondant. Un Dragon qui ne saurait pas s’il doit avancer ou reculer.

Parler de Jedusor me permis de faire diversion. Je n’attendais pas d’explication quant à l’activité nocturne du maitre ces lieux. En réalité, savoir qu’il était avec Elynn me suffisait. Mon animosité, connu et reconnu de mes paires pour celui appelé « le Roi de Serpentard », ne me plaçait pas vraiment en tête pour recevoir des confidences à son sujet.

Très vite, nous en vînmes à parler futur. Bientôt, Poudlard nous fermerait ses portes. Tous fraichement diplômé, nous poserions pour une dernière photo avant de prendre une dernière fois le Poudlard Express. Mais avant cela, nous avions les Aspic et surtout, nous devions nous pencher ardâmes sur l’après Poudlard. L’ambition de Scorpius, bien que largement discutable, ne figure pas en bonne place sur la liste des métiers. Mentir lui sera certainement plus judicieux. Malgré tout et, surtout malgré mon total désaccord pour ce qu’il veut devenir, je lui apporte mon soutient.

Je ne suis pas sans savoir qu’il ne doit pas être très aidé dans ses choix. Si ses parents sont comme les miens, et ça…c’est presque certain, il n’a pas du bénéficier de beaux conseils venant de leur part. Chez les Sang pur…L’avenir est toujours une évidence ! Par exemple, en temps que jeune fille….mon père me voyait déjà marié dés ma majorité avec un homme aussi puissant que riche. Dommage pour lui…ce ne fut pas dans mes priorités ! Ma petite marque de soutient semble faire chaud au cœur de Scorpius. De mon coté, je sens une vague de contentement me gagner. Petit Dragon et moi est satisfait. Il ronronne doucement.

-Si tu n’obtiens pas des ASPICS alors….personne ne les aura ! Tu as de très bons résultats dans la plupart des matières. En plus, tu as bossé toute l’année. Non, je ne me fais guère de soucie. Tu n’auras peut être pas des « O » à tous, mais tu devrais t’en sortir sans trop de bobos. Allons Scorp’…tu n’es pas du genre à douter de toi ou de tes facultés…

Petit sourire amusé. J’aime le taquiner.

A mon tour, je lui fais part de mes projets futurs. S’il se braque légèrement devant mon premier choix, il ne fait aucuns commentaires. Je lui en suis très reconnaissante. Pour preuve, le sourire chaleureux que je lui adresse. Mon second choix semble le satisfaire. Lui, d’ordinaire très personnel et peu enclin à soutenir les autres élèves me propose spontanément son aide. J’en suis autant flattée que surprise. En matière de potion, je ne connais que 3 personnes en qui j’ai toute confiance : Richard, professionnel des recherche poussés, Lindsay, très à cheval sur les connaissances scolaire et enfin Scorpius. Aussi, j’accepte son offre illico tout en parvenant à dissimuler une partie de mon enthousiasme.

Yeux dans les Yeux, nos corps a quelques millimètres l’un de l’autre, nous faisons le tour de ce qu’il est, de ce qu’il n’est pas. Pas encore. Les mots sont difficiles, les regards eux, sont explicitent. Je suis heureuse qu’il ne soit pas encore marqué, contente de pouvoir encore le tenir sous mes doigts sans avoir à me dire qu’il est mon ennemi. Tôt ou tard nous choisissons tous un camp. Pour certain, ce choix est programmé dés leur naissance. Pour d’autre, comme moi, il se fait au prix de bien des abandons. J’apprécie sa franchise, son honnêteté.

Sous son regard, je me sens fondre. Mes mains deviennent moites tandis qu’à nouveau le Dragon se rebelle. J’ai en moi comme un animal fou qui réclame la présence de Scorpius, sa chaleur, son odeur. Un animal enragé qui refuse de m’expliquer…A moins que ce ne soit moi qui refuse de comprendre. J’ai besoin de sa présence, besoin de le garder à mes cotés.

Ses yeux sont comme deux miroirs dans lesquelles je me reflète. A l’intérieur, j’y revois notre histoire, tous ces bons moments passés ensemble. C’est fou…j’ai la sensation de sentir encore la douceur de ses caresses sur ma peau, le souffle de sa respiration dans mon cou et l’odeur de ses cheveux quant il blottissait sa tête contre ma poitrine.

Tout me revient comme en écho. Je me dois de lutter, de faire face. Le supplier de rester comme il est, de ne pas changer. Jamais. Inconsciemment, je cherche le toucher de sa peau. J’ai besoin de sentir son pouls battre sous mes doigts. J’entends son ordre, sa supplication. Cette façon de prononcer mon prénom. « Elisabeth »….Plus personne ne m’appel ainsi. Sauf lui. Pour lui, je suis toujours Elisabeth. Pas Elisa, pas Eli ni Winster. Simplement, Elisabeth.

Il veut que j’arrête et je suspends mes gestes. Mes mains restent sur son corps, mes yeux dans les siens. Je sais. Oui, je sais qu’il faudrait arrêter. Reculer. Reprendre ses distances. Je sais. Une part de moi est faible. Trop. Je suis incapable de coordonné mes gestes avec la raison. J’attends de lui qu’il me repousse, qu’il me remette à ma place. J’attends sa fermeté.

Mon cœur bat la chamade. Le Dragon est comme fou. Chaque morceau de mon corps est en feu. Je désire l’interdit, le tabou, le danger. Je tiens à lui plus qu’il ne le faut ! J’ai un pied dans la perdition.

Il fait un geste. Il va me faire reculer…J’attends. Mais, au lieu de ça, nos corps se rapprochent encore. Ses mains se posent à leur tour sur mon corps. Je brule. Ma température monte en flèche tandis que le Dragon se love au creux de mon ventre. J’entends battre le sang à mes oreilles. Il penche la tête et…Ses lèvres sont sur les miennes.

C’est une explosion. Un véritable feu d’artifice à travers tous mes sens. Notre étreinte devient plus forte. Un désire animal me mord le creux des reins. Je passe la langue sur sa lèvre supérieure pour libérer le passage et aller à la rencontre de sa jumelle.

C’est un balai, une valse, un tango. Nos corps sont serrés l’un contre l’autre. Notre baiser se fait brulant, sauvage. Si le dragon saute de joie, une part de moi se fait violence, refuse cette étreinte. La satisfaction et la colère. Le désire et la haine. L’envie et l’amertume…Autant de sentiments contradictoire.

Tout se mêle dans ce baiser. Nous y perdons haleine, nos peaux se repaissent du corps de l’autre. Ma main gauche c’est aventurer sous sa chemise dans le dos, caressant à même la peau la douceur de la sienne. Notre étreinte devient plus violente.

A bout de souffle, nous nous séparons. Je suis encore entre ses bras, le front posé contre son torse. Je refuse d’ouvrir les yeux. Mon cœur me fait mal, mes poumons me brulent. Ma gorge est nouée d’émotion. Quelques minutes s’écoulent sans que ni l’un ni l’autre nous ne bougions…

Je romps enfin le charme du moment, plein de colère contre ma propre faiblesse

-Je suis désolée…

Quant bien même il soit responsable de ce baiser qui laisse sur mes lèvres une douceur esquisse mêlé à un arrière gout d’amertume, j’en suis l’unique responsable. Je n’ai pas tenu la distance entre nous !

-Nous n’aurions pas du….je ne comprends pas ce qui nous a pris….C’est….je….c’est impossible, Scorpius ! Impossible ! Toi, moi, nous….ça n’a aucun sens !

Peut être les choses prendraient plus de sens si j’en écoutais le Dragon qui, maintenant, semble verser des larmes a l’intérieur de mon cœur. J’ai comme un pincement à cet organe qui ne devrait plus rien ressentir. Déstabilisé, prise d’un vertige, je ne sais plus si je dois quitter les bras du Blond ou bien rester là.

-Nous allons nous faire du mal…Tout nous oppose Scorp’…Je n’ai pas envie d’être détruite à nouveau…Nous avons tout les deux bien trop de choses à perdre…

Je me mords la lèvre inférieure, les yeux emplie de tristesse. Je soupire

-Je n'ai pas envie d'être juste "une fille de plus"! Et je ne veux pas non plus que tu deviennes "un mec sans lendemain"


Nos tableau de chasse ne joue pas en notre faveur...L'un comme l'autre nous avons beaucoup joué entre sentiments et désire.

-Pourquoi tout est si compliqué?
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Scorpius Malefoy
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Scorpius Malefoy

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MessageSujet: Re: Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp')   Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp') EmptyLun 9 Aoû - 1:39

    Et dire qu'au départ, il y a quelques minutes en rentrant dans la salle commune et en tombant sur la jeune femme, je m'attendais à une petite guerre froide nocturne avec elle même si moi je n'en avais pas envie. Mais généralement ce n'est pas le genre de choses qui se décident. Et donc, ces petites craintes sont bien lointaine à présent. Car bien au contraire, j'étais en train de passer un super moment avec Elisabeth comme je n'avais encore plus passé depuis notre "déchirure". Donc je ne voulais casser ce petit moment pour rien au monde, et se qui fit plutôt plaisir c'est que cette volonté semblait être la même chez la brunette. Une des choses qui me motivais d'ailleurs sinon il est tout de même difficile pour moi de faire des efforts si en contre partie il n'y a rien.

    Le sujet de conversation transplana donc un moment sur notre passé, plus particulièrement sur des moments délirants. Qui nous fit d'ailleurs sombrer dans un agréable fou rire. Puis le sujet dérapa petit à petit sur la provocation voir le sous-entendu. Chose qui ne pouvait tourner qu'ainsi dû à mon esprit pas très catholique mais aussi à cause de mon interlocutrice. Et oui, je ne suis pas le seul coupable non plus ! Faut dire qu'avec nous deux, il est bien rare de retrouver des choses qui tournent rond.

    Elle m'imaginait avec la tenue en cuire et le fouet ? Une horrible grimace de frayeur se dessina sur mon visage. Non pas que je fus choqué par ses paroles mais, disons que cette image faisais un peu peur tout de même. Heureusement que tous cela était dit sur le ton de la plaisanterie ! C'est alors qu'Elisabeth sembla me tendre, peut-être inconsciemment, une perche envers mon bel égaux. Bien évidemment, comment ne pas répondre à l'appel ? Autant rentrer dans le jeu comme toujours.

    « Et bien tu imagines très bien... Après en se qui concerne le petit secret de ma réussite hum... magique certainement, particulier peut-être, et pour se qui est du satisfaisant cela dépend de l'avis de la personne... »

    Mon regard se fait particulièrement taquin à l'égard d'Elisabeth, un regard voulant sous entendre pas mal de chose. Aussitôt, mon petit sourire accompagna ce regard.

    Au fur et à mesure des minutes qui passèrent, j'avais comme l'impression que quelque chose était en train s'éveiller entre nous, ou alors au fond de moi même si ce n'est pas similaire de son côté. Cette sensation, je l'a ressentais très souvent quand je me retrouvais ainsi seul avec elle. Et cela était bien une des choses qui me déstabilisais, sachant qu'en tant normal j'ai l'habitude de tout contrôler, et surtout moi même. Mais là, c'est comme si des chaînes se briser au fond de moi. Des chaînes qui ne sont pas forcément mauvaises d'ailleurs. Peut-être que se qui était en train de se former peu à peu, n'était pas très bon. Seulement, il commençait à être un peu trop tard pour le réaliser. La présence de la belle brune me rend de plus en plus à l'aise et surtout calme. Je ressens beaucoup moins de rage et de frustration, alors que je le devrais.

    J'aime l'a regarder, quand elle me regarde, et l'a sentir de plus en plus proche de moi. Mais le pire, c'est qu'en l'observant, j'ai l'impression qu'elle partage la même chose que moi. Quand mes yeux entrent en contact avec les siens, j'ai l'impression de perdre tout contrôle. De m'y perdre, ou alors d'être envahis par toutes sortes d'émotions agréables, ainsi que de souvenirs quelques peu dangereux qui éveillent en moi un certain sentiment de désir et de gourmandise envers elle. Comme si tout cela, est toujours resté intact au fond de moi malgré tous se qui s'est passé entre temps.

    J'ai ensuite le sentiment qu'elle me soutiens, qu'elle est toujours présente pour moi et qu'elle le sera toujours. Alors que je ne lui ai rien demandé bien au contraire. C'est comme si elle savait exactement quoi me dire pour m'aider ou pour m'empêcher de me casser la figure. Elle a toujours su trouver les bons mots, me motiver, me porter malgré sa fatigué à elle. Je l'écoute attentivement, et en rigole légèrement quand elle met à nouveau en valeur mon égaux.

    « Non, bien sûr que non ! Je n'ai jamais dis que je doutais de moi... uniquement que je n'avais pas encore beaucoup réfléchis à mon avenir... »

    Je fus ensuite soulagé et bien heureux qu'elle accepte mon offre pour l'aider en matière de potion. Une matière dans laquelle j'excelle particulièrement bien, tout comme mon père Drago d'ailleurs. J'aurai tout de même était fortement vexé qu'elle m'envoie baladé suite à un tel effort de ma part. C'est pas donné à tous le monde qu'un Malefoy apporte de l'aide à une personne, même à un proche. Car la petite philosophie dans notre famille c'est soit : " Chacun pour sa pomme" ou alors comme dans la jungle : " La loi du plus fort". Voilà en quelques sortes ce sur quoi je m'appuie la plupart du temps.

    C'est alors que le réel danger commence à faire peu à peu surface. Elisabeth n'est plus qu'à quelques millimètres de moi, son regard m'hypnotise et elle a toujours ses mains posées sur moi. Je me sens déchiré en deux mais une partie l'emporte sur l'autre. Je veux l'a repousser, et n'arrive qu'à lui sortir quelques mots lui ordonnant d'arrêter. Se qu'elle fit immédiatement d'ailleurs. Le problème fut moi ensuite, moi je ne pouvais plus m'arrêter, et elle ne m'arrêta pas non plus d'ailleurs. Mes yeux grisâtre dans le sien, je m'y noie, mes souvenirs ne cessent de galoper dans ma tête. J'essaye de les faire fuir mais rien à faire. L'odeur de sa peau, la beauté de son corps de déesse, la douceur de ses cheveux, ses mains sur moi et le délicieux goût de ses lèvres. Je n'arrive plus à retirer ses pensées de ma tête, comme si j'étais en manque d'elle.

    Ne pouvant plus rien y faire, je me sens partir en direction de ses lèvres. Mes mains commencent à se glisser délicatement sur elle, alors que ma bouche se pose contre la sienne. C'est alors aussitôt une explosion de sentiments et de sensations qui explose. Sa langue parvint à rattraper la mienne, un délicieux baiser langoureux, devenant de plus en plus intense. Mon corps frissonne, brûle de plus bel lorsque je sers d'autant plus mon étreinte contre le sien. Tout devient alors plus fougueux lors d'un instant, l'a faisant légèrement pivoter de sorte à se qu'elle se retrouve à ma place contre le petit muret qui orne la cheminée. Dégustant toujours inlassablement ses lèvres et sa langue, mes mains glissant également le long de son dos, de sa nuque jusqu'à ses hanches tout en soulignant ces jolies ondulations féminines.

    Quand le baiser se rompit enfin. Nous reprenons notre souffle, mes yeux ont du mal à s'ouvrir sur le coup, ne voulant pas sortir de ce rêve. Mais il le faut, je finis par les ouvrir avant elle. Me rendant enfin compte de se qu'il venait de se produire. Je sens mon cœur battre à pleine vitesse, et attend qu'à son tour, Elisabeth ouvre les yeux. Se qu'elle fit juste après. Elle s'excuse, et moi je ne sais plus quoi dire. A la fois dégoûté de ma propre faiblesse mais déjà en manque de ses lèvres. Je n'aurai pas dû craquer, cela était en partie ma faute. Mes sourcils se froncent, et mon regard fuie. Je suis totalement confus, je ne sais même plus quoi dire. Ma gorge se bloque, je ne sais même pas si je dois bouger ou non. J'écoute les paroles d'Elisabeth, qui me compresse de plus en plus le myocarde. Elle n'avait pas tord, mais... oui pourquoi tout est si compliqué ?

    « Je ne sais pas Elisabeth... je ne sais pas... »

    Il y avait un peu de colère dans ma voix, de la colère envers cet inconnu qui fait en sorte que tout soit si difficile voir impossible. Mes mains finissent donc par lâcher doucement prise, à contre cœur. Je n'en avais vraiment pas envie mais je n'avais pas le choix. Je recule d'un pas, défiant à nouveau le regard de la belle brune. Passant une main dans mes cheveux, tous cela me rend dingue. Peut-être est-se elle aussi qui me rend dingue ? Je l'a veux, mais tous se qu'il y a autour fais en sorte que cette envie soit impossible. Je détourne à nouveau mon regard, sachant que si je continuais à l'a regarder ainsi cela n'arrangerai pas les choses.

    « Elisabeth, je... »

    J'avais envie de lui dire quelque chose, mais quoi ? Que pour moi elle n'est pas qu'une fille sans importance ? Oui, j'ai envie de lui dire à quel point elle compte pour moi, comme j'aurai aussi dû le faire depuis des années. Mais je n'y arrive pas, une fois encore, tout se bloque en moi comme de la glace. Un petit souffle s'échappe de ma bouche, n'arrivant pas à finir ma phrase. En colère aussi contre moi-même, je me retourne et reprend place sur le canapé, à la fois perdu et confus.

    « Tu as raison... on ne peut pas... je n'aurai pas dû faire ça. »

    Mon cœur de pierre se compressa lors d'un instant, n'étant pas en accord avec se que je venais de dire. Paroles que je regrette déjà d'avoir dis...
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Elisabeth Winster
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MessageSujet: Re: Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp')   Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp') EmptyMar 10 Aoû - 0:54

Scorpius. Encore et toujours arrogant. Sur de lui, fière de sa personne mais sachant aussi se lâcher. Ces moments là sont comme privilégiés. Chacun d’entre eux est unique. L’évocation des vieux souvenirs nous aident à garder un lien indéfectible. Nous nous plongeons au cœur de nos aventures, riant librement. Il y a nombre choses qui ne peuvent être évoqués entre Scorpius et moi. Nombres sujets à éviter. Nous savons exactement quoi dire si l’on veut faire sortir l’autre de ses gons. Mais ce soir…c’est vers une ambiance calme et agréable que nous nous dirigeons.

J’ignore si c’est la nuit, la chaleur ou bien l’orage qui vient d’éclater mais, soudain, je me sens d’humeur nostalgique. Au rythme des souvenirs je ne peux m’empêcher de penser à tous ces autres moments passés avec lui.

Très vite nos esprit partent se balader du coté des pensées plus légère. J’éclate de rire à l’image de Scorpius, tout de cuire vêtu et portant le fouet. Le vert a toujours été un dominateur. Ce rôle lui irait à merveille. D’ailleurs, il se prête au jeu, se gaussant d’être un amant hors paire. Je n’en doute pas, pas plus que je n’ai de doute sur la signification de son petit regard en coin. Pas besoin de dessin, je sais exactement ce qu’il attend de moi.


-Il faudrait être difficile pour me pas être satisfaite…mais pour autant, ne t’endors pas sur tes lauriers. Tu n’atteins pas encore le pas encore la perfection. Tu es un meneur indomptable, mon cher. Un véritable petit oiseau qui n’aurait peur que d’une chose : une cage.



Et pourtant, elles en rêvent toutes de cette cage. Etre celle qui saurait t’attraper, t’apprivoiser et te faire manger dans leur main. Ha ! Que c’est beau de rêver….Au final, ces filles là n’ont que ça et rien d’autre. Des rêves, du vent…

Je lui sourie avec mon air énigmatique. Ce petit air qui en dit long sur mes pensées actuelles. Nos regards se défient un instant et, c’est moi qui me détourne. Notre conversation prend des chemins de traverse, passant du léger au plus sérieux. Nous abordons notre futur sans trop s’éternisé avec la crainte de ne pas se retrouver dans cette avenir. Nous construisons aujourd’hui notre monde de demain. Scorpius et moi avons choisis un camp, une position. Personne ne pourra plus nous faire redevenir les gosses que nous étions hier. L’eau à coulé sous le pont.

C’est étrange. Malgré nos différences, je me sens à l’aise. Avec le blond, j’ai la sensation de pouvoir être moi librement. Pas de men songe, pas de cachotterie. Je suis entière. Jamais je n’ai trouvé une personne m’apportant autant de sérénité. Son regard orageux m’apporte le calme, sa voix me berce et son parfum m’enivre. Notre guerre froide qui dura un an, développa chez moi une sorte de manque. Notre histoire un peu comme un puzzle, elle ne peut être complète s’il manque l’un, des protagonistes.

Je me rappel avoir dit un jour à Lindsay, en parlant du Prince des Serpy « je le hais ! ». Rien n’était plus faux que cette affirmation. Je ne peux pas le haïr. Je ne sais pas le faire. Je ne pourrai jamais renier nos souvenirs ni affirmer n’avoir pas eu de bons moment avec lui. J’ai de l’affection pour lui, une sorte d’attirance malsaine.

Au fil de cette soirée, j’ai enfin pu prendre connaissance de cela. L’attirance. Cette façon dont je ne peux l’éviter, l’ignorer. Je ne l’admire pas, je ne conçois pas les choix qu’il a pu faire ni le mal qu’il à rependu sur son passage. D’une certaine façon, dire « je le hais » n’est pas un réel mensonge. Oui…je le hais. Je le hais d’être devenu ce qu’il est, d’avoir oublié l’insouciance et d’avoir construit ses ambitions sur la pire des choses au monde : le Mangemort. Quelque fois, cette haine me fait mal, me blesse. Elle entre en contradiction avec ce qui m’habite au plus profond de moi. Je ne peux l’aimer. D’ailleurs, je ne sais même plus ce qu’amour veut dire. Je ne jouerai plus à ce jeu là, mes ailes s’y sont bien trop brûler.

J’aime me noyer dans son regard, l’écouter me parler et entendre le son de son véritable rire. Etre proche de lui, c’est un peu comme une bouffée d’oxygène. Il m’aide à avancer, à prendre mes marques, à m’imposer. Sans lui, je passerais mon temps à me cacher derrière Lindsay. Ma meilleure amie est si parfaite, si désirable…Tous les regards convergent sur elle. Tous…sauf le sien. Scorpius m’apporte l’équilibre. Lorsque je plonge dans son regard, j’ai l’impression de plonger au cœur des vagues. C’est à la fois rafraichissant et terriblement impressionnant.

Il peut me bercer de sa présence, m’apporter le courage dont j’ai besoin. Il l’ignore mais, bien des fois, j’ai ressenti le besoin de me confier à lui. Lui avouer mon mal être, mes malheurs, mes désires ou mes joies. Mais, peu souvent j’ai été au bout de cette envie de lui ouvrir mon cœur. Je continue à croire qu’il me faut me protéger, me préserver. Depuis quelques temps, je m’en suis retourné dans ma tour d’ivoire. Bien à l’abri dans ma carapace, je ne donne plus à personne la possibilité de m’atteindre.

Longtemps, j’ai considéré mon don comme un fleôt. Ressentir les émotions des autres, leur voler un morceau de leur vie. Ce n’était pas simple à vivre. Et puis, un jour, j’ai compris. Je pouvais en tirer profit, aider les autres. Alors, j’ai appris à ressentir, à vibrer. Scorpius n’est pas le candidat idéal pour ce genre d’entrainement. Lui aussi est un peu dans sa tour d’ivoire. Sans même le faire exprès, je pense, il se verrouille de l’intérieur. Mais, pourtant, il m’arrive de trouver les bons mots. Pour remonter le moral, il suffi simplement de savoir écouter.

Je suis rassuré de le savoir toujours aussi sur de lui. L’avenir ne l’effarait visiblement pas. L’avenir nous attend au tournant, mais je n’arrive pas à lui en vouloir de ne pas s’impliquer d’avantage. C’est terriblement difficile de choisir tout en ayant la crainte de décevoir notre famille.

Tout s’accélère. Il y a quelque minute, nous étions en train de rire gaiement. A présent, nous sommes l’un contre l’autre, peau contre peau. Ses lèvres taquinent les miennes et je ne peux qu’y répondre. Tout mon corps est en éveille. Ce baiser me rappel tous ceux que l’ont à échangé par le passé. Mon cœur s’accélère, me crie des mots que je refuse d’entendre. Notre étreinte deviens fiévreuse, sensuel. Nous avons besoin de nous toucher, de nous sentir. Ses mains sur mon corps me donnent des frissons. Ma peau appel la sienne. Je ne prends conscience qu’a cet instant du manque de lui qui m’habitait.

Depuis le début de cette soirée, depuis le moment ou nos regards se sont croisés, c’est cela que je cherchais à fuir. Mes mains ne demandaient qu’un contact, mes lèvres se brulaient de ne pouvoir saisir les siennes.

Maintenant que nous sommes l’un contre l’autre, nous rattrapons le temps perdu. Je me retrouve dos contre la cheminée et je trouve la main droite de Scorpius dans laquelle je glisse mes doigts. Avec lenteur, il la lève contre le mur, au coté de ma tête. Nos langues se goutent, se redécouvrent et s’éveillent de bonheur. Dans ma tête, il n’y a plus rien. C’est un vide immense occupé par sa seule présence. Mon cœur fait *boum* , sa hanche se presse contre la mienne. A l’intérieur de moi, c’est un véritable brasier, une explosion des sens. J’ai besoin de lui. Il me sert contre lui et nos chaleur se mélange. Son odeur se dépose sur moi, se mélange à la mienne. Le monde tourne autours de nous et moi…j’en ai la tête à l’envers.

Quant le baiser prend fin, nous sommes à bout de souffle. Immobile l’un contre l’autre, nous gardons les yeux fermés. Tout deux, nous savons qu’à l’ instant où ils s’ouvriront, notre bulle de bonheur volera en éclat. Nous avons franchis la frontière de l’interdit, jouer avec le feu une fois de trop. La tentation nous a entrainés dans ses filets.

Je reste contre lui, la tête contre son torse. J’écoute le bruit de sa respiration. Je voudrais ne pas me réveiller. Jamais. Je l’entends qui bouge, son corps se crispe. J’ouvre les yeux et la réalité me rattrape. Je m’excuse auprès de lui. Je m’excuse de n’avoir pas su garder ma distance, de nous avoir entrainés au fin fond du gouffre.

Le menton caler contre lui, je refuse de quitter ses bras. J’adorerais lui dire « garde moi… » Mais les mots se meurent dans ma gorge. Le silence. Pesant. Moment ou l’on sait que le pire est à venir. Il ne bouge pas, me repousse pas, mais son regard déjà me fuie. Mon cœur se serre et, le dragon en moi verse une petite larme d’amertume.

Il ne sait pas. Il ne sait pas pourquoi tout doit être compliqué. Sa voix, chargé de colère me fait frissonner. J’adorerais pouvoir l’apaiser une fois encore. Lever ma main et venir lui masser le cou. Mais tout geste tendre serait à présent mal venu. Les obstacles reprennent leurs places lentement.

Je lève les yeux vers lui tandis qu’il commence une phrase. Son regard se voile, vire à l’orage. Il me fuie. Ses mots se meurent sur ses lèvres. Je ne saurai pas. Je reste immobile, j’attends. Je l’encourage d’un doux regard mais rien t fait. Il ne s’ouvrira pas. Ait ce mieux ainsi ? Peut être…J’ignore ce qu’il allait dire, Mais je sais qu’il n’a pas fait marche arrière pour rien. Il soupire. Je sens venant de lui un véritable mélange de sensation. Il ne sait plus ou il en est. Moi non plus.

Je baisse la tête, j’ai le cœur qui se serre et un poids sur la poitrine. L’éducation de nos familles a laissé sur nous des traces indélébiles : nous ne savons pas parler d’amour. D’ailleurs…Qui connaissons nous en amour ?!

J’aurais aimé qu’il parle. Qu’il me dise du bien ou du mal mais qu’il ne me laisse pas juste comme ça. Je me sens terriblement mal.

Avec douceur il me repousse, me tourne le dos et s’éloigne vers le canapé. Je reste là, fixant les flemmes. J’ai froid. Froid de ses bras, de son corps, de sa présence. Le feu danse dans l’âtre et dans mes yeux. A quoi avons-nous donc joué ?! Quelles bêtises ! Nous avons tout gâché avec…nos sentiments ? Les miens ? Les siens ? Je n’arrive même plus à savoir…

Pour la première fois depuis longtemps, il me donne raison. Il le fait alors que j’aurais voulu qu’il me donne tord. La colère monte en moi. La haine de ce que nous sommes, de ce qui crêt entre nous ce faussé infranchissable. Si nous ne pouvons être l’un a coté de l’autre sans nous désirer et si, nous ne pouvons succomber au désir. Alors, quelle option nous reste-t-il ? Celle de prendre nos distances jusqu’à ce qu’un jour, tout ne soit plus que du passé ?

Je ne pleure pas, j’ai les yeux secs mais la gorge douloureuse. Soudain, je n’ai plus qu’une envie, celle de courir me refugier sous ma couette. Pourtant…je ne fuirai pas.

Le silence s’installe un moment. Nous ne nous regardons plus, je lui tourne toujours le dos. Un soupire s’échappe de mes lèvres

-Je t’en ai voulu Scorpius…Je t’en ai voulu pour Lily, pour William et pour n’avoir jamais pris ma défense face à Leonard. Je t’en ai voulu de ne pas chercher d’avantage à savoir ce qu’était devenu ma vie après notre rupture…je t’ai hais au point de vouloir te faire mal…Mais pourtant, malgré tout ça…tu restes quelqu’un d’important pour moi.

Je ne suis pas à l’aise avec les sentiments. Je ne l’ai jamais été. J’aurais voulu lui dire qu’il faisait partie de ma vie, partie de moi. Sans grande effusion, j’aurais aimé pouvoir lui confier combien il compte pour moi. Je ne sais pas vivre sans sa présence. Même quant je le haïssais, j’avais besoin de pouvoir le faire en étant sans arrêt non loin de lui.

-Je ne regrette pas. Ce qu’il vient de se passer…n’espère pas m’entendre dire que je le regrette. Même si c’est mal, même si c’est interdit….ce serait lâche de dire qu’il s’agissait d’un simple accident.

Enfin, je me tourne pour lui faire face. Qu’il évite mon regard, qu’il cherche à me faire taire, je n’en ai cure. La machine est lancé, il est grand temps pour nous deux de mettre les choses à plat.

-Tu sais Scorpius…Souvent je t’ai entendu dire que tu n’avais pas de cœur…Mais c’est faux. Ce soir, tandis que j’étais contre toi, je l’ai entendu battre.

Je fais un pas, m’arrête a mis chemin entre la cheminée et lui. A cet instant je remarque l’absence de Pilou sur mon épaule. Mon regard embrasse la pièce et je découvre ma fouine roulé en boule, dormant sur le canapé des Salazards. En d’autre circonstance, j’en aurais rie. Mais pas là. Là, je retourne la tête pour fixer de nouveau Scorpius.

-Nous pouvons fuir, nous cacher, nous éviter, nous mentir…nous pouvons nous blesser, nous faire mal…nous pouvons sortir avec un tat de personnes pour qui nous n’auront pas le moindre sentiment…nous pouvons nous faire un tat de chose Scorpius…Mais combien d’entre elles sont susceptibles de nous rendre heureux ?

J’ai ma réponse. Je me garderai de la lui donner. J’ai une dernière question pour lui.

-T’es tu déjà senti seul Scorp’ ? Vraiment seul ?


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Scorpius Malefoy
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MessageSujet: Re: Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp')   Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp') EmptyMar 10 Aoû - 18:56

    Une fois encore, comme très souvent il fallait l'avouer, Elisabeth trouvait les mots justes et n'avait pas tout à fait tord. C'est étrange, comme parfois elle me donne l'impression de mal me connaître alors qu'en réalité c'est bien là tout le contraire. Je ne peux m'empêcher d'afficher un sourire grandiose face aux remarques de la belle brune, sur ma façon d'être, tel un meneur qui craint de finir en cage. Elle voyait juste, c'est exactement ça. Malheureusement, cette fameuse cage nous tombe un beau jour dessus sans qu'on s'y attende, et reste particulièrement résistante voir quasi impossible à briser. Je me sentais tout de même un peu rassuré d'entendre qu'Elisabeth me comprenait de ce point du vu là, car ce n'est pas toujours évident de l'expliquer et de le faire comprendre à quelqu'un. Mon sourire reste bien présent sur mes lèvres et mon regard toujours figé dans celui de la Verte. Ce qui m'étonnera toujours, c'est le nombre de points communs que l'on peut avoir elle et moi. Chose qui existe depuis notre toute première rencontre.

    Et dire qu'au départ, quand je l'ai vu pour la première fois, je me disais que jamais je ne pourrai l'a supporter. Que je n'aimais pas sa petite face de merlan fris, et que je lui ferai vivre un cauchemar tout le long de sa misérable vie. Rien qu'à cette très ancienne pensée, je rigole intérieurement. Qu'est-se qu'on peut-être stupide quand on est gamin, et encore ça se poursuit à la longue je l'avoue. Bon, il est vrai aussi que hormis ces horribles pensées envers elle, je l'ai aussi très rapidement trouvé belle. Mais vous connaissez les mecs à cet âge, faut dire que j'étais encore plus macho qu'aujourd'hui. Si j'avais su à l'époque que je vivrai toutes ces histoires avec cette Winster, qui sait se que j'aurai fais...

    L'ambiance de cette soirée, est aussi varié et instable qu'un ouragan. Si on plaçait un médium au beau milieu de la pièce il en deviendrait presque fou avec tous ses mélanges d'émotions et de pensées. Elisabeth et moi, finissons donc par franchir les limites de l'interdit. Une sorte de frontière qui est censé être présente entre nous depuis notre rupture, et que nous deux tentons depuis un an de bâtir. Mais en vain. L'explication est peut-être que je ne veux pas de cette frontière, que je ne sais pas beaucoup respecter les interdits, et que se que l'attirance que je ressens pour elle est bien plus forte que ce mur de glace.

    Nos corps se sont donc dangereusement rapprochés, nos chaleurs se sont mélangés tout comme nos odeurs, et sa peau contre la mienne ne demander qu'à fusionner encore et toujours. Seulement, ce n'est pas se qu'il fallait faire, enfin si ça ne tenait qu'à moi je ne penserai pas ça mais bon. A peine séparé de son corps et de ses lèvres, je ressentais déjà un manque. Comme si on venait tout juste de séparer deux aimants par la force des choses. Je devais me réfugier à présent, pour elle comme pour moi. Même je n'en avais pas envie. Se don j'avais vraiment envie présentement, c'était de me relever et de sauter à nouveau dans ses bras. Mais je ne devais pas. J'étais en colère, contre moi-même et contre ses "barrières" que je ne cesse de maudire depuis leur naissance. Nos regards sont coupés, moi assiégé sur le canapé et elle face à la cheminée. Mes oreilles toujours à son écoute cependant. J'avais envie de lui confier tellement de chose, de vider tous ce poids qui me pèse lourdement depuis trop longtemps. Mais je n'y arrive pas, je n'ai encore jamais réussis à le faire d'ailleurs.

    Que devais-je comprendre dans ses paroles ? Disant qu'elle tient à moi, qu'elle m'en voulait pour tous ça mais qu'à la fois elle ne peut se passer de moi. Elle ne regrette pas tout se qui vient de se passer entre nous, ça tombe bien, moi non plus. Une petite vague de soulagement se forme en moi, oui j'avais peur d'être le seul à avoir apprécié ce moment. J'avais envie de lui dire aussi mais pour le moment, ma gorge resta bloqué et pas un mot n'en sortit. Je me contentais de l'écouter, tout en bouillonnant de l'intérieure comme une véritable marmite prête à exploser à la moindre secousse. Un côté de moi voulait l'a suivre et lui montrer à quel point j'étais en accord avec elle, mais l'autre voulait toujours l'a faire taire et me faire tenir à carreaux.

    Je sens à nouveau son regard sur moi, même de côté, je pouvais ressentir la pression de son regard. Elle parlait de mon cœur, seulement cela me fit stagner encore plus. A quoi jouait-elle ? Que cherchait-elle au juste ? En faite, je crois qu'elle est aussi perdu que moi. Cependant, je n'arrivais pas à avouer se qu'elle venait de dire. Oui elle avait peut-être sentis mon cœur battre comme tout être humain mais moi je me refusais à croire que c'était pour plus... même si je ne cessais d'être surpris par la tachycardie à laquelle j'avais droit à chaque fois que je me rapproche d'elle. En faite, le pire dans tous se qu'elle était en train de me dire, c'est qu'elle n'avait pas tord. Et pour une des rares fois encore, j'étais en manque d'argument, piqué au vif. Il est vrai que, en se qui me concerne, tous se que je vis et fais, je ne le regrette pas non plus aimant passé du bon temps. Mais je devais avouer que ce genre de "bon temps" suffit lors d'un instant. Aimant bien un jour, connaître bien plus que ça. J'avais également la réponse à sa question en tête, mais ne souhaitais pas vraiment y répondre.

    Une autre question surgit des douces et délicieuses lèvres d'Elisabeth. Si je me suis déjà sentis seul ? Vraiment seul ? Lors d'un instant, je me contracte légèrement tout en tournant enfin mon regard jusqu'à elle. J'avais besoin de replonger mes yeux dans les siens, sentant ma carapace se refermer à nouveau et sachant que l'a regardait m'aidais beaucoup. Je retiens ma respiration quelques instants, le regard un peu froid, puis pousse un long soupire. Un soupire glacial qui était comme l'extraction d'une partie de ma carapace. Non, là je n'avais pas envie de de me fermer, pour une fois que j'avais l'occasion de lâcher un peu la pression. Suite à ce soupire, mon regard avait perdu de sa froideur. Là, maintenant, j'étais fatigué de me masquer. De plus, que la volonté d'Elisabeth m'aide beaucoup.

    « Oui... assez souvent même ! »

    Ma voix était traînante et un peu faible. Je pouvais imaginer qu'en se qui l'a concerne, la réponse est la même. Me retournant un peu plus, mon regard est à nouveau obsédé par le sien, la dévisageant même un court instant. Je savais parfaitement de quelle solitude elle voulait parler.

    « Je sais que tu m'as longtemps haïs Elisabeth... je l'ai toujours su. Seulement... »

    Ma gorge se bloque à nouveau, mon regard se perds mais très vite je reprends le dessus. Une partie de moi me frapper intérieurement pour me faire taire. Mais de toute manière, au point où nous en étions... C'était maintenant ou jamais. Je me lève à nouveau, pour m'avancer doucement jusqu'à elle. Ma tension remontant d'un cran. Et d'une voix plus assurée, je repris aussitôt :

    « Seulement si j'ai fais tous ça, c'était pour que tu t'éloignes de moi ! C'était pour ton bien ! »

    Je ne lui dirais pas à quel point, même si jamais je n'en ai donné l'impression, j'en ai souffert de cette histoire. N'ayant jamais voulus ça. Mes yeux se perdent dans les siens en l'espace de quelques secondes qui semblèrent être des heures. Quelques mèches légèrement bouclées et rebelles lui retombent sur le visage, mais je m'interdis de reprendre ce risque même si la tentation est toujours bien présente.

    « Moi non plus je ne regrette absolument pas se qu'il vient de se passer. Je n'ai jamais réussi à... t'oublier. Je n'y arrive pas, et j'ignore si j'y arriverai un jour... »
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Elisabeth Winster
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MessageSujet: Re: Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp')   Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp') EmptyMer 11 Aoû - 22:57

Je le connais mieux qu’il ne le pense. Au fil des années, j’ai appris à observer les gens, à me faire discrète. Je l’ai vu grandir, changer, prendre de nouvelles directions. Ce n’est pas le hasard si j’arrive toujours à trouver les mots dont il a besoin. Je suis une des rares à le cerner, le comprendre. Une des seule, peut être, à qui il à donné le droit de pénétrer dans sa place forte. Jamais je n’abuserai de ce droit. Qu’importe ce qu’il a pu me faire par le passé, jamais je ne me servirai de ses faiblesses contre lui. Au contraire. Je suis la première à mettre en avant ses points faibles pour les lui faire accepter. Scorpius n’est pas un être parfait, mais c’est ainsi que je préfère.

Nos rencontres sont souvent mouvementés. Nous rions, nous jouons, nous nous remémorons notre passé commun. Parfois, nous nous laissons aller à quelques confidences. A-t-il confiance en moi ? Je l’ignore. Il n’est pas dans notre nature d’avoir confiance. Nous sommes en permanence sur le qui vive, à la recherche de celui ou celle qui nous plantera le couteau dans le dos.

Ce soir, notre rencontre n’échappe pas à la règle. Nous profitons de ce moment pour nous détendre. Nous aimons nous taquiner, parler de choses légères ou sérieuses. Ce sont là des moments privilégiés qui nous rappel notre amitié d’enfance. Rien ni personne n’aurait put prédire qu’un jour nous serions de grands amis. Au contraire. La première fois ou l’on m’a imposé sa présence, j’ai tout fait pour me montrer sous mon mauvais jour. Petite peste trop gâté, piquant des crises pour un oui ou un nan et prétentieuse au possible. N’importe qui se serait barré en courant. Pas lui. Il était revenu, s’était imposé et m’avait fait clairement comprendre qu’il ne me lâcherait pas tant qu’il ne m’aurait pas dompté ! J’avais beau jouer les sauvages, les rebelles et les chieuses, je trouvais en face de moi un véritable adversaire ! Si au départ j’avais fait cela pour le décourager, a la fin s’en était devenu un jeu. Par la suite, lorsqu’on me demandait comment je trouvais le jeune Malefoy, je répondais avec l’innocence de mon jeune âge « Mignon ».

Mignon…il l’a toujours été. Une bonne fée à du lui faire le don de la séduction lors de sa naissance. Impossible qu’il en soit autrement. Quoique…Si j’en crois ma mère, chez les Malefoy la beauté est histoire de génétique !

Qui aurait pu penser, en nous voyant tout à l’heure en train de rire de nos bêtises, que nous allions en arriver là ? L’ambiance dans cette pièce est à l’image de la chaleur. Tantôt fraiche, tantôt brulante. Nous naviguons entre deux eaux sans savoir quelle direction prendre. La raison, les interdits, nous interdisent formellement de pousser trop loin le rapprochement. Et pourtant…pourtant nous nous retrouvons l’un contre l’autre à nous embrasser comme si notre vie en dépendait. A cet instant, je ne pense plus à rien d’autre qu’au plaisir d’être contre lui. Nos mains retrouvent vite leur marque, nos langues s’épousent à merveille. Chacun de nos gestes me rappel autre fois. Sa chaleur, son corps, son parfum éveille en moi une once de désire. Le dos contre la cheminée, je pourrais totalement perdre pieds. Ni l’in ni l’autre ne luttons contre ce besoin vital de nous toucher. En moi, j’ai un feu qui me dévore. Mon cœur s’emballe, ma respiration se saccade et c’est tous mes sens qui s’embrasent.

Lorsqu’enfin nous nous séparons, c’est presque de la frustration. Je garde les yeux fermés le plus longtemps possible pour conserver le gout de ses lèvres sur les miennes. Je savoure ce moment. Je suis en manque. En manque de lui, de la chaleur de ses bras, de la saveur de sa peau. Si, jusque là, j’avais douté de mon besoin de lui…maintenant tout devient plus clair. Ce point là, en moi, au creux de mon estomac. Ce vide immense a l’intérieur de moi. C’est son absence. Tous mes sens sont sans dessus dessous et, je n’arrive plus à analyser les choses. Tout devient si…complexe.

J’ouvre les yeux sur un Scorpius aussi troublé que moi. A peine le temps d’effleuré du bout des doigts sa peau et le voilà déjà qui s’éloigne.

La douleur s’éveille. La vieille cicatrice n’était pas encore guérie. Se que je ressens pour Scorpius est différent de ce qui me lie à Will. Malgré tout, je ne peux nier être comme sur une balance. Incapable de déterminer la différence entre l’amour, les souvenirs, les regrets et l’affections.

Les yeux dans les flemmes, je lui ouvre la porte de mes pensées. Tout dire n’est pas bon. Mais, ne rien dire peut être pire. J’ai gardé trop de chose en moi. Je suis comme une cocote à pleine pression. Je menace d’exploser au moindre geste brusque. Il me faut inverser la vapeur. Tous ces non dits entre nous sont en train de me bouffer. Je me dois de mettre carte sur table, de lui exposer le trouble qui m’habite. La violence de notre baiser me ramène inlassablement vers cette période ou je n’avais plus que pour lui haine, amertume et colère. Je lui en ai voulu ! Terriblement ! Mais en même tant…je lui en ai voulu trop pour que cela ne puisse être qu’une simple petite blessure à ma fierté.

Je me jette à l’eau. Attend de lui une réaction, n’importe quoi mais pas ce silence oppressant. J’ai peur d’en avoir trop dit, d’avoir tout gâché. Me tournant à nouveau vers lui, je fais un pas en sa direction. Juste un. Il évite mon regard un moment puis, au final, se pose dessus. Je ne peux lire en lui, je ne sais pas le faire. Pourtant, a travers ses yeux, je peux deviner l’orage qui sommeil en lui. Son regard est plus froid, plus distant. Il vient de remettre son masque comme pour conserver la distance. A l’opposé, j’affiche un regard chaleureux, doux. Je veux qu’il comprenne qu’il peut me parler. Je suis à son écoute, capable de le comprendre ou du moins d’essayer.

Sa solitude…Sa solitude a la fois si différente et semblable à la mienne. Il se refuse à aimer ! crois t’il que j’ignore comment il perçoit l’amour ? Ce sentiment qu’il voit comme un obstacle à sa vie ? Le beau blond préférera être malheureux comme les pierres plutôt que de se laisser à aimer quelqu’un. Aimer est une faiblesse…je ne lui donne pas tord sur cette pensée. Aimer une personne vous rend forcement plus atteignable. Je l’ai vécu avec Will, je sais de quoi il retourne.

-Si tu es si seul…pourquoi ne prends tu jamais aucune des mains que l’on te tend ? Toutes ces filles là, dehors, ces…nunuches qui te voudrait presque un culte si tu leur demandais…et toutes ces autres qui sont passées dans ton lit pour un soir, une semaine…Elles sont là, complètement dévoué…n’y en a-t-il donc pas une seule qui pourrait te sauver de ta solitude ? La solitude est très belle... quand on a près de soi quelqu'un à qui le dire.

Les meilleurs conseils sont ceux que l’on applique jamais à soit même. Je cultive avec habileté l’art de faire parler les autres d’eux sans jamais réellement parler de moi. Me mettre à nue ? Impossible. Si j’en venais à parler de ma propre solitude, il me faudrait parler aussi du gouffre dans lequel je suis tombée. Il est des secrets difficiles à avoués. Des actes que l’on a du mal à assumer. Mes faiblesses, je les garde pour moi. J’ai trop peur du jugement qu’il pourrait me faire. Je ne veux pas le décevoir…

C’est à mon tour de l’écouter. Je ne l’interromps pas, absorbant chaque information. J’encaisse. Il se fait violence pour aller au bout de ses pensées. Nos regards sont soudés l’un a l’autre. Si j’osais, j’avancerais jusqu’à lui. Mais il ne faut pas ! Nous avons prouvé qu’il nous était impossible de garder nos distances ! Incapables de résister à la tentation ! Je ne veux pas…je ne peux pas !

Il sait combien je l’ai haï. Je n’ai jamais cherché à le cacher…Du plus profond de mon gouffre, je l’ai détesté pour tout ce qu’il m’avait fait. Je me souviens encore de ces nuits d’insomnies ou Lindsay me tenait compagnie. Toute ces nuits ou, pour me faire réagir, Lindsay me dépeignait le visage de la parfaite vengeance. Je le reconnais sans honte, j’ai désiré lui faire du mal, lui faire payer ses actes.

Nous nous défions du regard. Dans le sien, brille une lueur telle qu’il ne m’a jamais été donné de voir chez lui. Je sens combien il se rebelle contre sa raison, combien il se fait violence pour réussir à enfin m’avouer le pourquoi de ses actes. Je reste immobile tandis qu’il s’approche de moi. J’aimerais tendre la main et serre la sienne pour lui donner un peu de tendresse, du courage. Je sais qu’il ne faut pas. Ce n’est pas ce qu’il attend de moi.

Je me fais violence pour ne pas éclater tandis qu’il me confie avoir fait tout cela pour me tenir loin de lui. La colère se diffuse dans mes veines tandis que mon visage se ferme. Pour mon bien…Mais que sait il de mon bien justement ?! Il voulait me tenir loin de lui, me forcer à le haïr ! Tout cela n’aurait pas le moindre sens de la part d’un autre mais, venant de lui…je ne peux que comprendre. > Il y a peu de différence entre un homme et un autre, mais c'est cette différence qui est tout. Tout d’un cou, les pièces de l’immense puzzle se mettent en place dans ma tête. J’ai cherché durant longtemps à comprendre, savoir et maintenant : tout est là. Dans nos différences, Scorpius et moi sommes finalement semblables. Je n’arrive pas à y croire ! Tout ce mal pour…rien. Tout ce temps perdu

Je suis en colère contre lui, contre les circonstances ! Il m’avoue tenir à moi, et je ne sais plus comment réagir. Je détourne le regard pour ne pas me perdre. Mon cœur fait des bonds et j’ai peur de mes réactions. Je ne suis plus si certaine d’avoir voulu savoir. Tout se complique et j’ignore quelle conduite je dois tenir. Il ne m’a pas oublié…et je mentirais si je lui redisais, une fois encore, que moi, je suis passée à autre chose. Si c’était le cas, d’où viendrait mon amertume de le voir dans les bras d’une autre ? Pourquoi en voudrais-je toujours à Lily de s’être mise entre lui et moi ? La rancune et la fierté ont beau être tenace, elles ne peuvent suffira à me justifier. Malgré toute la violence qui m’habite c’est avec une voix dénué de colère mais glacial que je lui réponds

- Comment peux-tu dire ça ? Comment peux-tu me dire n’avoir voulu que mon bien, alors que tu as participé à la ruine de mon histoire avec Allen ?! J’étais heureuse avec lui ! Je me tenais loin de toi, Scorpius ! Alors, comment peux-tu…

Mais soudain je comprends. Je tourne vivement la tête et croise son regard. La jalousie. Voilà la seule réponse. Ne pouvant être avec moi, Scorpius se refusait de me voir avec un autre. C’est la seule explication. J’ai beau ne pas vouloir y croire, me dire qu’il s’agit là d’une manifestation purement égocentrique de ma part, je n’arrive pas à m’ôter cette idée de la tête. J’ouvre les yeux de surprise et m’étrangle avec la fin de ma phrase. Au final, je me mords la lèvre inférieure, empêchant ainsi ma langue d’aller au bout de mes pensées. Si je venais à lui confier mes pensées, si je me trompais…j’en mourrais de honte ! Je préfère encore me taire…

Je fixe alors le Prince des Serpentards avec un regard nouveau. Mes yeux sont plein de tendresse pour celui qui, bravant son angoisse des mots, vient de réussir à me témoigner son affection.

-Tu aurais dû savoir qu’il est impossible de prendre des décisions à ma place. Qui voulais-tu protéger Scorpius ? Moi de toi ou bien toi de moi ? Dans l’ensemble…c’est la même chose n’est ce pas ? Tu es peut être parvenu un temps à me faire te haïr, mais jamais tu n’as réussi à me faire avoir uniquement de l’indifférence. Au final, en voulant me préserver tu n’ais parvenu qu’à me faire ressentir une plus grande souffrance, un grand vide, une solitude dont personne ne peut me sauver. Il y a tant de chose que tu ignores, Scorpius. Tellement de choses qui se murmurent dans les couloirs, se disent entre deux portes et auxquelles tu ne prêtes aucune attention. Toutes les rumeurs ne sont pas infondées.

Si l’on faisait un flash back, que l’on revenait en arrière peut être nos vies seraien4 différentes. Aujourd’hui, je ne peux l’accuser ni lui en vouloir. Les événements m’ont fait grandir. Je ne regrette rien. J’aimerais jouer cartes sur table, être plus explicite. Lui parler de cette nuit là, il y a un an, en haut de la tour d’Astronomie. Lui montrer combien son absence et ses actes m’ont fait sombrer…Mais, je n’y arrive pas. Je suis là, plongé dans son regard. J’adorerais lui faire suffisamment confiance pour prendre le risque de m’ouvrir à lui. Faire tomber les masques, sortir de ma coquille. Quelque chose, au fond de moi me retient. Une fausse pudeur.

Il est là, à deux pas de moi. Je crève de ne pouvoir parcourir la distance qui nous sépare. Aller vers lui, me blottir dans ses bras et sombrer dans l’oublie. Me sentir à nouveau complète. Entendre mon cœur palpiter. Remonter sur un nuage sans avoir peur de tomber. Sa peau me manque. J’ai froid de sa chaleur.

-Pourquoi ? Pourquoi faudrait-il s’oublier ?

Je refuse qu’il renonce. Je n’accepte pas d’avoir à faire le deuil de tout notre passée. J’ai besoin de savoir qu’il sera toujours là. Quoi qu’il arrive, moi, je ne serai jamais bien loin. Je veux être celle qui le relèvera s’il tombe, celle qui chassera ses doutes, lui effacera ses larmes. Celle qui trouvera les mots pour lui redonner le moral et qui sera là même dans les pires moments.

Mes envies sont contraires à mes convictions. Je ne peux aimer, désirer un futur Mangemort. Je n’en ai pas le droit. J’ai fait le semant de toujours rester fidèle à mes convictions. Protéger les innocents et faire payer les assassins. Garder un juste équilibre entre le bien et le mal. Telle est ma voie !

Il m’a fallu du temps pour comprendre. Mais aujourd’hui, je sais ce que j’éprouvais. Quant tu me dis que tu voulais me protéger, que tu pensais à moi. Mon cœur s’emballe, je suis sous ton charme, je ne peux te laisser partir. Je désire le toucher et lui prouvé que malgré tout nos différences furent notre délivrance.

-Tu es celui que j’ai toujours cherché. Je te mentirais si je te disais ne plus avoir de sentiments pour William. J’en ai encore. Mais…plus le temps passé et plus le fossé se creuse entre lui et moi. Ma colère contre lui ne diminue pas, elle grandit chaque jour un peu d’avantage devant son immaturité. Lorsqu’il m’a quitté, je n’ai rien vue venir. J’ai été incapable de nous protéger des autres Serpentards. Incapable de le préserver lui. Il m’en veut autant que moi je lui en veux…Mais, lorsque notre histoire c’est achevée, je me suis sentie épuisé, fatigué. J’ai compris combien notre relation m’avait demandé d’énergie.

Il n’est pas là pour m’entendre parler de Will. Avant qu’il ne braque, je le supplie d’un regard de m’écouter jusqu’au bout.

-Jamais plus je ne retrouverai le Will dont je suis un jour tombée amoureuse. Parce qu’il a changé…Encore une fois, je n’ai pas réussi à le tenir loin de toute ces mauvaises choses. Leo, a sauté sur l’occasion. A profité de sa faiblesse pour l’attirer dans ses filets…Sais tu pourquoi je te raconte cela ? Pour que tu saches…que tu comprennes…Si le fossé entre lui et moi grandit chaque jour un peu plus, celui entre toi et moi se comble d’avantage à chaque minutes. Quant je vais mal, que j’ai le cafard, tu es celui vers qui je tourne le regard pour trouver un peu de lumière. Le matin, on se croise dans cette salle et, il te suffit de me sourire de loin pour que d’un cou la journée démarre mieux. Je n’ai pas peur de nos rencontres Scorpius. Pas plus que je ne crains nos disputes, nos réconciliations et nos fous rire.

Un pas. Juste un. Je me rapproche en douceur pour ne pas l’effrayer, l’effaroucher. Je garde une distance sécuritaire entre nos deux corps. Inconsciemment, je joue avec mes doigts. Une façon comme une autre de résister à la tentation de le toucher.

-Je me suis fais la promesse de ne plus jamais éprouver de sentiments pour personne. Mais, si je devais rompre cette promesse, ce serait pour pouvoir être avec une seule et unique personne.

Je n’ai nul besoin de préciser qu’il s’agit de lui. Mon regard parle pour moi. Un voile certain passe devant mes yeux. D’une voix mal assurée j’ajoute

-Nous ne pourrions être ensemble sans prendre le risque de voir nos vies finir par nous séparer. Tu l’as dit toi-même : tu ne vois ta place que parmi les Mangemorts. Alors, je te le dis à mon tour : Je ne me vois que parmi ceux qui s’opposeront à vous et verseront le sang de nombreux d’entre vous. C’est un fait, Scorpius, rien ne peut changer ce pour quoi nous nous destinons. Mais…Aussi certaine qu’être avec toi serait un supplice…je n’arrive pas à concevoir ma vie sans toi…cruel dilemme ! Tu es, et feras toujours partie de ma vie Scorpius…Alors je te le demande : Ne m'abandonnes pas...
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MessageSujet: Re: Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp')   Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp') EmptySam 14 Aoû - 2:42

    C'est une tempête d'émotions qui était en train s'abattre sur nous deux, et cela dans un espace temps de plusieurs minutes seulement. Ça a très souvent été comme ça à vrai dire, ou du moins pas à ce point là non plus. En temps normal, soit un de nous finit dans son coin quand ça finit mal ou alors on finit dans les bras de l'autre. Là, c'était encore différent et ça risquait d'être unique. Nos masques sont en train de se décrocher progressivement de notre visage, des cartes se posent peu à peu sur la carte, et le terrain tente de s'aplatir. Mais surtout, les esprits s'échauffent et la tension monte. Pourquoi là et maintenant ? Je n'avais certainement pas la réponse à cette question sur moi, toujours est-il que ça devait bien arriver un jour ou l'autre.

    C'est tout de même elle qui fit le tout premier pas, et qui surtout, réussit à m'empêcher de me fermer et de rester glacial comme la plupart du temps. Malgré l'approche dangereuse que nous venions d'avoir, nous ne cessions pas de faire des efforts. C'était le moment. N'en pouvant certainement plus personnellement et elle non plus d'ailleurs. Même si, en franchissant ce faussé dangereux je craignais de l'a perdre ou que quelque chose change subitement entre nous, je savais qu'il fallait bien le franchir. Et pour une fois, je voulais mettre mes convictions et mon orgueil de côté pour avancer un peu, voir même beaucoup. Voyant que cet effort est aussi fait de son côté, tout pouvait bien rouler. Même si la difficulté reste bien présente. Notre longue relation, connaissance de l'autre et notre respect discret l'un envers l'autre sont des points essentiels à ces efforts.

    Alors que le silence peut parfois se montrer agréable entre nous, à présent il pouvait représenter une véritable torture pour nous deux. Elisabeth commença à mettre le pied sur un sujet quelque peu sensible voir fragile. La solitude, la vraie. C'est donc sans gêne que je lui venais de lui avouer que oui, je me suis déjà sentis réellement seul, et plusieurs fois même. Je m'attendais bien sûr à se qu'elle me parle de mes nombreuses compagnies. Situation dans laquelle normalement je lui dis de s'occuper de ses affaires, mais là je n'avais pas la cœur à l'envoyer sur les roses étant donné que je venais de conclure un petit "pacte" avec moi-même afin de régler beaucoup de choses ce soir, tout de suite.

    Eh bien non, il n'y en a aucune qui a réussis à me sauver de la solitude. Enfin, si il y en a une, mais elle ne fait pas partie du clan des "nunuches". Cette fille d'ailleurs c'est celle qui se trouve face à moi. Et dire qu'elle ne le sait même pas... enfin normalement. Je bois donc ses paroles tandis que mon regard se fait intense sur elle. J'arrive à exprimer beaucoup chose par le regard mais sur commande, c'est à dire que je peux très bien ne plus rien exprimer du tout. Une sorte de protection mental que j'ai appris au fil du temps, mais aussi pour lutter contre ceux qui ont le don de lire dans les esprits. Devant encore me faire violence pour faire des efforts sur moi-même en cette heure, je ne pu m'empêcher de me refermer un cours instant pour lui répondre. De plus que se qu'elle venait de dire m'a légèrement vexé, mais ce n'est pas l'unique raison. J'ai bien trop de fierté et je n'ose pas encore lui avouer le fin fond de se que je ressens... surtout pour elle. Ou peut-être que j'ai encore du mal à l'accepter. Le ressentant plus comme une faiblesse qu'autre chose.

    « Apparemment non... mais je ne comprend pas pourquoi tu me demandes ça ? »

    Ce qui devait surtout m'agacer, c'est qu'elle osait me balancer tout ça alors qu'elle n'est pas meilleure que moi là-dessus. Je sens à nouveau cette coquille autour de moi, qui est bien tenté de se refermer complètement sur moi.

    « Surtout que toi, de ce point de vu là tu n'es pas la mieux placer pour me dire tous ça... »

    Mon timbre de voix fut quelque peu froid et traînant, mais à l'instant où je l'a finis une petite claque intérieure me réveilla. Je devais prendre sur moi, et ne pas tous gâcher. Sentant alors un bon élan de courage me parvenir, je décide de vider mon sac ou du moins une petite partie pour commencer sachant qu'après je risquais fort de ne plus en avoir le courage. Bien sur en lui avouant que j'ai fais tous cela pour son bien, je ne m'attendais pas à se qu'elle me félicite ou me saute dans les bras. Je m'attendais même un coup de boule en pleine poire à la limite. Mon regard toujours perdu dans le siens, je l'a sentais cette fois encore plus perdu qu'avant. Oui j'avais le don de bâtir des labyrinthes étranges dans la tête des gens. Je ne peux pas vraiment faire autrement étant donné que dans la mienne c'est pareil. Suite à mes paroles, je sentais cette mauvaise boule au ventre se compresser de plus en plus. Me demandant se que je faisais là à me rabaisser à ses pieds comme un misérable merlan sans oxygène alors que je pouvais l'a laisser là, bêtement, tout en repartant fièrement pour ensuite l'a faire passer pour une folle le lendemain. Ayant peur qu'elle profite de mon ouverture pour me piétiner ou m'offenser.

    Alors qu'elle fut en train de se déchaîner froidement sur moi, elle ne finit pas sa phrase. Je ne comprend pas vraiment sur le moment, et comprend encore moi quand je vois son regard passer du froid polaire à la tendresse. Avait-elle compris se que j'essayais de lui faire comprendre avec tant de difficultés ? Serait-elle une fois encore, celle qui pouvait défier mes labyrinthes de l'enfer ? Apparemment oui. Un grand et agréable sentiment de soulagement navigua en moi. Une fois encore, je l'écoute jusqu'à se que je perde un peu le fil.

    « Tu sais, Elisabeth, je ne pouvais pas non plus deviner que tu ressentais soit disant tous ça, sachant que toi aussi tu as participé à cette guerre froide et que je n'y ai vu plus de haine que de souffrance dans tes yeux ! Tu dis que j'ignore des tas choses ? Et bien vas-y ! Eclaires ma lanterne ! »

    En tant normal, je suis le premier au courant de tous se qu'il se passe dans ce château, et je connais également Elisabeth comme personne. Je l'a défié donc de m'expliquer se qu'il l'a rendait si sûr d'elle à ce propos.

    Là, face à moi, dans une posture qui l'a rend toujours aussi naturellement séduisante, j'avais toujours en moi cette envie de l'a reprendre dans mes bras. De l'a toucher, de l'a sentir contre moi, son parfum je pouvais encore le sentir d'ici. C'est dur, de lutter contre ses envies et ses désirs. Surtout quand le désir en personne se trouve qu'à quelques centimètres de vous et que vous avez les yeux complètement perdus dans les siens. Alors l'idée de l'oublier ou de l'a perdre est tout simplement impensable pour moi, mais d'un autre côté, j'ai l'impression que c'est la seule solution à nos problèmes. Seulement, je ne veux pas de ça et je ne pourrai pas dans tous les cas. Nos convictions sont et resterons certainement très différents, mais peut-être qu'une solution existait tout de même ? Il m'est strictement impossible de devoir me battre un jour contre elle, de lui faire du mal ou pire encore, de devoir l'a tuer. Je sais que jamais, je ne pourrai et voudrai le faire. Qui a me faire tuer par le Seigneur des Ténèbres...

    Elisabeth, celle qui m'a toujours compris, qui m'a toujours écouté, qui m'a toujours supporté, qui m'a apporté tant de choses sans que jamais je ne lui montre le moindre signe d'affection ou du moins pas toujours, qui malgré les tempêtes n'a pas changé, qui est unique à mes yeux, qui compte énormément pour moi, et bien plus encore... Aurais-je le droit un jour d'obtenir se que je veux réellement ?

    Je sors une fois encore de mes pensées, et l'écoute encore et toujours, buvant chacun de ses mots. A l'entente de nom d'Allen, c'est une vague bien fraîche et paralysante qui passe en moi. Mais dans le feu de l'action et voyant le regard de la belle brune, je prend une fois encore sur moi, et continue de l'écouter même si au fond mon regard lui supplie de faire cours sur ce sujet. Finalement, ses paroles sont une fois encore des plus agréables. Je ne sais même plus quoi penser pour l'instant, plongé dans ses paroles et bercer par le son de sa voix qui me plaît tant. Je l'a laisse s'approcher d'un pas, sans bouger et ne cessant de l'a fixer. Mais ma mâchoire se crispe légèrement, devant lutter contre l'envie de me rapprocher encore plus d'elle.

    J'entends tellement de points communs entre elle et moi, sur se qu'elle ressent et se qu'elle se dit. Sentiments ressemblant beaucoup trop aux miens, c'est troublant. De mon côté aussi il n'a jamais était question de sentiments. Mais au fond, j'y ai toujours cru, surtout depuis que ma mère m'a déjà confié certaine chose à propos de mon père. Mon père qui a aussi déjà ressentis ce sentiment dangereux et interdit, mais qui jamais ne m'en a parlé. Bien au contraire, il a toujours tout fait pour le cacher et même se le cacher à lui même.

    Et voilà, je sens une fois encore mon cœur manquer un battement et ma bouche reste légèrement entrouverte. Face à son regard voilé d'une expression que je n'avais encore jamais pu percevoir dans ses yeux, et face à ses mots. Ressentirait-elle bien la même chose que moi ? J'avais peur de me tromper, de me laisser aveugler justement par mes faiblesses. J'avais la chance de ne pas être aveugle encore, je ne voulais pas l'être. "Ne m'abandonne pas", ces mots raisonnèrent aussitôt dans ma tête. Dans un élan particulièrement hésitant, je m'apprête à faire un nouveau pas vers elle mais je me bloque en chemin. Voulant l'a serrer dans mes bras, je prend une furtive et profonde inspiration. Il y avait encore cette satané voix au fond de moi qui me criait : "Ne sois pas faible, ne sois pas faible...". C'est la première fois, qu'elle se confiait autant envers moi. J'avais envie de croire que cette discutions allait peut-être mener à quelque chose de bien.

    N'arrivant plus à rester de marbre, mais espérant ne pas l'effrayer ni même l'a faire se rétracter, je m'avance jusqu'à elle et l'a prend dans mes bras. Glissant mes mains le long de son dos et serrant mon étreinte. Elle a cette profonde terreur au fond d'elle de l'abandon, tout comme moi. Je l'a garde un instant, dans mes bras, ressentant à nouveau cette sensation de joie et de bien être. Approchant délicatement mes lèvres de son oreille, je lui souffle alors d'une voix particulièrement douce et assuré :

    « Jamais je ne t'abandonnerai Elisabeth. »

    J'avais besoin de l'avoir dans mes bras, j'ai besoin de ce geste tendre. Je lâche légèrement mon étreinte de sorte à laisser libre de tous mouvement et aussi pour que je puisse à nouveau plonger mon regard acier dans le sien. Regard que je n'arrive plus à voiler d'ailleurs, qui exprime peut-être mes sentiments les plus profonds pour elle, sentiment longtemps cachés et qui enfin surgissent dans mes yeux, n'arrivant pas à le dire de ma bouche...
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Elisabeth Winster
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Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp') Vide
MessageSujet: Re: Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp')   Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp') EmptyDim 15 Aoû - 2:14

Parfois, les enjeux de votre vie entière se jouent en l’espace de quelques minutes. Il faut savoir saisir sa chance. Profiter des bons moments lorsqu’ils se présentent. Entre moi et Scorpius, rien n’a jamais été simple. Peut être est ce du à notre jeune âge ou bien au fait qu’aucun de nous deux ne sait vraiment se qu’il veut. Ensemble, nous n’avons jamais réussi à regarder dans la même direction. Nous en étions arrivés à penser qu’ensemble, nous n’arriverions jamais à rien. Durant notre trop courte histoire, j’ai passé mon temps à me demander pourquoi nous étions ensemble. Je cherchais une véritable définition au mot « amour ». Je voulais me croire amoureuse sans réellement m’investir. Nous étions tous deux trop immature, trop désireux de faire nos preuves. Peut être même que nous étions constamment en rivalité. Il voulait être meilleur que moi, obtenir de meilleurs résultats et s’afficher en tête de notre maison. Scorpius à toujours été tellement…ambitieux.

Liés l’un a l’autre, nous nous sommes fait beaucoup de mal. Séparé, nous nous en sommes faits bien plus encore. Je suis incapable de vivre sans lui. In capable d’avancer s’il n’est pas à mes cotés. Depuis l’enfance, nous avons tellement partagé. Gamin, nous étions inséparables. Les premières bêtises, nous les avons faites ensemble. Nous avons évolué l’un avec l’autre. Nos différences sont tous ce qui nous rapproche. Qui mieux que lui peut comprendre la façon dont j’ai été éduqué ? Qui pourrait comprendre ma réserve, mon impossibilité à parler de moi ? Cette difficulté à dire « je t’aime », à m’investir sentimentalement ? La vérité, c’est que nous sommes tous deux lâches devant Cupidon. Comme lui, j’affiche un air blasé devant les couples dégoulinant de bons sentiments. Je me dis au dessus de ces puérilités, me vautrant dans la luxure pour oublier qu’à l’intérieur, j’ai un cœur qui ne demande qu’à battre pour un homme.

Nos regards se cherchent, se trouvent et se fondent l’un en l’autre. Nous avons besoin d’ouvrir nos esprits, d’enfin nous confier l’un à l’autre. J’avance un peu vers lui, l’empêche de se réfugier dans sa tour d’ivoire. S’il se referme, nous aurons tout deux perdu. Je me dois d’être subtile tout en étant franche. Nous sommes emportés dans un tourbillon de sentiment. Impossible de contrôler, d faire marche arrière. Nos corps, nos peaux se désirent. La pièce se charge d’une sorte d’électricité salutaire. Ni l’un ni l’autre n’avons plus envie de nous défier. Je marche sur des œufs, consciente qu’au moindre geste brusque, je peux tout faire voler en éclat. Je connais sa solitude, le froid glacial de son cœur. Il peut porter en permanence son masque du mec inébranlable que rien n’atteint, je sais qu’il cache en lui une certaine sensibilité. Je me refuse à le laisser s’enfoncer d’avantage. Je voudrais tellement qu’il sorte de ce trou noir, qu’il saisisse une main tendu. Une part de moi ne peut pourtant s’empêcher d’être satisfaite en apprenant qu’aucune fille n’a jamais pu le libérer.

Je n’arrive pas à mettre les doigts sur le pourquoi de cette satisfaction. Un léger sourire vient éclairer mon visage. Le dragon en moi semble relâcher la pression. Je prend seulement conscience du fait que, jusqu’à ce qu’il me dise que « non » il n’y a jamais eu de fille qui ait plus compté qu’une autre, j’ai arrêté de respirer. Quelque chose en moi se refusait d’entendre Scorpius me confier l’existence d’une quelconque fille portant son cœur en bandoulière. Je suis exclusive, à la limite de la possessivité. Je n’ai aucun droit sur lui et, pourtant, j’adorerais être cette unique. Etre celle qui lui apporterait la chaleur, la vie. Je le sens sur le qui vive. Il n’aime pas la tournure que prend notre conversation. Ses yeux témoignent de sa volonté à s’enfuir. Pourtant, il reste. Il fait face.

C’est à mon tour de me sentir piéger. Il est tellement de choses qui pourraient répondre à sa question. Lui avouer combien je ressens ce pincement au cœur lorsqu’il s’affiche avec une autre. La peur qu’elle réussisse là ou j’ai lamentablement échoué. Je ne me réjouie pas de le savoir seul mais…s’il devait tomber amoureux, vraiment amoureux d’une autre…la terre s’ouvrirait probablement sous mes pieds. Je me sens l’âme d’une fleur en plein moi de Mai. Désireuse de m’ouvrir mais aussi craintive à l’idée de me faire geler. Je plonge malgré tout dans son regard. Je dois peser mes mots, ne pas avoir l’aire accusatrice…

-Parce que certain disent que depuis ton histoire avec Lily, tu n’es plus le même. Il se murmure que Scorpius Malefoy aurait connu l’amour dans ses bras…

J’ai parlé à voix basse sans détourner les yeux. D’ordinaire, je ne prête aucune attention aux rumeurs. Mais celle là m’a souvent prise de plein fouet. Celle là est celle qui nourrie ma rancune pour la rouge et Or. Qu’il ait pu sentir mon hésitation à lui parler de ça, je n’en doute pas. Un relent de douleur reste dans me voix comme si ma gorge se serrait. Vieux souvenir de toutes ces nuits où j’ai pleuré de rage en pensant à leur couple.

-Je sais bien que cela ne me regarde pas…mais, parfois…j’aurais aimé…

J’hausse les épaules. Incapable de poursuivre, incapable de lui dire combien j’aurais voulu être son essentiel.

-Laisses tombé…je suis stupide !

Stupide de risquer de perdre tout ce qui reste entre nous. Ne sommes nous pas bien là, à pouvoir être face a face sans animosité aucune ? N’est ce pas déjà bien d’avoir pu retrouver notre amitié d’antan ? Nous ne sommes pas faits pour l’amour ! C’est d’une évidence !

Il m’accuse de prodiguer des conseils sans jamais les appliquer. Il se braque, j’ai été trop loin. J’essaie à travers mon regard de lui prodiguer un peu d’apaisement. Sa voix est glacial, tranchante. Il cherche à me blesser, me toucher, me rappeler qu’au-delà des apparences, moi aussi je suis seule. Je secoue la tête. Les apparences sont souvent tellement trompeuses.

-Oui et non…Je suis peut être sentimentalement seule. Sans doute que mon cœur est un désert aride hérissé de cactus bien piquant. Mais j’ai des amis. Des vrais. De ceux en qui j’ai toute confiance et pour qui je donnerais tout. Ils sont rares, mais ce sont eux qui me tiennent la tête de l’eau. Sans eux…je ne suis plus rien…Avec eux, j’ai le sentiment d’exister, d’être en vie. Qu’en est-il pour toi, Scorpius ?

Lindsay, Anna, Richard, Elynn, Jordy et Talus…cinq noms qui, pour moi, veulent tout dire. Ils sont mon tout, ceux auprès de qui je trouve le repos. Cinq noms….et puis aussi le sien : Scorpius. Un nom sans lequel je serais comme une demi-femme, un être marchant sur une jambe. Je ne cherche pas à me justifier ni à lui rappeler combien lui c’est entouré d’une ora de méfiance. Des amis, il en à. Mais, a combien, fait il vraiment confiance ?

Il s’ouvre enfin en moi, me confie le secret de son âme. Je trouve enfin les réponses qui jusque là prenait la fuite. Il attise ma rage, me donne une dernière chance de le haïr. Je serre les poings, en colère contre lui, ses manies de toujours vouloir me préserver. Il se refuse à me blesser, me faire mal. Il se refuse à entreprendre la moindre chose qui pourrait me conduire en enfer. Qu’importe si pour ça, il fait voler en éclat mes désires. Qu’importe s’il passe outre ma volonté. Il fait des choix pour nous sans prendre la peine de me laisser le temps de l’en empêcher. Je crache ma rage avec une froideur qui fait peur. J’ai horreur qu’on agisse soit disant pour mon bien ! Je suis maitre de ma vie !

Nous nous affrontons du regard jusqu’ ce qu’enfin les choses s’emboitent toutes seule. Enfin, je le comprends. Enfin, il n’est plus un mystère. Une douce décharge se propage dans mon corps tandis que je caresse l’idée qu’il puisse être jaloux. Je me mords les lèvres pour garder en moi ce secret. Lui et moi, toujours si semblable. Je le protège tout comme il le fait. A travers mes yeux, je lui témoigne toute ma tendresse.

Son amassement se lie sur son visage. Les choses lui échappent. Il veut les retenir. Je tique sur les mots « sois disant ». Il doute…il doute de mon affection, de ma tendresse pour lui. Alors…j’ai peur. Peur qu’il voit en mes actes une sorte de jeu. Je crains qu’il ne se renferme, ne me laisse pas aller plus en avant. Scorpius est si peu habituer à ces ambiances chargés d’émotions.

-Et comment voulais tu que je réagisse, Scorpius ? Tu m’avais rejeté ! Devais-je m’humilier et me couvrir de ridicule en venant te trouver pour te dire combien tes actes, nos disputes et nos éloignements me faisaient mal ? Ce n’est pas mon genre et tu le sais très bien. Je suis trop fière pour ça ! Alors oui, tu as vue de la haine dans mon regard ! bien sur que j’avais de la haine mais…cela ne veux pas dire que j’en étais heureuse ! Seulement, il était plus facile de te haïr que de passer mon temps à pleurer sur le passé. Te haïr me donnait une raison pour parler de toi, t’épier, te maudire et pour détester chacune de tes conquêtes…Cette guerre froide, Scorpius, ce n’était au final que cela : de la souffrance.

Je le défie à travers mon regard. J’attends qu’il me contredise, qu’il vienne me dire que j’ai tord. J’attends qu’il fasse la moindre erreur pour me braquer complètement. Il attend de moi un éclairement que je ne suis pas encore en mesure de lui donner. Mes yeux brillent dangereusement. Trop d’émotions jouent avec mes nerfs. J’ai les mots qui se meurent dans la gorge. Je n’arrive pas à mettre mon cœur a nu. Lui raconter ce que j’ai vécu, endurer. Lui parler de moi, de mes échecs, de mes épreuves…je ne peux pas ! J’ai en moi cette sorte de barrière infranchissable, ce mur de protection. S’il pénètre dans cette zone, il saura trop de moi…mon coté protecteur m’oblige à ne pas trop en dire.

Je voudrais…vraiment…mais je dois percer un trou dans mes propres fondations. J’ai fait un pas vers lui et maintenant, immobile, je le fixe avec intensité. Une part de moi est tourné vers mon passé. Je saute sur la première occasion pour retarder ce moment ou, enfin, je lui raconterai. C’est peut être ce soir, l’unique chance que j’aurai pour lui montrer le revire de la médaille, la face caché en moi. Il me connait…mais que sait-il de mon instabilité ?

Alors, je lui parle d’Allen, de mes sentiments. Je lui parle de tout ce qui me tient à cœur. Avec mes mots, je lui fais comprendre combien il compte pour moi. S’il tique au simple nom d’Allen, il, trouve dans mon regard le courage de m’écouter jusqu’au bout. Il ne m’interrompt pas, comprenant sans doute que s’il le faisait je n’aurais plus la force de continuer.

C’est dur de jouer carte sur table, de se mettre à nu. Dure d’avouer ses sentiments, ses faiblesses. Nous sommes tous deux biens embarrassés de l’amour, ne sachant pas trop bien quoi en faire. Comment et avec quoi nos parents nous ont il éduqués ? On se le demande ! Pour ma part, j’ai toujours su qu’il n’avait jamais été de réels sentiments entre ma mère et mon père. Un mariage arrangé, une simple union d’intérêt. Les sangs purs ont de drôle de coutumes. Si elle l’avait pu, ma mère aurait épousé l’homme pour qui elle aurait eu de réels sentiments. Quant à mon père…Aimer ? Il ne sait même pas ce que cela veut dire !

Scorpius amorce un pas vers moi puis se retient. Nos regards ne se quittent plus depuis longtemps. Je ne bouge pas, j’attends. Je ne peux prendre la décision à sa place. Pour ma part, je connais la puissance de mes désires. Qu’importe si en moi une voix se rebelle, me crie au danger ! Je la bâillonne sans sommation ! C’est ma vie. Il n’appartient qu’à moi de décider avec qui je veux être. Indépendamment de mon camp, du jugement des autres. Ceux qui m’aiment comprendront…ou pas. Mais dans les deux cas, je sais que j’aurai leur soutient.

Il se décide, franchi l’unique barrière. Ses bras m’enlace, me sert contre son corps. Mon cœur s’emballe et le dragon pousse un rugissement de joie. Il murmure à mon oreille et mon sang bouillonne. J’ai chaud et pourtant, je tremble. D’un cou, là, je me sens faible. Epuiser du long combat qu’il m’a fallu mener contre moi-même.

Les interdits sont toujours là, mais je n’en ai que faire. Demain, il sera assez temps d’y songer. Aujourd’hui, je profite de l’instant présent. Jamais Scorpius ne c’est autant investi, autant ouvert. Il relâche son étreinte et je me colle à lui de peur qu’il ne s’envole. Ses yeux sont le miroir de son âme. A travers ce regard je perçois un déferlement de sentiments. C’est si bon d’être là, contre lui.

En douceur, je le repousse en arrière. J’avance tandis qu’il recule jusqu’à ce qu’il butte contre le canapé. Là, je le bouscule un peu, le faisant tomber en arrière. Nos yeux n’ont pas perdus le contact et je lui sourie. M’asseyant à ses cotés, je me blottis contre lui. Ma tête trouve naturellement le chemin du creux de son épaule. J’effleure son cou de mes lèvres avant de poser ma tête juste au creux de lui.

J’hume son parfum. La couverture posée au dessus du fauteuil vient naturellement prendre sa place sur mes jambes nues. Ma main droite enlace le Serpentard, venant avec effronterie se glisser sous sa chemise et se poser directement sur son ventre. La chaleur de sa peau sous ma main embrase tout mes sens. Je ferme les yeux.

Je pourrais m’endormir là, au creux de lui. Je me sens en sécurité. Une de ses mains joue dans mes cheveux. Rêve-t-il-lui aussi de voir ce moment jamais se terminer ? Je soupire de bien être.

Les secondes deviennent des minutes. Ni lui ni moi ne disons plus un mot. J’écoute le bruit de sa respiration, m’enivre de son odeur. Je veux marquer chaque parcelle de ma peau de sa chaleur. Le crépitement du feu me berce.

Il ne m’abandonnera pas. Jamais. Ses mots sont pour moi une promesse. Quoi qu’il advienne nous lutterons toujours contre ceux qui essaieront. J’ai si peur de la solitude. Terrifier à l’idée d’affronter les ténèbres sans personne à mes cotés. Je suis bien. Depuis longtemps je ne m’étais pas senti aussi calme, apaisé. Pourtant, je sais qu’il me faut être honnête avec lui. Ces sombres secrets se doivent d’éclater au grand jour.

-Scorpius ?

J’attends d’avoir toute son attention. Je garde les yeux fermés jusqu’au moment ou je le sens remué. Je n’ai nul besoin de lever la tête, je sens son regard sur moi.

-Tu te souviens…tu voulais me voir éclairer ta lanterne tout à l’heure…Et bien, je pense que…tu es en droit de savoir. Seulement…après cela….ton regard sur moi pourrait bien changer…

Sans en avoir l’aire je lui fais part de ma plus grande peur. Celle de le voir déçu pas mes actes. Pour autant, je ne peux plus reculer. Il attend…

-Tu sais, l’année passé fut pour moi éprouvante. J’ai tellement perdu cette année là. Tout se cassait la figure dans ma vie. Entre ma rupture avec Will, la fin de notre amitié, mon rejet par ma propre maison, mes problèmes avec mon père, notre guerre froide…et puis tout le reste…je…j’étais au bout du rouleau Scorpius ! Je n’arrivais plus à refaire surface. Le monde s’écroulait devant moi et moi…j’étais impuissante. J’étais seule…terriblement. Incapable de me confier à quiconque. Alors il y a eu un jour ou…Je me suis dit que le mieux pour moi c’était de ne plus voir personne. Je devais me tenir loin de toi, de Will et de Poudlard ! J’en avais assez…Alors…une nuit…j’ai sauté. Oui…j’ai sauté du haut de la tour d’astronomie…J’ai voulu…mourir

Le dernier mot se meure sur mes lèvres. Je tairai volontairement le fait de ne pas avoir sauté seule. Ça n’a aucune importance réelle. Seule chose importante : mon saut. Lui dévoiler cela c’est dévoiler une véritable blessure, une faiblesse. Non, je ne suis pas aussi résistante qu’il n’y parait.

Ma voix tremble un peu et mes yeux me piquent. C’était il y a un an mais, pour moi, c’est encore si proche…J’ai peur de sa réaction. Il est encore une chose qu’il me faut ajouter

-tu sais…Je sais que beaucoup pense que je n’ai pas ma place a Serpentard. J’entends lorsque vous parlez de moi…Souvent je fais celle qui s’en fiche, celle qui d’ailleurs n’a aucune affection pour sa maison. Mais c’est faux…A part Lindsay, personne ne sait…J’ai choisi de venir à Serpentard. Lors de ma répartition, le choixpeau hésitait…Mais, je savais qu’il n’y avait pas d’autre maison pour moi. C’est ici, chez moi.

Je pense ne pas avoir besoin de lui dire avec quelle maison le choixpeau hésitait. C’est assez flagrant dans mon caractère.

Ma main sur son ventre se déplace doucement. J’ai toujours été tactile. J’aime le contacte.

-Scorp’…Si un jour…Si je faisais quelque chose de terrible….tu ne me rejetterais pas ?

Toujours cette peur d’être jugé. Tôt ou tard, une vérité éclatera sur la mort d’Unless. Personne n’a beau être au courant…rien ne peux rester indéfiniment cacher. D’autant qu’un secret peut vite devenir très lourd…

Je me calle encore d’avantage contre lui. Mon autre main vient agacer une des mèche de ses cheveux…pour la première fois depuis longtemps, je me sens bien…juste bien.
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Scorpius Malefoy
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MessageSujet: Re: Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp')   Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp') EmptyLun 16 Aoû - 3:44

    Ah... les rumeurs. Choses qui existent belle et bien dans ce château comme dans plein d'autres endroits d'ailleurs. Parmi les quatre maisons de cette école, celle qui se tenait toujours au sommet des ragots était bien celle de Serpentard. Mais malgré ce rang, cela n'empêchait pas les Serpentards d'être tout aussi victime de ces rumeurs que n'importe qui. Bien au contraire. Les Salazards sont généralement au centre de tous ça. Faisant partie d'entre eux, je suis censé tous savoir, et je dis bien tous. Sauf que là, je commençais réellement à croire le contraire, se qui me contrariais plus qu'autre chose. Elisabeth semblait même être au courant de certaines choses me concernant alors que moi non. Les gens avaient-ils si peur de mes réactions ? D'un côté ils n'avaient pas tout à fait tord. Mais bon... j'attendais donc impatiemment qu'Elisabeth m'en dise un peu plus sur le sujet. Que ce soit bon ou mauvais à mon propos je m'en contre fiche. Etant en train de divaguer sur le sujet de " l'amour " je commençais à me douter que cela aurait un rapport avec une de mes nombreuses relations.

    Comme je m'y attendais, cela concernait bien ma relation avec Lily Potter. Je sentis lors d'un instant mon estomac se compresser sur lui-même et ma respiration se bloquer un cours instant. Rien qu'à l'entente de son prénom, ce n'était pas aussi évident que je le pensais. J'aurais connu l'amour dans ses bras ? Comment pouvait-on le savoir et se permettre de l'imaginer ? Quel crétin a donc oser faire passer cette rumeur ? Je reste un instant bloqué, un peu pensif. Il est vrai que ma relation avec Lily n'eut pas le même effet qu'avec les autres filles, c'était bien la première je dois l'avouer. Jamais, O grand jamais je le dirai à qui que ce soit mais c'est vrai qu'elle comptait beaucoup pour moi et qu'elle n'était pas qu'une simple proie sur mon tableau de chasse. Je ressentais beaucoup de chose pour elle... de l'amour je ne sais pas, je ne sais pas se que sait vraiment, on ne me l'a jamais trop expliqué. Mais j'avais vraiment ressentis quelque chose qui fut la première fois pour moi dans ma vie.

    Je viens de me replonger dans une petite bulle lors d'un instant, rien qu'à l'entente de son nom. Elle aussi j'avais beau essayé de l'oublier, mais apparemment ce n'est pas évident non plus. C'est quand j'entends à nouveau la voix d'Elisabeth que je redresse les yeux sur elle. Elle semblait quelque peu... préoccupé, voir contrarié. Cela m'intrigue une fois encore. Je tente de lire dans son regard avec difficulté, car elle fuit le mien. Elle débute une phrase mais se bloque. Je tente de l'encourager à continuer mais je l'a sens se bloquer fermement. Une question me brûle les lèvres alors en cet instant. J'ai vraiment envie de lui demander mais... c'est un risque à prendre et je ne veux pas gâcher ce moment, là maintenant. J'aurais bien aimé connaître la fin de sa phrase, de ses pensées, et lui demander se qu'elle a alors ressentit quand elle a appris cette nouvelle. Si elle en était envieuse, ou non ? Ses réactions me laissaient croire que oui mais... on est jamais trop sûr.

    Une fois encore, je ravale tous ça pour moi. Me contentant d'acquiescer doucement d'un vague signe de tête. Un silencieux soupire s'échappe d'entre mes lèvres. Mes mauvais démons reprennent le dessus sur moi sans trop le remarquer. Je sens la coquille se refermer lentement sur moi et mes armes se braquer sur la belle brune. J'ai tout de même mes limites ne l'oublions pas. Bien évidemment, Elisabeth se défend et riposte de mon attaque. En tentant de marcher sur mes cordes sensibles. Choses, qui ne fit que tendre ma carapace un peu plus lors d'un instant. Je l'a regarde fixement et froidement, l'air indifférent. Mon regard se fait naturellement hautain tout comme mon timbre de voix, je ne supporte pas quand elle se croit mieux entourés que moi ou quand elle se permet de me faire la morale. Je tente tout de même de garder mon sang froid, sentant mon petit côté impulsif faire surface.

    « Et bien, tant mieux pour toi alors. Chacun trouve son bonheur à sa façon. Moi j'ai mes méthodes, et toi les tiennes à point c'est tout ! Qu'en est-il de mon côté ? Pas plus mal que le tiens rassures-toi... »

    Qu'est-se qu'elle peut m'énerver parfois. J'étais bien conscient des "amis" qui m'entouraient, mais je n'ai pas pour habitude ni le caractère pour leur faire des gros calinous ou des compliments baveux toute la journée. Si ces gens m'acceptent et me supporte tel que je suis alors cela suffit amplement. Je ressens cette sensation agréable d'être bien entouré, mais ne le montre pas c'est tout.

    Ne cessant donc de faire des efforts sur moi-même pour crever l'apset avec elle et enfin me vider un peu l'esprit, j'arrive à m'ouvrir à elle. Mais à présent, une peur étrange m'envahis. Ayant l'impression d'être à nue devant elle, d'avoir toutes mes défenses au repos, j'ai peur qu'elle m'abatte. Et je sens bien sa colère et sa haine monter en elle, chose à laquelle je m'y attendais. Mais peut-être pas à ce point là. Fort heureusement, elle semble vite comprendre la raison pour laquelle j'ai fais tous ça. Enfin comprendre, pas tous j'espère. De toute manière, les dés viennent d'être lancés je ne peux plus faire marche arrière. Je m'accroche donc fortement à son regard, comme dernier espoir pour ne pas lâcher prise à mes efforts. C'est un peu comme de la résistance contre moi-même que je fais en réalité. Une fois encore, Elisabeth est celle qui me rend service et qui me porte.

    « Je te rappelle juste qu'à cette époque, j'avais comme intention de t'effacer de ma vie, tout en imaginant que toi tu allais faire de même. Alors il est évident que je ne pouvais pas deviner à quel point tu as souffert. C'est facile pour toi de me dire ça, mais moi, je n'en savais rien ayant pour certitude que... tu serais beaucoup mieux sans moi. »

    Nous sommes si semblable, même sur notre manière de cacher nos ressentis. Elle est capable de cacher sa tristesse ou sa souffrance tel une statue de pierre comme moi je sais aussi le faire. Chose qui nous est naturellement acquis de part notre éducation. Education dans laquelle les sentiments n'ont pas leur place. Elle m'a avoué ses souffrances, mais moi n'y arrive pas. Ma fierté est certainement bien plus grande. Mais le fait qu'elle se confie ainsi à moi, m'aide à me sentir un peu plus à l'aise. Elle veut avoir la certitude de ne pas être abandonné, chose que je pouvais donc lui promettre étant donné que j'avais aussi besoin de cela.

    J'ose donc franchir le pas, envoyant valser mes barrières lors d'un instant au moins, et m'approche donc d'elle afin de l'a serrer dans mes bras et de lui murmurer cette promesse. Même si je ne l'a regarde pas, je ressens en elle, une vague d'émotion qui m'apaise également fortement. La chaleur et la douceur de son corps contre le mien m'enivre comme jamais. J'étais déjà en manque et me revoilà rassasié mais avec déjà l'envie de ne plus m'en séparer. Je tente alors de former une bulle entre elle et moi, ne voulant plus penser à se qu'il y a autour mais seulement au moment présent. Le fait se ressentir qu'elle ne désire pas non plus me quitter m'encourage à ne plus l'a lâcher.

    Je l'a suis donc jusqu'au canapé et l'invite à rester prêt de moi. Elle trouve une petite place pour sa tête au creux de mon épaule. Un petit frisson me parcours lorsque ses lèvres frôle légèrement mon cou, un de mes petits points sensibles. La délicieuse odeur de ses cheveux parviennent jusqu'à mes narines. Parfums que je pourrais respirer toute la journée telle une drogue. Mes muscles se décontracte peu à peu, bien installé sur ce canapé, tandis que je sens la main de la belle brune se glisser sur mon ventre. Mes sourcils se haussent, un petit sourire se forment aux coins de mes lèvres et par réflexe les muscles de mon ventre se contracte un instant dû à cet agréable contact. Mais c'est qu'elle a les mains froides aussi...

    Je l'a regarde alors fermer les yeux, et passe à mon tour une main dans ses cheveux. Ma respiration se fait apaisante, je me sens si bien, je voulais que le temps s'arrête. Un silence plus qu'agréable et apaisant s'installe. Elle rêve, je rêve. Mais surtout, nous profitons et dégustons ce bon moment après la tempête. Je ne penserai vraiment à plus rien d'autre qu'à ce moment, qu'à elle.

    Sa douce voix vint me sortir une nouvelle fois de mes pensées à l'entente de mon prénom. Aussitôt mais tout en douceur également, je tourne mon attention sur elle prêt à l''écouter. Elle me fait donc comprendre qu'elle s'apprête à me confier quelque chose d'important. Sur l'instant, je fronce légèrement les sourcils, inquiet de se qu'elle s'apprête à me dire. Ressentant le stresse qui s'accumule en elle. Mais je reste attentif et ne l'interromps pas. Et puis... mon cœur s'arrête de battre lors d'un instant, mon visage se fige et ma main caressant ses cheveux cesse de bouger. Venant de m'apprendre qu'elle a faillit... mourir ? Je suis choqué, je ne sais quoi dire, mais je sens quelque chose bouillir au fond de moi. Comme... de la culpabilité. Oui de la culpabilité. C'est que c'est en partie à cause de moi, et le fait d'imaginer qu'elle aurait pu mourir me terrorise. Je me rend une fois encore compte à quel point je tiens à elle et surtout à quel point je ne veux pas qu'elle souffre, qu'elle meurt, l'a perdre...

    Elle n'a pas besoin de commentaires à ce propos, je l'ai écouté et enregistré, je préfère tous garder pour moi. Comme en punition en quelque sorte. De toute manière c'est trop tard, c'est passé et je n'ai rien pu faire pour l'en empêcher. Mes yeux me piquent aussi lors d'un instant, mais comme toujours je sais tous garder en moi. Prenant une bonne inspiration. Ma main reprend ses douces caresses dans ses cheveux et pour lui montrer mon écoute, je laisse mon autre main attraper la sienne, celle qui est libre. Mes doigts s'entrelacent entre les siens. Puis elle me parle de la décision du Choixpeau. Chose qui me fis légèrement sourire, cela ne me surpris pas le moins du monde. Je l'a connais tellement bien, comme si je n'avais pas déjà capter son petit côté Bouffondor. C'est bien ça qui fait qu'elle m'énerve tant, et ce sont bien les côtés que je hais chez elle, alors comment pourrais-je l'ignorer ?

    « Je m'en suis toujours douté tu sais... Même si tu avais envie de venir à Serpentard, si le Choixpeau t'as finalement envoyé ici c'est que tu es bien faite pour cette maison. Depuis le temps, il a l'habitude de faire le trie à mon avis. Il a du en avoir des décisions difficiles à prendre... »

    Je sens toujours sa main sur mon ventre, se déplacer légèrement. J'aime beaucoup ce contact et ne l'en empêche pas bien au contraire. Mon regard se fige en direction des flammes dans la cheminée, tandis qu'Elisabeth me demande si je l'a rejetterais pas si un jour elle fait quelque chose de terrible. Un nouveau petit sourire nerveux se loge sur mes lèvres, question pas très difficile à résoudre.

    « A ton avis ? C'est moi qui devrais te demander ça ! Comment pourrais-je avoir l'audace de te rejeter alors que moi je fais sans arrêt des choses terribles ? »

    De plus, en se qui me concerne, cela n'était pas prêt de se terminer. Bien au contraire. Mais je préférais ne pas y penser, m'étant fais la promesse de ne penser et de profiter que de ce moment. J'aurais déjà bien trop souvent l'occasion de me noircir l'esprit demain. Je l'a laisse donc se caler un peu plus contre moi, tandis que son autre main se libère de la mienne pour aller s'attaquer à mes mèches rebelles. Je me sens si bien, comme rarement je l'ai été. Je parcours doucement mon regard sur elle, un regard particulièrement tendre et... plus apaisé. Tandis qu'une de mes mains se baladent toujours dans sa belle crinière brune, l'autre du bout des doigts glissent le long de son épaule. Continuant de m'enivrer de son parfum, de la chaleur de son corps, de sa présence. Sa peau est si douce. Ces petits échanges de tendresse ne cesse de faire remonter à la surface certains souvenirs. Je réfléchis un instant, ne cessant de l'a regarder avec intensité.

    « Elisabeth... je... »

    Mais qu'est-se qu'il m'arrive ? Suis-je en train de devenir fou ? Ou alors suis-je tout simplement... fou d'elle ? J'avais bien peur d'avoir la réponse. Ma gorge se noue, je ne peux pas lui dire. Je n'y arrive pas... je ne veux pas tous gâcher...

    « ... je te trouves toujours aussi belle. »

    Et voilà ! Encore loupé... mais pas totalement ma foi. Mon regard se fait intense et ne cesse d'être absorbé par le sien...
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Elisabeth Winster
7ème année Serpentard
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Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp') Vide
MessageSujet: Re: Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp')   Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp') EmptyMar 17 Aoû - 0:13

Le temps. Petite chose immobile qui file entre nos doigts. Nous pouvons rester immobile, regarder le monde tourner autours de nous, rien ni personne ne peut stopper le coure du temps. La vie n’attend pas les retardataires. Il faut savoir monter dans le train, prendre des risques ou bien passer toute son existence sur le quai de la gare et avoir des regrets. Certain d’entre nous, comme moi, saute du train avant qu’il n’arrive à destination. La peur de l’inconnu, la crainte d’être déçu ou bien simplement l’angoisse de se perdre en chemin. Ceux là, avec un peu de chance, atterrissent en ras de campagne. D’autre finissent dans les fossés. Pour la plupart d’entre eux, le voyage se termine avant même d’avoir réellement commencé. Regagner une gare, reprendre un train, un combat de longue haleine. Personne ne s’en sort jamais s’en mal. On ne quitte pas un train sans risque.

Pour ceux qui restent sur le carreau, c’est une attente sans fin. Un long défilement de train qui passe en repasse devant eux, sans jamais s’arrêter. Ils sont alors comme ces vaches moldus. De simple spectateur. A ceci près qu’eux, ce se sont plus des trains qu’ils regardent défiler mais : leur vie.

Une histoire d’amour c’est un train en mouvement. Chaque histoire est différente. Chaque voyage aussi. Avec Scorpius, j’ai connu un voyage agité, plein de rebondissement. Un de ces voyages qui vous laissent plein d’étoiles dans la tête et un brin de nostalgie. Jamais je n’ai eu le courage d’aller au bout du voyage. J’ai toujours sauté en marche. Parfois aussi, le train à simplement déraillé. Dans un cas comme dans l’autre, j’en suis sortie blessée. Mon dernier voyage en date m’a laissé amer, persuadé qu’aucun voyage ne valait la peine d’être vécu.

Au delà de tous ces trains, il en existe aussi des plus petits. Des trains de transition. Ceux qui vous mènent simplement d’une gare à une autre. De ces trains là, on ne garde aucun souvenir. Non en raison de la pauvreté du paysage mais plutôt parce qu’ils sont futiles. A l’image de ces trains, j’ai vécu nombreuses aventures. Des plaisirs sans lendemain. Passant de bras en bras simplement pour oublier cette blessure qui aujourd’hui saigne encore.

A l’évocation de Lily, je le vois se troubler. Son regard devient vague. Il pense à elle, je le vois. Un voile passe dans ses yeux, me laissant convaincu qu’il n’a pas tout a fait oublier cette fille. Quelque part en moi, je sens mes entrailles se retourner. Je lui en veux. Terriblement. Je lui en veux de ne pas être capable de faire semblant de ne plus avoir aucun intérêt pour elle. Il vient de s’ouvrir à moi, de me confier qu’il tient a moi et le voilà qui se perd dans ses pensées pour cette autre fille. La rage est au bord de mes lèvres. Une violente envie de le gifler, de le blesser, de faire rebondir sur lui cette douleur qui me hante. Elle…toujours elle…Mon coté possessif, exclusif, m’empêche de pouvoir envisager le moindre partage. Je n’y arrive tout simplement pas. Qu’elle puisse posséder une partie de son cœur, même minuscule, est encore trop pour moi. Je me refuse d’admettre qu’il ait pu vivre avec elle des choses plus profondes qu’avec moi.

C’est ridicule. Je le sais bien. Je devrais être à même de le comprendre. Toutes ces choses, je les ai connus avec William. Je ne suis pas en droit de lui reprocher d’avoir eu pour une autre des sentiments identiques à ceux que j’ai pu avoir pour Will. Je n’en ai pas le droit mais, pourtant, je suis incapable d’y être indifférente. Je me braque, me place sur la défensive. Il me connait trop bien pour ne pas remarquer combien mon corps est tendu. J’aimerais lui dire…lui confier…lui avouer ma jalousie. Je voudrais revendiquer cette place de numéro un…je n’y arrive pas. Dans son regard, je croise son soutient, son encouragement. Je ne peux pas ! Si je le faisais, j’exploserais.

Je refoule mes sentiments, me déleste de mes envies de meurtre. Je repense à Sand, à ses conseils. Lorsqu’il m’avait enseigné l’occlumencie, il m’avait mise en garde : la colère était une porte ouverte. Etre incapable de maitriser ses émotions c’est donner à l’autre le pouvoir de s’infiltrer dans nos pensées. Parce que je ne voulais pas de ça, j’évite son regard. Je le fuie.

J’ai touché le point sensible. Il se braque. Scorpius a toujours eu horreur d’avoir la sensation de ne pas être le meilleur dans un domaine. Chacun de nous deux avons nos amis. Quelques un, rares, en commun. Nous ne vivons pas l’amitié de la même façon. Je pourrais mourir pour les miens. Lui…reste un Malefoy. Les bons sentiments, les démonstrations affectives…trop peu pour lui. Il se recroqueville dans sa carapace, se protège, me défi de continuer à avancer sur ce terrain. Je le sens prêt à me mordre pour peu que j’insiste. Je n’ai pas peur ! Je ricane

-Le bonheur ? Parce que tu crois qu’on y entend quoi que ce soit au bonheur ? Ne me fais pas rire Scorpius…Nous connaissons le plaisir, ça oui ! Et là, je te l’accorde nous avons tout deux nos méthodes pour y accéder. Mais le bonheur…c’est autre chose.

Le bonheur, c’est pouvoir être heureux. Ressentir la joie d’être avec l’autre. Qu’importent ses amis, qu’importent les miens. Nous passons probablement chacun d’excellents moments avec eux. Du temps volé ou nous rions, pleurons ou nous nous construisons des souvenirs qui se flétrirons avec le temps. Des instants de joie…pas de bonheur. D’ailleurs, à ce sujet, mon père ne cessait de répéter « Le plus grand bonheur c’est de savoir que le bonheur n’existe pas ». Foutaise ! Le bonheur existe ! Il est là, dans les yeux pleins d’espoirs des gamins qu’on croise, dans la voix de cette fille folle de son homme !

Comprendre…comprendre se n’est pas admettre. On peut comprendre un tat de chose sans forcément avoir envie de les admettre, de les croire. Je lui en veux de s’être conduit comme un lâche, d’avoir pris des décisions sans me consulter, d’avoir fermé les yeux sur le malaise qui nous a tenu un an en haleine. Ma colère, mal contenu dans mes veines me met en ébullition. Je suis pleine de rancœur. Trop c’est trop. Je ne supporte pas cette façon dont il se cache tout le temps derrière des belles phrases toutes faites. Je n’aime pas qu’il s’auto protège, se justifie a cou d’excuse mal ficelé. Il n’avait pas vu…dit-il. La vérité est ailleurs : il n’a pas VOULU voir !

Je suis heureuse qu’il s’ouvre à moi. Même un peu. Qu’il épanche enfin tous ces non dit entre nous. Je sais que cela ne doit pas être facile pour lui. Je le comprends. On n’aime jamais montrer ses faiblesses. Il n’a pas à avoir peur. Je ne suis pas là pour profiter de ses confidences. Je ne suis pas comme lui ou…si peu. Il est pour moi trop important pour user de ce stratagème maléfique. D’un faux calme, d’une voix glaciale, je craque…je craque parce qu’on a tous nos limites.

-Tu voulais mon bien, tu voulais que je te haïsse, que je t’efface de ma vie, que je t’oublie…ça fait beaucoup de choses Scorpius ! Tu voulais tout et son contraire ! Je n’oublie pas les gens que je déteste en général ! Ouvres les yeux, tu as tout mis en œuvre, inconsciemment peut être, pour qu’il me soit impossible de te sortir de mon existence ! Tu croyais que sans toi je serais mieux mais, tu n’acceptais pas non plus que je puisse être mieux avec un autre ! La vérité Scorpius, c’est que tu pensais aussi que tu serais plus heureux avec Potter ! C’est pour les bras de cette bouffonne que tu es parti ! Mon bien être n’avait rien à voir avec ça…la preuve, elle est toujours dans ta tête ! Elle continue à faire partie de toi ! Et moi ? Moi dans tout ça ? Suis-je séné me contenter d’une simple miette de toi ?!

Tout est sortie ou presque. Je me sens vidée. Je détourne les yeux, incapable d’assumer mes paroles. J’en ai trop dit pour reculer. Il ya trop de rage en moi. Deux ans plus tard, je n’ai toujours pas digère cette façon dont il avait mit fin à notre histoire. Lui si habile n’avait trouvé aucun mensonge. Il était juste …Partie.

Scorpius fait partie de ces voyages inachevés. Ces parcoures qui laissent derrière eux bien des questions. Ou en serions-nous si nous avions continué ? Je ne suis certaine que d’une chose : j’ai grandi. Evolué.

Je ne veux plus me cacher, faire semblant de ne rien ressentir. Je mets un cou de pied dans mon éducation rigide. Je ne sais pas parler d’amour avec tendresse. Je ne sais qu’être agressive. Il jure au creux de mon oreille de ne jamais m’abandonné. Je m’abandonne a son étreinte. Je nous laisse nous redécouvrir, nous attirant vers le canapé. Le silence fait son œuvre, nous berçant dans ses bras. Nous nous gavons de l’autre. Son parfum me donne envie de m’enivrer. Je veux perdre la raison contre sa peau. Sous mes doigts, je sens son ventre se contracter. Je dessine le contour de ses abdos. Je suis loin…loin…loin….loin, vers cette journée d’été dans le champ derrière chez lui. Moi, lui allongé l’un contre l’autre. Lui torse nu et moi, venant posé mes lèvres sur chaque parcelle de son ventre. Je me souviens de sa douceur. Il frissonne et je sourie. Je retrouve des gestes simples. Une tendresse innée.

Je suis dans un cocon de bien être. Nous savourons ce moment agréable. Le calme après la tempête. Contre lui, ma tête au creux de son épaule, je m’évade. Je savoure chaque instant.

De longues minutes avant qu’enfin je me décide à lui confier mes secrets. D’une voix hésitante, chargé d’émotion, je lui raconte. Il m’écoute en silence, ne fait aucuns commentaires. Je lui suis reconnaissant de ne pas revenir sur cet épisode. Il est en droit de savoir mais, je ne me sens pas prête à en parler librement. Les émotions sont trop présentes. Plus tard….peut être. Sa main reprend ses caresses dans mes cheveux. Il enserre mes doigts dans les siens. Ce geste vaut tout les réconforts. Une chaleur se propage dans mon corps. Il est là, bien là…ce n’est pas un rêve.

Nous en venons à parler du choixpeau, de ses choix. J’apprécie cette façon qu’il a de banaliser la situation. Pour moi, c’est un peu comme s’il acceptait ce que je suis.

-Oui mais…je sais pas. Parfois j’aimerais juste qu’on arrête de me juger sur mes différences. Des décisions difficiles, nous sommes tous amener à en faire. Le Choixpeau à en main 7 ans de notre existence et nous…nous avons le reste de nos vies.

Je reste songeuse. Aucune décision n’est jamais simple à prendre. Il y a toujours un risque de se tromper. Monter dans le mauvais train, par exemple. Je continue à faire des cercles sur le ventre de Scorpius. Il semble se détendre sous l’effet de la caresse. Je ne peux m’empêcher de vouloir rester là, comme ça, toute la nuit et bien plus encore.

Parfois, nous commettons des actes inavouables. Des choses horribles qui nous hantent encore des nuits et des nuits plus tard. Des cauchemars, j’en fais plus souvent qu’a mon compte. Tandis que je demande à Scorpius s’il resterait à mes cotés, toujours, malgré tout ce que je pourrais avoir fait de terrible, je me replonge dans mes souvenirs. Cette nuit là, dans la forêt de Poudlard. Le regard de Sand, sa confiance en moi et puis sa supplication pour mettre un terme à sa folie. Cette nuit là, j’avais tué le monstre dont Sand était prisonnier mais…j’avais aussi ôté la vie de notre directeur. Qu’importe les rumeurs sur son éventuel résurrection. J’avais envie d’y croire d’ailleurs ! Croire qu’il était toujours là ! Mais…cela n’effaçait pas mon geste, mon crime.

Scorpius semble étonné de ma question. Il me parle de ses propres gestes terribles. En mon fort intérieur, je ne peux qu’espérer qu’aucun sang n’est venu entacher sa baguette. Ce serait pour moi une nouvelle…terrible !

-Tu pourrais Scorpius parce que…il ne s’agit pas de mauvaises choses adolescentes…Nous sommes loin des petites brouilles dont nous sommes parfois responsables et dont nous nous délectons. Loin aussi de tous ces cous fourrés, de ces abus de confiance ou de ces tortures mentales…Tu fais de mauvaises choses ; c’est vrai. Tu te conduis souvent mal avec les filles et je ne suis pas mieux avec les garçons….mais là…je te parle d’une vraie mauvaise chose. Quelque chose qui te poursuit toute ta vie comme…la mort d’un homme…


Ces derniers mots, lâchés dans un souffle. Ne pas en dire trop, juste assez. Attendre. Etre certaine de choisir la bonne personne pour confier cela. Je risque gros.

Je reste contre lui, respirant son odeur. Au creux de son cou, je sens son pouls palpiter. Ses doigts sur mon épaule m’arrache un soupire. C’est étonnamment bon. Je sens encore son regard sur moi. Je voudrais lever la tête, croiser ses yeux mais, je suis trop bien. Je me refuse à bouger. Seul mes doigts, sur son ventre, continue de se délecter de la souplesse de sa peau. Je relève un peu son tee shit au passage. Son nombril apparait et je constate avec un sourire qu’il a toujours se léger duvet partant de là et allant se perdre beaucoup plus bas.

A l’évocation de mon nom, je lève la tête. Enfin nos regards se rencontrent. Il commence une phrase, semble hésiter puis la termine. Etrangement, j’ai le sentiment qu’il ne s’agit pas de ce qu’il voulait dire. Le sentant tendu, au bord du débordement sentimental, je me permets une petite touche d’humour

-oh merci. Moi aussi je me trouve toujours aussi belle.

Narcissique ? Non…D’ailleurs je souligne mes propos d’un petit regard espiègle. Du bout du doigt de ma main libre, je caresse l’arrête de son nez puis fais le contour de ses lèvres. Elles sont douces. Je lui sourie.

Derrière nous la porte grince. Vive, je me dégage, bondis au bout du canapé en attrapant un de mes livres au passage. Je l’ouvre au hasard. Sur moi, je sens le regard…blessé ? De Scorpius. Des pas se font entendre et, Eloïse apparait. Elle s’apprête à me dire quelque chose, puis, avisant le blond à mes cotés, pose sur nous deux un regard étonné. Elle hausse les épaules, m’adresse un sourire auquel je réponds avec naturel. Après un bonsoir et un petit geste de la main, elle s’évanouie dans les escaliers de notre dortoir. Je tourne la tête vers le Serpy et constate son expression d’incompréhension. En douceur je me rapproche de lui et reprend ma place initial. Mes mains retrouvent illico leur emplacement. Mon regard se fond dans le sien.

-J’ai pensé…je sais que tu te moques de ce que les autres penses…Seulement, je me suis dit qu’il valait mieux ne pas…faire étalage de notre rapprochement. Je suis bien là…je n’ai aucune envie que cela change…

Je redessine l’arrête de son nez avec mon doigt puis, avec douceur, je me penche pour effleurer ses lèvres des miennes.

-J’aimerais bien qu’on…

Je cherche mes mots. Si je me lance je peux tout perdre. Tout. Je ne peux prendre ce risque. Je me mords la lèvre

-Qu’on reste comme cela toute la nuit…

Lui et moi…les champions pour ne pas aller au bout de leurs pensées.

-Je suis bien là..Tu sais…je me sens comme…en sécurité.

Mon regard gagne en profondeur. D’un geste habile, j’arrive à appuyer sur le bouton du Mp3. Une petite musique de fond s’installe. Je n’ai pas choisis au hasard.



Don't tell me it's not worth fightin' for
I can't help it - there's nothin' I want more
You know it's true
Everything I do - I do it for you

There's no love - like your love
And no other - could give more love
There's nowhere - unless you're there
All the time - all the way

Oh - you can't tell me it's not worth tryin' for
I can't help it - there's nothin' I want more
I would fight for you - I'd lie for you
Walk the wire for you - ya I'd die for you


(Bryan Adams "Everything i do, i do it for you)
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Scorpius Malefoy
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Scorpius Malefoy

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MessageSujet: Re: Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp')   Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp') EmptyMar 17 Aoû - 3:56

    Non je vous rassures, c'est loin d'être la première fois qu'elle est moi passons une soirée aussi chargée en émotion. Sauf que là, tous semble prendre finalement une tournure différente. Et pour une grande première, tout allait peut-être enfin être mis à plat et exorciser. Elle fait des efforts, et moi je ne manque pas d'en faire non plus de mon côté. Tout est bien partie pour prendre la bonne direction en quelque sorte. Pourvu que ça dure maintenant.

    Le sujet Lily manqua d'ailleurs de faire complètement chavirer le navire. Sachant que c'est Elisabeth qui a lancé le sujet, cela ne fait que retourner la partie de l'iceberg que je tente de cacher depuis quelques mois maintenant. Me rendant compte aussi que je ne l'avais pas tout à fait effacer de ma vie. Il est vrai que se que j'ai vécu avec elle n'était pas banale. M'enfin, se qui me déstabilisa un instant, ce fut la réaction de la belle brune. Qui semblait tout d'un coup particulièrement tendue et... en colère. Mais possédait par pas n'importe quelle colère. La même que j'ai quand je l'a vois avec un autre ou quand elle me parle de ce Allen. C'est alors quelque peu surpris que je continue de l'écouter, malgré mon envie de lui faire baisser un peu le ton. Je me concentre plus sur la lecture de ses sentiments que sur les mots qu'elle me balance en pleine figure.

    C'est alors que quelques uns de ses mots ricochent dans ma tête. Cette fois, j'étais presque persuadé de mes impressions sur elle. Elle est morte de jalousie et déteste Lily en partie pour ça. Elle ne supporte pas de savoir que je ne l'ai pas effacé de ma mémoire, ou qu'elle est pu me toucher. Une fois encore, nous aurions un nouveau point commun. Ou plutôt, une jalousie en commun. Préférant garder cette révélation en tête, et n'ayant tout de même pas supporter le ton sur lequel elle s'est adressé à moi, je me contente de conclure froidement :

    « C'est cela oui... laisses tomber OK ?! »

    Ces mots ne manqueront pas de rester bien au chaud dans ma mémoire. Je préférai attendre le bon moment pour ouvrir ce petit sujet croustillant sur sa jalousie... ou pas. Enfin nous verrons bien. Pour l'heure, j'étais en plein effort sur moi même pour avancer dans cette "relation". Je ne voulais plus repenser à Lily, étant donné que mes pensées et mon attention ne sont dévoué qu'à une seule personne pour l'instant et pour longtemps : Elisabeth.

    Quand enfin, l'ambiance retombe doucement. Je me sens mieux, elle aussi. Nous partons nous relaxer tranquillement sur le canapé, l'un contre l'autre. Pas prêt de nous séparer cette fois-ci. Me laissant bercer par son parfum, la douceur de ses cheveux, et de ses caresses sur mon ventre qui me font toujours autant frissonner. Le contact et mouvements de ses doigts sur moi ne cesse de me rappeler certains souvenirs... plutôt agréables. Un petit sourire de bien être est dessiné sur mes lèvres. Elle est comme mon calmant, je me sens si bien, comme rarement je me suis déjà sentis. Comme si je venais de trouver enfin, la seule et unique chose qui peut me combler. Et le fait de sentir qu'elle aussi est bien, ne fait qu'accroître tous cela.

    Malgré le fait qu'elle me confie une partie de son passé douloureux, je n'en dis rien, avale tous en silence, et lui montre simplement ma présence et mon écoute pour elle. Je voulais, me mettre entre parenthèse, pour une fois, comprenant jusque là que ça ne faisait que du bien à nous deux. Elle ne cesse de s'ouvrir à moi, alors je me devais de respecter cela. Je venais de prendre la décision de surmonter mes barrières, alors j'allais m'y tenir, au moins pour ce soir. Même si il est clair que les différences d'Elisabeth ne me plaisaient guerres, ce n'était rien comparé à se qu'elle a d'autre en elle.

    « Si t'as place n'était pas ici, crois moi, je te l'aurais déjà fais savoir depuis très longtemps... »

    Autant tenter de banaliser la situation, sauf que je pensais réellement. Je sais tout de même reconnaitre une véritable Serpy. Même si j'ai de nombreuses fois douté d'elle, elle en a toujours été une. A mon grand bonheur.

    Je me sens de plus en plus à mon aise et détendu. Dégustant les douces caresses d'Elisabeth sur mon ventre, choses auxquelles je ne me lasserai jamais. Je voulais vraiment que le temps s'arrête et que rien ni personne vienne interrompre ce moment au risque de l'assassiner. Elle me questionne ensuite sur une chose quelque peu intrigante, mais à laquelle je réfléchis tout de même. Connaissant Eli' je commence à me douter que pour parler tout à coup de ça, c'est pas pour rien. Je suis bien tenté d'en savoir plus à ce sujet, mais ne voulant pas l'a brusquer alors qu'elle s'ouvre presque entièrement à moi, je garde une grande partie de mes pensées pour moi une fois encore et continue sur ma lancée.

    « Au point où nous en sommes... je crois qu'on est bien partie pour ne jamais se rejeter. Comme pour le meilleur et pour le pire tu vois... »

    Inconsciemment, je ne peux m'empêcher de lâcher un petit rire nerveux. C'est que je venais de sortir une phrase de mariage. Non mais quelle blague ! N'empêche ce n'est pas faux, depuis le temps que nous nous connaissons et nous supportons, nous avons tous supportés ensemble, avons tentés de nous séparer, de nous oublier, et rien n'y fais. Alors peut-être que le destin veut que nous supportions tous ensemble.

    Mes doigts jouent toujours tendrement dans sa belle chevelure brune et soyeuse tandis qu'elle commence à relever doucement mon haut afin de permettre à ses yeux de gourmande d'avoir accès à mon nombril. A la vue de son sourire, j'en fais de même. Puis je me perds à nouveau dans son regard, me sentant à nouveau débordé par mes sentiments. Sentiments que je ne peux dévoiler. Ce n'est pourtant pas dans ma nature d'être aussi maladroit mais malheureusement là, présentement, je ne le contrôle pas. Je l'a complimente simplement sur sa beauté, et elle me répond avec humour. Pour me venger de ce petit pique, je l'a décoiffe un instant avant de répliquer avec malice et arrogance :

    « Sale harpie va ! »

    De son autre main libre, elle part caresser doucement l'arrête de mon nez et mes lèvres, ayant ainsi la grande tentation de l'a mordre. Mais je prend sur moi bien sûr. C'est alors, que la porte de met à grincer. Je me raidis, tout en redressant vivement la tête tandis qu'Elisabeth se jette à l'autre bout du canapé tout en saisissant un de ses livres au hasard pour faire mine de lire. Sur le moment je reste surpris de sa réaction et ne bouge pas d'un poil, attendant de voir qui pouvait bien nous interrompre à cette heure. Au départ, je pense à Jedusor, mais non, c'est Eloïse. Ma surprise se fait d'autant plus grande. Je ne dis pas un mot, me contentant de regarder fixement la nouvelle venue puis de regarder partir. J'interroge aussitôt Elisabeth du regard, qui me confia qu'elle préférait ne pas faire étalage de notre rapprochement aux autres.

    « Ce n'est pas une mauvaise idée de toute manière... »

    Soulagé, la belle brune revint en douceur à sa place initiale. Elle tente alors une nouvelle approche, allant jusqu'à effleurer dangereusement mes lèvres. Chose qui ne manque pas d'éveiller à nouveau mon envie de gouter à nouveau aux siennes. Sentant, déjà leur douceur et leur goût si délicieux. Elle débute une phrase, mais comme moi précédemment ne l'a complète pas comme elle devait l'être. Un fin sourire aux coins de mes lèvres prend forme. Cela finit par m'amuser. S'amuse-t-elle à m'imiter ? Je tente de ne pas céder à mon désir de l'embrasser, continuant de frôler ses lèvres, sentant se respiration se mélanger à la mienne. Je me noie complètement dans son regard, le mien devenant tout aussi intense, et ma voix d'autant plus envoutante.

    « Ne t'en fais pas, je n'avais pas l'intention de te... lâcher cette nuit. Crois moi... »

    Sans m'y attendre, j'entends une musique de fond faire son apparition. Et pas n'importe laquelle, une musique que nous avons déjà eu l'occasion de mettre. La première fois que je l'ai entendu avec elle, c'était la première fois que nous avions dépassé certaines limites. Je retiens un petit rire nerveux. C'est que l'on jouait dans le romantisme.

    Mon regard resta complètement fusionné à celui d'Elisabeth, tandis que nos lèvres sont toujours proche, à deux doigts de se toucher. Une de mes mains quitte ses cheveux pour venir caresser tendrement son visage. Je désire ses lèvres, tout comme elle. Je lis intensément dans son regard, comme à la recherche d'une réponse. N'en pouvant plus, je comble les millimètres qui séparaient nos lèvres pour enfin les posséder. Dégustant à nouveau ses lèvres en douceur, puis plus intensément tandis que mon cœur perd tout contrôle sur son rythme...
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Elisabeth Winster
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MessageSujet: Re: Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp')   Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp') EmptyJeu 19 Aoû - 0:38

Le lâcher prise.  Petite notion banale, simple petit mot glissé lors d’une consultation avec le Psy de Poudlard – qui n’a d’ailleurs pas fait long feu chez nous…parait qu’on est tous fous.  Peu d’entre nous parvienne à cet état de liberté. Nous voulons tous dominé, contrôlé, garder la main sur les choses qui nous entourent. Nous refusons toute possibilité de laisser à l’autre l’opportunité de décider. Nous aimerions bien parfois avoir le contrôle sur des événements qui, justement, sont hors de notre contrôle. Lorsque nous réalisons que nous ne pouvons changer ni les événements ni les autres et que nous pouvons seulement changer notre façon de les percevoir, nous sommes dans le lâcher prise. Nous nous donnons alors une chance de vivre moins de stress. De la même façon, lorsque nous modifions notre action pour arriver à un résultat, nous faisons preuve de flexibilité et de notre habileté à décrocher d’une conduite stérile.


Dans tous les événements qui nous arrivent, il est important de faire la différence entre ce que nous pouvons contrôler, ce que nous pouvons influencer et ce que nous ne pouvons ni contrôler, ni influencer. Faire une distinction entre les trois est sans doute une première étape dans le lâcher prise.


J’aimerais pouvoir dire que j’en suis capable. J’adorerais être en mesure de juste tourner la page. Accepter les choses telles qu’elles sont. Scorpius à eu une vie sentimentale avec une autre que moi. Point à la ligne. Je ne peux rien y changer ! Il a cette fille dans la tête, ça se voit comme un hippogriffe au milieu d’un champ. Il peut toujours se réfugier dans sa Toure d’ivoire, me lancer son regard explicite qui ne peut signifier qu’un simple « je n’ai pas envie d’en parler ! », cela ne changera aux faits.


S’il le voulait, je suis certaine qu’il arriverait à me mentir. Me dire « cette fille ? Mais c’était juste un jeu ! ». Et moi, je ferais semblant de le croire. Là, présentement, j’ai réellement besoin de croire en n’importe quels mensonges. Tous. Du plus ridicule au plus odieux ! Je m’en fiche…tout serait mieux que cette vérité. Je n’arrive pas à dominer ma colère. Le lâché prise semble bien ne pas faire partie de mon caractère. Je ne sais pas abandonner. Je vais toujours au bout des choses, qu’importent les conséquences ! Rien ni personne ne peut me faire accepter une chose qui me déplait.


Le couple Lily/Scorpius, c’est un peu comme un cauchemar pour moi. La seule idée qu’elle ait pu avoir pour lui des gestes tendres, qu’il ait put lui dire des mots doux…ça me met hors de moi. J’ai la haine pour cette histoire. De la rancœur pour cette fille. Parfois, j’ai la sensation d’aller trop loin. Lily est une fille bien, sympathique…je suis même certaine qu’on pourrait bien s’entendre. Après tout, je m’entends super bien avec son frère Albus ! Ils ne sont pas si différents. Mais non…non, je ne peux pas. Le simple fait de la croiser me donne envie de lui arracher les yeux avec une petite cuillère. Elle ne m’a pourtant rien fait…Rien si ce n’est réussir à faire tourner la tête de Scorpius.


La jalousie ? Oui sans doute ! D’aucun vous diront qu’on est jamais jaloux que de ce qu’on aime. Mais moi, je ne vous dirais surement pas ça. Pourquoi ? Mais parce qu’alors il me faudrait admettre ! Et de ça je ne veux pas…je ne peux pas être amoureuse de Scorpius ! Cette simple pensée frôle le ridicule. Moi ? Amoureuse de Scorpius Malefoy ? Non…d’ailleurs, je n’y connais rien en amour ! Et puis, je ne veux plus aimer ! Personne ! Jamais ! Aimer…C’est bien trop douloureux ! Alors non, je ne suis pas jalouse…Enfin si, un petit peu…Mais, je ne lui en parlerai pas. Les vraies jalousies se doivent de rester secrètes.


J’ai sans doute été trop loin. J’aurais dû lâcher prise…Scorpius n’ait pas homme à se laisser marcher sur les pieds. Devant mes accusations, son regard se fait froid. A sa manière, il me prévient. Aller plus loin reviendra à nous opposer, nous disputer. Sa voix est cassante. Il ne veut pas en parler. Changer de sujet ? Sans doute la meilleure des choses à faire…Seulement, je ne suis pas femme à abandonner sans avoir eu de réponse. Sans y penser, il vient de me donner un ordre. Il a dans sa voix le timbre qu’il utilise lorsqu’il s’adresse aux autres Serpentards. Le ton du Salazards par excellence. Celui du maitre suprême qui ordonne et à qui on obéit. J’ai horreur de le voir faire ça. Je suis Elisabeth Winster et non n’importe quel Serpentard de bas étage ! On ne me donne pas d’ordre et encore moins lorsqu’on est un Salazards !


Je ne dirai rien. Je ne veux pas ruiner notre première soirée depuis fort longtemps. Si autrefois nous étions très proches, aujourd’hui nous sommes en bonne voie pour nous retrouver. Ne pas tout gâcher pour une simple question d’orgueil. Pour autant, je me refuse à laisser passer ça sans réagir. Je lui adresse alors un regard froid, glacial. Je n’ai pas besoin de mots pour lui exprimer le fond de ma penser. « Donne moi encore un seul ordre, et je te ferai regretter d’être né, Malefoy »…voilà ce qu’il devrait pouvoir lire dans mes yeux.


Le message est passé. Inutile de nous y attarder. L’un comme l’autre, nous savourons maintenant la phase transitoire. Blotti l’un contre l’autre, nous profitons de l’instant présent. C’est bon de sentir sa main dans mes cheveux. Encore plus de pouvoir jouer avec la peau de son ventre. M’enivrer de son odeur et perdre la notion de tout, même du temps. Personne, jamais ne pourra lui arriver à la cheville. Dans ses bras, je suis en sécurité. Il est ma drogue, mon univers. Un seul être vous manque et tout est dépeuplé…Une vérité, un fait qu’il m’a fallu vérifier de moi-même. Il est le seul à me comprendre, à m’écouter vraiment. Etrangement, je n’ai aucune peur à lui parler de moi, de mes peurs, de mes angoisses. J’ai en lui une confiance déraisonnable. Il est le Bad boy de ma vie.


Serré l’un contre l’autre, nous en profitons pour mettre à plat toutes ces choses qui nous tiennent à cœur. Ma vie n’a pas toujours été très glorieuse. J’ai commis ma part d’erreur, mon lot de conneries en tout genre. Je n’ai pas envie de lui mentir, de lui dire « ma vie ? Un conte de fée ! » Je veux être réaliste. J’en ai bavé, enduré, encaissé. Je reviens de loin et de ça, il en prend enfin conscience. Depuis trop longtemps, je suis un livre fermé. Il est grand temps de m’ouvrir, de laisser à quelqu’un le loisir de lire qui je suis. Ensuite…libre a lui d’accepter ou de me rejeter.


J’aime sa façon de me rassurer. Dans sa bouche, les mots « véritable Serpy » sont un compliment. Il n’y a qu’à lui que je puisse confier mon malaise. Je lui sourie, cherche son regard et m’y accroche. C’est fou se sentiment de bien être qui m’envahie. Un peu comme lorsqu’on a été absent longtemps de chez soit. Lorsqu’on y revient, c’est comme une fête. Je ne connais pas grand-chose du bonheur mais, pourtant, je pourrais dire là, de suite « je suis heureuse »…oui…c’est exactement cela…Heureuse.


Ses caresses dans mes cheveux m’apaisent. Je me sens libérée d’un poids. Il est tellement tendre…j’ai peur qu’il ne m’abandonne une fois encore, qu’il me rejette. Une part de moi sent qu’il me faut être honnête avec lui. Il n’est pas bon de laisser certain secret prendre toute la place dans une vie. Je ne pourrai jamais être moi si je ne lui parle pas…A sa façon, il cherche à me détendre, à m’aider. Il sent le mur contre lequel je bute et veut faire front avec moi. Sa petite phrase lui arrache un rire nerveux tandis qu’elle fait tomber tout mon sérieux. « Pour le pire comme pour le meilleur »…Encore un peu et je prendrais cela pour une demande en mariage ! Piquer au jeu, je remets à un peu plus tard les aveux qu’il me faut lui faire. En parler m’aidera peut être à passer à autre chose…Je le fixe gravement avant de répondre d’un air faussement hautain


-Comment, Monsieur Malefoy ?! Vous osez me faire une demande en mariage, ici, sans même avoir la moindre petite bague familiale des Malefoy à me passer au doigt ? Ha mais…ça ne se passera pas comme cela ! Ne vous attendez pas à m’entendre dire « jusqu’à ce que la mort nous sépare » dans ses conditions ! Comprenez bien, je suis une Winster et, en tant que telle je veux…Que dis-je ? J’exige ! La perfection !


Tant bien que mal, je parviens à ne pas fondre dans un fou rire. J’adore l’expression qu’il prend alors. Il est chou…n’empêche, si un  jour je devais porter son nom accoler au mien, cela ferait très clinquant. Elisabeth Winster Malefoy…c’est…holà, je divague ! Restons dans le réaliste ! N’oublions pas qu’il ne peut absolument rien se passer entre nous. Incompatible ! Haaaa…la voix de la raison…Silence ! Laisse-moi rêver !


J’ai une superbe vue sur son ventre dénudé. Ses tablettes de chocolat se dessinent sous mes doigts. Sa peau est douce. Il me complimente maladroitement sur ma beauté. Je ne peux m’empêcher un zest de moquerie. Sa vengeance ne se fait pas attendre. Sa main dans mes cheveux vient me décoiffer sans vergogne. Je grogne et pour ne pas lui laisser le dernier mot tandis qu’il m’affable du doux surnom d’harpie, je le pince avec douceur juste sous les côtes. Immédiatement, j’affiche mon air angélique du style « ce n’est pas moi…c’est ma main ».


-Quel doux petit nom…harpie…Mais méfiance mon cher, n’oublies pas, les harpies sont aussi connu pour leur coté dévastateur et vengeresse que pour leur appétit féroce. Alors attention…Qui sait si l’envie de te manger ne pourrait pas me prendre…


J’adore le taquiner. C’est plus fort que moi. J’en profite pour laisser libre coure a mes désires de sentir chaque parcelle de sa peau sous mes doigts. Je commence par son nez puis ses lèvres. Pulpeuses, elles sont un appel à la tentation. L’harpie que je suis adorerais succomber. Le dévorer ! Picorer ses lèvres de doux baisers…


J’en suis là dans mes désires lorsqu’un rappel à l’ordre se présente sous la forme d’Eloïse. Revenant d’une de ses ballades nocturne, elle manque de me surprendre dans une position compromettante. Heureux soit mes réflexes ! Je me précipite au bout du canapé, prends un air détacher et bouquine un livre…à l’ envers ! Peu importe…Elle ne fera aucun commentaires. Juste un regard coulé en douce dans ma direction avant de disparaitre dans les escaliers.  Revenant vers Scorpius, il me rassure une fois encore. Il a bien compris le pourquoi de ce soudain détachement. Répondant sans attendre à la supplication de mon corps, je me recolle à lui illico.  Nos lèvres se cherchent, se frôlent, se désirent. Il promet de rester avec moi ce soir, de ne pas me lâcher. Je ne devrais pas mais…J’y crois. Nos dernière barrières sont tombées, il est trop tard pour reculer. Penser à demain serait inutile. Dans mon état, demain…c’est loin. Demain apportera son lot de tristesse lorsqu’il reprendra ses distances. Il apportera aussi de nouveaux souvenirs à ajouter dans la pensine hérité de Sand.  Nos actes ne sont éphémères qu’en apparence. Leur répercutions de poursuit parfois pendant toute une vie. Demain…Aussi loin qu’il soit, je penserai toujours à cette soirée là.


La musique s’élève doucement. A son regard tendre, je vois qu’il n’a pas oublié. Cette musique, cette première fois, ce premier baiser…notre histoire. Il faudrait inventer une musique pour chaque moment de la vie. Pour ne jamais oublier. Ce soir, c’est  la première fois qu’il m’est possible de réentendre cette musique sans avoir un cou au cœur.


Enfin, il comble la distance. Nos lèvres se rencontrent et c’est un nouveau baiser. D’abord doux puis, plus intense. J’ai l’impression de lire son désire au plus profond de lui-même. Le temps se suspend, le monde tourne encore mais nous, nous sommes loin…Nos langues se dégustent, se titillent, se cherchent et se mêlent dans une sorte de balai langoureux. Mes mains se perdirent dans ses cheveux, descende autour de son cou. Mon corps se mélange au sien.


C’est mal…très mal se que nous faisons là…nous ne devrions pas…un jour quelqu’un m’a comparé à un oiseau qui aurait une aile cassée. Si cela était vrai…Scorpius serait il l’attèle qui me ferait la guérir ? J’en doute…et j’ai peur…peur que lui n’ait les deux ailes cassées. Et si, en jouant à ce petit jeu nous finissions par vraiment nous perdre ? Et si cela nous détruisait ?


Le désir me consume. L’envie me mord. Chaque endroit ou ses mains se posent m’électrise. Il me fait me sentir vivante.


Si nous faisons un pas encore, nous arriverons sur le point de non retour. Sommes nous prêt en à accepter les conséquences ? Je ne veux pas être juste une nuit….je veux…je veux…mais qu’est ce que je veux au fond ? Il n’a rien à m’offrir…ne me l’a-t-il pas déjà fait comprendre ?


Mon esprit se but sur les interdits. Je ne peux pas…Pas comme ça…pas sans qu’il sache…Qu’importe si pour lui cela n’aura aucune importance ! Pour moi cela en à ! Sans doute suis-je trop honnête pour mon propre bien. Prendre sans conter ne m’intéresse pas…Scorpius n’est pas comme les autres. J’ai été dans d’autre bras, mais lui…c’est diffèrent.


Tandis qu’une de mes mains se baladent toujours sur son ventre, que l’autre caresse son cou, notre baiser semble ne jamais devoir s’arrêter. Les mains de Scorpius ne jouent pas non plus les innocentes. L’une d’elle me fait comprendre qu’il me faut faire un choix…maintenant ou jamais…Ce sera maintenant…


-Arrête Scorpius…S’il te plait…


Je me détache de ses lèvres, restant simplement contre lui. Je ne pensais pas qu’il me serait aussi douloureux de reculer. Il n’est pas le genre à agir contre la volonté d’une fille. Je le sais et pour ça, je lui fais confiance. J’ignore si là, il s’imagine des choses. Mon recule soudain pourrait aussi bien traduire un malaise qu’une peur de sauter le pas. Je préfère tirer cela au clair, sans aucune gêne


-Je ne suis plus…plus…enfin tu sais…


Dire le mot n’est pas aussi simple qu’il y parait. Ce n’est pas vraiment le genre de conversation que l’on a tous les jours. Même s’il s’en doutait enfin…peut être…je ne peux échapper a son regard accusateur qui s’exclame sur un « avec qui ?! » muet. Il n’y aura pas de réponse de ma part. Certaine chose gagne à être ignorée.


-Tu es dangereux Scorpius…Tu me fais perdre la tête…complètement…je ne sais plus ou j’en suis…je te désire, sincèrement ! Mais…je ne peux pas...


Je me réfugie dans son cou, me dérobant à son regard. Je veux qu’il reste, qu’il parte…je veux tout et son contraire…


-Je ne pense pas à demain, tu sais mais…Si je succombe, je sais qu’alors je n’aurai plus la moindre chance de me passer de toi…


Voilà ce qui me fait peur. Gouter a quelque chose qui, ensuite, me sera enlevé. Je suis comme ces gosses à qui l’on ôte la sucette de la bouche ! Je soupire contre sa peau et remonte ma main au niveau de son thorax Son cœur bat contre ma main. Douce sensation. Le mien s’emballe.


-Tout nous oppose et pourtant je t’…enfin, j’ai une profonde affection pour toi.


Ou comment se rattraper à la dernière minute. Les ambiances fleures bleu on vraiment tendance à m’embrouiller l’esprit.


-Tu ne sais pas Scorp’…Certain secrets rendent une vie bien difficile…bien lourde. Tu m’a dis qu’entre nous c’était pour le pire et le meilleure…mais tu ne sais pas…Si je me donnais à toi ce serait injuste pour toi…injuste car alors tu n’aurais pas conscience des faits…


Ce n’est pas très clair dit comme cela…Je prends une profonde inspiration, relève la tête, pose ma main sur sa joue et…balance ma bombe


-J’ai…j’ai tué un homme Scorpius…je l’ai tué…


C’est le genre de nouvelle qui peuvent rendre muet sur le cou.


-Tu comprends maintenant ? Rien qu’en étant dans tes bras, en te touchant…ces mains ont été couvertes de sang…


Rien qu’en le touchant, je le salie. Mes mains ont commis un crime…Je m’attends a se qu’il me repousse affiche un air dégouté. Pourtant, je fais front…immobile contre lui, caressant toujours sa peau du bout de mes doigts.

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MessageSujet: Re: Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp')   Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp') EmptySam 21 Aoû - 4:57

    Si seulement il était possible de faire un vide grenier sur sa propre mémoire. Malheureusement cela est impossible, même si l'on place nos souvenirs dans une pensine ils restent toujours bel et bien dans notre tête. Certains sont impossible à oublier, à effacer, à zapper. Je parle plus particulièrement d'Elisabeth, encore et toujours. J'avais bien compris que jamais je ne pourrai l'oublier, et je ne voulais pas d'ailleurs. Dans ma tête, c'est le bazar total. C'est comme si tout était en désordre, une tornade est passé. Et j'ai l'impression d'être le seul et l'unique à pouvoir remettre tout cela en ordre. Je pense à tellement de chose, mais n'arrive toujours pas à accepter certaine chose. Ou alors, je ne comprend pas certaine chose tout simplement. J'ai déjà pensé à en parler à quelqu'un mais... le fait de me confier à une personne est loin d'être dans mon tempérament. Et puis pour dire quoi ? Qu'Élisabeth Winster est comme une drogue pour moi ? Que je suis amoureux ? Non ça c'est impossible ! Je ne sais même pas se que c'est que l'amour et il m'est impossible de l'être. Je n'ai pas été éduqué pour aimer tout comme pour faire du bénévolat.

    Je sens que durant le cours instant ou le sujet de conversation dériva sur Lily, un vent glacial s'installa brutalement entre nous. Je suis persuadé qu'Elisabeth est jalouse, mais d'un autre côté elle tente tellement de me prouver le contraire. Et puis, pourquoi serait-elle jalouse après tout ? C'est vrai, peut-être que je me suis toujours voilé la face envers elle depuis le début. Qui sait ? Peut-être qu'elle me manipule pour ensuite se venger de moi ? Peut-être que je suis le seul pauvre imbécile à... ressentir quelque chose pour elle ? Ou a vouloir tenter d'enterrer définitivement la hache de guerre pour continuer sur un lien plus fort et fusionnel ? Je n'en sais rien... Mais ses gestes, son regard sur moi, et certaine de ses paroles, me laisse espérer. Et une mystérieuse voix au fond de moi ne cesse de me hurler que je ne fais pas tous ses efforts pour rien, que mes impressions sont bonnes. Mais qui croire ? Très bonne question...

    Nous sommes donc dans les bras de l'un et de l'autre, sur l'un des plus confortables canapés de la salle commune ou plutôt comme sur un petit nuage. Nous nous touchons, échangeons de petits gestes tendres. Jusqu'à se que je fasse une petite allusion au mariage, sans même le faire exprès. Suite aux remarques très bien joué de la belle brunette, je pince mes lèvres pour bloquer un nouveau fou rire, puis explose un instant. Ne pouvant m'empêcher de jouer le jeu jusqu'au bout, je réplique aussitôt d'un timbre de voix tout aussi hautain qu'elle.

    « Oh ! Oseriez-vous douter de mes talents pour la perfection, très chère ? Très sincèrement, vous me vexé... je ne suis pas homme à faire les choses de moitié. »

    Je tente de rester sérieux quelques secondes mais finit par craquer. Une fois encore, nos mauvaises habitudes finissent par ressortir mais souvent sous forme de bêtise et d'humour quand nous sommes entre nous. Il faut bien décompresser un peu, sachant qu'une fois en fasse de notre famille il vaut mieux se tenir à carreaux. Même si au départ j'ai lancé cette citation lors du mariage, je ne peux m'empêcher d'imaginer un jour Elisabeth, comme ma femme. Image plutôt alléchante et qui me fais rêver, mais je me baffe de l'intérieur. Ce n'est pas vraiment le bon moment de penser au mariage encore !

    Vint ensuite la survenue magistrale d'un nouveau surnom à son honneur. Elisabeth, l'harpie. Une comparaison qui lui allait plutôt bien. C'est alors qu'elle parle de me manger. Je prend une petite mine surprise mais à la fois intéressé. C'est qu'elle s'approche du cannibalisme tout en ayant l'air de m'y mettre en garde. Mais cela ne me fais pas peur, bien au contraire. Comme bon provocateur que je suis, je rétorque aussitôt.

    « Me manger ? Vraiment ? Et bien vas-y qu'est-se que tu attends ?! Dépêches toi avant que je ne devienne invarié... »

    Un grand sourire se dessine une fois encore sur mes lèvres. Décidément l'humour est au rendez-vous ce soir. La jeune femme, comme à son habitude, ne peux s'empêcher de se montrer toujours aussi tactile et tendre. Se que je ne manque pas d'apprécier, encore et toujours. Du bout des doigts, elle me brûle de petites caresses douces et agréables. Et moi, je l'a laisse faire. Jusqu'à se qu'Eloïse vienne accidentellement interrompre ce petit échange. Mais une fois partie, cela reprit de plus belle à mon grand soulagement. Je fais de même pour elle, ne pouvant pas m'imaginer ne pas l'a toucher. C'est comme un besoin pour moi. Je respire son parfum, parfum que j'aurai été prêt à aller voler dans sa salle de bain rien que pour l'a sentir.

    Peu à peu, je commence à faire le vide dans ma tête, rien qu'en fixant Elisabeth. Je ne pense à plus rien d'autre, juste à elle et moi. A nous deux, là, tout de suite. Elle met alors une musique en route, une musique qui éveille de nouveaux souvenirs, et plus particulièrement celui ou nous nous sommes embrassé pour la première fois. Pris dans un élan de désir et surtout de tentation, je décide de repousser les barrières une nouvelle fois. Pensant que le fait qu'elle mette cette musique en marche soit une invitation. Une invitation pour revivre une seconde fois ce souvenir intense. Je comble les distances, m'emparant ainsi de ses douces lèvres.

    Ses mains se perdent dans mes cheveux et le long de ma nuque, tandis que notre baiser devient de plus en plus intense et langoureux. Je déguste ses lèvres, comme si j'en avais faim et m'en ivre. Le temps s'arrête entre nous, nos corps commence à se rapprocher dangereusement. Je l'a sens, dans sa manière de m'embrasser, qu'elle désirer et apprécie ce baiser tout autant que moi. Elle ne me repousse pas encore. Une fois encore, cette voix au fond de moi me hurle dessus, me gifle et m'ordonne de me réveiller et partir en courant. Mais moi je ne veux pas, même si je sais que se que nous faisons n'est pas très sage. Mais mon envie grandit, je l'a désire et je ne veux plus ressentir ce manque d'elle qui me brise le cœur. Pour une fois, j'aime sentir mon cœur battre.

    J'ai l'impression de ressentir des tas d'émotions, comme si c'était la première fois alors que je ne manque pas d'expérience. Tout a toujours été unique avec elle, différent. Ses caresses et le contact de sa langue avec la mienne me brûle de l'intérieur sous la forme de plaisir intense. Je commence à me laisser prendre au piège par mon désir d'elle. Une de mes mains parcours aussi sa nuque, jusqu'à redescendre délicatement au niveau de ses épaules tout en effleurant les bretelles de son débardeur. Ma main glisse le long de son bras, pour ensuite retomber sur sa taille, que je compresse légèrement afin de l'attirer un peu plus contre moi. Nos respirations se mélangent, et maladroitement, ma main tente de glisser furtivement sous son vêtement. Elisabeth se braque et interrompt tous cela en un instant.

    C'est comme si je venais de me prendre un mur, brutalement. Choc assez difficile à encaisser sur le moment. Mon regard reste figé un instant, et mon visage se crispe légèrement, pas tout à fait réveillé encore. Le temps que je redescende doucement sur Terre, je l'entend me dire ou du moins me faire comprendre qu'elle n'est plus... vierge ? Sur le coup j'intercepte mal mais secoue légèrement la tête pour enfin comprendre. Je sens aussitôt comme une boule féroce me compresser l'estomac. Espérant qu'elle dise n'importe quoi. Bon c'est vrai, je m'en doutais un peu mais bon... Je reste muet, mais mon regard, démontrant quelque peu ma contrariété, pose la question pour moi. Seulement, elle ne semble prête à me le dire. Aurait-elle honte de la personne en question ? Mes sourcils se fronce, je n'aime pas ça !

    Je continue de l'écouter malgré tout, me remettant peu à peu de mes émotions. Et tentant de ne pas me vexer, ni même de me braquer, ni même de me mettre à nouveau en colère contre moi même. Je fixe toujours la jeune femme, mais son regard me trouble. Je n'arrive plus à deviner ses ressentis. Elle semble totalement troublé. Me faisant comprendre, en résumé, qu'elle risque de ne plus pouvoir se passer de moi. Je n'ai même pas le temps de réfléchir, que des nouveaux mots me firent presque sortir les yeux de la tête. "Je t'...." ? Serais-ce ? Impossible ! Et pourtant... il y a peut-être des chances que si ! J'en perd presque mon souffle. J'aimerai y ajouter aussitôt mon petit grain de sel, mais plus rapide que moi pour une fois, elle dérive une fois encore le sujet de conversation. Chose qui m'agace légèrement là... elle me fait une semi déclaration et tente de noyer à nouveau le poisson.

    Un long soupire s'échappe de mes lèvres, décidant maintenant de fixer le plafond. Je l'écoute, une fois encore, et rabaisse légèrement ma tête quand elle y pose sa main sur ma joue. Mon regard se noie dans le sien, tandis qu'elle m'annonce qu'elle a tué un homme. Décidément elle semble tenir à me faire faire une crise cardiaque là j'ai l'impression. Un malaise s'installe en moi tout à coup. Non pas par le fait qu'il y est eu un mort, ça je n'en ai pas peur étant donné que je serai aussi un assassin un jour ou l'autre, mais le fait que Elle est tué quelqu'un. Ma gorge se noue un instant, et mon regard fuie le sien. Non... et moi qui tenais à l'a protéger de ça.

    Je saisie doucement ses mains, tout en concentrant mon regard sur ses dernières, et réfléchit un instant. Je prend une grande inspiration, avant de rapprocher ses mains de ma bouche afin d'y déposer un léger baiser, relevant à nouveau mon regard acier sur elle. Je l'a fixe sérieusement, ne sachant trop quoi dire... Sachant juste qu'à l'a connaissant elle ne l'a pas fait par plaisir mais parce qu'elle n'avait pas le choix.

    « Tu n'es pas une meurtrière... ça j'en suis sûr. »

    Même si je ne connais pas l'histoire, j'en reste certain. Je ne peux certainement pas l'a repousser pour ça, étant donné que le monstre ici c'est moi et non elle. Je l'a connais que trop bien, elle n'agit jamais sans raison. Ou alors, j'en attend les explications.

    « Qui ? »

    Ici, je pense y avoir ma petite idée mais je préfère attendre que ce soit elle qui m'en parle directement, si elle le désire surtout. Un véritable meurtrier ne regrette pas se qu'il fait...
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Elisabeth Winster
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Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp') Vide
MessageSujet: Re: Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp')   Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp') EmptyLun 23 Aoû - 0:47

L’ambiance de la pièce passe du chaud au froid et inversement. En l’espace d’une fraction de seconde, on avait la sensation de vivre un véritable réchauffement climatique. Ou une période glaciaire. C’est au choix. L’air est tantôt électrique, tantôt sentimentaliste. Et, au milieu de tout cela, vient se poser quelques notes d’humour. Certain laisserait entendre que nous sommes Bi-Polaire. Pour ma part, ce n’est sans doute pas faux. Par contre, pour ce qui est de Scorpius, j’ai des doutes. Je pense qu’il est au contraire très équilibré dans sa tête. Jamais je ne l’ai vue se démonter, se remettre en question. Si, parfois, il doute, il saura ne pas le montrer. C’est un homme plein de pudeur, éternellement muré dans ses faux semblants.

J’ignore comment j’ai réussi à passer sa carapace. Faut il qu’il ait un brin de confiance en moi pour m’avoir permis de le connaitre vraiment. Il doit savoir qu’il n’a rien à craindre de moi. Si je devais l’attaquer, je le ferais de front. Jamais il ne me viendrait dans l’idée d’user de sa confiance pour lui jouer un tour. Ce n’est tout simplement pas dans ma nature, pas dans mes façons de faire. J’ai trop d’estime pour lui, je ne m’abaisserais jamais à ces pratiques.

Extérieurement, il a l’air calme. Intérieurement, je sens beaucoup de questions. Il est comme moi. Dans un équilibre inconstant, a se demander ou nous devons nous arrêter. Ses craintes sont miennes, il n’a nul besoin de me les confier. Il y a tellement de choses à dire. Tellement de bouleversements. J’aimerais pouvoir lui confier mes impressions, lui expliquer cette rage qui me dévore lorsqu’il s’affiche avec d’autres filles. Je voudrais mettre un nom sur ces sentiments qui me dévorent. Mais je n’y arrive pas. Il peut me tendre toutes les perches possibles, je n’en saisirai aucune. Je refuse. Je me bloque. C’est un eternel mensonge, un refus d’admettre. L’unique moyen pour ne pas prendre de risque, pour ne pas tout perdre.

Je connais la recette pour aller bien. Je l’ai apprise pas cœur depuis mon plus jeune âge. Afin de nous endurcir, mon père nous répétait toujours « Le bonheur n’existe pas. L’amour est impossible. Rien n’est jamais grave ». Des fabreries. Une façon comme une autre de nous forger le caractère, de nous apprendre à vivre selon sa philosophie. Aimer, chez les Winster est un véritable crime. L’amour rend faible…ou bien idiot. Nous n’avons jamais eu le moindre geste affectueux les un pour les autres. Jamais de câlin, jamais de « je t’aime ». Je ne pense pas que cela veuille dire que l’on s’en fou les un des autres.

Avec Scorpius, le même problème se retrouve. Son schéma éducatif n’a rien à envier au mien. Peut être ait ce là, l’unique raison de nos disputes. J’en attends trop de lui, il espère trop de moi. Pour contrebalancer tout ça, nous avons pris le partie d’apprendre à rire de tout. Incapable de rester sérieux plus d’une minute lorsque nous sommes ensemble, nous tournons tous les sujets en dérision.

La preuve en est. Nous voilà maintenant, l’un contre l’autre, à parler de mariage. Cet instant de tendresse dérive sur la pente de la déconnade douce. L’un comme l’autre, je ne crois pas qu’on y croit vraiment. Les contes de fée…ça n’a pas fait partie de notre enfance. Pourtant, secrètement, j’en rêve de cette robe blanche. Perdue sur le chemin de l’ironie, je lui lance une vanne. Mes yeux sont perdus dans les siens. Je l’imagine bien, attendant mon arrivé au bout de l’allée. Lui, dans son plus beau costume, une rose épinglé a son costard. Un sourire ravageur aux lèvres tandis que son témoin lui tendrait l’alliance. Je sors de mes pensées au son de son rire. Comme à l’habitude, il est entré dans mon jeu. Son faux air offusqué manque de me faire perdre totalement le contrôle. Je me retiens de rire jusqu’au dernier moment. Puis, ni tenant plus, j’explose. Nos deux rires s’unissent, se fondent l’un en l’autre. C’est fou de voir combien nous nous complétons. Entre deux rires, je parviens tout de même à lui répondre

-Du tout, mon cher. Je sais combien vous attacher de l’importance à être le meilleur dans tout ce que vous entreprenez. Cependant, permettez-moi d’être exigeante et d’attendre bien d’avantage de votre personne. Etre le meilleur ne me suffit pas, j’attends de vous l’excellence ! Alors osez ! Par Salazards, soyez téméraire ! Faites preuve d’originalité !

Salazar et témérité…deux mots qui s’oppose en apparence. J’aime prendre mes airs de grandes Dames. Jouer les princesses. Ne m’a-t-on pas appris qu’il revient à l’homme de faire sa déclaration ? Je jette un regard à Scorpius avant de fondre dans un rire. Je m’écroule contre lui, ma main perdue contre sa peau. J’adore sa chaleur, ses légers frissons au contact de mes doigts.

Il me traite d’harpie et je menace de le manger. Cette nouvelle, loin de le terrifier fait briller son regard d’une lueur plus malicieuse encore. Je dessine ses abdominaux tandis qu’il me taquine. Sa réplique, pleine d’humour, me fait lever le regard vers lui. J’affiche une petite moue songeuse

-Hum…tu as raison…je devrais peut être vérifié ta date de péremption…vue les bêtises que tu sorts, elle doit être passé depuis longtemps.

C’est à mon tour d’avoir les yeux plein de malices. J’aime la taquiner, le faire bouder pour mieux me faire pardonner ensuite. Jadis, cette attitude nous a valu bien des batailles d’oreillers. Il gagnait souvent, me faisant endurer milles tortures chatouilleuses.

A cette pensée, j’ai un sourire tendre.

-Quant à te manger…sache qu’une Harpie décide toujours. Si je te dégustais là, maintenant, cela n’aurait aucune saveur. Je préfère attendre le moment ou tu ne t’y attendras pas. Mais…je te promets de laisser sur ton corps divin la marque de mes quenottes esquisses.

Pour achever ma promesse, je lui emprunte sa mimique favorite : le lever de sourcil.

J’aime, j’aime ses yeux, son odeur. Tous ses gestes en douceur, lentement dirigés. Sensualité. J’aime me perdre dans ses bras, oublié les interdits. Jouer, pousser plus loin. Attendre. Voir ou tout cela nous mène. Mes mains ont besoin de sa peau, mon corps a besoin du sien. Le sentir vibrer contre moi, nos lèvres se dévorant. J’oublie. Je voudrais que rien, jamais ne vienne brises cet instant. On se sépare, on se retrouve. On oublie. Qu’importe le passage d’Eloïse, son regard de mise en garde. J’ai besoin de lui. Besoin de me sentir vivante, de vibrer. Entendre son cœur s’emballer et venir cueillir le moindre de ses frissons de désir. Nos souffles s’emballes, nos mains se font curieuses. Les miennes le parcourt, savoure sa douceur.

La musique nous berce, nous transporte. Je suis en manque de lui. J’ai besoin de me rassasié de son odeur, de sa chaleur. Ma tête se vide, le dragon en moi ronronne. Qu’importe cette petite voix qui me supplie d’arrêter. Je me fiche des conséquences ! Nos corps se rapprochent encore. Ses mains m’électrisent. Chacun de ses gestes me fait frissonner. Nous sommes comme deux balais lancés à toute vitesse. Incapable de faire marche arrière. Le désire nous consumes, nous transporte.

Son regard effronté sur mon corps déposé. Ses caresses effleurées, mes sens émoustillés, son désir extasié .Ce décor enchanté. Nos deux âmes sublimées, baignées de ses baisers Doucement me laisse aller. Ses effluves m'ont charmée. Son odeur parfumée, mon envie intensifiée. Finalement emportés par ses étreintes effrénées. La passion a explosé. Notre plaisir magnifié, sa douceur salée sucrée. Ses lèvres délicatement douces déposées au creux de mon cou, effleurent ma peau frissonnante. Son sourire illuminé de désir Ravive la flamme de mon cœur. Au son de nos battements, l’émotion s’élève.

Je pourrais me perdre, basculer définitivement. Je pourrais me laisser aller à l’aimer cette nuit. Ses mains deviennent plus curieuses, plus précises. Je me braque. Il ne faut pas. C’est mal. Mal de se confondre dans ce mensonge. Je refuse. Je ne dois pas ! Il ne doit pas ! Nous devons lutter ! Je refuse de me donner à lui comme cela. S’il doit prendre son plaisir, ce ne peut être avec une image. Il ne sait pas, il ignore tout de celle que je suis devenue. L’ange qu’il croit voir dans mes yeux a des allures de démons. Je suis bien loin de celle avec qui il passa son enfance et une partie de son adolescence. J’ai changé !

A contre cœur, je me dégage. Je le repousse. Nos barrières d’un cou viennent de reprendre leur place. Nous ne sommes plus Scorpius et Elisabeth mais Malefoy et Winster. Deux êtres que tout opposes, que tout sépares. S’il doit avoir un seul brin d’affection pour moi, ce ne doit pas être sur des illusions. Je lis en ses yeux toute l’incompréhension, toute cette sensation d’être rejette. C’est un retour sur terre des plus douloureux. A trop vouloir voler haut, on fini par tomber. Plus haut est ton balais et plus dure sera la chute. J’évite son regard lourd. Il me dévisage, cherche à comprendre le pourquoi de ce braquage soudain.

Je m’ouvre à lui. Il le faut. Pour moi, pour lui. Pour nous. Avant qu’il ne se fasse la moindre idée, je lui confie un secret –qui n’en est pas vraiment un – sur ma vie intime. C’est à son tour de se braquer. Je sens dans son regard beaucoup de fureur quant à celui à qui j’aurais pu faire ce beau cadeau. Déjà, il voudrait savoir. Un nom. Juste un nom à mettre sur cette personne qu’il déteste déjà.

Je garde le silence. Qu’importe avec qui ? Plus tard…oui plus tard il saura…ou pas. J’ai mon jardin secret. Avant qu’il ne puisse exprimer sa question tout haut, j’enchaine. J’ai besoin qu’il comprenne ! Besoin qu’il sache ! Mais j’ignore comment le lui dire. J’ai peur. Peur de ne plus savoir vivre sans sa présence. Peur de devenir esclave de sa peau, de ses mots, de ses gestes. Je lutte contre moi-même, contre cette petite voix qui me répète sans cesse « tu l’aimes »…Non ! C’est impossible ! Je tiens à lui…c’est tout ! Un mot se glisse sur mes lèvres. « Je t’aime »…un mot qu’il me faut retenir. Bannir. A jamais. Je t’aime n’existe plus ! Je refuse de ressentir à nouveau la douleur du manque.

Son regard se fait insistant. Je le vois ouvrir la bouche, mais, craignant qu’il n’insiste pour me mettre à nu, je fuie. Habile détournement de conversation. L’amour est tabou.

Ma main se pose sur sa joue, la caresse doucement. Je cherche son regard pour ne pas sombrer. Il doit savoir…il doit connaitre le pourquoi du comment. Reprendre ses distances ! Il lève les yeux au plafond. Je ressens un agacement vis-à-vis de mon attitude. C’est difficile de rester calme lorsqu’on peut savoir toutes les émotions de l’autre. Je voudrais m’en protéger, m’enfermer dans ma bulle.

Enfin, je me livre. Je lui confie ce secret, celui qui depuis des jours pèse sur mes épaules. Cet acte qui me hante, me fait chaque nuit vivre un cauchemar. J’ai tué un homme. J’en tuerai d’autre, je le sais. Ce n’est pas tant le fait d’avoir tuer qui me bouleverse. Non, c’est autre chose. C’est le fait d’avoir du sang sur les mains, d’avoir gouté au meurtre. Pour l’ombre en moi Scorpius est encore une « âme pure ». Tortueuse, certes, mais encore pure. Je ne peux me résoudre à le salir…

Ses yeux quittent le plafond, se pose sur moi. Ses quelques secondes de silence me pèsent déjà. Je l’imagine se levant, fuyant mon contact. J’ai peur de cette douleur qui m’habite. Enfin, il prend mes mains et les embrasses. Ses mots me laissent un gout amer. Un souvenir pour l’homme à qui j’ai ôté la vie.

-C’est aussi ce qu’il m’a dit…

Je me réfugie la tête dans son cou. Je crains le picotement de mes yeux. Je me refuse à pleurer. Pas devant lui. Pas comme cela. Je m’enivre de son parfum, ferme les yeux pour oublier. Sa voix me tire de là. Qui…il veut savoir qui…Je ne sais si je peux lui dire. Lui avouer ce nom ferait de lui une sorte de complice. Ais je le droit de lui faire partager mon fardeau ? Et puis…je me souviens de ses mots un peu plus tôt…

-Pour le meilleur et pour le pire…

Je les murmures pour y puiser ma force. Je tire ma tête de sa douce cachette pour à nouveau lui faire face.

-Unless…Sand Unless…

Notre directeur, l’homme qui durant 6 ans ou presque à accompagné chacun de nos pas. J’accroche mon regard à Scorpius, soupire en passant une main dans ses cheveux.

-Je n’avais pas le choix…Nombreux pense qu’Unless a été tué par quelqu’un de lâche, parce qu’il n’avait pas sa baguette en main. La vérité est autre. Lâche…peut être…Lâche pour ne pas avoir pu trouver une autre alternative ! Unless n’avait pas besoin de baguette, Scorpius. S’il l’avait voulu, il n’aurait eu aucun mal à me désarmer…ou même me tuer. Mais il ne l’a pas fait parce qu’il souhaitait me voir le tuer. Il était devenu trop dangereux ! Pour nous, pour lui, pour la population sorcière et moldus. Sand était devenu complètement fou. Le pouvoir l’a aveuglé, rendu totalement dépendant de sa dose d’adrénaline. Ce soir là, dans la forêt, il m’a demandé de l’empêcher de nuire…Alors….Alors j’ai du le tuer.

Je secoue la tête. Une soupape semble s’ouvrir au niveau de mes poumons. Pour la première fois, je parle de ça à quelqu’un. C’est à la fois libérateur et angoissant. Toujours cette peur d’être jugée.

-Sand était un peu comme un ami…il m’a apporté beaucoup et malgré ça…je lui ai volé sa vie. Le pire Scorpius c’est de savoir que je n’avais pas le choix mais de m’en vouloir tout de même.

Je n’ai pas de véritable remord. J’ai appris à ne pas en avoir. Mais, j’ai en moi beaucoup de tristesse. J’aurais voulu pouvoir le sauver autrement.

-Nous ne pouvons pas franchir les limites Scorpius. Tôt ou tard, la vérité se saura. Evans est un Auror qui ne renonce jamais. Je me refuse à fuir éternellement. Je ne suis pas l’héroïne qui sauva le monde en empêchant Unless de le détruire. Tuer un homme n’est jamais bien ! Même s’il le méritait ! Même si lui-même avait déjà pris un nombre important de vies. Je ne tues pas par plaisir Scorpius. Je ne ressens aucune jouissance à devoir verser le sang…mais qu’importe. Aux yeux des autres, je serai tout de même une criminelle. C’est tout cela qu’il me faut anticiper. Je refuse de t’exposer !

Ma main descend maintenant le long de son épaule. Nos yeux se sont soudés, je ne parviens pas à me détourner. Je devrais me lever, fuir. M’en aller tant qu’il en est encore temps.

Et ses yeux... ses yeux... Ils changent de couleurs en fonction de ses humeurs. Gris, anthracite ou bleu, ils sont toujours magnifiques. Parfois quand il me force à le regarder dans les yeux, j'y plonge, mais avant j'anticipe le tourment dans lequel je rentre, la foule de sentiments que je ressentirais et ceux que je lirais dans ses yeux. Comment un être aussi inexpressif que lui peut-il faire passer tant de choses en un regard. Comment peut-il tant me troubler ?

Je me tus. Je ne pouvais le nier. J’étais une menteuse. Je me mentais à moi-même. Mais je n'avais pas le choix. Je le devais. C'était mon Destin. L'affronter. Le haïr. Le regarder avec une passion. Je voulais lui faire mal. Nous avions été doux mais j’avais envie de violence.

Je me retournai vers lui et l'embrassai sauvagement en lui faisant ressentir tout mon désespoir. J’en avais besoin. Nos dents s’entrechoquèrent, nos lèvres se mordirent et j’interrompis ce baiser. Ma lèvre inférieure perlait d’une goutte de sang. Du bout du doigt je la cueillis et fixai Scorpius.

La douceur me faisait mal. Je souffrais parce que j’étais trop consciente de la vie. Lorsqu'il me disait que tout irait bien, je savais qu'il mentait. Je disais la même chose à mes amis. Je leur mentais pour ne pas qu'ils souffrent de trop. J’oubliais ma souffrance. Là, maintenant avec lui, je ne voulais pas la cacher, alors je la transformais en violence. Souffrir dans la violence. C'était d'un commun. Je me sentais mal et coupable. Coupable d’avoir le cœur battant rien qu’en le regardant. Coupable de le désirer, de vouloir me perdre en lui. Je me serrai fort dans ses bras. Ma tête trouva sa place sur sa poitrine.

-Si je t'aimais, Scorpius, pourrais-tu me promettre que jamais tu ne me ferais de mal ? Pourrais-tu me jurer que tu m'aimeras pour toujours ? Que jamais tu ne te lasseras de moi ? Que jamais tu ne me tromperas ? Que jamais tu ne me forceras ? Que je serais libre ? Pourrais-tu me promettre de m'aimer avec dévotion, sans rien demander, sans rien attendre ? Pourrais-tu me promettre d'être patient, de ne pas me brusquer, de ne pas me pousser ? Le pourrais-tu ?

Si…Si…Si…avec des Si, nus nous perdrons de nouveau. J’ai besoin qu’il me rappel ce qu’il est. Besoin qu’il me dise que non, il ne peut pas. Je dois l’entendre me le dire, me fournir une excuse pour ne pas mettre un nom sur ce sentiment qui m’oppresse.

J’ai de nouveau sa peau sous mes doigts et cette voix dans ma tête. Elle à raison…Nous jouons avec le feu, nous nous faisons souffrir inutilement. Avec gaucherie, j’écoute son cœur battre contre mon oreille

-Je ne t’aime pas Scorpius…je ne dois pas t’aimer et je ne veux pas le faire…

Qui est ce que je veux convaincre ? Lui ou moi ? Les deux peut être.

Pitié, Malefoy, je l'en supplie... Je veux pas l'aimer... Je veux pas l'aimer... Je veux pas l'aimer... Je veux pas souffrir dans ses bras, je veux pas souffrir en le voyant dans d'autres bras, je veux pas avoir mal lorsqu’il pose ses yeux gris trop durs avec indifférence sur moi. Lorsqu’il pose ses grandes mains froides sur moi. Je veux pas l'aimer en secret, de peur qu’il m'abandonne. Je veux pas tout laisser tomber pour lui, m'effacer, m'oublier. Je refuse de l'aimer. Je ne veux pas qu’il me change, je ne veux pas l'aimer. Alors, qu’il arrête !qu’il arrête de faire semblant d'être gentil, arrête de faire semblant de s'inquiéter de moi ! Il ne m'apportera jamais ce que je veux. L'homme qui m'aimera saura combien je suis égoïste, il saura qu'il ne passera jamais en premier, il me connaitra par cœur, ne sera ni jaloux, ni possessif. Lui, est jaloux et possessif à l'extrême, près à frapper quiconque s'approche trop de moi. Il est égoïste. Lui, il m’apporte de la passion, de la haine, de la folie furieuse mais je l'avoue, du plaisir, beaucoup, beaucoup de plaisir, de l'imprévu, une douce folie envoûtante... Pourquoi, pourquoi il tente de s'accrocher? Qu’il s’éloigne de moi, Il est tout ce que je devrais détester, mais putain qu'est-ce que je le désire... Merde j'en peux plus, je suis à bout. Deux mois. Deux mois que toutes les nuits, je rêve de lui ! Et maintenant que nous sommes là…il ne faut pas !

-Aides moi Scorpius…Aides moi à renoncer à toi…

C’est ces mots, soufflé contre sa gorge. La voix noué par l’émotion.
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MessageSujet: Re: Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp')   Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp') EmptyMar 24 Aoû - 4:49

    Pourquoi tous ce dont nous rêvons ou tous ce qu'on voudrait obtenir est si difficile à réaliser ? Enfin pour certains. Pourquoi faut-il que je ce soit Elisabeth ? Pourquoi maintenant et pourquoi ce sentiment ? Tant de questions ne cessent de galoper dans ma tête, sans réponse. Je devais me contenter que d'une seule : parce que je n'ai pas le choix, cela ne se décide pas et ne se choisis pas. Mais cela ne me convient pas comme réponse. Si je pouvais aussi me débarrasser de tous ces ressentis, je le ferai avec grand plaisir. Malheureusement, ça m'est totalement impossible. J'ai même l'impression de ne plus être tout à fait moi-même, de ne plus trop répondre de mes actes, de ne plus écouter mon cerveau. Est-se l'effet de mon cœur lorsqu'il se décongèle ? Je ne cesse d'être en colère contre moi même, même si cela ne se voit pas.

    Heureusement, les fous rires prennent le dessus par moment et arrivent à faire valser un temps soit peu les esprits. Sans trop le vouloir, nous partons sur un délire à propos du mariage. Chose pas très marrante à la base, mais pour nous, ça l'est. Elle joue le jeu, et moi de même. Je sens le fou rire remonter en moi, surtout en voyant que de son côté c'est la même chose. A sa nouvelle réplique, c'est bien trop tard. J'explose de rire, ne cessant de fusionner ses paroles avec les images qui vont avec. Quoi que... j'ai déjà rêvé de me marier avec elle, en cachette bien sûr. Et pourtant, le mariage n'est pas du tout mon truc. Déjà que j'ai du mal à comprendre se qu'est l'amour. C'est toujours agréable de rêver.

    Je ne cesse de profiter des caresses d'Elisabeth, le moindre contact avec elle n'est que pure plaisir et agréable sensation. Sensation qui m'ont tant manqué, et que j'avais peur de ne plus ressentir avec elle. Notre bonne humeur dérive ensuite sur la douce insulte que je venais de lui lancer. Soit celle d'harpie. Je ne quitte pas son regard des yeux. Je joue même avec mon petit sourire malicieux, sourire qui s'intensifie d'autant plus à l'entente de sa réponse. C'est vrai que le fait de l'imaginer en train de me dévorer, ironiquement parlant, n'est pas une si mauvaise chose bien au contraire. Cela me semble plutôt intéressant. Suite à sa petit mimique fâcheusement piqué de chez moi, je réplique malicieusement avec un brin de provocation :

    « Tant mieux alors, j'adore les surprises. Mais tâches de ne pas me décevoir dans ce cas... »

    J'aime chacun de ses gestes, chacun de ses mots, chaque chose qu'elle a sur elle, qui l'a représente. Aurait-elle donc le pouvoir de m'hypnotiser ? J'avais réellement l'impression de m'être mis entre parenthèse, d'être différent, pour une fois, de m'ouvrir et de faire un peu fondre la glace. Chose très dangereuse, mais que je voulais tester. Après tous, c'est bien moi qui est le goût du risque ici. Le désir reste plus fort que tous, je ne veux qu'elle, je ne veux pas me retenir. Je l'a veux tout court. Je repousse cette petite voix en moi qui m'ordonne de dégager loin au plus vite.

    Ses douces mains intacts sur mon ventre et l'inlassable goût de ses lèvres qui m'enivrent. Elle me fait tourner la tête, me fait perdre le contrôle, et me fais me surpasser. Je suis perdu mais décide d'ignorer cette idée pour le moment et d'agir. Je l'a sens frissonner sous mes caresses, je sens même son cœur battre au même rythme que le mien, et la chaleur de son corps augmenter légèrement. Je ne rêve pas, je le ressens vraiment. Au départ, je ne sens aucun refus de sa part, au contraire, autant d'envie que moi. Mais alors que je tente d'avancer, elle se braque. Ce fut alors l'effet d'un mur en béton en pleine figure. L'expression de mon visage exprime ce ressentis tout comme le soudain blocage de mon corps.

    Une petite vague désagréable me parcours, mais je prend sur moi. Je ne l'a comprend plus. Elle me fait comprendre qu'elle en veut, et puis non. La petite voix qui me possède revient alors au galop, me signalant qu'elle m'avait mise en garde. Je continue de prendre sur moi, et de ne rien laisser paraître. J'ai bien compris qu'elle a changé, mais pas à ce point. Ce changement n'est pas aussi bien que se que je pensais, au contraire. J'ai décidé ce soir, de faire des efforts et je n'ai plus qu'à chercher à la comprendre. Nos barrières se remettent automatiquement en place, à contre cœur.

    Elle commence par me dévoiler une chose à propos de son intimité, mais juste une partie laissant le reste dans le brouillard. Se qui me contrarie d'autant plus, mais d'un autre côté c'est peut-être mieux comme ça. Sachant que je pourrais ne pas bien réagir envers la personne responsable de "ça". C'est alors que je manque d'entendre le mot "je t'...." sortir de sa bouche. La première idée qui me vient en tête est : "je t'aime". Mais peut-être qu'une fois encore je me fais des illusions. Pourtant, j'espérai l'entendre dire. Elle reste si mystérieuse encore, même pour moi. Pourtant, le but de cette soirée est de mettre aussi les choses à plat. Je me gifle intérieurement. "Je ne dois pas aimer, devenir naïf, idiot et aveugle". Je ne suis pas un faible, je ne l'aime pas, ce n'est que du plaisir voilà tout ! Une nouvelle victime à entrer dans mon tableau de chasse...

    Elle se confie à nouveau à moi, je l'écoute attentivement. Me parlant du fait qu'elle est tué un homme. Cela ne manque pas de surprendre mais je l'a crois. Je ne sais trop quoi dire. Cela ne me fais pas peur, étant donné que pour moi tuer n'est pas... si sale que ça. Apparemment je venais de lui dire se que sa victime lui avait dit. C'est que c'est le cas alors. Je voulais savoir qui était cette personne. J'attends la réponse d'Elisabeth, avec une légèrement inquiétude dans le fond. Jusqu'à se qu'elle me dévoile enfin le nom... Sand Unless. Sur le coup, je n'arrive pas à cacher ma stupeur, mon choc. LE directeur de Poudlard ? Mais comment ? La main de la belle brune dans mes cheveux arrivent heureusement à me garder calme et le plus serein possible. Il était une des personnes les plus fortes que je connaisse. Comment est-se possible ?

    Je n'ai pas besoin d'attendre trop longtemps avant qu'elle m'explique. Je l'écoute, encore et toujours, sans l'interrompre et ne l'a quittant pas des yeux. J'essaye de comprendre, d'avaler ses paroles. Tout en imaginant que cela devait lui faire le plus grand bien. Je peux comprendre, même si nous ne sommes pas tout à fait sur la même longueur d'onde. Elle se met des interdictions seules, chose que je n'accepte pas par contre.

    « Ah mais ça, ce n'est pas qu'à toi d'en décider... »

    Mon regard se soude alors intensément au sien. Je ne me lasserai jamais de l'admirer, de lire dans le reflet de son regard ses sentiments, ses impressions et les miens. Je n'arrive même plus à me mentir, à lui mentir aussi ? C'est comme si d'un côté je vois flou tout en voyant très clair. Seulement, me perdant dans son regard je ne sais plus comment agir maintenant ni quoi faire. Elle me repousse mais me fais parfois comprendre le contraire. Ne voulant plus me manger de mur, je ne tente plus rien pour l'instant. Seulement, durant un instant je lis une drôle d'intensité dans le regard de la jeune Winster.

    Sans avoir le temps de réagir, elle reprend possession de mes lèvres, avec passion et sauvagement. Nos lèvres se mordillent dangereusement, mon désir d'elle étant toujours aussi puissant et inlassablement présent. Une fois le baiser finis, je fixe ses lèvres et la petite goute de sang qui s'y forme. Mais que nous arrive-t-il ? Mon regard se fige une nouvelle fois au sien. Je voulais tellement qu'elle me le dise, qu'elle me dise quoi ? Se qu'elle ressent réellement pour moi, une bonne fois pour toute. De me donner la permission de l'aimer, de faire des efforts, de l'avoir rien que pour moi, de l'a désirer.

    Je l'invite à se serrer une nouvelle fois contre moi. Et c'est toute une vague de question qu'elle me bombarde. Si elle m'aimait ? Pourquoi doit-elle tourner autour du pot ?! Je n'arrive pas à trouver de réponse à toutes ses interrogations. Elle ne m'aide pas. Elle semble me refuser plus qu'autre chose. Mais à quoi joue-t-elle à la fin ? Je sens mes nerfs se souder petit à petit. Mais une fois encore, je tente de tous prendre sur moi. Chose qui n'est peut-être pas vraiment une bonne idée. Pouvant exploser à tous moment.

    C'est alors que pour faire déborder le vase, elle me confirme qu'elle ne m'aime pas et qu'elle ne veut pas. Mon corps se raidit alors, et j'ai mal au cœur. J'en ai marre ! Ce petit jeu ne m'amuse plus du tout. Marre de devoir chercher à savoir, moi même, si elle dit ça pour me mentir ou non. Moi je suis certain de mes sentiments envers elle, je n'attend qu'une perche de sa part. Juste une perche, un signe ! Et non, une fois encore, elle se venge de moi. Je m'écarte alors d'elle, sentant ma carapace se refermer légèrement sur moi et mon regard perdre de sa tendresse mais pétillant d'une étrange douleur intérieur et confusion. Elle me supplie de renoncer à elle ?

    Je détourne mon regard d'elle, prêt à partir sans me retourner. Encore plus perdu qu'auparavant. Je suis partagé entre le fait d'abandonner, sachant que se que j'éprouve pour elle ne pourra pas s'effacer malgré tous les efforts du monde, ou de tenir bon encore. J'opte pour la deuxième idée, même si cela m'est douloureux. Je me lève, restant un instant dos à elle. Je finis par me retourner lentement, mon regard rabattus sur elle. J'avale difficilement ma salive, afin de ne me montrer le moins brusque possible.

    « Tu te moques de moi ?! A quoi tu joues Elisabeth ? Ecoutes j'en peux plus de... cet espèce de fausse incertitude qui brûle entre nous. Tu me dis que tu ne m'aimes pas et là tu me supplies de te faire renoncer à moi ? Sans oublier le fait que tu ne puisses apparemment pas te passer de moi... Mais bon sang ! Qu'est-se que tu ressens pour moi à la fin ?? »

    La colère m'envahis, mais des tas d'autres sentiments également. Je sens alors le besoin d'exploser, il le faut, peut-être pour le bien de nous deux. Même si j'ai une certaine peur pour moi même. Peut-être est-ce le moment de mettre mon égoïsme et ma fierté de côté ? Je sers les poings, mon regard toujours sévèrement braqué sur elle. Je veux qu'on mette le passé de côté pour une fois et qu'on se concentre sur le présent !

    « Je n'y arrive plus Elisabeth... je n'ai plus la force de te mentir... »

    Ma gorge se bloque totalement, ma voix se noie. Je suis au bord de précipice dans lequel je dois sauter, maintenant ou jamais. Mon regard se transforme.
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Elisabeth Winster
7ème année Serpentard
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MessageSujet: Re: Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp')   Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation. (Scorp') EmptyDim 29 Aoû - 22:56

L’incertitude. L’incertitude est le pire de tous les maux jusqu’au moment ou la réalité vient à nous faire regretter l’incertitude.

Tous ces moments que l’on vole à la raison. Ses instants passés à rire, serré l’un contre l’autre. Nous savons tout deux combien il est dangereux de jouer avec le feu. Nos regard s’accrochent, se cherchent, se désires. Nos lèvres se rencontre, se dévore. Nos corps brûlent. Le désir monte en pression. Les corps se rapprochent, les mains se font plus précises. Je caresse son corps avec douceur, voulant m’imprégner de chacun de ses ressenties.

Avec Scorpius, nous rions de tout. Nos querelles, nos pics et nos sarcasmes n’ont aucun effet sur l’autre. Nous sommes comme deux gamins avides de retrouver ce qu’ils ont perdus. Jadis, des soirées comme celle-ci, il y en avait tous les jours. Puis nous avons grandis. Devenir adulte, c’est aussi ça. Prendre conscience qu’il est des gestes qu’il nous faut oublier. Ne plus avoir le droit de chahuter avec lui en se roulant dans la pelouse, ne plus pouvoir sauter dans l’eau tout habiller, ne plus avoir le droit de s’endormir dans le même lit serré l’un contre l’autre. Oublier. Faire une boite à souvenir qu’un jour, on ouvrira en se murmurant des « tu te rappels ? » Et alors ? Alors on dira oui…pour ne pas peiner l’autre. Mais dans le fond…S’en souviendrons-nous vraiment ?

Jadis tout était plus simple. Ensuite, les sentiments étaient venus dérégler tout notre beau programme. Les sentiments…Petite chose qui pourtant fait de gros dégâts. J’adorerais croire qu’il peut réellement ressentir l’amour. J’aimerais penser que nous sommes comme les autres. Mais, ce serait me mentir. Nous ne savons pas aimer. Plus tôt, il m’a pourtant confié tenir à moi, avoir besoin de moi, de ma présence. Je pourrais me leurrer, penser qu’il y a là une preuve de son amour pour moi. Je m’y refuse. Scorpius ne peut pas, ne sait pas aimer. Comme moi, il est possessif, exclusif. Comme moi, il donne à l’amour une tourneur désastreuse. Notre amour est destructeur. Par le passé, nous avons prouvé qu’ensemble, nous ne faisions rien de bon. Notre histoire c’est soldé par un échec. Bien plus encore, elle a mit en péril notre amitié, notre complicité. Plus jamais je ne veux avoir à le haïr comme je l’ai fait.

Le mariage, les rêves, les aspirations…tout est tourné en dérision. Il me traite d’harpie et moi…j’en rie. Je joue avec lui. Il est la souris et je suis le chat. Je décide, je choisis. C’est à moi qu’appartient la possibilité d’attraper ma proie ou de la laisser libre encore un peu. Il me met en garde. J’ai les pleins pouvoirs mais, je ne dois pas le décevoir. Un éclair illumine mon regarde. Je me fais féline. Du bout de l’ongle de mon indexe, je trace des cercle autours de son nombril. Je remonte doucement le long d’une ligne imaginaire et redescend avec lenteur. Il frémit. Contre son oreille, je claque des dents. Je rie. J’aime ce jeu de séduction. Le rendre fou, le voir me désirer.

J’aime ses caresses dans mes cheveux. Sa respiration me berce, les battements de son cœur me font fermer les yeux. Il me calme, me tranquillise, me met en confiance. C’est un de ces moments privilégiés ou l’on se sent en totale fusion avec l’autre. Je veux ignorer la voix de la raison. Ne plus entendre les conseils de cette petite voix intérieure. La muselée. L’empêcher de me rappeler ce que je suis, ce qu’il est. Oublier. Attendre demain pour tout remettre en question. Vouloir fuir avant qu’il ne soit trop tard et pourtant, rester. J’ai besoin de le retrouver. Les non dit entre nous n’ont fait qu’aggraver une situation qui aurait du s’aplanir depuis longtemps. Nous ne sommes plus des enfants ! Nous devons apprendre à parler, à vider son sac.

Le temps. Comme un sablier qui se joue de nous. Il tourne, il avance. Implacable, il nous ramène à la réalité. Je pourrais l’ignorer, faire semblant de ne pas l’entendre. Mais tôt ou tard, il me faudra tout de même l’affronter. Des points doivent être élucidés. Avant de sauter dans le vide, il est bon de s’assurer du bon atterrissage. Je ne veux pas qu’il se lie à une image. Il doit savoir…il doit avoir conscience des changements qui ont opéré en moi. Je ne peux le toucher sans qu’il sache se dont mes mains sont capables. Je ne suis pas un ange.

Ses mains se font plus câlines. Elles profitent de notre rapprochement pour se glisser vers des lieux plus chaleureux. Je me dois d’y mettre un terme. Qu’importe si cela me coute ! Je dois lutter contre cette envie de me laisser aller dans ses bras. Je le repousse en douceur.

C’est un mur d’incompréhension qui se dresse devant moi. J’avance et je recule. Un pas en avant, Six en arrière. J’ai besoin de lui expliquer. J’avance doucement, essayant de lui expliquer au mieux les choses. Je me refuse de m’offrir à lui comme ça, sans qu’il sache. La blanche colombe n’en est plus une. Tant pis si cette nouvelle le déçoit. Tant pis s’il crève d’envie de savoir avec qui. Il ne saura pas. Il n’a pas à le savoir. Je ne suis plus pure sur ce point là, c’est tout ce qui compte.

Je ne lui laisse pas le temps de m’interroger. J’ai bien des choses à lui avouer. Le meurtre de Sand. J’inspire et me lance, vidant pour la première fois tout ce poids qui me pèse. Oui ! J’ai tué un homme ! Le sang de Sand Unless est sur mes mains ! Nos regards s’accrochent et j’ai peur d’y lire du dégout. Je n’y rencontre que de la surprise. Il ne comprend pas. Une fois encore, il m’appartient de lui raconter. Tout. Lui expliquer pourquoi j’ai eu ce geste. Je voudrais pouvoir le préserver de tout cela. Il s’y oppose. Il veut garder son pouvoir de décision. Son libre arbitre. J’adorerais lui dire qu’il a en effet le choix de me prendre malgré mon crime. Mais, c’est faux. Il ne sait pas ! Il ne peut savoir ! Ce n’est pas tant les Auror dont il faut se méfier mais de moi ! L’Ombre en moi le sait ! Scorpius est encore une âme entière, un être à sauver. Le sang sur mes mains ne ferait que l’entacher. Jamais ! Non, jamais ! Je ne pourrai l’obliger à assumer mon crime ! C’est à moi et à moi seule d’en porter les conséquences ! La prison, j’y survivrais. Le regard des autres, j’y ferais face. Mais le condamné à une vie de reclus, de parias ? Nan ! Jamais !

« Je t’aime » mot interdit. Mot qu’il ne faut pas dire. Jamais. « Je t’aime ». Être faible, se laisser aller aux sentiments. « Je t’aime ». Non ! Je ne l’aime pas ! Je ne peux pas ! Je refuse d’admettre l’évidence. Si mon cœur s’emballe ce ne peut être par amour. Si ses mains me font frémir, si son corps me manque, si sa chaleur éveille en moi le désir…ce ne peut être de l’amour ! Je refuse. Je fais reculer au loin cette simple vérité. Je la retiens, l’enfouie en moi. Ma gorge retient ce mot que mon regard lui crie. Je le désire dangereusement et, pourtant, je n’ai de cesse que de le repousser.

Nos lèvres se rencontrent à nouveau. Bestial, animal. Le désire nous embrase, la violence nous rappel notre statue de vivant. Je l’aime…je l’aime ! Qu’importe mes mensonges ! Qu’importe ma raison ! Je l’aime ! Je l’aime mais je ne dois pas ! Je gémis presque contre ses lèvres. Douleur. Sourde douleur. Elle me frappe au cœur tel une épée. Mon estomac se contracte, mon ventre se convulse. J’ai mal. Le mal de lui, de son corps, de ses bras. Je cherche dans la douleur se qui m’est interdit. Nos lèvres se mordillent, nous sommes comme affamés l’un de l’autre.

Nos corps se séparent de nouveau sans être apaisé. Au creux de ses bras, la réalité me rattrape. Peur. La peur d’à nouveau connaitre l’amour. La peur de l’abandon, de la douleur, de l’échec. Que suis-je pour lui ? Je ne veux plus être un jouet. Son jouet ! Mon sang bat mes tempes. Un pas de plus et le danger nous rattraperait. Je dois reculer, me protéger. Scorpius ne sera jamais l’homme qu’il me faut. Ensemble, nous nous sommes déjà trop détruire. Il me fixe, attends. Son regard ne cesse de me lancer des perches muettes. Je n’en saisirai aucune. Je refuse. Mon corps se détraque et nos barrières se relèvent.

Je sens son regard devenir plus perçant. Ses nerfs sont en pelotes. Il bout de rage mal contenu. Au plus profond de lui, je peux sentir ses interrogations, son malaise. Je ne lui serai d’aucun secoure. Je l’aime. Je l’aime mais il ne le saura pas ! Je l’aime mais je m’y refuse ! Ma carapace se ressert. Une part de moi rejette tout ce qu’il est. Je devrais le haïr et non l’aimer ! Qu’importe le passé…Qu’importe toute cette douleur qui plane entre nous deux…je l’aime ! Et ça me mets en colère contre moi-même !

Je le repousse par mes mots. Je l’aime et lui déclare le contraire. Il semble perdu et moi, je crève de ces paroles qu’il m’a fallu lui dire. Il s’écarte de moi, me laissant plus seule que jamais. J’ai froid. A l’intérieur de moi, un étau de glace emprisonne mon cœur. Il se lève, il va partir. Je reste les yeux rivés sur son dos. Je ne l’arrêterai pas. C’est l’unique solution ! Il doit s’effacer, partir ! Oui…Partir avant que tout ce là ne nous dépasse. Je sens mon corps se recroqueviller. J’ai mal. Il règne dans cette pièce beaucoup trop d’émotion. Mes yeux me brûlent, ma gorge est douloureuse. Il va partir ! C’est ce qu’il y a de mieux et pourtant….je souffre de ne pouvoir le retenir.

Il se retourne. Son regard est froid, accusateur. Je frémie. Il veut savoir, connaitre le fond de ma pensée. Je ne peux pas ! Oh Scorpius…je suis tellement désolée…Mais il ne faut pas ! Il est à bout de nerfs et je m’en veux de devoir l’achever. Ses yeux me transpercent et les miens le fuient. Qu’il parte ! Qu’on en finisse ! Je cligne des yeux plusieurs fois pour empêcher les larmes de couler.

-Je…

Je ne peux pas ! Les mots se refusent à sortir. Je t’aime ! Je voudrais le lui dire, lui hurler. Je t’aime ! Simple petit mot, mais oh combien difficile !

-Je…

Je serre les poings, mes ongles rentrent dans mes paumes. Ma voix se charge d’émotion, un sanglot se faufile entre mes lèvres. Mon regard est humide…je me fais violence pour ne pas craquer. Il ne faut pas ! Je ne dois pas le faire se retourner, lui donner envie de me consoler ! Je fais appel à toutes mes dernières forces, puisant dans cette part d’Ombre en moi. J’entends au fond de moi cette voix qui me rappel qu’il n’y a pas d’autre choix. Aimer Scorpius ? Impossible ! Aimer tout court serait même une trahison à mes promesses ! Je relève un peu la tête, épuisé par tant de lutte.

-Je…Ecoute Scorpius ! Nous sommes amis depuis longtemps…pourquoi vouloir gâcher cela ? J’ai une profonde affection pour toi…je…je…je suis désolée…

Désolée pour ne dire qu’une partie de la vérité. Son regard me fait mal, me blesse. Je dois détourner les yeux pour ne plus voir son expression se durcir. Il m’avoue ne plus avoir envie de me mentir. Je refuse de penser une seule seconde à ce que cela peut signifier. Qu’il me mente ! Oui ! Qu’il le fasse ! Qu’il me dise me haïr, vouloir se venger de toutes mes escapades avec les rouges ! Qu’il me dise n’importe quoi mais surtout…Qu’il arrête de me jeter ce regard là. Sa voix laisse passer toutes ses émotions. Je n’accepte pas ! Fuie ! Fuie ais je envie de lui dire !

Je secoue la tête doucement.

-Arrête Scorpius…Arrête !

Qu’il arrête de faire comme s’il avait des sentiments réels pour moi ! Qu’il cesse ce petit jeu ! Tout cela ne m’amuse plus…tout cela me fait peur !

-Mentir…c’est ce que nous savons faire de mieux…N’attends rien de moi Scorpius…rien…Tu te fais des illusions ! Tu te perds entre amour et désire ! Je suis une de tes amies…c’est tout…rien de plus…Qu’importe ce que tu puisses croire…tu te trompes ! C’est tout !

J’ai été froide, seiche. Mon cœur va exploser ! Une violente douleur me tiraille le ventre tandis que je fais tout pour qu’il s’éloigne de moi. J’ai beaux savoir que c’est là l’unique chose sensée à faire pour nous deux, je crève de ne plus être dans ses bras.

-Nous ne connaissons rien à l’amour ! Je tiens à toi c’est vrai ! Je n’ai pas envie de te perdre mais...je ne…je….je ne…je ne t’aime pas…et toi…toi tu ne m’aimes pas non plus…Ce soir, ce qui c’est passé c’était juste…juste comme un écho du passé. On avait besoin tout deux d’affection…c’est tout….rien d’autre.

Je m’en veux de lui faire ce cou là. Un voile passe dans son regard. Ses yeux me jettent des éclaires. Il ouvre la bouche, puis la referme. Il va exploser. Sans un mot, il recule. Je lève le regard vers lui et croise cette expression blessé. Il relève la tête avec défit et lâche un « si tu le dis… » Auquel il ne semble pas croire plus que moi…je m’en veux…

Il se détourne de moi. Je n’existe plus. J’ai la sensation de l’avoir blessé…Sans un mot, il traverse la salle commune et monte les escaliers de son dortoir. Voilà…il est partie…Et moi, je me sens de nouveau seule…Mes jambes se replie sous ma poitrine et je serre mes genoux contre moi. Je retiens mes larmes, une fois de plus…il n’y avait rien d’autre à faire….

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