Je suis un jeune homme criblé de manques affectifs...selon mon psy { Mia }

Je flânais dans les couloirs. Seul, et justement à la recherche de quelqu'un pour passer un moment avec moi.
Ne vous méprenez pas, si j'étais sans ma "cours" d'adorateurs et lèche-bottes en tout genre, c'était simplement que je n'avais pas jugé utile d'aller en classe de potion aujourd'hui. Pour un petit génie comme moi ça n'avait pas grande importance. Et puis qui me déciderait à y aller? Un vieux prof décatis et sans véritable autorité? Autant parier sur la résurrection de Dumbledore.
Je finis par m'adosser à un mur pour observer la foule d'élève, me concentrant sur la gente féminine. Puis je soupirais. Ce que je voulais trouver c'était quelqu'un avec qui je pourrais m'amuser et discuter. Pas comme toutes ces cruches gloussantes et totalement idiotes que j'invitais dans mon lit pour un soir.
D'ailleurs l'une d'entre elles s'approcha, la bouche en cœur. Avant qu'elle ne puisse l'ouvrir je lui jetais un regard méprisant signifiant clairement "Get out!". Elle fila sans demander son reste. Encore heureux!

Vous trouvez peut-être que j'ai une vision franchement déformée du monde? Et bien c'est vrai. Mais si vous voulez vous plaindre adressez-vous à Mr et Mrs Von Rain, qui pensent pourvoir acheter le bonheur, corriger leurs erreurs à coup de gallions et s'excuser de leur absence à grand renfort de cadeaux...
En fait cela me satisfait pleinement. Mais selon mon psy je serais un jeune homme blessé et criblé de manques affectifs. Manques que je comble en compagnie de charmantes créatures, les femmes. Celles-ci se divisent en deux catégories : celles qui me voient comme une proie potentielle (elles ne savent jamais à quel point les rôles sont inversés), et celles qui me considèrent dénué de sentiments (une fois que je les ai largué généralement). Je reconnais que je pense surtout que les femmes sont des objets, parfois beaux, mais très souvent peu digne de ma considération.
Néanmoins il m'arrive d'apprécier véritablement quelqu'un. Mais je trouve la vie très ennuyeuse...Il faut donc s'amuser toujours plus, et trouver toujours plus de partenaires de jeu.

Et justement une jeune femme accrocha mon regard. De taille moyenne, brune, avec un corps splendide et une frimousse d'ange...Tout à fait mon type.
Lorsqu'elle se retourna je constatais que ce n'était autre que la prof d'Histoire de la magie, Mlle Livingston. Il est vrai que quand elle avait remplacée le vieux Binns, les cours étaient tout de suite devenus plus...attrayants.
Voyant que je la fixais elle se dirigea d'un pas vif vers moi. Ouuuh! Je sentais qu'elle allait m'engueuler. J'aimais ça (sadique?) jusqu'à un certain point. Après tout j'étais un Van Rain et elle une simple Mangemort. Parce que oui je savais ce qu'elle était vraiment. Tout ça grâce à mes parents (pour une fois) avec qui je m'entretenais régulièrement de leur double profession.
Ça elle ne pouvait pas le savoir car je n'étais pas rentré officiellement dans le "côté obscur", mais j'estimais qu'en connaissant simplement mon identité elle me devait un minimum de respect.
Et puis j'avais un autre défaut (en plus de tout les autres je veux dire) : j'adorais le scandale. Pour moi il n'y avais rien de plus jouissif que d'assister, ou de préférence participer, à la destruction d'une réputation. Peu importe si je connaissais la personne. Or je savais que si je foutais en l'air sa couverture elle ne ferait pas de vieux os à l'Ecole... Alors dire ou ne pas dire? Telle est la question.
Elle se planta devant moi en m'apostrophant sèchement. Mais je l'interrompis en lui faisant un baise-main (dandy jusqu'au bout des ongles).

- Mia, ma Mangemorte préférée, lui dis-je d'une voix rauque et posée sur un ton de conversation banale. Ça me fait plaisir de te voir. Comment se porte l'organisation?

Une expression de surprise puis d'inquiétude se peint sur son adorable visage. Elle vérifia nerveusement que personne ne se trouvait à portée de voix. Heureusement pour elle le couloir était trop bruyant et on ne faisait pas attention à nous.
Elle se retourna, les yeux plissés de rage. Ayant donné le ton en premier je ne pouvais m'attendre qu'à une riposte cinglante. Ce qui ne manqua pas d'arriver.
Je me délectais. J'avais enfin trouvé quelqu'un pour jouer avec moi. Et ce quelqu'un n'allait manifestement pas se laisser faire...

$Je suis un jeune homme criblé de manques affectifs...selon mon psy { Mia } Mary_Elizabeth_Winstead_006$
_Hating you is a kind of drug_

Bip. Bip. Bip. Bip.

Raaaaah ._. Encore un autre matin ~~en enfer~~ au paradis. Je déteste de plus en plus à être ici, ça en devient pénible --' Tout les jours, la même rengaine, le genre réveille, boulot, attaque de gamins pas possible, repas et dodo. C'était vraiment nul. J'aime pas vraiment la routine, surtout celle ici, à Poudlard. Et puis, en plus je peux pas tuer personne. C'est trop carréement nul. Je m'ennuie à mort. Et là, maintenant, il faut que je me lève! Et j'ai même pas cours ce matin, j'ai quelque chose de pire: la surveillance dans les couloirs ._. Il n'y a pas pire que ça, je vous l'assure. À chaque seconde, vous passez à deux millimètres d'avoir quelque chose dans les cheveux, et je DÉ-TES-TE carrément avoir des choses dans mes cheveux, même si ceux-ci ne sont pas mes vrais de vrais. C'est chiant quand même. Et après, tout les élèves dans le corridors trouvent ça marrant, et c'est super honteux. Alors là, c'est le moment que je préfère dans ce moment de ma triste vie de prof d'HDLM: je leur fou à tous une retenue de deux heures è_é Ils apprécient pas, mais je m'en fiche. C'est ma vie, j'en fais ce que je veux, non?

Bref, il faut quand même que je me lève. Trépignant vers la salle de bain, encore enroullée dans mon drap, je me précipite dans une bonne douche chaude d'une quinzaine de minutes. Ça fait un bien fou o/ J'aime bien sentir l'eau chaude dégoullinée en goutelettes sur ma peau, jusqu'à ce que ça fasse comme une cascade. C'est revigorant, même dans cette vie merdique. Ensuite, je me dirige vers mon dressing, où je prend l'ensemble du parfait petit sorcier: robe de sorcier (tiens donc Rolling Eyes

) et bottes noires. Je me sèche les cheveux d'un coup de baguette, et me regardant dans le miroir, me déclare satisfaite. Vous allez dire, mais et le maquillage, alors? Et moi, je vous répondre, Layla n'aime pas ça, ce qui me fait suer ._. Mais bon, que voulez-vous, il me faut bien ça pour pouvoir garder cette foutue couverture, et continuer de surveiller au château ainsi que mon très cher Allen.

Me dirigeant vers la Grande Salle, j'ai eu la chance, et quelle chance, de pouvoir remettre quelques retenus à certains étudiants. Quel plaisir o/ Bref, j'alla dans la GS pour petit-déjeuner. J'y pris une coupe de fruits, la dégusta tranquillement, et lorsque je me rendis compte que c'était rendu mon tour de garde, j'y alla sans me pressé. De toute façon, tant que j'étais quelque part dans le château, je pouvais toujours faire semblant de surveiller du coin de l'oeil. Bah quoi, y'a aucun mal à faire son job à moitié quand on est moi, ou du moins, dans CE job xD

Déjà les couloirs commencent lentement à se vider, les élèves décidant d'aller en cours y allant, et les autres, restant là, à flâner comme si de rien n'était. C'est dans ce groupe que je mis le jeune Von Rain, le Don Juan de ces dames, lequel avait toujours autour de lui une horde immense d'admiratrices se languissant à ses pieds, prêtent à tout, j'ai bien dit à tout, pour seulement mériter le plaisir d'avoir une fraction de seconde son attention. S'en était totalement et désespérément pathétique. Et, de plus, il ne faisait même pas partit des mangemorts, alors quel prestige avait-il? Tous disait que ses parents étaient énormément fortunés. Et alors? Les miens étaient morts et j'avais peut-être une fortune plus élevée que la sienne à ma dispositon. Peut-être, ou peut-être pas. Peu m'importait. L'argent, c'était totalement facultatif. Le mieux, c'était l'horreur dans les yeux et le sang sur mes mains de mes victimes. Je savais que ça en aurait répugner plus d'un, mais pour moi, c'était un plaisir démesuré. Pas autant que le sexe, mais presque. M'avançant vers Aeron Von Rain, je lui lança, d'une voix singlante:

-Vous ne devriez pas être en cours, Mr Von Rain.

Et de se fait, il me coupa habilement, prenant ma main dans la sienne et me faisant un baise-main. Par Merlin, ce que je déteste quand quelqu'un me touche! Il enchaîna tout de suite après:

- Mia, ma Mangemorte préférée, ça me fait plaisir de te voir. Comment se porte l'organisation?

Je le regarda d'un regard exorbité. Mais qui était le salaud qui avait ouvert ça grande trappe?!?! J'allais le trucider après tout les supplices que je trouverais à lui faire! Et puis, j'avais juste envie d'étrippé ce jeune écervelé qui venait de divulguer ma couverture en pleins dans un couloir encore bondé! Le salud. D'un regard mêlant la crainte d'être découverte et la colère, je vérifia que personne n'avait rien entendu. Les élèves éétaient tous à plus de 5 mètres de moi et d'Aeron, et étaient tous en très grande conversation, alors aucune chance qu'ils aient entendus. Avec des poignoirs dans les yeux, je me retourna vers Aeron, et d'une voix pleine de colère et de ressentiment, je failli lui hurler dessus, mais un ton en dessous:

-Dans mon bureau, TOUT DE SUITE!

Suivant Aeron vers mon bureau, j'avais seulement envie de lui lancé un Avada dans le dos. Mais ça serait, merci la subtilité. Arrivée dans mon domaine, je claqua la porte derrière moi, et d'une voix remplie de colère, je lui demandai:

-Qui est-ce qui te l'a dit?? Parce que je vais l'étripper, sûr et certain, tu as ma parole, sale gamin.

J'aime traîter les jeunes de gamins, ça fait super supérieur. Et je SUIS supérieure Cool

[Rien contre toi, Aeron, juste la super colère de Mia =)]

Ça ne loupa pas. D'un ton autoritaire elle m'ordonna:

-Dans mon bureau, TOUT DE SUITE!

Docile (pour une fois) je la suivis jusqu'à son bureau, ne me privant pas de la détailler de haut en bas. C'est qu'elle avait, disons... une chute de reins spectaculaire. Enfin nous arrivâmes devant la porte. Elle l'ouvrit d'un geste brusque et la referma encore plus violemment. Je l'avais mise en colère? Mince...ou pas x)! Comme pour confirmer mes dires, Mlle Livingston m'apostropha :

-Qui est-ce qui te l'a dit?? Parce que je vais l'étriper, sûr et certain, tu as ma parole, sale gamin.

J'avais bien envie de lui répondre que, franchement, ça m'arrangerait qu'elle " l'étripe" puisqu'il s'agit de mon père. Comme ça plus de mariage, La-Belle-Vie! Mais c'était tout de même un prof et je lui devais un minimum (vraiment très minimum) de respect. Sans compter que c'était aussi une Mangemorte et que sa réputation n'était plus à faire. Euh, ce n'était pas une bonne réputation si vous voulez savoir.
Néanmoins je doutais qu'elle puisse tuer mon paternel, aussi douée soit elle, puisqu'ils faisaient parti du même camp. Et même chez les méchants on devait respecter les membres de son organisation. Que j'allais d'ailleurs intégrer très prochainement.
La trouvant sympathique malgré son mauvais caractère évident, je me décidais à lui répondre.

- Est-ce que le nom de Charles Von Rain te dis quelque chose? C'est un de tes "collègues" si je ne m'abuse.

J'avais parlé d'une voix lente, pour la faire attendre. Parce que oui, même elle devait m'attendre.

- Il m'a gentiment (la bonne blague, comme si mon père était capable de faire quelque chose de gentil) informer de ta présence à Poudlard. Et aussi de ta véritable fonction. Ah, et aussi de la couverture que tu utilises. Enfin ce genre de détails quoi...

Je me réjouissais de son embarras.

- Evidemment tu pourrais me tuer. Il paraît que tu aimes bien t'amuser avec tes victimes. Et puis ça doit faire si longtemps que tu n'as pas vu quelqu'un se tordre de douleur devant toi...

Cette remarque la laissa rêveuse.

- Mais d'un autre côté ça ferait désordre sur ton dossier de prof non? Et puis tu te mettrais ma famille à dos ainsi que tout leurs amis...

Je la coinçais. Parce que si Mia avait un statut plus élevé dans l'organisation, elle possédait moins de relations que ma famille. Si jamais elle tentait quoi que ce soit contre moi elle s'en mordrait les doigts...dans le meilleur des cas.

Je me rends compte que malgré l'étrangeté de cette discussion, elle est loin d'être désagréable. J'ai toujours été plus à l'aise avec les adultes que les gens de mon âge. Normal me direz vous quand la plupart de votre entourage passe son temps à se demander comment il va pouvoir vous soutirer un maximum d'argent. Malgré le fait que je soit toujours accompagné, je vis en marge des autres. Pour moi les problèmes des gens de 17 ans, du style "pourquoi je ne peut pas sortir avec lui?" ou "Mon dieu j'ai encore raté mon exam de potion" ou bien encore "Est-ce que j'arriverais à lui plaire?", ne me concernent absolument pas. A mon sens, j'incarne non seulement l’extérieur, mais surtout l’univers des adultes, autrement dit l’avenir que devront un jour côtoyer ceux qui me regardent comme un marginal.
Si je m'entends mieux avec des gens plus âgés, c'est aussi parce que j'ai d'abord compris leur réalité, leur vision de la vie. Comme eux, je suis égoïste, je ne pense qu'au profit, je refuse de m'encombrer l'esprit avec des valeurs telles que "égalité, justice, compassion" et je ne sais quelles autres conneries dans ce genre. Bref, tout ça pour dire que j'appréciais déjà Mia Livingston, Mangemorte renommée, bien plus qu'un quelconque "mai" que je côtoyais au quotidien.

Je m'assis dans le siège en face de son bureau et l'invitais d'un geste ironique, à s'asseoir à son tour. Je me demandais quand et si elle allait craquer et me balancer un sortilège de mort ou arriver à se maîtriser. Oh! Oui, disons que j'étais devenu son professeur de self-control....

Aeron Von Rain a toujours été un de ces gamins que je n’arrive ni à cerner complètement ni à faire qu’il soit docile un tant soit peu avec moi. L’avoir ce matin dans mon bureau ne me faisait donc pas plaisir du tout. Son plaisir évident à mon égard me laissait de marbre, l’ayant eu d’une bonne centaine de personnes avant lui, dont son père . Pour tout dire, j’ai toujours trouvé que père et fils Von Rain se ressemblaient, surtout du côté psychologique : arrogant, charmeur, désagréable, ils l’étaient tous les deux. Ce qui est insupportable.

Avec un air réjoui d’être en ma très grande présence (même si je suis certaine qu’il cache néanmoins un peu son jeu seulement pour me flatter), Aeron déclara, de sa voix d’une certaine prestance :

- Est-ce que le nom de Charles Von Rain te dit quelque chose? C'est un de tes "collègues" si je ne m'abuse.

J’haussai un sourcil, mais n’en fit pas un cas : le Von Rain senior n’avait jamais eu un grand don pour garder un secret, surtout le mien, vu sa grande passion pour moi, sarcastiquement parlant. Tout de même, il aurait pu confier ce détail de ma vie à quelqu’un d’autre que son fils. Arf ><

Il m'a gentiment informé de ta présence à Poudlard. Et aussi de ta véritable fonction. Ah, et aussi de la couverture que tu utilises. Enfin ce genre de détails quoi...

Je haussai un peu plus haut le sourcil : il allait me le payer très cher, ce cher Charles. Mais, tout de même, même Aeron ne semblait qu’à peine y croire. Mais tout de même, cette déclaration me mettait un peu mal à l’aise, et je ne savais pas trop comment gérer ça.

- Évidemment tu pourrais me tuer. Il paraît que tu aimes bien t'amuser avec tes victimes. Et puis ça doit faire si longtemps que tu n'as pas vu quelqu'un se tordre de douleur devant toi...

Il savait tellement comment me prendre, ce gamin, c’est fou! Mais quand même, il sait très bien –trop bien- que je ne lui ferais jamais de mal; je voudrais bien, mais je ne peux point : les dommages seraient trop grands et irréversibles. Mais ce n’est pas l’envie qui manque.

- Mais d'un autre côté ça ferait désordre sur ton dossier de prof non? Et puis tu te mettrais ma famille à dos ainsi que tout leurs amis…

Broutille. Pour moi, ma couverture de prof était certes importante, mais pas autant que ma place parmi les mangemorts. Ma place ici n’était que temporaire, comparativement à ma place dans l’organisation.

- Tu sais très bien que ce n’est pas l’envie qui me manque, très cher, mais disons que je tiens à ma place ici, tu comprends? Donc ta mort n’est pas pour aujourd’hui. Dommage.

Et c’était vraiment très très dommage. Aeron n’était qu’un poids pour moi, et probablement pour ses parents et pour la société.

- Et puis, pour ne rien te cacher, mon rôle de prof, je n’y tiens pas autant que tu pourrais probablement le croire. Ce n’est que des broutilles. Mais n’essaie tout de même pas d’y foutre le désordres, je t’avertis. Ne crois pas que ton très cher père pourra toujours te sauver…

Le jour que son père va commencer à tomber, je vais être la première à le pousser plus bas, à le pousser en bas de la falaise.

-Et je me demandais... Tu vois un inconvénient que je parle à ton très cher père des choses qu'il ne devrait, certes, pas te dire??

Comme si j'allais me gêner.