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Sujet: On a tous des moments moins heureux que d'autres ... (Etienne) Dim 2 Mai - 2:07 |
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Je me promène dans l’école avec aucune envie d’aller en cours ce qui devenait de plus en plus souvent ces derniers temps. Je croise plusieurs élèves qui font comme moi, ne vont pas en cours mais je ne m’arrête pas même pour saluer les gens que je connais. Depuis le matin, je tourne en rond dans ma chambre en cherchant quoi faire. Je n’ai plus envie d’écrire malgré que l’inspiration soit toujours là. Je n’ai aucune envie de déranger Lysander qui doit être avec ces amies alors je reste seule sans véritable but pour la journée à venir. Je m’étais levée tôt ce matin, n’arrivant plus à dormir à cause de la lumière qui rentrait dans mon dortoir. Je me réveille toujours plus tôt à mon grand désespoir, c'est pourtant pas le sommeil qui me manque. Si je n'avais pas déjà un tient pâle, on aurait bien vu mon manque de sommeil. Je passe ma main dans mes cheveux détachés et qui retombe dans mon dos en regardant les alentours. Je ne sais même pas où je vais, je marche vraiment sans but dans Poudlard. Un soupir passe mes lèvres et je continue ma route. Poudlard est un belle endroit, bien assez grand pour se perdre ou pour éviter quelqu'un et l'histoire qu'elle contient est une des plus unique du monde des sorciers. Je connais son histoire mais seulement ce qui est écrit dans les livres car personne ne connait la véritable et entière histoire de cette prestigieuse école. Et je pense que personne ne réussira à percer tous ces secrets avant un bon bout de temps. Plus je continue d'avancer, moins il y a des élèves. Il doit être midi car le soleil est bien haut dans le ciel mais je n'ai pas du tout faim. Je décide de regarder où je me trouve, je regarde les alentours. Je reconnais facilement le 7ème étage et je vois des élèves de gryffondor entrer et sortir de leur salle commune. Certains me regardent avec un air un peu interrogateur, ce qui est normal car je suis une serdaigle et presque jamais des serdaigles viennent ici. Je m'éloigne de leur entrée en rajustant ma cape de sorcier avec mon insigne.
*C'est la dernière fois que je ne vais pas en cours, je m'ennuie à mourir et en plus, j'ai l'impression que tout le monde m'évite. Impression qui doit être fausse mais comment décrire cette impression autrement? Impossible. En plus, je n'ai aucune envie de redescendre surtout pour aller dans la Grande salle alors que je ne mangerais même pas.
M'arrête dans un couloir et m'appuie contre le mur en fermant les yeux. Je me demande ce que font mes sœurs en ce moment, elles doivent surement être dans la Grand salle en train de manger. Je sais que Lysander doit se demander où je suis car je le ressens, pouvoir que celles les jumeaux et jumelles peuvent comprendre et ressentir. Ma main passe dans mes cheveux, tique que j'ai depuis toute petite, en gardant les yeux fermés. Personne ne se trouve dans ce couloir sauf moi, il faut dire que l'école est tellement grande qu'il y a très peu de chance que quelqu'un vienne par ici pour atteindre un but qui met incertain. Je décide de ne pas rester ici donc je recommence à marcher en revenant sur mes pas mais marchant doucement comme pour ne pas retarder mon arrivée dans ma salle commune.
*Poudlard peut vraiment être calme à cette heure de la journée, parfait pour ne pas être dérangée*
Je repasse devant l'entrée des griffy mais plus aucun élèves est devant ce que me soulage légèrement car je n'aime pas qu'on me regarde pour me juger. Je continue mon chemin en sachant bien que je vais devoir bientôt m'arrêter de tourner en rond et à rien faire qu'à explorer le château. Je descends un escalier et arrive au 6ème étage qui est aussi vide que le 7ème si ce n'est un élève assis plus loin sur un des rares banc dans le château. Je ne sais pas pourquoi mais après avoir marché dans la direction du garçon, je m'assois à ces côtés. Je ne me comprends vraiment plus cette journée, je ne fais rien pendant plusieurs minutes en restant assise à côté de l'élève qui ne devait pas avoir remarqué ma présence où alors qui était trop absorber dans ces pensées pour m'entendre. Je m'entendis parler sans mettre rendu compte que j'avais ouvert la bouche pour parler à l'autre élève.
« Est-ce que ça va? »
J'avoue que c'est bref mais que dire à un garçon qui doit être plus âgé que vous et que vous ne connaissez pas si ce n'est l'avoir croisé dans les couloirs. Après avoir regardé le garçon à mes côtés encore quelques secondes, je regarde les alentours en me mordant légèrement la lèvre inférieure en croyant avoir fait une bêtise d'être venu demander quelque chose qui ne me regarde pas le moins du monde. Au pire, l'autre élève me dira que ça me regarde pas et je ne le prendrais bien sûre pas mal. Le monde n'a pas commencé à vivre le jour de ma naissance. J'entends des élèves remonter, le repas doit être terminé maintenant. Si ça se met, je verrais Lysander avec ces camarades de Gryffondor remonter pour venir chercher les cours nécessaires pour les cours de l'après midi. Je me demande comment ça se fait que ma sœur jumelle et moi soyons aussi différente pour être dans des maisons différentes alors qu'avant, on était totalement pareil. Les choses changent et c'est peut être mieux comme ça. De toute manière, comme on est séparée, on a plus de chance à se dire quand nous sommes réunie. Enfin passons, mon regard va encore sur le garçon à met côté. Il doit être en 6ème et vu son écharpe, c'est un gryffondor. Il fait partie des courageux bien que trop têtu rouge et or. Ce n'est pas habituel de voir un gryffondor avec un air … un air triste ou même troublé. C'est plus les poufsouffle qui ont cette air et ça, je m'y connais.
« Je sais que ça me regarde pas du tout mais pourquoi tu as l'air .. perdu presque triste? Je sais, je suis trop curieuse mais je n'aime pas voir les gens allez mal. »
Je décide de me taire pour ne pas dire une bêtise et me mords le bout de la langue discrètement pour avoir été trop curieuse mais j'y peux rien, c'est dans ma nature. Me passe la main dans mes cheveux encore une fois, saleté de tique. Je dois arrêter de le faire parce que je fais que ça de mes journées.
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Etienne C. Leonhard
6ème année Gryffondor
Nombre de messages : 168
Age : 32
Maison : Gryffondor 8)
Emploi : Elève ça suffit
Humeur : Pensive =)
Feuille de personnage Côté coeur: Reste à voir Camp: Le bien Niveau magique: (60/100)
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Sujet: Re: On a tous des moments moins heureux que d'autres ... (Etienne) Ven 16 Juil - 15:40 |
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C’était trop beau pour être vrai. Je savais que j’allais mettre du à me remettre mais je ne savais pas que ça allait être aussi difficile à accepter. Foutue famille… Pourrie jusqu'à la moelle. 16 ans de mensonges, 16 ans qu’on me cache l’essentiel. 16 ans qu’on repousse l’échéance jusqu’a aboutir à ce moment précis où il est nécessaire de rétablir la vérité. Et ils ont cru que je réagirai bien. Moi. Le gentil Etienne. L’ange gardien de la famille. Le gryffondor par excellence. Certes un peu têtu mais au fond tellement gentil. Toujours prêt à aider les autres et à pardonner les erreurs quelle qu’elles soient. Quelle qu’elles soient. La blague de l’année. Il y a des erreurs qui ne peuvent être acceptées. Elles sont trop lourdes de sens, bien trop pesantes pour être acceptées. Avec les années, les choses cachées remontent toujours à la surface. Qu’on le veuille ou non. Et quand elles réapparaissent, elles ne sont que plus fortes, plus difficiles à admettre.
Je me rappelle. Ils me l’ont annoncé il y a un an maintenant. Ou plutôt IL me l’avait annoncé avant mais je ne parvenais pas à le croire. Impossible pour moi d’accepter l’évidence. Mes parents m’ont mentis sur une chose dont peu de personnes doutent. Ils savaient mais pour me protéger mais aussi les protéger du regard des autres, ils ont préféré taire leur secret. Il a fallut malheureusement que je l’apprenne par mon cousin, le plus qu’antipathique Valentin. Ou plutôt devrais je dire mon plus qu’antipathique demi-frère.
- N’essaye pas de me faire croire que tu sais plus de choses que moi sur ma propre famille. Tu n’en a jamais fais partie. Tu es trop froid et distant pour vouloir ne serait ce que faire quelque chose de bien et d’attentionné pour les gens qui t’entourent. Ton aura négative est palpable. Tu ne m’aimes pas et je sais déjà depuis quelques années que tu ne feras rien pour moi alors oublies moi ok ?
- En fait, je voulais te le cacher encore quelques temps mais puisque tu sembles vouloir nier la vérité, soit... Je sais des choses que tu ne sais pas. Mais tu n’accepteras pas la vérité tant qu’un membre de notre famille ne te l’aura pas dit. Il t’est absolument impossible d’accepter que la vérité vienne de moi.
- Val. Tu sais très bien qu’on a jamais pu se voir en peinture. Alors arrête de faire semblant de vouloir m’apprendre quelque chose de fondamental. Sur un point tu as raison : je ne croirais rien de ce que tu me diras. Rien pas un seul mot.
- Si tu as envie de faire la sourde oreille, très bien. Je m’en fiche à vrai dire. Je ne vois pas quel intérêt j’aurais à te le dire mais pas non plus quel intérêt j’aurais à ne pas te le dire.
- Viens-en aux faits.
- Ah tu es intéressé tout d’un coup ?
- Je suis peut être de ta famille et dans la même maison que toi, mais ça ne va pas m’empêcher de te …
- Oh ca va Mr le vaillant chevalier. Tu veux le savoir ? Je suis ton demi-frère. Mais ça ne devrait rien te faire puisque tu ne crois pas un mot de ce que je te dis. N’est ce pas ?
Tout aurait du me mettre la puce à l’oreille. On ne se ressemblait pas énormément et pourtant un petit quelque chose nous liait. Plus fort que la haine, la fraternité. Ce soir là, je n’ai pas pu m’empêcher de lui balancer mon poing à la figure. Je ne pouvais pas l’accepter et je ne voulais pas l’accepter. Au fond de moi, je ne le croyais pas. Ce ne serait pas la première fois qu’il me mentait. La haine que nous nous portons mutuellement est due à ce mensonge. Lui savait. Moi non.
- Etienne ! Chéri ! Reviens !
- Quoi Maman ? QUOI ? J’ai essayé de me persuader que ce que Val m’avait dit était faux et j’avais REUSSI. Et on m’annonce que c’est VRAI ?!? Qu’est ce que tu veux que je fasse ?!? Ne me demande pas de lui pardonner. Je ne le ferais pas.
Mes pensées sont interrompues par le bruit d’une personne s’asseyant à mes côtés. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis là, assis, la tête entre les mains et les yeux fermés. Toute la scène me repasse devant les yeux. Les deux annonces, mon départ de la maison, le départ pour Durmstrang. Toutes les voix s’entremêlent dans un charabia incompréhensible de cris et de poings cognant sur la table. Il est tard. Je devrais être en cours. Je me suis encore laissé aller. J’irais à l’heure suivant. Pas la peine d’y aller pour quelques minutes.
« Est-ce que ça va? »
La petite voix me tire de mes pensées obscures. Est-ce que ça va. La réponse la plus appropriée aurait été « oui oui ne t’inquiète pas ! ». La réponse la plus vraie aurait été « pas franchement non ». Pourtant ma réponse a été :
- Ca peut aller. J’ai juste trop de choses à faire sortir de ma tête. Et ça m’a prit plus de temps que prévu.
Je revois le visage de ma mère. Plein de larmes. Pourtant ça ne m’a pas arrêté. Je suis parti. Sans rien leur dire. Si. Une seule phrase : allez au diable. J’ai claqué la porte. Je ne savais pas où aller. Encore une fois, le souvenir s’estompe comme un nuage sous l’effet du vent. Je cligne quelques fois des yeux avant de voir que la jeune fille m’observe. La bête curieuse de Poudlard est de retour.
- Désolé …
- Je sais que ça me regarde pas du tout mais pourquoi tu as l'air .. perdu presque triste? Je sais, je suis trop curieuse mais je n'aime pas voir les gens aller mal.
Ma première idée fut d’envoyer balader cette gamine trop curieuse. Ce qui se passe dans ma famille ne regarde que nous et étaler mes problèmes devant des inconnus n’est pas franchement quelque chose que j’apprécie faire.
- Triste peut-être. Mais c’est trop l’anarchie dans ma tête pour que je réalise réellement ce qui se passe. Et tu sais ce qu’on dit des gens perdus ?
Je relève la tête, un pâle sourire sur les lèvres.
- Ceux qui errent ne sont pas toujours perdus.
Je m’étire les bras. Je suis assis depuis presque 30 minutes à ressasser le passé. Mais il le faut. Pour ne pas oublier. Ne surtout pas oublier.
- Je peux savoir ce que fait une jeune fille bien comme il faut comme toi hors de sa salle de cours ? Une serdaigle en plus ? C’est inhabituel. J’aurais plutôt attendu ça d’une Serpentard ou d’une Gryffondor à vrai dire.
Un sourire s’installe sur mes lèvres. Ces moments où je ressasse le passé sont une véritable thérapie. La suite peut se passer de 2 façon : un état de fatigue et de tristesse ou un état de libération. Aujourd’hui la 2ème option a prit le dessus. Espérons maintenant que ça va durer.
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