Après le couvre feu (William)

Invité

J'attends, je ne fais que ça depuis bientôt dix minutes. L'ennui s'empare de plus en plus de moi et je retiens à grande peine un bâillement de passer mes lèvres. Je manque de sommeil après ces longues nuits à réfléchir de mon avenir, ces nuits blanches trop nombreuses à mon gout. Je n'aime pas être fatiguée mais je vais devoir faire avec. Je pourrais dormir après avoir régler mes problèmes et pas avant car je déteste ne pas finir ce que j'ai commencé. Je regarde les entrées du couloir, toujours rien. Je devrais être habituée à son retard mais je n'y arrive pas. On a beau être jumelle, seule notre physique est le même. Nous sommes presque totalement opposées et ça depuis notre naissance. Je m'assois sur un appuie de fenêtre puis repose ma tête contre la fenêtre et ferme les yeux. Écoutant le silence, je ne bouge pas. Je ne sais pas combien de temps j'ai passé dans mon demi sommeil à sentir le vent caresser ma joue et jouer avec mes cheveux. Mais je sais que j'ai entendu des pas précipités vers moi, quelqu'un courait dans ma direction. Cette personne ne peut être autre que Lysander. J'attendis encore quelques secondes puis j'ai vu ma sœur jumelle apparaitre par la porte du couloir, les cheveux emmêlés. Cette benête s'était surement endormie, voilà la raison de son retard. Je ne dis rien mais je la regarde. Elle me jette un regard désolé puis souris doucement. Elle dit d'une voix toujours endormie

-Désolé, je m'étais endormie. J'avais oublié notre rendez-vous

J'ai dit d'une voix impassible en restant sur mon perchoir

-Ce n'est rien de toute manière, je commence à être habituée

Lysander n'a rien dit à ma remarque mais elle s'est adossée au mur en face de moi dans un silence légèrement pesant. Depuis quand nous nous sommes éloignées? Pourquoi n'ai-je rien remarqué? Je retiens un soupir et détourne du regard. Je continue d'une voix plus douce

-Merci d'être venue

-Ce n'est rien, mais pourquoi désires-tu me parler ici? A cette heure?

-J'aimerais te parler de quelques choses ... Tu sais que je me pose des questions quand à mon avenir

(Je l'ai vu acquiescé légèrement)

J'en suis arrivée à la conclusion que je ne veux pas faire partie de l'Ordre, je ne veux pas suivre le même chemin que maman et papa ...

Je dis vrai, je ne veux pas me battre contre les personnes que je vénère. Je ne veux pas faire partie de l'Ordre car je désire devenir mangemort. Si quelqu'un d'autre que moi le savait, il serait surement choqué. Non pas que je désire devenir mangemort mais seulement parce que je suis une Longdubat, personne ne verrait une personne de ma famille traitres. J'entends sa voix étonnée ainsi ces pas vers moi

-Quoi? Mais pourquoi? C'est notre chemin, notre avenir. Tu ne peux pas ne pas devenir un membre de l'Ordre

Une onde de colère me traverse mais je ne montre rien. Ma destinée, mon avenir ne pourra être avec ceux de ma famille. Je ne veux pas être comme eux même si c'est ce qui et prévu depuis ma naissance. Lysander et moi en tant que membre important de l'ordre, le rêve pour mon père tout comme pour Melissa et Viola.

-Non ce n'est pas mon avenir, je refuse de faire partie de cette ordre de suicidaire qui essaye de gagner la guerre qui est déjà perdue d'avance.

(Je suis descendue rapidement de mon perchoir sans faire de bruit

Je veux vivre la vie que je veux et je ne la vois pas sous les ordres de personne folles. Je suis différente et ma vie sera ailleurs. Si vous ne me laissez pas la vivre telle que je veux, je partirais de votre vie. Je refuse de faire quelque chose que je risque de regretter tout le reste de ma vie

(Mon ton avait été dure et froid. J'ai arrêté de parler pendant plusieurs secondes puis j'ai dit d'une voix plus calme)

Je serais toujours là, ce ne sera pas comme si je partirais de ta vie, de votre vie. Je veux seulement avoir la vie que je veux et elle ne correspond plus à la tienne. Ça devait arriver de toute manière, nous sommes trop différente.

J'ai fini de parler et je regardais ma sœur. Cette dernière est aussi en colère. Je comprends pourquoi notre père l'a toujours préférée à nous deux, elle est pareil que lui. Moi je ne suis ni comme ma mère ni comme mon père. J'ai parfois l'impression d'être une étrangère. J'entends sa voix chargée de colère résonné sur les murs – froids – du couloir.

-Arrête de faire l'égoïste et pense à nous. Tu ne peux pas faire ça, tu dois rester avec nous. Ta destinée est avec nous même si tu crois le contraire. L'ordre est la seule chose qui est certaine dans notre vie, surtout dans la tienne. Tu es celle sur qui tout le monde compte même si tu ne vois pas. Tu ne peux pas partir.

Elle ment et de toute manière, ces paroles ne me fessaient rien. L'ordre s'est fini pour moi, elle doit se l'avouer. J'ai dit en haussant la voix

-Tout est fini souerette, l'ordre s'est le passé. Mon avenir sera ailleurs.

J'ai soudainement vu ces larmes, je ne les avais pas vue par avant car je m'en fichais. Une petite pointe de tristesse me traverse et je partis en courant avant que je craque. Je déteste la voir pleurer, depuis toute petite je n'aime pas ça. C'est une de mes faiblesses et c'est la seule que je veux garder. Je ne veux pas devenir une personne sans cœur malgré l'avenir que je veux vivre.

Je l'attends m'appeler mais je ne me retourne pas et je continue de courir. J'ai envie de parler à quelqu'un .... Je ne sais pas qui. Pas James, surtout pas lui même car ce c*n sait jouer de mes sentiments, j'en suis certaine. Pas mes autres sœurs aussi non je risque de m'engueuler aussi avec, c'est certain. Elles aussi ne comprendront pas, elles ne m'ont jamais vraiment comprise de tout manière alors ça ne changera pas aujourd'hui. Je ne vois pas ... Ah si, Albus. Heureusement que je l'ai lui, il me comprend malgré qu'on ne soit pas pareil. Il ne me juge pas et c'est ce que j'apprécie chez lui.

. . . . .

Je suis au cinquième étage, je n'ai pas arrêter de courir mais je ne suis pas essoufflée sans pourtant me sentir bien. Je ne suis plus rien même. Mais je m'en fiche, je continue de courir dans les couloirs déserts. La nuit est noir mais malgré le peu de lumière je ne trébuche pas. Je connais pas mal de couloirs dont ceux ci donc je n'ai qu'à me souvenir et tout va bien. Enfin soit, ma course ne cesse pas. Je tourne un angle pour débucher sur un autre couloir. Il y a très peu de lumière dans celui-ci donc je ne vois vraiment la personne plus loin. Je ne sais seulement qu'elle est là quand je rentre dedans.

Je ressens un hoquet de surprise et de douleur car je me suis retrouvée les fesses par terre, tout comme l'autre personne. Je me suis un peu mise à paniquer, ça devait être un préfet. Si c'est le cas, je suis dans une mauvaise position, très mauvaise même. Je me relève silencieusement sachant pertinemment qu'on ne me laissera pas filer en douce si c'est un préfet alors je dis de ma voix encore impassible

-Je suis désolée, je ne t'ai pas vu.

Je me recule légèrement pour laisser un peu plus d'un mètre entre la personne qui venait de se relever et moi. Je passe ma main dans mes cheveux en fixant un point derrière la personne puis je reporte mon attention sur elle.