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 Sombre Day (William)

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Auteur Message
Elisabeth Winster
7ème année Serpentard
Elisabeth Winster

Féminin
Nombre de messages : 1955
Age : 43
Maison : Serpy un jour serpy toujours
Emploi : Elisa de jour...Bella de nuit
Humeur : En manque...='(

Feuille de personnage
Côté coeur: Il est mon âme, ma vie, mon tout...Scorp'
Camp: Les deux
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MessageSujet: Sombre Day (William)   Sombre Day (William) EmptyDim 21 Fév - 23:59

Sand Unless était mort depuis maintenant 15 jours. Il y avait eut son enterrement puis la lecture de ses dernières volontés. Chacun de ses proches avaient reçu un petit morceau de lui en héritage, un petit quelque chose pour nous rappeler que la mort n’est pas une fin en soit.

J’aurais aimé trouver dans les derniers mots de Sand une sorte de consolation, la liberté de mon esprit. J’avais beau savoir que lui ne m’en voulait pas, qu’au contraire il était fière de mes actes, cela ne lavait pas le sentiment de culpabilité qui emplissait mon âme. Pour m’aider, Unless m’avait fait cadeau d’une pensine mais il était encore trop tôt en mon sens, pour savoir en profiter pleinement.

Les journées qui avaient suivis la découverte du corps de Sand avaient été les plus difficiles. Autours de moi, les gens avaient ressentit tellement de choses, j’en avais été submergé. Les larmes des autres me faisaient mal. Leur douleur me prenait de plein fouet, leur colère, leur incompréhension, leur questions muettes, leurs regards chargé de peur, de doute…Autant d’émotions auquel il m’avait fallu faire face. Je m’étais enfermé dans ma bulle pour mieux me tenir à distance, j’avais évité toutes les conversations pour mieux éviter d’avoir à me dire « c’est moi… ». Je portais le deuil de Sand, j’avais mal au moins autant qu’eux…la différence étant que moi, je connaissais la vérité mais que cela ne m’aidait pas pour autant. Au contraire.

Aujourd’hui encore, j’avais fuie une conversation avec Lindsay. Elle voulait parler de Sand, elle éprouvait le besoin d’exprimer tout haut le défilement de ses questions et moi, je ne me sentais pas capable de faire face. Il était temps, temps pour moi d’accepter la portée de mon geste. Temps aussi de voir les choses en face : j’avais perdu le reste de mon innocence ce soir là. J’étais devenue une Ombre à part entière. Bien des choses me semblaient plus secondaires. Je m’impliquais moins dans les bagarres enfantines. J’avais mit brutalement fin à mon adolescence pour entré sur le terrain inconnu du monde adulte.

Je me sentais un peu seule. La solitude, encore plus qu’avant, était devenue ma compagne. Je portais en moi un secret inavouable, le genre de secret qui vous coupe des autres. Pour ne pas avoir à leur mentir, il me fallait les éviter.

Ce soir, j’avais envie de me retrouver. Besoin de mettre fin à mon errance, de faire mon deuil, de chercher un pardon que j’étais incapable de me donner moi-même.

Je profitai d’une patrouille dans les couloirs pour ne pas rentrer dans mon dortoir. Je voulais monter en haut d’une tour, regarder le monde d’en haut et laisser la nature laver mes fautes. J’avais conscience de braver un interdit : depuis l’année passé, Lindsay avait fait en sorte de ne plus me laisser l’accès à ces tours. Mes pulsions suicidaires d’avant continuaient à avoir des conséquences sur ma vie présente.

Déjouer l’attention des Serdaigle ne fut pas difficile. En pénétrant au sommet de la Tour d’Astronomie, je ne pus réprimer un sourire. L’air était bon, les étoiles semblaient dominer le ciel et la lune pas encore tout à fait pleine baignait les lieux de sa lumière. Ma baguette se tenait dans ma manche, je n’en avais pas besoin. Il n’y avait pas âme qui vive en ces sommets. Cette nuit serait tout à moi.

D’un pas certain, je me dirigeai vers la margelle de la tour que j’enjambai. Je placardai mon dos contre la pierre froide. Derrière moi, le mur. Devant moi, le vide. Et là, tout autour de moi, l’immensité de ce monde. Un léger vent vain caresser mon visage. Petit à petit je laissai tomber toutes mes barrières. Ici, en ces lieux, je n’avais nul besoin de tenir mon esprit en alerte. Je n’avais nul besoin de tenir mes barrières mental, empêchant toute intrusion. Je n’avais pas non plus besoin de retenir ma respiration de peur de devoir ressentir les émotions d’un éventuel voisin. Je lâchai tout. Je levai la tête vers le ciel, et je me débarrassai de toutes ces précautions. Il n’y avait rien, ici, dont je dusse me protéger.

Je tournai les yeux vers les étoiles, cherchant la plus brillante et là, je dirigeai toutes mes pensées vers Unless.je pris une profonde inspiration, écartai les bras, fermai les yeux et me repassai mentalement le film de cette nuit là. J’avais besoin d’affronter les choses une dernière fois avant de les confier à ma pensine. J’avais besoin de me pardonner avant de pouvoir prétendre au pardon des autres. J’avais besoin de laisser couler mes larmes pour me laver de toute cette culpabilité.

Le vent caressa mon visage. Je rouvris les yeux au moment ou je me revoie jeter l’avada. C’était fini…tout était fini. Mes joues étaient baignées de larme. J’avais froid à l’intérieur de mon corps. Jamais secret ne m’avait semblé si lourd à porter. J’aurais voulu pouvoir le dire, juste une fois. Entendre ma voix dire ces mots là, comme si par là, j’avais voulu leur donner tous leur sens. Mais il n’y avait personne avec qui je puisse parler, personne à qui je puisse confier ce secret sans prendre le risque d’être jugée. Je n’avais pas peur des autres, pas peur d’Askaban non plus. J’avais juste peur de ne pouvoir aller au bout de mon chemin. J’étais devenue Ombre pour sauver le monde de sa destruction, pas pour porter sur mes épaules les erreurs des autres.

Ce soir, du haut de cette tour, Elisa et Bella se fondèrent l’une en l’autre. Je ne formais plus qu’un avec mon coté sombre. Un juste équilibre entre le bien et le mal. C’était fini, il n’y avait plus aucune trace de mon innocence passé. J’avais choisi mon camp, passé les épreuves même les plus difficiles. J’avais combattu un ennemi, je m’étais opposé à un ami, j’avais pris une vie pour une vie.

J’écartai les bras, toujours plaqué contre le mur. Mon regard portait sur l’horizon lointain. J’acceptais, je comprenais. Mon corps était telle une porte ouverte, sans défense. Je m’offrais à l’immensité de la nature.

Derrière moi, j’entendis la porte grincée. Je ne relevai pas mes défenses. J’écoutai les bruits, inspirant profondément en fermant les yeux. Je laissai les émotions de l’autre venir vers moi. Je les assimilai pour mieux les identifier. Le vent me porta l’odeur d’un parfum. Je savais qui il était et pourtant, je ne fis aucun mouvement. Ses émotions me renvoyèrent comme un message, il avait été envoyé là, on lui avait demandé de venir. Il n’était pas préfet mais j’avais l’intime conviction qu’il avait été envoyé par l’un deux une fois qu’on avait appris mon acensions au sommet de cette tour.

De l’autre coté de la rambarde, je ne me retournai pas vers lui. Je ne fis pas le moindre geste, pas même celui d’essuyer la trace de mes larmes. J’étais venue ici pour partager avec la nuit ce que je ne pouvais partager avec personne d’autre. J’étais venue pour vaincre cette solitude angoissante, pour essayer de trouver la force de continuer. Je relâchai mon attention de sur lui, continuant pourtant à sentir sa présence. Il était loin le temps où je lui aurais lancé une remarque acerbe, loin le temps où j’aurais joué du sarcasme avec lui. Comme bien des choses, il était passé au second plan, derrière Sand Unless, derrière mon crime.

Sans bouger, je pris une légère inspiration

-Je n’ai pas dans l’intention de sauter.

J’avais besoin de le dire, besoin qu’au moins une personne sache qu’il n’y avait plus aucun désire de suicide en moi malgré mes actes complètement dingues. Un frisson parcouru mon corps tandis qu’un nuage voilà la lune.

-Je sais ce que tu fais là, William.

Je me tournai doucement vers lui, revenant sur la terre ferme. Nous nous fîmes face comme bien des fois. Nos regards s’accrochèrent, je n’avais aucune honte à lui présenter des yeux rouges. Je pleurais mon ancien directeur de maison, mon directeur d’école, un des mes amis, mon mentor. Je pleurais et j’en avais le droit. Je pleurais sur mes actes, sur l’injustice en ce monde mais aussi sur cette solitude sordide et pourtant nécessaire. J’avais sauvé Poudlard en prenant la vie du monstre qu’était devenu mon ami, j’avais sauvé Poudlard et je m’étais enfin trouvée. Je n’étais plus égarée. Mes barrières étaient toujours baissées. Je lui faisais face sans, pour la première fois, ressentir l’amertume me gagner. Je pouvais sentir ses émotions venir me frôler. Aucune n’étant pour Sand, cela ne me mit pas au supplice.

-Comme tu peux le constater je ne vais pas forcement bien mais, je ne vais pas non plus mal. Du moins, pas vraiment.

Je sentais son propre fardeau peser sur ses épaules. Comme chaque fois ou je lui faisais face, je pouvais sentir la marque lui bruler la peau. J’avais fini mon apprentissage, j’étais une Ombre. J’étais son ennemie, celle qu’il aurait dut le plus redouté et lui…il ne le savait pas. J’étais une tueuse, une vengeresse, et il n’avait aucun moyen de le deviner. Même ouvert, la part de mon esprit relatif restait fermée à toute intrusion. C’était là notre force, notre protection ultime.

Je fis un pas vers lui.

-Will ? Même si ma demande va te paraitre étrange…est ce que tu voudrais bien me serrer juste une fois dans tes bras ?

J’avais besoin de sentir un contact, besoin de combler un vide. J’avais besoin de sentir sa chaleur sans avoir à ressentir une douleur en rapport avec Unless. J’avais besoin de son humanité même si, le mangemort sommeillait en lui. Il me fallait me sentir vivante pour affronter en face les faits : j’avais tué Sand Unless pour le sauver du monstre qu’il était devenu mais aussi pour éviter au monde de sombrer dans le chao.
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MessageSujet: Re: Sombre Day (William)   Sombre Day (William) EmptyVen 26 Fév - 23:25

    Les couloirs de Poudlard baignaient dans la pénombre. La lune seule, dans un grand ciel noir étoilé en éclairait les murs par les hauts vitraux du 7ème étage. William, comme à ses habitudes, faisait ses propres rondes. Ne pas avoir d’insigne de préfet ne l’empêchait pas de sortir de son dortoir, au contraire, il avait prit cette habitude avec James, qui lui devait réellement effectuer des rondes. Au début, les deux Gryffondors, faisaient leurs rondes ensemble, discutant de leur journée respective, s’échangeant quelques blagues. Mais James devait aussi vérifier le troisième étage, étage qu’Elisabeth inspectait souvent de son côté. Allez savoir, elle cherchait peut-être à les croiser, à l’époque.
    Depuis, William avait décidé de ne plus accompagner James dans les étages inférieurs. Il continuait son chemin, seul mais tranquille, attendant que James revienne. Et comme chaque soir, il traînait lui aussi de son côté, profitant de l’ambiance mystérieuse et à la fois excitante qu’offraient les couloirs qu’en cette heure tardive. Il bénéficiait de la parfaite excuse de "On m’a dit que Peeves avait... et comme j’aide James dans son travail de Préfet-en-chef...". Implacable. Que voulez-vous répondre à une telle excuse ?

    Après le repas, ils étaient remontés dans leur dortoir, enfiler une tenue un peu plus relaxée que leur uniforme. Ayant prit plus de temps que d’ordinaire pour manger, ils eurent à peine le temps de bâcler leurs exercices, qu’ils finiraient entre midi le lendemain. Ensuite James avait emprunté les escaliers vers le troisième étage, William l’avait accompagné puis il était remonté seul.

    William avait longtemps erré dans les étages avant de trouver un coin tranquille près d’une fenêtre donnant vu sur le lac. Il entendit quelqu’un monter les marches d’un pas pressé, rompant le silence. C’est alors qu’il reconnut James, essoufflé. William se releva aussitôt, surprit dans ses pensées les plus profondes.

    - Tu l’as vu monter ?
    - Qui ?
    - Tu l’as pas vu ?
    - Mais QUI, James ! Je ne sais même pas de QUI tu parles !!

    James émit un soupir avant de poursuivre.

    - Bin... Winster

    - Et alors ? Si tu crois que je m’amuse à vérifier ce qu’elle fabrique. Ce n’est pas moi qui a la carte du maraudeur, James.
    - Mais justement !

    Là-dessus, il montra du doigt un point immobile sur la carte. Elisabeth Winster, au sommet de la tour d’astronomie.

    - Mais qu’est-ce que... ?!

    - Tu te souviens de la dernière fois ou elle est montée ?

    James le soutenu d’un regard appuyé qui n’aidait pas William à réagir. Heureusement quelqu’un vint rompre cet échange.

    - Voilà ! Tout ça c’est ta faute Allen !

    - Andrews...

    William se redressa, poussant un soupir en voyant la Serpentard s’approcher. De toute évidence, elle paraissait furieuse.

    - Je m’étais pourtant arrangée pour lui interdire l’accès, mais il y a fallut qu’elle y aille !
    - Si tu l’avais, Andrews, elle n’y serait pas montée !
    - C’est TA faute, Allen, pas la mienne ! Vas-la voir !!
    - Quoi ?! Mais tu rigoles ?

    Là-dessus, James et Lindsay le fixèrent. La verte, croisant les bras,

    - Mais tu ne peux pas y aller, toi ? C’est ça ?! T’as autre chose à faire peut-être ?! C’est TA pote, pas la mienne !
    - C’est TA faute, Allen ! Imagines qu’elle saute ? Je te tuerais, si elle le fait. Vas t’excuser !!
    - James ! Mais dis quelque chose ! Tu ne vas pas la laisser faire ?!

    Le rouge prit un air triste.

    -Ce n’est pas à moi de te défendre, Will. J’en ai marre de vos disputes. Vous énervez tout le monde. A mon avis, les ragots cesseraient si vous arrêtiez de vos crier dessus.
    -Ouais. J’suis d’accord avec Pot... hem j’veux dire...

    William se leva. Jetant un dernier coup d’œil à la carte. Le point d’Elisabeth Winster était toujours immobile. Ils avaient peut-être raison. Enfonçant ses mains dans ses poches, il avança vers l’escalier de la tour. Il se retourna, Andrews et James le fixait encore.

    Arrivé au sommet de la tour, après avoir monté une bonne trentaine de marches, William ouvrit la porte à la volée et l’aperçu tout de suite. Figé devant le spectacle, il ne su que dire. Elle était passée de l’autre côté de la rambarde, assise, regardant le ciel immense, comme il l’avait fait il y avait quelques minutes. Ce fut elle qui ouvrit en premier la bouche, prenant inspiration.

    - Bah t’en mieux, j’avais pas envie d’aller te ramasser après


    William n’avait pas volontairement souhaité être désagréable. Il était énervé que James et Lindsay eut mieux sut que lui se qu’il devait faire. Il n’aimait pas que l’on décide à sa place. Il s’avança, essayant de capter son regard, voir si elle était sérieuse.

    - Ah vraiment ? Et toi qu’est-ce que tu fais là ? Tu sais... t’es vraiment pas discrète, James est venu me faire la morale et Andrews est arrivée comme une furie en apprenant où tu étais, me disant que c’était de ma faute, enfin je te passe les détails. Alors maintenant écoute, tu vas leur dire de se calmer, que tu vas très bien et je suis pas responsable. J’en ai marre qu’on m’accuse tout le temps !

    Elle se décida enfin à revenir sur la terre ferme. Il sentit son esprit frôler le sien, sans doute ce don d’empathie auquel elle avait parlé. Ses yeux étaient rouges et William ne put s’empêcher de repenser le jour où elle l’avait surprit dans une crise de nerf. Quelque part, il espérait qu’elle eut oublié, tout en sachant qu’il était peu probable. William fit instinctivement un pas en arrière, souhaitant garder ses émotions pour lui.

    De nouveau, ils restèrent muets. William n’était pas assez mauvais pour l’envoyer sur les roses tout près du vide. On ne savait jamais, un accident peut très vite arriver. Et puis, il y avait quelque chose dans cette fraîcheur nocturne de calme, gratifiant. William hocha de la tête, acquiescant. Puis le pouvant résister plus à la curiosité, il demanda :

    - Est-ce que... est-ce que je peux savoir ce qui te prend ? Ils ont raison c’est ça ? C’est encore ma faute ?

    Le rouge releva la tête devant la demande de la verte. Il espérait qu’elle allait sourire, que ce n’était bien qu’une plaisanterie, mais Elisabeth affichait une mine bien trop triste pour cela.

    - Après que tu m’es traité de traître ? Et de je-ne-sais-quoi d’autre ? Je sais très bien que ce que j’ai fais était mal, idiot, mais tu n’étais pas là ! Ce n’est pas toi que Jedusort tenait enfermé jusqu’à ce que tu acceptes ! Tu... vous comprenez rien à ce qui m’arrive, ni toi, ni James. D’ailleurs je sais même pas pourquoi j’en parle. C’est ma vie, je fais ce que je veux.
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Elisabeth Winster
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MessageSujet: Re: Sombre Day (William)   Sombre Day (William) EmptySam 27 Fév - 3:25

Du haut de ces tours, combien de siècles nous contemplent ? Je suis venue là pour faire la paix avec moi-même. J’ai au fond de moi l’étrange certitude qu’avant moi, bien des élèves sont venus ici à la recherche de quelque chose. Parmi ceux là, je dois surement être la seule à avoir en moi un si lourds secret à confier à la nuit.

J’ai les pieds dans le vide, les yeux sur l’horizon. Seul la froideur de la pierre qui me glace le do me rappel que je suis vivante. Je ne suis pas là pour sauter, je suis ici car c’est le seul lieu qui soit suffisamment haut pour que je me sente prêt du ciel. Ho, bien sur, j’aurais put voler. Sur un balai, on crève les nuages…Seulement, il m’aurait fallu rester concentrer hors, moi je suis là pour me vider.

Je me vide la tête, je me vide de mes émotions. Plus tard, ce soir, elles iront remplir ma pensine personnelle. J’enfermerai dans cette bassine magique le moindre de mes souvenirs douloureux. J’ai conscience qu’en faisant cela, je ne leur dit pas adieu pour autant. Simplement, j’accepte, je crois, de passer à autre chose. J’aime à penser qu’Unless ne m’a pas offert cela, à moi, par hasard. C’est un objet de grande valeur, mais en me le confiant, je doute qu’un seul instant il eut pensé a cela. Il me la donner parce qu’il croyait encore en moi, parce qu’il voulait que je continue le chemin. Il me la donner parce qu’il savait, je ne sais comment, qu’un jour, j’aurais bien besoin de pouvoir poser mon lourd fardeau.

La porte craque derrière moi mais je reste immobile. Chacun de mes sens est ouvert, totalement libre. Ce soir, je n’ai pas envie de porter de masque, pas envie d’être une autre que celle que je suis vraiment. Qui connait réellement Elisabeth Winster ? Qui sait ce qui se cache au fond de moi ? Sand Unless, lui, l’avait deviné, mais je doute que maintenant, il existe encore une personne pour me voir telle que je suis. Un coté sombre, un coté clair. Ni ange, ni démon …Simplement moi.

Mon coté sensoriel, si souvent bouleversé ces derniers temps par l’accroissement de toutes ces émotions qui passent et repassent en boucle dans le château, se sent libéré de ses chaines. Je ne cherche pas à me retenir, je ne cherche pas à éviter la confrontation. Ce qui me frôle n’est pas joyeux, ce n’est pas triste non plus. C’est un emmêlement d’émotions successive, une sorte de mailing pote sensoriel. Je ne connais personne d’autre que lui à être capable de ressentir autant de chose contradictoire. Je ne connais personne à part lui, portant ce parfum que je retrouve dans chacune de mes potions d’amorencia. Il est là, derrière moi, ne sachant quelle attitude avoir.

Je ne sourie pas, je n’ai pas envie, ce soir, de faire semblant.

Je le rassure de quelques mots, sans même prendre le temps de me retourner. Trouve-t-il étrange de me voir si bien deviner son identité ?

- Bah t’en mieux, j’avais pas envie d’aller te ramasser après

Il est tellement prévisible dans ses propos. Même en me voyant là, suspendu dans le vide, il ne parvient pas à être autrement que…lui-même ? Non…En réalité, je ne suis pas certaine qu’il soit réellement lui-même. Non…vraiment…je ne suis pas certaine que le William Allen sarcastique, ironique, froid, méfiant, calculateur et insensible soit réellement ce qu’il est vraiment au fond de lui. Un peu comme moi, je le soupçonne d’avoir porter trop longtemps un masque, si longtemps que, sans doute, il a fini par se perdre lui-même en route…Comme moi avant ce soir, comme moi avant d’aller au bout de mes convictions, avant de tuer Sand pour le bien de l’humanité entière, avant de ressentir en moi le remord, la douleur, l’injustice mêlé à l’ incroyable sentiment d’avoir accomplie ce qui devait être fait. Je n’ai plus honte d’être une Ombre…

-Personne ne t’y aurait obligé, tu sais. Tu es libre…ou du moins, il me plait encore de croire que tu le sois en partie.

Contrairement à lui, je n’ai pas élevé la voix. Je n’ai pas non plus cherché à le regarder. Je continue à fixer le ciel et à sentir les larmes couler sur mon visage. Etrangement, ma voix ne trahit pas mon état d’esprit actuellement. Je ne suis pas sarcastique, je ne suis pas ironique…c’est presque une voix emplie de sagesse…une voix qui, a bien y réfléchir, ferait presque peur.

Il ne peut s’empêcher de me piquer, même de manière moins abrupte que d’habitude. Il ne peut s’empêcher une fois encore, de tout ramener à sa petite personne. William Allen, pauvre victime persécuté, petit innocent à qui l’on chercherait à jeter la première pierre.

- Ah vraiment ? Et toi qu’est-ce que tu fais là ? Tu sais... t’es vraiment pas discrète, James est venu me faire la morale et Andrews est arrivée comme une furie en apprenant où tu étais, me disant que c’était de ma faute, enfin je te passe les détails. Alors maintenant écoute, tu vas leur dire de se calmer, que tu vas très bien et je suis pas responsable. J’en ai marre qu’on m’accuse tout le temps !

Il cherche encore à me dire ce que je dois faire. NON ! Je n’irai pas parler à Lindsay ! Je suis là haut, au sommet de cette tour pour y trouver un semblant de réconfort, aller retrouver mon amie me replongerait directe dans les affres de la culpabilité ! Je connais ses sombres pensées ! Je connais sa douleur, ses émotions ! Je connais son mal qui la ronge, ce désire surréel de connaitre la vérité, de venger la mort de Sand ! Lindsay est une Ombre..une Ombre dont l’esprit obscure est encore fragile. Elle n’a pas encore trouvé son juste équilibre et pour le moment, sa quête de vérité pourrait être néfaste. Elle connait nos lois, elle connait nos buts. Elle saurait voir en mon geste une action justifié mais malgré tout…je ne suis pas certaine que Lindsay arriverait à accepter…un peu comme moi.

Je sais ce que Will fait là. Il semble s’en étonner. Oh, bien sur, il n’a rien dit. Je n’avais pas même présagé sa venue. Non, moi si je sais ce qu’il fait là, c’est parce que je ressens ses émotions. Je ressens sa contrariété à être là. Il n’est pas venu de lui-même, cela me semble très clair.

Je ne bouge toujours pas, ne portant à ses paroles qu’un intérêt secondaire.

-Oui, vraiment. Et vue ce que tu me dis, j’avais vue juste : tu es là parce qu’on t’à forcé à venir. Mais cela dit, n’avons-nous pas convenu que tu étais libre ? Donc, rien ne te forçait à obéir à leur demande.

Je soupire, je sens son regard sur moi. Je ne fais pas mine de vouloir le regarder, je ne fais pas même un seul geste pour rompre le flux d’émotion qui viennent jusqu’à moi.

-Tu sais, je ne cherchais pas à être discrète. En vérité, il me semble même avoir le droit d’être là autant qu’un autre. Je suis ici car il n’est nul autre endroit qui soit si prêt du ciel et…accessoirement si loin de la terre. Je suis navrées pour toi, William, mais je n’ai aucun pouvoir sur James ni même sur Lindsay. Leur dire cela ne changerait pas grand-chose en réalité, Lindsay n’a pas confiance en toi, qui suis-je pour lui donner tord ? Quant à leur dire que je vais bien…je crois bien que c’est impossible. Ce serait un mensonge, hors je ne mens qu’uniquement pour de bonnes raisons. Je comprends ta lassitude, mais n’as-tu pas dit un jour que tu n’avais besoin de personne et surtout pas de moi ? N’as-tu pas dit être adulte et capable de te défendre seul ? Tu vois William, je t’écoute, je suis même très attentive a tes propos, aussi je les respecte.

Mes paroles l’agaceront surement, probable même qu’une fois encore il monte sur ses grands hippogriffes, mais je n’en ai cure, je suis dans un état de calme qui ne c’est jamais vue. La colère, la violence ne conduit nulle part. J’ai grandit, je l’ai déjà dit. J’ai perdu mon innocence et avec elle, surement, une bonne part de ma naïveté puérile. Qu’importent ces petits tracas face à ce que je supporte ? Face à ce que supporte tout ceux qui ont aimé Sand ? Plus tard, oui plus tard, peut être serais je disposer pour reprendre nos enfantillages, mais pour le moment…je suis bien loin de tout cela.

-Essaies de ne pas te victimiser sans arrêt, Will. Probable en effet que tu ne sois pas toujours responsable de ce qui arrive, mais probable aussi qu’ils sont trop habitué a ce que tu le sois.

Je suis résignai à devoir revenir sur la terre ferme. Le vent sur mon visage, le bruit de la nuit dans mes oreilles, la vision de la lune, des étoiles et de l’immensité, à fait son travail. Je porte un deuil, comme chacun. J’ai fais un semblant de paix provisoire avec moi-même, juste assez pour être prête à mêler ce souvenir aux autres dans ma pensine.

Nous sommes maintenant face à face, yeux dans les yeux, étrangement silencieux. J’ai les yeux encore humide, mais je ne cherche pas à m’en cacher. Je n’ai de compte à ne rendre à personne, sauf à moi-même. Will amorce un pas en arrière et je secoue la tête. L’effleurement de nos esprits n’est pas sans enflammer le miens. Si la vue de Will ne me dérange pas, ce que je sens en lui me déroute totalement. Son coté mangemort est en surface, je le sens en lui, de manière désagréable.

Je fais un effort pour ne pas y penser. Je prends sur moi pour ne pas songer au fait qu’il fait partie du camp ennemi, de ce même camp que Sand à la fin de sa vie. J’ai tué Sand parce qu’il était un danger pour lui-même mais aussi pour l’humanité…Mais je ne voile pas le fait de l’avoir également tué pour ce qu’il était : un mangemort, un ennemi.

William reprend la parole, je remarque que nos regards sont toujours soudés. Il n’y a aucune attaque dans le mien.

- Est-ce que... est-ce que je peux savoir ce qui te prend ? Ils ont raison c’est ça ? C’est encore ma faute ?

Je secoue la tête. Pourquoi pensent-ils tous ça ? Pourquoi croient-ils tous que mon monde tourne autours de William ? Que je ne vie, pleure ou bien sourie que pour lui ?

Il fut un temps ou, oui ! Tout ça était vrai…Will était mon centre et je tournais autour. Mais les temps ont changés ! J’ai changé ! Lui aussi d’ailleurs…

-Ils ont tord et, non, ce n’est pas ta faute. Vois tu, William, si je reconnais avoir souvent été mal à cause…non, pas vraiment de toi, mais plutôt de nous –ou de cet absence de nous, justement-ces derniers temps, les choses ont changé. Oh, je ne dirai pas que je t’ai oublié, nan, ce serait trop simple…Mais, j’ai réalisé dernièrement que quelque chose pouvait prendre ta place de prioritaire dans ce qui peut me mettre dans des états lamentables.

J’aime être vague. J’aime aussi ne pas donner de réponse concrète. Il voudrait savoir ce qui me prend, mais il ne réalise pas qu’il ne pourrait pas comprendre ! Je soupire encore une fois, me mordillant la lèvre inférieure. Mes yeux sortent de son champ de vision pour revenir ce posé sur un coin de ciel. Je lève un instant la tête avant de continuer

-Tu n’es probablement pas sans ignorer la mort de Sand Unless, n’est ce pas ?

Question purement rhétorique, même s’il ne le connaissait pas plus que ça, Unless avait tout de même été directeur dans ce château ! Prof de potion aussi…

-J’imagine qu’il ne t’aura pas échappé que certain sont plus affecté que d’autre. Unless était mon directeur de maison, les serpentards l’ont côtoyé à de nombreuses reprises. Pour un gryffondor, Unless n’avait que des mauvais cotés…Mais, je peux t’assurer qu’il était…en faite, il n’y a pas de mot pour le décrire. J’avais pour lui une profonde estime…Malheureusement…il a mal fini.

Je revois dans ma tête l’image du monstre. Je sens encore une larme couler sur ma joue. Quelque part, je ne mens pas sur ma présence ici, même si je ne dis pas toute la vérité.

Je voudrais sentir la chaleur d’un corps contre le mien. Au fond de moi, toute ma force est ébranlée. Je me sens incapable de ne pas m’effondrer même si je sais qu’il me faut continuer. J’ai juré à Sand de prendre soin de Poudlard, je lui ai juré de veiller sur chacun…Une part de moi sais que ma promesse ne sera pas tenue si je ne fais rien pour William mais une autre part craint qu’il ne soit déjà trop tard…

Ma demande le fit relever la tête. Je vie dans ses yeux passer l’ombre de l’incertitude. Il doit se demander si je plaisante, si je me moque de lui. Probable alors, qu’il trouve dans mon regard la réponse à ses questions.

- Après que tu m’es traité de traître ? Et de je-ne-sais-quoi d’autre ? Je sais très bien que ce que j’ai fais était mal, idiot, mais tu n’étais pas là ! Ce n’est pas toi que Jedusor tenait enfermé jusqu’à ce que tu acceptes ! Tu... vous comprenez rien à ce qui m’arrive, ni toi, ni James. D’ailleurs je sais même pas pourquoi j’en parle. C’est ma vie, je fais ce que je veux.

La rancune est tenace, je ne peux lui en vouloir. Même maintenant, je ne peux m’excuser. Je pense encore chacune de mes paroles, du moins concernant celles le rattachant au statue de traitre. Je ne comprends pas son besoin de se justifier encore, là, maintenant, de ses actes. Pourquoi me dire cela alors qu’il me semble, nous ne parlions pas de lui ? Qui cherche t’il à convaincre ? Lui, ou moi ? Il pense que je suis incapable de comprendre…c’est triste, car maintenant, je suis bien plus a même de comprendre.

Il a trahit son camp, ses convictions, ses parents…Tout ! Et moi ? Qu’ais je fais ? Ais je fais mieux ? Ni oui, ni non…je n’ai pas trahit mon camp ni mes convictions. Mes parents, depuis bien longtemps je les ais trahit, mais pour quelque chose de meilleur ! Par contre…j’ai trahit mes amis, tout ces gens que chaque jours je regarde sans leur dire « c’est moi qui ai tué Sand ». Ma trahison n’a rien à voir avec la sienne. Je ne cherchais pas à me protéger ! Moi, je voulais sauver la vie des autres, pas la mienne…Seulement, ce n’est pas réellement consolateur quant on y pense.

-Non, en effet, je n’étais pas là. Je n’étais pas là pour te défendre, pas là pour te soutenir, pas là pour t’éviter le pire. J’en ai conscience, William. J’ai échoué d’une certaine manière car je n’ai pas sut te protéger. Seulement…Même si j’avais été a tes cotés, m’aurais tu laisser te sauver la mise ? J’ai du mal à y croire. La vérité Will, c’est que tu ne voulais pas de mon aide ! Tu n’en as jamais voulu, ni avant, ni maintenant.

Mon regard à nouveau cherche le sien. Ce soir, je ne me défilerai pas, je ne me cacherai pas derrière des mensonges !

-J’ai tenu tête plus d’une fois à Leonard. J’ai même faillis mourir sous sa baguette et pourtant…jamais je n’ai accepté de m’abaisser ! Suis-je meilleure que toi ? Je n’ai pas la prétention de le croire car je connais Jedusor ! Que James ne comprenne pas, ça c’est certain…mais moi…En es tu sur, Will ? Est-ce que tu crois que je ne comprends pas cette tempête en toi ? Est-ce que tu crois que je ne sais pas que tu es perdu ?

Il a refusé de me prendre contre lui, refusé de m’apporter un peu de chaleur, refusé quelque part de prendre une part de ce chagrin qui m’oppresse. Il n’y a personne avec qui je puisse partager mon secret, personne à qui je puisse me dévoiler.

-Tu penses être le seul à qui il arrive des choses William ? C’est ta vie en effet et, depuis longtemps, tu ne me donnes plus le droit de regard sur elle. Pourtant, je vais te poser deux questions

Je recule pour m’adosser au mur. Je frissonne autant à l’extérieur qu’a l’intérieur

-Je sais ce que tu es Will, je sais ce que tu caches sur ton bras. Seulement, est ce que tu sais, toi, qu’a l’heure ou nous parlons, les mangemorts sont en train de s’organiser afin d’éliminer les moldus ? Et, est ce que tu sais, qu’ils ont suffisamment de poids au ministère pour réussir à promulguer une loi contre les nés moldus, afin qu’on bride leur pouvoirs dés leur naissance ? Voilà le camp que tu suies a défaut de l’avoir choisit, William. Seulement…Tu es toi-même un né moldus, alors que feront ils de toi quant ils auront réduit en esclavage tous les autres ?

Je ne suis pas dans le secret des mangemorts, mais ces informations ne sont plus vraiment secrètes. De plus en plus de morts sont comptabilisés coté moldus et le chicaneur lui-même, c’est offert le droit de rapporter des rumeurs sur les bas fond du ministère. Rumeur qui s’avèrent exacte, moi, je le sais.

Je secoue encore une fois la tête, soupirant longuement. Une de mes mains passe dans mes cheveux. Est-ce qu’un jour la douleur qui me ronge s’arrêtera ?

-Mais, je ne suis pas là pour te juger William et je ne le fais pas. C’est vrai, je t’ai traité de bien de choses, certaines dictées uniquement par ma colère d’autre plus véridique. Je ne regrette rien, tu sais bien qu’il n’est pas dans ma nature d’avoir des regrets. Ce que j’ai dit, je l’ai dit, je ne peux revenir dessus…Quant au fait que tu sois un traitre…je doute qu’un jour je puisse voir ça autrement…

Avant qu’il ne réussisse à en placer une je continue

-MAIS, j’ai compris une chose : la traitrise peut revêtir plusieurs forme. J’espère juste que tu n’auras pas à mourir de ce choix.

Je ne peux lui dire ouvertement ce que je voudrais, un sortilège puissant protège mes données sur les Ombres. Si je le pouvais, je lui dirais : j’espère juste ne pas avoir à te tuer pour avoir fait ce choix…

Une nouvelle fois je frissonne. Une nouvelle fois, je m’arrache à sa contemplation pour fixer un nuage qui voile la lune.

-On fait tous des choix Will mais parfois certain sont plus dur que d’autre à faire, ils sont aussi plus dur à assumer jusqu’au bout.

Je pose un long regard sur lui, essayant de comprendre ce qui se cache derrière la tempête qui anime ses yeux.

-J’imagine que, même maintenant, tu ne veux toujours pas me prendre dans tes bras ?

Ressentir la vie pour chasser l’idée de la mort et peut être, m’emplir au passage de son odeur qui depuis toujours me réchauffe l’intérieur.
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