Le monde change et ça, on ne le remarque pas toujours

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Le jour vient de se lever, je regarde les autres personnes de ma chambre dormir, assise dans mon lit. Nous sommes dimanche et il n'y a pas cours mais je ne peux m'empêcher de me réveiller aux aurores comme presque tous les autres jours de la semaine. Mon regard s'arrête sur chacune d'entre elles, elles ont l'air si paisible que je ne veux pas bouger de risque de les réveiller. Je me lève quand même de mon lit doucement pour aller m'habiller. Je prends un simple jeans avec une chemise grise claire puis je vais m'habiller dans la salle de bain. J'y sors après quelques minutes ensuite je me dirige vers mon lit où je prends mon sac qui contient tout ce que j'ai besoin pour dessiner. Je vérifie qu'il contient tout ce que j'ai besoin puis je sors de mon dortoir en ne réveillant pas mes colocataires. J'arrive dans ma Salle commune et il y a un élève déjà réveillé devant la cheminée mais je n'y fais pas attention. Je me dirige vers la sortie et m'attachant les cheveux en une queue de cheval. Je sors des appartements des Serdaigles et ne fut pas surprise de voir les couloirs totalement déserts. Je marche en me dirigeant vers la Grande Salle en croisant sur mon passage des fantômes que je salue poliment mais sans pour autant m'attarder. Je descends tous les étages en pensant à ce que je pourrais dessiner ou même écrire après avoir été déjeuné.

J'entre dans la Grande Salle et me dirige vers la table qui est celle de ma maison. Je n'y tarde pas car j'y prends un croissant après avoir bus en vitesse un verre de jus d'orange. Je sors en mangeant mon croissant en marchant. Je traverse le hall, passe la porte d'entrée ouverte et me dirige vers le parc en n'ayant pas froid. Je continue de marcher, en finissant mon croissant, avant de m'installer sous un arbre non loin des grandes portes. Je pose mon sac par terre et j'appuie ma tête contre le tronc derrière moi en fermant légèrement les yeux. Les élèves commencent doucement à se réveiller à cette heure-ci mais j'ai encore une bonne heure avant de voir la plupart des habitants du château en train de déjeuner. Je reste dans la même position durant encore quelques minutes, profitant du calme, puis je rouvre les yeux. Je regarde le parc toujours vide ensuite prends mon sac à mes côtés et y sors mon cahier et un stylo. Je commence à écrire tout ce qu'il me passe par la tête en me laissant m'emporter dans mon monde.

Je ne sais pas combien de temps j'ai passé à écrire mais quand j'ai relevé les yeux, il y avait des groupes d'élèves dans le parc en train de rigoler. Sans m'en rendre compte, j'avais sûrement été absorbée encore dans mon monde pendant plus de trente minutes. Ça m'arrivait de plus en plus souvent ces temps-ci, j'espère que je ne deviens pas comme ma mère et son côté fofolle. Je soupire et ferme mon carnet sans lire attentivement ce que j'avais écrit. Ces derniers temps, je me sens vraiment seule surtout que ma soeur jumelle traine avec des filles de sa maison et que mes autres soeurs sont trop occupées pour faire attention à moi. Je fixe un groupe qui doit être des Poufsouffles qui sont en train parler joyeusement, rire chaque fois qu'un du groupe disait une blague. En sentant mon regard sur eux après quelques minutes, ils recommencent à marcher pour s'éloigner de moi. Je passe une main sur mes cheveux en soupirant exaspérée et referme mes yeux. Je ne désire pas changer de place donc je reste assise dans la même position en essayant de ne pas penser aux élèves de plus en plus nombreux dans le Parc.

Depuis peu Richard avait prit l’habitude de dormir dans son bureau personnel, un ancien cachot bien aménagé, les vendredis et samedis soir. Il pouvait ainsi s’adonner à ses expériences tranquillement et faire de la magie comme bon l’entendait sans déranger personnes (mise à part Sly mais il était du genre coulant).
Ce Samedi soir, le Serpentard avait décidé de ne pas dormir trop tard, une heure du matin maximum. Il voulait se reposer et il savait que s’il était trop fatigué, son travail serait mal fait et Richard détestait le travail bâclé c’était un perfectionniste, il faisait toujours le maximum de ce qu’il entreprenait, parfois même un peu plus de ce qui était raisonnable. Difficile pour lui de concilier, entrainement de Quidditch, diriger le Club de Duel, prendre son temps avec sa nouvelle (et ancienne) petite amie, s’amuser avec ses amis etc… A croire qu’il avait un retourneur de temps, un truc qui aurait bien aidé le jeune homme.

*Peut être devrais je en chercher un dans le marché noir… C’est assez cher mais tellement utile. Où je pourrai le voler si je connaissais quelqu’un qui en aurait un. Bas j’y penserai plus tard*

Étouffant un bâillement, le jeune homme décida de rentrer dans son dortoir au lieu de passer la nuit ici. Se levant et se dirigeant vers la sortie, il plaça les habituels sorts de sécurités, qui empêcherai une intrusion et qui le prévenait en cas d’intrusion.
Marchant a pas feutré et souple il tapota les gargouilles qu’il fallait, et appuya sur les pierres qui ouvraient les passages secrets. Et dire que Poudlard était aussi étendu sur terre comme sous terre. Repensant à sa vie, Richard se disait qu’il ne s’en était pas trop mal sorti, il avait réussit à bien organiser son temps, il avait rapidement compris qu’une organisation méticuleuse était la mère du succès.
Le Serpentard prononça le mot de passe à voix basse mais néanmoins distincte et le passage vers sa salle commune s’ouvrit dans un fracas sourd. Le mot de passe manquait vraiment de goût penser à ce moment là le vert et argent « Le sang attire le sang », c’est normal si ensuite ceux qui sortait de Serpentard avait une tendance aux mélodrames.
Quelques élèves des sept, six et cinquièmes années pour la plupart qui travaillent pour des examens de fins d’années ou pour un diplôme. Richard salua quelques uns de ses amis mais partit rapidement dormir, la fatigue se lisait sur chacun de ses mouvements, et le jeune homme marchait d’une démarche d’automate.
Ouvrant enfin la porte de son dortoir, il vit qu’il était la première personne a allé dormir. C’était quelques choses d’extrêmement rare, Richard dormait souvent parmi les derniers. Il n’avait pas encore complètement récupéré de son escapade dans la forêt interdite. Mais cette visite fut très fructueuse il savait maintenant où s’arrêtait les limites anti-transplanage de l’école.
Se déshabillant dans un environnement sombre et flou mais pourtant familier, il s’endormit avant même de toucher l’oreiller. Malgré le bruit que firent ses compagnons de chambrés, le jeune homme au sommeil si léger d’habitude était encore dans un sommeil lourd. Même Mike beuglant une chanson à tue à tête au coup des trois heures du mat ne réussit pas à le réveiller.

Ouvrant les yeux tout un coup et se levant il chercha à tâtons sa baguette avant de la trouver. Une seul pensé l’habité c’était

*J’ai soif.*

Ne prenant même pas la peine de prendre un verre, il mit directement sa baguette au dessus de sa bouche avant de prononçait la formule adéquate. Ayant étanché sa soif, le Serpentard qui se sentait bien comme quelqu’un qui a passer une bonne nuit de sommeil alla prendre sa douche et s’habilla tranquillement. Les habits qu’il achetait n’étaient pas du sur-mesure mais la coupe générale allait bien à Richard. Comme c’était le printemps il mit une chemise portant l’écusson vert et argent d’un serpent violet qui ressemblait étrangement à Sly. Et un pantalon de couleur noir. Le noir était une couleur qu’il portait très bien avec le blanc. Mais il préféra de loin la discrète et très classe couleur noir, à un blanc éclatant qui lui donnait une impression de pédanterie ce qu’il se gardait bien d’avoir l’air.
Il était huit heures et demi mais la grande salle semblait déserté, la plupart des élèves faisaient la grasse mâtiné le dimanche et pour Richard appréciait le silence religieux de la grande salle. Pas de grand fracas d’assiettes et de bols, pas d’hibou qui essayait de vous piquer une part de porridge. Le dimanche était en tout point reposant pour les oreilles… Les matins en tout cas, l’après midi c’était une autre histoire, mais cela ne dérangeait pas Richard en général, sauf s’il travaillait sur quelques choses qui recaquerait une grande concentration ce qui était rarement fait dans des endroits bondés d’élèves turbulents.

Comme il faisait beau Richard décida de faire un petit tour dans le parc histoire de flâner un peu, et de penser à des trucs sans importances donc nécessaires. En plus de cela, Richard appréciait beaucoup d’observer les gens, leur manière de parler, d’agir, de se comportait avec quelqu’un puis avec un autres. C’était une manière pour lui d’aiguiser son sens de l’observation déjà bien développé.
Le jeune homme observa soudainement une jeune Serdaigle à quelques pas de lui qui observait elle aussi d’autres personnes. Un groupe de joyeux Pouffsouffles. Elle n’était pas très discrète pour une observatrice, la preuve, elle gêna le groupe qui s’empressa de partir vers un autre endroit loin de l’observatrice. Il n’avait jamais vu cette jeune fille, il fallait dire qu’il ne s’intéressait pas aux personnes en dessous de la cinquième année. Richard estima qu’il devait dépasser la jeune fille de têtes environs.
Le soupir de la Serdaigle ne passa pas inaperçu et Richard saisit l’occasion de l’aborder au vol. Etant curieux de nature, rencontrer de nouvelles personnes était un plaisir pour le Serpentard. Et ça lui changerai les idées, il réussirait peut être à se sortir de cette formule inextricable de potion.

*Si le coefficient de réaction était inférieur à 1,3 au quotient réactionnel de l’ingrédient, la situation d’équilibre serait plus longue selon la phase de la lune. Cela induirait donc une baisse de la cinétique de la potion et nous aurons alors un problème de magico-réductif… Rah zut j’arrive pas à voir le bout de ce problème… Bah je trouverai bien la solution, il faut penser à la solution et non au problème…*

Secouant la tête, il remit une mèche rebelle à sa place et s’avança vers la jeune fille en ne trouvant à dire que ces quelques mots.

_ Hey, ça va ? Tu te sens bien ? Si t’as besoin d’aide n’hésite pas, c’est un gallion la première fois.

Richard fit un clin d’œil signe qu’il plaisantait, et le sourire charmant qu’il avait aux lèvres adoucissait ses propos. Se posant contre le mur il observa de nouveau la foule avant de retourner son regard vers la jeune fille pour mieux la détailler.

Invité

Malgré mes yeux fermés, je sais que le Parc se remplit doucement de groupes d'amis. Peu d’élèves se promenaient seuls mais c’est en général ceux de ma maison qui le feraient, les Serdaigle, ce n’était pas encore maintenant que les problèmes des maisons se termineront. J'aimais bien venir dans le Parc mais pas quand il y avait trop de monde, je préférais le calme et la tranquillité pour écrire et dessiner. Le parc était l'endroit que je venais le plus quand je voulais m'aéré et réfléchir. Aujourd'hui, j'avais envie de profiter du beau temps et de ne pas m'enfermer trop dans mon monde. Voilà peut être pourquoi je n'avais pas beaucoup d'amis, plus des connaissances qui me voit seulement une fois sur deux quand nous étions dans les mêmes endroits. J'aimais à la fois le calme et me faire de nouvelles connaissances mais le calme l'emportait plus sur mon envie de faire de nouveaux amis. Même ma sœur jumelle me disait que j'étais trop refermée et que je me laissais trop partir dans mon monde comme le fessait ma mère à mon âge. J'avais beau aimé ma mère, je ne voulais pas devenir comme elle. Pareil pour mon père, je ne voulais pas devenir comme eux. J'étais différente d'eux et je ne voulais pas qu'en sachant mon nom de famille, on me mettait dans la même catégorie de personne. J'étais différente d'eux dans presque toute les caractéristiques si ce n'était ma maison pour ma mère. Je retenais un soupir en gardant les yeux fermés. Les gens étaient vraiment superficiel car ils ne fessaient qu'attention au nom de famille et à la maison et non à la personne. Ce qui pourrait être dommage surtout concernant certaines personnes. Et les choses changeront peut être jamais ce que je trouvais vraiment dommage. Le monde était tellement aveugle.

Parmi les bruits que faisaient les élèves en marchant et se parlant, j’entendais quelqu’un s’approcher de moi alors j’ouvrais les yeux et regardais l’élève. Je savais très bien qui c’était, qui ne savait pas après tout. Richard Drack était connu comme un grand tombeur au près des dames et comme un fidèle Serpentard. Enfin, c’est ce qu’on disait sur lui parce que je ne lui avait jamais parlé. Il ne restait qu’avec des élèves de son année ou même des 6ème et 5ème mais pas avec les autres. Et comme je faisais partie des autres élèves, je l’avais juste croisé dans les couloirs et on ne s'était jusqu’alors jamais parlé. Je me demandais même pourquoi il venait vers moi, je n'étais qu’une élève de 4ème parmi tant d’autres. Je le regardais toujours s’avancer vers moi mais ne bougais pas de position donc restais appuyée contre l’arbre derrière mon dos.

*Pour qu’elle raison vient-il me voir ? Je ne suis pas une de ces filles avec qui il traine d’habitude … *

Je ne pouvais que me rendre vraiment compte qu’il était venu vers moi quand il m’avait demandé si j’allais bien et aussi si je me sentais bien. Ce n’est pas habituel qu’un Serpentard s’inquiètait pour les autres, ça ne m’était jamais arrivé auparavant mais il faut bien un début à tout. Je ne pouvais retenir aussi un léger sourire en entendant ta dernière phrase. La plaisanterie des verts et argents, unique mais bien connue de toutes les maisons. Je continuais de sourire légèrement en voyant ton clin d’œil et ton sourire charmant.

*Est-ce moi où il est assez observateur ? Je dois arrêter de montrer mes sentiments qui doivent être bien voyant si il l’a vu.*

Je restais dans la même position encore quelques minutes puis me relèvais doucement. Prenais ensuite mon cahier que je rangeais dans mon sac. Je levais mon regard vers toi et voyais que tu me regardais encore. Je ne rougissais pas mais au contraire, je te regardais aussi sans avoir peur d’une quelconque réaction de ta part. Je mettais mon sac sur l’épaule en recommençant de sourire légèrement.

« Je vais bien même si ça pourrait aller mieux mais c’est la vie, on y peut rien. »

Passais une main sur mes cheveux en continuant de sourire, je regardais le parc et je voyais ma sœur jumelle plus loin avec des amies à elles. Je les regardais quelques minutes avant de reporter mon attention sur toi. Je savais que je ne devais pas trop rester avec ma sœur jumelle mais c’était encore plus difficile de rester éloigner des personnes à qui on tenait. Mais bon, la vie était comme elle était et je ne pourrais pas toujours rester au près de mes sœurs et de mes parents. Il y avait une fin à tout.

Le printemps avec l’automne était la saison préféré du jeune homme. Il ne faisait ni trop chaud, ni trop froid. Le juste milieu entre un ciel dégagé et lumineux avec un air frais et une légère brise. Cela donnait envie au Serpentard de s’assoir à la place vide de la jeune fille, l’arbre en fleur laissait flotter sa douce flagrance. De fermer les yeux et de se laisser aller, écouter les bruits ambiants, sentir sur sa peau la douce caresse du soleil. Respirer l’air doux et se détendre. Prendre le temps de respirer, d’être pendant un court instant à l’arrêt, d’arrêter de vivre à deux cent à l’heure et de prendre le temps d’apprécier. De prendre le temps d’exister tout simplement.

« Je vais bien même si ça pourrait aller mieux mais c’est la vie, on y peut rien. »

Les paroles de la quatrième année sortirent Richard de sa rêverie, et la jeune femme eut de nouveau tout l’attention du jeune homme. Il prit le temps de la détailler cette fois-ci d’un regard rapide. C’était une jeune fille de taille moyenne, blonde aux yeux bleus, sa peau était d’une couleur pâle. Comme la décrirait Richard plus tard, elle était agréable à regarder néanmoins son plus grand atout n’était pas son physique, la chose qui captivait le plus Richard était son regard à vrai dire. Il y avait quelque chose dans ses yeux qui attiraient la curiosité du jeune homme comme une fleur de couleur éclatante attiré une abeille. Cette inspection dura à peine une demi-seconde, et Richard fit un signe à la Serdaigle lui signifiant qu'elle pouvait se rassoir.

_ T’es pas obligé de partir tu sais, je n’ai pas la lèpre ou la peste draconienne !

Richard se décala pour lui faire une petite place et lui fit un sourire engageant. Voyant qu’elle ne se décidait toujours pas il prit un air suppliant et essaya de pousser un peu plus la jeune fille à accepter.

_ Allez rassis toi s’il te plait, sinon les gens vont penser que le méchant Serpentard à terroriser la petite Serdaigle…

Le jeune homme lui fit un sourire malicieux, avant de s’adosser au tronc d’arbre et de lever la tête pour voir le ciel. C’est à ce moment là que le vert et argent ferma les yeux et prit une longue inspiration et une expiration aussi longue. Se laissant pénétrer par les senteurs de l’air et les bruits ambiants.
Richard ouvrit les yeux pour regarder la jeune Serdaigle dans les yeux, ne disant aucun mot, se contentant de sourire. Comme s’il connaissait quelques choses que lui seul savait, une sorte de connaissance mystérieuse dont lui seul en avait le secret.
Le visage du jeune homme était étrangement expressif pour quelqu’un qui deux ans auparavant n’arborait qu’un visage impassible. On aurait put croire qu’avec le temps le visage de Richard aurait oublié certaines expressions. Mais ce que peu de personnes savaient, c’était que le jeune homme était passé maitre dans la manière de masquer ses émotions, en montrant une expression contraire à ce qu'il prouvait par exemple. Il n’y avait pas que le visage ou les yeux qui faisaient passer des informations sur l'état de la psychique de la personne. Une foule de messages passait par le biais du corps, message qu’on appelait langage corporel.

Par exemple avant que la jeune fille ne l’aperçoive, la manière dont se tenait la jeune fille était une mine d’information à elle toute seul. Et cela était normal, il fallait avoir une grande maitrise sur ses émotions et sur son corps pour faire passer un message contraire à ceux que l’on ressentait, ou simplement pour faire disparaitre tout message indiquant quoi que ce soit.
Les épaules de la Serdaigle étaient un peu tombantes, son dos était courbé pendant qu’elle écrivait, et même quand elle n’écrivait pas elle n’était jamais totalement droite. On pouvait sentir qu’elle portait un fardeau consciemment ou inconsciemment. Elle vit un groupe de Poufsouffle, c'est à ce moment là que Richard sentit que la jeune femme se renfrognait.
Et puis vint le moment le plus intéressant, le moment où elle fermait les yeux, une manière de se fermer au monde qui l’entourait. D’une certaine manière elle s’enfermait elle-même dans la solitude.
C’est à ce moment précis que Richard l’avait abordé, il aurait put attendre quelques instants mais tout avait était minutieusement calculé. Chaque action avait une ou plusieurs conséquences, et c’est pour cette raison que Richard agissait rarement sans avoir soigneusement réfléchis.
Bien sur il continuait à ce moment là d'analyser son langage corporelle, comme au moment où elle avait ouvert ses yeux et sa surprise visible sur ses traits. Elle réussit enfin à sourire légèrement au propos du vert et argent, un sourire qui n’était la que pour la forme, qui n'atteignait pas réellement ses yeux bleus.
Elle se leva ensuite et fit mine de partir. Surement voulait elle lançait un dernier regard au jeune homme, et Richard saisit l'occasion d'essayer d’interpréter ce regard. Un regard qui était empreint de défis sous une couche de tristesse.

Richard de nature curieuse décida d’en savoir un peu plus. Il n’était pas dans ses habitudes de s’occuper des sentiments d’autrui, non parce qu’il était imperméable aux émotions, mais simplement parce qu’il avait beaucoup trop de travails pour s’y intéresser.
Le jeune homme essaya de deviner quel était le problème de la jeune fille, si problème il y avait. Penchant la tête sur le côté comme il le faisait lors de ses calculs sur la probabilité qu’un évènement ait lieux ou pas, le Serpentard avait à présent une expression sérieuse et dit comme s’il énonçait une affirmation ces quelques mots.

_ Quelque chose te manque.

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Je l’avais vu me faire signe de me rassoir, j’étais partagée. Je ne pensais pas que tu allais me faire signe que je pouvais me rassoir. Ce n’était pas habituel qu’un vert fait ça à quelqu’un d’autre que sa maison, très peu habituel. C’était pourquoi, je restais quelques secondes étonnées. Je retenais encore un sourire en t’entendant. Non il n’avait pas la lèpre ni la peste draconienne mais il était tout simplement un serpentard et comme ils étaient, encore, connu pour leur humeur changeante. Je ne savais pas vraiment comment réagir. Je te voyais te reculer pour me faire une place en souriant mais je restais encore debout. Si ça se met, tu préparais un mauvais coup ou je ne sais quoi. Même si je ne suivais pas vraiment les conseils de mes parents, celui qui disait que je devais me méfier des serpentards est la seule que j’applique plus ou moins à Poudlard. J’ai aussi entendu tellement de chose sur les verts et argents que je ne voulais pas m’attirer les foudres d’un des leurs. Je n’étais pas une gryffondor mais élevée par un père gryffondor et une mère serdaigle, malgré son côté folle, je n’étais pas si différentes d’eux. Je voyais ton regard suppliant comme j’entendais tes paroles ce qui me fit légèrement soupirer. Je reposais mes affaires par terre et m’assoyais à tes côtés en gardant bien sûrs une légère distance entre nous.

« Ce sera quand même pas la première fois que les autres élèves croiront ça. »

Je m’installais mieux contre l’arbre puis je te voyais fermer les yeux et prendre une grande inspiration. Je me laissais me demander si tu étais vraiment un serpentard parce que comme ça, tu n’avais pas l’air d’être comme les autres garçons de ta maison. Je mettais mon sac à mes côtés non pas que j’ai peur qu’on me le prenne mais c’était tout simplement une habitude. Je te regardais aussi dans les yeux avec un léger sourire. J’avouais que tu commençais à m’intriguer car tu avais l’air vraiment l’air mystérieux et que les gens mystérieux m’intrigue toujours beaucoup. Moi, je n’étais pas du tout mystérieuse. J’avais même l’air d’être totalement banale enfin j’avais cette impression. Ma sœur jumelle était bien plus intéressante que moi et en plus, père la préférait légèrement à moi. Logique car ils sont tout les 2 des gryffondors mais c’est comme ça depuis bien plus longtemps.

Je passais encore ma main dans mes cheveux en regardant les élèves passer, presque qu’aucun nous avait remarqué et ceux qui l’avaient fait, avaient une légère impression de surprise. Ce n’est vraiment pas tout les jours qu’on voit un serpentard et une serdaigle assis à même le sol et appuyer contre les arbres sans qu’aucunes paroles ne soient prononcées. Ce qui ne me dérangeait guère car j’aime le silence et le calme malgré que je fus élevée dans une maison où il y avait toujours du bruit. Surtout parce que mes parents invitaient souvent les Weasley, les Potter et d’autres chez nous. C’est même dans une de ces soirées que j’ai rencontré James Sirius Potter, mon ex petit ami car nous avions cassés avant la rentrée scolaire. Je ne l’ai jamais vraiment aimé comme petit ami, plus comme ami. Je ne souvenais même plus pour qu’elle raison j’avais accepté de sortir avec lui.

Je t’entendais soudain dire que quelque chose me manque. A ce moment, j’ai un vrai sourire sur les lèvres. Très perspicace comme serpentard mais malgré que ta phrase sonne dans l’affirmation, tu ne sais pas au fond de toi si vraiment quelque chose me manque. Je ne savais pas si je devais t’en parler car on ne se connaît même pas. Peut être croisé dans les couloirs mais jamais parlé. Surtout parce qu’on n’était pas de la même maison et que j’étais plus jeune que toi.

« Comme la plupart des élèves, quelque chose me manque. »

Je continuais de sourire mais moins fort et jouais légèrement avec une mèche de mes cheveux en regardant devant moi. Puis je venais encore une fois te regarder.

« L’enfance et l’ignorance qu’il y a pendant cette période me manque. »

Je ne disais vrai, rien de très exceptionnel malgré que ce fût la vérité. Plus le temps passait, plus je m’éloignais des miens. Je croyais que j’étais en train de suivre un chemin tout autre que ceux de mon père et de ma mère comme celui que mes sœurs avaient choisis. Peut être que je ne deviendrais jamais, comme mes parents le veulent, une auror mais le contraire. J’y pensais de plus en plus et aussi le fait que mon mentor soit Lindsay Andrews, je ne me vois pas finir comme ma famille.

*Une Longdubat du côté des méchants, qu’elle ironie ça serait. Je me demande comment réagirait mes parents et mes sœurs …*

Je retenais un soupir en arrêtant de jouer avec ma mèche et la remettais derrière mon épaule rapidement. Je ne te regardaient plus et je passe ma main sur mon visage puis je regardais encore les élèves.