A cold morning ---- Tim !!

Invité

Il faisait froid ce matin à Poudlard, les nuages se présentaient en une large masse grise, le vent tordait les arbres et leurs feuilles sous son poids. Le lac, lui était gris et remué par la petite tempête qui faisait rage dans le parc de l'immense château. Peu de courageux avaient eu le culot de montrer leur frimousse au froid et rare étaient ceux qui, comme moi, étaient en train de lire sous un arbre. Le mien était celui que je préférais, clair et caché des autres, il se balançait au rythme du vent, même lorsqu'il n'y en avait pas. Ses feuilles vertes pour la plupart, marrons pour d'autres se laissaient glisser le long des branches déployées de l'arbre. J'adorais cet arbre, pour sa finesse et sa majesté, sa force et sa beauté. Il était très facile et agréable pour moi de m'étendre au près de son tronc, un bon bouquin en mains, puis de me laisser aller sous l'ombre fraiche de ses feuilles. Comme lors de cette matinée très fraiche. Je m'étais levée, pour une fois assez tard, les cours ne reprenant que le lendemain, j'en avais profité pour récupérer les heures de sommeil perdues. Légèrement, j'avais posé mes petons au sol, pour marcher doucement vers les douches.La chaleur de l'eau m'avait réveillée et c'était avec la mine réveillée que j'avais pris mon petit déjeuner au milieu des Serdaigles piaillant de tout côté, racontant leurs vies, toutes plus accablantes les unes que les autres, d'après leurs dire. Mais je n'avais envie de parler moi ce matin, laissant donc cette activité bruyante entre les mains des autres. Personne ne franchissait la grande porte, ce qui me rendit triste. Cette pauvre porte, qui pourtant était franchie tous les jours, par des étudiants rieurs et joueurs, restait close, tel un morceau de bois mort. Le temps était frais certes, mais cela était-il une raison valable pour laisser l'entrée de l'école de magie d'Angleterre fermée ? Je ne le pensais pas, ce qui me fit faire ce que peu de gens firent aujourd'hui. Remontée au dortoir, j'avais récupéré un livre, emprunté à la bibliothèque, une semaine auparavant. Il traitait de la vie des moldus et de leurs manières de cuisiner, j'enviais les français, qui d'après mes observations et mes lectures, paraissaient réputés pour leurs recettes. Les photos fixes et en couleurs du livre me donnaient envie, raison pour laquelle je continuais de lire et d'apprendre les recettes du bouquin.Peut-être qu'un jour, je pourrais les appliquer à moi même. Au plaisir de mon estomac, bien entendu. Mon bouquin, mon uniforme et moi s'assirent donc à l'ombre de l'arbre cité au début.

Ce livre ne comportait pas d'histoire, il était composé que de points, de lignes, qui donnaient des instructions, vous connaissez les recettes je suppose, cela est bien ce que je lis, pas la peine donc de vous en faire un dessin. Je trouvais cela dommage, que les aliments, soient des choses que nous ne pussions faire apparaître et disparaître à notre guise. J'aurais tant aimé pouvoir tester les ordres donnés sur ces pages, là tout de suite, pouvoir déguster les recettes, affichées dans ce livre. Hélas, il était impossible. J'aurais pu aller en cuisine, récupérer les ingrédients des elfes, mais je n'en avais pas le courage, assise à l'ombre, c'est pour cela, que je continuais à regarder avec envie les lignes tracées et les photographies du bouquin. Être serdaigle devait très bien m'aller, avec cette envie, d'apprendre, d'en savoir toujours plus, Serdaigle, j'aimais cette maison, comme une famille, tel Poudlard. Et je rêvais de connaître les gens de ma maison.

Invité

Je ne sais pas vraiment ce que j'ai en ce moment. Dés que j'ai du temps libre, je vais dehors vers de nouveaux horizons, un endroit plaisir, un endroit qui m'aide à voir qu'il vente ou qu'il pleuve, surtout lorsqu'il y a du vent ou de pluie, d'ailleurs. Et c'est pourquoi, ce matin, j'ai décidé de sortir une nouvelle fois. Un pied dehors, deux pieds dehors, je pose mes lunettes de soleil sur le bout de mon nez et sourit. On ferme les yeux, respire, le vent frais embrase mes poumons tout entier, me gèle les mains mais c'est grâce à ses nombreuses sensation qu'il n'existe qu'à l'extérieur des murs de Poudlard que je me sens réellement, que je sais que je ne rêve pas. Car ces sensations sont si nombreuses, si intenses, si riches que je ne peux les imaginer.
Je souris légèrement, il ne pleut pas aujourd'hui, j'aurais préféré, c'est dans ses moments là que je vois tout ce qui m'entoure. J'entends le saule cogneur bouger. J'entends deux personnes s'entrainant au quidditch et c'est presque tout.
Je fais un nouveau pas et me passe la main dans les cheveux. Je ressert ma veste contre moi.
Peu d'élèves ont bravés le froid, ce matin, pour apprécier le paysage ou juste le vent sur le visage. Une jeune fille me bouscule, elle rit et je ressent rapidement que ce n'est qu'un sentiment superficiel, au fond, elle est angoissée. Elle se dirige avec deux autres personnes vers le terrain de quidditch, il doit y avoir un entrainement. Ouais, surement.
Je cale mieux mes lunettes sur mon nez et commence à marcher devant moi en direction du parc immense et de ses magnifiques arbres, en fait, c'est assez étrange, chaque élève a un arbre qu'il préfère et où il adore se poser, moi, je suis une sorte de vagabond. C'est en touchant l'arbre, son écorce, les endroits meurtri de son corps et recouvert de sève que sais si je vais m'y asseoir ou pas. Croyez-moi ou non mais certains arbres sont plus apaisants que d'autres. Comme tout être vivant. M'asseoir à coté de quelqu'un d'heureux est toujours beaucoup plus sympathique que m'asseoir à coté d'un suicidaire et c'est en générale pour ça que je prend plaisir à aider certaines personnes, car, lorsqu'elles vont mieux, je le ressens au plus profond de moi-même. Au fond, je ne suis peut-être pas si altruiste que ça, je pense plus à mon confort qu'à celui de ceux qui m'entourent.
Il y a un mec perché dans un arbre, il a l'air totalement désemparé, j'hésite à aller le voir mais il n'a envie de voir personne. Je le sais.
Autant le laisser tranquille.
Un rayon de soleil arrive à traverser les nuage avec quelques difficulté avant de disparaître à nouveau. Je continue à marcher, laissant tourner un morceau de bois entre mes doigts. Ce ridicule morceau de bois est mon assurance contre tout obstacle.
Une brise forte me décoiffe si un jour j'ai déjà été coiffé et je continue à marcher jusqu'à poser ma main sur un arbre, un arbre pas très grand mais tout de même assez vieux, un arbre qui se croit serein dans ce monde d'homme et de magie, un arbre naïf mais sublime. Je souris, je l'ai trouvé mon arbre.
Je fais un pas et me bloque, de l'autre coté de cette arbre, adossée à son tronc, se trouve une jeune fille, elle lit, les pages font un léger bruit. J'adore ce bruit.
La jeune fille est posée, calme, réfléchie. Attitude significative, elle est à Serdaigle, il existe peu de Poufsouffle, Gryffondor ou Serpentard avec cette humeur franche et posée. Très peu. Enfin, ce n'est pas une science exacte. Je souris légèrement, ce n'était peut-être pas l'arbre qui renvoyait cette aura sûre et sereine tout compte fait.

- Hum... désolé... je ne vous avais pas entendu.

Si mes calculs sont juste et que c'est une Serdaigle avec un livre à la main il y a de forte chance qu'elle me rembarre rapidement et que je reparte à reculons vers un autre arbre.
Si au contraire son livre ne l'intéresse pas trop ou qu'elle a l'air intéressée par mon aspect intérieur ou extérieur -oui rappelons-le, c'est une fille et on me dit toujours que je ne suis assez beaux garçons... mais ça... j'ai jamais pu le voir par moi-même-, elle pourrait alors m'inviter à m'asseoir à coté d'elle et ainsi je pourrais me faire une nouvelle connaissance, nom âge, type de lecture, odeur, objectif professionnelle, rêve tout le tralala.