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 Retour aux sources - Elisou ??-

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Etienne C. Leonhard
6ème année Gryffondor
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Etienne C. Leonhard

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MessageSujet: Retour aux sources - Elisou ??-   Retour aux sources - Elisou ??- EmptyVen 30 Oct - 23:27

Me revoilà. Après être parti pendant toute une année je reviens à Poudlard. Cette école me manquait trop. Sa grande salle si chaleureuse en hiver, ses dortoirs et ses salles communes vieillots, ses fantômes et leurs blagues pas drôles… Je suis content d’être de retour : j’ai le sourire et j’ai hâte de revoir ceux que j’ai laissés derrière moi. Je ne leur ais rien dit. A personne. Pas besoin qu’ils sachent. Ca ne regarde que moi et rien que moi. Egoïste me direz vous. Oui mais c’est comme ça.

Personne ne sais vraiment ce que j’ai fais pendant cette année. En vérité, j’ai erré les premiers mois des vacances. Je suis parti à Paris en France, la ville où je suis né, puis aux Etats-Unis pour finalement revenir à Londres. Un peu perdu, j’avais décidé d’aller vivre chez ma tante, ne pouvant plus supporter le terrible secret que mes parents m’avaient caché. Je pris donc mes clics et mes clacs et vint m’installer dans la périphérie de Londres. Ma tante me couvrait : quand ma mère l’appelait, elle disait qu’elle ne savait pas où j’étais, mais que je lui envoyais des hiboux pour l’entretenir de mon état de santé. Heureusement, elle réussit à l’empêcher de me chercher partout. A la fin des vacances, je décidais d’aller étudier dans une autre école de magie. Décision peut être stupide et prise sur un coup de tête. N’empêche que je suis parti. Ne sachant laquelle choisir, j’hésitais longuement. Autre décision débile : je choisis d’aller à Durmstrang. La haine qui m’animait m’avait certainement fait perdre la tête.

Mon année à Durmstrang a probablement été la chose la plus dure à supporter de ma vie. N’étant pas particulièrement adepte de la magie noire, j’eus beaucoup de mal à m’adapter. S’entraîner à effectuer toute sorte de sortilèges plus ou moins catholiques sur ses camarades ne m’a pas vraiment tenté. Avec horreur et dégoût, j’effectuais cependant ce qu’on me demandait de faire. Aussi horrible que ce soit. Après tout j’avais été assez idiot pour vouloir aller dans cette école. Je parle d’année, mais en vérité je devrais dire une demi-année. N’en pouvant plus, je tentais une évasion. Réussie. Je rentrais chez ma tante encore une fois. Méconnaissable dit-elle. Je trouvais que je ne m’étais pourtant pas trop mal débrouillé. J’étais encore entier. Les premières nuits furent dures : j’avais peur qu’on me retrouve. Pourtant, aussi étrange que ça soit, on ne m’a pas recherché. Je gardais des traces de mon passage à Durmstrang, tant sur le plan physique que psychologique. Je mis quelques mois à me remettre mais je retrouvais relativement vite ma joie de vivre.

Après avoir passé quelques mois sabbatiques, je me retrouve ici, à Poudlard comme avant. Comme si rien ne s’était passé. J’ai choisis de redoubler ma 6ème année ayant raté une grande partie de la dite année. Je rentre dans la Grande Salle tellement réconfortante après celle de Durmstrang. Je mange tranquillement tandis que j’entends les gens autour de moi marmonner. J’ai changé. Mûrit peut être. Je mange rapidement. J’ai hâte de pouvoir sortir faire un tour. Je n’attends que ça depuis que je suis rentré : sentir l’air grisant du parc de Poudlard.

Je finis de manger et sors me changer les idées. Je m’assieds devant le lac et regarde sa surface lisse, uniquement perturbée par les mouvements des poissons. C’est … apaisant en quelques sortes. Je regrette de plus en plus d’avoir quitté Poudlard. Des images me repassent en tête : le pourquoi de mon départ, mon escapade chez ma tante, mes premiers jours à Durmstrang. Soudain j’entends un bruit derrière moi. Vieux reflexe de Durmstrang ou non, je brandis ma baguette et lance un expelliarmus.

*M***e de m***e Etienne ! Arrête de psychoter ! Tous le monde ne te veux pas du mal …*

Surtout que la personne en question est une jeune fille. Je rattrape la baguette et la tend à sa propriétaire que je n’ais toujours pas identifié à cause de l’obscurité.

- Désolé d’avoir été aussi brusque. Un vieux reflexe.

Je lui lance un sourire en coin. Espérons que je ne vais pas me prendre une baffe le jour de la rentrée.
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Elisabeth Winster
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MessageSujet: Re: Retour aux sources - Elisou ??-   Retour aux sources - Elisou ??- EmptySam 31 Oct - 2:23

Belle journée que celle que nous offrait ce début d’automne. Ici, a Poudlard, nous savions tous que bientôt le froid reprendrait ses droits. D’ici quelque temps, nous ne sortirions plus que par obligation ou bien pour prendre l’air, mais bien emmitouflé sous une tonne d’habits bien chaud. Je n’avais jamais aimé l’hiver à cause des bonnets. J’étais toujours au supplice lorsqu’il me fallait en poser un sur ma tête.

Nombreux élèves profitaient donc de cette douceur encore présente pour profiter du parc et de ses environs. Entre deux cours, du temps de midi ou bien pendant les poses, il n’était pas rare de croiser une bande d’élève en train de se balader. Personnelement, j’avais toujours mieux aimé y aller en fin de journée. A une heure ou la plupart sont encore le nez dan leur devoir, ou tout est calme. J’aimais bien marché le long du lac, m’assoir sous un arbre et laisser mes pensées vagabonder. Aujourd’hui, c’est précisément ce que j’avais fait.

Juste après la fin des cours, j’étais allée poser mes affaires dans ma salle commune, j’avais enfilé une cape légère puis, après avoir signifié a Lindsay que je la retrouverais plus tard a la bibliothèque, j’étais sortie. Le soleil, bien que déjà bas dans le ciel, réchauffait agréablement mon visage. J’avais besoin de prendre l’air, de me sortir de la tête toutes ces choses qui depuis la rentrée n’avaient cessé de m’obséder. En faite, je mentirais si je disais que je savais que je reviendrais à Poudlard. Jusqu’à la rentrée, je n’en avais aucune idée. J’avais passé les vacances à me demander si c’était bien là ce que je souhaitais. Je n’étais pas certaine de ne pas avoir envie de tout balancer, de quitter ce monde bien tranquille un peu plus tôt que prévu. Poudlard, ma seconde maison, ma seconde famille, le berceau de toute une partie de ma vie. J’avais ici de bons et de mauvais souvenirs. Ne pas revenir aurait été en quelque sorte une insulte à tous ces bons souvenirs. Alors finalement, je l’avais faite cette dernière année. Aujourd’hui, j’étais en 7eme année. Je me fichais un peu des ASPIC, j’étais juste là pour rendre un dernier hommage a mon école.

Tout en me baladant, je repensais à tout ce que ces paysages évoquaient en moi. A un moment, j’eus envie de m’assoir là, sous un arbre et de regarder le temps se noyer dans l’eau du lac. J’étais bien. Je finis par fermer les yeux, me laissant bercer par le clapotis de l’eau.

Mais tout cela était trop beau. Pas fait pour durer ! Alors que je ne demandais rien n’a personne, juste un peu de tranquillité, j’entendis soudain derrière moi un rire suivie du bruit caractéristique d’une galopade. J’ouvris les yeux pour regarder ce qu’il se passait. Me passant une main dans les cheveux, j’eus la très désagréable surprise de l’en ressortir collante. Du schewing gum ! Quelqu’un c’était amusé à me fourrer de la pâte à mâcher dans les cheveux ! Et ce quelqu’un en question, ne pouvait être que l’imbécile qui là bas courrait à en perdre haleine. De là ou j’étais, je pouvais encore entendre ses gloussements.

S’il est une chose dont j’ai horreur, outres les blagues de mauvais gout, c’est des gens qui n’assument par leurs actes. Il me fallu peu de temps pour sauter sur mes pieds et courir a la poursuite du petit rigollot. Au fil de mes foulées, à défaut de le rattraper, je pus reconnaitre la tête d’une seconde année de gryffondor. Dommage pour lui. Au détour du lac, il parvint à me semer. Je poussai un juron fort peu polie avant d’abandonné ma chasse. Ce n’était que partie remise. Plus tard, je mettrais Anna et Lindsay au courant de cette affaire. A nous trois, nous saurions donner une leçon à ce petit lion.

Je sortie ma baguette afin de remettre de l’ordre dans mes cheveux. Un petit sort facile résolu mon problème de gomme a mâché. Une fois assuré que tout était en ordre, j’allais faire demi-tour pour rejoindre le château lorsque ma baguette me sauta des mains ! Ha non ! Une blague c’est déjà bien plus que ce que je suis en mesure de supporter ! De plus, s’en prendre à ma baguette, là c’est une déclaration de guerre ! Je me retournai, le regard noir afin d’incendié le coupable, lorsque je me retrouvai nez a nez avec un personnage qui me tendait ma baguette en s’excusant.

Bon aller…l’erreur est humain. Ce n’était pas une blague, juste un incident. Je laissai tomber mon air patibulaire pour remettre un léger sourire sur mes levres. Tendant ma main, j’attrapai ma baguette.

-Y’a pas de mal. Je peux comprendre…Moi aussi j’ai tendance à réagir au quart de tour quant quelqu’un me surprend par derrière. Et puis, cet incident m’aura rappelé que je dois encore m’entrainer. Un sorcier qui perd sa baguette c’est comme un homme qui perd sa mémoire.

La pénombre me cachait son visage. Je fis un pas en sa direction afin de mieux le percevoir. Mon regard tomba sur son blason. Un griffou ! Si Lindsay était là, elle me bondirait dessus pour me tenir loin, très loin de ce genre de personnage. Mais elle n’était pas là…Je remontai mon regard jusqu’au visage et là, pas très sur de moi

-Etienne ? Etienne Leonhard ? Non….c’est pas possible, Etienne à quitté Poudlard depuis presque un an. En tout cas, tu lui ressemble drôlement…Enfin…Non, pas complètement. Etienne avait un visage moins grave, il était plus souriant et aussi…Il ne sortait pas sa baguette aussi vite. Excuse moi, je t’ai pris pour quelqu’un avec qui j’étais en cours jusqu’à l’année dernière.

Je lui adresse un vague sourire. Maintenant que je suis dans la lumière, il peut lui aussi distinguer mon blason. J’espère qu’il ne va pas être désagréable.
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Etienne C. Leonhard
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MessageSujet: Re: Retour aux sources - Elisou ??-   Retour aux sources - Elisou ??- EmptyLun 2 Nov - 13:29

La fille qui me fait face n’a pas franchement l’air enchantée. Normal. On a déjà fait mieux comme approche que ce que je viens de faire. Ca vous arrive souvent à vous de saluer quelqu’un en le désarmant ? Pas fier, je lui rends sa baguette lentement, m’attendant à ce qu’elle me hurle dessus, ce que toute fille mise en rogne ferait. Ca va faire mal !

-Y’a pas de mal. Je peux comprendre…Moi aussi j’ai tendance à réagir au quart de tour quant quelqu’un me surprend par derrière. Et puis, cet incident m’aura rappelé que je dois encore m’entrainer. Un sorcier qui perd sa baguette c’est comme un homme qui perd sa mémoire.

- Apparemment tu as été aussi surprise que moi. Encore désolé. Je ne vais pas te jeter la pierre. Que celui qui ne s’est jamais fait désarmer se lève et le crie haut et fort.

En même temps, il suffit qu’il soit un tout petit peu vantard et il se lèverait sans hésiter. Pathétique.

La fille s’approche lentement et sort de la pénombre. La première chose qu’elle regarda fut mon blason. Forcément. Un Gryffon ça passe pas inaperçu en général. C’est comme les Serpys : quand y’a du grabuge, il y a forcément un Gryffondor ou un Serpentard (ou même les 2) dans le tas. Elle semble un petit peu étonnée mais ne laisse presque rien transparaître. Elle me regarde avec intérêt. Je me demande pourquoi elle me regarde comme ça d’ailleurs. Ma connerie d’avant a eut des répercussions ? Ou alors quelqu’un m’a lancé un sort sans que je le voie ? Il faut vraiment que je me calme. Durmstrang a laissé plus de trace que ce que je croyais. Bien plus.

- Etienne ? Etienne Leonhard ? Non….c’est pas possible, Etienne à quitté Poudlard depuis presque un an. En tout cas, tu lui ressemble drôlement…Enfin…Non, pas complètement. Etienne avait un visage moins grave, il était plus souriant et aussi…Il ne sortait pas sa baguette aussi vite. Excuse moi, je t’ai pris pour quelqu’un avec qui j’étais en cours jusqu’à l’année dernière.

Je souris en regardant par terre. Un sourire plus lugubre que ce que je voulais. Oui j’ai un petit peu changé. Ne serait-ce que la cicatrice discrète mais néanmoins présente qui s’est logée entre mon cou et ma clavicule. Ou encore mon changement de caractère. Bref j’ai fais mon petit bout de chemin, plus noir que le reste, mais j’ai avancé. Dommage qu’on ne puisse pas oublier son passé aussi facilement qu’on oublie le sortilège Waddiwasi par exemple.

J’analyse la fille qui me fait face. Son visage me rappelle quelque chose. Je la revoit avec moi en cours. Je regarde son blason histoire de me rafraîchir la mémoire. Serpentard. Zut. J’espère qu’elle et pas préfète en plus, ça serait le pompon. M’enfin même le pire des Serpentard n’est rien face à 1 seul élève de Durmstrang. Quoi que ? J’ai eus des nouvelles de Lindsay plutôt effrayantes. Eh oui ! Moi, Etienne Leonhard ais connu Lindsay et même presque réussi à l’apprécier. J’ai bien dit presque. J’ai pas réussi à trouver ce qui me dérangeait. Je pense que ce qui la dérangeait elle… c’était ma maison.

- Contrairement aux apparences, c’est bien moi ! Le seul et presque unique.

Je lui souris légèrement. Quoi ? J’ai tellement changé ? Tout d’un coup son nom me revient.

- Et toi tu es Elisabeth Winster. Je confirme nous suivions bien les même cours mais pas l’année dernière. L’année d’avant. Suite à une grosse connerie de ma part, je me suis retrouvé à… dans une autre école de magie. Et j’ai perdu une année en gros. Et je suis devenu un peu... parano sur les bords.

Je me voyais pas franchement lui avouer de but en blanc que j’étais allé dans une école de magie noire. Certains détails de notre passé ne devraient pas sortir de nos esprit. En plus je ne la connais pas vraiment. Plus tard elle saura peut être, qui sait.

- Plus de peur que de mal j'espère?

J'essaye d'être le plus normal possible. Il faut à tout prix que je redevienne comme avant. J'avais l'habitude de me faire martyriser à Durmstrang. Enfin martyriser... Je le leur rendais bien. Ce qui me valut quelques colles plutôt mouvementées. Je lève les yeux vers Elisabeth qui me regarde d'un drôle d'oeil.
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Elisabeth Winster
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MessageSujet: Re: Retour aux sources - Elisou ??-   Retour aux sources - Elisou ??- EmptyLun 2 Nov - 21:00

[J’adore ton vava, il est trop choupinou (L) ]

- Apparemment tu as été aussi surprise que moi. Encore désolé. Je ne vais pas te jeter la pierre. Que celui qui ne s’est jamais fait désarmer se lève et le crie haut et fort

Machinalement, je jette un regard autour de nous. On dirait que je suis en train de vérifier que personne ne c’est levé. En même temps pour qu’une telle chose arrive, il faudrait déjà que quelqu’un soit assez prés pour avoir entendu. Hors, justement, pour le moment, nous sommes juste les deux. Il y a bien, là bas, dans le fond, un couple qui se ballade le long de la berge, mais ils sont bien trop occupé pour faire attention a nous. Sa remarque est assez juste, tout le monde c’est un jour fait désarmer. Même si c’est loin d’être mon habitude, je dois bien reconnaitre que lors de ma première année, en cours de défense contre les forces du mal, les expermiamus ont souvent fait sauter ma baguette en l’air. Mon regard calme, limpide se pose sur lui. J’affiche un léger sourire, tandis que j’hausse les épaules en signe que tout cela est bien peu de chose.

-Oui, c’est sur, se faire lapider simplement pour avoir été désarmé, ça serait peut être un peu trop. Je crois que celui qui oserait se lever serait le plus grand prétentieux de cette école. Tout le monde perd sa baguette un jour, même si dans mon cas ça faisait bien longtemps qu’une telle chose ne m’était pas arrivée. Comme quoi, la vie est belle et bien un éternel recommencement.

Houlà, me voilà partie dans les grandes phrases philosophiques. Il allait falloir que je me contrôle sinon, nous en sortirions les deux avec un mal de tête.

La première chose que je remarque chez lui, c’est son blason. Un lion. Intérieurement, je ne peux pas m’empêcher de sourire en pensant que, de toute façon, ça ne pouvait être qu’un rouge. Pourquoi ? Mais simplement parce que je suis Elisabeth Winster, l’aimant à gryffondor. Non, plus sérieusement, un vert ne se serait pas excusé, un jaune ne m’aurait pas désarmé aussi vite et un bleu n’aurait simplement pas été dehors. Il ne restait donc plus beaucoup de possibilité, hein…J’espère simplement que mon vis-à-vis est comme moi, loin de toutes ces guerres de maison. Je ne suis pas naïve au point de croire qu’il existe beaucoup de rouge qui ne soit pas anti serpy, mais bon…

Je n’ai même pas encore dit le moindre sarcasme que le jeune homme semble sur ses gardes. Hou là, on se détend jeune homme, je n’ai pas dans l’intention de te manger…En m’avançant un peu, il me semble reconnaitre un visage. Le jeune homme ressemble à un griffon de mon âge qui était avant en cours avec moi : Etienne. Seul hic, c’est que le dit Etienne, ça fait au moins un an que personne ne la vue ici.

-Contrairement aux apparences, c’est bien moi ! Le seul et presque unique.

J’ai un léger mouvement de surprise. Sincèrement, je ne pensais pas être dans le vrai. Bien que cela ne soit pas très poli, je ne peux m’empêcher de le détailler de la tête au pied. Oui…il a bien des airs d’Etienne. Mais il a grandit, maigrie et il à un je ne sais quoi d’étrange qui se dégage de lui. En faite si..Je sais se qui est étrange. Alors qu’Etienne est un rouge, il a sur le visage une expression de serpy. On dirait bien que, quoi qu’il ait vécu, ça n’a pas dut être la joie.

A son tour, le voilà qui me reconnait. Je ne m’attendais pas à ce qu’il se souvienne de mon nom.

-Et toi tu es Elisabeth Winster. Je confirme nous suivions bien les même cours mais pas l’année dernière. L’année d’avant. Suite à une grosse connerie de ma part, je me suis retrouvé à… dans une autre école de magie. Et j’ai perdu une année en gros. Et je suis devenu un peu... parano sur les bords.

Ha oui, autant pour moi, il a raison. C’est jusqu’à notre 5eme année que nous avons été ensemble en cours. Je devrais m’en rappeler vue que c’est cette même année que William et moi sommes sortis ensemble. Dans l’ensemble j’ai de la chance, si Etienne ne m’avait connu que jusqu'à ma 4eme année, il aurait surement un tat de choses à me reprocher. Il faut dire que jusque là, j’avais été une serpy quelque peu teigneuse. Mais les choses évoluent, les gens changent plus ou moins…Pour ma part, je n’avais plus grand-chose de serpentard en moi, même si cela ne m’empêchait pas de compter Lindsay, Elynn et Eloïse, 3 serpy vraies de vraies, parmi mes meilleures amies.

Je le fixe un instant tandis qu’il m’apprend la raison de son absence lors de notre 6eme année. Etrangement, alors qu’il me confie avoir été pris de folie et être partie étudié ailleurs, je pousse un soupire. On regard dérive vers le lac. Ses paroles me rappelés étrangement quelqu’un : moi. Reposant tranquillement mon regard sur lui, je lui souris.

-Je ne m’attendais pas à ce que tu te rappelles de moi. Nous n’avons jamais eut beaucoup l’occasion de faire connaissance. Oui, tu as raison, nous avons été ensemble jusqu'à la fin de notre 5eme année. J’ai d’ailleurs beaucoup de chance que tu n’es pas été là en 6eme…pour une fois que je rencontre quelqu’un qui n’a pas assister a la plus grande dispute de notre génération…La plupart du temps, les gryffondor aiment beaucoup me rappeler ce que j’appellerais un mauvais souvenir…Moi aussi j’ai un jour pris la décision de partir d’ici. Je pensais pouvoir trouver mieux ailleurs, mais je me trompai. Ou qu’on aille, quoi que l’on cherche à fuir, on se rend un jour compte que le passé n’est jamais bien loin. Je suis partie un moi après notre rentrée ici…je ne pensais pas revenir et pourtant…A peine 5 moins plus tard, j’étais à nouveau là. On finit toujours pas tous revenir…même si je ne comprends pas pourquoi. J’ai eut plus de chance que toi, j’ai put rattraper mon retard. T’en fait pas va, nous les serpentard, nous sommes tous de très grand paranos. Tu verras, c’est un état d’esprit. Au début c’est épuisant, ensuite, on n’y fait plus vraiment attention. Alors, ce n’est surement pas moi qui vais te jugeai là-dessus.

J’ai assez d’expérience pour reconnaitre quelqu’un qui est sur le qui vive. Etienne semble avoir peur, mais de quoi ? Je n’ai pas même fait un seul geste brusque, pas laissé paraitre la moindre attention de ma part de lui jouer un tour. Alors, pourquoi cette méfiance ? Lentement, histoire de ne surtout pas le brusquer, j’avance un peu. Je n’ose pas m’assoir a ses cotés, peut être après tout que ma présence ne l’enchante pas plus que ça…J’ai horreur de m’imposer aux gens.

Etienne est ce que je qualifierais de « brun ténébreux ». Quelqu’un de doux mais de torturé à la fois. Son sourire est celui d’un ange alors que ses yeux reflètent l’enfer.

- Plus de peur que de mal j'espère?

-Ce n’était qu’un petit experliamus, pas de quoi en faire un drame. Je ne dirais même pas que j’ai eut peur, en faite j’ai juste été…Surprise. J’ai cru à une mauvaise blague. Je venais d’être la victime d’un plaisantin absolument pas drôle, de ta maison d’ailleurs. Un instant, quant ma baguette c’est envolé, j’ai cru à une conspiration. Tu vois, qu’est ce que je disais ? Chez les verts la parano est courante..La preuve, je me sens persécuté même quant ce n’est pas le cas.

Je laisse échapper un léger rire. Après tout, mieux vaut en rire qu’en pleurer.

-Voyons le bon coté des choses, tu aurais put choisir un sort offensif plutôt que défensif. Un sectumsempra aurait été bien moins agréable.

De toute façon, les rouges attaquent rarement, c’est bien connu. Pis, de la magie noire…je doute que ce soit le genre de choses qu’Etienne utilise dans son quotidien. Poussé par un brin de curiosité, typiquement serpy, je le reconnais, je ne pus m’empêcher de lui demander


-Pourquoi es tu partie ?

Certain lui demanderait surement « pourquoi es tu revenu » Mais pas moi. De même que je lui demande pas ou il est allé. Nous n’avons jamais été des intimes par le passé, je suppose que bien d’autre personne sont mieux placé pour lui apporter soutient, réconfort et amitié. D’ailleurs, d’un cou, je pense à une chose.

-Mince, si tu as redoublé, ça veut dire que la plupart de tes amis doivent être dans mon année…J’imagine que, même si tu as l’occasion de les voir en dehors, ça doit te manquer…

Une autre facette de moi, je suis quelqu’un qui dégage beaucoup de compassion. Je ne sais même pas qui était ses amis avant…Mais quelle importance ? Un instant, nos regards se croisent. Je ne peux pas m’empêcher d’hausser les épaules comme pour lui dire que non, il ne rêve pas, je suis bien une verte hors du commun. Je suis unique, exactement comme lui.
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MessageSujet: Re: Retour aux sources - Elisou ??-   Retour aux sources - Elisou ??- EmptyMar 10 Nov - 0:40

Elisabeth est compréhensive : elle ne m’en veut pas pour « l’accident », ce qui en soit est une bonne chose. Cependant mon comportement quelque peu étrange l’intrigue, je le vois bien sur son visage. Elle semble me reconnaître mais ne pas réussir à savoir réellement sui je suis. Son regard est calme, presque apaisant. Je dois passer pour un gros idiot à être aussi tendu. J’essaye vainement de me détendre : depuis la rentrée j’essaye.

Depuis que je suis revenu de Durmstrang, j’ai l’impression d’être une bête de foire. « Tu étais où ? Hein ? Hein ?». Je ne pouvais pas dire la vérité. J’avais un peu honte. Je leur dit donc que j’étais parti étudier dans une autre école, sans prendre la peine de préciser laquelle (j’éloignais les curieux en disant qu’elle se trouvais en Russie, et que de toute façon il ne connaissaient pas).Tout était bon pour ne pas avouer la vérité, na pas avouer que j’avais fuit les pratiques douteuses de Durmstrang. Je ne suis tout simplement pas prêt. C’est tout. Et puis après tout ce n’était pas totalement faux.

Je décline mon identité bien qu’elle l’ait déjà devinée. Etrange qu’elle se rappelle de moi… et que je me rappelle d’elle. Nous n’avions pas vraiment parlé ensembles par le passé. Quelques mots pour savoir où était telle ou telle personne, « salut, ça va ? » mais rien de plus. Elle semble étonnée que je me rappelle d’elle. Quelques bribes e cours me reviennent. Un petit peu revêche jusque vers 14 ans, elle se calma un peu par la suite. Mais mes souvenirs sont trop flous pour que je sache vraiment ce qu’elle était. Elisabeth me regarde.

-Je ne m’attendais pas à ce que tu te rappelles de moi. Nous n’avons jamais eut beaucoup l’occasion de faire connaissance. Oui, tu as raison, nous avons été ensemble jusqu'à la fin de notre 5eme année. J’ai d’ailleurs beaucoup de chance que tu n’es pas été là en 6eme…pour une fois que je rencontre quelqu’un qui n’a pas assister a la plus grande dispute de notre génération…La plupart du temps, les gryffondor aiment beaucoup me rappeler ce que j’appellerais un mauvais souvenir…Moi aussi j’ai un jour pris la décision de partir d’ici. Je pensais pouvoir trouver mieux ailleurs, mais je me trompai. Ou qu’on aille, quoi que l’on cherche à fuir, on se rend un jour compte que le passé n’est jamais bien loin. Je suis partie un moi après notre rentrée ici…je ne pensais pas revenir et pourtant…A peine 5 moins plus tard, j’étais à nouveau là. On finit toujours pas tous revenir…même si je ne comprends pas pourquoi. J’ai eut plus de chance que toi, j’ai put rattraper mon retard. T’en fait pas va, nous les serpentard, nous sommes tous de très grand paranos. Tu verras, c’est un état d’esprit. Au début c’est épuisant, ensuite, on n’y fait plus vraiment attention. Alors, ce n’est surement pas moi qui vais te juger là-dessus.

- J’ai du rater pas mal de choses apparemment…

J’avais dis cette phrase avec une pointe d’amertume. Je ne sais pas. Je ne saisis toujours pas ce qui m’est passé par la tête le soir où j’ai décidé de partir à Durmstrang. Pour me fortifier fut ma première hypothèse. Résultat, j’ai l’air encore plus chétif qu’avant. Je suis tendu constamment. Même avec tous les efforts du monde, c’est plus fort que moi. Je n’ais plus confiance en les gens qui m’entourent. Du temps voilà ce qu’il me faut. C’est peut être ça qu’on appelle la réhabilitation.

Elle me rassure sur le fait que je ne lui ais fait aucun mal. Tant mieux. Je ne pourrais plus supporter de faire souffrir quelqu’un. Ce que j’ai fait là bas, me revient sous formes de bribes. Mais ce qui s’est passé à Durmstrang reste à Durmstrang. Elle me dit qu’un petit gryffon lui a fait une sale blague. Heureusement qu’il n’est pas tombé sur moi : avec elle je me suis contenté d’un expelliarmus mais qui sait de quoi j’aurais été capable 2 minutes avant ? Qui le sait ? Elle s’autorise même une blague à laquelle je souris. Un sourire amusé, pour la première fois (ou presque) depuis longtemps. C’est sûr… Un Sectumsempra serait beaucoup beaucoup moins agréable.

-Pourquoi es tu parti ?

Elle en arrive à la question sui semble en tarauder plus d’un. J’hésite à lui déballer toute ma vie. Je ne la connais (vraiment) que depuis quelques minutes. L’ancien Etienne n’aurait pas hésité. Mais cette partie de mon passé n’est pas franchement celle que j’aborde le plus facilement. Soudain un détail d’une de ces paroles me revient en tête.

*Moi aussi j’ai un jour pris la décision de partir d’ici. Je pensais pouvoir trouver mieux ailleurs, mais je me trompai. Ou qu’on aille, quoi que l’on cherche à fuir, on se rend un jour compte que le passé n’est jamais bien loin*

Elle a donc fait la même chose que moi. Elle a fuit. Je me sens me détendre. Elle sait donc ce que ça fait. Plus confiant, je me décide à passer un deal avec elle.

- Si je te dis pourquoi, tu m’expliqueras ta situation ? Donnant-donnant ?

Je lui souris, taquin. Des bribes de mon passé sûrement. Comme elle semble accepter je me lance dans le récit de ma vie, ou plutôt de ces derniers mois. Je m’assois plus confortablement en tailleur et arrache de grosses touffes d’herbe.

-Mince, si tu as redoublé, ça veut dire que la plupart de tes amis doivent être dans mon année…J’imagine que, même si tu as l’occasion de les voir en dehors, ça doit te manquer…

-C’est vrai c’est un peu dur. Mais bon on fait avec. Même eux ne savent pas ce que je m’apprête à te révéler.

Je m’éclairci la voix.

- Commençons par le commencement. Je présume que tu connais Valentin… Leonhard ? Un gryffondor qui a un an de plus que nous ? Bon maintenant il est parti je ne sais où pour travailler. Nous nous haïssons depuis notre plus tendre enfance. Je n’ais jamais compris pourquoi Val’ me haïssait autant. Je pensais que c’était parce que j’étais le « chouchou », du moins c’est ce qu’il croyait. Il était plutôt du genre renfermé et turbulent. J’étais turbulent mais plus extraverti. Je lui faisais de l’ombre d’après lui. Bref. Venons-en aux faits.

J’ai les mains qui tremblent légèrement tandis que j’arrache toujours de l’herbe. J’hésite, mais Elisabeth me regarde avec tant d’intensité que je ne peux que continuer.

- Valentin et moi étions récemment enfermés dans la volière tout les 2. Sur le coup de l’énervement, il a laissé échapper un détail qui nous concernait tout les 2 mais que nos parents respectifs ont décidés de taire. Jusqu'à ce qu’il soit au courant. Par je ne sais quels moyens. Détail qui m’a profondément choqué. A la suite de cette annonce, qui arriva en fin d’année, je rentrais à la maison. J’eus une discussion mouvementée avec ma mère qui fini dans un claquement de porte et des éclats de voix. J’ai fuis de chez moi. Ma mère a fait une crise d’angoisse. Je suis allé chez ma tante et j’ai décidé sous le coup de la colère, d’aller à … Durmstrang. Décision idiote et irréfléchie d’un adolescent débile.

Je m’arrête deux secondes. Juste histoire d’arrêter le flashback qui défile devant mes yeux. L’arrivée à Dursmstrang. La répartition. Mes quelques amis. Sans m’en rendre compte mes mains agrippent maintenant fermement l’herbe.

- Voilà en quelques sortes mon histoire. Désolé mais je ne suis pas encore vraiment prêt à parler des raisons de ma dispute avec ma mère. J’ai un peu de mal à m’en remettre si tu vois ce que je veux dire.

Elle ne peut pas vraiment voir mais je pense qu’elle sent qu’il ne faut pas trop pousser. Je lève les yeux vers Elisa et attend sa part du marché.
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Elisabeth Winster
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Retour aux sources - Elisou ??- Vide
MessageSujet: Re: Retour aux sources - Elisou ??-   Retour aux sources - Elisou ??- EmptyJeu 12 Nov - 23:36

- J’ai du rater pas mal de choses apparemment…

Je lui adresse un sourire en secouant la tête. Non, il n’a pas vraiment raté grand-chose. La vie a Poudlard est toujours la même. Les rouges se battent toujours avec les verts, les rumeurs courent toujours aussi vite et les amours vont et viennent. Je ne pense pas que l’on puisse dire que chaque jour ici se ressembles. Non, pour moi ils sont tous différents. Seulement, sur le fond, ils se ressemblent un peu quant même. C’est pour cela que je pense qu’il n’a pas raté grand choses. Du moins, rien de très important, rien non plus qui ne puisse être rattrapé.

Il semble avoir des regrets, des remords aussi peut être. Je n’ai pas envie de lui rappeler des mauvais souvenirs, d’avoir l’air de dire qu’un an loin d’ici c’est comme une année sans soleil. Je pense qu’il sait, qu’il a compris que Poudlard faisait partie de nos vies. On a beau soupirer lorsqu’on doit reprendre le train a la fin de l’été, on sait que, si cela ne se faisait pas, on serait triste.

Alors que je le rassure sur le fait que son experliamus ne m’a rien fait, si ce n’est une légère blessure à l’amour propre, il me livre un premier sourire. C’est marrant comme certaine personne ont un visage qui s’illumine rien qu’avec un sourire. Etienne semble être l’exemple type de ces gens qui ont plusieurs visages. Ses yeux sont tristes, son sourire est chaleureux. Il est à la fois un mélange de douceur et de dureté. Un véritable personnage, une véritable énigme.

Je réponds spontanément à son sourire. La question qui me brulait les levres m’échappe avant que je puisse la retenir. Je ne pensais pas réellement avoir le droit de lui demander pourquoi il était partie. On ne se connaissait pas plus que ça, il devait y avoir des gens bien mieux placés que moi pour l’interroger. Contrairement à mes attentes, il me répondit. Je pensais qu’il allait éluder la question, me dire peut être de m’occuper de mes affaires, voir se lever et partir…Mais non…

- Si je te dis pourquoi, tu m’expliqueras ta situation ? Donnant-donnant ?

Il a un sourire taquin. Le genre de sourire qui n’est pas sans me rappeler celui de bien des personnes de sa maison. Donnant –donnant…ça aussi, ça me rappel étrangement quelqu’un. Durant un instant, je revois William. Je secoue la tête, il n’est pas temps de se plonger avec nostalgie dans le passé. J’acquiesce d’un signe de tête. La raison de mon départ n’est plus réellement un secret, même si au final peu de personne savent vraiment toute la vérité la dessus. La plupart n’on qu’une seule partie de l’histoire.

Il s’installe plus confortablement. Je prends ça pour une invitation et, sans autre cérémonie, je prends place en face de lui. A la façon dont il arrache des touffes d’herbe, j’en déduis qu’il est nerveux.

-C’est vrai c’est un peu dur. Mais bon on fait avec. Même eux ne savent pas ce que je m’apprête à te révéler.

-T’en fais pas, je suis une vraie boite a secret. Je vois tout, j’entends tout mais je ne dis rien. Et puis, cela nous fera un point commun. Personne, ou presque, ne connait vraiment mon histoire en entier.

Je lui lance un sourire d’encouragement. Je n’ai pas menti. Hormis Lindsay, il n’y a qu’à notre ancien directeur que j’ai confié mes états d’âmes.

Il commença son récit.

- Commençons par le commencement. Je présume que tu connais Valentin… Leonhard ? Un gryffondor qui a un an de plus que nous ? Bon maintenant il est parti je ne sais où pour travailler. Nous nous haïssons depuis notre plus tendre enfance. Je n’ais jamais compris pourquoi Val’ me haïssait autant. Je pensais que c’était parce que j’étais le « chouchou », du moins c’est ce qu’il croyait. Il était plutôt du genre renfermé et turbulent. J’étais turbulent mais plus extraverti. Je lui faisais de l’ombre d’après lui. Bref. Venons-en aux faits.

Je me contente d’hocher la tête en signe d’affirmation. Je suis consciente que je ne dois pas l’interrompre, c’est déjà bien assez dure pour lui. Valentin Leonhard…A ça oui ! Pour le connaitre, je le connais ! Même qu’on ne peut pas dire qu’on s’aimait beaucoup nous deux..M’enfin c’est entièrement sa faute, c’est lui qui n’arrêtait pas de faire des remarques désobligeantes a mon sujet ! Je n’ai aucun mal à croire qu’Etienne et lui se détestent. Ce garçon est tellement…Tellement froid. Je viens seulement de tilter que les deux on le même nom ! Et bien…Comme quoi dans une même famille il peut y avoir des caractères totalement opposés. Bref, je le laisse continuer.

Valentin et moi étions récemment enfermés dans la volière tout les 2. Sur le coup de l’énervement, il a laissé échapper un détail qui nous concernait tout les 2 mais que nos parents respectifs ont décidés de taire. Jusqu'à ce qu’il soit au courant. Par je ne sais quels moyens. Détail qui m’a profondément choqué. A la suite de cette annonce, qui arriva en fin d’année, je rentrais à la maison. J’eus une discussion mouvementée avec ma mère qui fini dans un claquement de porte et des éclats de voix. J’ai fuis de chez moi. Ma mère a fait une crise d’angoisse. Je suis allé chez ma tante et j’ai décidé sous le coup de la colère, d’aller à … Durmstrang. Décision idiote et irréfléchie d’un adolescent débile.

Je vois, je comprends la situation. Etienne et Valentin se déteste, au cours d’une conversation l’un laisse échapper une information qui fait l’effet d’une bombe chez l’autre. La suite est une succession de mini bombe qui termine au final par faire effet de bombe atomique. DURMSTRANG ? Je crois que je dois avoir l’aire idiote là, avec ma bouche ouverte de surprise. Mais quelle personne sensée voudrait aller dans cet horrible endroit ? Il fallait vraiment que la pauvre Etienne ait perdu tous ses repères pour en arriver à une telle extrémité. J’avoue que je suis sous le choc. Pas étonnant après ça, qu’il soit devenu parano.

Je ne veux pas le conforter dans l’idée que sa décision était idiote. Encore moins appuyer sa théorie selon laquelle il serait débile. Je ne pense pas du tout ça moi !

-Durmstrang…

Seul mot que je me permets de murmurer avant qu’il ne conclu son histoire.

- Voilà en quelques sortes mon histoire. Désolé mais je ne suis pas encore vraiment prêt à parler des raisons de ma dispute avec ma mère. J’ai un peu de mal à m’en remettre si tu vois ce que je veux dire.

Je lève les yeux vers lui. On semblerait presque qu’il me défie de lui dire combien il a été idiot. Je regarde ses mains qui tremblent encore. C’est un véritable effort qu’il vient de fournir. Je suis en admiration devant son courage, sa détermination. Il n’a pas hésité à se confier a moi, a vider son cœur. Avant d’en faire autant, je cherche son regard. Ma main s’avance pour se poser sur la sienne et je lui sourie. Je refuse qu’il pense que je suis en train de le juger ou bien pire, que je suis en train de me dire que j’ai affaire à un fou dangereux !

-Je comprends. J’ai connu un peu Valentin, très peu a dire vrai. Pourtant, suffisamment pour établir de bien mauvais rapport. Je ne peux pas dire que je l’appréciais beaucoup…ni que l’inverse soit vrai. Je comprends, tu sais…J’ignore ce qu’il avait bien put te dire mais visiblement cela t’avait retourné. Une bombe avait été lâché et, alors que tu pensais trouver des réponses auprès de tes parents, tu t’es heurté de plein fouet a ce que j’appel : les silences qui en disent long…Souvent, en voulant nous préserver, les parents font plus de mal que de bien. Je ne pense pas que ta décision ait été idiote ni que tu sois un imbécile. Tu étais juste un ado privé de ses repères, en colère contre les adultes. Tu pensais que fuir t’aiderait à faire comme si de rien était. Peut être même qu’en allant à Durmstrang, tu pensais pouvoir devenir quelqu’un d’autre. Sauf que cela ne fonctionne pas comme ça.

Je soupire avant d’ajouter

-Je connais Durmstrang…Ce n’est pas le genre d’endroit qu’un gryffondor peut apprécier. Pas étonnant que tu sois autant sur la défensive maintenant. Cette école est psychologiquement très dure. Je ne dirais pas qu’elle est mauvaise…Juste que son éducation y est très différente de celle qu’on a ici. Poudlard nous protège, nous préserve…Durmstrang, elle, nous plonge directe dans l’enfer.

J’évite de parler de magie noire. Je connais bien les pratiques de cette école fort réputé pour son coté obscure. Elle est très en vogue chez les serpentard. Consciente que j’ai fait un dile avec Etienne, c’est mon tour de m’installer plus confortablement. Un moment, je fixe l’horizon avant de me plonger dans son regard.

-Et bien…je crois que c’est mon tour. J’ai bien peur que mon histoire soit plus banale que la tienne…Plus sordide…En faite, je devrais même avoir honte de te la raconter après ce que tu as dut vivre. Mais puisque j’ai donné ma parole, allons-y.

Je laisse échapper un léger rire.

-Le début est simple. Si tu te rappels de moi, peut être as-tu aussi le souvenir de celle que j’étais au tout début. Jusqu'à notre quatrième année, j’étais la serpentard par excellence. Je trainais avec Jedusor, avec Malefoy et avec tous les plus grand serpy. Je me comportais comme n’importe quel vert. J’étais mauvaise, perfide, rusée, machiavélique…Je voulais devenir mangemort. J’en ai fait trembler des élèves d’autres maisons, j’en ai défié des rouges…Et j’en ai passé des heures en salle de retenue pour des duels dans les couloirs…

Mon regard est lointain, porté vers se passé…

-Bref, jusqu'à ma 4eme année, je voulais être la fierté de ma famille. Et puis, un jour, je me suis réveillé. J’ai pris conscience que tout ça, ce n’était pas moi. J’ai repensé aux paroles du choixpeau le jour de ma première année. Il voulait me mettre à Gryffondor ! Je me souviens encore de comment je l’ai menacé de le bruler s’il faisait une chose pareil. Ça l’avait beaucoup fait rire. Je m’explique : toute ma famille a été à serpentard, je ne pouvais pas aller ailleurs. Et voilà…J’ai été à serpentard, j’ai fait l’honneur de ma maison durant 4 années…Ensuite, et bien, j’ai dit STOP. J’ai commencé à m’éloigner de mes compères. J’en avais assez de ces guerres entre maison, assez de passer mon temps à martyriser les autres. Je me suis renfermée sur moi, je voulais qu’on m’oublie. Sauf qu’on ne quitte pas Jedusor comme ça…Il était très en colère. Au départ, il pensait juste que c’était passager, que je reviendrais…Sauf que non. Les serpentards ont continué à faire leur vie et moi, j’ai fait la mienne de mon coté. A la fin de ma 4eme année, j’ai eut une aventure avec Malefoy. Une bêtise, une stupidité ! La conclusion c’est que Malefoy n’est que Malefoy…il a prit, il a jette…Et moi, je suis restée sur le carreau. A l’époque, Malefoy avait préféré Lily Potter à moi. Je l’’ai vécu comme une trahison, une humiliation. Moi qui déjà vivais en marge de ceux de ma maison, cette histoire n’a fait que renforcer ma volonté d’être différente. En 5eme année, j’ai rencontré un garçon. Un né moldu, un gryffondor. J’en suis tombée amoureuse. William Allen…Nous sommes sortis ensemble. D’abord en cachette, parce qu’on savait que nos maisons respectives n’accepteraient pas. Puis, un jour, j’en ai eu assez. J’ai dit à Will « je veux plus me cacher ! »…Alors, on a rendu public notre relation. Bien entendu…ça a fait pas mal de dégât. Les serpy m’ont complètement rejeté. Je n’ai gardé chez moi que 4 amis…Elynn, Jordy, Lindsay et Eloïse.

Je soupire. C’est plus difficile que je ne le pensais.

-Notre histoire a duré un an…un an de bonheur malgré les cous bas des autres, leur regards mauvais, leur mots méchants. Puis, un peu après la rentrée l’année dernière, j’ai eut une violente altercation avec Jedusor. Ça c’est passé sur le terrain de quidditch. Beaucoup de monde était là…On en est venu aux baguettes, Jedusor m’a jette un sors et c’est un élève de ta maison qui a pris ma défense. Nous avons fini les deux à l’infirmerie. Je pensais que cela refroidirait Leonard, mais non…Au contraire, sa haine n’a fait que grandir. Quelque temps plus tard, j’ai à nouveau eu une altercation avec lui dans les couloirs. C’était une nuit. Ça a été très violent. C’est Malefoy qui, sans réellement le vouloir, m’a sauvé. Il est intervenu avant que Leonard puisse poser plus que sa baguette sur moi…Ce soir là, Jedusor avait bu. Trop bu. Beaucoup trop pour réfléchir a ce qu’il faisait…Malefoy et lui m’ont alors jeté un oubliette pour que j’oublie…Et j’ai oublié…Du moins, en partie. Je ne me souvenais que de notre bagarre, rien de plus…De ces échanges de cous, j’en suis ressortie bien marqué. Le lendemain, je ne voulais pas être vue dans pareil état. Je suis donc resté dans ma salle commune..Si j’avais su…Enfin bref…Profitant de mon absence, Jedusor est allé trouver William. Tu te doute bien que Leonard n’avait jamais put comprendre mon histoire avec un né moldus ! Pour lui, j’étais en train de ruiner la réputation des serpy. Il se devait de mettre un terme à tout ça. C’est ce qu’il a fait…Il est allé raconter à William des choses…ignobles…Des choses dont je ne pouvais me justifier, simplement parce qu’a cause de l’oubliette je ne me rappelais plus de rien…Lorsque je suis revenue dans la grande salle, loin de me douter…j’y ai été accueilli par mon petit ami à la mine défaite. Il voulait des explications ! Je ne me rappelais de rien…on c’est violement disputer. En plein dans la grande salle, devant tous le monde…j’ai fini par lui jeter un verre a la figure alors qu’il disait avoir sut que j’avais eut une aventure avec Jedusor ! C’est Unless qui est venu mettre fin a notre dispute. Bien sur nous avons rompu…Will n’a jamais voulu croire que je n’avais rien fait.

Rageusement, j’essuie mes yeux qui commencent à devenir humide…

-rejeté par ma maison, rejeté par la seule personne que j’aie vraiment aimé, recevant de plus en plus de lettre de ma famille très en colère de part mon comportement, j’ai craqué. Je n’en pouvais plus de devoir croiser Jedusor, ou Will…Mon père était dans une rage folle contre moi…Imagine un peu, tout ses espoirs de voir sa fille reprendre le flambeau était ruinés…J’étais devenue la honte de serpentard, la honte de ma famille…Alors j’ai décidé de partir. J’ai fait mes bagages, et je suis partie. Ma famille maternelle est Française, je suis allée à Beaubatton. Une école ou l’on apprend a bien se tenir, les bonnes manières…Que des choses très ennuyeuse. J’ai abandonné ici Lindsay et Elynn. Je leur écrivais souvent…Elynn c’est rapprochée de Leonard jusqu'à devenir sa petite amie. Quant à Lindsay, elle c’est renfermée sur elle-même. Mon séjour en France m’a rendu la mémoire. Sans doute que l’oubliette n’avait pas été assez puissant. Je me suis souvenue de tout ce qu’il c’était passé dans ce couloir…Puis..Au bout de quelque mois, j’ai reçu une lettre d’Elynn m’annonçant qu’un élève était mort…Un élève que j’avais connu…Alors, je suis revenue pour lui rendre un dernier hommage. J’ai revu tout le monde…J’ai aussi pris conscience que je ne pouvais pas repartir…Alors, je suis restée. Je suis toujours détesté des serpentards, William refuse toujours de croire en mon innocence…mais je suis là et je les affronte. Parfois c’est dur, d’autre moins. Une fois, j’ai sauté du haut de la tour d’Astronomie aussi…Simplement parce que j’en avais assez…Mais comme tu peux le voir, je ne m’en suis pas si mal sortie.

Fin de l’histoire. Je jette un œil à celui qui vient de l’écouter. J’aime beaucoup la façon avec laquelle je lui annonce que j’ai fait un saut de l’ange. Comme si c’était le truc le plus banal qu’il soit.

-Désolée, je crois que je me suis un peu laissé emporter…

Mine de rien, cela fait plus de 10 minutes que je monopolise la conversation !

-Et voilà, tu connais l’histoire dans son entier. Une histoire idiote hein…Comme toutes les histoires de cœur et de trahison…Sinon, et bien, je n’ai pas vraiment changé…Je suis toujours une serpentard fort peu conventionnelle. Une serpy avec un peu de rouge en elle.

Je lui sourie. Un rayon de soleil filtre à travers les nuages.

-La vie ne nous épargne pas…Mais lorsque l’on comprend que fuir ne résout rien, on a fait déjà un bout de chemin. Les problèmes, on les emmène avec soit …Alors, autant les affrontés…
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Etienne C. Leonhard
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Retour aux sources - Elisou ??- Vide
MessageSujet: Re: Retour aux sources - Elisou ??-   Retour aux sources - Elisou ??- EmptyVen 12 Fév - 17:55

[Mise en page à venir ! Désoléééééééééé pour le retard =S ]

Ce qui est bien avec Elisa c’est qu’elle ne vous force pas la
main. Je n’ai pas eu à lui mentir. Je sais plus ou moins ce qu’elle a traversé (à travers des ragots certes mais au moins je sais le minimum). Je sais aussi que c’est quelqu’un en qui on peut avoir confiance et à qui on peut se confier. Beaucoup de gens la blâment pour ça. Et c’est pour ça qu’en quelques sortes je l’admire. Vivre entouré de gens qui vous reproche sans cesse chacune de vos actions peut être profondément lassant à la fin. J’en ais fais l’expérience à Durmstrang. En tant qu’ancien Gryffondor, j’ai eu des passes plutôt difficiles. Même si au bout de quelques règlements de compte et de sorts échangés, je réussissais à obtenir quelques instants de tranquillité. Ephémères.


Je préfère m’assurer qu’elle ne va pas s’amuser à tout raconter, même si je sais qu’elle ne le fera pas. Ca me fait bizarre. De parler de cette année perdue inutilement avec quelqu’un dont je ne connais que le minimum syndical. Pourtant, poussé par
un élan venu de je ne sais où, je me lance dans le récit périlleux de mes souvenirs récents. Valentin, la nouvelle, ma fuite chez ma tante, ma décision d’aller à Durmstrang. Elle tilte sur le mot tandis que je baisse les yeux pour qu’elle ne voit pas le regard haineux qui habite mes yeux. Cette école. Je ne peux m’empêcher de me demander ce qui se serait passé si je n’avais pas pris cette décision. Je serais probablement resté le même : quelqu’un de joyeux et serviable. Tandis qu’elle murmure le nom de l’école maudite, je termine mon récit. Je sais qu’elle me regarde mais je suis tout de même surprit qu’elle me prenne la main. Je me laisse faire tout en lui lançant un regard penaud. C’est la seule chose que je peux adresser en réponse à son sourire confiant. Elle
prend la parole et m’explique que ce genre de situation compliquée n’est pas rare. Elle tente de me persuader que ma réaction est normale. J’étais en colère. Contre mes parents mais aussi contre tous ceux qui m’entouraient, surtout Valentin (qu’Elisa ne semble pas apprécier des masses non plus). Comment avaient-ils fait pour nous cacher une vérité aussi lourde que cela ? La fuite me semblait être la seule solution. La seule à vrai dire.



-Je connais Durmstrang…Ce n’est pas le genre d’endroit qu’un gryffondor peut apprécier. Pas étonnant que tu sois autant sur la défensive maintenant. Cette école est psychologiquement très dure. Je ne dirais pas qu’elle est mauvaise…Juste que son éducation y est très différente de celle qu’on a ici. Poudlard nous protège, nous préserve…Durmstrang, elle, nous plonge direct dans l’enfer.

Il est vrai que j’y ais appris des choses. Pas toujours très
recommandables. Durmstrang fonctionne selon un principe simple : la discipline. Ou plutôt "Tais toi et fais !" Les sorts que j’ai appris là-bas resteront gravés dans mon esprit à force d’avoir été martelés puis intégrés.


C’est au tour d’Elisa de parler. Je vois bien qu’il est aussi
difficile pour elle de parler de certaines périodes de son passé, que cela l’a été pour moi. Je la regarde dans les yeux, pour tenter de lui donner du courage tout en évitant de la brusquer. Elle rit avant de commencer.


-Le début est simple. Si tu te rappels de moi, peut être as-tu
aussi le souvenir de celle que j’étais au tout début. Jusqu'à notre quatrième année, j’étais la serpentard par excellence. Je trainais avec Jedusor, avec Malefoy et avec tous les plus grand serpy. Je me comportais comme n’importe
quel vert. J’étais mauvaise, perfide, rusée, machiavélique…Je voulais devenir mangemort. J’en ai fait trembler des élèves d’autres maisons, j’en ai défié des rouges…Et j’en ai passé des heures en salle de retenue pour des duels dans les couloirs…


La Elisa du passé. Oui je m’en rappelle. Je ne lui ais jamais cherché des noises. Il ne valait mieux pas. Mon statut de Gryffondor m’aurait valu quelques soucis. Voire plus.


Elisa continue son histoire. Elle me raconte tout sans omettre de détail. Le choix mitigé du choixpeau, les menaces, son envoi à Serpentard, ses premières années en tant que Serpentarde pure souche puis son soudain changement, l’éloignement de son cercle d’amis serpentards. Je me sens mal pour elle. Je sais ce que c’est qu’être rejeté. Mais je sais aussi qu’il y a toujours quelqu’un qui nous attend quelque part et qu’il survient au moment ou on s’y attend le moins. Oui Durmstrang n’a pas eu que des mauvais aspects. Et ce n’est que maintenant que je m’en rends compte.
Les Serpys sont attachés à leurs petits cercles d’amis comme un chien à son os. Je comprends qu’Elisa ait eu du mal à se faire accepter lors de son changement. Ma situation semblerait presque idéale à côté de la sienne.

Elisa voulait contenter sa famille. Je comprends son choix. Mais je suis admiratif devant son radical changement. Elle a tenu. Difficilement je pense. Il est vrai qu’elle ne semble pas avoir la même confiance en elle que par le passé. Je la regarde pour l’inciter à poursuivre. Je reprends sa main et joue avec. Elle me parle de William. Je le connais vaguement. Un gryffondor né de parents moldus. Il tient à sa fierté. Je ne peux cacher mon étonnement en sachant qu’Elisa et William ne sont plus ensemble. En fait, ça ne m’étonne pas tellement. Je me doute que Jedusor, Malefoy et toute la clique n’ont pas du être des tendres avec elle. Je suis encore plus étonné qu’Elisa et Jedusor se soient battus. Ce gars ne recule devant rien. Cette histoire avec William me semble bien compliquée.

J’ai du mal à contenir ma rage. Je ne comprends pas pourquoi Jedusor se sent toujours obligé de fourrer son nez là où il ne faut pas. Et William qui préfère croire un apprenti maître du mal plutôt que sa petite amie. J’ai un peu de mal à concevoir cette idée.
Elisa essuie rageusement les larmes qui perlent à ses yeux. Je continue de lui tenir la main.

Elle m’apprends qu’elle est partie à Beauxbâton. Ca me fait sourire bien sûr. Seulement, elle elle est partie dans une bonne école. Prends-en de la graine, débile profond qui est allée à Durmstrang ! Elisa m’apprends plein de choses. Je vois que c’est aussi difficile pour elle de reparler de cette histoire que ça l’est pour moi de parler de la mienne. Elle a sauté de la tour d’astronomie … Quoii ? Wouw. Là j’avoue que j’ai du mal à garder mes yeux dans leurs orbites.

-Désolée, je crois que je me suis un peu laissé emporter…


Je lui souris. Premier vrai sourire depuis longtemps. Oui Poudlard et toutes ses histoires m’avaient manqués plus que ce que je croyais.

Je ris tout en frôlant ma cicatrice du doigt, reste physique de ce moment de ma vie.

- Partir à Durmstrang m’a fait comprendre à quel point j’aimais Poudlard. C’est certainement pour cela que je suis revenu. Et puis malgré ce que l’on peut en dire, au bout d’un moment, on s’y fait à la magie noire.

Je me rapproche d’Elisa et entoure ses épaules de mes bras. Geste que je n'ai pas l'habitude d'effectuer, cela va s'en dire.

- Finalement on se ressemble. Tout dans nos vies ne peut que mieux aller. Et puis si toi tu es une verte avec un peu de rouge, moi je suis un rouge avec une part variable de vert maintenant. On est quitte, non ? Et puis si Jedusor te cherche des poux, je pourrais tester l’un ou l’autre sort qu j’ai appris pendant ce fameux
trimestre !

Elisa est une personne apaisante. Je le sens. Elle est la seule à connaître cette période de ma vie que j’essaye tant bien que mal d’oublier et de cacher.

- Tu sais on ne peut pas oublier ce que l’on a vécu. Ca nous revient toujours dessus, qu’on le veuille ou non. Je suis un parfait exemple. Est-ce que tu m’avais déjà vu comme ça auparavant ? Normalement non. Mais il faut faire avec. Je ne pourrais pas
oublier Durmstrang. Ce que j’ai vécu là-bas reste gravé en moi. A chaque fois que je vois cette petite cicatrice, qui pour certains ne signifie rien, je me rappelle des batailles que j’ai du gagner pour me faire accepter. Il faut être fort Elisa. Très fort. Et pour moi tu l’es. N’en doute jamais. Il faut être fort pour pouvoir tout quitter et partir. C’est ce que ma tante m’a dit. Et puis, l’erreur est humaine non ?


Je lui souris.

- Tes raisons sont bien plus valables que les miennes. Crois-moi. J’ai l’air un peu ridicule maintenant.

Ouai. Espèce de gros naze. Elisa m’a tout dit. A moi de faire de même.

- Veux-tu savoir la raison de mon départ ? La vraie raison que personne ne sait. Je te préviens tu risques d’être choquée et j’aimerais vraiment que ce secret reste entre nous. Personne, strictement personne ne doit être au courant.

Si quelqu’un d’autre est au courant, l’apocalypse risque d’arriver plus vite que prévu …
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Elisabeth Winster
7ème année Serpentard
Elisabeth Winster

Féminin
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Côté coeur: Il est mon âme, ma vie, mon tout...Scorp'
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Retour aux sources - Elisou ??- Vide
MessageSujet: Re: Retour aux sources - Elisou ??-   Retour aux sources - Elisou ??- EmptyDim 21 Fév - 18:49

On a beau avoir avancé, le passé n’en reste pas moins un peu douloureux, parfois. Etienne me parle, me conte son histoire. J’écoute en silence, consciente de la difficulté de la chose. Ma main repose sur la sienne, comme cherchant à lui souffler un peu de courage. Du courage…c’est lui le rouge et c’est moi, la verte, qui diffuse du courage. Le monde à l’envers…

Il me raconte Durmstrang et je frissonne. Dans nos fuites, parfois, on ne se rend pas compte que là ou l’on va, c’est bien pire que là ou l’on est. Etienne, dans son désire de partir, a quitté les abimes pour l’enfer. Il est marqué à vie, je le vois dans ses yeux. Il parle, et je l’observe. Je lui offre un sourire pour réchauffer un peu son cœur. C’est une âme blessé, comme la mienne, un accidenté de la vie, un naufragé du désespoir. Je me sens proche de lui, de son vécu. Nos histoires sont différents, nos lieux de secoure aussi, mais je sens en lui la même blessure à l’âme que celle qui m’habite. Aujourd’hui, nous sommes tel deux oiseaux blessés.

Durmstrang, ce n’est pas une école pour les faibles, ni pour ceux qui souhaiterait garder une part d’innocence. Ce n’est pas le lieu ou j’enverrais les gens apprendre, même pas ceux qui auraient bien besoin de grandir. On revient de là bas plus mature, c’est sur, mais plus détruit aussi. Je ne doute pas de son courage, de sa volonté, ni de sa force d’esprit. Je ne mets pas en doute ses compétences, simplement, je vois d’avantage en lui l’âme du gryffondor.

Je ne suis pas là pour juger, pour le marquer au fer rouge. J’écoute, j’hoche la tête et quelque part, je comprends. Il arrive au bout de son histoire, il cherche dans mes yeux un signe. S’il pensait y voir du dégout, de la pitié ou simplement de la compassion, il doit être déçu. Mon regard ne dit rien, mais mon sourire parle. Je ne juge pas ! Je comprends !

C’est à mon tour de lui narré mon histoire. C’est étrange, cette balade dans le passé, cette impression de revivre les événements. C’est douloureux de se souvenir, de ressentir à nouveau ces vieilles douleurs que l’on pensait enfouis à jamais. On oublie jamais rien…on vit avec. C’est à son tour de rester silencieux, d’écouter. A son tour de me donner a travers son regard la force d’aller au bout des choses. Sa main dans la mienne me réchauffe un peu, me rattache au présent. Le voyage dans mes souvenirs n’est pas une partie de plaisir. L’émotion me gagne, me picote les yeux. Malgré tout, je continus, lui étant reconnaissante de ne pas m’interrompre.

Dans son regard, je lis les émotions qui le traversent tour à tour. Il joue avec mes doigts…cela semble si loin la dernière fois ou j’ai senti la main d’un garçon tenir la mienne avec autant de sincérité. Lorsque j’évoque beaubatton, il sourie. Pour lui, bien sur, cette école doit représenter une sorte de paradis comparé à Durmstrang. Il n’a pas tord, mais il n’a pas raison non plus. Il n’imagine pas combien cela a été difficile pour moi d’y trouver des marques. Beaubatton, école de fille, école de bonne manière, école ou l’on apprend à servir le thé et même à danser la valse…no coments…je suis Serpy, je suis de bonne éducation, mais…y’a des limites ! J’aurais fini par devenir gaga là bas.

L’annonce de mon saut de l’ange le fait bondir. J’accroche mon regard au sien, tout en haussant les épaules. Je suis d’un fatalisme à faire peur. J’ai plus appris en sautant de cette tour quant me posant mille questions sans réponses chaque nuit. Je lui suis reconnaissante pour ne rien dire, pour ne pas juger, pour ne pas hurler au fou.

Son sourire est chaleureux. Jamais encore, je n’ai éprouvé autant de facilité à parler de moi. Pas de tabou, pas de mensonge. Jamais je n’ai ressenti cette chaleur, cette plénitude. Il frôle sa cicatrice du bout du doigt, vestige de ses choix.

-Partir à Durmstrang m’a fait comprendre à quel point j’aimais Poudlard. C’est certainement pour cela que je suis revenu. Et puis malgré ce que l’on peut en dire, au bout d’un moment, on s’y fait à la magie noire.

On part tous pour chercher quelque chose. Être loin de chez soit nous fait grandir. On devient plus mature, moins porté sur ses propres petits problèmes. La magie noire…un sujet sur lequel j’en connais un rayon.

-C’est au moment ou l’on perd tout, que l’on se rend compte de combien on aimait ces choses là. Malgré tout, un départ n’est jamais inutile. Pour se rendre compte qu’on a changé, il faut parfois partir puis revenir. C’est en revenant à un endroit qui n’a pas changé, que l’on réalise son propre changement. La magie noire n’est pas mauvaise…c’est une forme de magie passionnante…tout dépend de l’usage que l’on en fait. On se fait à tout, Etienne…oui, à tout…Sauf à une chose : On est incapable de se faire à l’idée d’être ce que l’on n’est pas. Je ne suis pas une fille parfaite, fana de tasse de thé et de courbette. Beaubatton pour moi, c’était l’équivalent d’un jardin de fleur pour un Niffleur . Pas mon élément. Tout comme Durmstrang n’était pas le tien. N’est ce pas.

Il passa son bras autours de mes épaules et j’appuis ma tête contre lui. C’est étrange…c’est si simple…J’ai rarement cette douce sensation d’être comprise, rarement le sentiment d’être avec quelqu’un qui me ressemble. Etienne m’écoute, ne juge pas. Il se contente d’être là, tout comme moi je suis là pour qu’il puisse s’épancher sans crainte. Si je devais avoir un alter ego, je crois qu’Etienne pourrait prétendre au poste.

- Finalement on se ressemble. Tout dans nos vies ne peut que mieux aller. Et puis si toi tu es une verte avec un peu de rouge, moi je suis un rouge avec une part variable de vert maintenant. On est quitte, non ? Et puis si Jedusor te cherche des poux, je pourrais tester l’un ou l’autre sort que j’ai appris pendant ce fameux trimestre !

Je lui adresse un large sourire amusé. Je n’ai rien d’une jouvencelle en détresse. Je sais me défendre, mais pourtant ça fait quant même du bien de savoir qu’il existe des gens prêt à nous épauler.

-Quant on a connu le pire, la moindre étincelle de bonheur nous réchauffe le cœur. Hou, je suis certaine que Jedusor apprécierait de trouver un adversaire digne de lui. Lui qui, ne cesse de dire que les gryffondor sont faibles, il serait très surpris je pense. Cela dit…il ne mérite pas que l’on s’abaisse à ce genre de pratique. La magie noir ne devrait jamais servir à attaquer, à se venger…Elle devrait pouvoir servir de défense…Malheureusement nous sommes bien loin de cette idée.

Son sourire est chaleureux. Il se sent bête à coté de mon histoire. Je secoue la tête, aucun de nous deux n’est bête. Nous avons tous les deux fuie pour survivre, c’est la seule chose que je retiens. Chacun à ses propres démons à combattre. Nous sommes égaux devant la douleur.

-Qu’importe les raisons, seul compte la survie.

Fuir, tout le monde pense que c’est simple. Combien sont-ils à m’avoir dit que j’avais été lâche ? Combien sont-ils à avoir pensé que j’avais choisis la notion de facilité ? Je suis certaine qu’il en va de même pour Etienne. La fuite n’est pas simple ! Abandonné tout, partir sans regarder en arrière, s’éloigner de tout ce que l’on a put croire. Non ! La fuite n’est pas facile.

- Tu sais on ne peut pas oublier ce que l’on a vécu. Ca nous revient toujours dessus, qu’on le veuille ou non. Je suis un parfait exemple. Est-ce que tu m’avais déjà vu comme ça auparavant ? Normalement non. Mais il faut faire avec. Je ne pourrais pas oublier Durmstrang. Ce que j’ai vécu là-bas reste gravé en moi. A chaque fois que je vois cette petite cicatrice, qui pour certains ne signifie rien, je me rappelle des batailles que j’ai du gagner pour me faire accepter. Il faut être fort Elisa. Très fort. Et pour moi tu l’es. N’en doute jamais. Il faut être fort pour pouvoir tout quitter et partir. C’est ce que ma tante m’a dit. Et puis, l’erreur est humaine non ?

On ne revient jamais en arrière. Ce qui est fait, est fait, il serait inutile de penser à ce qui aurait put être ou non. Nos expériences forgent notre caractère, nous apprend que parfois, il faut souffrir pour grandir.

Mes yeux glissent sur sa cicatrice. J’y pose un doigt de ma main libre, en trace le contour. A travers elle, je pourrais presque ressentir le travail d’un sortilège de magie noire. Il à raison, nos blessures nous rappelleront toujours nos combats. Ce sont nos actes qui nous différencient des autres. Il partage mon point de vue sur les départs sur le courage qui se cache derrière la lâcheté.

-Aucune expérience n’est mauvaise, même si certaine sont douloureuses. C’est aussi bien de ne pas oublier, je crois. Ce sont nos souvenirs qui nous aident à ne pas faire deux fois la même erreur. Durmstrang t’a peut être permis d’exploiter une part de toi que, jusque là, tu préférais ignorer. Je ne sais pas si je suis forte…je sais juste que j’essaie de survivre dans la jungle de cette vie. L’erreur est humaine, le pardon divin. Nous nous sommes égarés, nous nous sommes trompés, nous avons souffert mais nous n’en ressortons que plus grandit.

J’ai laissé ma main dans la sienne, ma tête contre son épaule. Nos regards s’égarent sur l’horizon. Peut être sommes nous tout deux perdus dans nos souvenirs. Un petit cou de vent vient soulever nos cheveux. La nature à ça de bon qu’elle nous rappel que nous sommes bien vivant.

- Veux-tu savoir la raison de mon départ ? La vraie raison que personne ne sait. Je te préviens tu risques d’être choquée et j’aimerais vraiment que ce secret reste entre nous. Personne, strictement personne ne doit être au courant.

Il a l’air grave. Je lève les yeux pour voir la courbe de sa mâchoire se durcir. Quel que soit son secret, il semble peser lourd. Je n’aurais pas la prétention de vouloir me montrer curieuse, je refuse de l’obliger à me dire des choses s’il ne le désire pas vraiment. Je peux juste lui assurer mon silence le plus total. Je ne trahirai pas ma parole. Il craint de me voir choqué, le pauvre…S’il pouvait savoir…Avec tout ce que j’ai vu et entendu, il n’est plus grand-chose qui pourrait me surprendre. Je crois même que si, là, devant nous, le calamar sortait de l’eau pour venir nous faire la danse de la vahiné, je n’en serais pas surprise…Quoi que…ça mérite réflexion.

Je me détache en douceur du confort de son épaule, de la chaleur rassurante de son bras sur mon épaule. Ma main quitte la sienne. Je lève les yeux, croise son regard. D’un geste, j’attrape le petit sac qui ne me quitte jamais et fouille dedans. J’en retire un petit couteau argenté à la lame affuté. Le regard d’Etienne se fait plus dur. Ses yeux passe du bleu azure a un bleu plus foncé. Il à fréquenté Durmstrang, il connait à présent certaines habitudes, souvent présente chez les familles au sang pur.

Il m’a demandé ma parole, il m’a demandé le silence. Aucune personne ne devrait être obligée de se fier uniquement à la parole d’une autre. Chacun devrait recevoir une certitude, un gage de sa loyauté. Du tranchant de mon couteau, serrant les dents, j’entaille légèrement mon pouce gauche. Rapidement, un léger filet de sang s’échappe.

Lui prenant sa main gauche, le fixant dans les yeux je lui murmure

-Sa va piquer un peu…

Et je lui fais la même entaille. Je pose mon pouce sur le sien, mélangeant de ce geste nos deux sangs. C’est là un rituel qui, chez les Winster, ne se pratique en général qu’avec la certitude d’avoir en face un autre sang pur. Mais moi, je ne suis pas n’importe laquelle des Winster, je suis celle qui s’en moque.

Nos sang se mélange tandis que je prononce les mots qui cèleront mon silence

-Je jure sur ma magie de garder pour moi, uniquement pour moi, tous les secrets que tu voudrais me confier. Je le jure par le sang, pas ma vie.

Une légère auréole doré enveloppe nos deux pouces avant de se dissipé. Je me détache de lui, et, de ma baguette, prononce un sortilège formant une cicatrisation sur nos deux membres. Seul une légère cicatrice blanchâtre subsiste. Sans plus de cérémonie, je reprends ma position de départ, fuyant son regard soudainement…Surpris. Je reprends sa main dans la mienne, repose ma tête sur son épaule, lui laissant le loisir de remettre ou non son bras sur mes épaules.

-Maintenant, si tu ressens l’envie de me confier des choses, tu as l’assurance que jamais, je ne te trahirai. Je ne te demande rien, Etienne. Si certaine choses sont trop dur à dire, ne te force pas. Mais tu sais que, si un jour tu ressens le besoin de les confier, je suis là.

C’est étrange sans doute d’entendre ces mots dans la bouche d’une serpy. Une fois encore, j’affiche ma différence avec une désinvolte qui me fait sourire.
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