Vue panoramique sur le parc -Anna-.

Invité

Dimanche après-midi.
J'ai reçut une lettre de ma sœur, elle va bien. Je souris en touchant le papier du bout des doigts.
Je le lis et le met dans ma poche. J'ai chaud. Il n'y a pas d'air. Je suis dans la salle commune de Serdaigle et face à une fenêtre fermée. Rien de plus con pour un aveugle de se poser devant une fenêtre fermée.
Je ferme les paupière et me lève. Il n'y a pas de soleil, je le sens. Je ne porterais donc pas mes lunettes. Ça fait encore plus étrange que lorsque je ferme les yeux ou que je les pose au sol.
Non, je préfère ne pas me faire remarquer.
Je touche un fauteuil que je sais vide pour me repérer et fonce vers la sortie.
10 pas et ensuite, 42 marches, la dernière plus basses que les autres. Je parcours ce chemin sans dérapé, écoutant les tableaux murmurés, ils m'aident à me repérer. Sinon, les sept années passées à Poudlard me suffisent à savoir où je suis en marchant, me souvenant.
Je vérifie si il est dans ma poche. Ce morceau de bois qui m'est utile lorsque je me père, ce morceau de bois que je n'ose pas sortir la plupart du temps. Ce morceau de bois qui en une fraction de seconde devient un canne d'aveugle. Je n'aime pas l'utiliser. Apparaître aux yeux du monde comme un assisté, un handicapé, je ne le supporte pas.
6 pas, tourner à gauche. 10 pas, tourner à droite.
J'ai comme un GPS dans ma tête, un GPS qui me guide.
50 pas et quelques... Pas besoin de compter, je le sens. Toucher un mur. Reconnaître les tableaux parler.
Là, 73 marches et je serrais en haut de la tour Est.
J'ai pris ma veste, au cas où il grêle. Enfin, je l'aurais remarquer.
Arriver en haut, je souffle. Ouvre la porte, essouffle. Il n'y a personne, si ce n'est le vent, les animaux de la forêt interdite et quelques gouttes. Des gouttes d'eau. Alors je ferme les yeux et imagine le paysage, j'imagine, ses collines si grandes qu'elles apparaissent telles de Montagnes, j'imagine le lac qu'on a pu me décrire des dizaines de fois, j'imagine cette forêt immense et sombre.
Le vent est froid et pourtant, je pose ma cape sur le parapet.
Je reste là, sur cette tour balayée par le vent. Il n'y a qu'ainsi que je me sente vivant, qu'ainsi que j'ai l'impression de voir et de ressentir autant si ce n'est plus que les autres. La pluie tombant multiplie les sons aux alentours, je vois des formes, j'imagine du moins. Je souris largement. J'ai fini mes devoirs. Je fais tout mon possible pour paraître un élève normale aux yeux des profs, trouvant des sortilèges, changeant le braille en écriture lisible et visible surtout.
Je m'avance à nouveau vers le parapet alors que la pluie se calme, des averse. Je passe ma main dans mes cheveux légèrement humides.
L'odeur de terre humide et d'herbe fraichement coupée remonte jusqu'à la tour. Je sens aussi l'odeur des feux de cheminée, ceux de Gryffondor surtout, leurs cheminées sont proches. Le vent disperse les odeurs. Il n'y a plus rien.
Le son est brouillé par son sifflement lancinant aussi.
Il fait froid. Un peu. Si je met ma cape, je ne ressentirais plus rien, je préfère avoir une bonne grippe que devenir réellement aveugle.
J'entend des pas, rouvre les yeux. Quelqu'un monte et va ouvrir la porte. A sa démarche, je suis presque certain que c'est une fille, ce n'est pas très fiable mais bon. Je ne crois que ce que j'etend.
Je baisse les yeux, les pose sur le sol. Il me suffit de bouger les yeux parallèlement, sans loucher et je ne dérangerait personne. Je souffle légèrement alors qu'une grosse bourrasque me fait sursauté et que la porte s'ouvre.

[aaaaaaaaaaaah, c'est pas beau, désolée Anna, j'ai pas l'habitude de RP avec Tim, je ferais mieux la prochaine fois]

Dimanche après-midi. J’ai envie de glander. J’ai mal dormi. Pas dormi serait un mot plus adapté. J’ai passé la soirée dans le parc, seule. Je me suis posée dans l’herbe et pour la première fois depuis des semaines, j’ai pris le temps de rester là, assise devant le lac et j’ai attendu. Rien de particulier. Mais s’asseoir dans le parc est terriblement relaxant. Je n'y résiste pas :). Le vent léger me balayait les cheveux pendant que je fermais les yeux. Je pris également le temps de ma balader dans le parc. Je hais les périodes d’examens. C'est fatiguant ... J’ai beau apprendre, j’ai l’impression d’être dans le noir à chaque fois. Une impression seulement. Je ne me ramasse très rarement. Normal pour une Serdaigle allez vous me dire. Mouai …

Bref après mon escapade nocturne de hier soir et ce matin, je suis fatiguée. J’ai envie de rester au lit mais c’est plus fort que moi, je peux pas. Je me décide à me lever vers 10h après seulement 5 heures de sommeil. J’enfile un jean et un T-Shirt trouvés à quelques pas de moi. Un pschitt de parfum et je me décidais à sortir de la chaleureuse salle commune. Je veux aller me balader encore dans le parc. Le temps est gris dehors. Je décide de re-rentrer à Poudlard. Il pleut et le vent fait siffler les fenêtres. Je n’aime ce temps que quand je suis à l’intérieur. Soit dans la salle commune soit dans la tour Est. J’aime regarder la pluie tomber c’est reposant. Il ne va pas tarder à pleuvoir. Je souris. Puisque je ne peux pas rester dehors pour regarder la pluie tomber sur l’immense parc de Poudlard, autant aller à mon poste d’observation, la Tour Est. Je repasse au dortoir chercher un K-way histoire de ne pas être trempée et prends mon iPod
avant de me rendre au sommet de la plus haute tour de Poudlard. Je monte doucement les innombrables marches qui me séparent de mon but en écoutant ma musique à fond. J’arrive en haut et ouvre la porte. Une bourrasque de vent envoie cette même porte cogner contre le mur. Un oups franchit mes lèvres alors que j’aperçois quelqu’un.

Double oups. Ma cachette a été découverte… Bon OK elle était pas vraiment secrète. Je regarde le garçon qui est tourné vers moi. Un sourire confus remplace l’expression d’étonnement. Je me tais 2 minutes et m’accoude sur le mur de pierres.

- Oups ! Désolé ! Mais la porte n’est pas très coopérative …

A ce moment là, la pluie semble vouloir nous rappeler qu’elle est toujours là. Un craquement dans le ciel et des milliers de gouttes d’eau viennent s’écraser contre les parois. J’enfile mon K-way et regarde la surface du lac qui ondule doucement. Je regarde la seule personne qui est, comme moi, presque dehors par ce temps. Il regarde droit devant lui, comme absorbé dans une réflexion intense. Je l’ais déjà vu dans la salle commune des Serdaigles mais c’est la seule chose que je connais de lui.

- Quel paysage magnifique. Un jour de pluie dans le parc vaut bien un jour de soleil.

Je souris tout en regardant devant moi. Je me tais, ce qui est rare. Mais je n’aime pas déranger. Et comme j’aime regarder le paysage nuageux des alentours de Poudlard, je pense qu’il apprécie également ce silence.

Invité

Cette voix, je la reconnaît. Grâce à la pluie, j'arrive aussi à définir sa silhouette fine.
Je regarde la ciel, laissant la pluie inondé mon visage avant de regarder à nouveau devant moi sans daigner répondre à la fille. Ce n'est ni par flemme, ni pas timidité ou autre asociabilité du genre. Non, c'est juste que je ne sais pas réellement quoi dire. A la base, si nous sommes tous deux monté ici, dans l'un des endroits les plus calmes du château, celui où en sept ans, je n'ai rencontré que trois fois quelqu'un, c'est pour être seul ou regarder le paysage, la pluie tomber, écouter le chant de la pluie. Ouais, c'est relaxant et plutôt commun par ici, en Grande Bretagne -comme toutes les autres nations aiment à nous le faire remarquer-.
Chaque bruit est d'une infini richesse, les sons sont aussi nombreux que les molécules d'H2O tombant. C'est intrigant, troublant peut-être, bruyant pour certains et moi, c'est les seuls jours où je vois aussi bien voir mieux que tous.
Je ne pourrais vivre dans le Sahara, le seul avantage de cette terre aride serait que porter mes lunettes de soleil ne me ferait pas paraître pour un excentrique aux yeux de tous tout le temps.

- Quel paysage magnifique. Un jour de pluie dans le parc vaut bien un jour de soleil.

Je reconnais la voix de « l'inconnue ». Je l'ai entendue plusieurs fois, toujours dans la salle commune ou à la table des Serdaigle dans la Grande Salle.
J'en conclut qu'il s'agit belle et bien d'une Serdaigle ou d'une espionne d'une autre maison... quoi que espionner les Serdaigles serait d'un utilité discutable.
Après un instant de « silence » bruyant. Je tourne la tête vers la fille.

- Oui, tout prend plus d'ampleur sous la pluie. La paysage a comme... une nouvelle force... une nouvelle répercussion.

Je souris légèrement avant de me passer la main dans les cheveux trempé, à vrai dire, je suis entièrement trempé mais grâce à ses nombreuses sorties pluvieuses, j'ai développé comme un bouclier. Je peux sortir sous une pluie froide durent des heures sans choper le moindre rhume. Vive les actimels !
La forêt interdite m'apparait immense. Je ne suis allé qu'une fois dans cette partie du parc, l'avantage, c'est qu'elle regorge de petits bruits qui contrairement aux autres, me rassurent, l'inconvénient c'est qu'il n'y a rien à y voir.
Au delà de cette forêt, je peux « entendre » Pré-Au-Lard et les montagnes plus loin. Je repire profondément, enfin heureux de « voir ». Si heureux que je pourrais même relancer la conversation, chose que je ne fait jamais, car oui, je n'ai pas oublier la présence de la jeune fille à mes coté, le bruit de l'eau tombant sur son K-way, le souffle de sa respiration me rappelle chaque fraction de seconde de sa présence.

- Au fait, moi, c'est Tim et toi ?

Faisant attention de ne pas la regarder dans les yeux, comme un garçon fuyant son regard, regard que j'aimerais pourtant voir comme tous regards.
Je tourne néanmoins la tête dans sa direction . Je dois avoir l'air d'un mec paumé et pitoyable, trempé jusqu'aux os.