Mad - Taluuuus =D-

Je défie quiconque de passer une journée plus horrible que la mienne. Personne ne peut avoir passé une journée pire que ce vendredi 6 Mai. Jamais. Je pense que je n’ais plus qu’a aller me terrer dans la salle commune pour me cacher et faire ce que bon me semblera. Non pas la salle commune. J’ai pas envie de voir des Serdaigles. Ni personne d’autre d’ailleurs. Près du lac ? Trop fréquenté … C’est bien dommage d’ailleurs. Une petite baignade m’aurais fait du bien. Quoi que … Nan. En fait j’ai envie de me défouler. De frapper. Je vais pas risquer de blesser quelqu’un sous le simple effet de ma colère. Je risquerais de le regretter.

Je marche, je marche et je trouve pas de solution. Je passe vite fait au dortoir chercher mes affaires de sport : un short et un T shirt noirs. Il faut que j’évacue un peu. Et cela très rapidement. Je marche de plus en plus vite et d’un pas de plus en plus rageur. J’ai beau chercher un endroit, aucun n’est désert à cette heure là. Et je marche et je marche. Droite, gauche, droite, gauche … Je regarde mes pieds avancer machinalement. Bon je vous épargne les détails. Même si à ce moment précis je trouve mes pieds passionnants … Soudain un bruit étrange, sourd et fort se fait entendre. Le temps pour moi de lâcher un faible cri de surprise, et une porte était apparue devant mon nez. Une énorme porte en bois brun presque noir. Mais oui bien sûr !! La salle sur demande ! Cette salle mystérieuse qu’on fait apparaître quand on en a besoin ! Hallelujah ! Dieu existe ! J’ai trouvé l’Endroit avec un grand E pour me défouler. Ca me rend presque contente. J’ai bien dit presque.

J’ouvre la porte doucement pour vérifier qu’elle est vide et pour voir ce qu’elle contient. Je vous laisse imaginer ma tête quand je suis entrée et que j’ai vu des gros sacs de boxe et des gants juste devant moi. Je m’arrête en plein milieu de la salle pour l’examiner. C’est une grande salle. Mis à part des tapis de yoga et des accessoires de boxes, un grand miroir est la seule décoration. J’aperçois même de la poussière dans les coins. Avec joie (enfin presque de nouveau) je vois qu’il y a une cabine pour se changer. En quelques instants je me retrouve en tenue de sport, prête à faire la fête à ces sacs de boxe. J’enroule méticuleusement les bandes autour de mes doigts avant d’enfiler les énormes gants noirs. Pile à ma taille.

Je commence à frapper. Doucement puis avec plus d’assurance. J’entend ma respiration qui accélère. La colère refait surface . Ah mais oui vous ne savez même pas pourquoi je suis aussi énervée ! Alors on va dire que ça fait déjà quelques cours que je me plante en DCFM. A chaque fois que je tente de lancer le sort qu’on me demande, ça donne rien. L’Ascendio ne marche pas. Stupéfix non plus. J’ai beau essayer, réessayer et re-réessayer. J’ai fait exploser mon chaudron en potion pour le plus grand bonheur de la classe qui a rit de ma triste performance pendant 20 bonnes minutes. Des larmes de rage coulent le long de mes joues. Je frappe. J’ai toujours voulu tirer le meilleur de moi-même. J’avais plutôt bien réussi. Jusqu'à aujourd’hui. Je perd espoir et je m’en veut de le faire. Je pleure de rage tout en frappant ce maudit sac. Grand-mère m’a toujours dit de ne pas baisser les bras. Mais comment faire quand ça va mal ? Je supporte pas l’échec. Et pourtant il est là. J’ai mal aux bras et aux poignets à force de frapper. Serrant le sac dans mes bras, je pose mon front dessus. J’ai envie de vomir et le cœur serré.

Un crac se fait entendre. Je fais volte face ma baguette à la main, prète à l’emploi. Quelqu’un m’a vue en plein pétage de cable. Un garçon. Je suis trop mal pour lui parler. Il a qu’à venir s’il veut. Plus rien ne m’importe à ce moment précis.

J’étais bien il y a quelques heures encore. Tout allait à merveille dans ma vie. J’avais été faire un entrainement de quidditch, je m’étais donné du bon temps sur mon balai et puis surtout j’avais prouvé que j’étais capable de faire mieux, toujours mieux. Ensuite la journée c’était passé dans le calme absolu. J’avais vue Elisa, avec qui j’étais allé faire une promenade dans le parc. D’ailleurs , y’a quelques heures encore, on y était toujours dans ce parc. Nous étions assis les deux dans l’herbe, elle contre moi et moi, jouant un peu de guitare. Avec la serpy, ce qu’il y a de bien, c’est qu’on n’est pas toujours obligé de parler. On reste parfois des heures silencieux, simplement à profiter d’être ensemble. Honnêtement, je peux difficilement dire ce que je ressens réellement pour elle. Une fois, j’ai voulu lui dire que je l’aimais. Cette fois là, elle m’avait fait comprendre qu’elle n’avait pas envie de perdre mon amitié. Elle ne voulait pas prendre le risque de s’engager dans une histoire sans lendemain. Moi, tout ça m’allait très bien, tant qu’on continuait a ce voir de temps a autre.

Oui, tout allait très bien avant qu’Elisa ne devienne une fois encore étrange. Y’a des moments ou je n’arrive pas à la comprendre, ou j’essaie pourtant, mais ou elle refuse de se confier. On était les deux, à penser a rien, et voilà que soudain, elle c’est levée, a murmuré qu’elle était désolée que y’avait une urgence et que, Bam, elle est partie en courant. Bien entendu, elle n’a pas pris le temps de me dire ou, quoi, comment y’avait urgence. Elle a juste fuie, comme si elle avait eut le diable a ses trousses. Enfin bref, voilà pourquoi je suis rentré. Je n’avais pas envi de rester seul dehors, sans compter que si je voulais en savoir plus, il fallait que je sois aux bons endroits.

Mais que voulez vous, parfois on pense faire une chose, et voilà que quelque chose se met sur votre chemin. Dans mon cas, cette chose a pris la forme de deux serpentards de troisième année et de deux pouffsoufle de cette même année. Figurez vous, qu’ils étaient en train de se livrer un duel en plein sur le palier du troisieme étage. Le temps que j’intervienne, que j’apprenne q l’un deux comment on devait mettre un vrai cou de point, j’avais déjà sur les bras un blessé. Franchement, tout pour me mettre d’humeur. Je pris un malin plaisir à faire sauter des points, puis ensuite je conduisis tout ce petit monde en salle de retenue. C’est en revenant de las bas que je mis les pieds dans une substance non identifiable mais particulièrement collante. Formidable, un seconde année avait fait exploser son chaudron ! Faut franchement ne pas être doué ! Je dus donc nettoyer les dégâts et je perdis 20 bonnes minutes à enlever ça de mes chaussures.

Voilà, c’était assez pour m’énerver. Afin d’en finir, je pensai que notre salle commune était préférable. Chemin faisant, je tombai sur Lina, la petite sœur d’Elisa. Elle me fit part d’un message : je devais attendre Elisa sur le palier du 7eme étage d’ici une dizaine de minutes. Peut être qu’elle allait enfin m’expliquer ?

Je me rendis sur les lieux et commença une longue attente. Au bout d’une demi-heure, je finis par penser qu’elle ne viendrait plus. C’était le truc en trop, le truc qui me mit en rage. J’avançais sur le palier, faisant les cents pas, pensant avec fureur à mon envie de me défouler. J’avais grand besoin d’évacuer. Soudain, une porte se dessina sur le mur. Je reconnu la salle sur demande, et, certain que la serpy ne viendrait plus, je pénétrai dans les lieux.

Tout avait été aménagé pour que je puisse donner libre court a mes envies de frapper. J’eux un léger sifflement d’admiration. J’avançai dans les lieux, et, soudain, je me rendis compte que je n’étais pas seul. Une jeune fille était en train de faire un câlin à un sac de frappe. Oups, j’aurais peut être dut frapper avant d’entrer. J’avançai alors en sa direction, léger sourire à la lèvre

- Salut, je ne voulais pas te déranger. Je ne pensais pas que y’aurait quelqu’un. En tout cas, tu as bien fait les choses.

D’un geste, je lui montrai tous les éléments dignes d’un club de boxe 4étoiles.

-Moi, c’est Talus. Je vois qu’on a eut la même idée. Mauvaise journée pour toi aussi ?

Le garçon me regarde avec étonnement. Ce qui est normal vu la situation délicate dans laquelle je me suis fourrée. J’ai l’air débile à pleurer le front collé contre mon sac de boxe. Mais là en ce moment même je ne m’en soucie pas tellement. Je suis en colère. J’enlève doucement mes gants. J’ai les poignets rouges. J’ai serré les poings tellement forts que j’ai encore plus mal. Je frappe une dernière fois dans mon sac avant de me retourner vers le garçon en question. Je ne l’avais qu’aperçu grâce au miroir qui était face à moi. Il avance vers moi. J’essuie mes larmes de rage en vitesse.

- Salut, je ne voulais pas te déranger. Je ne pensais pas que y’aurait quelqu’un. En tout cas, tu as bien fait les choses.

- Merci. Mais ce n’est pas réellement moi qui ais fait tout ça. Je l’ais trouvée comme ça.

J’ai encore la gorge serrée. J’ai envie de frapper encore et toujours. Jusqu'à ce que j’aie tellement mal que je ne puisse plus bouger. Pourtant je ne veux pas faire ça devant lui. Alors je me contente de serrer et desserrer mes poings. Je sens les bandes autour de mes doigts. Maigre récompense.

-Moi, c’est Talus. Je vois qu’on a eut la même idée. Mauvaise journée pour toi aussi ?

- Anna. Oui et pas uniquement une seule mauvaise journée.

Je lui lance un sourire sinistre. Je me calme doucement. Le fait de parler à quelqu’un qui n’a pas assisté à la catastrophe de mes cours de DCFM et de potion semble m’apaiser quelque peu. Mes mains tremblent.

- Alors qu’est ce qui t’amène ici ? Légèrement tendu ?

Je pars m’asseoir sur un tapis de yoga. Je croise mes jambes en posant mes pieds sur mes cuisses, position inconfortable pour bon nombre de gens mais pas pour moi. Je ferme les yeux et tente de me calmer doucement. Je pose ma baguette près de moi mais assez loin pour pouvoir être libre de mes mouvements. Les yeux fermés je tends l’oreille. Apparemment il est entrain de se changer dans la petite cabine. Je fais un grand écart laborieux : ca fait bien longtemps que je n’ais plus fais de gym. Ca craque dans tous les sens. J’émets un faible rire. Je m’étire tout en attendant qu’il ressorte. Je suis calme. Donc je décide de jouer à soulever mes gants de boxe avec un sort. Je les fais marcher sur les lacets. Je m’amuse jusqu'à ce qu’une idée me vienne. Je décide de réessayer le sort Ascendio. Malgré tous mes efforts, je n’arrive qu’à faire bouger mes gants d’un demi-centimètre. Frustrée, je soupire et marmonne des jurons. En levant les yeux, je me rends compte que Talus me regarde bizarrement. Normal vous allez me dire. En moins de 30 minutes j’ai fais un câlin à un sac de box et je marmonne des insultes en regardant mes gants.

- Désolée… Je n’arrive pas à lancer ce foutu sort … Et je ne suis pas franchement du genre super calme. Et encore moins du genre patiente.

Je le regarde en espérant qu'il ne me crois pas complètement cinglée. T'inquiète pas ! Je fais des trucs cons mais je ne suis pas encore à interner. =)

Cette jeune fille ne semble pas au meilleur de sa forme. Je détourne les yeux, par pudeur, afin de ne pas la mettre mal a l’aise. J’ai remarqué ses yeux rouges, je veux lui donner le temps de se reprendre. De mon coté, je ne dois pas faire meilleur figure. Quant quelque chose me tracasse, j’ai beaucoup de mal à le dissimuler.

Elle me fait remarquer qu’elle n’est pas l’auteur de la décoration de la pièce. Un léger sourire se dessine sur mes lèvres. Apparemment, elle ne connait pas les facultés de la salle sur demande.

-Et bien, en faite cette pièce est un peu spéciale. Si tu as trouvé dedans ce qu’il te fallait c’est uniquement parce que dans ta tête, tu pensais à toutes ces choses. Cette pièce n’est que le reflet de tes désires.

Elle me dit s’appeler Anna. Vue ses propos, il semblerait qu’elle ne soit pas dans une bonne période. Je ne veux pas avoir l’aire de me mêler de ce qui ne me regarde pas. Si elle a envie d’en parler, je l’écouterai. Sinon, ce n’est pas moi qui vais la forcer.

-Je connais ça. Y’a des périodes comme ça…

Je lui fais un sourire réconfortant. Il faut voir le bon coté des choses : quant tout va mal, ça ne peut qu’aller qu’en s’améliorant. Malheureusement, en attendant, il faut prendre son mal en patience.

-Ravi de faire ta connaissance, Anna.

Ma tenu n’est guère en de circonstance. J’aperçois sur ma droite un endroit pour me changer. J’ai dans mon sac un jogging qui fera tout à fait l’affaire. Anna semble tendue. Visiblement, ma présence l’empêche d’aller au bout de son défoulement. Je n’avais pas dans l’intention de l’interrompre ni de venir lui rendre sa journée encore plus mauvaise qu’elle ne semble être. Mes yeux se posent sur ses mains qui tremblent. Sa question me sort de mes observations.

Nerveusement, je me passe une main derrière le cou.

-Mouai, je crois qu’on peut dire ça comme ça. Disons que j’avais besoin de me dépenser un peu pour évacuer certaines choses. Bien sur, j’aurais put retourner faire du quidditch, mais j’avais rendez vous avec quelqu’un à cette étage. Comme elle n’est pas venue…enfin bref, c’était la pièce la mieux adapter à mon état d’esprit. Comme au tien visiblement.

J’hausse les épaules. Attrapant mon sac, je m’en vais me changer. J’espère que ma présence ne la chassera pas. Je passe quelques minutes à farfouiller dans les différentes poches pour retrouver tous ce dont j’ai besoin. Avoir sur soit une tenue de sport moldus, ça peut toujours être utile. De toute façon, je n’aime pas ne pas avoir prise sur les choses. Je suis une personne prévoyante, Hors de question d’être prit au dépourvu.

Je pose mon uniforme sorcier sur un tabouret, enfile le jogging et un tee shirt noir. Des baskettes complètent ma tenu.

Alors que je sors de mon coin, attachant en même temps mes lacets, je surprends Anna en train d’injurier ses gans de boxe. Etrange, mais après tout c’est mieux d’insulter ses gans que de se disputer avec les gens. Mon regard sur elle doit être un peu trop insistant. Elle se justifie.

-Oh, non, non, ne sois pas désolée. Après tout, c’est moi qui suis venu te déranger.

J’observe ses gans et m’assois à ses cotés. Son attitude me laisse deviner qu’elle n’est pas du genre à aimer que les choses lui résistent. Un léger plie barre son front, signe qu’elle est soit concentré, soit particulièrement agacé.

-Tu voulais jeter quel sort exactement ?

Si je le peux, je suis disposé à l’aider. Mais pour ça, je dois savoir ce qu’elle attendait comme résultat.

-Si tu veux réussir à lancer un sort, je crois qu’il faut déjà que tu arrives à canaliser ton énergie. Je ne suis pas tellement patient non plus, ni très calme. Alors, je sais combien cela peut être difficile de se concentrer quant on a l’esprit ailleurs.

Je lui adresse un sourire pour la mettre en confiance. Je ne sais rien d’elle, pas même sa maison.

-T’en fais pas Anna, je ne vais pas penser que tu es folle.

Lui dis- je en riant, devant son regard désespéré.

-Insulter des gans c’est rien comparé à ce dont certaine personne sont capables sous l’effet de la colère. Et puis, au moins tu tapes dans un sac plutôt que sur des gens et ça, c’est la preuve que tu es plein de bon sens.

Talus me réexplique les facultés de la salle sur demande. Je croyais qu’elle faisait apparaître ce dont nous avons besoin et non pas ce que nous avons dans la tête. En fait, souvent les deux se rejoignent. C’est mon cas actuellement. En même temps, elle allait pas me faire apparaître… Je sais pas moi… Une bibliothèque ! Bizarre. Malgré cette merveilleuse faculté, je ne suis venue que très rarement dans cette salle. Pourtant ce n’est pas la première fois que j’ai envie de cogner quelque chose (ou quelqu’un d’ailleurs). Mais je ne vais pas me plaindre : aujourd’hui, jour ou j’en ais le plus besoin, j’ai tout le matériel nécessaire à calmer mes nerfs juste devant moi. Évacuer ma frustration. Plus tard. Je crois que mon quota de honte est largement dépassé.

- Ravi de faire ta connaissance, Anna !

- Idem !

Pendant que Talus se change, j’ai la joie de constater encore une fois ma nullité. Sort Ascendio 5, moi 0. Ralala ! Je sens déjà le rouge me monter aux joues. Le retour de la colère. Grrrrrrrrrrrrrr ! Je vois que la salle sur demande n’a pas d’effet apaisant sur moi. J’interromps mon flot d’injure avant de passer pour une folle furieuse. Ma bouche a beau se taire, je sens que mes mains me trahissent. Apparemment Talus l’a remarqué puisque je le sens fixer mes mains. Tout en les cachant j’écoute sa réponse.

-Mouai, je crois qu’on peut dire ça comme ça. Disons que j’avais besoin de me dépenser un peu pour évacuer certaines choses. Bien sur, j’aurais put retourner faire du quidditch, mais j’avais rendez vous avec quelqu’un à cette étage. Comme elle n’est pas venue…enfin bref, c’était la pièce la mieux adapter à mon état d’esprit. Comme au tien visiblement.

- Exact. Même si mes soucis semblent bien
insignifiants par rapport aux tiens.

Je dois passer pour une espèce de première de la classe. Ouin, ouin j’arrive pas à lancer un sort. Ridicule. Tellement
ridicule. Je souris en me levant. J’attrape mes gants de boxe et les jette sur le côté. Je prends ma baguette. Mes cheveux en bordel reprennent rapidement leur forme initiale en longue queue de cheval. Je m’excuse pour mon attitude quelque peu ... étrange. Il affirme m’avoir dérangée. En fait ce n’est pas faux, mais en y réfléchissant, c’est pas si mal qu’il soit là. Je pourrais lui taper dessus ! Non je rigole ! Je le rassure en lui affirmant qu’il ne me dérange pas. Foutu sort pourri. Foutu cours de DCFM.

-Tu voulais jeter quel sort exactement ?

- Oh un petit sort insignifiant. En fait 2 petits sorts insignifiants. Ascendio et stupéfix. C’est très … frustrant. D’habitude aucun sort ne me résiste.

Je dis ma dernière phrase un sourire aux lèvres.
Pas tout à fait faux. Je suis très acharnée. Le dernier sort sur lequel j’ai du
bosser plus que 1h remonte à ma 3^ème année. Je ne me rappelle plus lequel c’était d’ailleurs. J’avais passé à peu près 3 jours à m’entrainer. 3
jours durant lesquels j’étais d’une humeur exécrable. C’est à peu près la même chose aujourd’hui. 2 ans plus tard je suis toujours la gamine acharnée qui se bat contre un ennemi invisible.

Talus tente de me mettre sur la voie en me
disant de me concentrer plus, de canaliser mon énergie dans le sort que je veux lancer et qu’il ne me prendra pas pour une folle. Je le regarde avec des yeux ronds. ‘’ Ah c’était pas déjà fait ?’’ Un sourire penaud aux lèvres, je fais un nouvel essai. Puis un autre. Et encore un autre. Peu fructueux vu que comme auparavant, les gants ne bougent que d’un centimètre ou deux. Je sens de nouveau le rouge me monter aux joues. Pourquoi, pourquoi, pourquoi ? Je serre ma baguette très fort dans ma main avant de retenter l’expérience. Toute ma colère étant focalisée sur mon échec, évidemment ça ne marche pas. De la colère je passe au désespoir.

-Insulter des gants c’est rien comparé à ce dont certaine personne sont capables sous l’effet de la colère. Et puis, au moins tu tapes dans un sac plutôt que sur des gens et ça, c’est la preuve que tu es plein de bon sens.

- Ouh crois moi ! Je serais capable de beaucoup plus sous l’effet de la colère. Je hais que les choses me résistent, ou m’échappent. Et ma patience est plutôt limitée. Comme tu as certainement du le remarquer. Je ne sais pas lequel de mon besoin de tout contrôler ou de ma peur de l’échec est le plus fort.

Je reprends ma baguette et réessaye le sort tentant de focaliser ma colère sur les gants. Cette fois ils bougent un petit peu plus. Je préfère en rester là pour aujourd’hui. Je me dirige vers les tapis de gym et fais mes étirements de gym.

- Au fait… Que me vaut cette visite ? Tu n’as pas l’air à bout de nerfs ! Ou alors tu caches bien ton jeu ! Je mise sur un serpentard qui a cherché les ennuis. Souvent je ne prends pas trop de risques en affirmant cela puisque les Serpys ont très très très souvent des ennuis.

Tant pis pour les sorts. Ils attendront demain. Pour une fois ce ne sera pas boulot, boulot, boulot mais sport, sport, sport. Tant mieux je commençais à me ramollir. Comme quoi être furieuse peut :

1. permettre des rencontres

2. Faire perdre du poids
Je me retourne vers Talus qui m'explique sa situation qui semble plutôt compliquée