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Sujet: " Vous allez perdre la tête!" "Oh mais je l'ai déjà perdue..." ( LIBRE ) Sam 28 Aoû - 15:15 |
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" Vous allez perdre la tête!" "Oh mais je l'ai déjà perdue..." &
On était un samedi soir. Pas très tard à mon sens, à peine 23h. Mon père m'avait encore envoyer une lettre, non pas pleine d'amour, mais de recommandations. Pour être sûr que je les respecterais bien, il a cru bon de rajouter une liste détaillée et explicite de ce qu'il m'arriverait si je n'obéissais pas. Bref, j'avais besoin de solitude. De solitude pour me droguer. De me droguer pour oublier. D'oublier que j'étais seule dans cette galère. Pas du tout un cercle vicieux, hein? x)
J'avais donc pensé à la Salle sur Demande. Après tout, je pourrais y trouver tout ce que je désirais sans qu'un bouffon vienne m'embêter. Je sortis donc de mon dortoir, une petite sacoche sur mon épaule et un bouquin à la main. Quel bouquin? Mon favoris, Alice aux pays des Merveilles. Je vous assure que quand on est raide défoncé et qu'on lit ce livre on peu partir trèèèèès loin. Je traversais ensuite ma salle commune. Elle était pleine de gens en train de plancher sur leurs devoirs de la semaine prochaine. Ben ouais, c'était comme ça chez les serdaigles. Quand on a pas fait sa dissert' d'Histoire de la Magie on a pas le droit de dormir. Avouez, vous aussi vous pensez qu'il sont à moitié barge. Évidemment, je possédais aussi un côté studieux. Mais plus tempéré que la plupart des membres de cette maison. Alors forcément des fois on me considérait un peu comme une extraterrestre. Enfin, je m'en fichais éperdument. Comme si cette bande d'intellos coincés allaient m'indisposer d'une quelconque façon... Ce serait leur accorder trop d'honneur. Enfin je devais bien reconnaître que certains avaient une utilité. Quand je m'ennuyais vraiment, il se pouvait que je m"amuse à faire des...expériences sur certains. Rien de bien méchant évidemment. C'était seulement pour m'assurer que je ne perdais pas la main avec les sortilèges plus ou moins légaux. Une fois que j'eus passé la porte, je me mis à dévaler l'escalier. Un peu d'exercice ne me ferait pas de mal. Même si avec ma silhouette menue à l'extrême je n'en avais pas vraiment besoin. Par contre la fille que je venais de croiser aurait bien dû en faire autant. Ouuuh, comme quoi l'abus de chips-pudding-gâteau au chocolat-saucisse pouvait parfois être aussi embêtant qu'un maléfice de Chauve-furie... Non je n'étais pas du tout une langue de vipère ^^.
Enfin j'arrivais devant le mur derrière lequel se trouvais la Salle sur Demande. Après être repassé par trois fois devant, une magnifique porte en bronze ouvragée apparue. Sans hésitation je la poussait et découvris mon petit "nid douillet". La pièce était de taille moyenne, dans le style art-déco moderne mais confortable. Elle comportait une cheminée dans laquelle ronflait un feu, un sofa, quelques fauteuils, une bibliothèque, un mini-bar et une table basse. Home, sweet home! Trop heureuse de pouvoir enfin me "détendre" je me précipitais vers la table basse et y déposais ma sacoche. Je l'ouvris précipitamment. Tout absorbé par la mise en place de mes lignes, j'oubliais complètement de préciser à la Salle que personne d'autre ne devait entrer. Avec des gestes précis (on sentais bien l'habituée) j'humais la poudre blanche et attendit qu'elle fasse effet. Certain préférait se l'injecter directement parce que ça mettait moins lontemps à agir. Moi c'était le contraire car comme ça je pouvais me caler confortablement. Ce que je fis dans le divan. J'ouvirs mon livre et démarra l'histoire. Au bout d'une vigntaine de minutes j'étais raide. Je partais dans des réflexions sans queue ni tête. Et si Alice avait été une Mangemorte, est-ce qu'elle aurait aussi rencontré un chat pouvant se rendre invisible et qui souriait? Ou encore une chenille fumant un narguilé? Je me l'imaginais sous les traits de notre directeur. Pourquoi? Je sais pas... Au bout d'un moment je laissais tomber mon livre et fermais les yeux.
Je me trouvais dans un couloir sombre. Seule une faible lumière luisait vers le fond, filtrant par les interstices d'une porte. Un sentiment étrange me poussait à aller l'ouvrir. Arrivée devant, je tournais la poignée. C'était une salle de bain. Chaleureuse, bien décorée, il y avait quelqu'un qui barbotait dans la baignoire. Je savais qui c'était. Mon cher et tendre petit frère que j'avais si froidement assassiner. Et je savais aussi ce que je devais faire. Sans hésitation je plongeais la tête du bambin dans l'eau. Lorsqu'il eut cessé de gigoter, je retirais mes deux mains et laissais le corps remonter à la surface. Mon rêve se transforma en cauchemar quand je vis qui véritablement la personne que j'avais noyé. Elle possédait de longs cheveux blonds, de grands yeux verts bouteilles. C'était moi quand j'étais plus jeune. Son visage angélique laissa place à une face de cauchemar. Ses yeux étaient caves, comme si un oiseau lui avait arraché, ses lèvres se crispèrent en un rictus découvrant ses dents qui tombèrent une à une. Ce fut quand l'ignoble chose leva sa main vers moi que je me mis à hurler.
Je criais d'ailleurs encore lorsque quelqu'un me réveilla en me secouant. Le cœur battant à tout rompre je me dégageais prestement, sautant du sofa et me tenant péniblement debout. Je fixais ensuite la personne qui m'avait sortis de mon sommeil agité...
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