Ce soir je suis en état d'écouter tes graves problèmes...ou presque { Scorpius }

J'étais en train de marcher, ou plutôt tituber pour être exact, dans les couloirs qui menaient à ma salle commune. Je n'avais pas vraiment conscience d'où j'étais, j'espérais juste pouvoir arriver sans encombre où je voulais aller. Il aurait fallut un miracle car je n'arrivais pas à me repérer. En fait tous les couloirs se ressemblaient car je voyais tout en...vert.
Je sais ça paraît incompréhensible alors un petit flash-back s'impose.

On était samedi soir et pour célébrer le fait que je ne soit pas en retenue quelques amis avaient organisé une petite fête. OK, si je voulais être honnête c'était une grosse fête. Ben quoi? Je le méritais largement non?
Bref, nous avions choisis un vieux cachot abandonné pour laisser libre court à nos envies. Des filles l'avaient remis à neuf et lorsque nous étions arrivés on se seraient cru dans la salle commune. Home, sweet home!
La soirée s'est ensuite déroulée tranquillement ( fille, alcool, re-fille, join, re-re-fille...) jusqu'à ce que j'inaugure ma dernière trouvaille : du bourbon au couleur de la maison. Le concept était simple. Il suffisait de boire quelques gorgées de ce délicieux nectar pour vous mettre à boire...euh pardon, à voir la vie en vert! Rapidement la bouteille fut finie et je commençais à m'ennuyer (je me lasse vite). J'avais donc décidé de rejoindre Scorpius dans la salle commune qui avait refusé de venir, préférant se torturer les méninges avec quelques dilemmes. Triste non? Heureusement le bon copain Aeron est là!

Enfin j'arrivais devant le mur de pierre. Hallelujah Jesus! Ou plutôt Hallelujah Aeron, tu es vraiment le meilleur. Non je ne suis pas vantard : qui est-ce qui avait trouvé la salle? Moi ou Jésus? On est d'accord.
Je bredouillais le mot de passe (je dus quand même m'y reprendre à trois fois) et pénétrais avec soulagement dans la salle nimbée de vert (en même temps je pouvais difficilement voir d'autre couleur...). J'aperçus mon bon ami Scorpius, assit sur l'un des plus confortables fauteuils. Je m'affalais sur son jumeau pour l'observer. En dehors du fait qu'il soit couleur des prés, il arborait ce même air renfrogné que quand il était de mauvaise humeur...sauf qu'il était presque toujours de mauvaise humeur.
En essayant de ne pas me mettre à ricaner sans raison, je lui lançais pour détendre l'atmosphère:

- Pourquoi tu tires cette tête?

Il ne me répondit pas et se contenta de secouer vaguement la tête. Ohohoh! Je connaissais ce coup là!

- Je sais : histoire de cœur.

Là il me fusilla carrément du regard et me rembarra aussi sec en m'affirmant avec conviction qu'il n'avait aucun problèmes avec les filles. Quelle imposture. J'aurais presque applaudis...
Je riposta avec un grand sourire aux lèvres.

- On baratine pas un baratineur, je connais cette expression. Alors ferme les yeux et dit moi qui tu vois.

Euh... ce n'était pas vraiment ce que j'aurais voulu demander. Enfin c'était sans importance. Je voulais juste qu'il me parle de ses problèmes (pour une fois que je m'intéressais à quelqu'un d'autre que moi) et pouvoir lui faire profiter de mes talents si c'était nécessaire.
En réfléchissant à tout ça je me fis la réflexion que je devais vraiment être raide défoncé pour sortir autant de conneries...
Mais je ramenais mon attention au blondinet. Il adopta un air surpris, mêlé d'amusement, puis essaya de répondre à la question.
Après tout il me connaissait, et ce n'était pas la première fois qu'il me voyait dans cet état...sûrement pas la dernière non plus d'ailleurs.

Une soirée spéciale avait lieu dans les fabuleux et luxueux sous-sols du château. Une bonne grosse fête comme j'aime en tant normale, sauf que cette fois je n'avais pas du tout la tête à sortir et à m'envoyer en l'air avec des filles ou quelques bouteilles. J'avais juste envie de voir personne et de rester tranquille dans ma salle commune. Pour une fois que ça m'arrive de vouloir rester tranquille dans mon coin. J'avoue que j'avais tout de même un petit goût de regret au fond de la gorge en voyant mes amis y aller mais bon il valait mieux que je reste un peu dans mon coin. En effet, je n'étais pas trop d'humeur festif ni même de parler ou d'écouter les gens. Juste qu'on me lâche les baskets, de sorte à se que personne ne subisse mes violentes foudres. C'était pas trop demandé tout de même si ?

Affalé dans un des plus confortable canapé de la pièce commune, je finis tout de même par me servir un petit verre d'un certain nectar verre qu'une bonne partie des Serpentards c'était amusé à concocter cette après-midi. J'y bu quelques petites gorgées, ne voulant pas finir à complètement à l'Ouest. C'était pas mauvais du tout, bien au contraire, j'adorais cette petite boisson aux couleurs de notre maison.

Alors que je venais de finir tranquillement mon verre, tout en le déposant sur la petite table basse à mes pieds, j'entends l'entrée de la salle commune gronder sévèrement. Qui allait donc venir me casser les pieds maintenant ? Je soupire, lançant un regard foudroyant en direction du bruit et attendant de voir qui serait l'heureux lardon à flamber sous un de mes sortilèges douloureux. C'est donc par surprise que je vis... Aeron ? Mais qu'est-se qu'il faisait là celui-là ? Il m'étais difficile de croire qu'il était partit de la fête, seul, ce n'est pas vraiment dans ses habitudes. Au premier coup d'œil, je vis de suite qu'il n'était pas très net. Pas très étonnant non plus. Il s'échoua sur le canapé d'en face, mon regard toujours rivé sur lui comme si il venait d'une autre planète. On peut dire que c'est une belle entrée.

A vrai dire, j'avais envie d'exploser de rire en le voyant mais pour l'instant je n'en avais pas très envie. Aussitôt, il remarqua ma tête d'enterrement. Noon ça se voyait tant que ça ? Je secoue vaguement la tête, tenté de changer de pièce, mais il tenta d'y mettre le doigt en citant les mots : histoire de cœur. Me redressant légèrement, je lui jette un de mes regards noirs favoris.

« Non mais pour qui te me prend ? J'ai une tête à avoir des problèmes avec les filles ? Tu sais bien qu'il n'y a aucun problème avec ça... »

Bon sang ! C'est qu'il devenait voyant ou quoi ? Malheureusement, ce n'est pas la première fois que Aeron sait où viser les choses. Il me connaissait suffisamment bien pour ça et je le lui rendais bien d'ailleurs. Je soupire longuement, alors que lui se met à sourire jusqu'aux oreilles tout en me sortant une remarque quelque peu étrange. Cette fois, je ne pu m'empêcher d'en sourire.

« Euhm... tous se que je vois, c'est un pauvre abruti revenu seul d'une fête, complètement bourré... et même les yeux fermé je suis certain de pouvoir sentir ton haleine putride jusqu'à la tour des Serdaigles ! »

Je le regarde un instant, avant de me mettre à ricaner. Au moins, on pouvait dire qu'il avait réussit à me redonner le sourire, comme souvent. Retrouvant assez rapidement mon sérieux et mon blues, je marmonne d'une voix quelque peu trainante :

« Je ne crois pas que tu sois en état d'écouter quoi que ce soit de toute manière... »

Ah oui? Il le prenait comme ça le blondinet? Et puis son histoire comme quoi je ne serais pas en état de l'écouter c'était ridicule, proprement ridicule.
Au lieu de rester avachis dans ce fauteuil je me relevais péniblement et avisais la bouteille de bourbon. Pile ce qu'il me fallait. Je l'empoignais et m'en servis un verre avant de retourner m'asseoir. Je fis un clin d'œil à Scorpius en sortant une petite pilule. Il croyait sérieusement que lorsqu'on s'appelait Aeron Von Rain, fêtard de tous les soirs, on n'avait pas de petit remontant?
J'avalais donc la pilule et dès qu'elle commença à se dissoudre je me sentis redevenir lucide. Avec un léger sourire triomphant je me tourna à nouveau vers le serpentard.

- Erreur mon cher j'en suis tout à fait apte. Pour résumer les cinq dernières minutes tu viens de m'insulter et au lieu de continuer sur ta lancée de d'habitude et de ricaner bêtement t'as immédiatement lâché le morceau. Je répète donc ce que je disais : problèmes de cœur.

Avec Scorpius c'était facile. Soit il était en forme et faisait quelques crasses, soit il était préoccupé et là je pouvais courir pour le voir s'éclater avec moi. Ce soir c'était la deuxième solution.
Je réfléchis. Selon les derniers potins Scorpius n'aurait pas eu d'aventure sérieuse. Sauf que...ça c'était les rumeurs officielles. Or quelqu'un m'avait avertis l'autre soir qu'il l'avait surpris en compagnie de la jolie Elisabeth Winster. Qui n'était autre que la demoiselle qui m'avait tenu compagnie en retenue. Je ne pouvais qu'approuver. Après tout ça confirmait qu'il avait bon goût. Mais toujours en revenant à son expression, je me demandais finalement si ce n'était pas la brunette qui le perturbait comme ça.
J'en avait assez de réfléchir tout seul, ça ne m'avançait à rien. Et puis il savait très bien que s'il avait des emmerdes il pouvait m'en parler. Ça me distrairait un peu...

- Oh allez! Arrête de me prendre pour un idiot. Dis-moi, ce ne serait pas en rapporte avec une jolie brune, répondant au doux nom d'Elisabeth?

Comme d'habitude j'arborais mon sourire en coin en attendant sa réponse. J'avais voulu le provoquer et manifestement j'avais réussi. Oh, il ne s'est pas jeter sur moi en hurlant, mais la petite crispation de sa mâchoire et l'éclair menaçant qu'il lui traversa le regard suffirent à me convaincre.
Ouuuh, je sentais que j'avais mis le doigt sur quelque chose là... Restait à le faire parler et pour ça rien de tel que l'alcool!
Je me relevais (sans difficulté cette fois) et lui resservis un verre. De toute façon nous savions tous les deux que je saurais ce qu'il se serait passé tôt ou tard. Alors autant qu'il me l'apprenne par lui même.
Je savais simplement que ça concernait Elisabeth, ce qui était dommage car j'aimais bien cette fille. Mais bon, si monsieur décrétait qu'elle lui plaisait plus que les autres je n'allais pas m'interposer. Après tout ce n'était pas d'autres victimes qui manquaient et ce n'était certainement pas pour une fille que j'allais m'embrouiller avec un ami.
J'attendis patiemment qu'il sirote son verre avant d'enfin daigner ouvrir la bouche. Je m'installais plus confortablement pour profiter un maximum de l'histoire.

Mes paroles semblèrent tout de même porter ses fruits sur mon camarade, qui ne perdit pas un instant pour user de ses tours de passes passes. Chose qui ne me surpris même pas d'ailleurs. Il est vrai que j'avais pas du tout envie de rigoler, ni même de sourire, n'étant d'humeur, j'avais surtout envie qu'il me laisse moisir dans mon coin en silence. Mais là malgré tout, je ne pouvais m'empêcher de sourire. J'avais du mal à me retenir de rire avec lui, fallait l'avouer. Mais étant tout de même une sacrée tête de cochon, mon sourire partit rapidement, hésitant un instant à partir de la pièce pour m'isoler ailleurs. Surtout qu'Aeron insista à nouveau sur le fait que ce qui n'allait pas avait un rapport avec des problèmes de cœur. Les sourcils légèrement dressés, je lui grogne simplement en jouant quelque peu la comédie :

« Mais comment veux-tu que j'ai des problèmes de cœur ! As-tu oublié que je n'en ai pas ? Allons ne sois pas stupide... »

Mes sourcils se mirent ensuite à se froncer. A moins que quelqu'un lui ai parlé de quoi que ce soit. Bref je n'en sais rien pour le moment mais vu comme il a l'air sûr de se qu'il prétend, il y a des chances. Où alors c'est que lui aussi arrive à lire dans les pensées des gens. De toute manière, il ne connaît même pas la fille au quelle je pense, ou du moins pas autant que moi. Bien évidemment, je parle d'Elisabeth. Depuis ma dernière passé en sa compagnie, je ne cesse d'avoir l'esprit ailleurs. Il reprit ensuite la parole, n'imaginant pas qu'il allait poser le pied sur un terrain dangereux. Ou si justement il le savait très bien ce salopard ! Il est clair que là je ne pouvais noyer le poisson plus longtemps. Ma mâchoire se crispa et mon regard devint aussi foudroyant qu'un fusil de chasse braqué sur lui. Comment pouvait-il le savoir ? C'est surtout l'emploi de "jolie brune" et de "doux" qui me titillait particulièrement. Jaloux ? Pas le moins du monde =/ ... Mouai bon juste un peu ! C'est que mon cher ami est un peu moi côté "gourmandise". D'un légèrement menaçant, je lui demande :

« Je peux savoir d'où tu tires ces informations ? »

Il me servit un verre d'alcool, que je pris aussitôt en main nerveusement en l'attente de sa réponse. Mes yeux toujours braqués sur lui, je bois une bonne gorgée de cette boisson qui ne manqua pas de réveiller un peu. N'empêche, c'est vrai qu'il savait toujours viser au bon endroit. Je ravale petit à petit mon venin, ne voulant pas lui en faire trop baver quand même. Il a tout de même quitter sa fête pour me rejoindre. Je garde tout de même cette petite moue sur mon, le verre en main, en marmonnant doucement :

« ... Mouai c'est à cause d'elle... »

- ...Mouais c'est à cause d'elle...

Et ben voilà! Je l'aurais bien félicité en lui donnant un bon point mais je n'avais pas vraiment d'envies suicidaires ce soir. Je me contentais donc de lui dire:

- Tu vois, c'était pas si difficile. Et pour ton information, sache que j'ai mes sources pour les ragots. Tu sais pourtant que je suis toujours à la pointe de l'information...

C'était vrai. Comme je l'ai déjà dit j'adore le scandale. Or là j'en tenais un sacré! Heureusement pour le jeune Malefoy j'étais en bon terme avec lui, je ne lâcherais donc pas le scoop. Dommage...j'étais sûr que ça aurait fait un sujet de conversation digne de ce nom.
Ce que je ne comprenais pas c'était pourquoi cette fille lui mettait la tête à l'envers. Il était vrai qu'Elisabeth était une jeune femme pleine de charme, riche et a marier. Mais elle avait une certaine réputation et un caractère qui ne se mariait visiblement pas bien à celui de Scorpius.
J'étais persuadé qu'il me cachait quelque chose. J'avais du flair pour ça et j'étais bien déterminé à découvrir ce que monsieur passait sous silence.

- Alors? Vide ton sac. Pourquoi est-ce qu'elle te fait autant d'effet?

Mon voisin d'en face hésitait. Comme je le comprenais... C'était dangereux de confier ses secrets à un Von Rain. Avec un sourire carnassier j'enfonçais le clou.

- Allez... Tu sais aussi bien que moi que ça te feras du bien de le dire à un vieil ami.

Gagné! Le blondinet resta muet quelques secondes et se mit à parler comme s'il ne pouvait pas s'arrêter. Ce qui était précisément le cas...Car j'avais ajouté une autre de mes pilules dans son verre, mais ça il ne s'en était pas aperçus. Et tant mieux. Je n'avais pas spécialement peur de Scorpius. Je le considérais comme un ami de longue date. Mais je devais reconnaître que ses méthodes, me laissaient un peu froid.
J'ouvrais grand mes oreilles pour ne pas en perdre une miette. Après tout j'avais dit que j'allais tenir ma langue, et Aeron n'a qu'une seule parole.

Mon regard resta toujours quelque peu menaçant envers Aeron, après lui avoir avoué que si j'étais dans ce sale état c'était bien à cause d'Elisabeth Winster. Je sentais bien sa joie et son petit côté fier en train de faire surface, mais il savait qu'il n'avait pas intérêt à me narguer. Chose que je déteste ! Déjà que je ne supporte pas perdre ou ne pas avoir le dernier mot alors si en plus quelqu'un s'amuse à faire le guignol sous mes yeux, j'estime qu'il mérite se qu'il mérite. Heureusement, mon camarade me connaît suffisamment bien pour ne pas faire de faux pas. Bon, ça lui arrivait de temps à autres mais bon...

Oui oui, je sais qu'Aeron est à la pointe de l'information et c'est justement se qui m'inquiétais plus qu'autre chose. En attendant, je n'ai toujours entendu sa réponse à ma question. Mon regard reste froncé et braqué sur lui en signe d'insistance. Quand je pose une question, généralement mes interlocuteurs sont obligés d'y répondre, j'y tiens. Et c'est encore pire quand je ne suis pas d'humeur. C'est avec un sourire faussement poli mais cachant la menace que j'insiste donc :

« Mouai mouai je sais mais ça ne répond toujours pas à ma question Aeron. »

Je craignais d'avoir tout de même déjà la réponse à cette question en tête, mais autant l'entendre de sa propre bouche. Aurait-il osé l'a rencontré et... s'en approcher ? Préférant ne pas y penser, je me concentre sur mon verre dans lequel je bois plusieurs bonnes gorgées. Comme je m'y attendais, le jeune serpent n'était pas prêt à lâcher l'affaire et voulait en savoir plus. D'habitude, je n'ai pas trop de difficulté à me confier à lui, mais là c'est une autre histoire. Une histoire que je devais absolument garder pour moi ! J'hésite donc à lui répondre, et finit de boire mon verre, tout en l'écoutant tout tenter de me convaincre.

Je reste de marbre durant quelques secondes puis ressent un petit vertige en l'espace d'une seconde. J'avais peut-être bu un peu trop vite... Oh autant tous lui raconter une bonne fois pour toute si ça peut l'encourager à me lâcher. De toute manière, il devait bien se douter que si il venait à le raconter à tous le monde les conséquences en seraient... dramatique. Je me penche légèrement en avant, appuyant mes coudes sur mes genoux tout en y croisant mes doigts et fixe mon interlocuteur longuement.

« Je connais cette fille depuis très longtemps, raison pour laquelle nous sommes déjà bien proche. Nous avons vécus des tas de choses ensemble, tant bonnes que mauvaises, mais rien pour autant nous a séparé. Nous sommes différents et pourtant si similaires à la fois. Elle... m'a toujours plu, tant physiquement que mentalement. C'est vrai, elle est belle, séduisante, gâté par la nature, intelligente, et ne se laisse pas marcher sur les pieds ni même par moi. J'ai beau lui avoir fait les pires crasses possibles et pourtant... jamais elle ne m'a lâché...... Quand je l'a vois, j'ai l'impression de voir un ange. Depuis que nous sommes sortis ensemble, je ne peux plus me passer d'elle j'ai l'impression. Elle me manque... je pense toujours à elle, même quand je suis avec d'autres filles. Elle me hante. Et quand je l'a vois avec un autre mec, je pourrai le tuer de sang froid. J'aimerai alors qu'elle ne soit qu'à moi... Non je ne supporte pas de l'a voir avec un autre ! Quand elle me sourit, me regarde, j'ai l'impression qu'elle arrive à me réanimer. Quand elle va mal, je vais mal. Et quand elle me touche, quand je l'a sens ou quand je repense à se qu'on a déjà vécu, mon... cœur s'emballe. Je n'arrive pas à l'oublier, à penser à autre chose, et cela n'est encore jamais arrivé avec une autre fille... »

Mon regard s'est perdu durant quelques secondes, me rendant presque pas compte de tous se que j'étais en train de dévoiler à Aeron. Mon regard redevient fixe. Au lieu de ressentir de la frustration, je sens comme un lourd fardeau en moins sur mes épaules. Là je n'avais pas besoin qu'il se moque de moi, mais de son aide.

Le jeune homme blond s'arrêta enfin de parler. Wouah! Je ne savais pas ce qu'Elisabeth lui avait fait exactement mais il était raide dingue d'elle.

- T'es accro, concluais-je simplement. On dirait un camé en train de parler de sa drogue favorite. Un peu comme Baudelaire et sa fée verte.

Oui je sais ce que vous vous dites. En plus d'être beau et riche, il est cultivé, il a vraiment tout pour lui. Je ne peux pas vous donner tort. Par contre, je dois bien l'avouer, la modestie ne fait pas partie de mes attributions.
Je guettais la réactions de Scorpius, légèrement angoissé ( de façon injustifiée puisqu'il ne le saurait jamais) à l'idée qu'il découvre ma petite pilule magique. Mais il paraissait serein et un peu moins torturé que tout à l'heure. A croire que vider son sac à propos de cette fille lui avait fait du bien.
D'un côté je le comprenais. Parce que ce qu'il endurait, toutes les fois où il la voyait sans jamais pouvoir la toucher, vu les sentiments qu'il éprouvait pour la demoiselle, ça devait être très dur. Donc oui je le comprenais...sur un plan théorique. Parce que d'un autre côté je trouvais ses sentiments disproportionnés. Peut-être parce que je n'avais jamais éprouvé pareille sensation. En tout cas pour une fille. Sauf une fois...

- Comme je te comprends...et en même temps pas du tout. Moi, la seule fois où j'ai éprouvé quelque chose qui s'en rapprochait c'était à l'âge de 14 ans. J'étais amoureux de la fille. Jusqu'à ce que je la largue une fois qu'elle m'ait avoué que c'était ses parents qui la poussait à me fréquenter pour les cadeaux que je lui offrais, finis-je d'un ton plus sec que je l'aurais voulu.

Même si cette histoire remontait à des années, j'étais encore amer. Pourtant je ne me rappelais même pas son nom. C'était simplement ce sentiment de trahison qui restait bien vivace, comme marqué au fer rouge.
Mais ce n'était pas de moi qu'il était question ce soir.

- Bref. Pour en revenir à toi, je ne vois pas ce qui t'empêcherais de ressortir avec elle. Surtout qu'elle a semblé assez... réceptive à tes démonstrations d'affection. Et le Bouffondor n'est plus dans le paysage non? ajoutais-je avec un clin d'œil.

J'étais revenu à mon humeur normale. Après tout je n'étais pas l'homme le plus malheureux au monde. Loin de-là.
Mais plus sérieusement, je ne comprenais pas pourquoi Scorpius se retenait avec Elisabeth si il était raide dingue à ce point. Un peu sadique? Surement vu le job qu'il exerçait. Pourtant il était loin d'être timide. Taciturne, renfrogné, réservé, peut-être, mais timide, non.
Et puis ça m'embêtait pour lui de le voir dans cet état. Je décidais donc de le bousculer un peu, histoire de le réveiller.

- Si tu fais rien tu sais ce qu'il va se passer. Quelqu'un d'autre va être avec elle. Même moi je pourrais l'envisager vu comment tu restes passif...

J'attendis sa réaction, en espérant ne pas être allé trop loin. Oh et puis, OSF! J'assumais les conséquences...

Ma tête continuait à me tourner légèrement, sûrement du en partie à la quantité d'air que je venais de libérer en me vidant ainsi à Aeron sans trop m'en rendre compte, et peut-être aussi à cause de la... boisson. Mouai, bizarre, d'habitude il m'en faut beaucoup plus pour me faire tourner la tête. Enfin bref, j'ai l'impression de m'être libéré d'un sacré poids. J'attends alors patiemment la réaction de mon camarade, qui non par surprise, semble quelque peu surpris. Normal, cela devait bien être la première fois que je ressentais autant de chose pour une fois. C'était peut-être même pire qu'avec Lily, c'est même certain, c'est différent on va dire. Ce n'est pas la même fille, pas la même histoire, pas les mêmes souvenirs. A la conclusion d'Aeron, je ricane nerveusement.

« Euh... ouai non enfin n'exagère pas non plus... »

Complètement contradictoire, il m'a drogué ou quoi ? Je cherche encore à me contredire alors que je viens de lui accoucher tous se que je pense, ou du moins une bonne grosse part. J'ai l'impression de ne même plus savoir se que je dis. Je pose un instant mon regard grisâtre sur le verre que je tenais précédemment en main. Bizarre, bizarre, j'ai comme un mauvais pressentiment. Je fixe à nouveau Aeron, l'entendant reprendre la parole.

« Hum... c'est pour ça que t'as tiré une tronche pas possible durant plusieurs mois et que tu ne voulais plus aller à aucune fête avec moi ? Pourquoi ne m'en as-tu pas parlé ? Ça m'aurait empêché de me faire faire toutes sortes de films à ton propos... »

Quelque peu vexé, du fait que moi je lui raconte pas mal de chose et lui apparemment non. Mais bon, c'est Aeron faut lui laisser le temps. Là dessus je ne pouvais pas réellement lui en vouloir étant donné que je suis un peu pareil. Après tous, il devait avoir ses raisons de m'en parler que maintenant, sachant que je suis peut-être plus apte à le comprendre aujourd'hui qu'auparavant. Je souris légèrement à la remarque de mon ami, puis hausse vaguement les épaules.

« J'en sais rien... c'est compliqué... d'un côté j'ai l'impression qu'elle veut de moi mais parfois c'est le contraire. Je ne sais pas si elle serait encore capable de me faire confiance... Et je ne suis pas certain qu'elle l'est totalement oublié justement... ça m'embête ! »

Sans parler de tous se qui m'oppose à elle, mais bon ça après comme dirait Aeron : Rien n'empêche ! Un petit soupire s'échappe d'entre mes lèvres, prenant un regard quelque peu désappointé. Je balade pensivement ma main droite dans ma chevelure blonde, continuant d'écouter mon interlocuteur. Mon regard fronce lors d'un instant, l'air quelque peu menaçant.

« N'essayes même pas... »

Je lève ensuite les yeux au ciel, continuant de soupirer inlassablement.

« Si elle se met avec quelqu'un entre temps c'est qu'elle en a rien à faire de moi alors... »

Une petite grimace se fige sur mon visage, je prend un coussin entre mes mains, m'amusant à le faire tournoyer devant moi, les yeux toujours dans le vague.

« J'ai pas envie de me prendre un mur non plus... »

Le blondinet avait l'air complètement paumé. J'avais peut-être un peu trop sur-doser mes cachets. En même temps c'était seulement la seconde fois que je testais ces petites merveilles. La première ça avait été sur un camé notoire alors... Il allait peut-être falloir que je refasse des tests.
A la suite de ma petite remarque sur le fait qu'Elisabeth puisse m'intéresser il me lance un regard menaçant en disant :

- N'essayes même pas..., puis il leva les yeux au ciel et continua. Si elle se met avec quelqu'un entre temps c'est qu'elle en a rien à faire de moi alors...

Pas faux. Et puis d'après ce que j'avais compris, la seprentarde avait un gros penchant pour le William. Et malheureusement pour Scorpius, le jeune homme possédait aussi certains atouts qui plaisaient à la gente féminine, vu la popularité (moindre que la mienne évidemment) dont il jouissait auprès des filles.
Une petite expression d'angoisse (?) se dessina sur le visage de mon ami.

- J'ai pas envie de me prendre un mur non plus...

Je le trouvais hilarant. Scorpius Malefoy, mangemort notoire, tortionnaire à ses heures perdues et serial loveur en puissance mit à genoux par une fille. Enfin j'en rigolais, mais seulement parce que ça ne m'étais jamais arrivé à ce point là.

- Je t'en pris Malefoy, c'est pas compliqué de séduire une fille. T'es pas un débutant quand même.

Le secret suprême? Être romantique. Ça marche avec toutes les demoiselles. Une petite rose par ci, un petit mot doux par là, on ne dirait pas comme ça, mais je suis quelqu'un d'attentionné, quelqu'un qui sait écouter les gens et répondre à leurs désirs, surtout quand cela est bénéfique pour moi. Comme quoi, on pouvait être un charmant garçon, tout en étant un grand manipulateur, il suffisait juste de trouver le sourire qui va bien.
Un sourire qu'il fallait garder en toutes circonstances, et surtout quand on parle affaires. J'étais (malheureusement) le digne fils de mon père, et étais très doué quand il s'agissait de business. On me qualifiait d'ailleurs comme quelqu'un d'intransigeant, qui ne lâchait rien, et qui finissait toujours par obtenir ce qu'il voulait. On ne peut plus vrai!
Mais Scorpius ne marchait pas sur le même modèle. Beaucoup de gens le désignait comme froid, insensible et bourru. Pourtant il pouvait faire montre de délicatesse, de beaucoup de ruse et même de sentiments. La preuve.

- Pour moi, les filles c'est comme les affaires. Mais toi, il faut que tu t'imagines avec une de tes victimes. Comment tu pourrais l'amadouer pour obtenir ce que tu veux. Enfin évite les trucs tranchants, pointus et qui font mal si tu veux un conseil, finis-je avec un petit sourire moqueur.

Je voulais vraiment l'aider. Manifestement, même s'il ne voulait pas l'admettre, il souffrait sincèrement de sa séparation avec Elisabeth. Je ne comprenais pas vraiment, mais si c'était important pour lui, ça l'était pour moi. De plus, l'héritière m'avait parut extrêmement sympathique. Elle était belle, intelligente, possédait un sens de l'humour mordant que trop de gens sous-estimaient. Donc normal que le jeune homme ait succombé à ses charmes. Et puis ça ne lui ferait peut-être pas de mal de s'intéresser à quelqu'un d'autre que Scorpius Malefoy, ou Scorpius Malefoy, ou bien encore Scorpius Malefoy! Un sourire ironique se dessina sur mes lèvres. Cette leçon de morale aurait pu m'être faite.
Je jetais un coup d'oeil à mon voisin. Vu son attitude d'ahuris, il allait peut-être falloir que je lui donne le remède...au risque de me faire démembrer x). Je lui pris son verre des mains et le remplis cette fois avec de l'eau. Évidemment j'ajoutais une petit fiole au contenu mauve, que je diluais dedans. Une fois que le tout fut redevenu incolore, je retournais lui donner. Normalement la sensation de tournis et de brouillard devrait se dissiper. J'attendis donc que le jeune Malefoy vide son verre...

Effectivement, j'étais quelque peu paumé. Même dans se que je disais à la limite, je ne me rendais pas compte à quel point je vidais tranquillement mon sac à Aeron. J'avais l'impression qu'il se régalait de tous se que je lui disais, et moi je n'arrivais même pas à réagir. Je semblais plus préoccupé par mon petit maux de tête. Face à la remarque du Serpentard face à mes capacités à séduire une fille, je ricane légèrement. Il est clair que je ne doute pas un instant de moi-même, bien au contraire. Mais le problème n'est pas là.

« Je sais ! C'est pas une question de séduction... »

C'est vrai que de ce point de vue là, Aeron était très mal placé pour comprendre. Raison pour laquelle j'hésitais à me confier à lui dès le départ. Mais bon sa réaction était prévisible. Je n'ai jamais eu aucun problème pour me mettre une fille dans la poche, même sans jouer la carte de la romance. Apparemment, le côté "bad boy" peut plaire beaucoup aux filles. J'en étais la preuve de toute façon. Et quand on fusionne les deux, le résultat peut être spectaculaire. Aeron et moi avons tous deux une manière différente de chasser notre gibier, et qui fonctionne bien. J'écoute à nouveau Aeron, finissant avec un sourcil plus haut que l'autre. Le problème était là, Elisabeth n'est pas l'une de mes victimes. Alors c'est plus facile à dire qu'à faire quand on est pas dans le même cas que moi, forcément.

« Si c'était aussi simple que ça, il y a déjà bien longtemps qu'elle serait dans ma poche... »

Ma tête me tourne une nouvelle fois. Merlin ça commence à devenir chiant ! Je lance un regard vague envers Aeron, qui prend mon verre des mains pour aller en faire je ne sais trop quoi. Je me relâche complètement sur le canapé, ayant l'impression de fondre. Le Vert reviens vers moi avec euh... de l'eau à l'intérieur. Mouai... bon pourquoi pas... Je le vois ensuite, ayant l'air d'attendre quelque chose de moi.

« Tu tentes de m'empoisonner ou quoi ? »

Houla, je commence à dériver moi, c'est pas grave. Je finis par boire mon verre, semblant être bel et bien de l'eau. Je le finis d'un trait, et le dépose sur la table basse devant moi. Mon regard toujours posé sur mon interlocuteur, je reprend aussitôt, avec bien plus d'assurance :

« Tu as raison ! Je veux Elisabeth et je l'aurai quoi qu'il en soit... »

C'est que j'ai l'impression de me sentir un peu mieux qu'il y a quelques minutes. Alors que mon regard dérive un instant d'Aeron, il se refixe immédiatement sur lui. Comme si je venais de créer un éclair de par mes yeux. Je le connaissais ce... Serpent ^^ (pour rester polis) je connais toutes ses techniques, ou du moins une grande partie. Je ne suis pas stupide tout de même ! Comment a-t-il osé me prendre pour un de ses cobayes ?!

« Rain.... »

Tu vas morfler xD ...

Oh moins, semblait il d'accord sur la question de séduction. Ni lui ni moi n'avions besoin de leçons. Vu les remarques qui suivirent, oui, il fallait vraiment que je fasse quelque chose. Lorsque je lui tendis son verre il s'autorisa même à faire de l'humour. Du poison hein? Non, enfin pas sur toi en tout cas. Après l'avoir finis d'un trait, le serpentard sembla reprendre des couleurs et être plus cohérent.

- Tu as raison ! Je veux Elisabeth et je l'aurai quoi qu'il en soit...

Eh ben voilà! C'était ça que je voulais entendre : de la motivation, de la conviction, et tout un tas d'autre nom qui finissaient en "tion". Je le fixais avec un petit sourire satisfait. J'avais retrouvé mon petit tortionnaire préféré! Mais lorsque j'avisais le regard peu amène qu'il me lança je fis bien vite marche arrière. Réflexion faite, je préférais peut-être quand il était en mode relâche et déballage de vie...
Apparemment le blondinet avait compris ce qui venait de se passer... J'allais souffrir ^^'. Et si en plus il savait ce qu'il s'était passé hier avec Elisabeth... Ah non, on allait "oublier" ce petit épisode. Inutile d'en rajouter.

- Rain....

La façon dont il prononça mon prénom ne laissait pas prévoir une déclaration d'amour (quel dommage!) mais plutôt la promesse que quelque chose de non-identifié mais extrêmement douloureux allait se produire. Sûr moi de préférence.
Je me repris. Il m'aimait trop pour ça mon serpy préféré! Et puis il savait très bien que si jamais il s'avisait de poser la main- truc pointu-tranchant-chauffé à blanc sur moi il le paierait cher. Comme quoi avoir une très grosse fortune avait tout de même des avantages. Il avait beau être un bourreau doué et qui aimait son job, ce statut ne le protègerait pas des foudres de ma famille. Surtout de celle de mon père. Je n'imaginais même pas ce qu'il aurait pu faire à quelqu'un qui "abimerait" son unique héritier.
Néanmoins je devais tout de même une petite justification à Scorpius. Je laissais donc ma bouche parler toute seule (oui elle vit très bien sa vie de son côté!).

- C'était pour rire Malefoy! Et encore, tu faisais la tronche il y a quelques instants. Tu te sens mieux maintenant non? Et puis je ne t'ai pas utilisé comme cobaye, je l'avais déjà testé sur quelqu'un d'autre avant, tu t'en doutes.

Même si le quelqu'un en question était sous influence vingt-six heures sur vingt-quatre et carburait à la marijuana, spliff, héro, coke,etc la plupart du temps. C'était sûrement pour ça d'ailleurs qu'il n'avait pas semblé aussi mal que Scorp' quand je lui avais fait avaler.
L'orage couvait toujours dans les yeux de Malefoy. Je me décidais donc à lancer la conversation sur une autre piste.

- A propos d'Elisabeth, je viens de me souvenir de ce nous nous étions dit hier soir et, sans vouloir te déprimer mon vieux, t'es pas vraiment dans ses faveurs. Elle t'en veut à mort d'avoir cassé son coup avec Willi. D'après ce que j'ai compris, pour elle en ce moment c'est le même trip que moi : trouver le mec assortis à sa tenue du soir. Sachant qu'elle en change évidemment tout les soirs.

La tempête des yeux pâles se transforma en intérêt mâtiné...de déception ? Tant que ça m'évitait de me brouiller avec lui, j'étais prêt à discourir sur la belle verte autant de temps qu'il le voudrait...

Non, je ne suis pas dupe. Comme toute personne innocente *ahèm* je pouvais bien sûr tomber dans des pièges mais aussi très bien m'en relever. Je connais que trop bien Von Rain, ou du moins sur ce point là. Après, Merlin sait combien de choses il m'a déjà caché. Je ne lui en veux pas spécialement car je ne suis pas mieux sur ce point là, du moment que ces "secrets" n'empiètent pas sur mon chemin. Jusque là, aucun problème n'a eut lieux entre nous à ce propos. Pourvu que ça dure... A présent, je lui en voulais un peu de se qu'il venait de me faire ingurgiter sans m'avoir demander ma permission mais n'allais pas le tuer non plus. Il a de la chance d'être Aeron Van Rain et de faire parti de mes chers amis Serpy. Mais bon, j'espérais une chose en retour de sa part, qu'il ne le dise à personne. C'est difficile de faire confiance à une vipère, surtout à lui, mais il est capable de tenir sa langue pour moi quand même. Aussitôt, mon regard quelque peu menaçant semble fonctionner sur lui. Il se justifie, je l'écoute malgré tous.

« J'espère bien ne pas être le premier à y gouter ! Je crois qu'il existe d'autres solutions pour aider quelqu'un à ne plus faire la tronche tu ne penses pas ? Depuis le temps qu'on se côtoie tu devrais le savoir... Et je pense que tu ne l'aurais pas très bien pris non plus si je l'avais fais sur toi. »

En tant normal, il a d'autres méthodes bien plus puissantes et intéressantes pour me faire sortir d'un trou noir. Du genre : fiesta et filles en tous genre. Mais bon là, c'est vrai que c'est une autre histoire et que si il ne m'avait pas "drogué" je lui aurais rien dis. Pas si bête la bête. J'aurai peut-être fais comme lui à sa place finalement.

Aussitôt, Aeron détourne le sujet sur Elisabeth à nouveau. Me disant certaines choses qui n'aident pas du tout mon moral à remonter. Bien au contraire. Il dit vouloir m'empêcher de tirer la tronche seulement là j'ai l'impression que son objectif a changé de sens. Bizarrement , j'ai un peu de mal à croire se qu'il me dit. Mon visage se fronce légèrement, mon regard toujours planté dans le sien.

« Je ne crois pas non... j'en ai discuté avec elle dernièrement, et si c'était vraiment le cas je l'aurai bien compris. Ou alors elle me l'aurait dis... »

D'un coup, je me bloque. Les dernières paroles d'Elisabeth me reviennent en tête. Elle, me disant qu'elle ne m'aime pas. Ces mots n'ont cessé de me hanter toute la nuit. J'y ai cru sur le coup mais n'avoir cessé d'y penser et d'y réfléchir... Sincèrement, j'ai des doutes. Si je ne faisais que l'écouter je la croirai naïvement mais j'ai vu son regard au moment où elle me l'a dit. Chose qui me donne le gout du doute. Elle me ment... ou pas. Elle seule à la réponse de toute manière. Concentrant de nouveau mon regard sur mon interlocuteur, je reprend.

« Et toi dans tous ça ? Qu'est-se que tu lui as dis ? »

Malefoy paraissait soucieux. Enfin plus que d'habitude. Comme quoi ça pouvait arriver à tout le monde. Ça aurait pu faire un bon titre pour la Gazette : "Aperçu : Malefoy le cœur en mille morceaux, ce qui prouve qu'en fin de compte il en a un". Je me demandai bien quand même, ce que les deux avaient pu se dire. Ce fut le blondinet qui répondit en parti à ma question d'une façon à laquelle je ne m'y attendais pas vraiment.

- Je ne crois pas non... j'en ai discuté avec elle dernièrement, et si c'était vraiment le cas je l'aurai bien compris. Ou alors elle me l'aurait dis...

Ouais. Enfin Elisabeth ne m'avait pas l'air d'être simple. Elle était tout à fait du genre à dire quelque chose et penser tout à fait le contraire. Elle avait mentis à l'un de nous deux. Ou avait était à moitié sincère pour chacun de nous.
Je disais souvent que les femmes faisaient semblant d'être compliquées. Parce que pour la plupart il suffisait d'un petit mot doux, une rose, et hop! vous aviez ce que vous vouliez de suite. La verte n'était pas comme ça. Et c'était ça qui rendait le jeu plus intéressant. Je me perdis dans les doux souvenirs que je partageais avec l'héritière...jusqu'à ce que le blondinet pose LA question qui fâche.

- Et toi dans tous ça ? Qu'est-se que tu lui as dis ?

Oups...Comment dire. J'étais persuadé que si jamais je lui disais ce qu'il s'était passé il allait littéralement m'étriper. D'ailleurs, vous êtes témoin, il m'avait très précisément décris ce qu'il avait envie de faire aux mecs qui tournaient autour d'Elisabeth. Et je n'avais pas vraiment envie de faire parti de sa liste noire. Il me fallait une sortie de secours. Et vite, de préférence.

- Oh, rien de...enfin juste...comment dire, je l'ai réconforté avec le blabla habituel : "non tu n'es pas la seule dans ce cas là, ça va aller ne t'inquiète pas". Tu vois le genre.

Je poussai un discret soupir. Pourvu, pitié qu'il ne se doute de rien. C'était quand même pas que de ma faute si la belle et moi avions eu un...moment "romantique", si? Enfin je savais bien que même sans l'avoir préméditer, le simple fait de l'avoir embrassé me vaudrait un allé simple pour la table de torture de ce cher Malefoy.
Alors je changeai de sujet. Encore une fois.

- Bref, ça te dirais pas de faire un tour? Ou alors de se prendre une cuite. Enfin qu'on fasse quelque chose, autre que de se morfondre.

Je lui adressai un petit sourire malicieux en espérant qu'il ne reviendrait pas sur le sujet qui fâche. En même temps, je devais bien admettre que je ne regrettai absolument rien. La rencontre avec Elisabeth avait été comme une brûlure, une marque au fer rouge. Passionnée, intense, sur le coup. Mais cela passait vite. Pourtant j'en gardais quand même la cicatrice. Et si on m'avait demandé si je voulais réitérer l'expérience j'aurais dit oui et sans hésiter. Elle même s'était décrite comme un poison lent. Moi j'aurais plutôt dit une drogue. Plus je réfléchissais, plus je comprenais Malefoy et l'attachement qu'il lui portait. Néanmoins je ne tenais en aucun cas à me brouiller avec lui. C'était un bon ami. Et je tenais plus à notre amitié qu'à l'étreinte brûlante d'Elisabeth. Voilà pourquoi je souhaitai que cet épisode soit passé sous silence.

Une question me brûlait bien spécialement la langue depuis plusieurs minutes. Maintenant que je venais de me livrer à lui en résumer, je voulais absolument savoir se qu'il avait bien pu échanger comme données avec la jeune femme. Mon regard toujours braqué sur celui de mon interlocuteur, suite à ma question, je cru presque ressentir un instant de... panique. Houla ! Ai-je posé une question piège ? Je tente alors de ressentir ou de lire dans son regard se qui ne va pas. Je ressens un sentiment de contrariété chez lui. Il me cache quelque chose. Je le connais suffisamment bien pour penser cela. Comment dois-je le prendre ? Un choix s'impose pour moi sur l'instant suite à sa "petite" réponse. Je peux soit insister sur la question soit... laisser passer. La première idée me tente grandement, mais tout bien réfléchit la deuxième reste la meilleure. Si il a quelque chose à me dire, il n'a cas me le dire de lui même. De plus si c'est quelque chose d'embêtant, je sais qu'au bout d'un certain temps ce n'est plus facile à porter. J'ignore se qu'il me cache ou à quel propos, mais du moment qu'il le garde pour lui, c'est son fardeau. Et il y a certaine chose qu'il vaut mieux peut-être ne pas savoir.

Aeron ne fait pas partie de mes rarissimes amis pour rien. Je sais à qui j'ai affaire. Je sais à quel point il peut-être imprévisible et aussi sournois ou malsain que moi. Nous nous ressemblons beaucoup, mais gardons nos propres méthodes. Seulement, j'ai une certaine "confiance" en lui. Je tiens tout de même à son amitié et c'est réciproque. C'est comme si, inconsciemment nous étions liés sous une forme de contrat. Contrat que nous voulons pas prendre le risque de briser, y connaissant les conséquences ou du moins une bonne partie. Pour changer un peu le sujet, le Serpentard propose alors qu'on fasse autre chose ou qu'on se prenne une petite cuite. Je ne peux m'empêcher de sourire vaguement. Il n'avait pas tord, autant se changer un peu les idées. Ça ne me ferait pas de mal, autant en profiter. Après tous, c'est ma dernière année ici (normalement) je m'étais engagé à m'éclater le plus possible.

« Exact ! On a cas même faire un peu des deux... »

Mon sourire se fait tout aussi malicieux, autant profiter de mon bon vieux pote. Je me lève d'un bon du canapé tout en contournant celui d'Aeron. J'en profite pour lui tapoter amicalement l'épaule. J'enfile ma veste tout en reposant mon regard sur lui.

« T'as de quoi se dessécher un peu la gorge ? »

Pourquoi je lui pose la question à lui ? Parce que tous le monde sait que c'est lui le roi des produits ou substances en tous genre ici. Même si le côté mystérieux d'Aeron reste toujours dans mon esprit, il a tout de même réussit à me libérer un peu ce soir. J'aime passer du bon temps avec lui, alors hors de question que je passe une seconde de plus à me morfondre ce soir. J'aurai bien le temps demain pour régler toutes mes histoires...