Un air de Guitare

"Rentrez"

Voilà le mot... prononcer par un prof qui me plonge directement dans l'ennui le plus totale, qu'on appelle aussi parfois solitude. Sebastien me tapa l'épaule rentra dan,s la classe en premier, Valentin le suivais de près.

"A toute..."
"Ouaip, a+"

Je souris vaguement et regarde la porte se refermer sur le leger sourire de Val' et voilà, je suis seule à présent pour une longue après midi, aucune envie d'aller en cours, je n'ai qu'une heure et c'est de la divination, la prof, est sympathique, bizarre, mais nan, s'il vous plait, je préfère ne pas y aller. Je me dirige donc à pas trainants vers ma salle commune, pourquoi mes amis sont-ils en septième année et moi en sixième, la vie est vraiment mal foutue... rien à dire.
Je monte les escaliers quatre à quatre, un plans en tête, prendre ma guitare et redescendre au parc, il y faiut frais mais beau, le temps parfait, pour squatter tranquillement.
Je regarde s'il y a des visages connus dans la salle commune, il y en a beaucoup, visiblement, le cours de divination est dans une heure, vu la concentration de sixième année errants ici. Il y a Chess, James, Etienne et d'autre encore... Je souris légèrement à mes "camarades" et fonce dans le dortoires réservées à la gente féminine.
Je prend ma guitare par le manche sans mêmle prendre la peine d'emmener la housse, je glisse une bouteille de jus de pomme et une sac de bonbons dans mon sac et fonce à nouveau vers la salle commune, sans regarder, cette fois-ci, mes camarades. Me voilà prête pour une bonne après midi musicale.
Je descend les escaliers rapidement, dans trois heures Valentin et Sebastien me rejoigneront, à moins que ce soit dans deux heures ? Aucune idée...enfin bref, J'ai quand même un bon moment devant moi.

Le parc est désert, la fraicheur effraie les élèves, pourtant, il fait frais 9 mois de l'année en Grande Bretagne, comment supportent-ils tous de rester enfermùer aussi longtemps. Le fonce directement vers les sous-bois, vers MON arbre, celui qui me manquera quand je le quitterai dans un peu plus d'un an. Une des rares choses qui me manqueront à Poudlard.
Du coin de l'oeil, j'aperçois un balais, argh jk'ai envie de voler aussi...
Nan c'ette aprem sera exclusivement consacrée à la musique.

Enfin arrivée, je pose ma guitare au pied de l'arbre et grimpe jusqu'à trois mètres de haut. Une fois en hauyt, je tire ma baguette et attire la guitare vers moi.
Bon à présent que jouer ?
Mon choix se fait rapidement, une chanson à trotter dans ma tête tout au long de la dernbière semaine, je cherche rapidement l'accord et me met à à jouer et chanter I want you de Bob Dylan.

Un large sourire sur les lèvres, je cherche les accords de la mélodies que je trouve rapidement. A Poudlard, les i-pod ne marchant pas, il faut faire la musique comme on le peut.
Je m'en fiche, il n'y a personne.

Invité

Fichue Angleterre ! Il fait toujours froid dans ce pays. C'est pas que je sois frileuse, mais je suis quand même née dans le Sud de la France ! Et je ne vous parle pas du froid qu'il fait dans le château ! OK, je ne m'en étais jamais plainte avant. Mais je n'avais pas passé de temps dans le château d'Owen... ou plutôt celui de Charles. Oh et puis encore zut. Je ne vais pas y arriver. J'abdique. Bref. Ce château est plein de courant d'air. Un courant d'air par coin de couloirs ! De quoi attraper la mort ! J'ai du boire le cocktail spécial de grand-mère. Miel citron eau. Dégueulasse. Enfin bref.
Pour l'heure, je viens de rentrer à Poudlard et mon fiancé est parti voir Unless. Ce que j'ai envie de faire ? Trouver Silice ! Il faut que je lui annonce la nouvelle. Il faut que je lui dise que je vais me marier, même si aucune date n'est encore fixée. Elle est la première à qui j'ai envie de l'annoncer. Manque de bol, elle est censée être en cours... Alors je fais des grands sourires pour avoir son emploi du temps auprès du concierge. Direction le cours de divination. Elle aurait pas pu être plus loin. Je traverse le château au pas de course, pressée que je suis de lui parler.
Une centaine de marches plus loin, j'arrive à la salle de classe. Je souffle un peu avant de frapper à la porte, ou plutôt à la trappe. Silence. Ils dorment tous ou quoi ? Tant pis. Je pousse la trappe. Le professeur regarde dans ma direction, je monte dans la classe.

- Excusez-moi de vous déranger. Puis-je vous emprunter Silice Young ?

Haussement d'épaules du professeur. Je parcours la salle du regard. Pas de Silice. Logique d'un côté. Chercher Silice en cours, c'est assez stupide, surtout quand c'est un cours de divination. Je m'excuse une fois de plus avant de quitter la salle sous les regards étonnés des élèves. Bon... Je n'ai plus qu'à fouiller tout le château, sans oublier le parc ! Je fais un tour rapide du château. Rien. Je n'ai pas accès à la salle commune, mais je suis prête à parier qu'elle n'y est pas. Reste le parc. Je tourne à tous les coins de chemin, guettant mon amie. Personne ici, personne là... Il y a quelques élèves qui pressent le pas. C'est vrai qu'il fait frais. Un mois de juin infernal. Ça m'énerve. Bref. Silice, Silice... Où es-tu ? Je ne vais parcourir tout le château pour la trouver quand même ! Enfin dans tous les cas, Sebastien et Valentin, des amis à elle, lui diront que je suis venue la chercher. Où est-elle ?

Oh ! De la musique résonne à quelques mètres de moi. On dirait de la guitare. Vu le nombre d'élèves qui jouent de la guitare, il y a peu de chance qu'il s'agisse de celle que je cherche. Mais d'un autre côté, personne n'aime traîner dans le parc quand il fait frais comme ça. Alors je vais vérifier. Et je la trouve, en train de jouer du Bob Dylan. Je souris et trépigne d'impatience. Je cours vers elle, manquant trébucher. Je l'interpelle vivement.

- Silice ! Silice !

J'arrive devant elle et m'accroupit maladroitement devant elle.

- Je t'ai cherchée partout ! Pour une fois, il aurait mieux valu que tu sois en cours ! J'ai une super nouvelle à t'annoncer !

Alors, je lui montre mon annulaire et la bague qui y trône. Un énorme sourire occupe mon visage. Je suis heureuse, et j'annonce à une, si ce n'est la meilleure de mes amies, que je vais me marier. Je suis heureuse. Et j'espère que Silice sera aussi heureuse pour moi !

Things have changed...
Things have changed !

Je termine la chanson par un dernier accord et je me torture le cerveau pour en trouver une autre.
Hurricane me vient à l'esprit, je tente deux trois accord et tombe sur la mélodie. Ouais, je l'ai, je l'ai. Je souris, ça y est, plus qu'à trouver le tempo, je l'ai rapidement.
Je regarde le lac au loin, je suis bien là, à chanter à l'ombre de cette arbre, un sourire aux lèvres autant que je peux.
J'entend un bruit sur le coté.

- Silice ! Silice !

Léane, je reconnaitrai sa voix entre mille, il n'y qu'elle pour ma'peller ainsi, une jeune femme blonde entre dans mon chant de vision, j'arrête aussitot de chanter et souris largement à mon amie, une de mes amies les plus cheres ! Pas inséparables, nan, on ne sevoit pas assez souvent mais, toujours là.

-LEANE !

Elle fonce vers moi, sur un dernier coup de médiators je lâche ma guitare.
Léane arrive un peu trop vite et bien sur, elle manque de tomber, je souris largement.
Je balance ma guitare sur le coté et commence à rire, c'est bon à chaque fois de la revoir, elle ne change pas, tpoujours la même aussi maladroite, c'etait comme ça qu'on s'etait parlé la toute première fois, on trébuche, on a faim, on se parle, on rit ensemble et why not a pic-nique ?
Elle a l'air préssée, surexcitée.
Toujours la même, son sourire, son air frais ! Je l'adore !

- Je t'ai cherchée partout ! Pour une fois, il aurait mieux valu que tu sois en cours ! J'ai une super nouvelle à t'annoncer !

Me chercher partout ? Je l'imagine même aller me chercher en cours, le truc improbable... hum... j'etais censée avoir quoi ? Divination, si elle est montée tout en haut pour me voir... naaaaaaaaaan, ça lui aurait prix trois plombes. Je ris en imaginant ça mais passe rapidement à autre chose, quelle est cette grande nouvelle ?
Pour guise de réponse elle m'agite sa main devant le nez, sur l'anuaire on peut voir sieger une bague aussi imposante que ravissante. Léane a un sourire si lazrge que l'expression "un sourire jusqu'aux orailles" prend enfin son sens à mes yeux.
Nan ?
Siiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
Un large sourire s'affiche rapidement sur mon visage jusqu'à ce que je comprenne enfin.
Et là je cries, comme une fille histériques, comme une réelles amies, si quielqu'un ne sait pas ce qu'il se passe, il nous prendra sans aucun doute toutes deux pour deux folles, mais au fpond, on a l'habitude !

- Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah, j'suis si conten...

Alors que je toimbes déjà dans les bras de Léane, mon cerveau se remet à fonctionner doucement mais surement.

- ... te pour toi.... mais attend....

Je m'extirpe des bras de mon amie et la regarde dans les yeux.

- J'savais pas que tu étais dans une histoire sérieuse, c'est qui ? Je le connais ? Depuis quand ?

Mon sourire se fâne quelque peu, quel genre d'amis suis-je si je ne sais même pas quand Léane est dans une relation sérieuse, qui dure, elle a l'air heureuse, elle est donc amoureuse, j'en suis heureux aussi... Je me hais, je devrais savoir depuis six mois qui est cet homme, je devrais tout savoir, être en train de sauter partout en tenant les mains de ma meilleure amie au lieu de la questionner.

Invité

« Léane ! »

Je suis tout excitée. Je me sens comme une petite fille qui montre son nouveau joujou à ses copines ! Mais j'aime ça ! Et apparemment, Silice aime ça aussi puisqu'elle a un sourire immense sur les lèvres. En fait, je ne lui laisse pas vraiment le temps de réagir. Je l'assaille de paroles et ne lui laisse pas le quart du temps nécessaire à sa compréhension des choses. Je suis une véritable pile électrique, excitée comme une puce qui bondit partout. Ça fait du bien d'avoir quelqu'un à qui raconter ce qu'il se passe dans sa vie !
Silice a ri quelques secondes quand je lui ai dit l'avoir cherchée en cours puis s'est arrêtée lorsque je lui ait montré ma bague. Et maintenant qu'elle a vu cette bague, c'est l'hystérie !

« Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah, j'suis si conten... »

On se relève je ne sais pas comment pour se tomber dans les bras. Je suis si heureuse ! Je ne sais pas pourquoi mais j'ai envie de pleurer de joie. C'est dingue ! La réaction de Silice m'emplit de joie. En fait, elle en rajoute à l'allégresse que je ressentais déjà et me console du temps perdu à la chercher partout. Nous nous étreignons comme le font si bien les amies. Je suis folle de joie, je ne le dirai pas assez. J'ai l'impression que les mauvais moments de mon existence ne sont plus que des mauvais souvenirs. Je me sens légère et pleine de vie.

« - ... te pour toi.... mais attend.... »

Ah oui ! Elle n'avait pas fini sa phrase ! Enfin elle s'extirpe de mes bras et se place face à moi. Elle plante son regard dans le mien avant de reprendre.

« J'savais pas que tu étais dans une histoire sérieuse, c'est qui ? Je le connais ? Depuis quand ? »

J'ai l'impression que son sourire perd un peu de son éclat. En tout cas, il en va de même pour le mien. Je n'avais pas tout à fait pensé à ça ! Je n'ai pas le droit de révéler la véritable identité de celui que je vais épouser, c'est la condition sine qua none pour que mon bonheur soit permanent. Que raconter à Silice ? Ne va-t-elle pas me juger de m'être remise si soudainement ? Elle sait que je ne m'étais pas remise de la disparition d'Owen, comme tous ceux qui me connaissent. Comment vont-ils réagir ? J'aurai du réfléchir un peu avant de courir partout comme un chien fou ! Ce qui m'ennuie le plus, c'est d'avoir à mentir. Mais c'est un mal pour un bien, non ? Alors je me lance, en essayant de ne pas vraiment mentir. Je retrouve mon sourire éclatant et plein de joie pour expliquer à mon amie ce qu'elle a manqué.

- Ne t'en fais pas, personne ne le connait ! Il s'appelle Charles et il est français, comme moi ! Ça fait trois-quatre ans qu'on se connaît et récemment, on s'est beaucoup rapproché. On ne voulait pas en parler au départ parce qu'il fait partie de la famille d'Owen. Mais au final, on a décidé d'officialiser et il m'a demandé ma main ! C'est génial, non ? Si tu savais comme je suis heureuse !

Je m'en suis bien sortie, non ? Il n'y a pas de vrai mensonge là-dedans. Je protège notre secret sans mettre en péril mon amitié avec Silice. Bon compromis. Tout sourire, je me demande si elle accepterait quelque chose pour moi...

- Dis... Est-ce que je peux te demander un service ?

Je sais déjà qu'elle dira oui... Pourtant, je ne peux pas m'empêcher d'appréhender un peu, comme Owen lorsqu'il m'a demandé ma main.

Le sourire de Léane s'atténue aussi, peut-être ne me prend-elle plus pour une amie ? Je ne connais plus rien de sa vie... Une amie devrait savoir quand même, on ne se rencontre pas deux jours avant les fiançailles en générale... Léane doit le connaitre depuis un bye, depuis la mort de son ex-fiancé.
Non, je me rattraperais, pour l'instant, il ne fait pas que je cherche à comprendre pas trop, ce que je comprend au moins c'est que vu le sourire, la façon dont elle s'est levé -d'ailleur extraordinaire, elle n'a même pas dérapé en se relevant-, vu la joie qui brillait dans ses yeux, j'imagine que ce n'est pas un mariage forcé...
Oh non, loin de là !

- Ne t'en fais pas, personne ne le connait ! Il s'appelle Charles et il est français, comme moi ! Ça fait trois-quatre ans qu'on se connaît et récemment, on s'est beaucoup rapproché. On ne voulait pas en parler au départ parce qu'il fait partie de la famille d'Owen. Mais au final, on a décidé d'officialiser et il m'a demandé ma main ! C'est génial, non ? Si tu savais comme je suis heureuse !

Il Chaaaaaaaaarles ? Oh ma chère, un français uU. Comme Léane, je n'arrive pas à me dire qu'elle est française, non, je ne sais pas pourquoi, enfin Charles rien que le prénom, c'est la caricature, j'affiche un large sourire sur mes lèvres, non, je ne veux surtout rien gaché, elle va bientot vivre l'un des jours les plus heureux et les plus importants de toutes sa vie.
Owen...
Non, je suis contente, contente qu'elle se soit remise du deuil d'Owen, d'ailleurs c'etait un serpentard donc il ne m'appréciait pas outre-mesure, d'après ce que j'ai compris, je ne lui avais jamais vraiment parlé à cet homme. Il devait être géniale, parfait pour que Léane l'aime autant et pour qu'elle paraisse aussi sombre pendant son deuil, non, Léane était trop triste et trop sombre pendant une trop longue période.
Elle aime ce type, elle l'aime, oui, on ne peut en douter, même un fou, un aveugle, un sourd, un idiot le comprendrait.
Elle est heureuse.
Je souris, à en devenir histérique, la belle blonde, elle, elle est sur le bord des larme, je retombe dans ses bras, je n'ai pas à la juger, dans aucune circontances et là, non, je ne peux pas si elle aime ce ... Charles... Je m'habituerais au nom de ce type un jour, surement, peut-être.
Ce Charles doit avoir un je-ne-sais-quoi d'Owen que Léane a du repéré à l'instant et qu'elle ne voit que chez ce de cette famille. Ou Pas.
Pourquoi réfléchgir ? Je rie presque d'histérie, ma meilleure amie va se marier !

- Dis... Est-ce que je peux te demander un service ?

QUOI ? QUOI ?
Je m'écarte juste un peu pour voir les yeux de Léane joliment asymétrique.

- Bien sur ! Quoi ? Et dis, il faut que je rencontre ce Chaaarles le plus vite possible !

Je trépigne sur place, on pouvait me donner de meilleures nouvelles ! C'etait juste de la joie, aucun mauvais coté, juste du bonheur, pour elle, pôur lui et pour leurs amis dont je fais parti.

Invité

Je bondis dans tous les sens, passant du coq à l'âne sans cesse. Je suis une pile électrique, un vrai kangourou. J'ai envie de partager ma joie. Pourtant, Silice a l'air de parvenir à suivre mes raisonnements de cinglée. Mieux que ça. Elle est réellement heureuse pour moi ! Mes craintes de son jugement s'effacent comme on s'étreint de nouveau. J'ai du mal à y croire. On m'aurait dit ça il y a un an, j'aurai hurlé au mensonge. J'ai encore un peu de mal à y croire... Rendez-vous compte ! Je suis en train de jouer aux cabris aux côtés de celle que je considère comme ma meilleure amie parce que je suis fiancée ! C'est formidable ! Après tant de drames et de larmes, après tant d'adieux temporaires et définitifs, j'ai enfin droit à ma part de bonheur ! En même tant, je donne une raison d'espérer à ceux qui me connaissent. Pour la plupart, ils ont eu leur dose de drames. Silice est orpheline deux fois et elle a aussi pleuré lorsque les conséquences de notre escapade à Nurmengard se sont faites connaître. Si j'ai mon « Happy end », pourquoi ne l'aurait-elle pas également ? Même si mon histoire n'est pas un conte de fée, rien ne l'empêche de se terminer par un « happily ever after ». Il n'y a aucune raison que cela n'arrive pas à mon amie aussi !

Je suis au bord des larmes tellement je suis heureuse. Quant à Sisi, elle est presque hystérique. Je ne crois pas l'avoir déjà vue comme ça, même après quelques verres. Ça me rend folle de joie. Ça rattrape ma tristesse de ces derniers temps. Finalement, j'avais raison d'espérer ! Et quoique Sil' attende, elle doit savoir qu'il ne faut surtout pas qu'elle cesse d'espérer. « Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir ». Le tout est de ne pas lâcher l'affaire. Mais arrêtons de réfléchir ! Sil' rit de bon cœur et s'écarte pour me regarder droit dans les yeux lorsque je lui demande un service.

« - Bien sur ! Quoi ? Et dis, il faut que je rencontre ce Chaaarles le plus vite possible ! »

Elle trépigne et je ris. Sa cause m'était acquise AVANT même que je ne lui en parle. Bon, le prénom « Charles » me choque un peu encore... Est-ce que je vais m'y faire un jour ? Qui plus est, Sisi insiste sur le A. C'est vrai que ça fait un peu caricature... Je ne lui ai pas encore parlé du nom de famille de celui que je vais épouser ! Je crois que quand elle va entendre ce nom, elle va s'étouffer de rire. J'aurai du piquer une crise quand il m'a parlé de sa nouvelle identité. Mais bien sûr, je suis sur un nuage bien trop éloigné de la terre pour vraiment y penser...
Silice est impatiente. Je cesse de rire (et oui, comment est-ce que je peux parler si je m'esclaffe ?) mais garde ce sourire dont je n'arrive plus à me départir depuis quelques jours. J'attrape les mains de Sil', comme lorsque l'on veut dire ou demander quelque chose d'important à son interlocuteur. D'un côté, c'est important. OK ça ne changera pas le monde, mais ça me rendrait encore plus heureuse ! (comment est-ce possible ? Je n'en sais rien.) Allez hop ! On inspire, on expire, on reste calme et on est sérieuse.

- Bon, je sais que les robes c'est pas trop ton truc mais il y aurait une chose qui contribuerait à la perfection de mon mariage... J'aimerai que tu sois ma demoiselle d'honneur et mon témoin...

Et voilà. Même si je sais au fond de moi qu'elle va me sauter dessus et s'empresser d'accepter, mon côté pessimiste ne peut pas s'empêcher de faire des siennes, tellement que je retiens mon souffle en attendant sa réponse. Catastrophe que je suis ! ! !

Elle me demande quelque chose, une faveur.
Je ne vais pouvoir que dire oui, je ne pourrais pas lui dire non, j'en suis certaine et je suis quasi sûre que dire oui me fera plaisir.
J'arrête de respirer pour écouter mon amie, elle se demande encore si je vais accpter, j'ai envie de lui dire que oui, qu'elle est stuypide de s'inquieter, je suis de bonne humeur et j'accepterait tout là, oui, tout, absolument.
J'attend cependant patiemment qu'elle me fasse sa demande en bonne et due forme avant d'acquiescer, hum ben oui, sinon ça fait louche.

- Bon, je sais que les robes c'est pas trop ton truc mais il y aurait une chose qui contribuerait à la perfection de mon mariage... J'aimerai que tu sois ma demoiselle d'honneur et mon témoin...

QUOOOOOOOOOOOOOOOOOOI ?
Demoiselle d'honneur ou témoin ?
Demoiselle d'honneur et témoin ?
Un large sourire s'étend sur mes lèvres et je sautes sur mon amie.
Les robes, ce n'est pas mon trip, j'avoue, mais se faire belle pour une fois, ce ne sera pas de trop et ce sera même géniale, je n'auyrais pas eu ses places de choix que je serait tout de même aller faire du shopping pour ne pas faire tâche dans SON mariage car oui, faire tâche dans un des bal de Poudlard, j'avoue que ça ne me dérange pas le moins du monde mais au mariage de Léane, comment pourrais-je ?

- Oui, oui et OUI !

Je m'écarte à nouveau de la jolie blonde et regarde mes fringues, je fais des efforts en ce moment, aujourd'hui ça ne se voit pas puisque j'ai mon vieux jean, mais j'ai parfois des nouvelles fringues... rarement...

- Ce sera l'occasion de m'acheter de nouvelle fringue ? Mais on s'en fiche, je me ferais belle mais toi, il te faudra une magnifique robe ! Vous avez décidé d'une date ? D'un lieu ? Ce sera pour dans longtemps ou vite ? Et parle-moi de ton Chaarles ! Il vit en France ? J'adore la France !

Je souris.
Wouhou !
Demoiselle d'honneur et témoin, va falloir que je travaille ma signature pour qu'elle ne fasse pas tâche sur un des papier les plus importants de la vie de Léane.

- Lé' merci, vraiment, d'avoir pensé à moi... J'm'habillerais dans la couleur qui ira le mieux avec l'ambiance de ton mariage !

J'explose de rire, c'est pas si drole, nan pas vraiment mais y a des moments on est heureux et faut que ça sorte, je ne sais même pas pourquoi j'ai un sourire aussi large, j'imagine de la joie de Léane est perceptible par tous et très contagieuse. J'imagine !
Je respire et regarde Léane, ses yeux brillent, je ne sais pas si je l'ai déjà vu si heureuse, ça fait du bien, un grand bien, Léane, un anti-dépresseur, elle fait fuir toute haine, tristesse, colère et solitude rien qu'en se pointant avec son sourire éclatant !

Invité

Allez Silice, ne te fais pas prier ! Réponds-moi vite, s'il-te-plaît ! C'est horrible d'attendre ta réponse. Je connais ta réponse. Tu accepteras sans nul doute. Et pourtant, comme pour toute chose importante, je m'angoisse ! Silice, Silice ! Allez réponds vite ! Assimile vite ce que je t'ai demandé ! Allez, allez ! Je m'impatiente alors que cela ne fait que quelques secondes que je t'aie posé la question ! Mais c'est tellement important pour moi que tu acceptes, que j'en viens à mourir d'impatience ! Bon. Il faut que j'arrête de trépigner. Un peu de patience Léane ! Je ne lui ai rien demandé d'impossible. Je ne vois aucune raison pour que tu refuses. Tiens, c'est fou ce que mon cerveau réfléchis vite lorsqu'il ne le faut pas !
Et puis... son sourire s'élargit comme jamais et elle bondit directement sur moi. Oh ! Mon cœur manque un battement tandis que sa réponse se fait entendre.

« Oui, oui et OUI ! »

Génial ! Je serre fort mon amie contre moi. Je crois qu'elle ne peut pas imaginer à quelle point je suis heureuse à présent ! Le temps passe et m'apporte de plus en plus de joie. Mon sourire est plus rayonnant qu'il ne l'a jamais été (si, si je vous jure que c'est possible). J'ai l'impression d'être sur un nuage à mille lieux de la terre. C'est un rêve que je vis en ce moment, et je le savoure d'autant plus qu'il était inattendu. La vie réserve bien des surprises ! Le prochain qui me dit que la vie n'est qu'une suite de secondes toutes semblables les unes aux autres, je lui fous mon poing sur le nez !

- Merciiiiiiiiiii !

Avec beaucoup de i ! Je me fiche de passer pour une cinglée exubérante, j'ai envie d'exprimer ma joie et s'il le faut, je le hurlerai du haut de la plus haute des tours du château avec un sonorus bien puissant ! Sil' s'échappe de mon étreinte. Je la laisse faire sans soucis. C'est tellement jouissif de partager de telles émotions avec une amie chère !

« Ce sera l'occasion de m'acheter de nouvelle fringue ? Mais on s'en fiche, je me ferais belle mais toi, il te faudra une magnifique robe ! Vous avez décidé d'une date ? D'un lieu ? Ce sera pour dans longtemps ou vite ? Et parle-moi de ton Chaarles ! Il vit en France ? J'adore la France ! »

Je crois que je serais capable à l'heure qu'il est de sauter à pieds joints dans tous les sens et de crier comme une folle. J'ai de l'énergie à revendre, c'est terrible ! Je ris, souris, pleure presque de joie ! Allez hop, répondons à toutes les questions de ma demoiselle d'honneur !

- Oui, oui ! On ira faire les boutiques ensemble ! Et tu m'aideras à choisir ma robe, pas vrai ? Histoire que je ne ressemble pas à une énorme meringue ! Il n'y a pas encore de date, mais nous sommes tous les deux pressés de rendre notre relation vraiment officielle. Pour ma part, j'ai un peu peur que tout s'arrête d'un coup. Et puis Charles... Que dire sur lui ? C'est un homme plein de surprises. Je ne sais jamais à quoi m'attendre avec lui ! La dernière fois, il m'a emmenée sur un circuit automobile ! Il vivait en France mais il est venu ici pour rester près de moi. C'est adorable, non ?

Et voilà, je suis intarissable. Je pourrai continuer à parler comme ça pendant encore longtemps si je n'avais pas peur de trahir mon secret. En ce cas, je perdrai tout de nouveau et ça, c'est hors de question ! Silice est radieuse. Visiblement, ma demande la rend heureuse. Tant mieux, au moins ce ne sera pas une corvée !

« Lé' merci, vraiment, d'avoir pensé à moi... J'm'habillerais dans la couleur qui ira le mieux avec l'ambiance de ton mariage ! »

Et là, elle éclate d'un rire sonore et agréable. Je me contente de sourire, encore et toujours, histoire de me rattraper pour toutes les larmes que j'ai versée. Je suis heureuse de voir que mon amie est aussi heureuse que moi. C'est un soulagement.

- Merci à toi d'avoir accepté ! Pour la couleur, tu m'aideras à choisir ! Je n'ai pas envie que ma demoiselle d'honneur me maudisse pour l'avoir forcée à porter une couleur immonde ! Les mariées ont le don pour ça ! Mais attends, veux-tu qu'on aille discuter de tout ça devant un verre ? Tu préfères mon appart' ou un pub ? Il faut qu'on fête ça !