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Sujet: A-tu déjà entendu le chant du loup qui meure d'amour ? Mike Jeu 4 Juin - 19:34 |
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Calme... Tout est enfin calme ! Rien que le bruit des feuilles dansant avec le vent. Vous avez déjà vu leur valse ? Non ! :O bref... Je ferme les yeux et laisse aller mes sens. Cette odeur si particulière du printemps, mélange de l'odeur du soleil et de la nature quo revit... parce que oui, la nature, le soleil, les saisons ont une odeur. Tout à une odeur, il suffit juste de la sentir. Et là, spécialement là, c'est une déluge d'odeur qui m'emplit, tellement relaxant. Je laisse échapper un soupir d'aise. Tous mes muscles se détendent peu à peu. J'écoute les doux bruits de la forêt dans laquelle je me trouve: les feuilles qui se froissent, les oiseaux qui chantent, les lapins qui rebondissent, pistés par des renards discret, des... Euh... C'est quoi ce bruit au juste ? Il est trop lointain pour que je puisse l'identifier. Je me redresse d'un coup, l'oreille aux aguets. Ça vient du sud. J'en suis certaines, ça vient du sud ! Je cours dans cette direction dans l'espoir de trouver l'origine de ce bruit intrus qui trouble le chant de la forêt. Je cours, slalomant entre les arbres, sautant par dessus les buissons, évitant les branches. Mes cheveux volent derrière moi comme un voile blond. La forêt, c'est mon élément, je sais m'y déplacer.
Plus je me rapproche de l'origine bu bruit, plus j'ai l'impression qu'il s'agit d'une plainte. D'un longe plainte... Oui, c'est exactement ça, une plainte. La plainte de plusieurs animaux. Une centaine je crois. Mais je ne la comprends pas. Soudain, je stoppe net. Un long grillage me barre la route. Au, solide, infranchissable. Infranchissable = impossible à franchir. Impossible → je le fais. Donc, cette barrière, je la franchit. C'est dans l'ordre des choses ! Je grimpe sur un arbre. Il est éloigné du grillage, mais c'est quand même le plus près. Et ça suffira. Je monte jusqu'à une branche élevé, me prépare mentalement et bondit. J'ai l'impression que mon saut dure longtemps. C'est tellement grisant ! Je sens mon taux d'adrénaline qui augmente. J'atterris lourdement. Ouch ! L'atterrissage n'est pas des mieux réussi. J'ai sentie ma cheville craquer. Je bute contre une racine et reprend mon équilibre in extremis. J'attends encore un moment sans bouger, le temps de retrouver bien tout mes esprits.
Je regarde autours de moi. Ça y est, je suis dans la réserve. Parce que j'ai conclus que c'était une réserve. Sauvage ou pas ? Ça m'étonnerais... il n'y aurait pas de grillage sinon. Je m'enfonce entre les arbres. Je vois des animaux s'enfuyant à mon passage. Je n'entends plus les plaintes, elles ont du cesser quand j'ai sauté. J'ai avancé pendant un bon bout de temps, lorsque j'arrive sur un chemin qui vient des homme. Parce que la forêt, ou la réserve, est bourré de chemins tracés par les animaux. Mais celui là est tracé par l'Homme. Ça se voit. J'entends alors un grondement sourd qui s'amplifie de plus en plus. C'est une camionnette qui arrive, remplis de touriste collés aux fenêtres. Sur la camionnette on peut lire un slogan pour un parc quelconque. Le coffre est remplis de viande fraiche. Je me cache dans les buissons pour que le guide, qui est sortit de la voiture, ne me voit pas. Là où je suis, je peux voir toute la scène. L'homme prend la viande dans le coffre et la jette au sol. Il est armé d'un fusil et commence à siffler, comme pour appeler un chien. Mais ce ne sont pas des chiens qui rappliquent, affamés, ce sont des loups. Des loups, la queues entre les pattes, ravalant leur fierté pour un bout de viande, mitraillés par les flaches des appareils photos des touristes émerveillés et effrayés. Cette scène me choque si profondément. Les loups ne sont pas des animaux domestiques, ce ne sont pas des chiens ! On ne dompte pas un loup ! Jamais ! Je comprend maintenant les plaintes lancées tout à l'heure. Mais quelle horreur ! Comment les hommes peuvent-ils infliger ça à ces loups ? Comment ? Je ne peux supporter plus ce spectacle sans agir. La colère emplit mon corps. Je n'ai plus vraiment conscience de ce que je fais. Je sens me transformer...
Ce sans-queue va payer. Ils vont tous payer. Payer pour ce qu'ils ont infligé à mes frères, mes pauvres frères qui tremblent devant eux. Je sort des buissons, la queue entre les pattes, comme les autres. Je jappe doucement, attirant l'attention de mes frères. Ils me regardent tous avec les beaux yeux gris métallique. Ce sont bien les seuls à remarquer que je ne fais pas partie de la réserve. Les Sans-queue sont poussent juste des exclamations de joie devant un nouveau loup à regarder.
-Pourquoi ? Pourquoi vous laissez vous faire ? Pourquoi n'attaquer vous pas ? -La barrière, elle est trop solide, on est coincé ici. Et ici, il n'y a pas de bétail. On est obligé... -Moi je peux vous aider, moi je peux briser cette barrière ! -Comment ? -Faites moi confiance... mais d'abord, occupons nous d'eux !
Dans un ensemble parfait, nous hurlons à la mort prochaine des Sans-queue. Dans toute la réserve, qui n'est d'ailleurs pas très grande -pas assez pour des loups- on se joint à nous. Des loups arrivent de toutes par. Les Sans-queue commencent à paniqué, je sens le sans-queue armé qui stresse, serrant contre lui son arme-qui-crache-la-morsure-brulante. Je le regarde droit dans les yeux et retrousse les babines, montrant ainsi mes crocs. Il me met en joue, mais n'a pas le temps de tirer. Un loup puissant, entièrement noir, lui saute dessus et le mord au niveau du coup. Le sans-queue meurent sur le coup. Les autres loups se sont chargés d'attaquer les autres sans-queue terrifiés. En moins de deux, le ménage est fait. Il se trouve que le grand loups noir est le chef de meute. Il me regarde dans les yeux. Il me teste, je le sais. Mais je ne baisserais pas les miens. Ce n'est pas mon chef de meute, je n'est pas de chef de meute. Je suis mon propre chef. Il pourrait mal le prendre et m'attaquer, mais je sais qu'il ne le feras pas. Il ne peut pas se le permettre, pour le bien de sa meute. Tous ces loups, ils ont besoins de moi pour détruire la barrière. Sans moi, ils sont coincés ici, prédis à une mort certaine. Soit de faim, soit par les sans-queue. Parce que quand d'autres sans-queue verrons les sans-vie sur le chemin, ils chasseront la meute et le décimera. Je le sais, et le grand loup noir le sais aussi. C'est pour ça qu'il baisse les yeux. Il reconnaît que pour l'instant, le chef, c'est moi. En silence, nous courons vers l'endroit par où je suis rentrée. J'aime courir. J'aime sortir le vent qui ébouriffe mes poils, j'aime sentir mes doux coussinets qui foulent le sol en silence. C'est un plaisir sans précédent, que seuls les loups connaissent. Je suis fière d'être une louve. Même sous ma forme sans-queue, je suis une louve. Au fond de moi, je suis toujours une louve. Ça y est, nous y sommes. Tous les loups me regardent, impatients de voir ce que je vais faire. Je lance un long regard au loup noir qui attend, tranquille sur son rocher. Je me transforme.
Les loups, lors de ma transformation, ce sont mis à gronder. Ils me montrent leurs crocs, agressifs. Je les comprends parfaitement, ils n'aiment pas les humains. Et moi, je suis une humaine. Ils doivent se sentir trahis, ils ne comprennent pas. Mais comment leur expliquer ? Comment expliquer à des loups la magie. Pour eux, il n'y a pas de magie. Il y a la vie, la mort, et tout ce qu'il faut faire pour survivre. Les loups m'encerclent et montrent de plus en plus leurs crocs. Tous, sauf le grand loup noir. Lui me fixe sans rien faire. Plus il lance un jappement. Les autres loups arrêtent net. Ils restent cependant autours de moi. Le loup noir gronde et ils s'écartent enfin. Je lance un regard reconnaissant au chef de meute. Lui a compris. Je ne sais pas comment, mais il a compris. Je sort ma baguette me me met face au grillage. En une formule, je fais apparaître un trou assez large pour laisser passer un grand loup sans se blesser. Des jappements d'étonnements surgissent de-ci de-là. Le loup noir descend élégamment de son rocher, et passe par le trou, impérial. Les autres le suivent. Puis je passe. Les loups hurlent de bonheur leur liberté. Soudain, troublant la joie de la meute, des coups de fusils retentissent. C'est la pagaille. Je monte avec agilité dans l'arbre. Ce n'est pas de la lâcheté, au contraire. Je les défendrai mieux en haut qu'ici. Cachées par les feuilles, je lancent des sorts que je ne prononce pas, pour ne pas me faire découvrir. Les loups s'enfuient dans tout les sens. Des coups de fusils retentissent, et moi, je lance des sorts à tout venant. Les hommes ne comprennent pas ce qu'ils leur arrivent. En quelques minutes, il ne reste plus personne debout. Les corps inconscients des chasseurs gisent sur le sol. Plus rien ne bouge, tout les loups se sont enfuis.
Non, pas tous. Le corps d'un louve, gît avec les autres, dans une mare de sang. C'est une belle louve, grise immaculée, enceinte en plus. Le loup noir revient sur ses pas et s'approchent du corps sans vie de la louve. Il la pousse délicatement du museau, jappe doucement. Puis, comprenant qu'elle est morte, il se met à hurler. Hurler de douleur et de peine,à en mourir. Hurler parce que sa compagne est morte, enceinte de ses fils et filles, tuée par la main de l'homme. Hurler parce qu'il n'a plus que ça à faire. Et ce hurlement, ce hurlement me bouleverse. Il est tellement triste, tellement pleins de désespoir ! Je sens des larmes couler su les joues, doucement. Je pleure. Moi, Arya Kirrin, je pleure. Je suis à la fois bouleversée et étonnée. Je ne pleure jamais. Rien ne m'émeut jamais. Sauf là. Ce loup hurlant d'amour et de désespoir sur le corps sans vie de sa louve, ça m'émeut. Pire, ça me bouleverse. Je ne prend pas la peine de descendre de l'arbre. Je ne veux pas le déranger dans son chagrin.
Je transplane directement devant ma maison, rentre chez moi et prends une douche. L'épisode n'étant toujours pas digérer, je m'habille à la va vite, je me maquille un peu, histoire de ne pas faire totalement négligé, et je sort. Le soleil commence à se coucher. Je transplane à nouveau, devant la tête du sanglier. Je rentre dans le bar. Quelques habitués sont déjà là, un déjà bourré même. Je commande un whisky pur feu et m'assoit à une table près de la fenêtre donnant sur une ruelle miteuse. Je bois mon verre rapidement et en redemande. Le barman me sert, et je fais de même. Je n'arrive pas à oublier ce hurlement déchirant, cette émotion... ça me hante. J'essaye de l'oublier avec l'alcool. Le problème, c'est que je tiens très bien l'alcool. Ça, pour le coup, je l'avais oublié.
Un homme entre alors dans le bar. Il est grand, blond... Il paraît jeune. Il est jeune. Il est surement à Poudlard. Mais qu'est ce qu'un élève de Poudlard vient faire ici, dans un bar mal famé ? À cette heure ci en plus. Mon avis qu'il ne devrait pas être là. Et alors ? À ça place, j'aurais fait exactement la même chose. Les règlements sont fais pour ne pas être respectés. Il doit être à Serpentard lui...
Dernière édition par Arya Kirrin le Jeu 4 Juin - 19:36, édité 1 fois
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