rencontre entre deux prefetes (Rose)

Encore un jour de passé, encore un qui lui a semblé interminable et qui a bien faillit se finir par un détour à l’infirmerie. La soirée était orageuse, aussi bien au niveau du temps qu’au niveau de la tension régnant chez les serpentards. Une fois encore Elisa avait tenue tête à Jedusor et une fois encore elle avait fini par claquer la porte de la salle commune. Elle avait beau savoir qu’elle ne devait pas laisser Allen seul là bas, rester enfermé lui devenait de plus en plus difficile. Et puis, elle savait qu’elle pouvait compter sur Lindsay. Son amie n’aimait pas les gryffondors mais pour Elisa, elle acceptait de garder un œil sur celui qui se trouvait dans leur salle commune. Avec Lin, il ne risquait rien, sauf peut être de devoir partager un long échange de sarcasme, mais ça il devait y être habitué.
Elle aurait dut savoir que sortir juste après une énième dispute avec Léonard n’était pas une bonne idée, elle aurait dut voir ce regard brillant, ce sourire presque anormal sur ses lèvres. Mais dans son élan de colère, dans sa rage, elle n’avait absolument rien vue venir. Ce ne fut que lorsqu’elle se retrouva dans les cachots entouré de 4 serpentards qu’elle avait comprit son erreur. Les sorts avaient fusés dans tous les coins, les répliquent tranchantes c’étaient enchainées, quelques sortilège de magie noire avait éclaté du coté dans autres verts. Elle n’avait pas l’avantage du nombre, mais elle avait celui de l’intelligence. Habile, entrainée et surtout déterminée, elle était parvenue à mettre à terre deux de ses congénères. Les deux autres avaient été plus difficiles à battre, les marques qu’elle portait a présent en témoignaient. Heureusement que les cachots recèlent de passages secrets. Elle avait réussi à se glisser dans l’un deux et a échapper a ses assaillants. Léonard une fois encore avait frappé, une fois encore il avait échoué. Tant qu’il ne saurait pas qu’elle était fourchelang il ne pourrait rien lui faire. Dans les combats, elle n’hésitait pas à faire apparaitre des serpents et a s’en servir contre ses ennemis. En outre, Elisa était dotée du pouvoir de télépathie. Un pouvoir que peu de monde lui connaissait et qu’elle conservait comme une arme ultime…

Elle avait fini par atterrir aux troisièmes étages, là ou mis à part la bibliothèque et la salle de retenue, il n’y avait pas grand-chose. Elle se passa une main sur la lèvre, essuyant une goutte de sang. Si elle revenait au cachot comme ça, Lindsay entrerait dans une colère noire et il lui faudrait encore retenir son amie pour ne pas la voir fondre sur Jedusor. Elle secoua la tête, une douleur lui arracha une grimace. Visiblement même si elle c’était bien défendu elle avait dut encaisser plus de cous qu’elle ne le pensait. Elle laissa son regard dériver sur les portes devant elle. Il lui fallait un lieu tranquille, un endroit ou personne ne viendrait la déranger pendant qu’elle essaierait de remettre un peu d’ordre à tout ça. Elle arrêta ses yeux sur la salle des préfets. Personne n’y allait jamais, sauf pour les réunions et en début d’année. Le reste du temps, elle était déserte. La verte eut un léger sourire, c’était tout à fait se dont elle avait besoin.

Elle pénétra sans bruit dans la salle et repoussant une chaise pris place sur une table. Son regard dériva autours de la pièce. Elle observa longuement les différents blasons qui ornaient les murs. C’était étrange de voir le serpent représentant leur maison posé juste a coté du Lion des gryffondors. Une sorte de rappel au préfet, pour qu’ils n’oublient pas de faire leur travail dans une totale impartialité, comme ci Malefoy allait s’encombrer de ce genre de chose. Elle soupira et sortie de son sac une bouteille d’alcool. Avec soin, elle en imbiba un mouchoir et le posa sur la plaie qu’elle avait au bras. Quoi de plus désinfectant qu’une bonne vodka de chez Silice ? Même si c’était tout de même dommage de l’utiliser de cette manière. Elle réprima une grimace de douleur. Elle aurait sans doute mieux fait de se rendre à l’infirmerie mais l’idée de subir encore la morale de cette bonne dame ne lui faisait pas envie. D’autant que cette dame lui ferait une leçon sur l’importance de respecter les gryffondor…bah Ouai, comment elle irait penser que ce n’est pas avec des rouges que la verte se battait mais avec des gens de sa propre maison ?

A l’aide de sa baguette, elle parvint à refermer une blessure emplie de magie noire de débutant. Elle avait eut de la chance, dans sa précipitation Léonard avait lâché les plus robustes de ses chiens mais surement pas les plus évolués niveau magie. Son bras la brulait sous l’effet de l’alcool. Elle en but une légère rasade a même le goulot se brulant au passage les lèvres. Elisa se sentait las, las de tout ces conflits qui ne menaient jamais a rien. Entre ses disputes avec Allen et celles avec Jedusor elle était simplement fatiguée, elle voulait juste pour quelques heures pouvoir respirer, se sentir juste un peu libre.

Sans savoir vraiment pourquoi, elle sentit les larmes lui bruler les yeux. Une première glissa le long de sa joue suivit de toutes celles qu’elle avait surement trop retenues depuis si longtemps. Seule dans cette pièce, seule face a elle-même, elle pouvait enfin laisser tomber les maques et être elle, juste Elisa. Elle porta son regard sur le blason des gryffondors.
Elle se dit, trop souvent, il faut tourner la page. Elle s'enfuit, bien souvent, en se disant que c'est pas de son âge.

Elle se dit, que pourtant, il en a fallu du courage, qu'elle s'ennuie a présent, et que l'amour ça fait des ravages .Elle subit, les moments, de profonde solitude. Elle sourit maintenant, d'être seule, elle en prend l'habitude.
Elle oublie plus longtemps, ceux qui l’ont laissé, et elle va de l'avant, sans être sur qu'elle sait vraiment aimer. Elle en a, mis du temps, pour croire qu'elle peut s'y faire. En amis, elle s'entend mais pas autant qu'elle en a l'air... Mais c'est comme ça, inutile de comprendre, que l'amour des fois, c'est à laisser pas à prendre...

Elle est perdue dans les méandres de ses souvenirs, lourde de ce ras le bol général. Le cliquetis de la porte alerte ses sens. C’est déjà la fin de son moment de solitude. Elle essuie vengeresse les larmes de ses yeux, elle sait que son regard est encore rouge mais elle s’en moque. Sa main est serrée sur sa baguette prête à accueillir un éventuel élément hostile. Elisa a toujours le dos tourné à la porte, elle retient son souffle. La porte grince, se referme, elle sent cette présence dans son dos. Elle ne dit mot, elle attend. Si cela avait été un ennemi il aurait sans doute déjà attaqué, elle sent dans sa bouche le gout métallique du sang qui c’était attardé sur sa lèvre mélangé au gout de la vodka. Elle ne se retourne pas, elle écoute….Enfin ses lèvres se desserrent avides de savoir qui se tient derrière son dos. Ici, dans cette salle, seul les préfets en principe on le mot de passe, mais chez les verts vue son homologue, on peut s’attendre a tout. Elle tourne légèrement la tête, aperçoit une ombre qui doucement prend forme. Elle sait à présent que ce n’est pas un serpentard mais la préfète des gryffondors qui se tient derrière elle. Les muscles d’Elisa se relâchent doucement. Rose Weasley n’est pas en soit une menace. Sa baguette pourtant reste dans sa main. Son regard accroche celui de la rouge avant qu’Elisa ne détourne les yeux se rappelant qu’ils doivent encore porter la trace de ses larmes.

-Il n’est pas un peu tard pour venir se balader par ici ? A moins que pour une obscure raison tu n’étais à ma recherche. Je crois me rappeler Rose, que la dernière fois ou je t’ai croisé tu m’as envoyé a l’autre bout du château a la poursuite de Pevees qui soit disant avait encore fait des siennes. Aussi, si on t’a confié a nouveau la mission de me tenir a distance de je ne sais quoi, je vais t’épargner un mensonge, d’autant que comme la plupart des rouges tu mens plutôt mal, mais bref, je vais donc t’épargner ça parce que je ne compte pas bouger d’ici. Voilà, il te reste donc plus qu’a trouver Malefoy et a essayer de le convaincre d’aller faire mumuse ailleurs que là ou se trouvent tes amis.

Ses mots sont dits sans aucune animosité, simplement de cette voix éteinte qui caractérise Elisa lorsqu’elle est fatiguée.

Invité

Cela faisait une bonne demie-heure que Sebastien était remonté se coucher dans sa tour, m'aidant au passage à ramasser le désordre qui règnait dans la Salle des Trophées. J'étais fatiguée, et un peu énervée aussi de m'être fait prise aussi facilement par un troisième année.

Cet idiot avait eut le culot de m'envoyer à l'autre bout de château accusant Peeves d'avoir démonté la pièce. Et sans prendre son nom, j'étais descendue voir ce qu'il se passait.

Une fois l'endroit remit convenablement je me suis mis en tête de retrouver cet élève et lui faire payer la monnaie de sa pièce. J'avais arpenté tout le rez-de-chaussez, évitant les cachots. Cet élève n'était pas à Serpentard, j'étais au moins sûr de ça, sûr de ne pas avoir vu le blason orné d'un serpent vert et argent sur sa robe de sorcier.

Maintenant, je me souvenais de la couleur de sa robe. Bleu. Un troisième année de Serdaigle. Je décidais de me rendre dans la Salle des Préfets, en quête de trouver une liste d'élève. Et plus particulièrement les Serdaigles, les troisièmes années, les garçons.

Il se fait tard, j'en ai conscience, simplement, j'ais une bonne raison de ne pas rejoindre mon lit et les draps rouge de la tour. Je ne m'inquiète pas de me faire prendre, je raconterais la même histoire qu'à tout le monde.

J'entre enfin dans la pièce. Je fouille directement dans les listes d'élèves, rangées précieusement dans un placard. Seul un préfet serait capable de les retrouver parmis tous ses tiroirs. Puis je me rends compte, après coup, qu'il y a quelqu'un d'autre ici. J'étais tellement en hâte d'en finir avec cette histoire, que je n'en avait même pas apperçut le présence d'Elisabeth, préfète de Serpentard.

Nous échangeâmes un regard puis voyant ses yeux rouges, je fronce les sourcils en une mine curieuse. Qu'est-ce qu'elle peut bien faire ici ? A cette heure ? On dirait même qu'elle vient de livre duel. Serait-elle à l'origine de ce bazar à la Salle des Trophées ? Sans doute pas. Je l'imaginais plutôt livrer duel dans un couloir peu connut, ou dans les cachots, et pas ailleurs.

Elle détourne la tête et dénonce mon attitude lors de la fête, à la Cabane Hurlante. Je lève les yeux aux ciel, mais elle ne me voit pas, me tournant le dos.

- Oh la la ! Tu ne vas pas m'en faire tout un chaudron pour ça ? Et puis, tu as finis pas y venir à cette fête, alors je ne vois pas de quoi tu te plains. Tu n'as pas en m'en vouloir, affirmais-je sûr de moi, Et qui vises-tu en disant cela ? Mais reste. Reste, ici. Je ne suis pas venue te chercher. Il ne faudrait pas que tu commences à croire que je te cherches toujours des noises, Elisabeth, cette fois je te laisserais tranquille.

Je m'assoie à mon tour, feuilletant les listes. Puis je relève la tête vers lapréfète, l'air incertaine, attendant sa réponse.

Il en avait fallut un certain temps a la rouge pour se rendre compte de sa présence. Peut être bien qu’a force de vouloir se cacher partout elle en avait fini par devenir invisible. La préfète des gryffon semblait à la recherche d’un truc, complètement prise dans son action, tellement concentré qu’elle ne remarqua même pas qu’elle n’était pas seule. En d’autre circonstance sa aurait put être ironique, sauf que là, Elisa avait franchement pas envie de faire de l’ironie. Elle était venue là pour être tranquille et voilà que cette arriviste empiétait sur sa zone de repos. Ceci étant, Rose devait commencer à avoir l’habitude d’empiéter sur le territoire d’Elisa, vue les rumeurs qui couraient depuis cette fameuse fête.
Enfin, elle remarqua la présence de l’autre préfète. Ce n’est pas comme ci Elisa avait vraiment envie de faire un brin de causette, elle lui avait dit ce qu’elle avait dire, point finale. Mais non, pas point final parce que la rouge n’était pas de ces gens qui comprennent les choses sans qu’on leur explique, elle n’avait visiblement aucune subtilité ni aucune intelligence pour pas capter que la seule chose que la verte voulait là c’est être seul !

Elisa ne se retourna pas pour regarder Rose, elle entendit le bruit d’une chaise et compris que la préfète avait pris place. Vraisemblablement, elle comptait rester là. Mais, oh génial ! Il fallait faire quoi dans cette école pour avoir 5 minutes la paix hein ?! Ce n’était pas la peine qu’elle essaie de faire comme si elle n’était pas là, elle sentait bien trop son regard sur elle. Ok, puisque c’était comme ça, il allait falloir sortir le peu de civisme qui restait en elle, surtout pas s’énerver, pas lui faire bouffer quoi que ce soit, rester neutre. C’est là qu’on apprécie d’être serpentard, savoir porter un masque et jouer avec les apparences. Même face à quelqu’un qu’il rêve de tuer, un vert est capable de sourire et de se montrer le plus naturel au monde. M’enfin pour le moment, on en était pas encore là, pour les envies de meurtre on verrait ça plus tard.

Elle ne voyait pas de quoi elle se plaignait, oh mais de rien bien sur ! Non mais qu’elle arrogance ! Elle pensait peut être que ça avait été drôle de réparer ses conneries ? Y’avait des doloris qui se perdaient par moment. Elisa soupira, un de ces sourires dont on ne sait pas s’ils sont dut à la fatigue ou a l’exaspération. Elle mourrait d’envie de lui demander pour qui elle se prenait pour décider ainsi de ce pourquoi elle pouvait ou pas lui en vouloir. Elle affirmait qu’elle la laisserait tranquille, bah voyons, mais pour ça c’était trop tard ! Sa tranquillité elle l’avait plus depuis qu’elle était rentrée dans la salle ! C’est dingue ça, il devait y avoir des centaines de pièces dans ce château et y’avait fallu qu’elle choisisse les deux le même endroit. La faute a qui ? A pas de chance…

La verte tourna enfin la tête vers son homologue rouge. Tans pis pour les yeux rouge, elle pourrait toujours prétendre avoir reçu un sortilège de conjonctivite, il parait que ça marche super dans ces cas là. Elle avisa le tat de feuille devant Rose, et sans lui répondre dans un premier temps, elle lui demanda

-Tu cherches un truc de précis dans les listes des élèves ? Non, parce que c’est juste pour te dire que si c’est le cas, elles ne sont pas a jour. Y’a que celle des gryffondor qui l’est et celle des filles de serpentards…pour le reste..Bah les garçons de serpentards c’est Malefoy qui devait faire la liste mais comme monsieur fait jamais rien, elle ne risque pas de nous parvenir un jour, chez les Serdy les préfets ont gardé la liste avec eux et chez les pouffy y’a eut visiblement un problème et la liste a été perdue. En bref, si t’as besoin d’un nom précis y’a peu de chance que tu le trouves la dedans.

Ce n’était pas par gentillesse ou quoi que ce soit de ce genre que la verte lui fournissait cette information, c’était simplement parce que, entre préfet il faut bien se communiquer les choses. Bon après, Elisa aurait tout aussi bien put la laisser perdre son temps, mais ce n’était pas son genre. Elle continua de regarder Rose, portant sur elle se masque d’indifférence et de fatigue qui cachait complètement ce qu’elle ressentait en véritable. Morne et froidement, elle se décida enfin à lui répondre

- Si je suis venue ce n’est surement pas grâce à toi en tout les cas. D’ailleurs j’avais aucune envie de venir sauf qu’à cause d’une certaine close comprise dans une certaine punition je n’ai pas eut tellement le choix. Ceci étant c’était vraiment bête de votre part d’avoir cru qu’on n’en saurait rien. Je ne suis pas la seule verte à avoir une sœur chez les rouges qui aurait été susceptible de nous passer l’information, sans parler des personnes qui me sont plus ou moins proches. En faite Rose, je suis certaine qu’en cherchant bien, on pourrait trouver bien des choses sur lesquelles je pourrais t’en vouloir ! Mais non, je ne vais pas te faire un chaudron pour ça, c’est vrai c’est tellement agréable de perdre son temps à ranger une saleté de salle ! Remarque la prochaine fois, je songerai à trouver deux abrutis pour le faire à ma place. Qui je vise ? Oh s’il te plait ne me la joue pas vierge innocente hein ! Tu sais très bien qui je vise ! Et bien tant mieux alors si tu compte me laisser tranquille, personnellement j’ai eut ma dose pour la soirée, je n’ai pas la moindre envie de me battre avec toi.

D’un coté ce n’était pas faux, Elisa en avait ras le chapeau pointu de passer son temps à en découdre avec les gens. Quant ce n’était pas avec Will qu’elle se disputait c’était avec Léonard, et quant c’était ni avec l’un ni avec l’autre c’était encore de la faute de l’un des deux si elle se battait. Arrivait un moment ou, se battre devenait lassant. Rose la fixait et Elisa préféra regarder ailleurs. Autant il y a des personnes avec qui on discute facilement, autant y’en a des autres avec qui, on ne sait pas pourquoi, l’ambiance est toujours passablement électrique. Machinalement, la verte jouait avec sa baguette, la faisant rouler entre ses doigts. Il y a des silences comme ça qui sont plus pesant que d’autre. Elle décida donc de le rompre.

- Je ne suis pas certaine que Malefoy garde encore longtemps son blason. Je sais pas si quelqu’un t’a fait passer le compte rendu de la dernière réunion, vue que tu n’as pas put venir a cause d’un examen si j’ai bien compris, mais le directeur à laissé entendre qu’il n’était pas satisfait. Et toi comment sa se passe avec Talus ?

Si y’avait bien un rouge qu’Elisa adorait c’était bien Talus. Pas toujours disponible, mais presque un grand frère pour elle. La discussion avait rien de naturel, n’importe qui aurait senti cet espèce de creux, de vide relationnel entre les deux filles.