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 C'est ça que tu cherches ? [Sand]

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Elwina Moon
I can't see my past, so I'm a Smooth Criminal
Elwina Moon

Féminin
Nombre de messages : 201
Age : 32
Maison : *hum* Serdy
Emploi : Elève *quand j'me décide à aller en cours* et louve garou
Humeur : Into the dark...

Feuille de personnage
Côté coeur: Je peux mourir demain, ça ne change rien. J’ai reçu de tes mains, le bonheur qui s’ancre dans mon âme. C’est même trop pour une seule femme. Merci Sand.
Camp: Les deux
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C'est ça que tu cherches ? [Sand] Vide
MessageSujet: C'est ça que tu cherches ? [Sand]   C'est ça que tu cherches ? [Sand] EmptyDim 18 Jan - 16:36

Le manque. Le manque est une chose bien douloureuse en soi. Et avec mauvaise foi, j’avais toujours pensé que je le bannirai de ma vie. Jusqu’à présent. Jusqu'à ce que ce foutu médecin détruise ma vie. Un manque est déjà insupportable à vivre. Mais deux…c’est à vous rendre fou. Surtout quand le deuxième n’est pas…humain. J’aurai préféré me limiter au premier manque : la drogue, bien que ce n’était vraiment pas une situation glorieuse et que j’en souffrais. J’avais essayer d’arrêter pour Sand, pour ne pas qu’il le découvre, n’osant imaginant sa colère et sa déception, mais c’était plus fort que moi. Depuis que mon ancien tortionnaire en avait usé sur moi, je n’arrivai pas à me stopper. Il m’en fallait toujours plus, pour stopper ce feu qui me rongeait. J’avais réussi à m’en procurer à Pré au Lard. De nos jours, il faut croire que des dealers traînent à tous les coins de rue. Même chez les sorciers. Nous ne sommes pas une exception. Je me cachai en permanence lors de mes prises, honteuse de mon acte. Et craintive avec Sand. L’ecstasy était devenue une très bonne amie : discrète avec ces petits comprimés aux couleurs variées, rapide pour la prendre, facile à cacher. Le tout était de ne pas se faire prendre. J’avais la désagréable impression que Sand m’examinait en douce : aux repas, durant les cours, lors des pauses…Avait-il compris ? Se doutait-il de quelque chose ? Et pourtant dès que mon regard tombait sur lui, le sien me fuyait. J’avais fini par changer régulièrement de cachette pour ma drogue, passant de sous mon matelas, à au fond d’une armoire, jusqu’à même finir sous une dalle mal fixée de la salle de bain. Puis au fur et à mesure, je pris soin de la garder sur moi, angoissée à l’idée que Sand puisse venir fouiller ma chambre. Mais cette pourriture de drogue, ce n’était pas le pire. Non. Un humain qui ne sait pas ne peut pas comprendre. Quelqu’un qui connaît un tant soit peu les loups-garous, peut peut-être comprendre. Mais personne, je dis bien personne, ne peut vraiment ressentir la souffrance que j’endure. Je n’avais jamais été confronté à cela auparavant, mais encore une fois le médecin m’a fait chuté. Et je n’ai pas su résister. Je suis une moins que rien. Pour ma fierté, j’essaye de garder cette carapace dure, ce comportement de rébellion, mais cela ne fait qu’empirer les choses. J’ai tué. J’ai goûté au sang humain. Et depuis je ne rêve que d’une chose…recommencer. Cette pensée m’obsède. Jour et nuit. Le manque me rend folle. Mais je ne veux pas être un monstre. Je me refuse même à chasser des animaux. En permanence je souffre. Cette douleur m’anéanti. Mes sens lupins se sont à présent alliés à ceux humains. L’odeur des humains me donne envie de mordre. Vivre au milieu de tous ces élèves, de tous ces êtres si faibles à l’odeur si alléchante me rend malade. Ils sont tous là, proches. Je vois leur nuque dégagée, leurs bras nus, leurs mains travailleuses. J’imagine leur corps à la chair tendre, le goût de leur sang. Si je ne suis pas vampire, je suis loup-garou et je possède ce même instinct de tueuse. J’essaye difficilement de ne rien montrer devant Sand. Je dévore la viande servie aux repas, essayant d’y trouver une très maigre consolation. Mais elle ne comble rien. Et elle ne fait qu’exciter mon instinct lupin, me forçant à quitter les repas plus tôt pour me calmer dans ma chambre. J’essaye d’éviter au maximum Sand. Je ne veux pas l’accaparer avec mes problèmes. Mais il n’est pas stupide, loin de là. Et, je crains fort qu’il finisse par découvrir ses deux manques.

C’était sans compter aujourd’hui apparemment. J’ai craqué. En plein cours. Tout est de ma faute en plus. Après une réprimande de l’enseignant, j’ai répliqué comme à mon habitude par une de mes phrases cinglantes, sentant ma colère gronder. Un Serdaigle a glissé doucement de me calmer, pour m’éviter bien des ennuis. Alors que je m’étais brusquement levée pour faire face au professeur, l’élève m’a attrapé le bras. Et le reste s’est passé très vite. Son contact, sa chair, son odeur tout près de moi. Je sentais ce mélange d’anxiété, cette pointe de frayeur. Je me suis jetée sur lui et l’ai plaqué au sol, mes bras l’empêchant de bouger. Son cœur tambourinait, son sang affluait, seul un être comme moi peut ressentir ce genre de chose. Et cela réveillait en moi cette fureur destructrice…J’ai eu énormément de chance : premièrement, toute la classe, y compris l’enseignant a pensé que c’était juste une bagarre, deuxièmement : je ne me suis pas transformée. Mon prof m’a balancé un experlliamus bien envoyé, et j’ai volé dans l’allée de la salle. Ca m’a au moins permis de me reprendre. Bien entendu, je ne m’en suis pas tirée si facilement. Envoyée dehors pour me calmer, je me suis retrouver convoquer par mon professeur, m’indiquant qu’il m’infligera la sanction mérité, et qu’il ferait part de ce qui s’était passé dans une lettre qu’il déposerait le soir même au bureau directorial. La sanction s’était rien. Mais cette lettre…c’était tout simplement la vérité qui s’offrirait aux yeux de Sand. Il comprendrait. Il comprendrait ce qui se passait. Non…Il ne devait pas savoir. Je ne voulais pas l’inquiéter, ni le contrarier. Il ne devait pas ouvrir cette lettre…Non…

Et cet ainsi que je me retrouvai à présent, seule dans le couloir, en pleine nuit, bien après le couvre feu, en direction du bureau de Sand. Vêtue d’un T-shirt manche longue et d’un jean, je tremblai face à la morsure du froid de l’hiver. J’avais juste attrapé une veste, et d’un frôlement je constatai avec plaisir et consternation que ma drogue était là, dans une des poches. J’espérai sincèrement que je ne croiserai personne alors que je me trouvai devant la gargouille qui menait au bureau. Je me mordis la lèvre, et d’une voix timide et blanche je lançai doucement :

-…Fuck.

Bordel. Y’a bien que Sand pour trouver ce genre de mot de passe. J’avoue, j’avais réussi à trouver son mot de passe, ou plutôt j’avais guetté le moment où il le dirai. Mais bon c’est pas l’important. La gargouille se poussa, et je grimpai silencieusement les marches pour enfin pousser la porte. Je jetai ma veste dans un coin et je me mis à la recherche de cette foutue lettre, priant pour que Sand ne l’ai pas encore ouverte. Je tournai dans toute la pièce, cherchant sur les tables, les bibliothèques. Je me plongeai dans son bureau, retournant les tiroirs, avant de pousser les piles de dossiers qui s’étalaient sur la surface en bois. Rien. Rien ce n’était pas possible ! Non ! Il ne pouvait pas l’avoir lu ! Ma frénésie s’accentua, et je continuai mes recherches avec violence, jetant au sol la paperasse, les plumes et autres parchemins. Non Sand ne devait pas savoir, IL NE DEVAIT PAS ! Les battements de mon cœur s’accélérèrent, alors que je me sentais vaciller. Je devais me calmer par n’importe quel moyen. La peur que Sand lise cette foutue lettre m’oppressait. Cela me terrifiait à tel point que, relachant mes efforts, je sentis la douleur du manque m’envahir. Mon odorat capta les effluves des élèves qui étaient passés dans ce bureau-ci. Une délicieuse et vicieuse odeur qui m’arracha un léger cri. Du sang. De la chair. J’en avais besoin. J’avais besoin de mordre. Les larmes aux yeux, je tentai de me diriger vers ma veste, pour attraper mon ami l’ecstasy, pour essayer de me calmer. Mais rien. Ma poche était vide. Je tombai à genoux, haletante, essayant d’ignorant les entêtantes odeurs humaines. Ce n’était pas normal. J’étais entré ici avec ma drogue. La douleur m’arracha un gémissement. Je passai ma langue sur mes dents, constatant terrifiée que mes canines s’étaient allongées. Mais là n’était pas le pire. Je venais de comprendre. Fixant le mur, je décelai un léger bruissement. Il était là depuis le début. Depuis le moment où j’étais entré. Sand. Me tournant avec difficulté, mes membres tendus, essayant d’oublier l’odeur alléchante de Sand, je le fixai alors, des mes prunelles tourmentées. Il sortit de l’ombre, la fameuse lettre ouverte et dépliée dans sa main gauche, ma drogue dans l’autre main…
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Sand Unless
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MessageSujet: Re: C'est ça que tu cherches ? [Sand]   C'est ça que tu cherches ? [Sand] EmptySam 14 Mar - 2:15


    Qu'est ce que j'ai fait ?
    Pourquoi j'suis comme ça ?
    J'ai une mauvaise influence ?
    Merde.

    Foutus question existentielle. Je suis dans ma salle de bain, torse nu devant mon miroir, mon regard braqué sur mon reflet. Je détesté ce reflet. Ces yeux noirs toujours froid, ces cheveux en bataille qui m'emmerde, cette barbe de trois jours que j'ai la flemme de rasé, ce torse aux muscles sec barré de cicatrices, ces tatouages qui n'ont aucun sens, ces trous dans mes bras reflétant ma toxicomanies, mes poignets qui ont eu droit à un nombre incalculable de coup de rasoir, tout. Je hais tout chez moi.

    Lizzie est partis plus tôt que moi aujourd'hui. En même temps j'ai pas cours, je vais glander dans mon bureau tout la journée, voir des jeunes terrorisé se succédaient sur les chaises en face de moi. Le Tyran. Je suis le Tyran. Celui qui peut décider de leurs avenirs en un claquement de doigts. Je n'aime pas ce masque mais pourtant je le porte. J'suis sensé être un modèle, je ne veux pas qu'ils sachent qui je suis réellement, ils n'ont qu'à se contenter du directeur tyrannique, sadique et psychopathe. De toute façon moins j'en vois, mieux je me porte. Les mains dans les poches de mon bas de costumes je ne suis toujours pas prêt, je déambule dans le manoir. Quand je passe à coté de mon aquarium. Mon cylindre. Qu'est ce qu'il y a à l'intérieur ? Une méduse. L'une des espèces les plus dangereuses au monde. Une de ces piqûres peut tuer un homme. Le nombre de fois où j'ai pensé à me baigner avec. Pour mettre fin à ma vie. Cette vie pourris. Dans laquelle j'ai fait que pourrir ce qui m'aimait. J'suis un serpent, Un scorpion, une salopris qui attrape et étouffe ceux qu'il aime. J'ai tellement peur que Xavier devienne comme moi. Ce petit ange. J'espère qu'il aura plus de Lizzie que de moi. Lizzie. Je n'ai toujours pas compris ce qu'elle me trouvait. Je soupire. Et je vais m'habiller, une chemise, une veste, une cravate. Et voilà, je suis près à affronter le monde extérieur. Avant de partir, j'vais dans la chambre. Je pousse l'armoire grâce à un sorte, je tape trois fois sur le mur avec ma baguette, je murmure des mots latin, le mur se met alors a bouger. Une mallette se présente à moi. Je l'ouvre. Des seringues de speed, du hachis, du cannabis, du crack, de l'ecsta, du LSD et toute sorte de drogue. Je soupire alors que je prends un comprimé. De l'ecstasy. Dans 30 minutes j'me sentirais mieux. Ecstasy que j'étais sur de ne pas être le seul à utiliser dans la maison. J'avais trouvé un sachet sous un carrelage de la salle de bain. Un sachet que je n'avais pas mis. Ca ne pouvait pas être Keira, Lizzie je ne pense pas, Xavier... Eliminé d'office. Il ne restait qu'une personne. Elwina. Je l'observais de loin. Je ne faisais rien montré mais je le savais que s'était elle. Pourquoi elle avait commençait la drogue ? Plusieurs hypothèse mon traversé l'esprit. J'en ai retenu deux. Ma mauvaise influence ou le médecin qui l'avait drogué. La deuxième semblait plus plausible. Déçu ? Oui je l'avais été. J'la pensais plus forte. Du moins plus forte que moi. Mais le manque est un sentiment terrible. Le manque est le plus horrible des sentiments. Cette impression de se sentir si faible, si mal quand on a pas ce qu'il nous faut... Et pourtant cette envie de se battre contre cette pourriture qui nous bouffe. Je soupire à nouveau, alors que je fais trois tours sur moi-même.

    Poudlard se dresse alors face à moi. Dire que j'étais directeur de cette magnifique école. Si les gens savaient qui j'étais je finirais à Azkaban et je créerais sans doute le plus gros scandale qui est jamais touché l'école. A nouveau je soupire, alors que je pousse les portes du grand portail. Je me dirige ensuite à grande enjambé vers la porte, relevant le col de mon grand manteau, les élèves qui flânaient dans le parc me regarde passé avec ces airs craintif, ou avec les yeux grand ouvert emplis de peur. Je hais les gosses. Finalement j'atteins le hall, aussitôt je monte à mon bureau. Bureau ou je resterais cloîtré le reste de la journée. Pendant les 6 premières heures je vais me sentir super bien. Je vais être productif comme trois et rapidement je vais finir tout la paperasse du ministère, de Poudlard et les devoirs que je dois corriger. Comme d'habitude on me verra qu'à midi que j'ai d'ailleurs passé avec Lizzie et Xavier. Mes rayons de soleil. Tout comme Elwina et Keira d'une certaine façon. J'aimerais tant sortir Elwina de la drogue, même si moi-même j'ai jamais su le faire. Et puis.. Je sais qu'elle cache autre chose. Ces regards dévorant envers les élèves, je sens l'animal qui est en elle grandir de jours en jours. Tout étais la faute du médecin c'étais lui qui lui avait fait goûte à du sang humain... Lui qui l'avait forcé à tuer une première fois. Lui qui avait voulu la transformé en monstre ! Et j'ai peur qu'il est réussi.

    L'ectasy c'est bien durant les 6 premières heures. C'est mauvais les 8 suivantes. Encore plus quand on reçoit une lettre qui donne à nos pires craintes une réalité. J'avais envie de pleurer en voyant ça. Elwina avait sauté sur un gosse. Merde. Pourquoi faut-il qu'une salopris de médecin est détruit sa vie ! POURQUOI ?! Qu'est ce qu'elle a fait à cette putain de vie pour qu'un salaud la détruise ! J'avais frappé dans le mur du bureau, faisant vibrer les tableaux autours, ces tableaux que je haïssais. Ces tableaux que je faisais taire grâce à des silencio permanent. Et j'ai frappé, frappé dans ce mur. La vie ne faut pas mieux qu'un mur qui encaisse. J'devrais m'achetais un sac. Mes mains auraient moins mal. Rapidement mes tendons se raidisse, mes jointures rougisse, le sang coule. J'allais devoir expliquer ça à Lizzie. J'suis monté quelque secondes à l'infirmerie pour prendre des bandes. Bandes qui sont à présent autours de mes mains. La douleur cogne dans mes doigts mais je m'en contrefous. Tout ce qui me fait mal là c'est cette lettre qui me fout la réalité en face. Le temps passe, mes yeux relisent les mots du professeur. Durant des heures je reste comme une statue. A lire et relire cette lettre jusqu'à la connaître par cœur. Je ne vois même pas la nuit qui tombe. A vrai dire je n'ai plus conscience du temps qui passe. Puis soudain


    Elwina | « ... Fuck »

    Mon mot de passe. Je reconnais la voix d'Elwina. Lentement je me lève, je plonge la pièce dans le noir et je me poste derrière la porte. Je sais qu'elle ne pense pas me trouvais ici. Je veux voir ce qu'elle va faire. Observer ces fait et gestes. Dans l'ombres sans qu'elle me voit. Elle jette sa veste.. Et je ne sais pas pourquoi je m'en approche. Faisant preuve d'une discrétion dont je n'avais jamais soupçonnais, je prends sa veste, et je ne sais pas comme si ma main avait été attiré, j'attrape le petit sachet d'ecstasy. Je repose ensuite la veste et je retourne dans l'obscurité. Puis je la vois, fouillé partout. La lettre, ça doit être ça qu'elle doit être en train de chercher. Je la vois s'énerver, retourner mes tiroirs, poussé mes papiers qui vole par terre, mes plumes font de même elles volent. Puis d'un coup tout se calme. Je la fixe… Le manque. C'est ce qui la pousse à faire ça j'en suis certain... Mon regard se durcit... Même si je comprends ces réactions, détruire mon bureau pour retrouver une lettre n'ai pas une solution. Ma main sert le paquet d'ecstasy. Je vois Elwina tombé en genou devant sa veste, elle cherche l'ecsta j'en suis sur et certain. Moi je ne bouge pas. Je la regarde… En haïssant le médecin qui l'avait rendu comme ça. Elle gémit et regarde dans ma direction. Je sers la lettre dans ma main. Créant un léger bruissement. Et elle comprend que je suis là... Ces yeux me fixent. Je sors de l'ombre avec la source de ces deux manques dans les mains. Mon regard croise le sien. Je m'approche d'elle. Et je lui demande d'une voix assez froide

    Sand | « C'est ça que tu cherches Elwina ? »

    En lui montrant la lettre et l'ecstasy. Mon regard est glacial alors que je continu de m'avancer vers elle. Mes pas résonnent dans le bureau. Mais au lieu d'arriver près d'elle je fini par m'approcher du bureau sur lequel il reste une pile de papier.. Papier que je fais moi-même tombé d'un geste brusque et violent. Alors que je lui hurle

    Sand | « C'EST POUR CETTE LETTRE QUE TU ENVOIS TOUT VALDINGUER ! AH MAIS TU CROYAIS QUE J'ETAIS PAS AU COURANT PEUT-ETRE ? LA DROGUE JE L'AVAIS TROUVE DANS LA SALLE DE BAIN ET TON ENVIE DE MEURTRE... Elle se décèle dans tes yeux. »

    Ma voix s'éteint sur la fin alors que j'allume la lumière. Illuminant le bureau mis dans un état lamentable. Je la fusille du regard. J'devrais me montrais compréhensif. Mais non, j'avais encore les effets de l'ecstasy dans les veines et les changements d'humeur font parti des effets secondaire de cette salopris.
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C'est ça que tu cherches ? [Sand] Vide
MessageSujet: Re: C'est ça que tu cherches ? [Sand]   C'est ça que tu cherches ? [Sand] EmptySam 25 Avr - 22:26

Un frémissement parcourt mon échine alors que je le vois s’avancer. Inconsciemment, j’esquisse un bref mouvement de recul, retenant ma respiration. Nos regards se croisent, alors que je tente d’oublier la douleur qui me ronge :

Sand | « C'est ça que tu cherches Elwina ? »

J’ai envie de lui balancer une phrase, n’importe laquelle, ne serait-ce qu’un « Oui c’est ça que je cherche », mais rien ne sort. Ma gorge est nouée. Son regard…Son regard me clou sur place. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas eu un tel regard à mon égard. Il me montre la lettre et l’ecstasy alors qu’il s’avance vers moi dans un silence de mort. Mais il s’arrête à hauteur de son bureau ravagé. La violence de son geste me terrifie : la pile s’écroule, et les feuilles se répandent par terre. Mais ce sont les paroles associées à ce mouvement, ces hurlements, qui me choquent le plus :

Sand | « C'EST POUR CETTE LETTRE QUE TU ENVOIS TOUT VALDINGUER ! AH MAIS TU CROYAIS QUE J'ETAIS PAS AU COURANT PEUT-ETRE ? LA DROGUE JE L'AVAIS TROUVE DANS LA SALLE DE BAIN ET TON ENVIE DE MEURTRE... Elle se décèle dans tes yeux. »

Ses paroles me blessent. Je suis partagée entre le désir de haine et celui de pleurer. J’aurai du choisir le deuxième. Mais mon entêtement a repris le dessus. Je me lève soudainement, les muscles tendus, les dires de Sand résonnant de manière incessante dans mon esprit. Il avait deviné. Il savait tout. Comme il avait deviné que j’étais un loup-garou. Il savait que je me droguais, il savait que je voulais tuer. Il l’avait lu dans mes yeux. Mon cœur cessa de battre pendant quelques secondes à cette idée. J’étais un monstre.
Sans m’en rendre compte, mes pas m’avaient conduit jusqu’à la porte. Ma main se posa sur la poignée alors que je tentai d’oublier les effluves humaines tellement alléchantes. Et le paquet d’ecstasy à quelques mètres de moi. Un léger déclic se produit. Sand venait de fermer la porte à clé. Il n’en avait pas fini avec moi. Je tente de calmer ma respiration, et décide d’essayer de reprendre le dessus. Sans me retourner, fixant le bois de la porte, je lâche d’une voix glaciale :

- Tu sais que tu m’infliges une torture là ?

Bien sur qu’il le sait. Mais c’est juste le début de mon discours. Je me retourne alors, mon regard soudain bien plus cruel. Je crois bien que mes crocs s’étaient encore allongés. Sand avait du s’en rendre compte.

- Rends moi ça…

Je fais deux pas vers lui. Deux pas qui déclenche ma colère :

- RENDS MOI CA IMMEDIATEMENT SAND !

Je tremble de fureur. Je m’approche encore plus de lui, mais je me « contente » de donner un violent coup de pied dans son bureau. D’une respiration saccadée, le manque me brûlant le corps, je contourne le meuble, mon regard soudain bien plus animal braqué vers lui.

- Tu crois quoi hein !? Tu croyais quoi !? Quand on t’a drogué contre ton gré pendant des jours ! Quand on a joué avec ton manque ! QUAND CET ENFOIRE DE MEDECIN M’A FAIT SOUFFRIR DURANT UN MOIS !

Je dois m’arrêter un moment, pour respirer. Ma haine se déverse sur une des bibliothèques du bureau : j’envois une bonne vingtaine de bouquin voler à travers la salle. Je les lance de toutes mes forces.

- Et puis…Je crois que t’a rien à dire sur le sujet de la drogue hein Sand ?

Une accusation. Mais en fait je vise au hasard. Je ne sais même pas si il touche à la drogue. Même si j’ai un léger doute. Mais j’ai toujours évité d’y penser. J’essaye juste de trouver un truc pour riposter. Et c’est la première phrase qui m’est venue à l’idée. Ma frustration me pousse à donner un coup de poing dans n’importe quoi. Un bruit de verre brisé vient tinter dans mes oreilles. Mes jointures saignent…Bordel j’ai pas besoin de ça en plus. C’est aussi cette douleur qui me pousse à baisser les yeux vers les propres mains de Sand. Des bandages…Du sang…NON, JE NE DOIS PAS PENSER A CA ! Je sens les larmes me monter aux yeux, et pour calmer mon instinct, je frappe. Je frappe dans tout et n’importe quoi. Des objets tombent, se brisent. Les livres se déchirent. Les meubles encaissent les coups. Les tableaux tremblent, les murs aussi. Et moi, je continue de hurler :

- ET OUI TU AS RAISON ! CETTE LETTRE ! CETTE FOUTUE LETTRE JE LA VOULAIS ! JE VOULAIS TE CACHER QUE J’AVAIS FAILLI TUER UN ELEVE ! ET CA…J’AURAI VOULU LE FAIRE ! JE L’AURAI FAIT ! IL ETAIT LA, J’LE DOMINAI, Y’AVAIS SA JUGULAIRE TOUTE PROCHE ! UN COUP DE CROC AURAIT SUFFIT ! MAIS LE PROF A REAGIS ! T’ENTENDS SAND J’L’AURAI BOUFFE ! JE L’AURAI TUE ! TOUT COMME J’AI ENVIE DE TE TUER TOI EN CE MOMENT !

A nouveau je me raidis brusquement. J’ai besoin de l’attaquer mentalement pour ne pas le blesser physiquement.

- FRANCHEMENT, J’ESPERE QUE XAVIER SERA PAS COMME TOI ! PARCE QUE VU LE PERE QUE TU FAIS, C’EST INQUIETANT POUR L’AVENIR ! TU M’AS ADOPTE POUR QUOI EN FAIT HEIN ?! POUR AVOIR UN ANIMAL DE COMPAGNIE OU ALORS POUR TE FAIRE DE LA PUB ?! ET PUIS MAINTENANT T’ESSAYES DE FAIRE UNE PSEUDO MORAL ? MAIS T’ES QU’UN LÂCHE ! TU VAS FAIRE QUOI MAINTENANT HEIN ? ON VA SE DEBARASSER DE LA LOUVE-GAROU HEIN ? CA POURRAIT PEUT-ÊTRE SALIR TON IMAGE ?! J’ME DEMANDE FRANCHEMENT COMMENT T’A PU DEVENIR DIRECTEUR DE CETTE ECOLE ?! T’A TUE DEUX TROIS GARS DU MINISTERE, UN PEU DE MENACE ET DE CHANTAGE ET C’ETAIT BON ?! OH ET PUIS ATTENTION ON TOUCHE PAS À MOSSIEUR UNLESS ! ON A PAS LE DROIT DE REPONDRE ! ET SI JE T’APPELLE…MMHH TIENS PAR EXEMPLE TRIPLE X CA TE FAIT QUOI ?! HEIN CA TE FAIT QUOI SAND !??

Sans m’en rendre compte, je m’étais approché de lui, aveuglée par ma rage, par ma soif de sang, et je m’étais presque préparée à sauter sur mon père adoptif. A le mordre. Il avait du s’en rendre compte.
Je me retrouve soudainement violemment projeté en arrière, alors que j’étais à quelques centimètres de lui. Mon corps heurte le mur, ma tête aussi. Je glisse lamentablement au sol, totalement sonnée, ma vision troublée…
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MessageSujet: Re: C'est ça que tu cherches ? [Sand]   C'est ça que tu cherches ? [Sand] EmptyDim 26 Avr - 3:02


    Elle s'avance vers la porte. Mais moi, je sors ma baguette. Je lance ce sort qui ferme la porte de chêne à double tours. Non Elwina, tu ne sortiras pas. Pas tant que je t'aurais pas montré que tu vaut mieux que tout ça. Elle ne me regarde même pas alors qu'elle me lance d'une voix glaciale et encore c'est une euphemisme.

    Elwina | « Tu sais que tu m’infliges une torture là ? »

    J'ai envie de lui répondre. Ouais j'le sais. Mais je me retiens. Laissant le silence prendre place entre nous. Je la fixe, alors que d'un coup elle se retourne vers moi. Ces dents. Enfin plutôt ces crocs, s'étaient allongé. Son regard chargé de haine se planta dans le miens. Mais je ne cillais pas. Les deux représentation de ces fautes entre mes doigts je ne bouge pas.

    Elwina | « Rends moi ça… »

    Un, deux. Deux pas et un cris.

    Elwina | « RENDS MOI CA IMMEDIATEMENT SAND ! »

    Elle est en colère, même en rage. Et moi je ne bouge pas, je ne frémis pas, je ne réagis même pas. Seul mes yeux suivent son mouvement jusqu'à mon bureau. Elle donne un coup dans celui-ci. Aie. J'ai mal pour elle... C'est qu'il est dur mon bureau.. Oui exactement mauvaise expérience avec. Enfin, elle finit par le contourné sa respiration saccadé, elle arrive vers moi, je me tourne vers elle pour lui faire face. Son regard est animé de lueurs animal. Mais je n'ai pas peur. J'ai vu ces lueurs de nombreuses fois ces derniers temps pourtant aucun élèves n'a encore été tué. Même si elle en crève d'envie.. Elle ne le fait pas. Il n'empêche que la rage que je lis aussi dans son regard ne me fait certes pas peur, mais elle me pousse à rester sur mes gardes néanmoins. Dieu seul sait ce qu'on est capable de faire sous l'effet de la colère.

    Elwina | « Tu crois quoi hein !? Tu croyais quoi !? Quand on t’a drogué contre ton gré pendant des jours ! Quand on a joué avec ton manque ! QUAND CET ENFOIRE DE MEDECIN M’A FAIT SOUFFRIR DURANT UN MOIS ! »

    Le medecin. Source de tout ces maux. Ce type si je pouvais le tuer encore une fois, le faire souffrir encore une fois.. Détruire tout ce qu'il avait construit avant de le tuer.. J'le ferrais. La vengeance ne sert pourtant à rien. Preuve, malgrès la mort de ce C*****d. Elwina ne va pas mieux. C'est l'effet papillons. Je me demande encore ce qu'il avait derrière la tête même s'il avait transformé Elwina en vrai bête sauvage.. Comment l'aurait-il contrôler ? Tsss.. J'préfère même pas me poser la question. Je me contente comme tout à l'heure de fixer la jeune fille devant moi qui vient d'envoyer valser 20 de mes bouquins.. Mes préférés. Damned. Mais tout à coup mon incroyable stoïcisme est mise à mal par cette phrase.

    Elwina | « Et puis…Je crois que t’a rien à dire sur le sujet de la drogue hein Sand ? »

    Je fronce les sourcils. Alors que je déglutis. Comment le sait-elle ? Elle a compris ? Elle a fait le rapprochement entre mon caractère de merde, mes conflits avec le sommeils et les drogue ? Non.. C'est pas possible... Elle ne peut pas savoir. L'air déstabilisé qui s'était greffé sur mon visage disparaît. Au hasard. Elle a tapé au hasard ça ne peut pas être possible autrement. Je reviens sur terre en entendant un bruit de verre. Elle a frappé dans mon vase... Flûte. J'y tenais à celui là. Tant pis.. Sa main saigne.. Dieu merci j'ai encore des bandes. Je la soignerais tout à l'heure quand elle se serra un peu calmé d'abord je laisse l'ouragan passé. Et puis elle se met à taper. Partout, dans tout et n'importe quoi. Je ne fais rien pour l'arrêter. Restant tel une statue de cire au milieu de ce bureau représentant tout ma puissance. Ce bureau si simple à détruire. Je suis comme lui. Un colosse au pied d'argile. Et elle continu de hurler

    Elwina | « ET OUI TU AS RAISON ! CETTE LETTRE ! CETTE FOUTUE LETTRE JE LA VOULAIS ! JE VOULAIS TE CACHER QUE J’AVAIS FAILLI TUER UN ELEVE ! ET CA…J’AURAI VOULU LE FAIRE ! JE L’AURAI FAIT ! IL ETAIT LA, J’LE DOMINAI, Y’AVAIS SA JUGULAIRE TOUTE PROCHE ! UN COUP DE CROC AURAIT SUFFIT ! MAIS LE PROF A REAGIS ! T’ENTENDS SAND J’L’AURAI BOUFFE ! JE L’AURAI TUE ! TOUT COMME J’AI ENVIE DE TE TUER TOI EN CE MOMENT ! »

    Je l'écoute, elle avait envie de me tuer. Et pourtant elle ne le faisait pas. Pour moi ça prouve une chose. Je peut encore l'aider. Elle a la force de se battre. A sa place, j'avais déjà commis de nombreux meurtre. Je suis un lâche à coté d'elle. Moi quand j'ai envie de sang, le premier criminel qui passe sous ma main se retrouve avec la gorge tranché. Elle, non, elle se bat contre ces pulsions. J'suis tellement faible à coté d'elle. Puis d'un coup elle se raidis, elle me lance un regard et me sort des paroles qui resteront à jamais gravé dans ma mémoire.

    Elwina | « FRANCHEMENT, J’ESPERE QUE XAVIER SERA PAS COMME TOI ! PARCE QUE VU LE PERE QUE TU FAIS, C’EST INQUIETANT POUR L’AVENIR ! TU M’AS ADOPTE POUR QUOI EN FAIT HEIN ?! POUR AVOIR UN ANIMAL DE COMPAGNIE OU ALORS POUR TE FAIRE DE LA PUB ?! ET PUIS MAINTENANT T’ESSAYES DE FAIRE UNE PSEUDO MORAL ? MAIS T’ES QU’UN LÂCHE ! TU VAS FAIRE QUOI MAINTENANT HEIN ? ON VA SE DEBARASSER DE LA LOUVE-GAROU HEIN ? CA POURRAIT PEUT-ÊTRE SALIR TON IMAGE ?! J’ME DEMANDE FRANCHEMENT COMMENT T’A PU DEVENIR DIRECTEUR DE CETTE ECOLE ?! T’A TUE DEUX TROIS GARS DU MINISTERE, UN PEU DE MENACE ET DE CHANTAGE ET C’ETAIT BON ?! OH ET PUIS ATTENTION ON TOUCHE PAS À MOSSIEUR UNLESS ! ON A PAS LE DROIT DE REPONDRE ! ET SI JE T’APPELLE…MMHH TIENS PAR EXEMPLE TRIPLE X CA TE FAIT QUOI ?! HEIN CA TE FAIT QUOI SAND !?? »

    Mon souffle se coupe. Xavier, pas comme moi, animal de compagnie, lâche, salir mon image, comment t'a pu devenir directeur, tuer, menace, chantage. Triple X. Pas le temps de m'en remettre qu'elle arrive vers moi. Je sens dans son regard cette envie, elle va me sauter dessus, me mordre, me tuer peut être. Mais je refuse qu'elle fasse ça sur le coup de la colère. Je sors ma baguette. Elle vole à travers la salle. Mon regard la fixe. Mes yeux détaille chaque parcelle de son corps.. Fou de rage ? Je le suis. Parce que y'a que la vérité qui blesse. Elle m'avait balancé, mes fautes et mes craintes en une réplique. Et puis des questions que je n'aurais jamais pensé entendre de sa bouche. J'ai mal. La souffrance moral est 100 fois pire que celle physique. Je n'étais plus le directeur tyrannique. Mon masque avait explosé. J'étais Sand Unless. Un pauvre type au culot inouïe et à la lâcheté légendaire. Elle m'a touché là où ça fait mal. Elle a su trouvé la faille. Je lui en veut pour ça. BAM, BAM, BAM. BOUM.

    Mon armoire vient de tomber. Trois coups de ma part auront suffit à la faire tomber par terre. On dit que l'adrénaline décuple la force d'un homme. J'dois en avoir plein les veines. Tout comme j'ai les larmes au bords des yeux. Je ne veux pas qu'elle me voit faible comme ça ! Même si je sais que c'est ce qu'elle voulait ! Je veux pas ! Je ne sais que lui répliqué

    Sand |« Si vraiment tu penses ça de moi. Alors vas y Elwina ! »

    Je m'approche d'elle en grande enjambé, mes mains qui s'était remise à saigner l'attrape au niveau du col. Je la relève. La mettant sur ces deux jambes. Mon regard se plante dans le sien alors qu'ensuite je lève la tête en lui présentant ma gorge.

    Sand | « ALLEZ VAS Y ! UN COUP DE CROC ET TU M'ECLATE LA JUGULAIRE ! ALLEZ ! VAS Y ! PLANTE TES CROC DANS MES X ! VAS Y ! TUE LE LACHE ! TUE L'ENFOIRE ! ALLEZ SAUVE L'HUMATITE ! VAS Y SI T'EN EST CAPABLE ! »




      "N'avez vous jamais danser avec le diable au clair de lune ?"

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Elwina Moon
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Elwina Moon

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MessageSujet: Re: C'est ça que tu cherches ? [Sand]   C'est ça que tu cherches ? [Sand] EmptyDim 10 Mai - 17:11

J’ai mal au crâne. Mais j’ai surtout envie de sang. De mordre. Ces différentes sensations m’envahissent alors que mon regard se pose sur Sand. Ce sont les bruits de coups terribles qui me ramènent durement à la réalité. Trois coups pour faire tomber une armoire. Le meuble s’écrase par terre. Je l’ai fait enragé. Au fond de moi-même je m’en veux terriblement, mais la haine qui coule dans mes veines ne me permet pas de m’excuser. J’suis un loup. Un loup affamé qui ferait tout pour bouffer, pour goûter encore et encore au sang. En fait, je suis juste un monstre. Et j’ai trouvé le point faible de ma proie. Réflexion faîte…Je crois que je suis devenue sa proie. J’suis au sol, et lui est fou de rage parce que j’lui ai balancé en pleine face le genre de mots qui blessent, qui entaillent le cœur.

Sand |« Si vraiment tu penses ça de moi. Alors vas y Elwina ! »

Je reste au sol, refoulant à grandes peines le tremblement qui agite mon corps. Je le vois s’avancer vers moi rapidement. J’ai presque envie de lui balancer un truc du genre « Vas-y quoi hein ? Alors j’attends ! » mais la réponse est presque immédiate : il me chope par le col pour me remettre sur mes pieds, son regard me foudroyant, avant qu’il ne lève la tête me présentant sa gorge à découvert…

Sand | « ALLEZ VAS Y ! UN COUP DE CROC ET TU M'ECLATE LA JUGULAIRE ! ALLEZ ! VAS Y ! PLANTE TES CROC DANS MES X ! VAS Y ! TUE LE LACHE ! TUE L'ENFOIRE ! ALLEZ SAUVE L'HUMATITE ! VAS Y SI T'EN EST CAPABLE ! »

Ma gorge se sert. Cette fois-ci c’est à mon tour d’être blessé par ses paroles. Et puis…je sens son odeur, je vois sa chair…Le manque me fait horriblement souffrir. Je suis omnubilée par la seule pensée que je pourrai planter mes crocs dans sa nuque. Je tremble franchement cette fois-ci. J’ai besoin…J’ai besoin de sang…J’ai besoin d’assouvir mon instinct. Pour peut-être calmer l’espace d’un instant ce feu qui me brûle de l’intérieur. Cette mortelle sensation qui nous enfonce dans le désespoir et la rage. L’odeur âcre du sang qui provient des blessures de Sand et de mes propres blessures me rend folle. Ces pulsions meurtrières qui m’habitent me dépassent. Ca me terrifie.
Mon regard échappe à celui de Sand, à présent j’ai la vision du sol, taché du sang qui coule de nos blessures respectives. Sand me tient toujours par le col, et moi, je souffre toujours. Je ferme un instant mes paupières, refoulant à grandes peines les larmes qui me viennent, à l’idée de ce que je vais lui faire…Une minute passe, puis deux, dans un silence de mort, le genre de silence angoissant, alors que je sens toujours le regard de Sand sur moi. Je finis par rouvrir mes yeux, et relever légèrement ma tête pour faire face à Sand. Un frémissement agite mon visage, alors que la poigne de Sand se referme encore plus sur mon vêtement.

- Tu te rappelles du soir dans le parc ? Quand tu m’as dit que si je te blessais tu ne m’en voudrais pas ?

Ma voix est totalement différente, presque un doux murmure. Je dois me mordre la lèvre pour m’empêcher d’éclater en sanglot. Une goutte de sang perle. Ma langue passe dessus, pour profiter de ce doux goût. Le poing de Sand se ressert encore sur mon col.

- Pardonne-moi…

Juste un souffle, pourtant bien audible. Mais ma tête s’est déjà penchée sur son cou tandis que mes crocs s’enfoncent lentement dans la chair de mon protecteur. Un loup qui mord sa proie. Je sens le goût du sang qui m’apparaît si délicieux se répandre dans ma bouche. Je ne suis pas une buveuse de sang comme les vampires, mais je suis un animal qui aime le sang. Ma prise se raffermi un peu plus, alors que la main de Sand s’agrippe sur mon dos. Je pleure. Silencieusement. Je ne sais combien de temps je reste ainsi, mes crocs dans son cou. Au fond de moi-même, une petite voix me souffle de m’arrêter…Mais je n’y arrive pas. Je n’arrive pas à décoller mes canines de cette chair si tendre. C’est en sentant la main de Sand qui se ressert nettement plus fort sur mon dos, que je retourne à la réalité, que je comprends le message. Je me recule soudainement brusquement, mes canines quittant son corps, reculant en heurtant violemment le mur. Le sang de mon père adoptif coule le long de mon menton. Mes lèvres ne sont plus que sang, mes crocs aussi. Mon regard rougi par les larmes fixe la blessure qui s’étale sur le cou de Sand. Qu’ai-je fait ? Que suis-je devenue ? Par chance, je sais qu’il ne sera pas atteint de la malédiction qui pèse sur moi, étant donné que je n’étais pas transformée…Mais là n’est pas le problème…Je venais de mordre la personne à qui je tenais le plus…J’avais blessé Sand…Et puis…si je ne m’étais pas arrêtée…Si Sand ne m’avait pas rappelé à l’ordre ? Est-ce que j’aurai continuer à plonger encore plus profondément mes canines ? Jusqu’à sa mort ? Le pire c’est que je suis encore assoiffée…Le pire c’est que tout simplement je suis un monstre et que j’avais failli tuer la personne que j’aime le plus en ce monde. J’ai envie de hurler, à nouveau de tout briser. De me briser moi. D’ailleurs sans m’en rendre compte mon poing heurte violemment un miroir, à ma droite. Le verre éclate, se brise, vole, s’enfonce dans ma chair comme j’avais enfoncé mes crocs dans le cou de Sand. Une profonde entaille se dessine sur mon avant bras, mais je m’en fou. La douleur m’aide à me remettre quelque peu les idées en place. Et à me procurer une pseudo punition. D’ailleurs, je sens arriver toutes les douleurs qui proviennent de mes différentes blessures. Mais ça aussi je m’en fou. En fait, j’ai presque besoin de souffrir pour me soulager. Pour me ramener à ma vraie nature, que je dois accepter à présent : un monstre. Je ramène mon bras vers ma poitrine, et tremblante, je lance un regard sur Sand. Je ne sais pas ce qui va se passer. Je ne sais pas ce qu’il ressent. J’ai envie de me jeter dans ses bras, de m’excuser, de le soigner, mais je n’en fais rien. Parce que j’ai peur de recommencer.

- Sand…

Ma voix est faible, anéantie. Mais je n’ose pas bouger. Je reste collée au mur, apeurée à l’idée de le mordre à nouveau. Et pourtant je voudrais l’aider. Il doit souffrir. J’suis égoïste. J’suis une moins que rien. Je voudrais presque l’entendre gueuler à nouveau, pour me prouver qu’il ne veut pas s’évanouir, ou même mourir…Sand…
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