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 Le feu, ça brûle. [Gabriel]

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MessageSujet: Le feu, ça brûle. [Gabriel]   Le feu, ça brûle. [Gabriel] EmptyJeu 5 Nov - 23:38

Une heure et demi. On est en plein après midi. Une fois de plus, mademoiselle Haley Jenna Valentine (c’est-à-dire moi) se retrouve à marcher dans le couloir, en direction de l’infirmerie. J’ai encore fait une ânerie. Enfin, ce n’était pas vraiment une ânerie … Laissez moi vous raconter :

A midi, j’étais seule dans le dortoir, je m’amusais avec une araignée que j’avais fait grossir une fois de plus. J’aime beaucoup faire ça. Je ne sais pas pourquoi j’aime tant faire souffrir ses bestioles en leur arrachant les pattes une à une. C’est juste… Drôle. On va dire ça comme ça. La bête tentait de se libérer, mais ma baguette la faisait léviter dans les airs, elle ne pouvait aller nulle part. Je n’ai aucune pitié en fait, je serais capable de le faire sur un humain aussi, sauf que j’aurais des ennuis. Il y a certaines personnes sur lesquelles ça ne me dérangerait absolument pas d’expérimenter… Je ne citerais pas de nom. Lorsqu’il ne restait plus qu’une patte à l’araignée, une blonde arriva en ricanant dans la pièce. Une blonde de septième année. Une blonde qui n’était pas censée être dans cette pièce. Mais pas n’importe quelle blonde … Lindsay Andrews. Andrews, cette peste que j’ai toujours détestée. Je ne sais pas comment elle fait pour avoir des amis. Elle prétend être la Serpentard idéale, mais il n’y a pas de Serpentard idéal. Tout le monde a des sentiments. Tout le monde sauf moi. Mais je m’en fiche. Je suis bien heureuse de ne pas avoir de sentiments. Je me débrouille parfaitement sans ça. En tout cas, Andrews elle en a des sentiments. Cette crétine de première classe. Elle m’énerve, rien qu’à voir son visage elle m’énerve. Déjà que je suis de mauvaise humeur aujourd’hui, si en plus cette fille doit m’enquiquiner ! Elle me fait une remarque tout en ricanant. Je lui adresse un regard noir. Et avant que je ne puisse dire Salazard, je me retrouvai suspendue dans les airs et Andrews disait qu’elle voulait voir si moi ça me plairait si on m’enlevait tous mes membres. J’explosai de colère, je me mis à hurler, je hurlais tellement fort que tout le château m’aurait entendue. Ma vue se troubla, je ne savais plus ce que je faisais, et quelques minutes plus tard, le dortoir était en feu et Andrews était partie. J’avais foutu le feu… Involontairement, cela va de soi. Mais je l’avais fait. Sauf qu’il ne fallait pas que toutes mes affaires crament, j’eus donc le feu à traverser pour récupérer ma baguette. En la prenant je me brûlais le bras. A l’aide d’un sortilège, j’éteignis le feu. Mais mon bras lui, me faisait mal. Je ne me souvenais pas du sortilège guérissant les brûlures. Je fus donc obligée d’aller à l’infirmerie.

Et me voilà ici, dans le couloir, en route pour l’infirmerie. Je n’ai pas vraiment envie d’y aller, mais je ne veux pas non plus rester avec mon bras comme ça. La brûlure est atroce, j’en ai les larmes aux yeux mais je fais comme si de rien n’était. Cette chose s’étend de mon poignet à mon épaule. J’ai mis tout mon bras pour sauver mes affaires. J’y tiens tellement à mes affaires. Pourquoi ? Parce qu’il y a des photos de familles datant de mes cinq ans. Quand ma mère était encore là … Il y a des photos d’elle jeune fille. Ma maman qui me manque tant. Il y a des photos de mon père souriant, heureux. Ce qui change de l’image que j’ai de lui maintenant à la maison. C’est un vieillard, physiquement il a pris trente ans en dix ans. Il est devenu alcoolique et passe son temps à se morfondre sur son sort. Je ne sais pas s’il bosse encore. Tout ce que je sais, c’est que je n’aime pas le voir comme ça. Au tournant d’un couloir, un élève me percute le bras gauche, mon bras brûlé … J’étouffe un hurlement mêlant la fureur et la douleur. J’ai mal, je souffre. Heureusement que j’y suis presque. Pourtant j’aurais préféré me débrouiller toute seule, je n’aime pas dépendre des autres … J’arrive dans l’infirmerie et m’assoeis sur un lit en attendant l’infirmier. Je veux que ce soit lui et personne d’autre. Certains élèves me regardent bizarrement. Je leur adresse un regard noir. Ce n’est qu’en voyant le miroir en face de moi que j’ai envie de hurler. Toute ma robe est brûlée au côté gauche, j’ai les yeux gonflés et rouges (à cause de la fumée), mes vêtements sont trempés et ma brûlure est horrible à voir .. Elle s’étend jusque mon cou, juste en dessous de mon oreille. Je prends le vase qui est sur ma table de chevet de ma main droite et le lance dans le miroir en poussant un hurlement, puis me lève et ferme les rideaux autour de mon lit. Je me rassoeis en tailleur sur mon lit en me mordant la lèvre inférieure. Je souffre. Mais j’essaie de faire comme si de rien était. C’est dur maintenant … De plus en plus dur. J’espère que l’infirmier arrivera vite.
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Gabriel Dustsky
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Gabriel Dustsky

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MessageSujet: Re: Le feu, ça brûle. [Gabriel]   Le feu, ça brûle. [Gabriel] EmptyVen 6 Nov - 13:22

    (Désolé c'est pas très long, le temps que je me remette dans le bain xD les posts suivants serons plus long Wink)

    C'est une journée normale, aujourd'hui.
    Comme tous les aujourd'hui passés, il y a deux élèves qui arrivent à l'infirmerie. C'est bizarre comme ces gosses on la manie de venir à deux, et tout les jours pareil, même nombre, mêmes cas graves, ou pas.
    Aujourd'hui, j'avais déjà eu mes deux élèves habituels. Presque à la suite. L'un s'était cassé le poignet et avait essayé de le réparer, résultat il n'avait rien fait de plus que de se casser l'avant-bras. Encore heureux qu'il n'est pas tenté de soigner son avant-bras. Ca ne devrait même pas exister des sorciers aussi médiocres!
    La deuxième, elle s'est soit disant faite marcher sur le pied. Mais c'est une habituée, je doute qu'elle soit venue jusqu'à l'infirmerie par accident. Que voulez vous, c'est comme ça quand on plait aux femmes.
    Malheureusement c'est jamais réciproque, mais c'est drôle =D
    Bref, je m'étais absenté quelques minutes à peine – pause pipi oblige – et quand je reviens, je vois qu'un lit est caché par ses rideaux. Je me tourne vers mes deux protégés du moment. Aucun ne réagit.

    « Lequel de vous deux à fait ça? C'est pas un jeu »

    Nom de dieu,
    c'est pour rimer =D

    « Mais c'est pas nous m'sieur! C'est une élève! »

    C'est le gars au bras cassé. Je le fixe. Trois élèves en un jour? J'exige une promotion! =D
    Je me dirige vers le lit et écarte les rideaux. C'est une sixème année, et elle est toute cramée @_@ Très franchement je me demande bien ce qui lui est arrivé!
    J' ''entre'' et referme le rideaux derrière moi. Je me positionne alors au bout du lit de l'élève et l'étudie un moment.

    « Comment tu t'es fait ça? »

    Eh oui, pas de « ça va bien? » ou tout autre chose, j'ai d'ailleurs la flemme de la soigner magiquement, ça va être chouette de devoir lui appliquer tout mes ptits trucs de soins à la main. Je ne suis pas sadique, je trouve ça amusant c'est tout! Et c'est ma troisième élève en une journée, autant dire un exploit, j'ai le droit d'en profiter non? éè
    Je me penche alors et prends une vieille boite sous le lit. Je la dépose sur le lit et cherche du désinfectant. Un désinfectant qui pique évidemment =D
    J'ai l'air sadique là, non? u_u
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MessageSujet: Re: Le feu, ça brûle. [Gabriel]   Le feu, ça brûle. [Gabriel] EmptyVen 6 Nov - 20:08

J'entends deux autres idiots parler pas loin de moi. L'un est une fille qui, à ce qu'il paraît, est amoureuse de l'infirmier. L'autre, c'est juste un pas doué. Aussi passive que je sois dans la vie de Poudlard, j'entends toujours plein de choses. Et mon cerveau forcément, il retient certaines choses qui n'ont aucune importance. Je blâme mon cerveau .. Et oui, c'est tout à fait moi ça. J'aimerais bien étrangler chaque personne qui me fait penser à autre chose. Sauf que là, j'ai bien d'autres soucis. Je me retrouve dans une infirmerie où ça sent mauvais avec deux crétins qui ne veulent pas se taire. Ce n'est que quand une porte s'ouvre qu'ils se taisent. Cette porte se referme, toujours pas un mot ... Peut-être est-ce l'infirmier en personne, qui sait ? Je le saurais sûrement dans quelques secondes, il va leur demander de foutre le camp ? Je prie pour qu'il le fasse, j'en ai marre d'entendre leur conversation, j'en ai marre de les entendre tout court. Je n'aime pas ça, je n'aime pas cet endroit, je n'aime rien, je n'aime personne.

« Lequel de vous deux à fait ça? C'est pas un jeu »

En effet, il s'agissait bien de l'infirmier, j'ai bien entendu. En plus il les blâme pour quelque chose, je ne sais pas trop de quoi il s'agit, peut-être à cause des rideaux fermés, ou d'autre chose. Je n'en sais que trop rien. Sauf qu'il leur a posé une question, il vont devoir répondre. Je m'apprête à lever mes bras pour me boucher les oreilles, mais ne le fait pas en fin de compte. En bougeant d'un centimètre mon bras, j'ai senti une douleur intenable. Je vais rester comme ça longtemps ? J'aimerais bien qu'il vienne tout de suite cet infirmier, qu'il sorte une potion magique, qu'il me plonge toute entière dedans s'il le faut et que je puisse repartir. Oh .. Et j'y pense, je ne l'ai jamais vu l'infirmier ... En même temps, je n'en ai pas trop besoin, je m'en passe.

« Mais c'est pas nous m'sieur! C'est une élève! »

Une élève ? Il y en a une troisième ? Ah, il doit s'agir de moi. J'ai fait quoi encore ? Je voulais juste un peu d'intimité. L'ouïe c'est déjà assez de souffrance pour moi, si en plus j'avais la vue ... M'enfin. Je ne suis qu'une simple élève cette fois-ci. D'habitude j'ai le droit à d'autres noms, mais c'est aussi bien comme ça. J'ai eu le droit à tellement de surnoms que je ne les comptes plus. Il y a eu : « L'associable », « Le monstre », « La chose », « La bête », « L'animal », « La fille qui n'aime personne », « La sadique », etc... Moi, « L'associable » me convient parfaitement. Et « La sadique » aussi à vrai dire ... Les rideaux s'écartent, je lance un regard noir à la personne se trouvant en face de moi. Le fameux infirmier. Physiquement il n'est pas mal, mais ça je n'en ai rien à foutre, je suis là pour qu'il me soigne moi, pas pour autre chose. Il ferme les rideaux, dieu merci ! Il ne manquerait plus que les deux abrutis soient en train d'observer ce qu'il fait aussi ! Pendant une longue minute (ou deux je ne sais plus) il m'observe sans rien dire. Et moi je le fixe, sans rien dire. Mon regard noir et vide est posé sur son visage, j'observe.

« Comment tu t'es fait ça? »

C'est bien, il va à l'essentiel lui. Il ne me demande pas mon prénom, mon nom, mon année, mon âge, mon anniversaire, ma taille, mon poids, la couleur de mes sous-vêtements (haha), etc ... Non, il ne me sort même pas l'éternel « ça va ? ». Et ça me plaît bien d'ailleurs. J'attends un moment avant de lui répondre. Je me demande bien si je vais lui répondre, il m'énerve déjà. Il n'a pas besoin de savoir ce que j'ai fait, il est là pour me soigner c'est tout. Il se penche et prend une chose de sous le lit. C'est une vieille boîte .. Il la dépose sur le lit et cherche quelque chose .. Oh non, voilà qu'il sort un désinfectant. Et forcément, ce désinfectant, il pique. C'est quoi ce sadique ? On dirait moi !

« Je vous demande la couleur de vos chaussettes moi ? »

Je lui l'ai dit sur un ton agressif, je suis énervée. Tout le monde m'énerve ici. Andrews, Winster, l'infirmier, les deux crétins derrière le rideau, les profs, le directeur et tous les élèves qui sont en train de s'amuser par ce beau temps. J'en ai marre. J'en ai marre. J'en ai marre.

« Je me suis brûlée, ça vous va ? »

J'ai un rictus sur les lèvres, un sourire ironique. Il a compris que celui là est bourré de sarcasme et que j'ai pas envie de parler (il a aussi du le remarquer dans la sècheté de mon ton). Par contre ... J'ai peur de son désinfectant... Je n'ai pas trop envie de souffrir encore ... Je vois tout à coup les débris de verre par terre, j'avais presque oublié que je l'avais explosé celui là ... Mais je ne m'excuserais pas, ce n'est pas dans mes habitudes. Je n'ai jamais prononcé plus de trois phrases dans une conversation. Disons même que je n'ai jamais eu de conversation... Et là c'est déjà miraculeux que je lui parle. Je n'ai pas envie de lui parler, pourtant il ne m'a pas l'air bien différent de moi même, il a cet air sadique que j'ai quand j'inflige des souffrance à des créatures quelconques ...

« Vous n'allez pas vous servir de ce produit. »

Je prononce cette phrase comme si c'était une affirmation, alors qu'en réalité il s'agit d'une question. Ma phrase peut aussi être perçue comme un ordre ...
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MessageSujet: Re: Le feu, ça brûle. [Gabriel]   Le feu, ça brûle. [Gabriel] EmptySam 7 Nov - 19:19

    « Je vous demande la couleur de vos chaussettes moi ? »

    Un sourire s'esquisse sur mon visage. Elle a du caractère, je sens que ça va être drôle! Et je vais lui montrer que moi aussi =D

    « Nan, mais si tu veux savoir elles sont rouge »

    Je sourit de nouveau. Lui montrant que ce genre de vanne m'amuse plus qu'autre chose.
    Puis finalement elle me réponds. Moi, pendant ce temps je prends du coton et j'ouvre la petite bouteille de désinfectant.

    « Je me suis brûlée, ça vous va ? »
    « Oui ça je l'avais remarqué, ce que je te demande, c'est comment »

    Je la regarde et mon visage prends une expression interrogative comme si je lui avait répéter la question, mais sans la répéter. Je pense qu'elle est assez intelligente pour comprendre ça... j'espère =O Pas comme les deux autres pas doués qui chuchotent depuis tout à l'heure et qui vont s'en prendre une u_u
    Je colle le coton au goulot de la bouteille et renverse brièvement cette dernière. Le liquide attaque vite le coton et rentre en contact avec mes doigts. Brr, c'est froid x)

    « Vous n'allez pas vous servir de ce produit. »
    « Mais non, je l'ai sorti pour faire beau »

    Je suis méchant, nan? La pauvre, déjà qu'elle doit souffrir de toutes ces blessures...
    Néanmoins, je ne bouge pas, mon coton dans la main. Je sais que ça brûle, et qu'elle à mal, alors j'ai bien envie d'attendre de savoir comment elle à fait pour se mettre dans cet état xD
    Non c'est pas vrai je ne me moque pas =O
    Bien sur que je vais lui passer ce coton sur ses blessures, mais elle m'a l'air très drôle, alors autant faire durer ce moment =D

    Mais y a un truc qui me chiffonne: les « tss-tss-tss » et « blablabla » des deux autres élèves. Faut que j'en renvoie un, comme ça l'autre se tairas. Je vais virer la fille, elle à rien à foutre ici, je l'ai assez aidée à louper des cours comme ça.
    Je dépose le coton au bout du lit, ouvre le rideau et les deux gosses me regardent comme s'ils venaient de faire quelque chose de paaaas bien. Je les fixe et lève ma baguette vers la fille.
    Sur le coup elle lève les bras pour se protéger le visage.
    Wtf?
    Quoi j'ai tellement l'habitude de jeter des mauvais sorts à mes patients? Pff La confiance règne franchement ._.
    Je secoue légèrement ma baguette. Quelques étincelles, et hop, son pied n'est plus cassé. Je lui sourit et tends mon bras vers la porte. Déçue, elle est déçue, je le vois bien. Elle se lève doucement, me regarde et s'excuse d'avoir bavardé. Je la regarde sortir et lorsque la porte ce ferme je regarde le garçon qui, comme par miracle, s'est endormi, pff @_@

    Je lève les yeux au ciel et retourne voir la fille.
    Je reste un moment la main sur le rideau. Je le ferme ou pas? Si elle l'a fermé au paravent, c'est surement pas pour rien. Puis je vois enfin le miroir cassé. Ah ouais... Finalement, je referme le rideau, à mon avis c'est mieux comme ça. Je retourne au pied du lit et reprends mon coton.
    Je lui relance un regard interrogatif. Alors, comment tu t'es fais ça?
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MessageSujet: Re: Le feu, ça brûle. [Gabriel]   Le feu, ça brûle. [Gabriel] EmptyMer 11 Nov - 0:46

« Nan, mais si tu veux savoir elles sont rouge »

Des chaussettes à la bouffon. J'aime pas les rouges. S'il y a des gens que je n'aime pas dans ce château, ce sont surtout ces rouges qui se croient si intelligents alors qu'en fait ils ne connaissent rien à la vie. L'infirmier lui, il est en train de sourire. C'est moi ou il se fout de ma gueule ? Bon à part ça, il faut vraiment que je me calme moi, parce que tout ce stress, toute cette colère et toute cette fatigue, ça ne me plaît pas tant que ça.

« Ah ! Les miennes sont grises. »

On s'en fout franchement de la couleur de nos chaussettes. Personnellement je m'en fiches que les siennes soient rouges et lui, il s'en fout certainement que les miennes sont grises. Alors pourquoi est-ce que je l'ai dit ? Je n'en sais rien, peut-être que sa tête de clown me donne envie de dire des âneries. Bon d'accord, il n'a pas vraiment une tête de clown mais quand même ! J'avais envie de le dire ...

« Oui ça je l'avais remarqué, ce que je te demande, c'est comment »

Je lui demande comment il a fini infirmier à Poudlard moi ?! Nan ! Et puis j'aime pas parler de moi, je préfère en dire le moins possible. Mais là il va me forcer à sortir tout un roman sur le comment du pourquoi. J'ai mal au bras, il ne peut pas sortir sa baguette et y mettre fin tout de suite ?!

« J'étais très en colère et tout à coup il y a eu le feu au dortoir. »

Ouais, c'est vrai que c'est à peu près ça. Comme ça je ne mentionne pas l'autre blonde; Andrews. Je suis sûr qu'il a déjà entendu parler d'elle, elle a peut-être même joué avec lui cette fille ... Elle a du s'amuser avec tous les hommes de Poudlard. Rares sont les élèves à savoir qu'elle est vélane. Moi j'ai du l'apprendre par Scorpius, je ne sais plus. Par contre là il commence à me faire peur .. Il a une tête de sadique et ça ne me plait pas. Il colle le coton au goulot de la bouteille et renverse du liquide dessus. Je jure que s'il se sert de ça sur moi, dès que je retrouve l'usage de mon bras je lui fait boire toute la bouteille et toutes les autres choses qu'il y a dans cette boîte ! Je lui jete un regard noir qui veut tout dire : « Si tu fais ça tu vas m'entendre ... » Je vais hurler, je vais tapper du pieds et je vais encore m'énerver au point de foutre le feu involontairement à cet endroit maudit.

« Mais non, je l'ai sorti pour faire beau »

Il est méchant .. Trop méchant. J'ai bien compris qu'il allait s'en servir, je ne suis pas complètement conne moi ... Pas complètement. J'ai envie de lui arracher le coton des mains et de le lui mettre dans les narines. Sauf que j'ai mal quand je bouge. Alors et bien, je ne bouge pas. Les deux autres élèves de l'autre côté du rideau, ils continuent de parler. J'ai vraiment l'impression qu'ils ne se tairont jamais, et ça m'énerve. Bientôt il n'y aura pas que le miroir qui sera en pièces ... L'infirmier se lève et ouvre le rideau. Les têtes des deux gamins sont vraiment à mourir de rire franchement ... C'est à voir. L'homme se tourne vers la fille, lève sa baguette et là ... La fille se cache le visage de ses bras. Non mais franchement, après ça se dit être une sorcière ?! Ces temps-ci, les sorciers ce n'est plus ce que c'était sencé être. Je suis sûre que cette fille c'est une bouffondor sang de bourbe. Il n'y a pas d'autre possibilité. Une incapable cette fille, une honte. Elle aurait du se tenir droite et lever sa propre baguette. M'enfin. Mon nouvel ami (hahaha la bonne blague !) l'a guérie. Elle s'en va. Il ne pourrait pas faire ça pour moi hein ? Parce que j'ai un peu mal au bras quoi, c'est pas que ça me gêne mais en fait si. Il revient ensuite vers moi. Il ne peut pas me faire la même chose et me laisser partir. J'en ai marre de cet endroit, il est bien trop lumineux. Il reste un moment la main sur le rideau. Nan mais il va le fermer ou quoi ? C'est juste que j'ai pas envie de foutre le feu à cette pièce aussi. Finalement il le ferme et il retourne au pied du lit et malheureusement .. Il reprend son coton. J'aurais du le prendre ! J'aurais duuuuuu ! Pourquoi ne l'ai-je pas fait hein ? Pourquoi ? Il me lance un regard interrogatif ...

« Disons que quand on me fait léviter ça m'énerve. Quand on ne veut pas me laisser redescendre ça m'énerve encore plus. Et quand on me ricane à la figure, je ne vous dis pas le résultat. Avec moi, colère rime avec feu, j'étais incontrolable et j'ai mis le feu au dortoir. J'ai sacrifié mon bras pour prendre ma baguette en pensant qu'il y aurait bien une personne dans ce château moins abruti que les autres qui pourrait me soigner ça vite fait. »

Voilà c'est bon ? Monsieur est content ? Je lui ai dit ce qu'il voulait entendre ? Saloperie d'Andrews, tout est à cause d'elle. C'est de sa faute que je suis ici, avec cet homme qui me fait sortir les vers du nez. Il m'énerve à vouloir à tout prix me faire parler. J'aime pas ça. Je ne l'aime pas non plus. J'aime pas cette pièce. Je n'aime rien ni personne. Et ce depuis quand ? Depuis que j'ai perdu les deux personnes qui m'étaient les plus chères, depuis que j'ai perdu une partie de moi même il y a dix ans. Depuis que cet homme m'a ... Violée.

« Apparemment je me suis trompée. »

Oh mon dieu ... Mon ton n'a jamais été aussi froid, aussi sec. Je n'ai jamais été aussi distante, froide, sarcastique en une phrase. Je me surprendrais tous les jours ! Je lui jete un regard noir, puis me mord de nouveau la lèvre inférieure. J'ai trop mal au bras, c'est un enfer ...

« Mônsieur, auriez vous l'extrême obligeance d'arranger mon bras qui me démange depuis tantôt ? »

Je lui ai adressé un putain de sourire ironique. Que de sarcasme dans ma phrase. Enfin, c'était surtout pour ne pas dire « Vas-y rends-toi utile, arrange moi ça. » Tu vas me l'arranger hein ? J'espère pour toi, sinon tu vas le regretter un jour ...
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