Toc. Toc. Toc. -Nathan-

On reste à Londres. D’accord. Pas très très excitant, mais bon en même temps je ne sais pas si j’aurai voulu aller beaucoup plus loin. Je suis indécis. Je ne sais plus ce que je veux.
Je tourne les talons sans commentaire pour retourner dans ma chambre.
La je m’arrête devant le miroir de ma penderie et j’observe mon reflets.
Dans la glace j’aperçois mon lit défait dont je me désintéresse vite.
Je touche mon torse, criblé de griffures plus ou moins longues et marquées, j’en ai aussi une sur mon visage. Je ne préfère pas connaître l’état de mon dos.
C’est moi qui ai voulu ça mais ça me fait bizarre quand même, on a jamais été aussi brutal l’un envers l’autre. Je finis par me détacher de mon image et fait coulisser le porte miroir.
Je prends un short à carreau, un boxer et une chemise blanche, puis direction la salle de bain. Cinq minutes me suffisent pour me laver, quand je sors de la douche j’entend :

– Prêt ?

Je répond par l’affirmative en boutonnant mon short, j’enfile ma chemise et sort dans le couloir en me séchant les cheveux.

– Que dirais-tu … d’aller au musée de la science moldue ?

Original. Je ne m’y attendais pas, mais j’admets que l’idée me plaît assez. J’ai très peu vécu avec les moldus et je veux bien admettre que ce n’est pas ce qui me passionne le plus au monde, c’est justement parce que je suis inculte dans ce domaine que ça me paraît intéressant d’y aller aujourd’hui.

– Sinon, on peut faire autre chose…

En la regardant j’ai l’impression que si je refuse d’y aller elle va être aussi triste qu’une enfant à qui on refuse ce qu’elle a toujours voulu. C’est une impression ou elle exacerbe ses sentiments ? Je cligne des yeux et répond :

– Non, non, c’est une bonne idée ! Je savais même pas que ça existait en faite ou du moins qu’il y avait un tel musée à Londres.

J’étends ma serviette sur une chaise et met des tongs (il fait chaud et on est en été, en plus elle m’a dis que je pouvais l’habiller n’importe comment). D’ailleurs je tends d’autres tongs à Helen qui ne va pas se balader avec une chaussure à talons, enfin elle fait ce qu’elle veut.

Je prends mes clefs, ma baguette magique, et ouvre la porte en répondant avant d’être interrogé :

- On est en terrain moldu, mes voisins on déjà eu des doutes à force de transplaner directement dans mon appartement ou de passer par la cheminée et il y a des sacrées commères dans cet immeuble... Surtout qu’ils savent tous qu’on est là, enfin je veux dire, on a pas été très discret cette nuit… Bref.

On ira a pied, si ce n’est pas trop loin.

Je le vois cligner des yeux... oui, j'avoue c'est une activité stupide mais au moins j'aurais tenté ma chance, ça me semblait assez... ludique, peut-être un peu infantile aussi quoique je suis presque certaine que les trois quarts des choses sont assez complexes à comprendre.

– Non, non, c’est une bonne idée ! Je savais même pas que ça existait en faite ou du moins qu’il y avait un tel musée à Londres.

Je souris largement. Great, je suis sûre que l'on va s'amuser. C'est ce que l'on fait entre amis, non ? Ne me dites pas que les amis ne font que boire ensemble... quelle image glauque, non il faut un peu de fun même sobre. Je suis sûre qu'il y a plein d'expérience à faire. Je prend les tongs que me donne Nathan, je n'aime pas marcher avec des tongs, elles tapent, claquent et font du bruit au finale plus que des talons même sauf qu'on est bien moins élégant avec.
Nathan se dirige vers la porte, je le suis sans poser de question, il répond tout de même à mes interrogations :

- On est en terrain moldu, mes voisins on déjà eu des doutes à force de transplaner directement dans mon appartement ou de passer par la cheminée et il y a des sacrées commères dans cet immeuble... Surtout qu’ils savent tous qu’on est là, enfin je veux dire, on a pas été très discret cette nuit… Bref.

Oui... bref, comme tu dis... Cette nuit s'est passée comme un rêve, pas exactement un bon rêve mais un rpeve tout de même et tout reste assez flou. A vrai dire, je préfère ne pas y repenser. En sortant de l'appartement, je jette un coup d'oeil dans les escaliers, j'entends les voix de voisins à l'étage. Mes vêtements ont disparus, ça a du faire jaser. D'un coup je me sens mal à l'aise, pour mon attitude d'hier soir, après tout je n'étais pas moi-même, était-ce mon subconscient qui m'a fait agir ? Celui qui se tait d'habitude, suis-je cette fille qui se déshabille dans une cage d'escalier pour faire souffrir son ex. Les évènements d'il y a quelques heures semblent s'être déroulés dans une autre vie. Le rouge me monte aux joues, je déteste cette sensation. Sans regarder en arrière, sans regarder si Nathan me suis je descend les escaliers un peu plus gênée à chaque marche.
J'attend Nathan dehors et regarde autour de moi, si je ne me trompe pas, il faut aller à gauche. Je me mis à parler en français -pour ne pas être compris de la majorité des personnes- de la première chose qui me vint à l'esprit comme pour cacher ma gêne.

- C'est Juan, un vieil homme que j'ai rencontré à Brazilia qui m'a parlé de ce musée. Il m'a dit qu'on avait de la chance à Londres, qu'il était très bien fait. Il m'a dit que c'était très drôle à faire... bon j'imagine que c'est assez subjectif comme sentiments et que la plupart d'entre nous détestent ce genre de musée mais autant essayer, non ? Juan était très intéressant, il avait une thèse : selon lui, nous pouvions créer de l'énergie à base d'énergie ce que les moldus ne peuvent pas faire et c'est pour ça qu'ils ont créé la science pour... optimiser l'énergie de la nature et mieux vivre. Enfin je ne suis pas sûr d'avoir tout compris, il parlais portugais avec un accent étrange et je ne domine pas cette langue...

Je souris légèrement et me tourne vers Nathan.

- Je parle trop, c'est ça ?

Je retroussai à moitié les manche de mon T-shirt et passai mes mains dans mes cheveux. Nous devrions bientôt y être.

Mes voisins discutent de vives voix. C’est peut-être narcissique de penser ça, mais j’ai l’impression que je suis le sujet de conversation, ce qui me déplait assez. Je dois déjà faire des efforts pour qu’ils ne se rendent pas compte que je suis un sorcier en temps normal alors s’ils commencent à m’épier …
Je crois ma voisine blonde qui me sourit gentiment. Elle n’est pas là depuis longtemps et n’a pas encore sa place dans le groupe de commères, pour ça je l’apprécie assez.
Il ne nous faut gère de temps pour descendre jusqu’à la rue vu que j’habite au deuxième étage, le hall de l’immeuble est plus chaud que la température extérieure, pourtant il ne doit pas être plus de dix heures.
Légèrement derrière Helen je la suis, les mains dans les poches, en pensant à toute sorte de choses, improbables et naturelles. Ca me fait bizarre de marcher à côté d’elle sans lui prendre la main ou la tenir par la taille, mais il faut que je m’y fasse.
Elle commence à parler en français, ça fait longtemps que je n’ai pas eu l’occasion de converser dans la langue de Molière, je dois me concentrer pur m’y réhabituer, heureusement ça reviens assez vite.
Je me demande si elle tente d’installer une proximité en choisissant cette langue particulièrement, ou si je suis paranoïaque et qu’elle cherche juste à profiter d’une occasion de parler français avec quelqu’un de bilingue.
J’écoute sa tirade en la ponctuant de temps en temps de « Ouais », « ok », « hum », et autres « oh ? » pour lui montrer que je l’écoute.
Elle était à Brazilia, récemment ? Je ne lui demanderai pas, même si je suis bien curieux de savoir ce qu’elle à fait ses derniers mois. Sûrement des choses carrément excitantes, elle a dû visiter un tas de lieux, rencontrer un tas de gens… Ce genre de mode de vie m’a longtemps fait rêvé mais en vieillissant j’ai compris que je ne pouvais pas vivre que de ça.
L’attrait du pouvoir, que voulez vous.

J’admets volontiers ne jamais m’être réellement intéressé à la question du savoir faire moldus pour palier à l’absence de magie. Créer de l’énergie à base d’énergie, quand j’étais au lycée je voyais plutôt les sorciers comme des sortes de catalyseur d’énergie couplé avec un amplificateur, capable de transformer celle qui nous entoure en une énergie différente.
Mais c’est un sujet de discussion qui remonte à loin, je ne me rappelle plus des arguments pour et contre.

- Je parle trop, c’est ça ?
- Hein ? Non pas du tout !

Je devais sûrement avoir le regard perdu dans le vide à tâcher de me remémorer ces souvenirs d’une jeunesse pleine de curiosité.

- Je pense aussi qu’il y a une histoire d’énergie qu’on sait manier et eux non, mais de la à la créer il y a un pas que je n’ai jamais réellement franchis. Pourtant comment expliquer qu’on soit capable de faire disparaître et apparaître des objets sinon ? Ils vont et viennent dans le néant ? … Enfin bon …

Je la regarde en souriant, avec l’impression d’avoir retrouvé ma mentalité de chercheur en herbe de mes quatorze ou quinze ans :

- Ca fait longtemps que j’ai pas discuté de ça, il faudrait que je me renseigne s’il y a des gens qui ont fait des recherches la dessus…

Des sorciers s’entend, il manque aux moldus bien trop d’informations pour qu’ils parviennent à des résultats particulièrement passionnants.

Helen s’arrête, on vient d’arriver devant l’entrée du musée, enfin je suppose, si j’y pense je leur demanderai comment ils font pour les moldus n’y viennent pas.

Je tiens la porte à la jeune femme, entre à sa suite avant d’aller devant le guichetier qui est plongé dans sa lecture de Sorcière hebdo.
Il lève les yeux vers nous et son regard s’illumine – un peu.

- Oh ! Bien le bonjour à vous deux ! Ca me fait plaisir de vous rencontrer Natha… euh … je peux vous appeler Nathan ?

Et voila, encore un qui connait ma vie par cœur à cause de ces sales fouines de journaliste, et qui de ce fait pense qu’il est presque intime avec moi. Sauf que moi je connais rien sur lui, enfin si, son nom, Stan, marqué sur son badge.
Je souris néanmoins et serre la main qu’il me tend :

- Si ça peut vous faire plaisir.

Il relâche ma main et regarde Helen en plissant les yeux comme s’il essayait de se souvenir sur quelle photo il l’avait vu en ma compagnie.
Puis un éclaire passe sur son visage et tout content il s’exclame :

- Vous êtes Helen Trust !

Pas de chance Helen, en traînant avec moi tu finis entres les pages de ce tabloïde à deux sous. Stan se retourne et cherche quelque chose dans un tiroir derrière lui, et lorsqu’il nous fait face à nouveau il tend une carte postale à Helen.
Je me penche par-dessus l’épaule de la jeune femme pour voir de quoi il s’agit, mais c’est écrit en portugais, et si j’ai un tout petit niveau en espagnol je comprend rien du tout à cette langue pourtant voisine.
Le guichetier, maintenant persuadé qu’on est meilleurs potes ajoute :

- Nathan, il y a un chouette article sur vous aujourd’hui d’ailleurs !

Je relève les yeux, je n’ai même pas besoin de demander quoi que ce soit qu’il me tend le journal et me dis généreusement que je peux le garder. Je le remercie et baisse les yeux vers la couverture. Et là … naaaaan ! La tronche de mon voisin du dessous fait la une.
Sériiieux ? D’où ? C’est un sorcier ! Je ne le crois pas ! Depuis le début il sait très bien qui je suis et se fou de moi. Aaah l’enflure l’enflure l’enflure @_@...

Je souris et compris que j'aavais peur pendant quelques secondes que Nathan se fiche de ce que je racontais ou plutôt qu'il ne m'écoutais pas. Mais Nathan est l'homme quasiment parfait, ne l'oublions pas mesdames alors il s'avère qu'il m'écoutais, ce qui est toujours agréable car même si j'ai passé quelques mois en animatrice radio à passer des heures à monologuer, on peut se sentir seule parfois.
Mais j'adorais ce métier, ma culture musicale me servait un peu. Plus que dans les pub (même si elle me vient sans doute des heures passées à servir des personnes dans tous les pays du monde).

Je pense aussi qu’il y a une histoire d’énergie qu’on sait manier et eux non, mais de la à la créer il y a un pas que je n’ai jamais réellement franchis. Pourtant comment expliquer qu’on soit capable de faire disparaître et apparaître des objets sinon ? Ils vont et viennent dans le néant ? … Enfin bon …

Peut-être qu'on arrive simplement à multiplier l'énergie qu'on a en nous...

Est-ce moi où la ligne qui nous séparait se matin s'est amincit ? Non ce doit être moi. Tu délires, tu délires. Regarde, tu te parles à toi-même ! Si c'est pas un signe avant-coureur, je suis le président israélien.

Ca fait longtemps que j’ai pas discuté de ça, il faudrait que je me renseigne s’il y a des gens qui ont fait des recherches la dessus…

Je hoche la tête, je suis persuadée que des personnes ont du faire des recherches là dessus, c'est une question de la plus haute importance ! Comment ça « non » ? Savoir ce genre de chose c'est mieux se connaître. Je m'arrête devant la porte du musée et laisse Nathan me devancer. Une exposition temporaire sur les atomes, je fronce les sourcils, je connaissais le verbe « atomiser » mais les atomes... Si, ce doit être ce qui nous compose. Je crois. J'ai déjà entendu parler de ça.
Je rentre sans tarder et me tiens à un mètre de Nathan alors que celui-ci regarde un homme lisant un sorcière hebdo... ben fais-toi plaisir, ils n'ont vraiment rien à faire qu'ils lisent de tels torchons ?

Oh ! Bien le bonjour à vous deux ! Ca me fait plaisir de vous rencontrer Natha… euh … je peux vous appeler Nathan ?

Si ça peut vous faire plaisir.

Oh, un homme proche du peuple Nathan Unless. Sur mon visage s'étend un sourire quasi-narquois alors que l'on me passe au crible.

Vous êtes Helen Trust !

J'arque un sourcil et regarde Nathan... Il a une sacrée mémoire s'il se souvient des journaux à sensation inutile d'il y a plus de six mois.
Je regarde l'homme se tourner et trifouiller derrière lui. Il fut un temps où j'étais connu en Angleterre, je ne pouvais pas mettre un orteil sur le chemin de traverse sans être dévisagé et par les femmes et par les hommes. A croire que les sorciers anglais sont en mal de ragots et que ça leur fait plaisir de connaître la vie des autres. L'homme spécialiste des potins me tend un carte que j'accepte sans réellement comprendre.
Un large sourire s'étend sur mes lèvre lorsque je distingue la signature : « Juan ton ami ». Juan était ami avec un peu tout le monde en même temps mais qu'il se souvienne de moi et qu'il ait pris la peine de m'envoyer une carte me fit réellement plaisir, j'avais du le marqué, comme il m'avait marqué.
Mes yeux balayèrent la carte des yeux. Bien entendu, quelques mots m'étaient inconnu mais je pu comprendre le message globale : Il était persuadé que cette carte parviendrais jusqu'à moi, il me souhaitait une excellente visite, il espérait me revoir au Brésil assez vite et aussi que je lui envois un compte rendu de ma visite au musée. Il avait écrit le tout avec humour et légèreté. J'appréciais vraiment cet homme.
Je me retournai vers Nathan, un large sourire aux lèvres lorsque je le vis le sorcière hebdo entre les doigts. Je m'approchai (un peu) de lui pour distinguer un homme en première page, je le reconnus c'était l'homme étrange de ce matin assez sympathique mais... je le croyais moldu, trop moldu pour que Nathan ne se permette d'éveiller les soupçons.
Le titre du journal était assez clair « Tout sur Nathan Unless depuis son élection au poste de directeur de Poudlard jusque cette nuit... », des mots en roses telles que « scoop », « révélations », « secrets » et « sexe » clignotait sur la première page du journal. J'en avais déjà assez vu.
Je regardai rapidement Nathan, il devait être habitué à ça mais ce n'était pas le genre de choses qui devait lui faire plaisir au contraire.

Je suis navrée mais n'y fais pas attention...

Je scrutai un moment ses traits avant de me tourner vers le panneau « sens de la visite ». Reste à savoir si Nathan va vouloir lire le paquets de mensonges que l'on raconte sur lui ou se changer les idées.

Crétin @__@
Petit merdeux, balance, enflure démoniaque, scélérat, espèce de Jade Patterson – insulte suprême.
Pourquoi il y a sa photo à la une en plus, il n’a rien fait si ce n’est me calomnier, inutile cloporte. J’étudie un peu plus en avant la couverture. C’est vraiment un innommable bordel, entre les titres qui se coupent et se recoupent, les couleurs flashy, les paillettes et les personnages de papier qui se promènent ou changent d’expression toutes les trente secondes on ne comprend plus rien. Cette mise en page est des plus foireuses que j’ai jamais vu, comment des gens peuvent ils décemment apprécier lire une telle feuille de choux ? Encore un mystère bien mystérieux.
Je fronce les sourcils et regarde mieux, je n’ai pas l’impression qu’il y a un lien directe entre la photo de mon adoré voisin et l’article sur moi. Quoi que … rien n’est moins sûr. Bah je laisse tomber.
Je découvrirais plus tard si le prince du Cambodge est mon frère cadet ou si j’ai survécu à une inondation en sauvant une orpheline en Corée… Ils ont une imagination débordante à sorcière hebdo.

Je plis le journal et signal à Stan que je l’embarque, celui-ci lève son pouce dans ma direction, geste que je ne préfère pas interpréter.

- Je suis navrée mais n’y fais pas attention…

Je me tourne vers Helen en me retenant de rire. Elle s’inquiète pour mon moral face à un truc pareil ? C’est trop mignon. Je pose une main sur son épaule et lui dis en surjouant un peu :

- T’excuses pas, ce n’est pas ta fautes s’ils sont si peu imaginatifs.

Sinon, ils pourraient peut-être écrire la vérité ? Non ? Trop compliqué ça.
Je mets le journal dans la poche arrière de mon short, et décide de l’oublier pour le moment. Suivant le chemin indiquer je passe devant le panneau « sens de la visite » et tout en regardant ou je vais-je demande :

- La carte postale, c’était ton pote Julio … Juan, enfin le brésilien ?

Et question indirecte annexe, il te racontait quoi ? Enfin ça elle n’est pas obligé de me le raconter, enfin bon on est amis non, on peut se dire pleins de choses non ?
Je m’arrête devant le premier panneau et commence à lire les explications. Deuxième mot je bug déjà, peut-être qu’il faut une certaine culture pour comprendre cette exposition ?

- C’est quoi un atome ? … c’est quoi .. nucléaire ?

J’ai l’impression d’être un gamin qui fait chier sa maman à poser des questions. Sentiment que je n’ai jamais connu. C’est l’histoire du pauvre petit Nathan Unless à l’enfance bien triste qui n’a jamais pu avoir de complexe d’Œdipe ;__ ; … Parce que bon, mémé Unless, dans le genre c’est plutôt tue l’amour…

Il pose une main sur mon épaule. Ca me va.

T’excuses pas, ce n’est pas ta fautes s’ils sont si peu imaginatifs.

Je hoche la tête sans réellement savoir, je n'ai jamais vraiment lu ce genre de presse, je me souviens juste des adolescente qui appelais à la radio pour rapporter quelques potins et savoir s'ils étaient vrais... j'avais souvent honte d'avoir de tels auditeurs mais on ne choisis pas toujours...
Tout ça pour dire que les potins ça peut aller loin, je me souviens même avoir entendu que Nathan était allé sur la Lune en balais. J'avais souris, c'est une belle histoire mais je doute qu'elle soit vraie...

La carte postale, c’était ton pote Julio … Juan, enfin le brésilien ?

Je hoche la tête et le regarde... tu veux en savoir plus c'est ça ? ET BEN NOOOOOOOOON... ou peut-être que si, je ne sais pas encore. J'avais comme une envie d'éveiller sa jalousie mais ce n'est pas ce que l'on fait, pas entre amis et s'il m'a écouté entièrement il aura compris que mon ami Juan est assez vieux.
Où est-ce que je vais sortir de telles choses moi ?

Oui c'est Juan... il aimerais que je retourne le voir et que je lui envois un compte rendu de ma visite... C'est gentil de sa part je trouve.

Hum, oui, je suis la fille heureuse dés qu'une personne pense à elle ! La fille sans amis ou avec tellement de connaissances que personne ne prête réellement attention à elle. J'arrête parce que si je continue, je vais vous faire pleurer, je le sens !
Je suis Nathan et je regarde lire un panneau, légèrement sceptique.

C’est quoi un atome ? … c’est quoi .. nucléaire ?

Je commence à rire légèrement puis un peu moins légèrement.

Aucune idée mais on devrait commencer par le début de la visite.

Je tend mon index et montre le numéro du panneau (42) et montre le panneau de « sens de la visite »... soit la flèche était mal fête mais bon.

Commençons par le commencement en plus là-bas c'est beaucoup plus fun, y a l'air d'avoir des jeux ! Ici c'est pour les warriors.

Non je ne suis pas une gamine mais c'est vrai que des que c'est ludique, c'est plus sympa.

Vous voulez un audio-guide ?

C'est le gars de sorcière hebdo qui nous héle, je lui jette un petit coup d'oeil. C'est quoi un audio-guide. Le nom ne donne pas envie... Je regarde Nathan et hausse les épaules sans réellement savoir si ce sera mieux avec ou sans... Ca semble si... moldu.

– Aucune idée, mais on devrait commencer par le début de la visite.

._.
Un vide s’installe dans ma tête. Vide caractéristique qui se crée quand on vous montre avec raison que vous venez de faire ou dire quelque chose de stupide de manière non prémédité.
Je regarde toujours l’incompréhensible panneau qui parle même de formule.
Les moldu donnent des noms de types à leur formule, d’ailleurs faut peut-être que j’apprenne à lire le moldu, parce que bon … :

Toc. Toc. Toc. -Nathan- - Page 2 Maxwell%27s+Equations

Je reste encore quelques instants devant ces „formules“ bizarre et imprononçable, avant de me décider d’affronter son regard moqueur.
Je suis la direction de son doigts parce que dans le doute, elle est peut-être sage et elle montre peut-être la lune, et étant donné que je viens de prouver que je ne suis – pas – un idiot, ma démonstration est sans équivoque et je dis des choses sans queue ni tête pour noyer le poisson.

La flèche du panneau prête à confusion ! D’ailleurs je vais le clamer haut et fort :

- La flèche du panneau prête à confusion.

Pour donner plus de crédit à mes paroles j’exécute un geste gracieux du poigné et suivant les inclinaisons de ma baguette la flèche du panneau se tord, puis se dédouble, tourne sur elle-même et termine en spirale pointant vers l’intérieur.
Je souris modestement ironique.
Bon certes il reste toujours le panneau 42… Mais pourquoi la visite ne commencerait elle pas à 42 ? Si ça se trouve cela indique que nous sommes au quatrième jour et à la deuxième visite de la semaine ? Ou encore qu’il y a 42 personnes qui se sont prit se panneau à force de pas regardez où elles marchaient ? Je suis persuadé que c’est de l’art moderne.

– Commençons par le commencement en plus là-bas c’est beaucoup plus fun, y a l’air d’avoir des jeux ! Ici c’est pour les warriors.
– Ca marche!

Eh ben ils sont beaux les adultes matures et responsables.

- Vous voulez un audio-guide ?

Ah Stanou, je sais que t’es une groupie, mais bon si tu nous suis toute la visite ça ne va pas le faire. D’abord, c’est quoi un audio-guide ? C’est lui en mode « audio » ? Je le vois avec des trucs bizarres en mains. Conception moldu très probablement, ils ont l’art de faire des trucs moches toujours tout noir ces moldus.
Je regarde Helen, qui hausse les épaules. Allez soyons fou :

- Ouais pourquoi pas.

Stan s’approche de nous et nous donne les boitiers noirs à fil. Eh ! Ca ressemble aux oreilles extensible de Weasley, j’aimais trop ça quand j’étais gosse. Stanou répond à notre questionnement muet et nous apprend à nous servir de l’appareil. Même si je n’ai pas tout comprit je congédie le brave homme, il ne faudrait pas faire attendre la foule en délire qui veut entrer …
Aherm.

Je prends le boitier et met une des « oreillettes » à l’endroit où elle doit se trouver. J’appuie sur un bouton et attend.
J’entends rien.
Bah tant pis, ça marchera peut-être après ? Les engins moldus ce n’est jamais très fiable. Autour de nous il y a quelques personnes. Un petit papi tout seul, une mère avec un jeune enfant dans les bras, deux filles qui ont l’air copines…

- C’est partis ?

Je commence à marcher vers l’endroit qui a l’air “plus fun” quand mon regard est attiré par un panneau, je le lis et commente à voix haute :

– « Chaque pièce se complète d’un jeu ludique pour les enfants de moins de dix ans ! Récupérez un questionnaire et découvrez le merveilleux monde des moldus en vous amusant ! » Heleninouchette, tu veux un petit questionnaire ?

D’amants, nous sommes devenus ami, et maintenant je lui parle comme si elle était ma fille de huit ans. Notre relation commence à devenir vraiment malsaine –‘

Je le regarde essayer de se justifier, oui, le panneau est mal fait, oui, il porte à confusion enfin... Je hoche la tête. Oui oui. Il faut savoir être gentil et compatissant.
Nathan accepte les audio-guide et j'en prend un avec un air perplexe... je ne vois pas comment ça peut marcher, j'imagine qu'il faut appuyer sur les boutons numérotés, oui ça semble logique. Je regarde Nathan qui se colle les files dans les oreilles... Je regarde les miens... bon y a pas vraiment moyen, le dernier qui a du emprunter le mien ne devait pas avoir l'habitude de se laver les oreilles.
Je laisse tomber les fils qui frappent le sol dans un petit "tik"... et bien "oups".

- C’est partis ?

Je hoche la tête et le suis pour l'entendre me faire la lecture.

– « Chaque pièce se complète d’un jeu ludique pour les enfants de moins de dix ans ! Récupérez un questionnaire et découvrez le merveilleux monde des moldus en vous amusant ! » Heleninouchette, tu veux un petit questionnaire ?

Je commence à rire et le prend par l'épaule -par Godric, il est toujours aussi grand !-.
Je me rapproche des questionnaires et en ouvre un, ça a l'air marrant, labyrinthe, énigmes et... un cadeau.

- Il faut qu'on le fasse ! Regarde on gagne un stylo bille que l'on peut démonter et remonter.

Tout un paragraphe (soit avec de gros caractères) était écrit pour expliquer le fonctionnement d'un tel stylo... Ce sont des plumes auto-ancrée en quelques sortes... des plumes auto-ancrées pour moldus, ils en ont de la chance. J'attrape un second questionnaire que je tend à Nathan.

- Oh t'as un stylo noir, le mien est vert ! C'est bien mieux !

Wouh et dire que je pensais qu'on allais réfléchir.
Si l'on est efficace, il est dit que la durée du parcours peut aller de 2h à 2h30, il est déjà 10h30... nous allons mourir de faim. Quelle tristesse. Oui mais nous mourrons plus intelligent à supposer que la science moldue nous apporte quelque chose. Je range la carte de Juan dans le questionnaire, je n'ai ni sac et j'ai bien peur de l’abîmée en la mettant dans une des immenses poches du short de Nathan. Peut-être que j'enverrai à mon amis brésilien le questionnaire, j'imagine que ce serait intéressant aussi pour lui. Je verrai bien.
Pour l'instant nous avons encore 42 étapes à découvrir (et comme je le disais, la dernière étant pour les warriors, j'imagine qu'on sortira d'ici infiniment plus intelligent... oui).

Sans plus attendre, je me dirige vers le premier panneau. "Si vous avez les cheveux longs, appuyez sur le bouton et avancez-vous de deux pas, vous découvrirez l'ELECTROSTATIQUE".
J'appuie sur le bouton, attrape le bras de Nathan et le pousse (ou plutôt le tire) à me suivre, quitte à finir chauve ou les cheveux blonds, autant qu'on soit deux, non ?

- Il faut qu'on le fasse ! Regarde on gagne un stylo bille que l'on peut démonter et remonter.

Un stylo bille ? Je ne sais pas ce qu’est un « stylo » alors tout cela ne m’avance pas beaucoup. Bille par contre je connais, l’objet en question est probablement circulaire et pas grand. J’ignorai être si loin de la réalité.
Helen me tend un questionnaire que je prends sans rechigner et l’ouvre pour découvrir le fameux stylo bille. Quand le truc filiforme capte mon regard j’admets être un peu déçu. C’est sûrement psychologique mais je dois préférer les trucs ronds aux choses droites.

- Oh t'as un stylo noir, le mien est vert ! C'est bien mieux !

Je prends le stylo entre le pouce et l’indexe. Et lit rapidement l’explication du questionnaire. C’est pour écrire. Pas convaincu j’ôte précautionneusement le capuchon et test mon nouveau jouet, qui comme l’a dis Helen écrit noir.
Je raccroche la plume moldue au papier et referme le questionnaire sans en lire les questions. De toute manière de ce que j’en ai vu je ne comprend pas la moitié du vocabulaire utilisé donc …
Plus enthousiaste que moi Helen se dirige vers le premier panneau et avant que je n’aie eu le temps de lire ce qu’il y avait d’écrit dessus elle m’entraîne avec elle sur une plaque de métal circulaire.
La machine fait un bruit étrange, je fronce un sourcille et arque l’autre. Mon regard balaye notre environnement immédiat pour finir par se poser sur Helen, très proche de moi. Ses cheveux commencent à se dresser sur sa tête, comme dans les dessins animés lorsque les protagonistes ont peur.
Comme un grand enfant je tends la main pour toucher les pointes de ses cheveux, pour ma part je sens mes mèches quitter mon front, se soulever de ma nuque, et je me dis que je dois avoir l’air stupide comme ça. Quoi que … si ça se trouve c’est classe.

- C’est carrément inutile !

Je dois admettre que je ne saurais pas faire ça avec la magie si on me le demandait là maintenant, même si je suis persuadé que c’est possible. Quel intérêt de faire dresser des cheveux sur la tête des gens ? Un coup d’œil à mon bras m’indique que tout mes poiles sont concerné par cet étrange effet, mais je ne suis que peu impressionné.
Je regarde le questionnaire et vois la première question sous le titre ELECTROSTATIQUE : « Quel phénomène as-tu pu observer ? ». Je prends ma plume portative moldu et dessine un bonhomme avec quatre cheveux en bâtons sur la tête.
Fier de moi je quitte la plaque de métal et commente à l’adresse d’Helen :

- T’avais la classe, tu ressemblais un peu à Tina Turner !

Sans regarder sa réaction je cherche des yeux un autre jeu à faire, mon regard croise celui d’un type habillé en noir qui arbore un air méprisant. J’assume moyennement d’avoir l’air d’un gamin stupide dans un lieu public, parce que si un journaliste se balade par là je vais avoir droit à un article assez violent.. Du coup je lève la tête et soutient le regard du type qui finis par détourner les yeux pour dire quelque chose à son voisin.
Je chuchote à ma… camarade ?

- Ils ont l’air suspect eux… pas sûr qu’ils soient là pour découvrir les « fabuleuses inventions moldus. »

J'ai l'impression d'être un gamin qui part enquêter.. retomber en enfance me permet peut-être de fuir ce qu'implique le retour d'Helen ?

Mes cheveux me montent au dessus de la têe, la sensation est étrangement grisante, je me tente de glisser mes doigts dans mes mèches qui ne sont pas décidées à redescendre sur mes épaules. Nathan est dans la même situation que moi et ressemble assez à ces magiciens japonais qui adorait s'hérisser les cheveux ur la tête, je nai jamais réellement compris la culture japonaise et elle restera sans doute longtemps un mystère pour moi. Quoique. Je n'aime pas ne pas comprendre, ne pas connaitre les autres modes de cultures, peut-être faudrait-il que je m'y intéresse ? La culture du Japon, ses sorciers qui se sont réfugiés dans les îles du Nord parfois même en Russie pour échapper à une trop forte densité de moldue et garder la possibilité d'exercer leur magie.

- C’est carrément inutile !

Je souris.

- Les moldus s'amusent comme ils peuvent.

Sur ce nous ouvrons tous deux nos questionnaires pour les remplir, un peu de sérieux voyons. Quel phénomène... hum... comment décrire ça, je yeute le questionnaire de Nathan et hoche la tête, c'est vrai que c'est pour ls moins de 8 ans ais je vais essayer de trouver quelque chose de nettement plus évolué. J'observe le "stylo bille" puis écrit "lévitation capillaire".

- T’avais la classe, tu ressemblais un peu à Tina Turner !

Je regarde Nathan, je ne savais pas qu'il avait de la culture musical moldue, une bonne chose, je passais environ 50% de musique moldue lors de mes émissions radio ce qui a pu m'être reproché à plusieurs réprises et par la direction et par les auditeurs.

- Merci...

- Ils ont l’air suspect eux… pas sûr qu’ils soient là pour découvrir les « fabuleuses inventions moldus. »

Je regardai les hommes qu'il fixe avec une discrétion bien à lui. Oui ben oui, mais que faire ? L'attaquer ? L'observer ? Le suivre ?
Je haussai les épaules et observe un instant Nathan qui semblait bien décidé à comprendre pourquoi des hommes habillés de noir et ayant l'air aussi sympathique que des anciens détraqueurs d'Azkaban fait dans un musée de vulgarisation sorcière de la science moldue. Mystère et boule de gomme, en effet.
Mon regard passe autour de moi, la deuxième activité parle d'ELECTRICITE, je crois savoir ce que c'est mais rien n'est moins sûr. Nathan m'a totalement oublié et fronce des sourcils à la vue de des hommes en noir.
Un d'eux d'ailleurs tira sa baguette et murmura. Instantanément, je dégainai aussi la mienne et visai l'homme sans avoir le courage de lui envoyer un quelconque sortilège, il n'a rien fait de mal pour l'instant.

Des étincelles jaillirent un peu partout.
Une voix monta telle un coup de tonnerre dans le musée : QUE LES AMIS DES MOLDUS SE MEFIENT...
Je n'entendis pas la fin du message : le cri d'une femme le couvra.

Je baissai ma baguette et courrai vers elle. Elle me regarda et dans son regard je compris que ce n'était rien de grave, elle avait du se brûler et déjà pansé sa plaie. Je me plaçai devant elle et ses enfants en cherchant les hommes en noir des yeux et... Nathan.
"Sortez vite" dis-je à la femme et aux enfants.
Je pris la plus petite dans mes bras et couru vers la sortie accompagnée de la mère et des autres visiteurs. Trouver Nathan, voilà ma quête, l'électricité et le rapport de Juan attendraient.
"N'y allez pas, vous avez entendu, c'est dangereux..."
Je détournai les yeux de l'homme de réception sans chercher à comprendre le sens de ses paroles et rentrai à nouveau dans le parcours. Where is Nathan ? That isthe question my dear Watson.

Les deux types se retournèrent et le bordel s'installa en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.
Je n'ai même pas eu le temps de réagir à vrai dire, depuis ce matin j'ai l'impression d'être dans uns sorte de rêve éveillé, hors de ma vie normale et de tout ce qui se passe en ce moment.
Pourtant dans le monde magique les choses ne sont pas au beau fixe, avec les ombres qui sortent à nouveau de l'ombre, ceci dis avec une relativité toute relative, et puis les mangemorts qui tels la team rocket se disent à mi-voix de retour, les divers extrémistes, les adolescent rebelles nouveaux anarchistes.
J'aurai dû rester sur mes gardes.
Surtout que ma notoriété fait de moi une cible.
J'ai à peine le temps de penser à tout ça que je sens un sortilège me toucher dans le dos. Heureusement que c'est pas un avada... Réagissant instinctivement à la douleur je me retourne pour me battre. Mais le combat est de courte durée, j'ai quatre assaillants bénéficiant de l'effet de surprise qui plus est.
J'ai une dernière pensée pour Helen, me demandant où elle est, avant de tomber inconscient contre ma volonté.
Fait chier... encore des ennuis en perspective.

[ J'ai quand même fait 10 lignes \o/ ]