" L’homme, le matin, il tousse, il crache. Le midi..." -Libre-

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« L’homme, le matin, il tousse, il crache. Le midi, il pète, il rote. La nuit, il ronfle, il bave et le reste du temps il se gratte les couilles. » [ Philippe Léotard ]

Kay se demanda un instant si elle rêvait. Entre sommeil et éveil. La tête enfouie sous son oreiller. Elle se voyait danser langoureusement en compagnie de son frère et d’une bonne partie des élèves de Poudlard. Elle tourna la tête pour apercevoir le directeur en grande discussion avec une gamine qui ne devait pas avoir plus de trois ans, elle-même perchée sur le dos de ce qui ressemblait à un hippogriffe. Soudain un ronflement plus que sonore s’éleva et l’assemblée tout entière se tut, laissant à un chanteur inconnu tout le loisir d’emplir la salle d’une Hallelujah joyeusement remixée. Kary entre-aperçut Léon, son chat siamois se prélassant sur une Ana aux cheveux teint en vert, un peu plus loin elle crut voir Lindsay dans les bras d’une jeune fille toute vêtue de jaune et de marron, une Poufy à ne pas en douter.
Vraisemblablement, elle rêvait. Et d’un rêve sans queue ni tête. Comme bien des rêves me direz-vous. Mais sérieusement. Dans quel rêve, ou plutôt dans quel cauchemar cette chère Lindsay Andrews se laisserait pelotonner par une pouffy ?
Skeetter ouvrit les yeux, et le directeur, la gamine de trois ans, l’hippogriffe, Léon, Anna et Lindsay disparurent. En revanche, ce qui ne disparut pas, bien au contraire, fut le ronflement, qui allant crescendo emplissait le dortoir de borborygmes très peu féminin.
Notre bleue et argent abandonna la douceur très relative de son oreiller pour s’asseoir sur son lit à la recherche de la nouille qui n’avait eu la décence de se jeter un sors de silence avant de s’endormir. Elle l’a trouva bien trop loin pour lui jeter son oreiller en pleine tronche, car même si l’étouffer sous un oreiller n’aurait pas réglé le problème cela aurait au moins soulagé la soudaine envie de meurtre qui démangeait Kay.
Son réveil affichait deux heures quarante cinq lorsque Kary reposa sa tête dans l’espoir de pouvoir à nouveau s’endormir, et peut-être de connaître la fin de ce rêve dont elle s’était expulsé volontairement.

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Au dessus d’elle, la lune était pleine et Kay s’allongea dans l’herbe fraiche des pelouses de vols pour l’admirer plus amplement. En effet, ainsi étendue, la vue valait le coup. A son côté Léon se prélassait lui aussi dans l’herbe mouillée, se roulant avec autant de douceur qu’un cochon dans une marre de boue. Sketter en sourit. Peut-être n’était-ce pas plus mal d’avoir quitter les dortoir à la recherche de calme et de silence.

Un peu plus tôt Kary avait finit par abandonner l’idée de se rendormir et de terminer sa nuit dans son lit. Quitte à s’endormir en cours, elle préféra s’éloigner de la ronfleuse qui commençait à lui filler la migraine. Ainsi, vêtue d’un jean, d’un t-shirt et d’un gilet passés à la vas-vite, elle avait prit la direction du parc. Mais s’était arrêté en route sur les pelouses du terrain de vol.
Très peu gracieuse dans sa façon de marcher et dans celle qu’elle avait eu de se laisser tomber dans l’herbe, Skeetter espéra que personne ne la verrait dans cet état. Elle devait fortement ressemblé à un épouvantail avec sa longue chevelure sombre pour le point en désordre, ses converses non lassés, et son gilet qu’elle avait maladroitement enfilé à l’envers.
Néanmoins elle soupira de satisfaction et l’air frais vint effleurer sa joue apportant avec lui cette odeur particulière annonçant la fin de l’automne et le début de l’hiver. La jeune bleue s’abandonna dans la contemplation de la lune et de ses minuscules astres que par chance l’on voyait ce soir là. Il n’y avait pas un bruit, même le vent semblait s’être figé un instant, par un seul ronflement, les oiseaux s’étaient tuent, juste le discret ronronnement de Léon venait rompre le silence nocturne. Le chat avait fini par abandonner la pelouse humide pour venir se poser sur le ventre de sa maitresse, qui d’une main discrète lui caressa la tête. Il ronronna de plus belle. La jeune fille se prit à rire doucement, et la chat posa ce regard infiniment intelligent sur sa jeune demoiselle avant d’emmètre l’un de ses « miaou » tellement mignon, mais qui au fond ne veut dire qu’une chose « ta gueule ! »…

Quand un bruit provenant de l’entrée du terrain de vol vint jusqu’à elle, Skeetter sursauta, et le chat prompt à régir sauta sur ses pattes avant de s’élancer vers le sources du bruit.

- Abrutit d’chat ! Revient ici ! Je vais pas m’amuser à te chercher toute la nuit !

Mais le matou bien décidé à découvrir ce qui se cachait dans l’ombre des bâtiments ne l’écouta pas, et Kay se rassurant sur le fait qu’il devait probablement s’agir d’une souris n’y prêta pas plus attention et reporta ton regard sur la lune et ses amie les étoiles…