La prunelle de mes yeux s'appelle Alice (Alice et Scorp')

Tout passe. Le temps, la jeunesse, la vie. Tout. Nul n’est eternel sur cette terre. Nul ne sait vraiment quant le glas sonnera. Nous sommes tous de passage, a nous de décider quoi faire du temps qui nous est imparti.

Avant, je vivais pour moi. Egoïste mais oh combien satisfaisant. Les autres ? Des inconnus dans une équation dont je suis le seul maitre. Ma vie était toute tracée. Je savais ou j’allais, je n’avais nul besoin d’ambition factice. Tout était règle comme du papier a musique. Sans faute ni rature. Ma vocation, elle est en moi depuis ma naissance. Marcher sur les pas de mon père, conquérir ce pouvoir dont on l’a si injustement délesté.

Le monde appartient aux hommes de convictions ! A ceux qui savent nourrir des projets et les conduire à leur fin.

Avant…c’était ma vie. Avant. Puis, il y a eu Elynn. Avec elle, c’est un nouvel apprentissage. Elle est ma petite voix de la raison. Je suis le roi, elle est ma reine. Avec elle à mes cotés, je me sens complet. Elle sait m’écouter, me guider. Si l’amour avait un nom, il aurait le sien. Les sentiments sont faiblesses dans mon éducation. Pourtant, avec elle, je me sens fort. Notre amour n’est pas aveugle, nous conduisons chacun notre balai. C’est avec Elynn qu’il m’a fallu apprendre à dire « nous ». Avant, il n’y avait jamais eu que « je ». Tout ce que je faisais, c’était pour moi. Pour mon bien être personnel. Aujourd’hui, je m’emplois à me satisfaire tout en la comblant également.

Et puis est venue Alice. Une enfant, ça change une vie. Elle n’avait que 6 mois lorsque sa mère est morte. Je ne m’attendais pas à ça. Recevoir une lettre du ministère m’annonçant ma paternité ! Sincèrement là…j’ai été pris de coure. Bien sur, j’aurais pu me déchouer de mes droits, leur laisser la gamine sur les bras. Mais non. Quant je l’ai vue, je me suis senti père. C’est con. Mais c’est comme ça. Elle était seule au monde la pauvre gosse. Sa mère avait été tuée sous ses yeux et, pourtant, elle faisait front. Du haut de ses un an, fallait pas lui chercher des noises ! Je l’ai vue et, aussitôt, j’ai su qu’il me serait impossible de l’abandonner. Je ne voulais pas que ma gosse passe de foyer en foyer. Oh et puis, je refusais aussi l’idée qu’elle puisse atterrir chez les moldus. Quelle horreur !

Du cou, j’ai fait ce qu’il faut. Le ministère ne voulait pas me donner la garde. Je me suis arrangé pour qu’ils « oublient » jusqu’à son existence. Alice portait le nom de sa mère, je lui ai donné le mien. Alice Jedusor : ma fille ! Avoir un enfant à chambouler pas mal de chose. Si Sélène s’occupe d’elle la plupart du temps, elle a aussi une Nounou. Poudlard n’est pas un lieu pour une petite fille. De plus, j’essaie de la préserver un maximum. Pour le moment, peut de personne connaisse son existence. Non ! Je n’ai pas honte de ma fille ! Ne dites pas de bêtises ! Je suis fière d’elle ! Mais, j’ai peur qu’il ne lui arrive la même chose qu’à sa mère. Après tout, cette dernière est morte à cause de ses liens avec moi.

En 2 ans, Alice à bien grandi. Elle commence à marché et son vocabulaire se multiplie. Son premier « papa » m’a arraché un sourire. Elle est la seule à y avoir droit ! Papa…un mot inconnu pour moi. Je suis père sans jamais en avoir eu un. Je ne pense pas être un modèle en éducation. Sélène me trouve un peu dur. J’avoue avoir pour Alice des mouvements de tendresse mais aussi des exigences.

Aujourd’hui, je dois justement passer la journée avec elle. Direction près au Lard. J’ai promis de lui acheter quelques friandises et peut être même, si elle est sage, un balai pour enfant. Sage…tout dépend de la définition de ce mot. Je ne m’attends pas à ce qu’Alice reste tranquille dans son coin. Non, j’attends d’elle qu’elle terrorise tous ceux de son âge ! Ma petite terreur des bacs à sable ! Elle sait manier la pelle, croyez moi ! Ses dents sont bien aiguisées aussi ! Ne pas la contrarier !

Sélène me l’a déposé à la gare et, maintenant, Alice est dans mes bras. Elle sert son lapinou dont elle mord une oreille. Lapinou…il est sacré ! J’ai déjà du lui réparer son oreille 4 fois. Ma fille a les yeux rivés sur moi, elle attend. Je lui adresse un sourire puis, d’un cou, la fait voler dans les aires. Elle éclate de rire. Elle adore ça.

La reposant à terre, je lui indique le programme de la journée.

-Alice ? Nous allons allez nous promener. Je dois te présenter quelqu’un qui risque d’être assez surpris. Alors…essaies de ne pas le mordre, tu veux bien ?

Je passe une main dans ses bouclettes blondes. J’ai donné rendez vous à Scorpius un peu plus tard dans un petit café tranquille. Mon hibou à du lui parvenir maintenant. Dessus, j’avais simplement écrit « Scorpius, retrouve moi à 15 H a prés au Lard, dans notre bar habituel. J’ai des choses à te dire. C’est important. Leo ».

Nous flânons tous les deux dans les rues. Ce n’est pas la débandade, personne ne fait attention à nous. C’est aussi bien comme cela. Je n’avais aucune envie de me justifier. Alice ouvre de grands yeux devant les vitrines. Elle est a l’âge ou l’on pose beaucoup de questions et ou je ne lui guère de réponse. Je réfléchie.

Je la regarde. Elle est si fragile. Depuis quelque temps, je ne cesse de me demander qui s’occuperait d’elle si je venais à disparaitre. Elynn, bien sur ne l’abandonnerait pas. Mais je ne veux pas qu’elle ait à porter cette charge seule. Alice a besoin d’un parrain. Mais je ne peux confier cette tâche au premier venu. Je veux quelqu’un en qui j’aie un minimum de confiance et qui saura aider ma fille à prendre les bonnes décisions. Je ne vois qu’un seul mec capable de tout ça : Scorpius. Nous nous connaissons depuis longtemps, il connait mon éducation. De plus c’est un sang pur et sa famille donnerait n’importe quoi pour redorer leur blason.

A 14H50 nous voilà installé à une table. Alice commence un jus de citrouille tandis que j’opte pour un truc plus fort. Lapinou est posé sur la table. Sa petite pelle est à coté. Elle jette autours d’elle des regards curieux. Les miens sont froids voir noirs. Une femme adresse un sourire a ma fille qui lui répond

-Alice ! Ne souris pas à des étrangères !

Avec la serviette, j’essuie sa petite moustache de jus.

-Ne t’ais je pas déjà dis qu’un Jedusor ne fait de sourire a personne ? Sauf si c’est pour séduire…mais ça, c’est une autre leçon.

Je bois un peu de mon verre et garde un œil sur la porte. 15H tapante.

-Il s’appel Scorpius. C’est un copain à papa. Tu verras…il devrait te plaire…d’ailleurs il plait a toute les filles.

Je passe une fois encore ma main dans ses cheveux. Elle veut un bonbon, je le lui tends. Enfin, la porte s’ouvre et je reconnais la chevelure blonde de mon grand ami Malefoy. Gare a la surprise…j’attends qu’il soit assis pour les présentations. Faudrait pas qu’il tombe de haut….

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-Alice ? Nous allons allez nous promener. Je dois te présenter quelqu’un qui risque d’être assez surpris. Alors…essaies de ne pas le mordre, tu veux bien ?

-Alice ! Ne souris pas à des étrangères !

-Ne t’ais je pas déjà dis qu’un Jedusor ne fait de sourire a personne ? Sauf si c’est pour séduire…mais ça, c’est une autre leçon.

- Alice pas sourire!

-Il s’appel Scorpius. C’est un copain à papa. Tu verras…il devrait te plaire…d’ailleurs il plait a toute les filles.

- Alice séduire Pius?

- Bonjour Pius!

En voilà une journée comme je les aime, sans cours, sans professeur, et sans devoir étant donné que j'avais pris soin de tous finir la veille au soir. Et oui, pas si bête la vipère. Le seul petit problème, c'est que je ne savais pas encore se que j'allais bien pouvoir faire de ma journée. Je décide alors d'aller rendre une petite visite à mon hibou grand duc à la volière. Une fois le hall d'entrée dépassé, j'inspire un bon bolle d'air d'oxygène. Il fait particulièrement bon mais un peu frais tout de même. J'ai bien fais de prendre une veste avec moi. Je prend le temps de l'enfiler tout en entamant le pas en direction de la volière. J'espère alors croiser en chemin Jédusor, mais ne l'ai pas trouvé de la matinée. Il devait certainement être aux côtés d'Elynn une fois encore ou je ne sais où. C'est que j'aimerai bien passer un petit moment avec lui pour changer. Ah, Jédusor et moi, une longue histoire. Certainement un des types que j'apprécie le plus dans mon entourage. Son nom ne donne pas confiance bien sûr mais moi je m'en fiche, le mien aussi est plutôt sombre. Et nous en sommes très fier.

J'avoue que les escaliers ne sont pas toujours un réel plaisir à monter mais un peu d'efforts physique ne fait de mal à personne, sûrement pas à moi tous cas. Une fois tout en haut, j'entre à l'intérieure de la volière, tout en restant un minimum vigilant face aux volatiles. On ne sait jamais, ça peut avoir des coups de speed à tous moments ces bestioles là. Je scrute alors attentivement les quelques hiboux qui m'encercle mais ne le vois. Je lève un bras, à tout hasard, et le voilà qui s'y agrippe en moins de deux minutes. Un fin sourire se fige sur mes lèvres. J'échange quelques petites caresses avec mon beau grand duc à plume gris, tout en me rapprochant de l'ouverture servant de fenêtre. Au bout de quelques petites minutes, je regarde mon hibou repartir dans les airs tandis qu'un autre viens se poser juste devant moi, un message accrochés à ses pattes. Je reconnais ce hibou, il appartient à Jédusor. Je prend le message et l'ouvre doucement afin de pouvoir le lire :

« Scorpius, retrouves moi à 15 H à prés au Lard, dans notre bar habituel. J’ai des choses à te dire. C’est important. Leo »

Mes yeux se redressent un instant. D'un côté je suis plutôt content parce que je vais pouvoir le voir aujourd'hui mais de l'autre je sens qu'il me réserve quelque chose. Il a des choses à me dire... hum. Bah je verrai bien par moi-même au moment venu.

14h30. Me voilà enfin arrivé à Pré-au-Lard. Ayant encore un peu de temps devant moi, j'en profite pour passer à ma boutique de confiserie préférée. Non, je ne retombe pas dans l'enfance mais... on a le droit d'aimer les bonbons quand même ! Je me fais un peu plaisir, étant donné que ce mois-ci mon père a certainement réussi à convaincre ma mère de ne pas m'en envoyer. Je commence à déguster quelques friandises tout en prenant la direction du bar dans lequel j'avais rendez-vous avec Jédusor. Je range le sachet dans une des poches de ma veste et entre tranquillement dans le bar.

Juste à l'heure. En un petit coup d'œil, j'arrive sans aucune difficulté à trouver mon grand ami Jédusor. Je m'avance jusqu'à lui tout en le saluant comme il se doit, un fin sourire aux lèvres, jusqu'à se que je me rende compte qu'il n'est... pas seul. Aussitôt, mon visage démontre surtout un peu de surprise. Il y avait de quoi. Un... bébé est à ses côtés ? J'ai envie de rire sur l'instant mais... tout compte fait non. Je me met à mon aise tout en prenant place sur la chaise d'à côté. Mon regard se fige un instant sur Léonard, sourcils levés, puis se détourne sur la petite fille quand cette dernière me salue. Qu'est-se que c'est que ce bazar ? C'est étrange mais j'ai peur tout à coup... je devrais ? Je me racle la gorge un instant, répondant à la gamine par un vague signe de tête. Puis me concentre à nouveau sur Léonard. Gardons la tête haute et le sang froid.

« Et bien Léo... tu as finalement décidé de t'orienter dans le baby-sitting ? »

Ben quoi, faut bien que je noie ma surprise dans l'humour. Je regarde ensuite plus sérieusement la petite fille. Bouah j'aime pas les gosses ! Mais c'est qu'elle est drôlement mignonne quand même. Malgré sa petite bouille de poupée, elle a comme déjà un petit air féroce irrésistible. J'imagine que le "Pius" que j'ai entendu quelques secondes auparavant est une partie de mon prénom. Je ne peux m'empêcher d'en sourire légèrement. Je m'appuie doucement sur la table, jonglant mon regard entre la petite et Léonard.

« Euhm... qui est-elle ? »

Je suis un peu inquiet de connaître la réponse, mais d'un autre côté, si cette gamine est sa fille j'aurai déjà été mit au courant depuis longtemps. Léonard est tout de même mon meilleur ami, il me fait suffisamment confiance pour me confier n'importe quoi depuis le temps.

Comme toutes les petites filles, Alice cherche à être conforme à mes attentes. Bien qu’encore jeune, elle à un magnifique sens de la répartie. Pas dans les mots…certes. Mais dans les gestes. Obéissante, il suffit de lui donner un ordre pour qu’elle l’exécute. N’est ce pas remarquable ? Normal…c’est ma fille. Je ne suis pas peu fier de pouvoir admirer dans ses prunelles la petite lueur typiquement Jedusor. En grandissant, il ne me fait nul doute qu’elle sera redoutable. Elle sait déjà se faire comprendre et se faire craindre. Etre son ennemi, à l’heure actuelle, c’est s’exposer à se faire mordre ou, à moitié assommé par un cou de pelle bien senti. Selena craint de la voir virer associable. Personnelement, je ne vois pas comment je pourrais reprocher à ma petite princesse de ne pas vouloir se lier avec des imbéciles gazouillants et bavant de son âge qui, il faut bien le dire, ne lui arrive même pas a la cheville.

Assise à une table, je veille à son éducation. Il ne sera pas dit qu’une Jedusor montre des signes de faiblesse ! Il y a des règles à suivre, un code de conduite à respecter et, j’entends qu’elle s’y plie dés maintenant ! Plus tôt on apprend et meilleur est la leçon. A peine le temps de sourire à la serveuse que, déjà je la reprends. Sans nul doute pourrait-on me reprocher mon ton froid, mon regard noir. Je ne cherche nullement à traumatiser ma fille ! Je veux simplement qu’elle prenne l’habitude de ne pas s’exposer aux étrangers ! Après tout…Qui sait si cette serveuse n’a pas un sang entaché ? Je ne le dirai jamais assez : avant de s’exposer, toujours s’assurer d’avoir en face de soit une personne qui se respecte ! Sourire à un sang de bourbe, vous imaginez ? Quelle horreur ! Aussi dans le doute ! S’abstenir ! Alice se plie immédiatement à mon injonction en présentant à la serveuse un visage fermé. Ses yeux deviennent plus sombres, ses traits plus sévères. A cet instant, elle n’a plus rien de la gentille petite fille qu’on à envie de câliné –et c’est tant mieux ! Je suis fier d’elle et ne manque pas de lui faire savoir par une petite caresse sur sa joue potelée.

Elle boit son jus de citrouille, et je lui efface ses moustaches tout en lui parlant de Scorpius. Son regard se fait perçant, elle écoute avec attention. Avant qu’elle ne rencontre mon meilleur ami, je veux qu’elle sache à quoi s’attendre. Je sais qu’elle est encore trop jeune pour comprendre certain mot, certaine chose mais, il est important qu’elle puisse cerner au mieux le personnage. Les enfants ont de ça merveilleux qu’ils peuvent soit être d’une naïveté à faire peur, soit être doté d’un raisonnement propre à eux mais assez proche de la vérité. Alice fait partie de ces derniers.

Avec son regard déterminé, elle me demande si elle va devoir séduire « Pius ». Si je ne m’appelais pas Jedusor, j’aurais surement éclaté de rire devant le surnom mais aussi devant la grande conviction de ma fille. En voilà une qui ne doute déjà pas de ses charmes. Je pose sur elle un regard tendre, paternel.

-Un jour viendra, Alice, ou tu séduiras tout plein d’homme et où papa sera obligé de…faire le ménage.

Ma fille me regarde, se demandant surement pourquoi je veux passer le balai. Bien entendu, je me voyais mal lui dire de but en blanc que son papa sera obligé de liquider quelques un de ces soupirants indésirables. Personne ne touchera à ma fille sans mon approbation ! Et si quelqu’un ose….je saurai laver cet honneur par quelques doloris et avada bien placé !

-Tu peux séduire Scorpius…mais ne le laisse pas, lui, te séduire ! Il briserait ton petit cœur et papa serait obligé de le punir.

Je fais les gros yeux et elle se met à me sourire. C’est un jeu entre nous. Si je ne me méfie pas, d’ici quelques années, Alice pourrait prendre beaucoup de plaisir à se laisser marcher dessus rien que pour me voir infliger des punitions. Non pas que cette idée me déçoit ! Loin de là…mais je préfèrerais qu’elle développe son propre instinct de conservation et qu’elle apprenne à se défendre par elle-même.

La porte du bar s’ouvre et, je vois arriver de loin la chevelure blonde caractéristique de Scorpius. Visiblement, il a bien reçu mon message. Toujours à l’heure, comme d’habitude. Il s’avance vers nous avec nonchalance, jette un regard à peine étonné à la gamine à mes cotés et prend place en face de moi.

Alice le salut d’un air noir et, je ne peux m’empêcher d’être surpris devant une adaptation Jedusorienne aussi rapide. Son visage exprime une neutralité qui en ferait pâlir de jalousie plus d’un Serpentard. Elle observe Scorpius du coin de l’œil sans pour ôtant montrer le moindre signe d’intérêt. Bravo Alice ! Tu viens de me bluffer à merveille ! Malefoy ne montre aucun signe de désappointement devant la nomination de « pius » et se contente de jouer la carte de l’humour.

Il n’y a guère que lui pour avoir le droit de jouer cette carte avec moi. D’ordinaire, les gens s’abstiennent de faire des boutades en ma présence. Sait-on jamais comment je pourrais le prendre. Son coté observateur lui permet d’avoir le répie nécessaire pour jongler entre Alice et moi. Visiblement, il cherche le rapport entre sa venu ici, cette petite fille et moi.

-Et bien…en effet. J’avais d’ailleurs besoin d’un coéquipier pour cette mission. Alors bien sur, attendu qu’un Malefoy ne saurait rien refuser à un Jedusor, j’ai de suite pensé à toi.

Si mon ton est froid, mon visage fermé et mon sarcasme à peine visible, Scorpius me connait suffisamment pour y percevoir mon humour. Je ne suis pas un pro en la matière, je n’aime pas rire inutilement ! Mais, parfois, ça me détend un peu d’échanger quelques niaiserais avec mon serpentard de meilleur ami.

A présent, Alice observe Scorpius ouvertement. De son coté, le vert la détaille des pieds à la tête. Par précaution, j’attire la pelle de la petite hors de son porté de main. Question de…sécurité dirons nous. Il serait dommage qu’elle assomme son parrain potentiel dés la première rencontre ! La première impression compte tellement…

Je croise les mains sous mon menton pour regarder Scorpius gravement. Nous entrons à présent dans le vif du sujet. Fini les blagues à 2 noises !

-Scorpius…je te présente Alice.

Me tournant vers ma fille, je lui donne son lapinou afin qu’elle s’occupe les mains. Les petites filles ont besoin de beaucoup de sommeil et, la mienne se frotte les yeux.

-Alice…Voici Scorpius. L’ami dont je t’ai parlé un peu plus tôt. Tu veux un chocolat chaud et un croissant ?

La question s’adresse bien sur à la petite et pas à Scorpius ! J’imagine que ce dernier préfèrera un truc plus…corsé. D’ailleurs avec ce que je vais lui annoncer, ce serait pas une mauvaise idée.

-Et toi, Scorpius ? Tu prendras bien quelque chose ?

Je fais signe à la serveuse, et tout attendant qu’elle arrive, je me résous enfin à répondre ç la question de Scorpius.

-Tu te demandes bien sur, pourquoi je t’ai fait venir là…Et bien, vois tu, j’ai pensé qu’il était grand temps pour moi de te présenter la jeune fille qui, en dehors d’Elynn, détient tout pouvoir sur moi.

Le sourcil de Scorpius se lève, je lis dans son regard toute l’incompréhension du monde avec un zest d’angoisse.

-Et donc…Alice est…ma fille. J’imagine que la ressemblance ne t’avait pas échappée , n’est ce pas ?

La nouvelle vient de tomber comme l’aurait fait un éclaire vert d’un avada. Directe sans bavure. Alice, entendant son nom, se tourne vers moi puis vers Scorpius. Une explication à la fois…laissons le avaler cette nouvelle pour commencer.