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Que la bonne humeur aille au diable |
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Andrea Beckett
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Sujet: Que la bonne humeur aille au diable  Jeu 28 Juil - 18:52 |
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C’était une journée ensoleillée, la pluie s’était retenue de verser ses larmes et les nuages s’étaient laissés dériver jusqu’à ne laisser au dessus de Poudlard qu’un ciel exclusivement bleu à perte de vue. Cette après midi libre, laissait donc aux heureux élèves de l’école le loisir de rester à l’extérieur et de profiter du beau temps. Les têtes brunes, blondes ou rousses aux blasons des quatre maisons se rassemblaient dans le parc, formant des groupes d’amis qui papotaient et rigolaient entre eux. L’atmosphère était à la joie et à la détente et les conversations et les rires joyeux emplissaient l’air d’une gaieté communicative.
Cependant, Andrea avait perdu beaucoup de ses qualités de communication et toute cette ambiance la mettait d’une humeur autrement plus mauvaise. Les élèves étaient trop bruyants, trop dissipés, trop… Trop heureux ! Oui elle était renfrognée et alors ? De toutes façons, il y avait trop de soleil et les rayons agressaient sa peau de leur chaleur accablante en plus de l’aveugler. Non vraiment, Andrea détestait le soleil et sa peau de nacre en était bien la preuve.
Emmitouflée dans sa cape pour empêcher le soleil de brunir ne serait-ce qu’un millimètre carré de sa peau, la jeune fille traversa le parc et se rendit au Saule Cogneur. L’arbre imposant prit vie à son approche, balançant ses branches avec force afin de l’empêcher de passer. Mais Andrea connaissait par cœur le tempérament de l’arbre, brutal et nerveux, comme sa baguette exactement, elle avait l’habitude d’utiliser sa magie à canaliser ces énergies.
A force de pratique et de souplesse, elle avait pris pour habitude d’esquiver les énormes branches colériques et de s’asseoir au creux du tronc. L’ancien passage vers la maison hurlante devait être condamné depuis longtemps, mais enfin, Andrea n’avait jamais été tentée de vérifier par elle-même, alors qui sait ? Après un petit numéro de souplesse exécuté avec grâce, elle s’installa élégamment, bien à l’abri du soleil et loin de l’atmosphère écœurante qui entourait les autres élèves. La jolie Serdaigle tira son sac à elle et en sortit un carnet.
Elle emmenait toujours plusieurs carnets avec elle. Bleu pour la musique, rouge pour le dessin, vert pour l’écriture. Elle avait pensé à en prendre un jaune, mais elle n’aimait pas cette couleur ni particulièrement la maison qu’on lui associait. Elle sortit donc un carnet de son sac, le carnet bleu et se replongea dans son travail interrompu : la mise en partition de sa composition de piano. Elle n’avait jamais aimé le solfège, et cette étape ne lui rendait pas spécialement sa bonne humeur.
Au bout d’un moment, sa mauvaise humeur l’emporta.
- Mais ce n’est pas possible, je vais m’en arracher les cheveux ! Fichues partitions, que toutes ces notes aillent au diable ! Mettre un rythme sur papier, mais allez me faire ça vous ! Et puis zut !
Elle s’était coupée à l’index en s’emparant du cahier avec une colère à peine contenue. Elle posa les lèvres sur sa blessure en attendant que l’hémorragie s’arrête.
Dernière édition par Andrea Beckett le Jeu 11 Aoû - 21:32, édité 1 fois
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Nathan Unless
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| Sujet: Re: Que la bonne humeur aille au diable Sam 6 Aoû - 23:05 |
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Les vestiges d'un chaud été dictaient le temps, et l'herbe plus jaune que verte accueillait sans réaction des adolescents qui l'avaient délaissé deux mois durant. Il ne fallut pas longtemps aux étudiants pour reprendre possession du château, l'activité des elfes avait reprit son rythme de croisière en période scolaire. Chacun avait réinvestit la place qui lui appartenait, à quelques exceptions près. Les ex-septième année affrontaient dorénavant le monde redoutable du travail et les nouveaux premières années tentaient de trouver leurs marques dans cet exceptionnel endroit.
Un autre individu était encore bien étranger à ce lieu. Moi-même. Ce n'est pas la première fois que j'étais transféré d'un établissement scolaire à un autre, mais ce n'est pas pour autant que je m'y étais habitué.
Moi qui pensait entrer en troisième année dans la catégorie de ceux qui peuvent se défouler sur plus jeune qu'eux, ce droit m'est ôté en changeant d'école. L'atmosphère de Durmstrang était bien différente à celle qui règne ici, quelque chose me disait d'ailleurs que j'apprendrai sûrement vite les us et coutumes du pays, peut-être pas forcément de manière très agréable ceci dis.
Tout ceci ne devait pas m'empêcher de visiter mon cadre de vie, seul évidement, puisque je n'avais eu ni le temps de m'intégrer à un groupe d'ami, ni l'envie d'apprendre à connaître les marginaux solitaires de cette école. Mais peut-être que cette solution était la plus adaptée pour quelqu'un dans ma situation ?
L'air peu engageant, les mains dans les poches de ma cape je me baladais dans le parc en regardant loin devant moi. J'évitais les cercles d'étudiants posés dans l'herbe avec toujours l'éternel guitariste au milieu, la fille qui rit trop fort, et le type qui fait 5 blagues salaces à la seconde. Une partie de moi avait envie d'appartenir à un tel groupe, Une autre les trouvait sombrement crétins.
Finalement je me décidais à observer les curiosité du parc et la première chose qui capta mon regard fût l'étrange arbre - un saule ? - qui semblait s'animer de vie dans ce qui semblait être un accès soudain de colère violente. Trop loin pour voir l'origine de ce mouvement je décidais de m'approcher, mais l'étrange végétal cessa alors tout mouvement. Ne trouvant rien de plus intéressant à faire sur le moment je me dirigeais vers l'arbre, et une fois à proximité j'aperçus une fille assise contre le tronc.
C'était elle qui avait déclenchée la fureur du végétale ? Je m'approchais doucement mais stoppa net en entendant la demoiselle s'énerver tout haut. Je levais alors les yeux vers elle et c'est ce qui me permis de voir arriver la branche furieuse que j'eus juste le temps d'esquiver en sautant en arrière. Je reculais encore d'un pas hors de porté des branches violentes mais dans ma précipitation je me pris les pieds dans un trou du sol et tombais en position assise, la trouvant par ailleurs très confortable je décidais de la garder.
Lorsque le regard de la jeune fille croisa le mien je lui demandais à la fois surpris et légèrement admiratif :
- Mais comment t'as réussis à arriver jusque là ?
Ce n'étais pas une manière des plus élégantes de s'introduire à quelqu'un je vous l'accorde, mais nous n'étions plus au dix-neuvième et ma curiosité concernant l'arbre était, à cet instant précis, bien plus forte que l'envie de passer pour un jeune homme bien élevé.
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Andrea Beckett
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| Sujet: Re: Que la bonne humeur aille au diable Jeu 11 Aoû - 21:28 |
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Le sang se diluant sur sa langue avait un goût métallique agréable et elle ne se calmait pas. Andrea devenait toujours si maladroite avec la colère, et cela ne faisait que détériorer d’avantage son humeur. Elle maudissait les partitions, maudissait sa maladresse, maudissait les autres élèves, et le monde entier avec ! En particulier cet imbécile qui se faisait avoir par le Saule Cogneur avec un ridicule inégalable. Le voir retomber sur ses fesses ne lui apporta qu’une amère satisfaction, et encore, cela ne dura que quelques temps, jusqu’à ce qu’il commence à parler.
- Mais comment t'as réussis à arriver jusque là ?
Qu’il avait l’air stupide… Andrea en était excédée. D’accord, elle n’était pas la personne la plus ouverte aux rencontres ni la plus tolérante en matière de première impression, mais l’introduction abrupte et déplacée, en plus de sa mauvaise humeur la mettait vraiment sur les nerfs. Ce pauvre abruti ne méritait même pas de réponse, ce manque total de manières ne méritait absolument aucun respect. En plus de cela il était de Poufsouffle… Elle avait décidé de ne pas lui adresser la parole mais elle fini par lâcher sèchement :
- Je suis passée en évitant les branches. Ça s’appelle de la souplesse.
D’un autre côté… Ce garçon avait au moins le mérite de ne pas faire l’hypocrite. Andrea n’avait que trop l’habitude de voir des personnes feindre de s’intéresser à elle, pour finalement en venir au seul sujet qui leur importait vraiment et finir par l’oublier pour devenir une vague connaissance à qui on fait un signe de la main à l’occasion. Elle décida de mettre de côté ses aprioris sur la maison au blason jaune et d’accorder un peu de crédit à ce garçon si étranger aux bonnes manières qu’on lui avait inculquées toute son enfance. Après tout, quelqu’un sortant de cet ordinaire incroyablement hypocrite et ennuyeux pouvait s’avérer intéressant.
- Belle introduction au passage. Enfin bref, nous n’allons de toutes façons pas nous interpeller au détour d’un couloir de Poudlard, je ne demande donc pas de nom. Cependant, qu’est-ce qui amène un étudiant par ici alors que tout le monde se rassemble pour se paresser au soleil ?
Tout en parlant, Andrea retourna à son cahier, sur la page lui ayant entaillé le doigt, elle fit disparaître la tache de sang avant de ranger soigneusement le cahier bleu dans son sac. Elle se garda bien de donner un seul regard au jeune homme. Cela aurait été lui accorder trop d’attention, il ne faudrait pas qu’il se pense important.
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Nathan Unless
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| Sujet: Re: Que la bonne humeur aille au diable Ven 12 Aoû - 23:26 |
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Sans gêne, j’observais le regard de la jeune fille accrocher un instant le mien avant de descendre presque automatiquement vers mon insigne. L’esprit de castes était particulièrement fort dans cet établissement et j’hésitais encore si c’était une bonne chose ou non. Il fallait bien admettre que c’est agréable de se sentir accueillit comme dans une grande famille le jour de la répartition, même si mon cas fût différent. Mais cette différenciation entre quatre maisons accentuait franchement les rivalités. Pour une raison que j’ignorais, les Poufsouffles étaient dédaignés de la plupart des Serpentards et visiblement de certains Serdaigle également. L’expression qu’afficha mon interlocutrice devant l’insigne noir et or était sans équivoque.
- Je suis passée en évitant les branches. Ça s’appelle de la souplesse.
Le ton qu’elle employa me crispa, et sans vraiment m’en apercevoir je lui collais l’étiquette de pimbêche hautaine avec – passez moi l’expression – un nimbus 2000 dans le postérieur.
Teignant ma voix d’une légère ironie j’acquiesçais :
- Ah oui, c’est tellement évident.
Un élève de ma maison m’avait vaguement parlé d’un arbre mouvant dans le parc, dont peu osaient s’approcher en raison de sa violence. Quelque chose me disait que ce n’était pas parce que je me savais incapable de rejoindre la jeune fille que j’étais le dernier des empotés.
D’un autre côté je ne pense pas que j’aurai répondu de manière plus aimable si nos rôles avaient été inversés.
- Belle introduction au passage. Enfin bref, nous n’allons de toutes façons pas nous interpeller au détour d’un couloir de Poudlard, je ne demande donc pas de nom.
La franchise est une belle qualité, et cette manière de m’éconduire était peu aimable mais d’une logique que j’étais incapable de contester intelligemment. Pris de court, je ne sus quoi répondre, mais elle ne m’en laissa pas le temps et continua :
- Cependant, qu’est-ce qui amène un étudiant par ici alors que tout le monde se rassemble pour se paresser au soleil ?
Bien qu’il fût évident qu’elle attendait une réponse, son attention sembla retourner à ses carnets. Je pouvais évidement lui retourner simplement la question, mais c’était un défilement médiocre.
- Je ne vois pas en quoi les deux contradictoires, il y a du soleil, nous sommes deux, et actuellement aucun de nous ne fait quelque chose de constructif.
Je sentais bien que cette réponse cheminait sur la meilleure voie pour me faire rembarrer en beauté. J’hésitais à lui fausser compagnie, car c’était ce qu’elle semblait attendre, et peut-être était elle trop polie pour me dire clairement que je l’ennuyais.
Et bien dans ce cas, je la pousserais jusqu’à cette extrémité.
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| Sujet: Re: Que la bonne humeur aille au diable |
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