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 Shut up! Close your eyes and listen (Tim)

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Elisabeth Winster
7ème année Serpentard
Elisabeth Winster

Féminin
Nombre de messages : 1955
Age : 43
Maison : Serpy un jour serpy toujours
Emploi : Elisa de jour...Bella de nuit
Humeur : En manque...='(

Feuille de personnage
Côté coeur: Il est mon âme, ma vie, mon tout...Scorp'
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MessageSujet: Shut up! Close your eyes and listen (Tim)   Shut up! Close your eyes and listen  (Tim) EmptySam 30 Jan - 18:52

Fermer les yeux, serrer les cuisses autours du manche, ouvrir les bras et se laisser porter par le vent.

Jamais je ne me suis sentie plus libre que sur mon balai. Jamais je n’ai trouvé ailleurs ce sentiment grisant de dominer les éléments. Ici, à des mètres au dessus du sol, je ne suis plus rien d’autre que moi.

J’ai essayé d’être forte, de me trouver des excuses, de banaliser les regards tristes des autres. J’ai essayé de ne pas penser, de dompter ma mémoire pour qu’elle oublie cet instant. J’ai essayé d’être normal, de ne pas m’enfermer dans ma bulle, de ne pas fuir chaque fois que quelqu’un se met à parler de Sand. J’ai essayé d’affronter chaque journée, de ne pas voir dans notre directeur l’ombre de son jumeau. Oui ! J’ai essayé…Mais parfois, c’est dur d’y arriver.

J’étouffe dans le château. Je n’arrive plus à savoir si la douleur que je ressens est la mienne ou celle des autres. Je voudrais disparaitre chaque fois que je lis en eux tous les reproches que je me fais en moi-même. Je voudrais fuir…fuir…fuir…fuir comme la Serpentard, comme cette ancienne moi. Je voudrais fuir pour ne plus les voir, pour oublier, pour ne plus penser que tôt ou tard : ils sauront. Mais, je ne fuirai pas. Non, je ne fuirai plus. J’affronterai, je regarderai en face les événements, j’assumerai les conséquences…non, je ne fuirai plus car, ou que j’aille, j’emporterais ce souvenir avec moi.

J’ai encore eut une dispute avec Lindsay. Elle ne comprend pas…Elle est désemparée devant mon silence. Je ne m’en fais pas, tout s’arrangera. Comme toujours.

En attendant, je suis venue là malgré une fin de journée plutôt froide. Je suis venue là pour voler, pour oublier l’espace de quelques heures toute cette douleur, cette colère, cette incompréhension qu’ils me renvoient sans même le savoir.

Alors…je vole…oui, je vole.

Ouvrir les bras, se laisser porter par le vent. Sentir sa caresse sur mes joues, son emprise sur mon corps. Garder les yeux fermé et chercher à ressentir, être à l’écoute de la nature. Sentir mon balai vibrer contre mon corps. Savoir, sans même regarder, que la descente c’est amorcé. Ne pas ouvrir les yeux, attendre. Sonder le bruit du vent, la résonnance du sol. Et puis, ouvrir les yeux, être grisé par la vitesse. Voir le sol se rapprocher, le balai qui s’emballe. Reposer mes mains sur le manche, sans chercher à contrôler. Le sol se rapproche de plus en plus, telle une ombre menaçante. Pouvoir entendre les battements de mon cœur qui s’accélère, pouvoir ressentir la bouffée d’adrénaline. Jouer avec ma vie sans même avoir peur. Si je réussie, je gagne. Si j’échoue, je m’écrase au sol. Sourire, peut être bêtement mais sourire quant même. Entendre le vent hurler à mes oreilles, comme s’il cherchait à m’avertir. Pouvoir à présent distinguer le contour de chaque chose et puis soudain…redresser !

Le balai se cabre, je cherche mon équilibre. Je le dompte, je suis la maitresse des éléments ! La remonté s’amorce, je crevé les nuages. Et puis enfin, pousser ce crie de victoire qui fait écho dans le silence du soir. Enfin…je sourie. Je suis libérée de tous ces poids. Le vent sur mon visage balaye mes problèmes. Je me sens purifié, vidé de toutes ces choses négatives.

Je veux profiter, faire durer un peu ce sentiment de plénitude. J’amorce ma descente vers les pelouses. Il fait sans doute un peu froid pour prendre du bon temps dehors, mais la magie à cela de bon qu’elle nous permet de nous adapter à tout. Il suffit de connaitre le bon sortilège.

Je me choisis un coin de pelouse tranquille, juste un peu retiré du monde. Un feu magique de couleur bleu se charge de réchauffer mes joues. Assise au milieu de ce nulle part, je sors le MP3 emprunté à Lindsay et le livre qu’il me faut lire pour le cours d’étude des moldus.

Je suis bien, le calme succède à la tempête d’émotion. Plongé dans mon livre, je me coupe de tout.

Un court instant, je relève la tête de mes pages. Je viens de lire une phrase qui me laisse septique. Vieux réflexe chez moi, je fronce les sourcils levant les yeux vers ce qui m’entoure. J’ai toujours fait ça, comme ci le monde autours de moi détenait tous les secrets.

« Le monde tourne, c'est tout. On peut s'accrocher et tourner avec, ou se lever pour protester et se faire éjecter. »

Si ce livre à raison, alors depuis longtemps je suis Game Over…

« Le temps efface tout et tout ce qui reste à la fin ce sont les ténèbres. Parfois, au cours des ténèbres on retrouve d'autres personnes. Et parfois au cœur des ténèbres on les perd à nouveau »

Cette idée est peut être un peu trop pessimiste. J’espère bien qu’à la fin de tout, il ne restera pas que les ténèbres. Sinon, à quoi bon nous battre ?

Je pousse un soupire. Les yeux au dessus de mon livre, j’entrevois une silhouette qui s’avance sur la pelouse. Est-ce déjà la fin de mon moment de paix ? Je plisse les yeux pour mieux voir. Ami ou ennemi ? Un simple choix bien trop simple pour moi. A cela, il faut encore vérifier s’il s’agit d’une personne emplie de noble sentiment pour Sand Unless et qui, du cou, me déversera dessus tout son malaise devant sa mort, ou s’il s’agit d’une de ces personnes ne ressentant rien de plus qu’un quelconque curiosité vis-à-vis de cette mort.

A cette distance, j’ai bien du mal à percevoir l’identité de cette personne. Ce n’est qu’au bout de quelques instants, qu’il m’apparait qu’il s’agit de Tim. Tim est un Serdaigle. C’est aussi mon voisin de table durant l’un de nos nombreux cours. C’est assez étrange, en faite. Nous sommes voisins depuis notre 4eme année. Un jour, il c’est assit à la même table que moi. Depuis, chaque année, tel un rituel, nous nous asseyons exactement à la même table lors de ce cours en commun. Tim est aveugle, mais ce n’est pas pour moi un détail important. C’est un sorcier, point final. Je n’ai jamais eut la sensation qu’il ait eut envi d’être vue différemment des autres.

Alors qu’il s’approche du lieu ou je me trouve, je m’adresse à lui

-Détourne toi de 5 degré vers la droite, Tim. Un imbécile à jugé bon de changer de place les bancs !

J’ai toujours eut pour Tim une sorte d’admiration. Partout, il se déplace avec une telle essence, qu’on ne réalise pas de suite qu’il est aveugle. Cette pelouse, je suis certaine qu’il la connait par cœur ! Du moins, sauf quant quelqu’un s’amuse à changer les choses de place.

Jamais je n’ai considéré Tim inférieur aux autres de part son infirmité. Durant notre cours en commun, s’il m’arrivait de lui dire ou trouver telle ou telle chose, jamais je n’avais cherché à le prendre en pitié. En 4 ans, nos codes c’étaient bien mis en place, je n’intervenais qu’uniquement en cas de besoin et toujours avec subtilité.

Il fit un écart pour éviter le banc et, j’eus un léger sourire même s’il ne pouvait le voir.
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MessageSujet: Re: Shut up! Close your eyes and listen (Tim)   Shut up! Close your eyes and listen  (Tim) EmptyDim 14 Fév - 16:55

Mick me regarde, je sens son regard sans pouvoir le voir, il me fixe.
« Tu sais que tu pourrais me sortir de là si tu le voulais ».
Je n'ai absolument pas compris son histoire, c'est une histoire avec des filles et je m'en fiche totalement, c'est peut-être un petit peu primaire comme sentiment. J'adore pourtant donner des conseils ou plus généralement aider les autres mais avec Mick c'est différent. Y a pas de mots pour expliquer à quel point c'est un incapable qui ne peut sortir seul des problèmes qu'il se crée, et le plus gros problème avec lui c'est qu'il n'a pas le courage de tout arranger alors il demande aux autres de le faire à sa place. Il a toujours un plan qui marche à merveille en tête mais de là à l'appliquer, c'est une autre histoire.
Il est intelligent mais n'a absolument aucun sens pratique.
Je soupire.
« Demande à ton frangin »
« Il est trop jeune ça ira pas puis tu sais toi comme... »
« Ouais, ouais, j'ai compris mais non ! »
« Nan mais Tim, c'est pas ça, t'es bien foutu en plus comme mec, c'est vrai, les filles se retournent sur ton passage pas pour moi puis après... »
« Après elles comprennent que je suis aveugle, oui, je sais... »
« Rah... »
« Démerde-toi tout seul »
Je me lève et souris, il est 9 heures du matin, nous sommes dimanche, Mick est en pyjama et moi je suis au taquet, fringué grâce aux étiquettes accrochées à mes vêtements par ma sœur. Ouais et je me dirige vers la porte me libérant de l'emprise de ce camarade de classe qui veut trop ressembler à un ami.
Un pas à gauche, un pas devant moi, un pas un peu sur la droite. J'avance le bras. Une fille se met à parler, je ressens la pièce. Je voix les meubles, je vois des silhouette et ma main dans un geste fluide et rapide rencontre facilement la poignée. Il ne me reste plus qu'à descendre des nuées de marches et encore des marches puis pour finir encore des marches et je suis en bas.
Entre temps, j'ai rencontre trois personnes très heureuses, deux stressées et deux autres tristes.
Chacun de mes pas, m'aidant à savoir où placer l'autre, un son m'aidant à me déplacer, je ne me déplace jamais silencieusement ce ne serait qu'une perte de temps et un handicape pour moi.
Je pousse la lourde porte et la referme derrière moi en souriant à Steven dont j'ai facilement reconnu et l'odeur et la voix.
Il fait frais. Il est tôt sans être vraiment tôt.
Je repère sept personnes discutant. Une personne faisant de la guitare.
Le vent dissipe le reste des sons. J'entends les oiseaux, ceux qui n'ont pas choisi de partir dans des pays plus chaud pour la saison, du moins. Ils sont rares. Je lève la tête comme pour m'acquérir du temps qu'il faut, ce que je fais. Il ne va pas tarder à pleuvoir dans deux heures tout au plus.
Enfin, chaque anglais peut le dire. Je ne vous raconte pas un scoop.
Je reste debout un moment avant de choisir dans quelle direction je vais.
J'ai comme envie d'aller vers le terrain de quidditch, endroit que j'ai maintes fois imaginer au son de la voix des commentateurs. J'aimerais bien volé mais j'ai une dispense pour le cours de vol. Il paraît que je suis dangereux autant pour moi que pour les autres, pourtant je suis certains que je peux autant me situé dans l'espace que certains autre après de là à savoir qui est de mon équipe comme je ne peut imaginer les couleur, ce serait plus dur mais je ne demande qu'à voler.
J'avance dans la pelouse, j'adore marcher sur de l'herbe, ça me procure une sensation folle.
A une centaine de pas, une fillette au rire aigüe manifeste sa présence par un gloussement sonore.
Je soupire et continue sur ma lancer. Il y a une fille assise à quelques mètres.

- Détourne toi de 5 degré vers la droite, Tim. Un imbécile à jugé bon de changer de place les bancs !

Je souris, c'est Elizabeth, une de mes camarades de cours. Depuis quelques années, on s'assoit à coté, c'est devenu une habitude, on se parle, elle m'aide de temps à autre.
Grâce à sa voix et à ses indication j'évite le banc aisément en souriant.
J'ai toujours imaginé Elizabeth souriante, d'après tout ce que j'ai pu comprendre et imaginer des Serpentards, elle ne correspond pas au cliché de base. Elle est très altruiste et se fiche pas mal que je sois d'une famille de moldus. Et j'ai comme l'impression qu'elle comprend lorsque j'ai besoin ou pas d'aide. Ce qui est plutôt rare, pour ma part, je ressent la plupart des sentiments des autres.
Chose bénéfique dans mon « état » puisqu'il faut l'admettre, je ne peux pas voir les expressions des autres et donc sans cette faculté, ma capacité d'intégration serait beaucoup plus faible.
Je me dirige vers ma camarade de classe un léger sourire flottant sur les lèvres.
Elizabeth me paraît comme désemparée. Mais il n'y a pas que ça, je la sens heureuse en même temps. Certaines personnes ont des sentiments beaucoup plus complexe que d'autres. Avoir des sentiments simples ne signifie pas être stupide ou plus simple qu'une autre personne mais juste totalement en phase avec soit-même. Avoir un sentiment prédominant, c'est avant tout se comprendre soit-même.
Or, Elisa ne se comprend pas. Pas aujourd'hui.
J'arrive à son niveau et décide de m'asseoir à un mètre d'elle.

- Besoin de parler ?

Elisa a commencé à soupçonner ma faculté à mieux comprendre les gens que les autres au fur et à mesure des années. Ça peut en énerver certains, moi en premier, après tout ressentir de la joie puis de la colère selon les personnes que l'on croise est assez désagréable surtout lors des moments comme celui-ci où la moitié des personnes du château est en deuil pour quelqu'un de sa famille ou pour l'ancien directeur de Poudlard.
C'est comme si mes sentiments personnels étaient posés en second plan derrière ceux de tout ceux qui m'entoure. J'attrape mes lunettes de soleil accrochées à mon col puis les pose sur mon nez. Il n'y a pas vraiment de soleil mais bon.
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Elisabeth Winster
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MessageSujet: Re: Shut up! Close your eyes and listen (Tim)   Shut up! Close your eyes and listen  (Tim) EmptyDim 21 Fév - 20:31

Il s’écarte, il évite l’obstacle avec un tel naturel qu’on ne dirait jamais qu’il ne peut pas voir. J’avoue, j’admire sa façon d’être si naturel. Mes yeux suivent sa progression, il avance un sourire qui illumine son visage. Tim fait partie de ces gens impassibles. J’ai toujours aimé être a ses cotés durant au minimum 3 heures par semaine. Il a en lui ce que bien peu de gens ont. Si, nous, les serpy, nous savons garder un visage inexpressif, cacher nos émotions, nous ne sommes pas moins traverser par mille et une sensations à l’intérieur. Même Jedusor, qui se dit incapable de ressentir quoi que ce soit, dégage pourtant bien des choses. Il me suffit par exemple, de me tenir a ses cotés alors qu’il tient Elynn dans ses bras, pour ressentir, venant de lui, une vague d’amour, non trahit sur son visage. Non, Leonard, pas plus qu’aucun d’entre nous, n’est vide d’émotions.

Cependant, et c’est là le pourquoi de mon admiration, Tim sait garder autant sur son visage qu’à l’intérieur de lui, ses émotions secrète. A ses cotés, je ne ressens rien. C’est assez étrange…Parfois, durant une interro, je le vois lever la tête, plisser un peu les yeux dans un signe de grande réflexion et tapoter sa plume contre sa lèvre. Je devine alors qu’une question lui pose problème. Pourtant, j’ai beau me concentrer sur lui, je suis incapable de savoir si ce trou dans ses connaissances l’irrite, le met en échec, l’angoisse ou bien le stresse. Il est impassible et c’est encore plus déroutant lorsqu’il tourne alors la tête vers moi, comme s’il avait deviné mon regard posé sur lui, et me lance un léger sourire.

En ces heures sombres, pourtant, je dois bien reconnaitre que sa présence est reposante. Quant on passe des journées à être submergé par les sentiments des autres en plus des siens, la solitude est souvent le seul remède. Etre avec Tim, c’est comblé cette solitude sans forcement se plonger directe dans l’aspect négatif d’une présence.

Il prend place non loin de moi. Il pose des lunettes de soleil sur ses yeux comme pour en cacher leur vide naturel. Bien des gens ont peur de croiser son regard, peut être parce qu’ils ont peur de se retrouver confronter au propre vide qui anime leur existence.

Je tourne la tête vers lui.

- Besoin de parler ?

Je ne feins même pas l’étonnement. Au fil des années j’ai put remarquer chez Tim une grande faculté à deviner le malaise des gens qui l’entoure. Je secoue la tête.

-Oui et Non.

Une réponse qui n’en est pas vraiment une. Je n’ai pas besoin de parler, je crois, ce dont j’ai besoin là, ce sont des réponses. J’ai besoin de savoir comment affronter le monde sans plus avoir à me sentir mal, besoin de trouver comment affronter mes démons sans me retrouver assaillit par ceux des autres.

-J’étais venue voler, histoire de faire prendre l’air à mon esprit. Ensuite, je me suis plongée dans un bouquin, espérant pouvoir m’échapper un peu. Mais, je crois qu’on n’échappe jamais bien longtemps au monde qui nous entoure.

Sa présence ne me gêne pas, au contraire. Je lui adresse un nouveau sourire, consciente qu’a défaut de le voir, il peu le sentir. Je lève un instant la tête, contemplant les nuages au dessus de nos têtes. Je me demande si, quelque part, là haut, Sand est en train de nous observer en râlant devant ma culpabilité qu’il jugerait sans fondement.

-Je peux te poser une question Tim ?

Apres tout, pourquoi pas. Je peux lui poser plein de questions, sans pour autant qu’il soit obliger de me fournir une réponse. J’enchaine sans attendre son accord, reposant mon regard sur lui.

-Comment tu fais ? Je veux dire…Ces temps si il c’est passé tellement de chose…négatives. Les gens sont émotionnellement épuisés…Comment tu fais, toi qui sembles si bien ressentir, pour ne pas t’écrouler devant toutes ces émotions qui se mêlent, s’entremêle et ne s’arrêtent jamais ?

A défaut de pouvoir ressentir les émotions propres de Tim, j’ai toujours put savoir a quel moment il avait besoin de mon assistance et a quel moment il souhaitait se débrouiller seul. Je crois même que c’est cette faculté qui, chez moi, lui à donner envie de s’assoir toujours à mes cotés durant ce cours là. Peut être en a-t-il assez des gens trop plein de bonne volonté, des gens trop serviables qui en font trop de peur de ne pas en faire assez. Il ne m’a jamais demandé comment je faisais…je crois qu’il le sait, qu’il l’a comprit au fil des années.

-Est-ce que cela t’est déjà arrivé, toi qui est né moldus, de te dire que certain de tes pouvoirs de sorciers ressemblaient un peu à une malédiction ?Tim n’est pas encore adulte, à proprement parler, mais il à déjà traverser à mon sens plus d’épreuve que n’importe lequel d’entre nous.
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MessageSujet: Re: Shut up! Close your eyes and listen (Tim)   Shut up! Close your eyes and listen  (Tim) EmptyLun 22 Fév - 22:06

Assis dans l'herbe, je commence à arracher quelques brins d'herbe, il faut que je m'occupe les mains. Je tourne la tête dans la direction d'Elizabeth.

-Oui et Non.

Je hausse les sourcils, sachant pertinemment qu'elle n'a pas finit de parler, je respire et sans bouger la tête, la laisse chercher ses mots pour continuer.

-J’étais venue voler, histoire de faire prendre l’air à mon esprit. Ensuite, je me suis plongée dans un bouquin, espérant pouvoir m’échapper un peu. Mais, je crois qu’on n’échappe jamais bien longtemps au monde qui nous entoure.

Je hoche la tête en signe de compréhension. Elle sourit, je le ressent comme une onde chaleur irradiant son être l'espace court de quelques secondes.
Je l'entend lever le visage.

-Fermer les yeux ne nous éloigne pas de l'endroit dans lequel on se trouve.

J'adore balancer ce genre de phrase à deux balles qui de la part d'un aveugle font souvent sourire ou rire. J'imagine Elisabeth baisser à nouveau la tête vers moi.

-Je peux te poser une question Tim ?

Mon haussement d'épaule signifie un « Naturellement » alors que j'attends, je m'attend à tout. Je la sent remplis à la fois de curiosité et d'incompréhension.
Elisabeth savait surement avant même de poser la question qu'elle aurait mon accord, qui pourrait lui dire non alors que c'est si gentiment demander ? Et de plus, Elisabeth a toujours eu cette faculté de comprendre quand faire quoi. Elle n'a jamais manqué de tact avec moi et c'est sans doute pour ça que je l'apprécie. C'est l'une des seules qui sait rester tout simplement sympathique avec moi sans me prendre pour un handicapé ou un gamin de cinq ans jouant à Colin Maillard.

-Comment tu fais ? Je veux dire…Ces temps si il c’est passé tellement de chose…négatives. Les gens sont émotionnellement épuisés…Comment tu fais, toi qui sembles si bien ressentir, pour ne pas t’écrouler devant toutes ces émotions qui se mêlent, s’entremêle et ne s’arrêtent jamais ? 

Je souris légèrement, comprenant d'un coup tout ce qu'elle veut me dire. Il y a bien sure en ce moment comme toujours de nombreuses ruptures, de nombreuses disputes, même plus qu'à l'usage. Le plus frappant, c'est la tristesse qui a inondé de nombreux élèves et professeurs à l'annonce du décès de l'un des mages les plus importants et les plus incompréhensibles de ce début de siècle. Lorsque j'essayai de comprendre Sand Unless, je le trouvais bizarre mais pas au point de totalement se méprendre ou de tuer des centaines d'individus bons ou méchants.
Nous sommes dans une période sombres, beaucoup d'élèves ont perdus des proches sorciers ou moldus, personne ne peut l'oublier ne serait-ce qu'une seconde. Aujourd'hui marcher dans un couloir, c'est aussi braver d'innombrables peines et pertes.
Ces derniers temps, l'atmosphère est donc pesante au château, peu de gens osent réellement rire à s'en faire mal aux abdos, peu de gens sont indifférents à ces décès.

-Je... Je m'imprègne des émotions positives des gens. Je focalise toute mon attention là-dessus, dés qu'une personne sourit ou rit ou pense à quelque chose de positif, je ne pense plus qu'à ça et avec habitude, ça évapore toutes les... comment dire ? … ondes négatives ? … qui peuvent émanées des autres.

Je soupire un instant avant de reprendre.

-Ce qui serait mieux, c'est de savoir faire la vide... mais je n'y arrive pas. Me focaliser sur les sentiments heureux des autres, parfois éphémères, parfois éternellement présents en la personne, me sert d'antidépresseur. C'est le plus puissant que l'on puisse administrer, j'imagine.

Je sourit légèrement. Elisabeth me comprend, c'est bien la seule. Nous sommes peu à comprendre réellement ceux qui nous entoure, ça peut vite devenir aussi bien un fléau qu'un atout. En ces temps-ci, on a plus envie de s'arracher la tête que d'essayer de comprendre et réconforter les gens autour de nous.
Elisabeth et moi développons ça depuis longtemps. Il est vrai que si nous voulions être psychologue dans un futur plus ou moins proche, ce serait la parfaite occasion et certains adultes essayent de développer cette faculté qui ne leur ait pas innés pour les aider dans leur métier. En faisant ce choix, ils oublient certainement tous les aspects négatifs que peut présenter cette empathie. Comprendre et ressentir toute douleur psychologiques ou physiques est parfois beaucoup plus difficile que l'on peut le concevoir.
Je prend néanmoins ça comme une bonne chose, moi qui suit aveugle, je perçois plus que beaucoup de voyants.

-Est-ce que cela t’est déjà arrivé, toi qui est né moldus, de te dire que certain de tes pouvoirs de sorciers ressemblaient un peu à une malédiction ?

Je baisse les yeux et reprend un brin d'herbe pour le broyer dans mes bras et humer ainsi cette odeur de verdure.

-Je n'ai jamais envisager ça ainsi... C'est comme mon empathie ou ma cécité... je suis né avec... Je suis donc bien étrange. Mais qui ne l'est pas ici ?

Je sourit légèrement, conscient d'avoir totalement éviter la question.

-Je... non... je pense qu'il s'agit plus d'une bénédiction qu'autre chose, beaucoup plus de choses sont faisables lorsque l'on est doté d'une baguette et c'est très utile... surtout depuis que j'ai dix-sept ans, d'ailleurs ! Je ne m'intègre pas moins ici que chez les moldus. Je suis toujours très proche de ma famille et ma seule peur est que je les met un peu plus en danger en étant... celui que je suis. Ouais... Mais d'un coté, j'ai presque l'impression qu'ici, on me respecte plus que dans le milieu moldu...

Je laisse ma phrase en suspend un moment alors que j'entends un bruissement de feuilles au loin.
Je me passe la main dans le cheveux. Ça y est mes cheveux sentent le gazon maintenant >< ! Quelle classe !
A nouveau les impressions d'Elisabeth m'envahissent.

-Tu sais... je ne peux pas t'aider à maîtriser tes propres émotions mais si tu as du mal à gérer celles des autres, tu sais que tu n'as même pas besoin de me demander de l'aide que je serais là.

Je souris légèrement, attendant presque qu'elle fasse de même.
C'est une invitation ouverte, je ne veux pas forcer la main mais si je peux aider, je serais bien présent, c'est le moins que je puisse faire pour l'une de mes camardes qui se rapproche le plus d'une réelle amie.
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Elisabeth Winster
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MessageSujet: Re: Shut up! Close your eyes and listen (Tim)   Shut up! Close your eyes and listen  (Tim) EmptyJeu 4 Mar - 21:02

Tim est installé à quelque pas de moi, assis dans l’herbe. Sa présence à sur moi un effet calmant. De toutes les personnes dans ce château, il est celui qui comprend le mieux ce que cela fait de ressentir les choses. Bien plus que moi, lui doit être attentif a tout cela. Tendis que moi, je donnerais tout pour ne plus avoir à entendre dans ma tête tout ce que ressent les autres, lui doit faire avec pour continuer à évoluer en accord avec le monde qui l’entour.

J’essaie de lui expliquer à demis mot ce qui me pèse. Je n’ai plus l’habitude de confier mes tourments ni d’ouvrir la propre porte de mes émotions. Je joue à cache cache avec ce que je ressens, peut être parce que les sentiments des autres m’empêche de m’y retrouver vraiment.

Fermer les yeux ne nous éloigne pas de l'endroit dans lequel on se trouve.

Je sourie sans moquerie. Il a raison, bien sur. Fermer les yeux n’éloigne pas les choses de nous. Combien de fois, enfant, n’avons-nous pas joué à ce jeu ? Fermer les yeux devant un danger, devant une bêtise, devant quelque chose qui nous dérangeait ? Fermer les yeux et se dire « je compte jusqu'à 3 et quant je rouvrirai les yeux, tout aura disparu ? » Enfant, on voulait réellement y croire mais maintenant…Maintenant je sais que fermer les yeux ne change rien.

Comme bien des choses, j’aimerais pouvoir me bercer de douces illusions. L’expérience m’a appris que fuir n’empêchait pas les problèmes de vous suivre. De même, fermer les yeux n’efface pas ce qui est sous nos yeux. Si là, je fermais les yeux, je ne verrais plus mais je ressentirais toujours ! Je pourrais aussi bien me mettre un bandeau sur les yeux et avancer à l’aveuglette dans ce château, que rien ne changerait sur l’immersion des sentiments des autres dans ma tête.

En face de moi, il semble si calme, si détendu. Je suis en parfaite admiration devant sa capacité à occulté le monde qui nous entoure. Je ne sais pas comment il fait pour ne pas, comme moi, éclater sous la vague émotionnelle qui nous submerge dés qu’on passe les grandes portes du château. Je suis psychologiquement épuisée alors que lui, semble très bien vivre la chose. Avec le tact dont j’ai appris à faire preuve mais aussi sans prendre de détour, je l’interroge. Il sourit. Loin de le surprendre, ma question lui semble de circonstance.

A mon tour, je sourie, écoutant avec intention sa réponse.

-Je... Je m'imprègne des émotions positives des gens. Je focalise toute mon attention là-dessus, dés qu'une personne sourit ou rit ou pense à quelque chose de positif, je ne pense plus qu'à ça et avec habitude, ça évapore toutes les... comment dire ? … ondes négatives ? … qui peuvent émanées des autres.

Je penche légèrement la tête à gauche, mordillant ma lèvre inferieur en signe de grande réflexion. S’imprégner des ondes positives pour oublier les autres. Voilà une idée que je n’avais envisagé…peut être parce que je traine trop avec des gens peut…positif ? En réalité, si l’on regarde de prêt, nous autres Serpentard ne sommes pas tellement du genre à positiver. Du moins pas dans le sens où l’on l’entend. Les verts se complaisent plutôt dans les mauvaises choses, surtout quant ils en sont l’auteur. Les Serpy aiment faire la mal, se rouler dans les affres démoniaques des choses…D’un certain coté, oui, cela les rend heureux…Sauf que, moi, quant j’entends tout ça résonner dans ma tête, je ne le vis pas de manière enjouer. Le mal me provoque la douleur, les morts ne me font pas rire et les mises en œuvre pour rabaisser les autres ne me provoquent pas de jouissance autre que l’amertume. En résumé, je passe surement trop de temps dans ma salle commune, entouré d’ondes positives qui n’en sont que pour les esprits malveillant.

A la longue, je ne sais même plus m’ouvrir aux autres, focalisé que je suis par la peur d’entendre quelqu’un se réjouir des morts.

Tim continu, bien que je sois certaine qu’il ait perçu tout ce remous ménage dans ma tête.

-Ce qui serait mieux, c'est de savoir faire le vide... mais je n'y arrive pas. Me focaliser sur les sentiments heureux des autres, parfois éphémères, parfois éternellement présents en la personne, me sert d'antidépresseur. C'est le plus puissant que l'on puisse administrer, j'imagine

Comme je le comprends ! Moi aussi, je rêve de pouvoir faire le vide. Je secoue la tête en soupirant

-Le problème, vois tu, c’est que lorsque tu es une Serpentarde tu vies dans une salle commune quotidiennement animé d’onde positive, certes, mais d’onde positive dont la source est souvent des choses plus qu’obscure. Chez les verts, nombreux sont ceux qui se réjouissent de tout ces morts, de tous ces visages larmoyant que nous croisons aux petits déjeuné après que les hiboux aient apporté aux nés moldus une nouvelle slave de mauvaises nouvelles terrifiantes. Je ne peux pas…ou plutôt, je ne VEUX pas me gaver de toutes ces ondes ! Ce sont des ondes positives…néfastes.

Comme tous les élèves ici, je passe fondamentalement une partie de ma journée dans ma salle commune. Le reste du temps, n’est pourtant pas forcement plus agréable, même entouré d’autres gens plus humains…Je fixe un instant Tim sans rien dire avant de reprendre

-Pourtant, je pense que tu as raison. Se noyer dans la joie de vivre, dans un rire franc ou simplement dans un sentiment d’espoir, ce doit être réconfortant. J’ai essayé nombreuses choses pour essayer d’enfouir tout ça…potion sans rêve, potion désensibilisante, potion d’oublie mais, en vérité rien est efficace. Tu oublies un instant et ensuite BANG, ça te revient en pleine figure.

Il joue avec un brin d’herbe tandis que, moi, je reprends mon livre. Je jette un regard sur la page ouverte avant d’y glisser avec précaution un marque page. Je le referme, caressant du dos de la main la couverture en cuir. J’ai toujours aimé la sensation du toucher, l’odeur des livres même si ce sont ceux de mes cours.

-Je n'ai jamais envisagé ça ainsi... C'est comme mon empathie ou ma cécité... je suis né avec... Je suis donc bien étrange. Mais qui ne l'est pas ici ?

Sa réflexion me fait rire. Un véritable rire, clair, venant du cœur.

-Oui c’est sur…vue comme ça, nous sommes pratiquement tous des êtres étranges. En faite…je crois même qu’ici, ce sont les plus normaux qui sont le moins normal.

Question étrangeté, je ne donne pas ma part aux niffleurs. Quiconque me connait un tant soit peu, sait combien je suis étrange ne serait ce que part mon coté anti Serpy bien peu conventionnel.

Tim continu, semblant chercher les mots les plus simples pour me faire comprendre sa vision des choses.

Je... non... je pense qu'il s'agit plus d'une bénédiction qu'autre chose, beaucoup plus de choses sont faisables lorsque l'on est doté d'une baguette et c'est très utile... surtout depuis que j'ai dix-sept ans, d'ailleurs ! Je ne m'intègre pas moins ici que chez les moldus. Je suis toujours très proche de ma famille et ma seule peur est que je les mets un peu plus en danger en étant... celui que je suis. Ouais... Mais d'un coté, j'ai presque l'impression qu'ici, on me respecte plus que dans le milieu moldus...

Je suis songeuse. En tant que sang pur, ma connaissance du monde Moldus se limite à ce que j’ai appris en cours ainsi qu’a certaine de mes fréquentations. L’intégration est un sujet vaste, sur lequel j’aurais bien des choses à dire. On ne se fond pas plus facilement dans le monde sorcier lorsqu’on est né dedans. Parfois, on nait sorcier mais on se sent…différent. J’ai une sorte d’élan de tendresse pour lui en l’entendant me parler de sa famille, de sa joie d’être ce qu’il est. Tim semble être de ces personnes qui s’assument, tout simplement.

-je ne vais pas te mentir, être née dans une famille de sorciers, ça nous fait souvent oublier la chance que l’on a à avoir une baguette. J’ai été élevé selon les anciens principes : Pour mes parents, il n’y a que les sangs purs qui devraient avoir droit à porter une baguette. Pour eux, nous représentons le pouvoir tandis que vous, vous ne seriez que des usurpateurs.

J’ai un léger rire méprisant

-N’est ce pas pitoyable cette vision des choses ? Tu sais, il n’est pas toujours simple de s’intégrer dans le monde des sorciers. Personnelement, je ne peux pas ne pas vous admirer, vous, enfants de Moldus débarquant dans notre monde. Tout est nouveaux pour vous et pourtant, rares sont ceux qui n’arrivent pas à se fondre dans la masse. Voilà ce qui fera toujours la différence entre vous et eux, les sangs purs. Vous êtes respectueux de ce que nous sommes alors qu’eux, eux, ils voudraient écraser votre monde d’origine sans même faire l’effort de vous connaitre !

Je secoue la tête

-Mais je ne vais pas argumenter plus en avant sur la chose, parler ne changera, hélas pas cette mentalité idiote ! J’aimerais pouvoir dire comme toi : je suis proche de ma famille. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Oh, bien sur, ce serait mensonge que de dire que je ne les aime pas. Bien sur que j’aime ma famille, du moins, sauf mon père. Mais, ils ont choisis leur camp et moi le mien. Je les aime, mais je ne suis pas capable de les suivre…pas capable de faire honneur au nom que je porte, selon eux.

Un long soupire m’échappe tandis que dans ma tête, je me repasse les mots dur de mon père. Je ne serai jamais a la hauteur, jamais comme lui, jamais comme il voudrait que je sois. Je ne serai jamais à l’image de ses désires, simplement parce que je serai moi…juste moi.

Voilà ce qui me met hors de moi, Tim. Au nom de quoi, le fait d’être aveugle et né moldus, devrait mettre ta famille en danger ? ! Pourquoi faut-il toujours que des imbéciles viennent rendre la vie des gens plus dur encore ? Tes parents n’ont-ils donc pas déjà eut bien assez de misère en voyant leur fils être aveugle ? Ne pourrait-on pas leur fiche la paix ? Tu es sorcier, comme moi, comme tous ici !

De ma main droite, j’arrache une touffe d’herbe innocente. Je porte en moi toute l’amertume de cette nouvelle guerre. Des familles déchirées, des innocents massacrés et tout cela, au nom de quoi ?!

-Il est dans la nature de l’homme de respecter ceux qui résistent et d’opprimer ceux qui cèdent. Or toi, tu fais partie de ceux qui résistent. Le monde des Sorciers à bien des défauts, et il serait mensonge que de dire qu’ici nous prônons la tolérance. Si c’était le cas, les nés moldus n’auraient pas à craindre pour leur famille, pas vrai ? Malgré cela, j’aime à penser que les Sorciers jugent moins. La magie ne te rendra pas tes yeux, j’imagine que si elle le pouvait, tu y aurais déjà eut recours. Mais elle te facilite probablement beaucoup de choses.

Pour moi, la magie n’est pas un dût. J’ai toujours pensé que nos pouvoirs devaient servir à de nobles causes et non pour se faire la guerre. Cela dit, je ne sais pas si l’on peut affirmer qu’avoir tué Sand soit une noble cause…

A cette pensée, je laisse de nouveau mes sentiments prendre le dessus. La horde de questions qui me hante depuis ce soir là revient au galop. Je sens venir la fin de mon moment de plénitude, la fin de mon instant de repos complet.

-Tu sais... je ne peux pas t'aider à maîtriser tes propres émotions mais si tu as du mal à gérer celles des autres, tu sais que tu n'as même pas besoin de me demander de l'aide que je serais là.

Personne ne peut m’aider à gérer mes propres émotions. Par contre, s’il est une personne qui, j’en suis sure, peut m’aider à gérer celles des autres, c’est bien lui. J’apprécie sa proposition. C’est dans les moments de détresse que l’on sait ou sont ses vrais amis.

Il me sourie et je lui adresse un sourire chaleureux en retour. Un brin d’herbe est venu se loger dans ses cheveux tandis qu’une légère brise vient nous caresser le visage. Je bouge légèrement. Ma main droite se tend machinalement vers lui, et du bout des doigts j’enlève, le petit bout de mère nature de ses cheveux.

-Je sais oui. Avec toi, pas besoin de mots. J’ai parfois l’impression que ces années passés l’un à coté de l’autre en cours nous ont appris à nous comprendre sans avoir besoin de parler.

Je repose ma main à mes cotés. Mon regard se pose sur lui.

-Je me rappel encore de cette fois là, en 4eme année, on se dirigeait vers un cours de potion. C’était la rentrée, Malefoy et ses copains étaient venus te chercher des noises en se fichant de toi. Je me rappel être passé à coté de vous et avoir menacé Malefoy de lui donner une retenue. Il avait été surpris car, jusque là, jamais je ne m’étais opposée à lui. C’était le début de mon changement. Je me souviens de son coté désinvolte lorsqu’il avait continué à t’humilié gratuitement. Et je me souviens encore de ses mots, en me regardant « tu ne viendras donc pas prendre la défense de l’infirme ? » Tu sais…à ce moment là, je me rappel que tu as tourné la tête vers moi. J’avais l’impression, alors, que tu me regardais, même si je me demandais comment tu avais put savoir ou j’étais réellement. Et je me souviens de ma réponse, ainsi que du sourire que tu avais eut. J’avais dit « Non…Tim est aveugle, pas sans défense. Il n’a pas besoin de moi pour te corriger si l’envie lui en prenait, Malefoy ».

J’amorce un léger sourire face à se souvenir. Malefoy m’avait alors qualifié de lâche, chose qui dans sa bouche, aurait presque put être risible. Mais Tim, lui, il ne m’avait pas trouvé lâche. Du moins, c’est ce que j’en avais conclu lorsque, plus tard, il était venu prendre place à mes cotés.

-Je pense, en effet, que ton aide me sera très utile. Dis…Quant je vais mal, quant j’ai besoin de réfléchir, d’oublier, de me retrouver seul ou simplement d’évacuer ou de faire un peu de sport, je vole. Et toi, qu’est ce que tu fais ? J’imagine que l’on a jamais trop dut te laisser gouter au bonheur d’être en l’air, prêt du ciel, pas vrai ? Remarque…tous les sorciers n’aiment pas forcement voler…J’en ai même connu qui ont développé une véritable allergie aux balais.

Encore une fois, je rie. C’est étrange, je n’ai pas rie de cette façon depuis cette fameuse nuit. Tim me semble avoir en lui de véritables dons pour apaiser l’esprit.
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