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 sombres secrets (Elwina)

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Elisabeth Winster
7ème année Serpentard
Elisabeth Winster

Féminin
Nombre de messages : 1955
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Maison : Serpy un jour serpy toujours
Emploi : Elisa de jour...Bella de nuit
Humeur : En manque...='(

Feuille de personnage
Côté coeur: Il est mon âme, ma vie, mon tout...Scorp'
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sombres secrets (Elwina) Vide
MessageSujet: sombres secrets (Elwina)   sombres secrets (Elwina) EmptyMer 5 Aoû - 21:16

Depuis quelques jours, je n’arrivais plus à dormir. Mes nuits d’insomnies commençaient à me peser, tant nerveusement que physiquement, mais malgré tout, chaque soir revenait le même dilemme. Dormir et laisser la porte ouverte aux cauchemars en tout genre ou bien rester éveiller et sentir mon cerveau bouillir sous la tonne d’information que je lui demandais de traiter. Ni l’une ni l’autre de ces solutions ne me convenait vraiment, pourtant c’est rester debout que je choisissais. Tout, plutôt que de devoir me réveiller en hurlant une fois encore, ameutant au passage la moitié des élèves de serpentard. Je ne voulais plus voir se poser sur moi le regard interrogateur de Lindsay, je n’avais plus envie de lui répéter ma phrase toute faite « mais si, je vais bien..C’est le stress des examens ». Je savais que mon amie n’était pas dupe, le collier que je lui avais offert traduisait de toute façon mes émotions. Dans Poudlard, elle n’était pas la seule à se douter que quelque chose clochait, Albus et Anna, tout deux possédant également l’un de mes baromètres d’humeur, ne pouvaient pas rater la couleur foncé que prenait celui-ci. Ils savaient tout trois que je n’allais pas bien et pourtant, je n’acceptais de me confier a personne.

Comment aurais je pus de toute façon ? En parler serait revenu à trahir ce que j’avais vue et que j’aurais préférai ne jamais voir…leur confier cela aurait alourdi le problème plutôt qu’il ne l’aurait résolu. Il fallait que je me rende à l’évidence, parfois dans la vie, on est simplement seule.

Cette nuit, afin de ne pas me retourner dans mon lit ou rester immobile devant la cheminée éteinte de notre salle commune, j’avais décidé d’aller errer un peu à la bibliothèque. Je savais que c’était interdit, mais les règlements ne m’importaient pas grand chose, bien que je sois préfète. Au milieu des livres, je me sentais un peu mieux. J’avais l’illusion de contrôler les choses, les événements…Et puis aussi, mon statue de 7eme année me permettait d’aller librement dans la réserve sans pour autant déclencher les alarmes. Chaque nuit que je passais ici, je m’installais à une des tables au centre de celle-ci. J’usais mes yeux à lire de vieux livres de magie, a la recherche je crois d’une explication qui ne se trouverait surement pas dans un d’entre eux.

Je voulais comprendre ce qu’il nous arrivait a tous…Je voulais réussir à reprendre les choses en main. Depuis que j’avais aidé Albus à prendre conscience de son lien avec Severus Rogue, je ressentais le besoin d’en savoir plus sur les formes de possession, les héritages post mortel…Les causes et les effets. En venant en aide au jeune Potter, je mettais mis à m’interroger sur les pouvoirs des baguettes jumelles. J’avais besoin de savoir si oui ou non, le fait de posséder la baguette jumelle d’un autre sorcier pouvait être le simple fait du hasard ou si, au contraire cela signifiait forcement quelque chose. Ma propre baguette étant jumelé avec celle de Bellatrix Black, je craignais que cela puisse vouloir être le signe que malgré les apparences, je n’étais pas une personne si bien que ça. J’avais conscience que contrairement a cette femme, j’avais choisis une autre voie, un autre chemin. J’aurais pus, fut un temps devenir comme elle. Durant mes 4 premières années a Poudlard, j’avais vécu au coté de Jedusor, si proche de lui que seul le fait d’avoir un jour pris conscience que ce n’étais pas là ce que je voulais, expliquait que je n’ais jamais eut le titre de Salazards. J’avais beau me répété que seul les choix décident de notre avenir, je n’arrivais pas à me défaire de cette sensation que peut être je ne devrais pas être là…

Autre chose que j’aurais aimé comprendre, une chose qu’aucun livre n’expliquait, c’était le pourquoi de cet attachement à William. Lorsque j’avais découvert son secret, lorsque la vérité m’avait éclaté aux yeux, j’avais eut si mal que j’avais préféré m’enfermer dans un mutisme total. Rien, pas même notre rupture ne m’avait infligé une douleur aussi vive. Même si nous ne nous étions jamais rien promis, je vivais ce secret comme une trahison de sa part. Une trahison bien plus vive que celle qu’il m’avait infligée en s’exhibant avec Rose Weasley. J’avais conscience qu’en me taisant, je devenais un peu sa complice. Tant que je ne disais rien, je le protégeais lui…mais qui protégerait les autres de lui ? Plus que jamais j’avais conscience que je ne pourrais pas sauver tout le monde. L’amour était en train de me consumer de l’intérieur, de m’embarquer sur des chemins plus tortueux que jamais. J’avais choisis mon camp, j’avais choisis mes idéaux et voilà que pour lui, a cause de lui, je n’étais pas capable de me tenir a ces choix.

J’étais installé à ma table habituelle, parcourant un ouvrage sur la généalogie. J’avais besoin de connaitre mes racines, de savoir d’où je venais vraiment. J’étais mi Winster, mi Scott, je le savais…Mais étais ce suffisant pour réussir à m’identifier en tant qu’indidividu ? Je cherchais si dans mes alleux d’autre que moi avait pris la décision de ne pas suivre le chemin tout tracé conduisant a la soumission. Je voulais voir de mes yeux que tous mes parents n’avaient pas suivie Voldemort, que certain avaient résisté. Je voulais pouvoir me dire que je n’étais pas une enfant 100% magie noire…Mais au fil des pages, je ne pouvais que me rendre a l’évidence, mis a part Lina, ma petite sœur, aucun autre de la famille n’avait été ailleurs qu’a serpentard. Sauf, bien entendu ceux qui avaient été a Beaubatton. Mais même dans ceux là, ils avaient tous finis par épouser un fanatique. Qui étais je donc ? Pourquoi étais-je différente de Matt, de mon père, de ma mère et de tous les autres ? D’où me venait ce coté rebelle, ce coté suicidaire, mi révolutionnaire mi martyre ? Je n’en avais aucune idée…Aucune…Avant de mourir, ma grand mère m’avait envoyé une lettre. Elle m’avait écrit qu’elle était fier de moi, fier de voir que j’étais forte et que surement je ferais de grande chose. Elle avait également eut ces paroles mystérieuse « tu n’es pas seule Elisa, une autre Winster, identique a toi , semblable a ce que tu es, marche en ce moment même dans le château. Non, ce n’est pas Lina. Cette Winster là, ne porte pas ce nom. Elle ignore qui elle est…Ton père n’a pas toujours été quelqu’un d’honorable pour ta mère, ni pour la sienne d’ailleurs et encore moins pour la cause qu’il défend….trouves là, et tu te feras une alliée »…La trouver…oui, bien sur…Merci mamie, mais avec ce peu de renseignement, je ne voyais guère comment la trouver. Ce pouvait être n’importe laquelle de ces filles que j’avais déjà croisées. Je ne savais même pas ou la chercher. Dans quelle maison, dans quelle année ? Me ressemblait-elle ? Et puis…Comment pourrais je lui dire « Salut, je suis ta sœur »…Quelque part, qui qu’elle soit, elle avait une chance qu’elle ne connaissait surement pas. Celle d’avoir été tenue loin de notre père, celle de ne pas avoir été élevé pour devenir un monstre de cruauté.

Tous ces livres ne me servaient à rien, juste à me permettre de rester éveiller. J’avais sous les yeux des cernes virant au violet, les yeux bouffis de fatigue et le teint d’une morte vivante. Un bâillement faillit me décrocher la mâchoire. Je posai le front sur la couverture d’une pile de livre et fermai les yeux. Je refusais de dormir, j’allais juste me donner un petit moment de répits. Mais il faut croire que les dieux du sommeil en avaient décidé autrement. Le marchant de sable devait en avoir assez de ne pas réussir à m’avoir comme proie. Sans que je le voie venir, je sombrai petit à petit dans une semi inconscience. Le noir fit place à la lumière sécurisante, l’obscurité me tendit ses bras et je me précipitai dedans.

Depuis quant dormais-je ? Je ne saurais le dire. Mon sommeil devait être agité, si j’en crois les bleue qui plus tard apparaitraient sur mon corps. Je dormais de ce sommeil de révolte, me battant pour revenir vers le monde éveillé. Des images défilaient dans ma tête, je n’avais plus aucun contrôle. Le cauchemar s’engouffrait, s’immisçait en moi et je n’avais plus aucun repli possible. Je ne pouvais plus lutter.

Une image, une autre. Le visage de Bellatrix s’impose à moi. Je ne veux pas l’écouter, je veux fuir. Je ne veux pas entendre ces mots qui me disent que je suis comme elle. Je cours a perdre haleine, vers un but que je ne connais pas. Un foret sombre, une nuit de pleine lune, là bas quelque part un loup qui hurle. Et puis soudain, une éclaire. William est là, juste devant moi. Je l’implore en silence, j’ai froid, j’ai peur. Au bout de sa baguette, il détient Albus. Mon regard va de l’un a l’autre, lequel des deux puis je sauver ? Je ne peux en sauver qu’un seul…un…J’hésite, j’implore, je supplie et soudain, cet éclaire vert qui vient frapper Albus. Je hurle

-NON !!!!!!!!!!!!!

Je m’éveille en sursaut, le corps en alerte. J’halète de peur, je suis moite de trouille. Il me faut quelque minute avant de comprendre que je suis à la bibliothèque, que je ne risque rien. Mon regard s’adapte doucement à l’obscurité des lieux, les bougies brulent faiblement. Soudain, je sens sur moi un regard. Encore sous le choc de mon cauchemar, je m’électrise à ce contact visuel. Qui est là, qui se tien là dans l’ombre…Ma main cherche ma baguette, je reste en alerte j’attends. Mon corps est tendu. Qui mon crie a-t-il alerté ? Est-ce le matin ? Mon regard se pose sur la fenêtre, il fait encore nuit. Je n’ai finalement pas dut dormir longtemps. En silence, j’attends….
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Elwina Moon
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Elwina Moon

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MessageSujet: Re: sombres secrets (Elwina)   sombres secrets (Elwina) EmptyJeu 6 Aoû - 19:22

Savoir qui je suis ?
J’aimerai tant. Le sang, cet héritage familial, qui coule dans mes veines est le dernier. Sauf si mon père est toujours en vie. Ce père que j’ai essayé de rayer de ma vie pour oublier mon passé. Aujourd’hui mon unique famille se nomme Unless. Sans Sand je serai à l’orphelinat pour le temps qu’il me reste à Poudlard. Si je suis heureuse de cette famille, je ne connais pourtant rien à mon héritage, celui de mon sang. Notre destinée est-elle tracée dans ces liens du sang ? Est-ce pour cela que j’emprunte la voix tortueuse du mal ? Ma mère Alicia Johnson, était pourtant une de ces femmes aimantes, mais brisée. Brisée par mon père. Christopher Moon. D’ailleurs est-ce que Moon était réellement son nom ? Il était tellement menteur qu’il aurait été capable de nous cacher cela. Les fois où il frappait ma mère et que moi, enfant impuissant je ne pouvais que regarder, restaient gravés dans ma mémoire. Il partait la nuit, la journée, pendant des semaines pour revenir et ne pas montrer un brin d’affection envers ma génitrice. Je ne sais pourquoi il est partit alors que j’avais 5 ans. Je me suis toujours posée la question, et je la posais à ma mère qui ne me répondait pas. Nous avions sans nul doute toutes deux des secrets à protéger…Tout ce que je sais, c’est que son départ a envoyé ma mère dans des Abymes de tristesse et que je suis restée dans l’incertitude de ses actes. Qui était ce père que j’ai connu que trop peu de temps, et malheureusement un temps que je trouvais déjà trop long ? Qui était-il cet homme, qui a m’a pourtant légué son sang et qui se montrait rustre et violent ? Qu’était-il devenu ? Etait-il toujours de ce monde ? Savait-il que ma mère était morte, son médecin étant un homme corrompu ? Si ma mère me manquait horriblement, la douleur me tailladant le cœur, j’en voulais à mon père, je le détestais. Mais je ne pouvais renier mes origines, et pour savoir qui j’étais, je devais comprendre ces dernières.

Voilà à quoi je pense, dans un fauteuil de la salle commune désertée. Je suis immobile et bien réveillée alors que mes camarades dorment dans les dortoirs. Le sommeil ne venant pas, je mettais décider à m’avancer sur certains devoirs. Mais à présent mes parchemins remplis reposaient tranquillement sur la table, attendant d’être remis dans les mains de mes professeurs. Je soupire, agacée par ces insomnies incessantes, que l’ecstasy ne devait pas aider, et par toutes ses questions sur mes origines. Il faut croire que le secret d’Albus me fait aussi travailler sur moi-même. Sauf que lui connaît à présent son héritage. Pour moi c’était un flou agaçant, qui n’arrivait pas à s’estomper. Mon regard vide se pose sur la cheminée éteinte, laissant un noir charbon en son sein. Nouveau soupir alors que j’étends mes jambes engourdies par mon manque de mouvement. Je n’ai aucune envie de dormir, ni de rester immobile.

Je me redresse brusquement, et quitte mon nid douillet pour pousser la porte et m’engouffrer dans les couloirs, baguette en main. Je ne sais pas où aller, ni quoi faire. Je sais par contre que je ne devrais pas être ici après le couvre feu mais qu’importe, la fraîcheur des lieux apaise mon esprit tourmenté. D’un lumos, ma baguette éclaire d’un faible halo le couloir pour me guider là où mes pas m’emmèneront. Je déambule, empruntant escaliers et passages secrets. Au fond j’aime Poudlard. Même si les ennuis sont présents, je trouve qu’il règne une certaine sérénité qui atteint son apogée la nuit. Mes pas résonnent à peine sur les dalles de pierre, ici le silence est maître. J’ai presque peur de troubler cet univers qui ne semble pas appartenir à notre monde.

J’arrive, sans vraiment m’en rendre compte au troisième étage. Face à la bibliothèque. Ma baguette éclaire la porte qui donne accès au savoir des livres. Livres qui retracent les histoires, donnant accès aux origines de certains. Et si par une quelconque chance, je trouvai de quoi éclairer le chemin de mon passé ? J’hésitai, la main sur la poignée. Etait-ce sage finalement de tenter de percer ceci ? Je secouai la tête. Je voulais comprendre, donner un sens à cette vie que je ruine moi-même. En parlant de ruiner, je tire un petit cachet d’ecstasy que j’avale, pour calmer mes inquiétudes. Et j’appuie sur la porte pour tenter d’oublier la culpabilité qui m’enveloppe à chaque fois que cette drogue se trouve entre mes doigts.

La bibliothèque semble calme, pas un bruit…Je m’avance lentement entre les rayons, respirant l’odeur de vieux parchemins qui s’échappent des livres. Le faisceau lumineux de ma baguette éclaire les reliures des ouvrages. Mais je ne m’y attarde pas. Ce que je cherche est bien différent de la dragonologie ou des forces du mal…

-NON !!!!!!!!!!!!!

Je sursaute manquant de faire tomber ma baguette. D’où…d’où vient ce cri ? Le cœur battant à tout rompre, je murmure un nox qui éteint la source lumineuse et je m’avance à pas feutrés vers la source sonore. Mes yeux s’habituant à l’obscurité, je devine, moi tapis contre une étagère, la forme d’une seule personne, assise à une table, des ouvrages étalées devant elle. Ma respiration semble vouloir reprendre un rythme normal. A la morphologie, je devine qu’il doit s’agir d’un élève et non d’un professeur rodant dans les parages. Je rallume ma baguette, restant tout de même méfiante face à l’inconnue, alors que la lumière vient balayer la table et le visage d’une jeune femme, ainsi que son blason…Une Serpentarde…Mon cœur rate un battement, mais je reste immobile. Serpentarde ou non, cette jeune fille venait de hurler, sûrement de peur.

- Tout va bien ?

Ma voix est douce, je tente un pas vers l’inconnue. Ma baguette éclaire doucement son visage. D’énormes cernes sont présents sous ses yeux.

- Tu as fais un cauchemar je suppose…

Je tente un sourire, pour mettre en confiance la Verte qui semble tendue. Les cauchemars, je les vit en permanence alors je connais cette sensation de frayeur qui reste ancrée dans la peau.

- Je m’appelle Elwina Moon, cinquième année à Serdaigle. Apparemment je ne suis pas la seule insomniaque de château…La bibliothèque est un lieu paisible, les nuits apparaissent moins terribles ici. Même si la tentation de plonger dans les livres pour comprendre certaines choses est très tentante…Tu permets ?

Lui adressant un nouveau sourire, je m’assois à la table, à ses côtés. Je jette un coup d’œil aux livres qui sont présents. De la généalogie. A croire que je ne suis pas la seule à rechercher la trace de mes ancêtres.

- Si tu le souhaites…Je peux aussi t’aider dans tes recherches. Je connais ce sentiment de ne pas savoir qui on est vraiment et de vouloir toucher nos racines pour mieux comprendre notre propre personne.
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Elisabeth Winster
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MessageSujet: Re: sombres secrets (Elwina)   sombres secrets (Elwina) EmptyJeu 6 Aoû - 23:07

L’inconnue, la présence est là derrière moi. Je peux entendre son souffle, à moins que ce ne soit mes propres battements de cœur affolé. Je ne sais pas encore qui elle est, ni ce qu’elle me veut. Ami ou ennemi ? Mon monde se divise tellement entre ces deux seules notions. Enfin, elle est là, immobile devant moi. Sa baguette s’allume, éclairant son visage. Elle semble tout aussi surprise que moi de trouver quelqu’un ici. Je ne me suis pas trompée, c’est bien mon crie qui l’a avertis. En cet instant, je voudrais être capable de lui dire que, oui, tout va très bien. Mais je sais que malgré mes facultés a dissimulé le mensonge, je ne serais pas crédible sur ce cou là. Mon crie a été trop franc, mon visage transpire encore bien trop la peur. Je suis certaine que même mes yeux ont cette lueur d’effroi. Non, je ne peux pas lui dire que tout va bien.

Je ne la connais pas, j’imagine que je ne prends pas grand risque à lui dire que ça pourrait aller mieux. Il y a chez elle quelque chose de rassurant, je suppose que si elle avait été une ennemie, elle ne se serait pas ainsi enquis de connaitre mon état de santé. Je lève les yeux pour croiser son regard, j’essaie de contrôler les battements furieux de mon cœur. Tout va bien…personne n’est mort…Je n’arrête pas de me passer en boucle cette phrase, comme si j’essayais de m’en convaincre.

-Je suppose que oui….Même si je crois que j’ai déjà été beaucoup mieux…Mais je vais bien…Enfin, je ne suis pas malade.

Elle s’approche doucement, je sens son regard qui me dévisage avec prudence et discrétion. Je dois faire peur à voir, peut être même qu’elle se demande si je suis bien réelle, bien en vie. La jeune fille devine tout de suite ce qu’il m’est arrivé. J’hoche la tête en signe d’affirmation. A quoi bon mentir ?

-Oui…un de plus…Comme chaque nuit lorsque le sommeil gagne son combat sur moi.

Elle me sourit. Je me détends progressivement, je relâche mon attention. Elle ne semble pas désirer me faire de mal, en tout cas son visage n’exprime pas la méchanceté. Elle se présente, et à mon tour je tente un faible sourire. Je dois vraiment faire pitié, je suis même certaine que mon pâle rictus doit plus pencher pour la grimace que pour une marque de bienveillance. Tant pis, c’est le mieux que je puisse faire, il faudra faire avec.

-Et moi, je suis Elisabeth Winster, 7eme année et préfète des serpentards.

J’ai craché le dernier mot comme une injure, comme si le dire me coutait. Je déteste de plus en plus devoir m’assimiler à cette maison. Je suis certaine qu’Elwina à déjà entendu parler de moi, tout le monde dans ce fichu château a au moins déjà une fois entendu mon nom. Cela n’a rien de glorieux, surtout lorsqu’on sait que ce n’est jamais que pour colporter des rumeurs que l’on parle de moi.

-La nuit est une ennemie que j’essaie en vain de combattre. Chaque soir, elle essaie de m’emporter dans ce monde d’obscurité, là ou se cachent des ombres qui ne demande qu’a s’emparer de moi. Mais je ne veux pas ! Alors je lutte, je me bats contre le sommeil. J’ai tout essayé, sortilège d’insomnie, potion sans rêves…Rien n’est efficace, sauf rester éveiller…La bibliothèque est un peu un refuge. Tout est silencieux et pourtant on a l’impression de ne jamais être seul ici. Les livres sont une bonne compagnie. Comprendre…oui, tu as tout a fait raison…On ne Vien jamais ici par hasard, on y vient toujours parce qu’on éprouve le besoin de comprendre le monde qui nous entoure, de réussir à faire face a toutes ces choses qui nous échappent…Mais au final, comprendre apporte t’il vraiment la paix ? Je veux dire…il ne t’est jamais arrivé de te dire que la vérité ferait plus de mal que le mensonge ? Que parfois l’ignorance est la meilleure des solutions ?

Elle me désigne une chaise à ma table. J’acquisse d’un signe de tête. Elle s’installe a mes cotés, jetant un œil aux livres que je parcoure. Je soupire. Si seulement j’avais la moindre idée de ce que je recherche vraiment dans ces livres…

-Je serais ravie de bénéficier de ton aide. Deux esprits parfois, permettent de mieux cerner le problème. Je sais qui je suis…je suis une Winster de part mon père et une Scott de part ma mère…Seulement…je ne comprends pas comment je peux être aussi différente de ma famille. Regarde, ils sont tous passés par serpentard, ils ont tous été séduit par la magie noire et le pouvoir….Mais moi, je ne suis pas comme eux…Je me fais des amis parmi les ennemis de ma propre famille, je lutte contre l’oppression des enfants de moldus….toutes ces choses sont contraire a mon éducation…Alors, je me demande…Qui suis-je réellement ? Pourquoi ais je plus peur de décevoir mes amis que ma propre famille ?

Je secoue la tête, plus je cherche à comprendre et plus les choses sont obscures.

-Je ne comprends pas Elwina…je suis perdue…perdue et épuisée…t’est il déjà arrivé de devoir garder un secret au péril de la vie d’autre personne ?
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MessageSujet: Re: sombres secrets (Elwina)   sombres secrets (Elwina) EmptyVen 7 Aoû - 22:48

-Je suppose que oui….Même si je crois que j’ai déjà été beaucoup mieux…Mais je vais bien…Enfin, je ne suis pas malade.

Je la regarde, soucieuse de son état. Si elle n’est pas malade, c’est qu’elle est intérieurement brûlée. Et cela est sûrement pire que tout. Je connais ces sensations puisque je les ressens chaque jour. Et ce sont toutes ces douleurs refoulées qui nous poussent au cauchemar. C’est pour cela que je la questionne sur cet état qui nous ouvre les cris de nos cœurs meurtris.

-Oui…un de plus…Comme chaque nuit lorsque le sommeil gagne son combat sur moi.

Je constate son pale sourire. Elle semble si mal que je me sens dans le devoir de l’aider. Alors elle aussi lutte contre un sommeil dévastateur ? Pourtant nous ne pouvons y échapper. La vie a fait que l’Homme a des besoins dont celui de dormir. Mais ce besoin peut devenir une crainte si réelle qu’elle pousse à renier la fatigue.

-Et moi, je suis Elisabeth Winster, 7eme année et préfète des serpentards.

Elisabeth. Elisabeth Winster. J’ai entendue parler de cette préfète. Mais je la connais aussi autrement. Albus m’a parlé de cette jeune fille à plusieurs reprises. Elle fait partit de ses amis proches, et je ne peux m’empêcher de sourire. Albus l’a dépeint comme une jeune fille adorable, franche, alors qu’elle semble se dénigrer elle-même.

- Tu n’as pas l’air de porter les verts et argents dans ton cœur…

Il est vrai que cela peut paraître étonnante d’une Serpentarde. Mais partout il y a l’exception qui confirme la règle. Elisabeth serait donc cette exception. Oui, car en effet les Verts portent sur eux la fierté de leur maison, qu’ils pensent généralement supérieure alors que l’égalité règne à Poudlard. Il suffit de voir Leonard Jedusor pour comprendre l’état d’esprit dans lequel évoluent les jeunes gens qui passent par cette maison. Elisabeth doit sûrement se sentir perdue si elle possède un tout autre état d’esprit.

-La nuit est une ennemie que j’essaie en vain de combattre. Chaque soir, elle essaie de m’emporter dans ce monde d’obscurité, là ou se cachent des ombres qui ne demande qu’a s’emparer de moi. Mais je ne veux pas ! Alors je lutte, je me bats contre le sommeil. J’ai tout essayé, sortilège d’insomnie, potion sans rêves…Rien n’est efficace, sauf rester éveiller…La bibliothèque est un peu un refuge. Tout est silencieux et pourtant on a l’impression de ne jamais être seul ici. Les livres sont une bonne compagnie. Comprendre…oui, tu as tout a fait raison…On ne Vien jamais ici par hasard, on y vient toujours parce qu’on éprouve le besoin de comprendre le monde qui nous entoure, de réussir à faire face a toutes ces choses qui nous échappent…Mais au final, comprendre apporte t’il vraiment la paix ? Je veux dire…il ne t’est jamais arrivé de te dire que la vérité ferait plus de mal que le mensonge ? Que parfois l’ignorance est la meilleure des solutions ?
- Je te comprends parfaitement. Il est vrai que moi-même mes nuits sont tachées de cauchemars qui me poussent à me tenir éveiller. Je fuis le sommeil comme la peste. Et pourtant inlassablement, il nous rattrape pour nous torturer un peu plus. La bibliothèque me permet parfois de…penser à autre chose ? Nous sommes seules au milieu d’une source d’information. Je me sens parfois inexistante face à ce savoir qui repose sur les étagères. Et ce sentiment est agréable car il nous permet d’oublier la souffrance qui pèse sur nos épaules. Pourtant il est vrai que la vérité est parfois bien trop cruelle. Nous sommes tentés de la chercher, mais au bout du compte on aurait souhaité ne jamais savoir. Vivre dans l’ignorance blesse, mais une vérité maudite ouvre des plaies béantes. J’ai appris cela au fil des années.

Je médite mes propres paroles alors que je prends place à côté de la préfète. Etrangement, j’ai confiance en elle. Parce que je sais qu’elle souffre, tout comme je souffre. Des vérités j’en ai tant appris. Quand le médecin a craché la mort de ma mère, tel un serpent qui jette son venin, ici ce fut une réalité à accepter. Il est vrai qu’à présent je souhaiterai savoir qui je suis, qui était mon père. Peut-être connaître plus ma mère. Même si je sais que cela m’entaillera un peu plus le cœur.

-Je serais ravie de bénéficier de ton aide. Deux esprits parfois, permettent de mieux cerner le problème. Je sais qui je suis…je suis une Winster de part mon père et une Scott de part ma mère…Seulement…je ne comprends pas comment je peux être aussi différente de ma famille. Regarde, ils sont tous passés par serpentard, ils ont tous été séduit par la magie noire et le pouvoir….Mais moi, je ne suis pas comme eux…Je me fais des amis parmi les ennemis de ma propre famille, je lutte contre l’oppression des enfants de moldus….toutes ces choses sont contraire a mon éducation…Alors, je me demande…Qui suis-je réellement ? Pourquoi ais je plus peur de décevoir mes amis que ma propre famille ?
- Nous sommes tous des êtres différents et unique. Nous avons tous nos ambitions, nos souffrances, nos peines et nos joies. Je me pose la même question que toi qui suis-je réellement ? Pourtant regarde, même si ta généalogie est empreinte de magie noire, il n’en reste pas moins que tu es différente. Tu as fais tes propres choix, et tu es en âge de posséder une pleine conscience de tes actes. Preuve que tu n’es pas comme tes ancêtres. A notre entrée à Poudlard, nous sommes une jeunesse inconsciente, encore sous l’emprise d’un cocon familiale. Ils nous répartissent peut-être trop tôt. Mais même si tu es allée à Serpentard, cela ne signifie pas que tu es dans l’obligation de suivre des traces, ce chemin que tu ne souhaites pas emprunter. Si tu te poses cette fameuse question : qui suis-je ? montre déjà une force d’esprit importante. Tu as déjà commencé à choisir un destin différent de tes aïeuls par ton caractère et par tes amis. Ceux là même que tu ne souhaites pas décevoir car ils sont aussi le changement que tu attendais et qui commence doucement. Avec lenteur mais sûrement.

Je tente de sourire. J’espère que ma philosophie va rassurer la jeune fille. Tout ce que je lui ai dit, je le pense réellement.

-Je ne comprends pas Elwina…je suis perdue…perdue et épuisée…t’est il déjà arrivé de devoir garder un secret au péril de la vie d’autre personne ?
- Si tu veux savoir…oui je l’ai fait…J’ai déjà gardé un secret périlleux à ma propre mère. Aujourd’hui je continue de me rouler dans le mensonge, au près de mon père adoptif, de mes amis…J’ai perdu toute ma famille. Mon père nous a abandonné moi et ma mère alors que j’avais 5 ans, et je ne sais ce qu’il est devenu. Ma mère je lui ai caché…ma propre nature et mes actes et je n’ai pu tout lui avouer avant qu’elle ne meure. Il en est de même pour mon père adoptif à qui je dois mentir pour le préserver.

Mon regard se voile légèrement alors que je fixe les pages jaunies d’un livre ouvert sur la table. Le mensonge est devenue une activité presque normale chez moi.

- Tout comme toi je ne sais pas qui je suis. Je ne connais pas mon père, alors qui suis-je sans cette partie de moi ? Je n’arrive pas à orienter mes choix car je sens qu’il me manque quelque chose pour décider de mon destin. Je ne sais pas si ma place est réellement à Serdaigle. Et je ne sais pas si ma place est aussi à Serpentard ou dans une autre maison. Je suis…une sorte d’âme errante à la recherche de moi-même. Une âme qui souhaite pourtant choisir son propre destin. C’est compliqué…

Oui tout cela est compliqué. Je sais que Elisabeth me comprend pour cela. Je tourne mon regard vers elle.

- Sache qu’aux yeux de tes amis tu ne déçois personne. Albus Potter m’a parlé de toi. Il est mon meilleur ami et étant une de ses amies, il t’a toujours décrit comme une personne bienfaisante. Et aimante. Je pense savoir d’où te vienne toutes ses questions car une grande part des miennes sont d’une même source. Le lien qui unit Albus à Severus Rogue. Il a réussit à découvrir son passé, mais peux orienter son futur comme il le veut. Cela t’as aussi troublé ?

Ma main se diriger vers celle de la jeune fille posée sur la table.

- Sache aussi que je suis prête à t’aider, à te prouver et découvrir avec toi les méandres de ton passé pour te montrer que tu peux être différente. Car je sais ce que tu ressens. Je subis aussi cette différence. Je n’ai ni attache, ni famille, et je ne sais qui je suis. Alors dans ce parcours tortueux je suis là pour toi.
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Elisabeth Winster
7ème année Serpentard
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MessageSujet: Re: sombres secrets (Elwina)   sombres secrets (Elwina) EmptyDim 9 Aoû - 16:52

- Tu n’as pas l’air de porter les verts et argents dans ton cœur…

Difficile d’expliquer à quelqu’un qu’on aime sa maison mais qu’on en déteste simplement les mœurs. Serpentard pourrait être un havre de paix si seulement il n’y avait pas tout ces codes a respecté…Et puis, sans doute que ma seconde famille serait encore mieux s’il n’y avait pas dedans des gens comme Jedusor, Malefoy et leur semblables. Faiblement, je lève les yeux vers Elwina et soupire. Je me demande comment elle pourrait réagir si je lui disais que non, je n’aime pas tellement serpentard…Pour la plupart des gens, ne pas aimer sa maison c’est un peu comme ne pas aimer sa famille. En gros, cela semble fortement impossible…Sauf quant on s’appel Elisabeth Winster et qu’on aime ni l’un ni l’autre.

-Oh, et bien ce n’est pas tant la maison en elle-même que je n’aime pas…c’est plus les gens qui sont dedans. Bien sur, il y a des exceptions. J’ai tout de même des amis là bas, mais ils ne sont pas en majorité. Disons simplement que de toutes les maisons, Serpentard est celle qui pour moi à le moins évoluer dans le temps. Nous continuons à vivre selon des principes ancestraux, et ça c’est franchement idiot.

Oui, tels sont les serpentards. Etre obligé tous les jours de porter un masque, ne pas être autoriser à rire franchement, respecter les silences de la salle commune, ne pas montrer sur son visage l’expression de ses sentiments, ne pas tomber amoureux, haïr les gryffondor, persécuter les gens différents, trahir a longueur de temps les naïfs qui nous auraient donné leur confiances, ne compter que sur soit même….Lorsqu’on arrive la première fois a serpentard, on reçoit le petit manuel du parfait serpentard. Si, à 11 ans on trouve ça facile et génial, on déchante vite en grandissant. Enfin, du moins c’est comme cela que cela fut pour moi.

Elwina semble être comme moi. Elle aussi fuie le sommeil, cherche refuge dans le monde des livres. J’ai la sensation de ne pas être la seule à porter sur mes épaules un tas de lourd secret. Pas la seule a ne plus réussir à avancer, à être prisonnière d’une sorte de boulet qui entrave mes mouvements. Elle est a peine plus jeune que moi et pourtant, déjà, je vois à son regard qu’elle en a enduré. Il ne me fait aucun doute qu’elle est de ces personnes que la vie a obligé a murir plus vite, sans se soucier de laisser des blessures qui jamais ne se refermeront. Nous livrons tous une quête vers la vérité, nous courrons tous vers ce savoir, avide que nous sommes de toujours vouloir tout comprendre.

Je te comprends parfaitement. Il est vrai que moi-même mes nuits sont tachées de cauchemars qui me poussent à me tenir éveiller. Je fuis le sommeil comme la peste. Et pourtant inlassablement, il nous rattrape pour nous torturer un peu plus. La bibliothèque me permet parfois de…penser à autre chose ? Nous sommes seules au milieu d’une source d’information. Je me sens parfois inexistante face à ce savoir qui repose sur les étagères. Et ce sentiment est agréable car il nous permet d’oublier la souffrance qui pèse sur nos épaules. Pourtant il est vrai que la vérité est parfois bien trop cruelle. Nous sommes tentés de la chercher, mais au bout du compte on aurait souhaité ne jamais savoir. Vivre dans l’ignorance blesse, mais une vérité maudite ouvre des plaies béantes. J’ai appris cela au fil des années.

J’hoche la tête en signe d’assentiment. Elle a raison, nous courrons tous vers des vérités qui bien souvent nous blesse plus qu’elles ne nous réconfortent. Le sommeil peut rapidement devenir un ennemi. Lorsque nous ne sommes plus sur nos gardes, il nous transporte vers le monde de nos tourments. Dans le noir, nos craintes prennent des allures encore plus angoissantes, elle prenne forme, comme douée d’une vie propre.

-Le sommeil est un ennemi que l’on ne peut pas vaincre indéfiniment. Tôt ou tard on est obligé de lui céder et alors, il prend sa revanche. Personnelement, au milieu de tous ces livres, je me sens enfin vivante. J’ai l’impression de ne plus être seule, l’impression d’avoir à ma disposition un tat d’amis fideles. Les livres ne mentent pas, ils ne sont ni fourbe, ni manipulateur. Ils sont juste vrai, disposer à nous délivrer leurs secrets les plus enfouis. Avec eux, j’ai l’impression de partager un peu de ma souffrance. Je porte constamment cette impression de vide en moi, ce creux, cette désolation. Certain compense en avalant des tonnes de nourriture, moi j’essaie de faire la même chose avec la lecture. Le problème est que nous sommes face à un cercle vicieux. On voudrait savoir, alors on cherche. Puis, quant on trouve, on regrette d’avoir sut. Seulement, comment réussir a avancé sans jamais apporter des réponses ? Même si elles sont violentes, même si elles font plus mal encore que l’ignorance…ne nous donnent elle pas le pouvoir de tourner la page ?

Combien de page le livre de la vie comporte t’il ? Combien de déception, de blessure encore ? Combien de page se tourne avant même que la blessure ne soit guérie ? Combien de ses blessures ne guérirons jamais, telle une plaie purulente ?

Elle s’installe a mes cotés. Etrangement, je ne me mets pas sur la défensive. Je ne me sens pas menacé par cette présence, j’ai l’impression que mieux que personne Elwina peut comprendre ce que je ressens. Nous semblons toutes les deux perdues dans un monde trop grand pour nous. J’ai la sensation qu’elle non plus n’a pas tous ces repères. Sa quête et la mienne sont elles différentes ? Je voudrais avoir sa capacité à prendre les choses avec recul. Etre capable de m’accepter telle que je suis…

- Nous sommes tous des êtres différents et uniques. Nous avons tous nos ambitions, nos souffrances, nos peines et nos joies. Je me pose la même question que toi qui suis-je réellement ? Pourtant regarde, même si ta généalogie est empreinte de magie noire, il n’en reste pas moins que tu es différente. Tu as fais tes propres choix, et tu es en âge de posséder une pleine conscience de tes actes. Preuve que tu n’es pas comme tes ancêtres. A notre entrée à Poudlard, nous sommes une jeunesse inconsciente, encore sous l’emprise d’un cocon familiale. Ils nous répartissent peut-être trop tôt. Mais même si tu es allée à Serpentard, cela ne signifie pas que tu es dans l’obligation de suivre des traces, ce chemin que tu ne souhaites pas emprunter. Si tu te poses cette fameuse question : qui suis-je ? Montre déjà une force d’esprit importante. Tu as déjà commencé à choisir un destin différent de tes aïeuls par ton caractère et par tes amis. Ceux là même que tu ne souhaites pas décevoir car ils sont aussi le changement que tu attendais et qui commence doucement. Avec lenteur mais sûrement.

-A trop être unique ont finis malheureusement par se sentir seule. Oui, j’ai fait mes choix…mais parfois, lorsque je repense à ce qui m’a conduit à faire ces choix là, je me dis qu’à tout moment je pourrais me perdre a nouveau. Il est difficile d’être différente de ceux là même qui t’ont mise au monde. La magie noire est une part de moi, elle fait partie de moi…En refusant ce part de mon héritage, ne suis-je pas en train de fuir une part de moi-même ? Malheureusement, je sais que mes choix ne sont pas comprit par la totalité de mes amis. Il m’arrive de craindre d’en perdre certain à cause de mes différences. Ma meilleure amie est une verte, une pur et dur…Combien de temps vais-je pouvoir encore maintenir nos liens alors que petit à petit je creuse le gouffre entre nous ? J’ai peut être une grande force d’esprit, mais je ne me sens pas forte pour autant…Au contraire, je ne me suis jamais sentie aussi faible et désemparé que ces derniers temps.

Je repense a tout ce qui en a peine un moi m’a éclaté en pleine figure. Lindsay, qui m’a avouer ne pas être tout a fait ce que je pensais, Allen qui a signé un pacte avec le diable, Elynn qui c’est réconcilié avec Leonard, Albus qui se retrouve a partager une part de lui-même avec Severus…Ma mère…ma mère qui n’a toujours pas repris connaissance, qui ne le fera sans doute jamais…Et puis Matt, mon frère qui depuis quelque temps fait tout pour me fuir. J’ai la sensation de vivre au ralentie dans un monde qui lui va de plus en plus vite.

Elwina me parle alors de ses propres épreuves. Si je n’étais pas une verte, j’aurais certainement ressentie une vague de pitié pour cette jeune fille. Mais quelque chose me dit qu’elle n’a pas envie que je la plaigne. Malgré tout, je ressens pour elle une profonde compassion. Sa vie n’a pas été rose…je ne comprends pas ce que peut être sa véritable nature, peut être que comme moi, elle porte en permanence un masque pour se protéger.

Si tu veux savoir…oui je l’ai fait…J’ai déjà gardé un secret périlleux à ma propre mère. Aujourd’hui je continue de me rouler dans le mensonge, au près de mon père adoptif, de mes amis…J’ai perdu toute ma famille. Mon père nous a abandonné moi et ma mère alors que j’avais 5 ans, et je ne sais ce qu’il est devenu. Ma mère je lui ai caché…ma propre nature et mes actes et je n’ai pu tout lui avouer avant qu’elle ne meure. Il en est de même pour mon père adoptif à qui je dois mentir pour le préserver.

-Le mensonge est une plaie. Nous sommes souvent contraints de mentir pour se protéger ou pour protéger les autres. Parfois aussi, on se ment a soit même, simplement parce que la vérité nous fait trop mal. Pour préserver ceux qu’on aime, on peut être amené à supporter bien des souffrances. Je suis navrée de voir que si jeune, tu doives déjà porter de telles épreuves. Ma mère à moi est à Ste Mangouste, dans un état grave. Quant à mon père, c’est un mangemort qui se cache, qui joue de ses influences aux ministères pour s’assurer une vie aisée et tranquille. Mon frère dont j’étais très proche, refuse de me parler depuis que j’ai refusé de suivre le chemin familial. Quant à Lina, ma petite sœur, je suis contrainte de lui mentir pour qu’elle ne s’inquiète pas trop. Le destin a fait d’elle une gryffondor, ce qui ne lui assure pas une vie facile dans la famille…Même si je dirais qu’à l’heure actuelle sa vie est bien moins en danger que la mienne…

Tant que Lina est jeune, ils gardent tous l’espoir qu’elle change. Son caractère n’est pas immuable, elle est encore susceptible un jour de les rejoindre…Alors que pour moi, la cause est belle et bien perdue. Je ne serai jamais des leurs…

Lorsqu’Elwina me parle d’Albus je relève la tête. Pour que le gryffondor lui ait parlé de ce qu’ils avaient fait ensemble, il fallait vraiment qu’il ait une confiance totale en la jeune Serdaigle. Mes joues se teintent d’une légère couleur rosé en apprenant les compliments de mon ami à mon égard. J’hoche la tête.

-Il te manque des pièces de ton puzzle afin de connaitre ton patrimoine génétique, et savoir ce qui se cache en toi. Non, je ne crois pas que tu aurais eut ta place a Serpentard, ou alors tu serais devenue une verte aussi différente des autres que je le suis moi-même. Mon âme est tout aussi errante, car même si je ne suis pas à ma place je sais que c’est pourtant cette maison là qui me collera à la peau pour le restant de mes jours. Albus t’a parlé de moi ? C’est quelqu’un de formidable, un jeune homme plein d’avenir…Autant de bonté dans une personne si jeune c’est très rare…Il tient une place particulière dans ma vie… En effet, tout ça m’a profondément troublé…Depuis que je connais son histoire, je ne cesse de me demandé si chacun de nous n’est pas le messager d’une âme perdue sans le savoir…Et si telle est le cas, je me demande alors comment je pourrais m’en sortir si l’âme que j’étais sensé guidée se retrouvait être celle d’une personne maléfique…

Je serre mes doigts autour des siens et lui adresse un sourire

-Jamais le futur ne m’a semblé si sombre…tout ce en quoi je croyais est en train de s’effondrer. Merci Elwina…De mon coté, si je peux t’aider à retrouver la trace de ton père, je le ferai…Bien que je pense qu’au-delà des liens du sang, tu doives aussi composer avec les liens qui t’ont été donné…ton père adoptif t’a certainement légué bien plus que ce que l’on pourrait penser…Et puisque tu dis ne pas avoir de famille…voilà, ce que je te propose…Soyons notre propre famille. Puisque nous sommes toutes les deux différentes et pourtant soumis aux mêmes angoisses, soutenons nous. Tout bien pesé, n’avons-nous pas de la chance ?

Pouvoir choisir sa propre famille, voilà une chose que bien des gens nous envieraient
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