Besoin de construire mon nid ... { Silice }

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Depuis six mois, j’avais une obsession. Je n’osais en parler à personne… Pas même à Silice. Je ne savais comment l’expliquer. Etait-ce un désir de refaire vivre ces sorciers qui m’inspiraient tant de respect ? Ou bien simplement un besoin de nuire une nouvelle fois au règlement de l’école ? Quoi qu’il en soit, j’avais décidé, ce jour-là d’enfin sortir de ma bulle et de me dévoiler. Je m’y sentais un peu obligé. Silice me connaissait depuis La Répartition de notre première année et me connaissait par cœur. Elle ne m’avait rien dit mais je savais qu’elle m’avait trouvé changée ces derniers mois.

C’est donc perdue dans mes pensées que je rejoignis la volière. J’avais choisi cet endroit pour parler en tête à tête avec Silice car je savais que la plupart des élèves étaient au chaud dans leur salle commune respective et la volière était bien trop froide pour que quiconque ait l’idée d’y venir se divertir. En chemin je croisai une jeune fille de Serdaigle qui venait probablement de donner une mission à son hibou.

-Salut, me dit-elle.

Je la regardai, sans même faire attention à elle tant mes idées étaient dirigées ailleurs. Ce ne fut qu’après avoir vu son expression étonnée et perplexe que je lui répondis :

-Oh, heu… salut.

Je lui rendis un sourire timide et gêné avant que celle-ci finisse de descendre. Je ne la connaissais pas mais visiblement, même un simple passant aurait pu voir que quelque chose ne tournait pas rond chez moi. Quand j’atteignis le sommet de la Tour, je consultai l’heure. J’étais en avance, Silice n’arriverait pas avant quinze minutes. Elle serait à l’heure. Je la connaissais bien. Elle avait compris, lorsque je lui avais discrètement fait passer un mot en cours d’Histoire de la Magie lui indiquant le lieu et l’heure de rendez-vous, que j’avais une confidence importe à lui faire. Je l’avais compris à son regard interrogateur qu’elle m’avait lancé et je l’avais alors laissé baigner dans le flou complet.

Je m’assis donc sur une marche de pierre délimitant l’accès à la volière et l’escalier. Ainsi, je pouvais voir si des personnes indésirables arrivaient ou encore profiter du peu de passages à cet endroit. En attendant Silice, une brise me fit frissonner. Noël approchait et pour la première fois, je n’allais pas pouvoir rentrer au Terrier pour être avec toute ma famille réunie. Mes grands-parents étaient partis avec mes parents rendre visite à Charlie en Roumanie, pendant que Ginnie, Harry, Ron et Hermione avait préféré profiter des primes de fin d’année pour s’offrir un voyage en Egypte… Seul George restait à Londres mais submergé par les demandes de livraisons aux vues des fêtes de fin d’année, il avait gentiment refusé de m’héberger. Je me serais bien amusé pourtant dans son magasin de farces et attrapes.

Sans que j’aie le temps de m’apercevoir que je pleurais, je sentis une larme couler le long de mon cou. Je ne cherchai pas à l’essuyer, ni même à retenir mes larmes. Pour une fois, j’étais seule, je pouvais être moi-même et ne plus chercher à être la meilleure. Je me m’étais trop la pression pour que les autres aient une fausse image de moi : une Victoire sereine et sûre d’elle… Car en réalité, j’étais bien loin d’être celle que beaucoup pensaient. Je pleurais encore lorsque j’entendis l’écho de pas montant l’escalier. Je ne bougeai pas et ne séchai pas mes larmes… Puis, le visage apaisant de Silice apparu dans l’encadrement de l’arche qui faisait office de porte. Je me levai d’un bond et lui sautai au cou pendant que mes pleurs redoublaient. Ma Silice était là maintenant et elle était bien la seule dans ce château, en dehors de mes cousins, à me connaître mieux que n’importe qui…

Histoire de la magie.
Victoire me sourit, je regarde ses cheveux roux, elle me tend un papier en redevenant sérieuse, sérieuse, beaucoup trop sérieuse.
Une heure.
Un lieu.
Elle veut me parler, je hoche la tête pour lui faire signe que j'ai compri et la sonnérie s'enclanche.
J'avais dit à Vic' que j'allais passer du temps avec Jag.
Reste plus qu'à le trouver, il a beau être dans la même classe que moi, il ne suit ni les mêmes cours ni les cours.
Hum, il sèche autant que moi il y a deux ans, lorsque je trainais non-stop avec lui, hum... lorsque l'on a failli se faire renvoyer pour ne suivre plus aucun cours.
Je souris légèrement à Vic, elle a cours, je ne peux pas rester avec elle même si son état me tracasse.
Impossible de trouver Jag.
Je le hais !
Je le tuerai la prochaine fois que je le vois !
Je passe par la salle commune.
Que me veut Victoire, depuis le début de l'année nous sommes proche, voir plus que proche, j'ai appri à la connaitre durant toute ma scolarité jusqu'à ce que l'on devienne meilleure amies pour ainsi dire, en septième année.
Il faut dire qu'auparavant ma vie était bousculée. Jag, plus de Jag, Valentin et Sebastien qui viennent me trouver, deviennent mes meilleures amis. Alexey. Plus Alexey. Encore Alexey, plus Alexey.
Et il y a mes autres amis avec qui j'ai noué contact lors d'aventures, comme Elynn, Léone, Eres ou encore Richard.
Je souffle, Vic' est la seule amie que j'ai rencontré dans des circonstances normales, c'est la seule aussi à être toujours là et je serais aussi toujours là !

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Trois heure plus tard.

Je regarde ma montre, il est temps d'aller à la volière découvrir pourquoi Vic est dans cet état, il faut que je sache et que je l'aide si je le peut.
Je regarde la photo dans ma main, je peux y voir Sebastien avec ses copains de commerce, ils ont tous un sourire colgate ce qui donne l'effet d'avoir une grande fratrie heureuse ! Je regarde Sébastien, il a l'air heureux, je retourne la photo.

"Salut Sil ! J'espère que ta dernière année se passe bien ! Il faut qu'on se voit pendant les vacs avec Val' aussi... enfin, tu vois ! Tu rentres à Londres ?"

Bonne question et je ne sais absolument pas quoi répondre à Seb', rentrer à mon appartement, chez moi, à Londres a toujours été géniale mais là... je ne sais pas, il faut que je vois avec Victoire, mais j'en ai marre de ce grand chateau, ce n'est plus chez moi, Londres est ma maison, Poudlard est ma pension, là où je mange, où je fais semblant d'étudier.
Il faut que je propose à Vic de venir loger à Londres pendant les deux semaines, après tout, qu'est-ce qu'on louperai ? Le bal de Noël doit être avant les vacances pour qu'un maximum de monde. J'imagine. De toute façon, je connais le directeur, de loin, et je sais comment sortir de Poudlard, c'est devenu de plus en plus facile, un balai, une journée de vol... Ou une cheminée de Pré-au-lard, ou même transplaner, une fois qu'on a 17 ans, c'est un jeu d'enfant. Il suffit de connaitre les limites du chateau et je les connais au mètre près.

Je monte les dernières marches pour aller à la volière et découvre Victoire, les joues humides...
Pas le temps de réagir que Victoire me saut dessus, je ne fait que la rattrapper et la serrer dans mes bras sans comprendre alors qu'elle recommence à pleurer contre mon épaule.
Je ne comprend pas.
Cette sensation d'impuissance, c'est si grisant.
Je tapote le dos de Victoire sans savoir quoi faire, j'ai déjà fait face à ce genre de situation mais pas toujours très adroitement.

- Vic ? Qu'est-ce qu'il se passe ?

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Je ne sais pourquoi j’ai réagi ainsi. Comme une enfant que l’on a besoin de réconforter... Je ressentais ce même vide, ce même désaroi que celui de mes huit ans, lorsque j'avais fugué de chez moi me sentant incapable de parvenir à quelque chose. Je me sentais mal. Je me sentais seule. Impuisante. Je n'aime pas ce sentiment. J'aime avoir toutes les cartes en mains. Silice savait tout ça alors je n'avais pas honte de m'éfondrer dans ses bras. Je sentais sa main me froter le dos en signe de réconfort comme si elle voulait me dire « ne t’en fais pas, ça va aller », mais qu'elle avait plutôt choisi les gestes aux paroles. Elle me laissa pleurer un petit moment avant de me poser cette question à laquelle je m'étais attendue... [/size]

Je lui répondis alors, en hoquetant faiblement:

« Je m’sens… nulle… j’ai l’impression de n’arriver à… à rien. Je ne me sens plus bien comme avant ici. Seuls toi et mes cousins me donnent la force. Je… J’ai besoin… d’avoir mon petit nid douillet, un endroit chaleureux… Comme Le Terrier, mais ici. Ici, c'est trop compliqué entre le dirlo suspect, les Serpys insolents... Tu comprends ? J’ai tellement besoin d’être rassurée… J’ai trop le cafard. Je ne sais pas… C’est étrange… Sil', je pense… Aux Maraudeurs… Sans cesse… Depuis des mois. »

Pendant que j'avais parlé, je n'avais pas osé croiser le regard de ma meilleure amie. Ce ne fut qu'à cet instant que je relevai timidement la tête et risquai de la regarder. Je n'étais pas allée au bout de mes pensées. Je ne lui avais pas dit la raison précise pour laquelle je l'avais fait venir précisement ici. Je doutais. Et si, même Silice, ma meilleure amie, ma confidente, ne me comprenait pas? Et si j'avais tout faux en voulant à tout prix créer de nouveau cet esprit du passé qu'avaient connus James, Sirius, Remus et se traitre de Petigrow? Je ne savais comment avancer l'idée...

« Silice, si je t'ai fait venir ici... Ce n'est pas pour relâcher mes nerfs... Ce n'était pas pour pleurer et imaginer le merveilleux Noël que j'aurai pu passer si ma famille et l'Ordre avait pu se réunir au Terrier... Si je t'ai fait venir en ce lieu où je savais que personne pourrait nous entendre c'est parce que... J'ai eu une idée... un peu... comment dire?... Farfelue! Voilà... Les Maraudeurs nous ont toujours inspiré beaucoup de respect, d'admiration... Nous faisons partie de l'Ordre... Poudlard et ce qui s'y passe n'est pas toujours bien rose... C'est un peu egoïste l'idée que j'ai eu... Finalement, je crois que c'est plutôt pour me sentir rassurer, et prendre vraiment confiance en moi... Car j'en ai marre de faire semblant. J'en ai marre de faire croire que tout va bien pour que les gens m'envient...»

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Je n'avais toujours pas formulé mon désir de créer ce clan... Je n'y arrivais pas. Les Maraudeurs auraient-ils été fiers de moi? Qu'en aurait pensé Fred? Que penseraient ma famille, les Weasley? .. C'est dur d'appartenir à une vieille famille de sorciers.. On a l'impression d'avoir sans cesse une épée de Damoclès au dessus de la tête et qu'au moindre faux pas, ce serait la fin. J'avais peur de décevoir les miens... Peur de ne pas être à la hauteur des miens. Peur aussi de prendre la bonne décision.. Et dire que beaucoup pense que je suis une jeune femme sûre de moi, et surtout, forte....

Victoire me regarde un peu puis commence à parler, je la laisse parler, l'écoute, n'ai rien d'autre à faire, la pire chose à faire serait le couper. Alors, je reste là, tacite, essayant d'être compatissante, réellement impuissante.

« Je m’sens… nulle… j’ai l’impression de n’arriver à… à rien. Je ne me sens plus bien comme avant ici. Seuls toi et mes cousins me donnent la force. Je… J’ai besoin… d’avoir mon petit nid douillet, un endroit chaleureux… Comme Le Terrier, mais ici. Ici, c'est trop compliqué entre le dirlo suspect, les Serpys insolents... Tu comprends ? J’ai tellement besoin d’être rassurée… J’ai trop le cafard. Je ne sais pas… C’est étrange… Sil', je pense… Aux Maraudeurs… Sans cesse… Depuis des mois. »

Je la regarde, reste muette. Elle m'a parler à plusieurs reprises des maraudeurs, James Potter, Sirius Black, Remus Lupin et Peter Pettigrow. Je connais toute l'histoire, j'en ai pris connaissance aussi grace à Lilith à un moment. Ouais, Victoire m'avait parler de ses personnes qui enfraignait le réglement juste pour eux, mais ensemble. J'avais toàujours trouver ça géniale et normale.
Normale car à l'époque je ne participais à plus aucun cours, que la normalité pour moi était de passer trois jours de la semaine en dehors de l'école, à trainer à Londres ou ailleurs.
Normale parce que le réglement n'avais jamais été pour moi qu'une simple formalité, rien de plus, un truc qui n'avait aucune importance, à part le risque de tomber nez à nez avec Sand Unless, Sand Unless qui en parti grace à ça, en parti grace à l'ordre devint un ami.
Ouais donc les maraudeurs me paraissaient à la fois bien loin de ma vie mais à la fois proche, ils me semblaient comme des précurseurs, comme si les gens auparavant avait trimé pour que je n'ai plus aucune conscience et que je fiche ma vie en l'air en partant pour la capitale aussi souvent que je le voulais.
Je me pose sur un muret et l'invite à s'asseoir à coté de moi, lorsque j'en ai envie, le week-end, je ressors en douce de temps en temps, Nathan me connais moins bien que son frère mais tout se passe bien, il m'ignore et ignore aussi mes sorties, ça m'arrange, ça nous arrange moi et Jagged.
Mais, je sors moins qu'avant, essayant de suivre dans quelques cours, n'imaginant même pas obtenir un ASPIC et alors, je n'en aurait pas besoin dans l'avenir, je l'espère.
Je regarde Victoire, essayant de décrypter ce qu'elle veut me dire, sans succès.

« Silice, si je t'ai fait venir ici... Ce n'est pas pour relâcher mes nerfs... Ce n'était pas pour pleurer et imaginer le merveilleux Noël que j'aurai pu passer si ma famille et l'Ordre avait pu se réunir au Terrier... Si je t'ai fait venir en ce lieu où je savais que personne pourrait nous entendre c'est parce que... J'ai eu une idée... un peu... comment dire?... Farfelue! Voilà... Les Maraudeurs nous ont toujours inspiré beaucoup de respect, d'admiration... Nous faisons partie de l'Ordre... Poudlard et ce qui s'y passe n'est pas toujours bien rose... C'est un peu egoïste l'idée que j'ai eu... Finalement, je crois que c'est plutôt pour me sentir rassurer, et prendre vraiment confiance en moi... Car j'en ai marre de faire semblant. J'en ai marre de faire croire que tout va bien pour que les gens m'envient...»

Je regarde Victoire, ce que tu balbutie ne m'aide pas chere amie, il va s'agir de se faire comprendre. D'être plus claire avec une amie qui ne pratique pas la legilimancie !
Pour Noël, je peux arranger le coup et je souris à cette énonciation, Victoire m'avait dit qu'elle ne pouvait pas le passer en famille, elle aimerait sans doute revoir George, j'aimerais revoir Valentin et Sebastien, comme l'année dernière, trainer dans Londres comme nous avons pu le faire tout l'été, oui, j'aimerais passer une semaine ou deux à Londres et elle pourrait par la même revoir George et on pourrait sortir, s'amuser !

- Les gens t'envient car tu as l'air heureuse ! Il ne faut pas que tu ais l'air heureuse, il faut que tu le sois !

Je souris, on dirais une phrase sorti d'un téléfilm passé sur M6 l'après-midi en semaine, c'est pour vous dire le délire !

- Qu'est-ce que les maraudeurs ont à faire avec ça ?

Je regarde Victoire, confuse, ne comprenant pas vraiment ce qu'elle veut de moi. J'ajoute avec un leger sourire en coin.

- Pour Noël, ne t'inquiète pas, j'ai une idée, on va passer un bon Noël !

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Je ne saurais expliquer pourquoi j'avais agi ainsi. Je m'étais comportée comme une enfant... Je retrouvai la Victoire âgée de sept ans, celle qui doutait tant d'elle. Aujourd'hui, j'étais quelqu'un, j'avais ma personnalité et pourtant... Je pleurais dans les bras de Sil' et je ne savais pas vraiment pourquoi. Je pensais à des tas de choses. J'aurai aimé me ressourcer auprès des miens au Terrier, mais les dernières circonstances en avaient décidé autrement.

Je sentais que Sil' ne savait pas vraiment ce qu'elle devait faire ou dire.. Mais sans qu'elle le sache, le simple fait de me laisser pleurer, de ne pas me juger m'apaisait. Je repense alors à notre rencontre.. La première fois que j'ai mis les pieds à Poudlard.. On trouvait ce lieu si merveilleux.. On en avait toutes deux entendu parler chez nous. Je pense à mon oncle Georges me racontant ses mille et une punitions .. Je pense .. Je pense trop certainement. Je remus les souvenirs, même ceux que je n'ai pas connus mais que l'on m'a racontés des dizaines de fois.

J'aurai aimé vivre à cette époque là. À l'époque ou mes oncles et ma tante auraient du faire leur septième année, comme moi, en ce moment. Je les admire. Je ne leur ai jamais avoué, et je ne le ferai certainement jamais.. Par pudeur, par fierté. Je me renferme trop sur moi-même quand il s'agit de mes sentiments. Mais je n'aime pas que l'on s'apitoie sur mon sort. J'aime que l'on me regarde en m'enviant. Je sais.. C'est égocentrique. Je m'en rends bien compte. Mais je suis comme ça. Silice le sait aussi. C'est peut-être pour ça que je l'aime tant. Parce que malgré mes pires défauts, elle est là, et le sera toujours, je le sais, c'est comme ça.

J'avais cessé de pleurer mais étais encore un peu secouée par des spasmes de chagrin. C'est à ce moment là que Sil' me réconforta un peu plus avec des mots, cette fois:

- Les gens t'envient car tu as l'air heureuse ! Il ne faut pas que tu ais l'air heureuse, il faut que tu le sois !

Je ne dis rien, je souris simplement. Je ne sais pas si elle le vit.

- Qu'est-ce que les maraudeurs ont à faire avec ça ?

Je vis à l'expression de son visage qu'elle ne comprenait pas. Cela me fit sourire, malgré moi. Je savais que mon idée était tordue mais je savais aussi que ça plairait à Silice tout simplement parce qu'elle détestait la routine .. et le règlement de l'école.

- Pour Noël, ne t'inquiète pas, j'ai une idée, on va passer un bon Noël !

Je souris. Sacré Silice. Toujours un bon plan pour ne pas s'ennuyer. Je venais de retrouver ma malice habituelle et c'est d'un air hyper emballé que je lui en dévoilai un peu plus.. Je restai tout de même dans le flou pour atiser sa curiosité.

- Les Maraudeurs? Ohh siii, ils ont avoir avec l'idée que j'ai dans la tête, lui répondis-je, en souriant. Sisi, j'ai une idée ..Un peu .. folle. Mais tu as l'habitude avec moi, non? continuai-je, en regardant ma meilleure amie d'un air de petite fille qui désire quelque chose par dessus tout. Il faut que tu me fasses confiance.. Mais je veux que tu me promettes que notre conversion ne sortira pas d'ici et que nous déciderons ensemble des gens avec qui nous vondrons bien partager notre secret, ok? Et pour les vacances! T'es sérieuse? T'as un plan? On va s'éclater?

C'est ça que j'aime avec Silice.. Il me suffit d'un petit instant avec elle pour que tout aille mieux. Elle est toujours porteuse de bonnes nouvelles on dirait. Je ne savais ce qu'elle préparait pour les fêtes mais je savais que finalement, tout n'allait pas être si désatreux que ce que je l'avais imaginé!

Victoire s'est calmée. C'est mieux. Je n'aime pas la voir ainsi, c'est assez frustrant, on ne sait pas quoi faire pour aider, on a cette impression d'être inutile, de n'être rien face à quelqu'un qui pleure, c'est atroce. Je ne pourrais pas travailler dans les pompes funèbres où dans un quelconque endroit comme ça où l'on a le droit à sa dose quotidienne de douleurs. Je me rends compte, à présent, à quel point j'ai du balancer du monde dans le désarroi, lorsque jour et nuit j'avais un air d'enterrement, c'était le cas de le dire, après la disparition de Jagged.
Je regarde Victoire, elle sourit à mes paroles mais ce n'est pas un sourire franc, ça n'a rien du sourire que j'aimerai voir éclairer ses yeux, non, mais dans quelques minutes, ce sourire réapparaitra. Ça ne fait aucun doute.
Le vent s'engouffre dans la volière, me faisant hérisser les poils du dos, ou plutôt il l'aurait fait si j'avais eu des poils dans le dos.
Le temps est sec, il a neigé, hier, demain, je suis certaine qu'il va pleuvoir. La neige ne reste jamais très longtemps en Angleterre, surtout avant Noël.
Victoire me fixe, elle va me dire quelque chose d'important, je le sens. Je sens ça, c'est toujours comme ça avec elle, on apprend vite à décrypter les sentiments d'une amie avec laquelle on traine tous les jours.

- Les Maraudeurs? Ohh siii, ils ont avoir avec l'idée que j'ai dans la tête, lui répondis-je, en souriant. Sisi, j'ai une idée ..Un peu .. folle. Mais tu as l'habitude avec moi, non? continuai-je, en regardant ma meilleure amie d'un air de petite fille qui désire quelque chose par dessus tout. Il faut que tu me fasses confiance.. Mais je veux que tu me promettes que notre conversion ne sortira pas d'ici et que nous déciderons ensemble des gens avec qui nous voudrons bien partager notre secret, ok? Et pour les vacances! T'es sérieuse? T'as un plan? On va s'éclater?

Je souris largement, me demandant ce qu'elle veut vraiment, j'ai mon idée, elle veut qu'on redevienne comme ceux qui ont marché dans ses couloirs il y a de cela environ 50 ans. Elle veut que nous soyons aussi comme ses parents.
Je regarde mes pieds, presque honteuse, lors de ma période « rebelle », j'avais presque lâché Victoire pour trainer en continu avec Jag', sans ne plus suivre aucun cours. C'est comme si à présent, je voulais refaire ça avec Victoire, ré enfreindre les règles, que me fera Nathan Unless ? Rien, je connais son frère, lui, fera pareil, il n'a aucun moyen de pression sur moi, les heures de colles, je les sèche ou les subit et quant à me virer de Poudlard, il ne faut même pas qu'il s'imagine que ça me poserai un quelconque problème,
Je souris donc à Victoire en laissant ça de coté.
Je vais la laisser m'en dire plus, pendant ce temps, il faut que je la mette au courant quant à mes projets pour Noël et Jour de l'an !

- Tu sais... j'ai mon appart' … à Londres. Je pensais y aller faire un tour pour les vacances, histoire d'arroser mes plantes vertes...

Je souris largement à Victoire, mon amie sachant pertinemment que je n'avais pas de plantes ou de fleurs chez moi,

- Et il y a Sébastien et Valentin, ça fait une éternité que je ne les ai pas vu, je connais d'autres personne sur Londres et toi, y a bien George que l'on pourra aller voir un jour ! Enfin bref, tout ça pour dire que comme tu le sais Seb' et Val' sont partis, enfin, c'est des étudiants et j'imagine qu'on aura trois invitations chaque soirs pour des fêtes ! Ça peut être tout à fait géniale ! Enfin, c'est si tu veux venir bien sure ! On pourra se refaire tous les magasins de Londres et les pubs aussi... t'inquiète pas pour l'âge minimum légale coté moldu comme coté sorcier, je gère.

Je souris largement à la rousse, ça peut vraiment s'averer deux semaines de rêves.

- Mon appartement peut très bien suffir pour nous deux, il n'y a aucun soucis.

Victoire le sait très bien, elle a passé deux semaines chez moi, au cœur de Londres. J'ai un appartement communiquant autant coté sorcier que coté moldu, le rêve pour un bon nombre de sorciers, tout ça grâce à mon héritage. Après tout, mon père s'est barré ou est mort, je n'en sait rien me laissant avec un mère qui s'est fait interner, je dois payer les frais hospitalier mais comparé à la fortune que j'ai ramassé au passage, c'est dérisoire. Mon frère quant à lui, frère qui m'a abandonné dans mon enfance et a vainement essayé de me reparler par la suite, n'a rien eu de l'héritage de mon père, muahaha. On s'en fiche, il est concierge à Poudlard -ayant remplacé Rusard-, il gagne donc sa vie.
Je regarde Victoire, espérant qu'elle accepte de passer deux semaines en ma compagnie, nuits blanches sur nuits blanches.

- Par contre, je te préviens ce ne sera pas deux semaines très reposantes, si tu viens, on part le lendemain du bal de Noël !

Je souris largement à Victoire, encore une fois. Comment redevenir alcoolique en deux semaines ? Suivez Silice ! Il me reste encore des bouteilles de vodka maison mais j'ai fermé la distillerie, les dernières bouteilles vodka made by S. Young sont gardé précieusement dans mon immense cave. Vendues à prix d'or ! Ça a fait ma richesse !
Un nouveau coup de vent vient emmêler mes cheveux sombres et je regarde Victoire, en attendant une réponse si possible positive à mon invitation à deux semaine de débauche !