La vengeance est un plat qui se mange chaud - Eliii =D-

Après avoir fuit du bureau pour le moins étrange du concierge, Anna et Eli marchaient lentement dans les couloirs. Non pas qu’elles aimaient particulièrement se balader dans ce très cher Poudlard, mais Eli avait tellement envie d’aller aux toilettes que les deux jeunes filles devaient marcher lentement pour ne pas risquer un gros ‘’accident’’. Leurs fous rires récurrents à propos de la morsure, de leur vengeance, des pin-up, de la viande sèche et des autres choses suspectes dont elles avaient été témoins ne rendaient pas la tache plus facile. Après cet épisode, disons épique (eh oui c’est pas facile de traverser Poudlard tout en ayant envie d’aller au toilettes et avec une copine morte de rire à côté), les deux filles décidèrent d’une même voix de sortir du château pour tchatcher un peu.

Aaaah Anna et les bavardages … Une grande histoire d’amour. D’autant qu’elle s’en rappelle, la petite bleue avait toujours eut le gène de la discussion. Ca faisait peur parfois. Ses parents ne savaient plus comment la faire taire. Anna aimait parler et ça se voyait. En grandissant, la jeune fille avait appris à canaliser cette ‘’faculté ‘’. Pas forcément une bonne chose car la jeune fille était passée d’un extrême à l’autre. Mais cette période fut de courte durée et Anna avait fait une croix dessus. Pour de bon …

Elisabeth et Anna sortirent donc dans le parc pour respirer et parler de leur vengeance. Ca allait être le coup du siècle : les deux filles portaient tellement de rancœur envers les deux garçons qu’elles n’allaient pas se priver d’une bonne vengeance bien préparée. Le mélange de machiavélisme de la serpy associé à l’intelligence de la serdy allait faire des étincelles. Anna avait vraiment hâte. La fatigue avait maintenant fait place à une énergie débordante.

- Bon, c’est pas tout ça mais on a du pain sur la planche Eli !

La bleue remonta les manches de son petit pull. Elle s’assit en rassemblant les plis de sa jupe. Ses yeux bleus pétillaient.

- Je vois quelque chose de grand. Je pense que si on fait sa discrètement on aura pas trop de problèmes.

Il ne lui manquait plus que les petites lunettes noires et aurait eut l’air d’une véritable mafieuse. Ce qui lança les deux jeunes filles dans un fou rire incommensurable. Une fois qu’elles furent calmées, elles échafaudèrent leur plan. Anna fit une trace en forme de cœur rose sur la main droite d’Elisabeth. Cette dernière voulu tout de suite savoir à quoi allait lui servir cette marque.

- Quand j’aurais trouvé le garçon concerné, ce cœur deviendra rouge vif. Au moment où tu auras trouvé le serpentard que tu cherchais touche le cœur avec ta baguette pour me prévenir. A ce moment précis, nous enverrons les lettres avec l’heure du rendez vous à nos chers amis. Et là commencera le plan, après on laisse faire, et on espère qu’ils n’ont pas de copines (mais vu leurs têtes ça risque pas).

Les filles se sourirent. Un mélange de machiavélisme et d’impatience se lisait dans leurs yeux. The show must go on !

La sortie, enfin. Au diable le concierge et sa demande, aucune des deux filles n’avaient eu assez de patience pour rester à attendre le bon vouloir de ce monsieur. De plus, leur petite investigation dans le bureau avait révélé tellement de choses incongrues que les demoiselles avaient finies par fondre dans un fou rire interminable. Il fallait bien reconnaitre, qu’entre la chose visqueuse louche, le morceau de viande sécher et les magazines de pin up, Anna et Elisa n’avaient put conserver leur calme. Mais au final, parfois il fallait bien le dire, malheur est bon…Et oui, qui aurait put penser qu’une convocation dans ce bureau allait donner naissance a une nouvelle amitié ? Et pourtant Elisa ne pouvait nier qu’elle trouvait Anna vraiment sympathique.

Les deux filles avaient fuit, d’une part parce que l’ennuie les gagnait mais aussi parce que la verte à force de rire avait fini par ressentir l’envie pressante de rejoindre les toilettes. Anna l’y avait accompagné, la soutenant pour ne pas voir sa nouvelle amie se couvrir de ridicule en raison d’une fuite imprévue. Les grandes amitiés débutes souvent par des situations cocasses, la leur ne ferait pas exception. Après ce détour, en rester là aurait été bien dommage c’est pourquoi d’un commun accord la verte et la bleue avait décidé d’aller bavasser un peu dans le parc. Il faisait si beau dehors que cela aurait été bien dommage que de rester enfermé. Oublié, ou peut être juste rangé dans un coin, la fatigue de cette journée pas comme les autres, les deux filles avaient tellement de choses à se dire qu’elles en avaient remisé leurs mésaventures respectives au second plan. En faites, au premier plan c’était imposé comme incontournable, la présence dans le château de deux impunis stupides qui avaient été à l’ origine de leurs heures passer dans le bureau du concierge. Quelque part, elles auraient put les remercier, car c’était grâce a eux qu’elles c’étaient connues…Mais il fallait croire que ni Anna ni Elisa n’étaient du genre a ne pas garder une certaine rancune…Peut être qu’elles se montreraient moins vengeresque que prévus, mais dans tout les cas vengeance il y aurait.

La verte approuva d’un signe de tête, oui du pain sur la planche, et bien des endroits du château à passer au peigne fin.

-C’est vrai ! Ce n’est pas un bon fou rire qui va nous faire oublier nos deux zigotos ! Même si quelque part c’est grâce à leurs bêtises qu’ont c’est rencontré, il est difficile de passer l’éponge sur notre séjour dans cette zone contaminé qu’est la conciergerie !

Quelque chose de grand…Visiblement Anna avait déjà une petite idée en tête. Elisa voyait bien la chose, et elle eut un sourire en coin. L’intelligence d’Anna permettrait un plan sans faille, la ruse de la verte permettrait une mise en place de ce plan en toute discrétion. A elles deux, les filles ne pouvaient pas échouer dans cette mission. La verte pris place au coté de sa nouvelle amie, remettant bien en place sa jupe. Il ne manquerait plus que sa culotte se dévoile pour que la journée se finissent aussi mal quelle avait commencé ! Mais non, avec Anna à ses cotés, elle se sentait bien mieux que ce matin en se levant…Et bien mieux aussi que quelques heures auparavant…

-Avec ton intelligence et ma ruse, je veux bien être transformé en gryffondor si on n’arrive pas à mettre sur pied un plan sans faille. Je mets ma baguette au feu que personne ne la verra venir notre vengence. En faites, si y’avait eut que moi, je pense qu’ils se seraient méfier..Mais personne ne se méfie des Serdaigle car tout le monde les crois bien au dessus de tout actes de vengence…c’est déjà là que commence au final leur grande erreur qui nous donne une longueur d’avance.

C’est vrai, personne ne se méfiait en général des Serdaigle. En faites dans le château les bleus étaient les plus calmes et ceux qu’on voyait le moins. Nombre personne imaginait que les bronzes ne se mélangeaient jamais aux autres parce qu’ils se croyaient supérieur…Mais visiblement ceux qui pensaient cela n’avaient jamais rencontré un bleu comme Anna. Elles avaient toutes deux des aires de conspiratrice. Le soleil jouait avec leurs cheveux, et les deux filles penchées l’une vers l’autre mettait au point un plan qui se voulait machiavélique. Un fou rire vain les prendre lorsque Anna fit comparaison entre leur attitude et celle des gens de la maffia. La verte n’avait guère de mal a les imaginer toute deux dans une tenue sexy, lunette de soleil sur le nez à épier sans en avoir l’aire la victime d’un de leur contrat. Elles auraient fait de très bonnes espionnes a cou sur.

La petite bleue sortie sa baguette et la vert vit apparaitre sur sa main un joli petit cœur. Elle interrogea la jeune Serdy du regard qui lui expliqua alors avec malice que ce cœur leur servirait en quelque sorte de marque de ralliement. Il était difficile pour la serpy de ne pas penser a la marque des ténèbres, aussi elle adressa a Anna un léger sourire

-Tu es plutôt doué en magie pour réussir un tel sort. Ne me dis surtout pas que c’est la marque des mangemorts qui t’a donné l’idée, ajouta t’elle dans un rire ; ceci dit même si c’est le cas je trouve que tu as beaucoup plus de gout que le seigneur des ténèbres. Donc quant je trouve le serpy je touche la marque et tu seras aussitôt prévenue c’est bien ça ? Nan, je suis sure qu’ils n’ont pas de copines…Sérieux tu as vue la tête qu’ils avaient ? Si ils ont des copines moi je dis que c’est que ces pauvres filles ont un urgent besoin de lunette…

Elisa après avoir échanger un sourire avec Anna, fut secoué à nouveau d’un léger rire qui s’éleva dans les aires. Elle imaginait déjà les deux garçons en train de recevoir leur lettre et penser qu’ils avaient de mystérieuse admiratrice. Quelque part, le plan d’Anna était terriblement serpentard. Puisqu’elles étaient là pour papoter, Elisa demanda alors à Anna

-En parlant de copine, est ce que tu as un petit ami ou un garçon qui te plait particulièrement ? Je sais que c’est très indiscret..Et je sais aussi que mon blason inspire pas a ce genre de confidence, mais en tout cas je te rassure je ne suis pas du genre à colporter les rumeurs…non, moi c’est plutôt les rumeurs qui me courent après ce dont je me passerais bien …

En effet la serpy sur ce point pouvait se venter d’être plutôt du genre discret. Mis a part sur ses ennemis, elle ne se laissait jamais a parler sur les autres. Elle adressa a Anna un sourire et laissa son regard dériver sur les gens du parc…des fois que l’un ou l’autre de leur cible passe par là, on ne sait jamais….

- Tu es plutôt doué en magie pour réussir un tel sort. Ne me dis surtout pas que c’est la marque des mangemorts qui t’a donné l’idée, ajouta t’elle dans un rire ; ceci dit même si c’est le cas je trouve que tu as beaucoup plus de gout que le seigneur des ténèbres. Donc quant je trouve le serpy je touche la marque et tu seras aussitôt prévenue c’est bien ça ? Nan, je suis sure qu’ils n’ont pas de copines…Sérieux tu as vue la tête qu’ils avaient ? Si ils ont des copines moi je dis que c’est que ces pauvres filles ont un urgent besoin de lunette…

- C’est sûr ! Plus boutonneux et moins harmonieux c’est pas possible.

Anna repensait à leur plan soigneusement élaboré. Anna avait la rage : on la réveillait pas impunément la petite bleue. C’est bien beau de faire le malin devant les autres en se battant, mais il fallait en payer le prix Cool

. Ah les garçons ! Il suffit qu’ils soient blessés dans leur virilité, et la terre s’arrête de tourner… Bien sûr ce genre de situation ne se termine jamais sans une petite dispute qui se termine à coup de poings. Bien sûr …

- En parlant de copine, est ce que tu as un petit ami ou un garçon qui te plait particulièrement ? Je sais que c’est très indiscret.Et je sais aussi que mon blason inspire pas a ce genre de confidence, mais en tout cas je te rassure je ne suis pas du genre à colporter les rumeurs…non, moi c’est plutôt les rumeurs qui me courent après ce dont je me passerais bien …

Anna explosa de rire en entendant la question. Non pas qu’elle la trouve particulièrement indiscrète, ridicule ou quoi que ce soit d’autre, mais Lindsay lui avait posé exactement la même question lors de leur première rencontre. La bleue commençait à penser que le choixpeau s’était trompé en l’envoyant à Serdaigle. Après tout elle avait beaucoup d’affinités avec les Serpys. Par contre ses parents n’auraient pas apprécié.

Anna reporta son attention sur Eli’ qui la regardait bizarrement. Normal : ca vous arrive souvent qu’on vous rie au nez comme ça ?

- Désolé Eli. Mais Lindsay m’a posé exactement la même question lors de notre première rencontre. Coïncidence ... ou pas d'ailleurs.

Pour répondre à ta question je cherche activement quelqu’un pour me supporter. C’est un peu dur : en général ils n’arrivent pas à cohabiter avec mon bordel. Et toi ? Ya pas mal de rumeurs sur ton compte et sur celui d’un certain Will …

Anna lança un petit regard en coin à Eli. Elle savait que Will et Eli était le couple (si on peut dire ça) qui se disputait le plus au monde.

- Je t’ai répondu honnêtement maintenant à toi. Tant qu’on est dans les confessions autant jouer jusqu’au bout. Il s’est passé quoi avec Will ? Il te plaît non ?

Anna ne voulait pas forcer Eli à parler si elle ne le voulait pas. La bleue ne répétait jamais rien sauf en cas d’urgence extrême. Une vraie tombe. Elle espérait qu’Eli avait confiance en elle, comme elle avait confiance en Eli. « Ah Anna tu changeras jamais ! Une journée te suffit pour avoir une confiance aveugle en une personne, lui disait sa conscience ». Bah oui, je suis comme ça. Mais je sais aussi cerner les gens bons des mauvais. Eli est bien du premier groupe.

[Désolé il est pas terrible =S]

Anna partit d’un grand éclat de rire alors que la verte lui demandait si elle avait des vues sur un garçon précis . Elle resta un moment interdite se demandant se qu’elle avait bien put dire de drôle, et s’imaginant un tat de choses du genre..Anna était en couple depuis longtemps et la verte serait la seule a pas savoir, Anna aimait pas les garçons-bah quoi, y’aurait rien eut de mal- ou encore Anna était attiré par un garçon qu’Elisa connaissait.
La verte devait afficher un peu son air « je comprends plus là », mais heureusement la bleue vola rapidement a son secoure. Lorsqu’elle évoqua Lindsay, se fut au tour d’Elisa d’éclater de rire. Nan, c’tait surement pas une coïncidence. Lin et Elisa était un peu comme deux doigts d’une main…inséparable…Et en général assez souvent sur la même longueur d’onde. C’était assez rare de voir Lin se lier avec quelqu’un qui ne soit pas à serpentard. Du cou, cela renforça l’opinion d’Elisa sur Anna, à savoir que cette dernière devait être quelqu’un de formidable . Elisa lui expliqua alors avec un sourire

-Lin est ma meilleure amie. On partage le même dortoir, on fait un tas de choses ensemble…d’ailleurs on nous voit rarement l’une sans l’autre..Mais ça c’est plus parce que Lin’ tien a me surveiller vue que je fais toujours un tas de bêtises…mais chut, faut pas le dire.

Elle eut un nouveau rire. Ceci étant se qu’elle venait de dire n’était pas tout à fait faux. Anna répondit alors à sa question et Elisa soupira

-Bah, les garçons sont tous aveugles ! Ils voient même pas qu’ils passent à coté de quelqu’un de vraiment sympathique…c’est vraiment affligeant ! Enfin, te décourage pas, je suis certaine que tu trouveras.

Elle adressa a la jeune fille un large sourire…Sourire qui se fana quelque peu lorsque la Serdaigle évoqua le nom d’Allen. Mais ce n’était pas possible ça, a croire que les rumeurs avaient vraiment rien d’autre à se mettre sous la dent ! Maintenant si même les Serdaigle avaient entendu parler de William et elle, c’est que tout le château devait être au courant…Charmant vraiment…Quoi que s’ils arrêtaient de se disputer a tout va en plein milieu des couloires ou pire des cours, peut être bien que les gens finiraient par les oublier.

-ha les rumeurs ! Tu vois quant je te dis qu’elles me courent après ! Ou que j’aille, elles finissent toujours par me rattraper…Et si encore toutes les rumeurs étaient fondées..Mais nan, faut toujours que y’en ait qui ajoutent leur grain de sel a l’histoire…d’ailleurs tu sais quoi ? Si jamais je mettais la main sur un de ceux qui semble fana des rumeurs, je crois bien que je lui ferais pire encore qu’a nos boutonneux.

Et ce n’était pas peu dire. Elisa soupira encore. Elle avait confiance en Anna…Même si elle se connaissait depuis seulement quelques heures, y’a des expériences qui créaient des liens…Alors autant tout lui raconter.

-Nan, ce n’est pas se que tu crois..Ou plutôt si mais c’est assez compliqué. Pour résumé, William et moi sommes sortis ensemble pendant un petit bout de temps, et c’était merveilleux…Ou du moins ça l’était jusqu'à se que je décide qu’il était temps d’afficher notre relation publiquement…Et là tout a déraillé…lui gryffondor, moi serpentard…t’imagines bien que l’un comme l’autre on s’en est pris plein la tête..Enfin surtout moi parce qu’en plus Will est un né moldu…Bref au début on a fait front..Mais la situation nous a vite échappé…des gens sois disant bien attentionné se sont mit à raconter des choses douteuses a mon sujet ébranlant la confiance de Will…genre on a fait remonter en surface mon aventure avec Scorpius…Alors que Scorp’ c’était bien avant Will…mais a lui on lui a dit que je le trompais. Pis ensuite quelqu’un a eut la bonne idée de prévenir mon père…Hors bah voilà si je suis serpy c’est pas par azard…Comme la plupart d’entre nous j’ai des parents très…conservateur on va dire…Du cou, mon père m’a rappelé au manoir, il m’a bien engeulé et j’ai été interdit de revoir Will…En parallèle, j’aurais dut rejoindre mon griffon pour passer Noel avec lui…sauf que mon père a jamais voulu et j’ai pas put prévenir Will…Quant je suis revenue a Poudlard, on lui avait raconter un tat de conneries, j’ai même pas put m’expliquer tellement il m’en voulait et il a rompu…voilà…

Elisa fit un pâle sourie a Anna…réveiller les vieux démons n’est jamais facile.

-Et maintenant bah, chaque fois qu’on se voit on passe notre temps à nous crier dessus voir même nous taper dessus donc ce n’est pas terrible…mais pour te répondre honnêtement..Oui il me plait toujours et malheureusement oui j’ai toujours des sentiments pour lui…Alors que lui me deteste..même quant j'ai essayé de lui dire les choses, il a dit que je mentais..alors...mais c’est la vie.

Nouveau petit sourire. Elisa se passa la main dans les cheveux, puis dans un demi-rire elle avoua à Anna

-Tu sais comment Lin m’appel ? L’aimant à gryffondor…Il parait que j’attire plus facilement les rouges que les verts…étrange nan ?

Anna avait fait une belle boulette cette fois. Apparemment Will était un sujet sensible pour Eli’. Pourtant la bleue ne voulait en aucun cas faire revivre l’un ou l’autre mauvais moment à son amie. Jamais. Les amis sont là pour aider quand ça va pas, pas pour rendre les gens encore plus mal. Anna se tapa la tête avec la paume de sa main droite. Débile, débile, débile… COMMENT ON PEUT ETRE AUSSI BETE ? Hein ? Anna releva tant bien que mal ses yeux vers Eli dont le visage avait un petit peu reprit consistance.

- Ha les rumeurs ! Tu vois quant je te dis qu’elles me courent après ! Ou que j’aille, elles finissent toujours par me rattraper…Et si encore toutes les rumeurs étaient fondées.Mais nan, faut toujours que y’en ait qui ajoutent leur grain de sel a l’histoire…d’ailleurs tu sais quoi ? Si jamais je mettais la main sur un de ceux qui semble fana des rumeurs, je crois bien que je lui ferais pire encore qu’a nos boutonneux.

Anna essaya de prendre un air coupable : yeux de biches, doigts tortillés etc… avant de regarder Eli’ et de dire d’une petite voix :

- Moi j’aime les ragots …

Puis elle reprit une voix normale pour ajouter :

- Non je rigole t’inquiète.

Anna sentit qu’Elisa s’apprêtait à tout lui raconter. Elle regardait maintenant la verte dans les yeux comme pour l’inciter à se libérer, à lui parler. C’est ce qu’elle fit.

Elisa lui raconta précisément la situation entre elle et Will. On pouvait bien dire qu’elle était … complexe. Digne de ces séries comme Desperate Houswifes dont les moldus sont fans : des rebondissements, des sentiments … mais surtout des embrouilles. Les mauvaises relations entre Eli et Allen étaient en partie dues à des mauvaises langues. Anna leur en voulait sans même les connaître.

- Les gens peuvent être vraiment cons quand ils le veulent. Nan mais c’est pas vrai de quoi ils se mêlent ! Je trouve ça nul ce qu’ils ont fait. Je comprends pas pourquoi un Griffon n’aurait pas le droit d’aimer une Serpy. Les Serdy et les Griffon par exemple tout le monde s’en fiche non ? C’est fou…

… et triste. Elisa sourit de nouveau. L’aimant à Gryffondor ? Marrant. Anna sourit de nouveau à Eli. Elle passa son bras sur les épaules de son amie. (Ca fait bizarre de poser son bras sur les épaules de quelqu’un de plus âgé que soi. Vraiment.)

- Tu sais, tu n’es pas la première verte à être sortie avec un rouge. Et tu ne seras pas la dernière. Loiiiiiiin de là !!!! Si tu l’aime encore, que tu lui as déjà dit et qu’il ne te croit pas ya un problème. T’inquiète pas, avec le temps, il changera d’avis. S’il est un minimum intelligent. Si j’en crois mon flair presque infaillible, je pense qu’il t’aime encore. Bon je vais arrêter de m’enfoncer là uU’.

La bleue devrait effectivement apprendre à se taire parfois. Elle éviterait de faire des dégâts. Quelle gourde. Mais elle préférait souvent en sourire qu’en pleurer. Il fallait bien quand on fait autant de conneries dans une même journée.

Anna se jeta sans crier gare sur Elisa. Cette dernière lâcha un petit cri surpris qui fit rire la bleue et bronze aux éclats. Réussissant doucement à se calmer, Anna dit une pointe d’amusement dans la voix.

- Au risque de te faire peur je vais te dire la première phrase qui me passe par la tête : on se suffira toujours à nous même. Okay si ça se trouve sa veut rien dire. Disons qu’on sera toujours là l’une pour l’autre ? C’est mieux non ?

Les yeux d’Anna finirent leur course sur les mains droites des jeunes filles. Leurs marques en forme de cœurs les liaient en quelque sorte. Comme le bracelet à son poignet droit liait la bleue à Lindsay.

Ilya avait deux sortes de gens en faite. Ceux qui aimaient les ragots et ceux qui diffusaient les ragots. Les pires étaient bien sur les seconds, bien que l on pouvait imaginer que si les gens arrêtaient de les écouter alors surement que les autres n’éprouverait plus le même plaisir à les rependre. C’est vrai quoi, cela ne rimerait a rien que de diffuser des mensonges au quatre coin du château si plus personne n’y prenait garde. On accusait souvent les verts d’être à l’ origine des rumeurs, mais étrangement justement non, ils étaient ceux qui en diffusaient le moins. Le serpy ne se complait pas dans les ragots, il préfère de loin les vérités qui dérangent.
L’air sérieux, Anna lui dit qu’elle aime les ragots, aussitôt Elisa relève la tête pour la fixer

-Quoi, tu aimes ces trucs là toi ? Bon, j’imagine que si tu fais que les écouter y’a pas grand mal a ça, non les pires c’est ceux qui les diffusent. Alors là ceux là, je ne sais pas se que je donnerais pour les enfermer dans un placard pendant une semaine !

Mais finalement Anna se rattrape en avouant qu’en faite non, les ragots ce n’est pas son truc. Elisa lui fait un sourire de soulagement. Ce n’est pas que, mais quelque part, elle préfère que la Serdy soit comme elle, anti ragot.

-Bof, on va dire que des fois y’a des rumeurs qui peuvent être utiles, mais celles qui sont diffusées pour le simple but d’être méchant je trouve que c’est nul.

Pour Anna, Elisa revie son histoire avec Will…D’ailleurs ce n’est pas histoire qu’on devrait dire c’est fiasco plutôt. Elle n’aime pas parler d’elle en générale et se retrouver ainsi sur le devant de la scène la met mal à l’aide. Pourtant Anna comprend vite la situation et sa rection ne se fait pas attendre. La bleue semble aussi outré que si cela lui était arrivé a elle. Pour la remercier Elisa lui adresse un grand sourire. Sa fait du bien de se sentir comprise, surtout par quelqu’un qui n’est pas de sa maison. Elle hausse les épaules, elle aussi a du mal à comprendre pourquoi tant de haine.

-Et bien je suppose que notre couple dérangeait. Que veux-tu, il y a encore dans ce château des gens attaché à des traditions ancestrales. Selon eux, parce que Godric et Salazard se faisaient la guerre nous devrions poursuivre sur cette voie. Absurde n’est ce pas ? Un rouge ne peut pas aimer un vert et vice versa simplement parce que c’est contre nature, et parce que les gens n’aiment pas les choses qui dérangent. Dans le cas des Serdy et des pouffy tout est différend, Rowena et Helga étaient bien au dessus de ses querelles puériles. En même temps c’est normal, c’était des femmes. On se doute bien qu’en temps que telle, ces dames devaient avoir plein de bon sens.

Elisa pouffe légèrement de rire. Un brin féministe la verte, il faut bien le reconnaitre. Elle ne sait pas combien de vert et de rouge sont sortit ensemble, elle ne c’est jamais posé la question. Mais là elle se demanderait plutôt combien parmi ses couples hors normes ont réussi à passer le cap, tenir le choc, et combien sont allé jusqu’au mariage. Là voilà qui éclate de rire, mariage…non mais à quoi elle pense elle ? Epouser Allen ne fait pas vraiment partie de l’ordre de ses priorité actuelle. Elle s’excuse aussitôt, ce n’est guère polie d’éclater de rire au nez des gens, surtout au nez de ceux qui éprouvent de la compassion

-Désolée, j’étais en train de me demander combien parmi ces couples de vert et rouge avaient tenus jusqu’au mariage. Franchement comme si j’avais l’âge pour ces choses là. Bref, oui je sais qu’il ya eut d’autre couple de serpy. Griffy, mais je crois que bien peu ont résisté, c’est toujours la même histoire. Oui je lui ai déjà dit, m’enfin tu sais avoir une discutions civilisé avec Allen c’est comme d’essayer d’apprendre à chanter a un troll des montagnes. Il refuse d’entendre se que j’ai à dire du point de vue de mes sentiments, et quant on essaie de parler ça fini en dispute. Ouai, il est intelligent, mais chut lui dit jamais que j’ai dit ça il serait trop content. Je sais pas, je ne pense pas qu’il changera d’avis il est tellement têtu. Et bien s’il m’aime encore il a une bien drôle de façon de le montrer en tout les cas.

La verte aimait un petit rire devant la tête d’Anna qui se sent coupable à remuer les vielles histoires de cœur. Elisa lui souris, elle ne souffre plus d’en parler maintenant, le passé est derrière, elle ne peut revenir dessus. La bleu entoure sa nouvelle amie d’un bras protecteur et Elisa lui attrape la main pour la lui serrer.

-Mais nan tu n’es pas obligé de te taire. Parler de tout ça avec quelqu’un de poser ça aide à faire le point tu sais.

Sans crier gare Anna saute sur Elisa qui ne s’y attendait pas. La verte poussa un léger crie avant de partir dans un fou rire

-bon sang tu m’as fait peur, j’ai cru qu’il y avait des nouveaux boulets à proximité.

La verte rie, et c’est son tour de prendre Anna en traitre pour la chatouiller. Elle stop avant que sa nouvelle amie ne perde tout son souffle. Anna lui donne une jolie phrase et Elisa observe leurs deux cœurs avec un sourire en coin.

-Tu pourras toujours compter sur moi. Si t’as besoin d’aide je serai toujours là pour te prêter main forte. On a besoin de personne d’autre, a nous deux nous serions capable de faire bouger les montagnes. D’ailleurs si tu veux bien, même une fois que nous aurons retrouvé nos amies boulettes, nous pourrions garder ce joli cœur en symbole de notre amitié.

Elisa adresse un clin d’œil a Anna. Dans son sac, elle se promène déjà avec le miroir à double sens de Lin, le cœur d’Anna lui rappellera en toutes circonstances qu’elle a des amis sur qui compter.

-Même dans l’adversité, même si la vie nous sépare, nous saurons toujours que l’autre va bien temps que le cœur gardera cette couleur. Après tout un cœur c’est un joli symbole d’amitié non ?

Anna était tout à fait d’accord avec Elisa : les femmes savent régler plus pacifiquement les conflits que les hommes. Eux tiennent à leur foutu virilité et tout ce qui s’en suit. Apparemment Anna et Elisa étaient sur la même longueur d’onde : un peu féministes mais pas trop, dans le pétrin à cause de boulets, un peu blessées par la vie. Plus qu’une longueur d’onde : elles étaient presque en lien. Elisa laissait paraître ses véritables sentiments. Elle semblait avoir souffert de cette histoire et Anna savait que rouvrir de vieilles plaies n’est pas la chose la plus facile à faire. Elisa s’était relevée. Anna l’avait vécut elle-même et tentait toujours d’oublier. C’était un vrai défi en soi : il faut se battre pour contrôler la foule de sentiments qui se bousculent dans sa tête. Anna avait vraiment de la compassion et de l’admiration pour Eli : ce qu’elle avait vécu n’était pas agréable et elle semblait si forte à présent.

Eli éclate de rire. Anna, un peu interloquée, regarde son amie qui lui explique le pourquoi du comment. Bonne question. Combien de couples avaient passés tous les obstacles ? Certainement très peu. C’est triste. Elisa doute que leur couple ait pu subsister. William est têtu et Elisa un peu aussi. Deux fortes personnalités. La verte lui dit que parler aidait à faire le point. Mais Anna ne pouvait pas encore. Elle ne pouvait pas en discuter trop longuement. Sa grand-mère lui manquait tellement… Cette pensée fut vite expulsé hors de l’esprit de la bleue par leur combat de chatouille improvisé. Elles discutaient maintenant à cœur ouvert.

-Tu pourras toujours compter sur moi. Si t’as besoin d’aide je serai toujours là pour te prêter main forte. On a besoin de personne d’autre, a nous deux nous serions capable de faire bouger les montagnes. D’ailleurs si tu veux bien, même une fois que nous aurons retrouvé nos amies boulettes, nous pourrions garder ce joli cœur en symbole de notre amitié.

Elle s’interrompit quelques secondes avant d’ajouter :

-Même dans l’adversité, même si la vie nous sépare, nous saurons toujours que l’autre va bien temps que le cœur gardera cette couleur. Après tout un cœur c’est un joli symbole d’amitié non ?

Ces phrases étaient tellement vraies …

- Un magnifique symbole. En plus, comme ça je t’emporterais par tout avec moi. Vous serez toujours avec moi Lin’ et toi =). Lin’ avec ce bracelet et toi avec le cœur. Il faudra que je change un peu le fonctionnement de mon p’tit cœur. Alors ces deux symboles fonctionneront de la même façon. Une sorte de baromètre du moral.

Anna rit à cette idée. Son moral faisait le yo-yo en ce moment. Elisa allait s’amuser à voir son cœur passer du noir au rouge en l’espace d’un instant. Mais bon c’est ça aussi les amis. =)

Anna regarda Eli. Elle était en quelque sorte elle-même en plus grand.

[pas fini comme les 4/5 de mes rp xD ]

On reconnait ses amis autant dans les silences que dans les belles paroles. Il y avait entre Anna et elle une sorte de respect, de pacte silencieux. Elisa c’était épanchée, lui avait ouvert son cœur et la bleue par pudeur avait sut qu’il n’était pas temps d’essayer de mettre les choses à plat. Peut être qu’à sa manière d’en parler elle avait comprit que la verte avait encore bien du chemin à faire avant d’entrer dans cette phase qu’on appel acceptation. Beaucoup de monde lui avait dit et répété que le temps apporterait des réponses et que surtout il l’aiderait à cicatriser. Mais personne n’avait sut lui dire combien de temps exactement cela prendrait. Des semaines, des mois ou peut être même des années. Peut être même que la blessure se refermerait mais qu’il demeurerait a jamais une sorte de cicatrice, comme pour ne jamais oublier complètement. On dit souvent que c’est en se rappelant ses erreurs qu’on arrive à avancer, mais ce qu’on ne dit jamais c’est que le souvenir n’est pas toujours une chose facile à vivre.

Bien des fois Elisa aurait eut envie qu’on lui jette un oubliette. Fermer les yeux, et les rouvrir sur cette sorte de noir total. Redevenir celle qu’elle avait été avant, simplement un peu plus humaine. On peut gommer ses défauts, il est plus difficile par contre de renoncer à ses qualités. Et pourtant, certaine de nos qualités nous causent bien des problèmes. Par exemple, être gentille est une qualité, mais l’être trop devient mauvais.

Anna || Un magnifique symbole. En plus, comme ça je t’emporterais par tout avec moi. Vous serez toujours avec moi Lin’ et toi =). Lin’ avec ce bracelet et toi avec le cœur. Il faudra que je change un peu le fonctionnement de mon p’tit cœur. Alors ces deux symboles fonctionneront de la même façon. Une sorte de baromètre du moral.

La verte ne peut pas s’empêcher d’avoir un sourire. Visiblement, Anna est aussi proche de Lin qu'elle-même l’est. C’est assez étrange d’un coté, parce que Lin ne se lie pas facilement, surtout avec des gens qui ne sont pas de sa maison, mais d’un autre coté il faut bien reconnaitre que leur amie commune sait reconnaitre une personne de gout et de cœur quant elle en croise une. Ainsi, Anna est déjà liée à Lindsay. Elisa aussi l’est, on peut alors dire qu'il y a entre elle trois un véritable petit réseau émotionnel.

-Et l’avantage c’est que même si tu es en danger ou quoi que se soit, et bien on ne peut pas te le confisquer. Aucune chance de le perde. Moi aussi j’ai un objet appartenant à Lindsay qui me suit partout ou je vais. C’est un miroir, mais avec un fonctionnement un peu particulier. Si je regarde dedans en pensant fort à Lindsay, alors aussitôt elle apparait dedans et on peu communiquer entre nous. Lindsay, elle, porte mon médaillon. Avec lui, ou qu'elle soit je connais son humeur, je peu dire si elle est en danger ou bien si elle est malheureuse. Il est relié au mien, et si jamais je sais qu'elle a des ennuies, je peux le serrer fort dans ma main et je transplane directement a ses cotés. C’est très utile et d’une certaine manière on peut dire que grâce à ça, quoi qu'il arrive nous saurons toujours nous retrouver toute les trois. J'aime bien le consepte de baromètre du moral, mais attend toi à avoir des surprises avec les couleurs du miens, mon moral joue parfois les montagnes Russe.

La verte éclate de rire. C’est bien vrai que son moral n’est pas toujours au beau fixe. Parfois, elle passe du rire à la larme en l’espace de quelque minute, sans parler de la colère qui quelque fois succède à un moment de plénitude avec a peu prés la même vitesse que celle de la lumière. Le cœur d’Anna risque d’en voir de tous les couleurs, mais ce n’est pas grave.

Dans le fond, les deux filles se ressemblent un peu, même si Anna se montre plus réserver que la verte. Peut être a-t-elle des secrets qui sont encore trop frais pour être mit a jour, ou bien peut être qu'elle n'aime pas se livrer tout simplement. Elisa a envi d'en savoir un peu plus sur sa nouvelle amie, sans pour autant entrer dans les questions indiscrètes qui pourraient la mettre mal a l’aise

-Alors dis moi Anna, est ce que tu joues au quidditch ? Les équipes on tellement changé ces dernières années, que j'avoue que je sais plus qui joue dans les camps adverses. Ce qui n’est pas une bonne stratégie pour se préparer a un match, c'est certain. Mais que veux tu, de toute façon tout le monde sait que l’équipe des serpentards n’a absolument rien de faire Play, il y a de bons joueurs, mais c’est plutôt le respect des règles qui laisse à désirer part chez nous.

Elle lui adresse un sourire et replace une mèche de cheveux à sa place.

-Quant je suis arrivée a Poudlard, je rêvais d’entrer dans l’équipe. En faite, j’avais un tat de rêves, certain se sont réaliser, d’autre non. Quant a ceux que j'ai réussi à accomplir, on ne peut pas dire qu’ils aient apporté que des joies au final. A 11 ans, je me voyais à serpentard, j’étais certaine d’être faite pour cette maison. Toute la famille Winster y était allée, quant à la famille de ma mère c'est un peu plus mixte. Une partie a fait ses études à Beaubatton, quant a ceux qui les ont faits ici, on les retrouve à serpentard ou a Serdaigle. Quelques rares Pouffsoufle, et bien entendu aucun gryffondor. Pour mon père, cela aurait été un vrai déshonneur si je n’avais pas été chez les verts. Je te laisse imaginer sa réaction quant quelques années plus tard ma petite sœur est arrivé a son tour et a finalement atterrie chez les rouges. Ce fut un véritable cataclysme dans la famille, a tel point que Lina a quasiment été reniée. Mais en vérité, moi je suis fière d’elle, parce qu’elle a sut aller au bout de ses convictions. Si à 11 ans je ne me voyais pas ailleurs que chez les serpentards, je peux t’assurer qu’à l’heure d’aujourd’hui je n’ai plus vraiment la même pensée. Enfin, si je n’avais pas été chez les verts, je n’aurais pas connu Lindsay et peut être que nous ne nous serions jamais rencontré. Après tout rien n’arrive jamais par hasard. Et toi Anna, tu te voyais comment lorsque tu avais 11 ans ?

A nouveau, elle lui adresse un sourire. De son pouce, elle suie le contour du cœur qu'elle porte sur son poignet. Les gens changent en grandissant, leur façon de penser aussi.

-Et l’avantage c’est que même si tu es en danger ou quoi que se soit, et bien on ne peut pas te le confisquer. Aucune chance de le perde. Moi aussi j’ai un objet appartenant à Lindsay qui me suit partout ou je vais. C’est un miroir, mais avec un fonctionnement un peu particulier. Si je regarde dedans en pensant fort à Lindsay, alors aussitôt elle apparait dedans et on peu communiquer entre nous. Lindsay, elle, porte mon médaillon. Avec lui, ou qu'elle soit je connais son humeur, je peu dire si elle est en danger ou bien si elle est malheureuse. Il est relié au mien, et si jamais je sais qu'elle a des ennuies, je peux le serrer fort dans ma main et je transplane directement a ses cotés. C’est très utile et d’une certaine manière on peut dire que grâce à ça, quoi qu'il arrive nous saurons toujours nous retrouver toute les trois. J'aime bien le concept de baromètre du moral, mais attend toi à avoir des surprises avec les couleurs du miens, mon moral joue parfois les montagnes Russe.

Anna rit en entendant la dernière phrase. A vrai dire il se passait exactement la même chose entre elle et Lin’. Leurs colliers respectifs ressemblaient à des gyrophares : un coup ça brille très fort, deux heures plus tard, le bijou devient terne et pourrait être mit à la poubelle. Apparemment, les trois jeunes filles étaient de vraies girouettes. Ce qui ne faisait que les rapprocher. Elles étaient aussi liées que les 3 mousquetaires (bah oui elles peuvent pas être liées comme les doigts de la main, elles sont que trois *s’bam*).

Anna n’aimait pas toujours tout raconter à tout le monde. Ca faisait parti de cette pudeur qu’elle essayait de balayer de son esprit. Avec difficulté. Quand le temps sera venu de tout balancer, la bleue savait qu’elle le sentirait. Bientôt…

-Alors dis moi Anna, est ce que tu joues au quidditch ? Les équipes on tellement changé ces dernières années, que j'avoue que je sais plus qui joue dans les camps adverses. Ce qui n’est pas une bonne stratégie pour se préparer a un match, c'est certain. Mais que veux tu, de toute façon tout le monde sait que l’équipe des serpentards n’a absolument rien de faire Play, il y a de bons joueurs, mais c’est plutôt le respect des règles qui laisse à désirer part chez nous.

- Oui oui je joue dans mon équipe de Quidditch. Je suis poursuiveuse. En fait je voulais être attrapeuse mais j’étais pas assez rapide. Et j’étais trop frêle pour être batteuse. Et vu que j’aime évacuer pendant un match je me suis dit qu’être poursuiveuse serait une bonne chose. Oui les serpys ne sont pas connus pour leur loyauté et leur respect des règles. Mais vous êtes pas tous aussi démoniaques. La preuve en images. Regarde-toi.

Je lance un grand sourire à Elisa. Ces dernières heures avaient été … enrichissantes. Mais la bleue n’étais pas au bout de ses surprises apparemment.

Elisabeth se confia toute entière. Son arrivée à Poudlard, sa famille, ses blessures, son passé. Tout cela semblait cogiter dans sa tête depuis un bon moment. Anna écouta le récit de la verte avec attention. Elle ressentait une profonde compassion pour son amie. La famille de la bleue était du genre ouverte, mais Anna savait à quel point les serpentards tenaient à leur lignée. L’histoire de Lina n’avait pas du être facile à vivre. Ni pour la jeune rouge ni pour Elisa. La verte regardait dans le vide, pensive, imperturbable.

La bleue passa son bras autour du cou de son amie. Elle savait mieux que personne à quel point les vieux démons pouvaient faire mal.

- Puisque tu veux le savoir, je voulais être astronaute à 11ans. Je voulais « pouvoir toucher les étoiles ». Ma grand-mère m’avait appris à croire en mes rêves. Nous avions parlé longuement de ma passion pour le ciel et tout ce qui s’y rattache. Elle me poussait à aller de l’avant, sans regarder derrière moi. Nous passions notre temps à discuter, couchée dans l’herbe à regarder les nuages puis les étoiles passer. Quand elle est morte, le ciel n’avait plus la même signification.

Anna soupira. Cette période de sa vie n’était pas la plus heureuse ni la plus facile à raconter.

- Je suis restée enfermée chez moi pendant 1 mois entier. Je ne supportais plus de voir ce ciel qui me rappelait qu’elle me manquait. Et j’ai commencé à regretter tous ces moments passés avec elle. Quand je pus de nouveau sortir, je m’asseyais pendant des heures dans le jardin pour pleurer. J’ai mis 3 mois à me remettre entièrement de cette disparition. Je ne riais plus, je ne souriais même plus. J’avais tellement mal au cœur en pensant à elle que je n’arrivais pas à me relever. Avec beaucoup de patience, mes parents et mes amis ont tentés de recoller les morceaux. Je les ais envoyé balader.

Anna arrachait les touffes d’herbe qui l’entourait. Elle s’interrompit un moment pour essayer de finir.

- Ils n’ont pas lâché l’affaire. Alors peu à peu j’ai compris que je ne pouvais pas changer le passé. Alors je me suis relevée et j’ai essayé de continuer sur le chemin que ma grand-mère m’avait montré. J’ai compris que ma passion pour l’astronomie était le seul lien entre nous. J’ai donc tenté de le préserver. Mais bon ce rêve ressemble beaucoup à celui d’une moldue. J’hésite. Je voudrais travailler là dedans, mais pas abandonner la magie pour autant.

Maintenant Elisa connaissait la période la plus noire de la vie d’Anna. Une époque révolue à présent. La petite fille avait grandit. Et mûri.

Anna regarda Elisa en souriant.

- Tu es la seule apart Lindsay à savoir ce que je viens de te dire. Regarde le cœur sur ta main.

En effet, leurs deux cœurs étaient colorés d’une teinte rouge vif, signe de sincérité. Anna se coucha dans l’herbe de manière à regarder le ciel.

*Je sais que tu me vois.*

La bleue tourna la tête vers Elisabeth. Elle semblait à la fois tellement forte, et tellement fragile. Une question complètement bête vint à l’esprit d’Anna.

- Si tu devais mourir demain, tu arriverais à dire le fin fond de ta pensée aux gens qui t’entourent ?

Trois filles, trois personnalités. Trois être totalement différent et pourtant unies par le plus beau et le plus noble des sentiments qu’il puisse exister : l’amitié. Lindsay, Anna et Elisa, un trio de choc. Certain pouvait bien rire mais ce qu’ils ne savaient pas, c’est que ces trois filles auraient put faire déplacer des montagnes. A chacune sa qualité personnel, un tout formant une unité. Ensemble, elles seraient toujours invincibles et même si la vie venait à les séparer, une part d’elles resteraient a jamais unie.
Elisa tourna son regard vers Anna et mêla son rire au sien. C’était tellement bon de pouvoir être naturel, sans artifice. Se sentir apprécier pour ce que l’on est réellement. Les deux filles se mirent à parler de quidditch. Dans le monde des sorciers, ce sport délirait les langues de n’importe quel adepte. En cas de panne de conversation, on pouvait compter dessus pour y puiser l’inspiration.

- Oui oui je joue dans mon équipe de Quidditch. Je suis poursuiveuse. En fait je voulais être attrapeuse mais j’étais pas assez rapide. Et j’étais trop frêle pour être batteuse. Et vu que j’aime évacuer pendant un match je me suis dit qu’être poursuiveuse serait une bonne chose. Oui les serpys ne sont pas connus pour leur loyauté et leur respect des règles. Mais vous êtes pas tous aussi démoniaques. La preuve en images. Regarde-toi.

Elle évalua du regard la silhouette athlétique de son amie. Sans nul doute le poste de poursuiveuse était celui qui lui convenait le mieux. Devant sa dernière phrase, elle ne put s’empêcher de sourire et de secouer doucement la tête. Tout serait tellement plus simple si les gens pensaient tous comme Anna.

-J’ai commencé comme poursuiveuse, pendant presque 3 ans. J’aimais beaucoup cette place, pour le jeu d’équipe, la vitesse et l’observation. Mais au début de ma 5eme année j’ai eu l’opportunité de devenir batteuse. Et là, c’est un peu comme si je me réalisais. Je me sens vraiment bien à cette place. J’adore la sensation de tenir un petit bout de la vie de chacun de mes coéquipiers dans ma main. Quant j’entre sur le terrain, la batte à la main, je me sens d’un cou plus fort. C’est le meilleur moment pour évacuer toute mes colères, ma rage, mes ennuies. Quant je suis sur un balai, je me sens libre. Mais quant je le suis et qu’en plus je dois faire mon boulot de batteuse, alors je suis la plus heureuse des sorcières. Parfois, j’imagine que les cognards sont la tête de tout ces gens que je déteste. Il n’y a pas plus grisant que de taper dedans à pleine puissance. Lors de mon séjour a Beaubatton j’ai eut l’occasion de tester la place d’attrapeuse. Mais ce n’est pas pour moi. Un attrapeur est toujours seul, il est isolé. Toute repose sur ses épaules, il est la clé du succès ou de la défaite. Je n’ai pas aimé ce poste, non parce qu’il est a haute responsabilité, mais plutôt parce que parfois je me sens déjà atrocement seule. Je n’ai pas envie de l’être également sur un terrain.
C’est difficile. D’être cette image. Je veux dire que parfois, je voudrais être comme les autres et d’autre fois j’aimerais être juste moi. Ce qui est dur ce n’est pas de ne pas être démoniaque comme le voudrait ma maison, c’est de ne se sentir à sa place nulle part.

Elle hausse les épaules. C’est une fatalité que d’être celle qui veut chambouler l’ordre des choses. Peu de personne ont envie d’être l’amie d’une fille comme elle. Les verts ne le veulent pas, parce qu’elle ne marche pas dans leur trace et les autres ne le veulent pas simplement parce qu’elle est verte. On se fait difficilement accepter pour ce que l’on est, toujours jugé sur ce que l’on représente.

Anna passa un bras autour de ses épaules et la serpy lui adresse un sourire. Elle ne veut pas paraitre triste, elle assume sa vie, son histoire. Les bonnes choses nous encouragent à découvrir le monde, mais ce sont les mauvaises choses qui nous permettent de grandir. A son tour, le bleu ouvre son cœur. Elisa l’écoute, attentive. Elle sait que ce moment est privilégié, que c’est un de ceux que l’on ne doit pas briser. La verte laisse son amie se confier a son rythme, écoutant chacune de ses paroles. Elle a attrapé la main droite d’Anna et la sert doucement, un simple geste pour lui indiquer que maintenant, elle est là.

-ta grand-mère devait être quelqu’un de formidable. Et sois certaine, que ou qu’elle soit aujourd’hui, elle doit être très fière de la jeune fille que tu es devenue, Anna Field.

Elle lui adresse un sourire de réconfort, cherchant son regard.

-c’est toujours dur de perdre une personne qui nous est chère. J’étais moi aussi très proche de ma grand mère, du coté maternelle bien sur. Mon père aurait préféré que je fasse comme le reste de la famille et que je coupe les ponts avec elle, mais j’ai tenu bon. C’est elle qui m’a appris a ne jamais abandonné et surtout a ne jamais laisser qui que ce soit dicter ma vie. Victoria Scott, était vraiment quelqu’un. Quant j’étais plus jeune je faisais des crises d’angoisse, j’avais peur du noir, de la foule, des gens…De beaucoup de chose…Et tu sais ce qu’elle me disait pour surmonter ça ? « Elisa, quant la cocotte est sous pression, il n’y a pas trente six solutions ! Tu dois inspirer très fort en fermant les yeux, et ensuite tu expires doucement en relâchant tout les muscles que tu peux, sauf celui de ta vessie cela va de soit »

Elisa éclate de rire à ce souvenir

-Elle me faisait tellement rire avec ça, que j’en oubliais mes peurs. Quant elle est morte, j’ai eut l’impression que plus rien n’avait d’importance, elle n’était plus là. Je pensais que plus jamais je n’arriverais à rire. J’en voulais a la terre entière, et je lui en voulais a elle aussi. J’étais persuadé qu’elle m’avait abandonné, qu’elle ne c’était pas battue. Lorsqu’elle est morte, j’étais là. Elle était à Sainte Mangouste, une maladie incurable. Elle avait beaucoup souffert, alors on lui donnait des potions du sommeil pour qu’elle parte doucement. Je tenais sa main quant elle a arrêté de respirer. Quant c’est arrivé, je me suis enfuie. Je refusais de voir la réalité en face. J’ai passé 3 jours dehors, sans manger, sans parler ni rien. Je voulais juste que la vie suive son cours, me persuadé que ce n’était pas grave…mais c’était grave…Elle n’était plus là..Je suis rentrée chez moi, et on a fait comme si tout était normal. Pendant plus d’un moi, j’ai refusé de pleurer parce que je lui en voulais d’être partie. Et puis, un soir en feuilletant mon album photo, je suis tombé sur celle qu’on avait prise d’elle et moi alors que je venais de recevoir ma lettre de Poudlard. Elle était si heureuse, elle souriait en me tenant contre elle. C’est a ce moment là que je me suis mise a pleuré et que j’ai compris qu’elle ne m’avait pas abandonné. Elle n’avait pas eut le choix, tout simplement.

Elisa soupire, ce souvenir n’est plus douloureux même s’il pince encore le cœur.

-Tu es forte Anna, et tant que tu croiras en ton rêve, ta grand mère vivra en toi. N’oublie pas que les morts ne le sont jamais qu’au moment ou l’on arrête de penser à eux. Le ciel n’aura plus jamais la même couleur que lorsque tu le regardais avec elle, comme pour moi la maison de ma grand mère ne sera plus jamais la même sans elle pour y habiter. Mais maintenant qu’elles ne sont plus là, c’est à nous de donner aux choses leurs importances. Nos amis, nos parents, ils seront toujours là pour nous aider à ne pas nous perdre, mais notre véritable lumière restera toujours celle que nos grandes mères ont mise en nous. Même si ton rêve semble moldu, il représente le meilleur des souvenirs que tu puisses avoir. Il y a forcement des métiers qui te permettront de faire les deux, être sorcière et vivre dans les étoiles. Prof d’astronomie par exemple…Ta grand mère avait raison Anna, c’est en allant de l’avant qu’on peut accomplir ses rêves. Le passé lui est révolu, il ne peut être changé. Là-dessus ma grand mère était complètement de cet avis. Sauf qu’elle était plus du genre à me dire « Tu es rentré dans le mur, ça fait mal n’est ce pas ? Mais tu penses vraiment que c’est en te lamentant que tu vas changer les choses ? ». Et oui, Grand mère Scott était également une serpentarde.

Elisa se met à nouveau à rire. Elle a bien plus de souvenir avec cette grand mère qu’avec l’autre.

-Et tu as des autres grands parents ? A moins que je ne me trompe, tu as du sang moldu dans les veines n’est ce pas ? Oh non, ne crois pas que je te demande ça pour être irrespectueuse…Au contraire, je dois être une des rares serpy à remarquer qu’il y a du bon aussi chez les moldus.

Toutes ces histoires de sang, Elisa n’en fait plus cure depuis bien longtemps. Après tout, William était bien un né moldu, et cela ne l’avait pas empêché de sortir avec lui. Le début des ennuies, certes, mais dans le fond elle ne regrettait rien. Cela avait été réellement bien avec lui. Anna attire son attention sur le cœur et Elisa lui adresse un large sourire. Ce tatouage est vraiment magique. Elle apprécie toute la confiance que la jeune Serdy lui porte

-Merci de me faire confiance, Anna. Pour tout te dire, tu dois être la seule à qui je parle ainsi de ma famille. Même avec Lindsay nous en parlons peu. Je pense qu’elle sait que si je suis comme ça, ce n’est pas un hasard. Mais juste, on préfère ne pas en parler. Lin est mon opposé, c’est pour cela qu’on se complète. Seulement, lui dire que j’avais une grand mère qui jouait les féministes rebelles, je ne pense pas que cela la rassurerait sur mes chances de survies a Serpentard.

C’est une réalité prononcé avec une pointe d’humour. Les deux filles restent un moment silencieuses, puis soudain Anna pose une question étrange. A dire vrai, Elisa y a déjà songé a cette question, bien des fois. C’est son tour d’arracher des touffes d’herbe, comme a la recherche de la meilleur réponse.

-Je pense qu’on devrait toujours dire ce que l’on pense aux gens qui nous entoure. Simplement parce que justement, on ignore quant la mort peu nous frapper. Et, elle peut le faire avant qu’on ait eut le temps de dire a quelqu’un qu’on l’aime ou bien a un autre qu’il n’est qu’un idiot. Que ce soit sa propre mort, ou bien celle de l’autre, il restera a jamais un silence, un doute. On ne devrait jamais se dire « demain, je dirai a celui là que même s’il m’a déçu je l’aime quant même » tu sais pourquoi ? Parce que si demain tu te lèves et que l’autre est mort, il le sera en pensant qu’il ne comptait plus pour toi. Et toi, tu auras toujours des regrets. De même si le lendemain c’est toi qui est morte, l’autre pensera toujours qu’il avait gâché votre amitié. Et lui, il aura des remords. C’est une toute petite chose, mais qui peu gâché tout le restant d’une vie.

Alors, si quelqu’un venait le voir et me disait « Elisa, demain tu seras morte », j’emploierais le peu d’heure qu’il me resterait a dire a tout ceux que j’aime qu’ils comptent pour moi, je ferais la paix avec tout ces gens que j’adorent mais qui ne me comprennent pas et surtout je n’attacherais aucune importance au fait de savoir si l’autre en face m’aime ou pas…Par exemple, je dirais probablement a William qu’il n’est qu’un idiot mais qu’il est l’idiot dont je suis amoureuse…Et une fois que j’aurai fait tout cela, que j’aurai serré dans mes bras chaque personne que j’aime alors je pourrai partir en paix…Et s’il me reste un peu de temps, je dirais peut être aussi a ceux que je déteste combien ils sont méprisables..Mais dans le font, ceux qui comptent vraiment c’est ceux qui sont là, dans mon cœur. Et toi, penses tu que si tu devais mourir demain tu arriverais à être juste envers les autres ?

[Désolé pour le temps que j'ai mis =X]

Une fois qu’Anna était lancée que le sujet ‘’Quidditch ‘’ plus moyen de l’arrêter ! Elle pouvait parler pendant des heures de ce sport qui la passionnait depuis qu’elle était petite. A condition, bien sûr, que son interlocuteur soit au moins aussi passionné qu’elle. Heureusement, c’était bien le cas d’Elisa’.

La verte lui apprit qu’elle jouait au poste de batteuse. Anna admirait beaucoup les batteurs : après tout c’est bien grâce à eux que les poursuiveurs restent en vie ! Même si certains ne sont pas doués et balancent des cognards à leurs amis. Mais ce n’était jamais vraiment fait exprès, Anna le savait bien. Tout le monde a des jours avec et des jours sans. Anna sourit en entendant Elisa dire qu’elle évacuait colère, haine et ennuis à travers sa batte. Anna faisait la même chose avec le souaffle. Elle savait que pour marquer il fallait y aller avec ses tripes et ne pas réfléchir en se disant ‘’J’y vais ? J’y vais pas’’. La petite bleue pouvait devenir très intimidante si elle prenait un but. Ah la compétition ! C’est bien mais pas trop non plus. Anna le savait. C’est peut être pour cela qu’elle ne tapait que le souaffle et qu’en cas de match perdu, elle félicitait l’adversaire. Après tout, quand on perd un match c’est que les autres sont meilleurs que nous non ? Il n’y a pas de mal à ça. Et puis ce n’est pas que la faute de l’attrapeur si le match est perdu. Bref, sur cette pensée philosophique Anna fit taire sa conscience.

Après avoir allègrement déballé sa vie, Anna se sentit mieux. Elle avait du mal à parler de sa grand-mère. C’était son sanctuaire en quelques sortes. Mais Elisa n’était pas n’importe qui et elle sentait qu’elle pouvait tout lui dire. La verte lui avait dit qu’elle était soulagée de pouvoir être entièrement elle-même. Anna ressentait exactement la même chose. Le lien entre les deux jeunes filles était d’autant plus fort qu’elles avaient toutes les deux aimé très fort et partagé beaucoup de choses avec leurs grand-mères, et les avaient perdues. Elles avaient également ressentit la même chose à l’annonce du décès.

La bleue rit en entendant Elisa’ dicter les paroles de sa grand-mère. Anna aurait beaucoup voulu faire sa connaissance. Elle devait être vraiment quelqu’un de bien. Elisa lui disait tellement de paroles sensées et de conseils qu’Anna crut reconnaître la patte de sa grand-mère. Elle se tourna vers le ciel et sourit. Oui, Emily vivrait toujours en elle. Toujours. Malgré les ressemblances entre Victoria Scott et Emily Horson, elles restaient très différentes. Un peu comme Anna et Elisa. Emily était une véritable mamie gâteau même si elle savait remuer les plumes de la petite serdy quand celle-ci perdait espoir. Elle le faisait toujours avec douceur et c’est ça qui plaisait tant à Anna.

Elisa savait pour ses origines moldues, et pourtant elle ne semblait pas prendre en compte cette information primordiale pour tout serpentard. Mais Elisa n’était pas comme tout les serpentards : elle avait trop de cœur pour ça. Anna sentait qu’Elisa était détendue, ce qui la ravit. La serpy la remercia de la prendre telle qu’elle est. Après avoir répondu à la question saugrenue d’Anna, Elisa lui demanda une réponse.

- Tu as raison. On devrait toujours dire aux autres ce que l’on pense d’eux. Mais personnellement je ne peux pas. Il y aura toujours quelque chose que je voudrais garder pour moi. J’essaye d’en garder le minimum mais ça n’est pas toujours facile. Ce que je ferais si je devais mourir demain… J’irais voir Valentin et je lui dirais ce que je ressens. J’aurais du mal mais au moins je n’aurais pas de regret. Comme toi je passerais du temps avec tout ceux qui comptent pour moi. Je sècherais la journée entière de cours pour faire du Quidditch avec mes amis (ou du moins ceux qui voudront sécher avec moi). En bref j’essayerai de profiter au maximum de cette journée en faisant tout ce que je n’est jamais osé faire. Enfin tout en restant dans la légalité hein !

Anna continua à arracher des touffes d’herbes tout en souriant elle était bien, assise là avec Elisa à parler de tout et de rien. Tout d’un coup, Anna ouvrit de grand yeux ébahis, et un sourire crocodilien se posa sur ses lèvres. Apparemment, les deux débiles qui s’étaient battus auparavant avaient reçu leurs petites lettres. Elisa suivit le regard d’Anna et vit les deux garçons. Les deux jeunes filles avaient maintenant la même expression faciale. Anna souffla à Elisa :

- Et c’est partie ! T’es prête ? Je te propose on en prend chacun un, et on les emmène dans un endroit où y aura personne…. Derrière les serres par exemple. Ensuite on les ligote, on les bâillonne et puis on avisera. Ca te va comme plan ? Ou alors t’as quelque chose à rajouter ?

Anna souriait toujours. Ouais. Get the party started!

Anna et elle semblait avoir épuisé le sujet « quidditch ». Les deux filles étaient de véritables passionnés et parler de ce sport leur faisait oublier le temps qui s’écoulait. Elles auraient put en parler des heures, discuter longuement des pronostics de leur équipe ou même partager quelques une de leur botte secrète. Chaque joueur à son petit plus, quelque chose qu’il utilise a sa manière à lui. Elisa par exemple, avait pour habitude de ne jamais chercher à viser qui que se soit de précis avec son cognard. Lorsque quelqu’un de son équipe était menacée, elle arrivait et frappait la balle du plus fort possible. Peu lui importait ensuite que cette balle se dirige vers un poursuiveur adverse ou bien vers un batteur. Sa mission était de tenir a l’écart les cognards de ses joueurs, pas d’envoyer l’équipe adverse a l’hôpital. Elle se souvenait notamment d’un match serré contre les gryffondors ou elle avait passé la majeure partie du jeu à s’envoyer des cognards avec Talus. C’était à la fois un jeu et une sorte de rivalité entre eux deux, chacun voulant être celui qui ferait manquer une balle à l’autre.

Les deux amies se mirent ensuite à parler de choses plus intime. Chacune avait eut à encaisser la perte d’un être chère a leur cœur. Autant leur maison les rendaient opposées, autant les obstacles les rapprochaient. Elles avaient toutes deux affronté les choses différentes, mais au final il était visible que leur grands mères leur manquaient a toutes les deux. Anna joignit son rire a celui d’Elisa tandis que la verte lui racontait combien grand mère Scott était une petite femme de caractère. A la fois douce et sévère. Une serpentarde avec un cœur en velours. De bien des façons Elisa lui ressemblait.

Pour la verte, que la bleue soit ait du sang moldu n’était pas un problème. Au contraire. Plus elle en apprenait sur Anna, et plus elle trouvait que cette jeune fille avait une grande richesse au fond de son cœur. Les sangs purs ne comprenaient pas réellement ce qui se passait de l’autre coté de la barrière. Ils portaient un jugement erroné, se basant sur le simple fait que ceux qui ne pouvaient pratiquer la magie étaient forcement des être inférieur. Mais avec le temps, Elisa avait finis par se rendre compte que cela n’était pas vrai, au contraire. Les sans baguette avaient le pouvoir de gérer leur vie, de faire face a des obstacles énormes. Des petites choses aux yeux d’un sorcier, mais tellement phénoménale pour celui qui ne peut détenir une solution rien qu’en agitant un bâton.

Pour les deux filles, la vie et la mort étaient deux choses faisant partie intégrante de chacun de nous. Anna avait voulu savoir ce qu’Elisa aurait fait si elle avait sut que la grande faucheuse l’attendait demain. La serpy lui avait répondu le plus honnêtement possible, simplement, avec des mots a la fois chargé d’émotion et de sincérité. Si elle avait dut mourir demain, Elisa aurait balayé tous les préjugés. Elle aurait profité de chaque seconde avec les gens chers a son cœur et surtout, elle aurait trouvé le courage nécessaire pour dire a Will se qu’elle ressentait vraiment.

Lorsqu’elle demanda a Anna ce qu’elle, elle en pensait, la bleue sembla pour le moins sur la même longueur d’onde que son amie. Elle lui parla pour la première fois de Valentin. Elisa releva la tête et croisa le regard de son amie

-J’imagine que même face a la mort, nous éprouvons tous le besoin de conserver un petit jardin secret. Certaine choses sont trop personnelle pour être dites a voie haute. Valentin ? Le Valentin de gryffondors ? Celui qui ne sourie presque jamais et qui semble toujours porter aux serpentarde soit un désintérêt total soit une haine tenace ? Il faut reconnaître qu’il est assez joli garçon. Je pense que si tu devais mourir demain, oui, il faudrait que tu lui dises tes sentiments. Pourquoi avoir peur ? Même en admettant que les choses se passent mal, tu saurais que tu n’aurais que 24 heures à vivre avec ce malaise. Finalement, est ce que cela ne serait pas plus facile de lui parler en sachant cela ? Je pense qu’une multitude d’amis seraient prés à se joindre à toi, malgré les cours. Nous aurions tous envie de partager avec toi une dernière aventure. Quelque chose d’assez fort pour que cela reste à jamais graver en nos mémoires. Enfin, en tout cas c’est ce que moi j’aimerais faire avec toi. Et je sais que Lindsay aussi. La légalité c’est un mot trop vaste pour que l’on s’y attarde. Je veux dire…bien sur qu’on n’irait pas tuer qui que se soit même si on devait mourir demain, mais je pense que bruler une bonne partie du règlement de Poudlard ne serait pas gênant.

La verte échangea avec Anna un sourire complice. Les serpentards n’ont jamais été connu comme des modèles de respect des règlements. Ils ne suivent jamais que ceux qui les arrangent et ceux, bien sur, qu’ils mettent eux même en place.

Soudain, Anna releva la tête et ses yeux s’ouvrirent en grand, comme si elle était surprise. Elisa suivit son regard et compris. Les deux idiots qu’elles avaient dans le collimateur se tenaient à présent à deux pas d’elles. A son tour Elisa se para d’un sourire satisfait. Leur plan était visiblement en train de suivre son cour. Il ne restait maintenant plus qu’aux deux filles à jouer le rôle qu’elles s’étaient prévues.

-Plus prête que ça, je crois que ce n’est pas possible. Jouons la carte de la séduction, laissons les croire qu’ils nous ont séduites. Comportons nous comme deux jeunes filles naïves et laissons-les penser que c’est eux qui ont eu l’idée de nous emmener dans cet endroit désert. Les hommes sont bien plus influençables qu’on ne le pense. Les serres c’est une excellente idée, personne ne va jamais là bas. Ce plan me va à merveille. Oui, on leur jette un sort de mutisme, on les ligote et ensuite…haha…pourquoi ne pas les mettre en caleçon ? Et après..Qu’on apporte le goudron et les plumes !!!

Elisa explosa de rire. Allez savoir ou elle avait été cherché ça.

-Désolée, j’ai toujours rêvé de dire cette phrase. « Du goudron et des plumes » !!! Je pense que c’est là une influence quelque conque de la part des lectures moldu que j’ai put avoir en cours.

Ses yeux pétillaient de malice. Elle se remit debout et tendis sa main a Anna pour l’aider à en faire autant. Une fois cote à cote les deux filles adoptèrent un visage innocent.

-Et bien allons y. Let’s play the game..Ou quelque chose comme ça…Bon…Attend voir..On a un serpentards et un gryffondors…tu as une préférence quelconque ? Moi, aucune. L’un ou l’autre ça m’ira très bien.

Bah oui, de toute façon Elisa en tant que serpentarde, personne ne serait surpris qu’elle s’en prenne a un rouge. Et si c’était au vert, il suffirait qu’elle dise avoir voulu se venger de la bêtise de son congénère.

Anna avait tout dit à Elisa. La verte savait pour Valentin, pour sa grand-mère, pour ses envies d’évasion… Elle savait même ce que la petite serdy ferait en cas de fin du monde. C’est dire si les deux jeunes filles étaient proches. Anna trouvait en Elisa des traits de caractères qu’elle possédait elle-même. Jamais la bleue n’aurait pensé trouver son double, son âme sœur (en terme d’amitié) en la personne d’une serpentarde. Et pourtant… La nature fait de drôles de choses parfois. Et elle les fait bien.

Elisa et Anna étaient vraiment sur la même longueur d’ondes. Effectivement, pourquoi avoir honte d’avouer ses sentiments si on avait plus que 24h à vivre ? La serdaigle prit soudain conscience de la valeur de la vie. Certains mourraient avant d’avoir pu profiter entièrement de leurs vies. Dorénavant Anna se promis de profiter. Bon pas trop non plus. Comme disait sa sœur « faut pas pousser mamie dans les orties ». Anna sourit à cette pensée.

Son sourire fut renforcé quelques instants plus tard. Enfin les deux idiots. Elles avaient failli attendre. Les deux jeunes filles se regardaient, un regard trahissant leurs futurs actes se lisait sur leurs visages. Elisa proposa quelque chose de plus qu’intéressant à Anna.

-Plus prête que ça, je crois que ce n’est pas possible. Jouons la carte de la séduction, laissons les croire qu’ils nous ont séduites. Comportons nous comme deux jeunes filles naïves et laissons-les penser que c’est eux qui ont eu l’idée de nous emmener dans cet endroit désert. Les hommes sont bien plus influençables qu’on ne le pense. Les serres c’est une excellente idée, personne ne va jamais là bas. Ce plan me va à merveille. Oui, on leur jette un sort de mutisme, on les ligote et ensuite…haha…pourquoi ne pas les mettre en caleçon ? Et après..Qu’on apporte le goudron et les plumes !!!

Anna rit en même temps qu’Elisabeth. Elle n’avait jamais plongé quelqu’un dans le goudron. Alors aujourd’hui serait une première. Et elle savait que cette « première » serait inoubliable. Sans aucun doute.

- Désolée, j’ai toujours rêvé de dire cette phrase. « Du goudron et des plumes » !!! Je pense que c’est là une influence quelque conque de la part des lectures moldu que j’ai put avoir en cours.

- Oui moi aussi j’ai déjà beaucoup lu cette phrase mais je t’avoue que je n’ais jamais eus l’occasion de l’appliquer. Et vu que nous sommes dans un bon jour …

Elisa se leva et tendit sa main à Anna qui la prit comme appui pour se lever également.

-Et bien allons y. Let’s play the game..Ou quelque chose comme ça…Bon…Attend voir..On a un serpentards et un gryffondors…tu as une préférence quelconque ? Moi, aucune. L’un ou l’autre ça m’ira très bien.

- Je pense que le Gryffon’ me tenterait bien. De toute façon tu es Eli’ Winster, tu peux séduire n’importe qui !

Anna sourit jusqu’aux oreilles. Elisabeth était vraiment une très jolie fille. Ses yeux violets hors du commun ne faisaient que la rendre plus séduisante. Will ne savait vraiment pas ce qu’il ratait. Anna était un peu jalouse d’Eli. Enfin pas jalouse. Admirative. La bleue se tourna puis se retourna aussitôt. Entre temps, son visage avait totalement changé. Son visage était radieux et innocent à présent.

- Alors qu’en penses-tu ? Assez innocent pour qu’il tombe dans le panneau ?

Les deux filles rirent sous cape. Il ne fallait pas faire de bruit. Excellent.

- Quand tu es derrière les serres, touche le cœur avec ta baguette. Je serais instantanément prévenue. Je ferais la même chose. Quand ton cœur deviendra rouge, tu sauras que je suis à l’endroit prévu. Capito ?

Anna sourit. Une fois que la verte eut acquiescé, Anna se dirigea vers la rouge et or. M*rde un vrai thon celui là. Bah oui ! Qui a envie de séduire un gars comme lui ? Tant pis. Anna remit sa jupe en place et rangea sa baguette dans une poche. Elle s’approcha du garçon. Entendant un bruit il se retourna. En la voyant, il sourit. Un sourire limite pervers. Anna continua de lui sourire malgré la furieuse envie qu’elle avait de lui mettre un énorme coup de pied ~~dans les c……~~ là ou ça fait pas du bien. Après avoir fait connaissance, Anna lui proposa le plus innocemment du monde une balade vers les serres. Elle y était allée franc jeu. Heureusement il avait accepté sans rien demander. Anna sourit pus franchement.

* Toi je vais pas te rater. *

Durant tout le trajet, cette espèce de pervers avait tenté plusieurs fois de la séduire. Elle lui prit la main et quand il voulait la prendre par la taille elle lui répondait qu’elle préférait attendre mais que s’il gagnait sa confiance tout irait bien. Une fois qu’Anna et Ben arrivèrent à proximité des serres, le cœur sur la main d’Anna devint rouge vif. Elle sourit et attrapa lentement sa baguette. Elle feint de se tordre la cheville pour pouvoir la prendre sans risquer d’alerter le gryffon’. Elle toucha alors son propre cœur. Alors qu’il s’approchait pour l’aider, Anna lui lança un Expelliarmus suivit d’un Incarcerem. Le garçon se trouva désarmé et ligoté. Anna sourit tandis qu’il commençait à faire du bruit.

- Tu sais tu ne devrais pas faire autant de bruit. Je risquerais de me fâcher très fort.

Anna avait dit ces phrases avec la même voix inoffensive qu’avant. Elle lui lança un Muffliato et s’en fut fini. Elle le fit léviter jusqu’a apercevoir Elisa à l’œuvre.

Les deux filles malgré l’heure de la vengeance toute proche, continuaient à rire ensemble. « Du goudron est des plumes », une phrase innocente jetée par Elisa, qui semblait beaucoup plaire à Anna. D’ailleurs cette dernière parla d’être dans un bon jour. Le sourire de la verte se fit plus malicieux. Un bon jour, un jour placé sous le signe de la vengeance. Une journée qui avait tellement mal commencé mais qui allait se finir en véritable feu d’artifice. A moins que ces feus, ne soient, au final, la naissance d’une complicité sans pareil avec la b leu. Allez savoir. En tous les cas, leur amitié nouvelle était un véritable trésor, comme il en existe peu.

Elles observaient avec nonchalances leurs deux idiots à quelque pas de là. Pourquoi se presser ? Elles savaient que de toute façon, c’est elles qui tireraient les ficelles. Quoi qu’il se passe, elles en sortiraient vainqueurs, tout simplement parce qu’elles étaient unies. Avant de se lancer, il fallait mettre au point un début de plan. Le reste se ferait au feeling. En fait, il fallait juste choisir, qui s’occupait de qui, afin de ne pas s’emmêler et d’en laisser filer un. Anna ne sembla pas hésiter une seule seconde, à croire qu’elle avait déjà réfléchie à la question. A moins que ce ne soit là la traduction d’un désire inassouvie qui voyait en ce moment, la chance de pouvoir enfin s’accomplir.

- Je pense que le Gryffon’ me tenterait bien. De toute façon tu es Eli’ Winster, tu peux séduire n’importe qui !

Elle se mit à rire. N’importe qui, c’était peut être un peu exagéré. Elisa ne se sentait pas du tout irrésistible, même si elle avait eut en effet un certain nombre de petits amis. Quelque part, séduire un serpy la changerait un peu, cela lui apporterait même une certaine satisfaction. Elle ne s’inquiétait pas pour Anna, jolie comme elle était, elle n’aurait aucun mal à faire tomber le rouge dans ses filets.

-ça me va. Un petit vert, c’est presque un défie. Je suis certaine que tu arriveras haut la main à faire morde a l’hameçon ton gryffondor. Ne sous estime pas ton potentiel de séduction, Anna, parce qu’il est bien là.

Elle adressa un sourire complice à son amie. Un clin d’œil, oui, elle avait pleine confiance aux pouvoirs envoutant d’Anna. La bleue se détourna un instant. Quant elle la fixa à nouveau, son visage était métamorphosé. Elle avait pris des aires de jeune biche effarouchée. Mis naïve, mi sensuel, complètement envoutante. Elisa leva les deux pouces en l’aire.

-Waouh, c’est la perfection à l’état pure. Si je crois qu’il va se faire avoir ? Tu rigoles ? Il ne va pas venir en marchant, là, c’est en courant qu’il va te sauter dans les bras. Il va y voir que du feu. Félicitation Anna, tu joues à merveille sur les apparences.

Elisa eut pour son amie un grand et large sourire. Elle était épatée. Après avoir entendu son amie lui dire qu’elle manquait de confiance en elle, jamais la verte ne c’était attendue à la voir aussi a l’aise avec les principes de séduction. Anna était resplendissante, tout simplement.

Elle l’écouta lui expliquer la marche à suivre, observa son cœur et hocha la tête. Oui, elle avait bien compris. La bleue se mit alors en route. De loin, Elis l’observait agir. Son amie y alla de son sourire le plus envoutant, de sa voix légère avec une pointe de retenue. Juste ce qu’il fallait pour que l’autre en face se fasse avoir. Lorsqu’Anna disparue avec lui, elle sut que c’était a elle de jouer.

A son tour, Elisa se leva. Au lieu d’aller vers le serpentard, elle se mit en face de lui, nonchalamment appuyer contre un arbre. Son regard ne le quittait pas. Elle passa une main dans ses cheveux tout en se mordillant la lèvre. Elle laissa échapper un léger rire. Si quelqu’un avait vue Elisa en cet instant, il se serrait demander ce qui lui arrivait. Elisa jouant les cruches glousseuses, cela valait le détour. En tout cas, cela porta ses fruits vue que l’individu en face d’elle se décida à l’aborder. Elle lui adressa un franc sourire et ils se mirent à discuter. A un moment, il lui proposa d’aller faire une ballade. Bingo ! Elle proposa les serres, pour leur calme. La réputation d’Elisa devait sans nul doute y être pour quelque chose, en tous les cas, il sembla ravi de l’idée. Ainsi, ils se mirent en route.

Elisa dut retenir une grimace lorsque la main du vert vain prendre la sienne. Mais elle donna le change. Lorsqu’ils arrivèrent aux serres, la verte attrapa sa baguette qui était logé dans l’élastique de sa jupe. Pour expliquer son geste elle dit dans un rire

-Oups, je crois que ma jupe glisse.

Le garçon dut y voir là une proposition, car son bras vain se poser autour de sa taille. Un sourire vicieux était posé sur ses levres. Elisa se retint de ne pas lui faire avaler ce sourire à cou de baffes. Il fallait tenir le plan. Elle jeta sur la main du garçon un sortilège cuisant, le désarma avec un experliamus avant qu’il ne réagisse, puis, l’envoya valser dans les aires avec un flimpendo.

Avant de pouvoir se relever, Kevin, puisque c’est ainsi qu’il se nommait, se retrouva avec le pied de la préfète sur lui. Elle le fixa d’un air glacial

-Tutu tut…Je te déconseille de bouger, à moins que tu ne veuilles que mon pied appuie sur cette zone si sensible.

La verte appuya alors sur son cœur. Anna apparut presque aussitôt, faisant léviter sa victime. Kevin lui, poussa un flot d’injure. Elisa prie un air offusqué et lui jeta un sortilège de mutisme.

-Merlin, que de vilaine chose ! Faut il que je te passe la bouche au savon pour nettoyer toutes ces insanités ?

Elle secoua la tête, sous son pied, le vert remuait un peu trop. Un pétrificus mit fin a toute tentative de fuite. Une fois certaine que tout était en ordre, Elisa se passa la main dans les cheveux et retourna vers Anna. En passant au dessus du vert, elle lui marcha sur la main.

-Oups, désolée. Mais quelle idée de laisser ainsi trainer tes petites affaires hein ?

Dit elle d’un ton qui n’avait rien de désolé.

Elle arriva vers Anna et lui tendit la main pour que la bleu puisse toper dedans.

-C’était presque trop facile. Ces idiots se sont fait avoir comme des débutants. En tout cas, félicitation ma chère c’était du grand art.

Elle eut un regard pour le gryffondor, Anna avait vraiment joué son rôle comme une pro.

-Et maintenant ? On les abandonne là, laissant à la prof le plaisir de les trouver ? Toute façon, par peur du ridicule, ils n’oseront pas nous dénoncer. Ou alors…Tu sais que ton gryffondor avec des couettes et du maquillage serait tout à fait tendance ? Quant a mon serpentard, je connais un sortilège qui pourrait changer son pantalon en une charmante petite jupe et modifier cet affreux tee shift en petit top tout a fait chic. C’est vrai quoi…On devrait avoir un bon geste pour eux…Ne pas les laisser continuer à manquer autant de mauvais gout, tu ne penses pas ?

La verte était à présent tourné vers son amie, la fixant dans les yeux avec une lueur amusée.

-Et le plus drôle Anna tu sais c’est quoi ? C’est de ce dire que quoi qu’on fasse, ils n’en parleront à personne. Du cou, personne ne se méfiera de nous à l’ avenir.

Cette fois, elle riait vraiment.

Anna était plutôt fière de son coup. Le rouge n’avait rien vu venir. Evidemment ! Anna venait juste de demander à Eli si elle était convaincante. Et la verte sembla ne pas en revenir. La verte lui avait répondu que son imitation de la jeune fille innocente et pure frôlait la perfection, tout en regardant la bleue comme si elle ne l’avait jamais vue. Anna sourit à cette pensée.

Une fois sa pauvre victime contrainte au silence et ligotée comme un vulgaire saucisson, la bleue admira son travail. Du travail bien fait, fut sa première impression. Elle se tourna vers le garçon, qui avait les yeux grand ouverts et révulsés. Un brin de pitié passa dans le regard de la jeune fille. Imperceptible pour une autre personne qu’elle. Elle s’approcha tout près de lui, ses yeux bleus machiavéliques plantés dans les yeux du gryffondor.

- J’espère que tu es bien installé ! Je ne voudrais pas te faire attendre dans une posture inconfortable ! Au fait, à l'avenie, n’essaye plus jamais de me peloter ok ?

Le rouge et or se débattit et tenta de lui hurler dessus en vain. Il était désarmé et Anna ne put s’empêcher de lui rappeler, un sourire au lèvres.

- Oh ! C’est ça que tu cherches ? Je te la rendrai plus tard promis.

Anna mit la baguette dans sa poche et attrapa la sienne. Un sentiment agréable de chaleur envahit son cœur. Ah ! On est quand même mieux chez soi ! D’une rotation de poignet, elle fit avancer le jeune homme. Heureusement qu’elle n’avait pas à le porter ! Il faisait facilement 90 kilos ! Anna le posa par terre , observant Elisa à la tâche.

La bleue eut du mal à garder son sérieux en voyant Elisa. Une véritable allumeuse ! Très douée ! Elle put à peine entendre la verte parler de sa jupe. Quelques secondes plus tard, Elisa avait immobilisé son adversaire. Elle avait un pied sur son torse quand elle appuya sur le cœur. Anna avança, le corps lévitant devant elle. La bleue marchait avec assurance et lorsqu’elle arriva près d’Eli, elle eut le temps d’entendre :

-Merlin, que de vilaine chose ! Faut il que je te passe la bouche au savon pour nettoyer toutes ces insanités ?

Anna rit en entendant ces mots. Eh ! Mais c’était une bonne idée ça ! A noter. Elisa pétrifia le garçon avant de rejoindre Anna en marchant sur le serpentard. Ben, qui venait d’assister à la scène, les regardaient d’un air terrifié.

- Eh bien eh bien ! Pas très sérieux tout ça ! Les gryffons ne sont pas sensés être des modèles de courage ?! Fais un peu honneur à ta maison voyons !

Elisa venait d’arriver aux côtés de la bleue et lui présenta sa main qu’Anna tappa amicalement.

-C’était presque trop facile. Ces idiots se sont fait avoir comme des débutants. En tout cas, félicitation ma chère c’était du grand art.

- Merci merci très chère. Un jeu d’enfant ! Qui aurait pu se douter de ce que préparaient deux pauvres jeunes filles innocentes et pures comme nous ?

Anna parla de sa voix la plus pure et sensuelle à la fois tout en écarquillant les yeux. Très convainquant. Elisa se tourna pour regarder le rouge et or du nom de Ben avant d’ajouter :

- Et maintenant ? On les abandonne là, laissant à la prof le plaisir de les trouver ? Toute façon, par peur du ridicule, ils n’oseront pas nous dénoncer. Ou alors…Tu sais que ton gryffondor avec des couettes et du maquillage serait tout à fait tendance ? Quant a mon serpentard, je connais un sortilège qui pourrait changer son pantalon en une charmante petite jupe et modifier cet affreux tee shift en petit top tout a fait chic. C’est vrai quoi…On devrait avoir un bon geste pour eux…Ne pas les laisser continuer à manquer autant de mauvais gout, tu ne penses pas ?

Anna rit quand Elisa ajouta qu’ils n’oseraient pas aller se plaindre. Ah les hommes et leur amour propre ! Ces deux là ne risquaient pas de sortir indemnes de l’expérience des deux jeunes filles.

- Exact ce serait une atteinte majeure au code d’honneur du bon goût ! Je te propose de nous organiser pour ne pas commettre d’erreur.

1. Maquillage

2. Rhabillage

3. Exposition

Cela vous convient-il très chère ?

Eli’ ayant acquiescée, Anna se mit au travail. Evidemment elle avait toujours sur elle une bonne trousse de maquillage bien remplie. D’un coup de baguette, elle appliqua soigneusement du rouge à lèvre rouge et une couche de brillant à lèvre à la framboise sur les lèvres de Ben. Un peu … naaaan beaucoup de blush rose bonbon. Un peu de mascara et voilà le travail ! Un presque parfait travestit ! Anna se tourna alors vers Elisa qui appliquait les dernières touches de Make up à sa pauvre victime.

- Très réussi ! On dirait presque une femme. Laide mais une femme.

Anna rit. Les deux garçons avaient l’air encore plus idiots qu’avant (enfin si c’était possible). La bleue fit une raie au milieu des cheveux du rouge et or.

- Oh mon dieu ! Elisa regarde ça ! N’est ce pas magnifique !? Je crois que c’est ma plus belle réussite après mon brushing de ce matin tu ne trouves pas ?

Anna partit dans un nouveau fou rire incontrôlable. Il y avait bien longtemps qu’elle n’avait pas rit comme ça. Elle avait mal au ventre. La folie la guettait.

- Elisa ? Tu sais quoi ? Je t’adore. Tu es un génie du maquillage sur hommes !

Et elle n'en avaient pas encore fini. Maintenant l’habillage.

J’observe Anna avec une sorte de sourire à mi chemin entre la surprise et l’admiration. Tout en elle respire la serpentard, j’ai comme l’impression qu’elle avait grand besoin de laisser éclater son coté machiavélique. Sa victime, au sol n’a plus grand-chose d’autre à faire, si ce n’est subir. Plus jamais il n’osera lever les yeux sur mon amie, ça c’est une certitude.

Tandis que ma bleue lui recommande de ne plus jamais la peloté, j’affiche mon air de circonstance. Comment un tel idiot a-t-il seulement osé poser sa main sur elle ? Il n’est pas à la hauteur. Pas assez de classe, ni de chic et encore moins de savoir vivre. La punition qui l’attend, il la mérite rien que pour apprendre que dans la vie, il y a les filles avec lesquelles tu peux t’amuser et il y a les autres. Dommage pour lui, Anna et moi faisons partie de cette seconde catégorie. Personne ne peut se moquer, s’amuser ou même nous jouer un mauvais tour sans en payer le prix.

Son gryffondor à ses pieds est semblable à un petit lapin devant le grand méchant loup. Je suis certaine que si Anna ne l’avait pas immobilisé, il serait déjà en train de mouiller son caleçon. Et oui, que voulez vous, nous sommes bien loin de l’époque ou les femmes n’étaient que des biches effarouchées. Maintenant, nous avons du répondant et nous entendons bien le faire valoir.

Anna confisque la baguette au rouge tandis que je commence à donner ça leçon particulière a mon vert. Les hommes ne sont décidément plus ce qu’ils étaient…un battement de cil, un gloussement et op…vous les embobinez et les mettez au tapis. Franchement décevant.

Je n’avais plus rien à faire de ma proie a présent gisant face contre terre. C’est donc avec grâce que je rejoignis Anna, non sans marcher sur le serpy en passant. Ben, le gryffondor, semblait complètement tétaniser par ce qui venait de se passer.

- Eh bien eh bien ! Pas très sérieux tout ça ! Les gryffons ne sont pas sensés être des modèles de courage?! Fais un peu honneur à ta maison voyons !

A bien regarder les choses, l’honneur de sa maison semblait déjà fort compromis. Cela dit cette réflexion eut le mérite de me faire lâcher un rire moqueur tandis que mon regard a mi chemin entre le dégout et la victoire, se posait sur Ben. De son coté, il faut bien dire que mon serpy n’en menait pas large non plus. A sa façon de nous regarder je pouvais dire avec certitude qu’il devait être e n train de se demander a quel genre de psychopathe ils avaient affaire…Quelle genre ? Les pires

-En vérité Anna, je crois que ces deux là aurait bien besoin d’une petite leçon de savoir vivre. Je crains fort qu’ils aient oublié toutes les notions de base. Pour commencer, il semble qu’ils aient fait abstraction du fait que nul individu situé en dessous de zéro sur l’échelle de la beauté intérieur autant qu’extérieur n’ait a même de pouvoir ne serait ce que poser un regard sur nous…Ensuite, ils ne savent pas se tenir avec des dames. Et pour finir, comme tu l’as souligné, ils n’ont même plus la décence de se comporté comme des hommes fideles a leur maison. Quel pitié que de voir un rouge se faire sur lui devant une femme…Et quel déception que de voir un vert manquer autant de classe…Vraiment, nous vivons dans un monde ou les valeurs se perdent. Heureusement que nous sommes là pour rectifier le tir, n’est ce pas messieurs ?

Sourire sadique. J’aime me comporter comme une peste parfois. Je suis gentille, pour une serpy, seulement je n’ai rien perdu de mon éducation. Je sais encore trouver les mots pour rabaisser quelqu’un qui le mérite. Anna et moi, deux femmes totalement imprévisibles. Ne jamais se fier aux apparences…

Anna m’en tapa 5. Nous étions toutes les deux assez fières de nos prouesses. Nous venions de prouver à ces deux amateurs, qu’il n’est jamais bon de croire tout ce qui se raconte.

- Merci merci très chère. Un jeu d’enfant ! Qui aurait pu se douter de ce que préparaient deux pauvres jeunes filles innocentes et pures comme nous ?

-Personnes, et c’est bien ce qui fait notre avantage. Nous sommes au dessus de tout soupçon. Deux véritables petits angelots à qui l’on donnerait le grand merlin sans confessions. Et oui…Apprenez messieurs, qu’un bon manipulateur sait se faire discret. Soyons réaliste Anna, contre nous deux, ils n’avaient aucune chance. Ce sont des amateurs, de simple petit joueur. Nous, nous sommes bien plus que ça. Nous sommes l’élite.

J’adresse un clin d’œil à ma complice. Possible que j’en fasse trop, que mon égaux soit légèrement en train de faire gonfler mes chevilles là…mais bon sang, qu’est ce que c’est bon ! Ça fait réellement du bien de flanquer une correction a qui la mérite. Anna et Elisa, deux justicières prête à relever tous les tords…hahem…Ne nous égarons pas.

J’expose à mon amie une idée de plan totalement dingue. Le pire c’est que je crois qu’Anna est aussi follasse que moi, pour preuve elle approuve mon idée. Gageons que les garçons ont finalement toutes les raisons du monde pour avoir peur. Leur calvaire est loin d’être fini. En faite, lorsque tout sera fini pour eux, il est fort probable qu’ils auront besoin de quelques séances chez le psy..Ou alors, ils deviendront Gay développent une peur névrosée du sexe féminin. Dernière possibilité, ils se feront moines, pour ne plus jamais avoir à faire avec Anna ou moi…Ou bien peut être les 3…Des moines Gay suivant une psychothérapie comportementale.

Exact ce serait une atteinte majeure au code d’honneur du bon goût ! Je te propose de nous organiser pour ne pas commettre d’erreur.

1. Maquillage

2. Rhabillage

3. Exposition

Cela vous convient-il très chère ?

Si cela me va ? Mais bien mieux que ça, je trouve que c’est parfait. D’ailleurs j’adresse à Anna un signe de tête accompagné d’un large sourire. 5, 4, 3, 2, 1…Go !!! La machine est en marche. Anna et Elisa dans le rôle principal du film « comment faire d’un homme une parfaite petite femme ? ». Bon d’accord un tel film ne serait pas franchement au top 10 du box office. Mais rien que pour la scène du maquillage, ça vaudrait le détour.

J’admire Anna qui fait preuve de professionnalisme en appliquant le maquillage sur Ben. En deux trois mouvements de baguette, elle obtient un résultat magnifique. Hilarant, mais magnifique.

Je l’imite a mon tour, jouant de ma baguette pour farder les joues du serpentard , un bonne couche de blush sur les paupières, un soupçon de mascara, une pointe d’eye liner et…ne pas oublier le rouge a lèvre rouge pétants de chez home pouffe.

Je suis en train de contempler mon œuvre pendant qu’Anna elle, est passé a la coiffure. Je jette un œil et explose de rire.

- Oh mon dieu ! Elisa regarde ça ! N’est ce pas magnifique !? Je crois que c’est ma plus belle réussite après mon brushing de ce matin tu ne trouves pas ?

-tout à fait. Je dirais même que c’est là une de tes plus belles créations. Anna Chérie, tu devrais en prendre une photo pour ton book personnel. Sait-on jamais, dans le domaine de la mode, on aime l’audace et l’inattendu !

De mon coté, avec ma baguette, je fais légèrement poussé les cheveux de mon serpy afin de pouvoir le paré de jolies couettes. Le tout attaché avec des rubans rose bonbons particulièrement hideux.

-Et voilà le travail. Je suis assez fière du résultat. De loin, on pourrait presque le confondre avec une jeune fille. Une jeune fille de mauvais gout, mais jeune fille tout de même. Et maintenant, passons a la touche final : l’habillage.

- Elisa ? Tu sais quoi ? Je t’adore. Tu es un génie du maquillage sur hommes

-Merci Anna. Et de ton coté, tu as des doigts de fée en matière de coiffure pour dame version masculine. Et puis je trouve que tu maries bien les couleurs. Grace a toi, Ben est tout a fait tendance. Il ferait un tabac sur un podium de défilé. Vraiment, il te doit une fière chandelle là, dommage qu’il ne se rende pas compte de sa chance…

Et c’est partie pour un nouveau fou rire. J’ai bien du mal à tenir ma baguette sans danger tellement mon corps est secoué de spasmes dues a mon rire. Je crois bien que je n’ai pas rie de cette façon depuis…Depuis ma dernière dispute avec Will en faite.

On passe à l’habillement. Je médite un peu, pour la forme, hésitant entre la robe et la jupe…Au final c’est avec une sorte de sourire sadique que j’agite ma baguette. Il ne faut pas grand mouvement pour changer un pantalon en jupe courte vert pomme, il n’en faut pas non plus beaucoup pour métamorphoser un sweet en séduisant petit top a fine bretelle. Le tout en version argenté. On y ajoute un petit foulard d’un rose pale et on termine par…une splendide paire de chaussure à talon aiguille.

Et voilà…je note une fausse note dans l’ensemble…le caleçon du jeune homme dépasse de sa jupe courte. Voilà qui me semble tout a fait hors de propos. Qu’on soit homme ou femme ou travestie, on ne peut décemment pas sortir avec une faute vestimentaire de cette ampleur. Surtout après être passé entre les mains d’une serpentard. Un mauvais sourire qui n’augure rien de bon se fige sur mes levres tandis que je fais un mouvement circulaire de mon poignet…Et op..Plus de caleçon…

Je m’accroupie afin d’être a la hauteur du jeune homme immobile

-T’en fait pas pour les talons aiguilles, tu auras mal au pied pendant quelques jours mais on s’y fait. Faut souffrir pour être belle…Ha et…pour ce qui est de la ficelle du string…c’est gênant au début mais tu verras après ça, tu porteras plus jamais rien d’autre.

Je me relève en riant, fixant Anna avec Malice. Le vert est au comble de l’humiliation. S’il n’était pas pétrifié, je crois qu’il en pleurerait.

-Ha, Anna ? Je crois que je tiens là, la perle rare de ma collection. Tu sais quoi ? Quant on en aura fini avec le tien, une photo s’impose. De un, parce que c’est important d’avoir une preuve contre les gens qui vous détestent, et je crois que eux, après ça, ils vont nous détester. Et de deux, simplement parce que pour nous, cette photo sera un souvenir mémorable. Personnelement, je ne suis pas prête d’oublier cette journée.

J’attends qu’Anna en finisse avec Ben tout en faisant venir mon appareil photo à l’aide d’un accio. Je sais bien qu’un appareil photo, se baladant dans le château, c’est pas du tout discret. Mais la fin justifie les moyens, non ?

- Ne sont-ils pas mignons ? De véritables petites reines. D’ailleurs, je trouve que Ben porte son rouge à lèvre avec une classe qui dépasse de loin celle des filles que je connais. Pour peu, j’en serais jalouse, pas toi ?

Nouveau fou rire. Si ça continue comme ça, je vais finir par avoir de vrai crampe d’estomac.

[encore désolée pour mon temps de réponse qui se rallonge dangereusement >.<]

[Qu'est ce que je devrais dire pour mon temps de réponse ?? *se met à genou et demande pardon*]

Je suis vile. Je suis vile, mauvaise, méchante, immorale, sadique, presque perverse et vous savez quoi ? Ca me plaît Cool

. Je devrais faire ça plus souvent ! Je m’amuse comme une petite folle avec ce bouffon de Gryffon (non pas que tous les Gryffons soient des bouffons loin de là ! Ya plein de beau gryffondors et ils sont pas
cons ! Et puis, quand même je suis à Serdaigle pas une Serpentarde pure et dure !). Jamais. Plus jamais il n’osera poser la main sur moi. Ou sur une autre fille de la façon dont il l’a fait avec moi. Hahaha. Je me demande lequel des deux garçons est le pire pour le moment. Les pauvres ! J’aurais presque pitié. Mmmh … noon ! J Elisa regarde Ben d’un regard que je ne souhaite à personne : un savant mélange entre dégoût et sarcasme. J’attrape ma baguette et la tourne nonchalamment entre mes doigts. Mon prisonnier tournois sur lui-même, ficelé comme une saucisse. Je souris pendant qu’il me regarde, comme pétrifié. J’espère que le pauvre Gryffon est toujours conscient ! Il serait dommage qu’il rate le plus beau du spectacle. Elisa a raison : ils n’avaient aucune chance contre nous. Un seul battement de cils et ils se croient les rois du monde. Certains devraient apprendre à reconnaitre un regard manipulateur d’un regard transi ( ce qui n’est en soi pas tellement difficile).

En un regard, nous nous comprenons. Ca va faire mal !
Surtout à leurs égos. J’en ris d’avance ! En un rien de temps, les deux bouff… garçons sont maquillés au comble du bon goût et du raffinement. Seul un fou pourrait les trouver hideux. Ha ha ha … Rira bien qui rira le dernier !! Ben’ est une magnifique gonzesse ( je ne peux pas dire fille ce serait une insulte pour n’importe laquelle d’entre nous !). Je le coiffe. Un beau brushing à la Bree Van De Kamp (une actrice de série moldue). Ma plus belle réussite : exactement ce que j’attendais. Parfait. Je mets mes doigts devant la bouche et les embrasse tel un coiffeur italien. J’en ris. Elisa en a également fini avec son serpy : celui-ci se voit affublé de couettes accrochés par des rubans roses pétant choisis avec soin par ma serpy préférée. Nous pouffons de rire devant le nouveau portrait de nos victimes : ils ont l’air encore plus stupides que le caniche de ma voisine moldue ! Si ! Vous savez ! Ce chien qui marche comme un militaire ! Tellement ridicule =).

Elisa passe à l’habillage. Je lui tourne le dos pour ne pas
gâcher la surprise et pour mieux pouvoir me concentrer sur le cas Ben le Gryffon. Je lui prépare encore bien des surprises ! Encore plus que si c’était son anniversaire ! Ah ces gens jamais contents ! On leur offre une tenue toute neuve et ils font la gueule ! Je me re-concentre sur mon modèle. J’opte pour une robe très cintrée rose pâle ( pas fuchsia ! Tout de même je sui cruelle mais pas inhumaine et puis j’ai du goût !) et pour des chaussures compensées assorties.
La coiffure est magnifique ! Ce brushing est une réussite ! La 8ème merveille du monde ! Je n'en ais jamais vu un aussi beau. Je le savais ! J’aurais du être styliste-coiffeuse.

- Elisaaaaaaa ! Quel talent ! Je n’ais jamais vu une telle jupe ! Vert ? Choix judicieux ! Et ce top pailleté ! Et ces chaussures ! Oh lala ! Ben fait pâle figure à côté de ça !

A ce moment là, Elisa fit disparaître le caleçon du jeune homme. Après m’avoir lancé un regard pervers, elle regarde et s’accroupit à côté de sa victime.

-T’en fait pas pour les talons aiguilles, tu auras mal au pied pendant quelques jours mais on s’y fait. Faut souffrir pour être belle…Ha et…pour ce qui est de la ficelle du string…c’est gênant au début mais tu verras après ça, tu porteras plus jamais rien d’autre.

Là, je n’en peux plus. Ca c’est cruel. Mais j’aime l’idée. J’ai opté pour quelque chose de plus … simple et ancien.[/b]

- Pas mal ! Personnellement, j’ai opté pour une culotte un tout petit peu trop grande dans le style « slip de grand-mère » avec tout ce qu’il faut de frou-frous, dentelles et autres fanfreluches. Enjoy Ben !

Nous riions de plus belle. Je ne me rappelle même plus la dernière fois que j’avais vu et fait quelque chose d’aussi laid et que j’avais ris autant. Jamais je crois ! Je fais tourner Ben sur lui-même pour mieux pouvoir l’admirer. Cette robe rose lui va comme un gant. Elle est un peu … nan très serrée. Effet corset. Génial ! J’ai hâte que quelqu’un les découvre ! Je n’ai pas trop peur des représailles. De toutes façon Elisa sera avec moi en cas de pépin ! Serdypy’s powa !

-Ha, Anna ? Je crois que je tiens là, la perle rare de ma collection. Tu sais quoi ? Quant on en aura fini avec le tien, une photo s’impose. De un, parce que c’est important d’avoir une preuve contre les gens qui vous détestent, et je crois que eux, après ça, ils vont nous détester. Et de deux, simplement parce que pour nous, cette photo sera un souvenir mémorable. Personnellement, je ne suis pas prête
d’oublier cette journée.

Un sourire immense fait surface sur mes lèvres. Je regarde Elisa.

- Moi non plus ! Jamais je n'oublierais cette journée magnifique ! Attend ! Il lui manque encore un dernier détail.

Je fonce vers ma pochette de maquillage et applique du rouge à lèvres rouge sur mes lèvres. Après une courte pression sur la joue du Gryffon, le voilà parfaitement marqué. Tout en refermant le rouge à lèvres je souris à Elisa.

- Méfait accompli !

Nous riions devant ce spectacle désolant. Les 2 garçons ont fait les frais de notre mauvaise humeur. Enfin non. Plutôt de notre excès de rires et de bonne humeur ! Je sors mon appareil photo de mon sac (il ne me quitte jamais !). Quelques photos pour mon album. Ben, le serpy et puis nous deux. Le jour commence à décliner doucement. Il est 16h30 d'après ma montre. Nous nous asseyons au soleil près de nos créations.

- J’ai une idée pour leurs anciens vêtements. Je pense que nous pourrions les jeter dans un arbre tout près de l’entrée. Pas trop haut. Il ne faut pas être inhumaine non plus =). Nous laisserions leurs baguettes respectives dans leurs poches. Pas question des les utiliser pour chercher les fringues. Les petits devront se débrouiller pas leurs propres moyens. Ou alors se taper la honte et aller demander de l’aide.

Je tend ma main pour que Elisa « checke ». Cette idée est pas
mal. Mais une dernière chose me chifonne. Je me demande ou nous allons bien pouvoir laisser nos 2 gravures de mode. Un sourire sadique perce sur mes lèvres.

- Elisa ? Dis moi que tu as du souffle, de l'endurance et pas de chaussures à talons ! J’ai encore une idée pour toi !

Je lui souris en regardant ses pieds. Heureusement pour moi elle porte des petites chaussures. Je relève les yeux en riant. Toutes sortes d’idées folles se bousculent dans ma tête mais une à plus attiré mon attention.

- J’ai très envie d’une petite course poursuite. Très courte (il ne faudrait pas nous fatiguer) mais intense. Nous partirions de devant les serres. Et ce jusqu'à l’entrée de Poudlard. Nous aurions bien entendu de l’avance sur eux. De toute façon, vu la façon dont ils sont chaussés … Ils ne vont pas aller loin ! En plus, en hurlant des injures, ils ameuteront les gens qui pourront admirer notre travail. Et puis comme ça nous pourront les narguer
encore plus.

Je souris à Elisa. Je ne sais pas si c’est une sportive mais j’espère que ma proposition lui plaira. L’humiliation la plus complète. D’un bout à l’autre ! Cette dernière scène sera de loin la meilleure.

- Elisaaaaaaa ! Quel talent ! Je n’ais jamais vu une telle jupe ! Vert ? Choix judicieux ! Et ce top pailleté ! Et ces chaussures ! Oh lala ! Ben fait pâle figure à côté de ça !

Bien sur. Bien sur que j’ai du gout ! Je suis une Serpy, na mé ho ! Mais, Anna à tord de penser que sa victime est moins bien arrangé que la mienne. Je les trouve très bien tous les deux, moi. Ils ont la classe ! Probablement qu’ils ne pensent pas la même chose en ce moment, mais ça, c’est bien fait pour eux ! M’est avis qu’ils ne dragueront plus jamais de manière lourde et déplacé des jeunes filles. Surtout si ces jeunes filles sont des Serpy ou des Serdy ! En faite…je crois qu’ils vont développer une peur chronique pour les gens de nos deux maisons. Génial ! Ça fera un très bon divertissement !

Le maquillage est un pur délice et l’habillage tout simplement une merveille. Quelle petite fille n’a jamais rêvé d’avoir une poupée grandeur nature ? Et bien, Anna et moi, nous venons de réaliser ce rêve ! Peut être bien qu’on devrait remercier les garçons pour ça ? Hum…Nan ! Ce serait leur donner trop d’importance, n’est ce pas ?

-Annnaaaaa !!! Cette petite robe est tout simplement ma-gni-fi-que ! Il faudra me donner l’adresse de votre couturier chère amie. Et ces chaussures ! Rha, vraiment, nous avons devant nous une carrière de styliste toute tracé ! Nous devrions monter notre propre entreprise !

Elle rie, je rie, on a toute les deux les larmes aux yeux mais…c’est tellement bon ! Par terre mon serpy me regarde avec un air qui me dit « Pitiéééé » mais non…je n’ai pas de pitié pour les imbéciles ! Je suis méchante, vilaine, perfide…mais…mais c’est tellement bon !! Lui, là, par terre avec son copain Ben le griffon, ils doivent penser qu’on a pas du tout choisit le bon jour avec Anna pour faire notre coming out dans le monde des méchantes. Mais nous, je crois qu’on trouve ça, tout simplement trop drôle ! On s’amuse comme des petites folles et…on n’a pas du tout envie de sortir notre panoplie de gentille petite fille aujourd’hui ! Désolé messieurs…fallait réfléchir avant, maintenant..t’s too late !

J’apporte la dernière touche de « confort » à mon mannequin tandis qu’Anna penche la tête pour voir se qui conviendrait le mieux a Ben. Si moi je mise tout sur la mode fashon, Anna vise la mode retro. Un mélange parfait ! J’adoooorrre !!

-Pas mal ! Personnellement, j’ai opté pour une culotte un tout petit peu trop grande dans le style « slip de grand-mère » avec tout ce qu’il faut de frou-frous, dentelles et autres fanfreluches. Enjoy Ben !

Là, j’en peux plus. Me demander pas d’être sérieuse, c’est trop tard. Voir Ben affuter de tous ces frous frou déclenche chez moi un fou rire qui m’en donne mal au ventre. J’ai les larmes qui me montent aux yeux. Je ne sais même pas comment je parviens à dire à Anna

-c’est la Poupouffisation du serpy et du griffy.

Je pose une main sur mon ventre. J’ai des crampes a force de rire. Nos deux gugusses peuvent même pas protesté et, je crois bien que c’est ce qui rend la chose encore plus jouissive.

-Ben et…attend c’est quoi ton nom ? Demandais je à mon vert tout en sachant qu’il ne pouvait pas répondre…bha on va t’appeler Thom

Dis-je en haussant les épaules, puis reposant mon regard rieur sur Anna

-Donc, je disais, Ben et Thom, dans leur tenue R’n’Bitch.

Je tape des deux mains comme une gamine surexcité. Ni elle ni moi n’oublieront cette journée ! Je nous vois bien, dans quelques années, nous retrouver alors qu’on serait mère et raconter ça lors d’un diné. Hahem…bel exemple pour nos futurs enfants ! xD

J’imite mon amie en appliquant un rouge cerise sur mes lèvres avant de plaquer deux bises sonnantes sur les joues de « Thom ». La forme de mes lèvres s’imprime sur sa peau, tandis que je pense qu’il me faudra nous nettoyer la bouche après ce geste !

Ben flotte dans les airs, sous la baguette de mon amie. On peut à présent l’admirer sous toutes les coutures. Y’a pas à dire, Anna à le compas dans l’œil. La robe lui va comme un gan ! Sans parler de sa coiffure !

- Méfait accompli !

Je ne saurais dire mieux ! Notre méfait est accompli et maintenant, nous pouvons tranquillement admirer nos œuvres. J’envois d’un cou de baguette « Thom » rejoindre Ben dans les airs. Faudrait pas les séparer trop longtemps les choupinous /O\

On rit, tandis que les deux cornichons ? Bouffons ? Garçons ? hm…c’est au choix, nous lance des regards difficilement identifiables. C’est un mélange de haine, de peur, de honte, de colère et de…je ne sais pas...J’crois bien qu’ils nous supplient ! Ni l’une ni l’autre, n’avons dans l’intention de nous laisser amadouer. Ce serait mal nous connaitre ! Quant on commence une chose, nous allons jusqu’au bout !

Petite séance photos, histoire d’immortaliser ce moment. Je me fais la douce promesse d’en envoyer une de « Thom » à Ben et une de Ben à Thom en guise de souvenir. Qui sait…Apres tout ça, peut être bien que les deux vont devenir copain comme cochon ?

- J’ai une idée pour leurs anciens vêtements. Je pense que nous pourrions les jeter dans un arbre tout près de l’entrée. Pas trop haut. Il ne faut pas être inhumaine non plus =). Nous laisserions leurs baguettes respectives dans leurs poches. Pas question des les utiliser pour chercher les fringues. Les petits devront se débrouiller pas leurs propres moyens. Ou alors se taper la honte et aller demander de l’aide.

J’aime Anna ! Si, si…je l’aime ! J’aime Anna et j’aime ses idées maléfiques ! Nos yeux brillent d’une lueur qui ne présage rien de bon pour nos deux compères. La mission humiliation n’est pas encore finie, à dire vrai, elle ne fait même que commencer !

Je tape dans sa main ! J’approuve, je signe ! Si vous l’ignorez encore, apprenez que l’union d’une Serpy et d’une Serdy est surement ce qu’il y a de plus…dangereux ! Sans baguettes, ils ne pourront rien faire d’autre que d’assumer leurs nouvelles tenues ! Ça, c’est vraiment : FUN ! Je les imagine déjà, sous le regard des autres. Un vert et un rouge en plus ! Obligé de s’allier ou bien de demander de l’aide pour récupérer leurs vêtements !

-Finalement Anna, si on regarde bien la chose, nous ne sommes pas du tout en train de jouer un mauvais tour ! Non…en faite nous œuvrons pour le rapprochement des maisons ! Par conséquent…il serait injuste que l’on vienne nous punir pour ça, tu ne crois pas ?

J’affiche sur mon visage mon expression grave et réfléchie. Evidement, intérieurement je m’amuse comme une petite folle. En parlant de fous…Si un directeur de maison tombe sur ces deux là, c’est certain qu’il va croire à une hallucination !

Le sourire sur les lèvres de mon amie, en dit long sur ses pensées.

Elisa ? Dis-moi que tu as du souffle, de l'endurance et pas de chaussures à talons ! J’ai encore une idée pour toi !

Je regarde machinalement mes pieds, bien que je sois certaine de ne pas porter de talon. Mon regard se pose à nouveau sur mon amie, avide de savoir quelle idée elle a en tête. Je suis sportive, même si, contrairement à Lindsay, je ne fais pas un footing et des abdos tous les matins. Mais, je fais du quidditch, et ça, faut pas croire, ça donne bien plus d’endurance que l’on ne croit.

Sans plus attendre, Anna, m’expose son projet.

- J’ai très envie d’une petite course poursuite. Très courte (il ne faudrait pas nous fatiguer) mais intense. Nous partirions de devant les serres. Et ce jusqu'à l’entrée de Poudlard. Nous aurions bien entendu de l’avance sur eux. De toute façon, vu la façon dont ils sont chaussés … Ils ne vont pas aller loin ! En plus, en hurlant des injures, ils ameuteront les gens qui pourront admirer notre travail. Et puis comme ça nous pourront les narguer encore plus.

Ha ! Que c’est bon d’être machiavélique ! Maintenant, on est deux à avoir ce petit sourire en coin. On est aussi deux à inquiéter encore plus Ben et Thom.

-Hum...Je n’ai pas de talons et…je meure d’envie d’un peu d’exercice. C’est vrai…on vient de s’entrainer à la pratique mais il est aussi importante de garder la forme !

Je tourne la tête vers les deux poupées grandeur nature

-J’espère messieurs, que vous avez de l’entrainement et, surtout, que vous serez vous montrez digne de vos tenues !

Je laisse partir un petit rire. Sérieux, même pour le Serpy, conserver sa fierté dans cette condition, ça relève de l’impossible. Ha ! Que j’aime donner des cous de pied dans l’orgueil des gens !

-Tu es prête, Anna ?

J’attrape la main de mon amie.

-Je propose qu’on cour jusqu’a l’entrée du chemin, un peu plus loin, et de là, on jette le contre sors pour les libérer. Ainsi, on conserve une bonne longueur d’avance et, oh…on aurait peut être dut leur dire que j’ai jeté un sortilège pour qu’il ne puisse enlever leurs chaussures qu’une fois qu’ils auront récupéré une baguette, non ?

Je pince les lèvres, comme si je réfléchissais…

-Oh…et puis…non, ils le sauront bien assez tôt !

Et là-dessus, nous nous élançons. Je calque sans difficulté mon pas de course sur celui d’Anna. En chemin, on croise quelques promeneurs qui nous fixent avec curiosité…faut dire que, voir une bleu et une verte, courir tout en riant comme des folles, ça doit être un sacré spectacle. J’ai presque envie de leur crier « prenez place, le spectacle ne fait que commencer ! »

Aujourd’hui, je ne serais pas fidèle à ma maison. Pour une fois, je me permets une petite folie. Ou plutôt plusieurs petites folies. Après tout, ils l’ont mérités ces 2 idiots !! Ils ont failli nous envoyer en retenue pour rien. Et tout le monde sait que la vengeance est un plat qui se mange … chaud ! Nous n’avons fait que nous défendre et ce sans employer la force. Ce me semble être une vengeance plus que pacifique et plus qu’honorable. Ce n’est qu’un petit
relooking de rien du tout. Sans aucune conséquence sur ces 2 individus. Hahaha. Sauf sur leurs réputations ! J’imagine déjà la tête de leurs congénères lorsqu’ils vont rentrer dans le hall, accoutrés comme ce qui semblerait être un mélange de Barbie travestie version 3^ème âge et de drag-queen. Voilà qui va faire du bruit dans Poudlard. Et pas que dans les maisons de ces chers messieurs.

Rien qu’a regarder ces deux idiots entrain de nous supplier du regard me fait rire. Les pauvres petits. Si fragiles avec leur petite jupe ou petite robe top fashion. Hahaha. ENORME ! A faire, refaire, et re-refaire !

- C’est la Poupouffisation du serpy et du griffy.

La, s’en est trop. Je me retourne vers Elisa et je ris comme je n’ais jamais ris de ma vie. Pliée en 2, j’ai tellement mal au ventre à force de rire que j’ai l’impression d’avoir les mâchoires bloquées et que je ne vais plus pouvoir m’arrêter. J’ai des crampes. Je suis obligée de m’assoir tellement j’ai mal. C’est un mal positif pour une fois. Elisa parvient péniblement à se calmer et je l’entends dire :

-Donc, je disais, Ben et Thom, dans leur tenue R’n’Bitch.

- Elisa arrête ! Je suis à 2 doigts d’exploser littéralement. Si tu continues, je vais faire un arrêt cardiaque et on pourra plus faire de double relookings !

Après avoir balbutié ces quelques mots, nous repartons dans un fou rire incontrôlable. C’est tellement bon de rire. Je sens qu’Elisa est comme ma sœur. Pas n’importe quelle sœur. Une sœur jumelle. On rit de tout comme si on savait ce que l’autre pensait. Bon ok ce n’est pas très sain de rire du malheur des autres mais une fois n’est pas coutume. Et puis comme j’aurais dis il y a quelques années : c’est pas moi c’est lui qui a commencé ! Je suis gentille moi =).

Elisou met également du rouge à lèvre et marque son « œuvre » de deux bises sur les joues. Magnifique. Digne de Mona Lisa. On devrait penser à faire encadrer les photos qu’on a prises. Non encore mieux !! On va mettre les garçons sous verre comme Mona Lisa. Que tout le monde puisse admirer notre vision de l’art moderne. J’attrape un chewing gum dans mon sac. Juste histoire de me désinfecter un peu la bouche. Qui sait ? La connerie peut être contagieuse ? Et je ne veux pas franchement de la leur. Ma folie me suffit amplement pour le moment. Et elle me suffira encore pour un bon moment.

- Finalement Anna, si on regarde bien la chose, nous ne sommes pas du tout en train de jouer un mauvais tour ! Non…en faite nous œuvrons pour le rapprochement des maisons ! Par conséquent…il serait injuste que l’on vienne nous punir pour ça, tu ne crois pas ?

- Tout à fait d’accord. Nous sommes des anges envoyés par le ciel pour répandre la paix et la joie dans le monde. Des vrais bisounours. Et je pense que notre mission d’aujourd’hui a été menée parfaitement de A à Z. Personne ne pourra nous réprimander si nous sommes envoyés par Dieu lui-même. Même si je me demande si auprès du directeur cet argument est valable.

Je souris à Elisa et prends la voix d’un film moldu.

- Elisabeth Winster, votre mission, si vous l’acceptez, est de conduire ces deux jeunes hommes vers leur destinée. Le rapprochement entre maisons à Poudlard est essentiel, vous en avez conscience. Bonne chance agent Winster. Ce message s’autodétruira dans 2 secondes.

Nous ne pouvons nous arrêter de rire. Cette journée est tellement magnifique qu’elle restera gravée pour toujours dans ma mémoire. Le jour où nous avons eu le même tatouage, où nous avons trouvé des trucs bizarres chez le concierge, où nous avons dragué et déguisé des bouffons, où nous avons ri comme des folles. Inoubliable.

- Hum...Je n’ai pas de talons et…je meure d’envie d’un peu d’exercice. C’est vrai…on vient de s’entrainer à la pratique mais il est aussi important de garder la forme !
J’espère messieurs, que vous avez de l’entrainement et, surtout, que vous serez vous montrez digne de vos tenues !

- Génial ! Prête à les faire pèter les plombs !

Mon idée est géniale sans vouloir me vanter. Nous allons avoir l’occasion d’exposer nos œuvres au grand jour. Tant de sueur pour ce résultat. J’ai hâte !! Ces 2 loosers vont se
taper la honte de leur vie. Je pense qu’ils ne vont pas s’en remettre. Et c’est tant mieux ! Ne jamais sous estimer la force d’alliance des Serpys et des Serdys. J’espère juste que je ne ferais jamais face à ce genre d’alliance. L’alliance fait la force.

-Je propose qu’on cour jusqu’a l’entrée du chemin, un peu plus loin, et de là, on jette le contre sors pour les libérer. Ainsi, on conserve une bonne longueur d’avance et, oh…on aurait peut être dut leur dire que j’ai jeté un sortilège pour qu’il ne puisse enlever leurs chaussures qu’une fois qu’ils auront récupéré une baguette, non ? Oh…et puis…non, ils le sauront bien assez tôt !

Nous commençons à courir petite foulée par petite foulée. Il ne faudrait pas être fatiguée avant le grand final. Ce serait trop dommage et puis il n’est pas question qu’ils aient l’avantage, ni qu’on leur facilite la tâche. Une fois arrivées sur place, nous reprenons notre souffle. J’attrape la main d’Elisa. Nous pouffons de rire à l’idée du méfait qui nous attend.

- On ne vous a jamais dis de se méfier de l’eau qui dort ? Eh bien je suis heureuse de pouvoir
participer à votre culture. Espérons que cette expérience enrichissante restera gravée dans vos mémoires de poissons rouges. Au moins pour quelques minutes, ça doit être le mieux qu’on peut espérer de votre part.

Je ris avant de libérer Ben. Je regarde Thom se mettre à bouger après qu’Elisa ait lancé son sort. Je regarde nos deux victimes et lance un sifflement tonitruant qui résonne dans le parc. L’avantage de savoir siffler avec ses doigts. Je place ma main devant ma bouche comme un micro et crie :

- Et voici, pour votre plus grand bonheur, Thom et Ben !

Tout en riant, je reprends la main d’Elisa mais nous ne bougeons pas. Morte de rire, j’entends les 2 garçons jurer d’une même voix. Au moins ils auront trouvé un terrain d’entente (pour une fois). Les injures et autres noms d’animaux fusent. Les garçons lèvent la tête vers nous, la haine transformant leurs déjà hideux visages. Je lève la main qui tient ma baguette et leur fait un petit coucou puis leur envoie un baiser avec ma main. C’est à ce moment là que les garçons commencent à courir. J’ai juste le temps de les voir se casser la figure à cause des talons avant de me mettre à courir comme une dératée. Heureusement qu’ils ne peuvent pas les enlever sinon nous aurions beaucoup moins ri. Nous sommes déjà devant l’entrée. Nous nous retournons pour les voir galérer. Nous restons là, mortes de rire, à regarder nos deux victimes se dépatouiller avec leurs chaussures à talons. Comme le disait Nietzsche, " Dans la vengeance et en l’amour, la femme est plus barbare que l’homme."