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 La tant attendue Sélène Ruiz

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La tant attendue Sélène Ruiz Vide
MessageSujet: La tant attendue Sélène Ruiz   La tant attendue Sélène Ruiz EmptyMar 25 Mar - 1:34

Prénom : Sélène

Nom : Ruiz

Age (Nous somme en 2017) : Sélène a environ 900 ans.

Sexe : Féminin

Côté coeur : Mariée à Gabriel O'Brian, le vampire qui l'a mordue.

Mode de vie : Hum... Au bout de presque un millénaire, on a le temps d'accumuler toute la fortune imaginable...



Histoire :



Chapitre 1 : La Genèse.


XIIe siècle, Madrid. Des temps troublés... Vraiment très troublés. Au début, ce n'était rien qu'un petit feu de bois au bord de l'eau, mais ensuite, les choses se sont corsées. Comme toujours d'ailleurs. Les temps n'ont pas assagi l'homme. C'est peut-être même le contraire. Mais il n'est pas le moment de tergiverser sur la nature humaine. Pour l'instant, nous nous situons au douzième siècle. Le bas Moyen-âge si vous préférez. Ce fut cette époque qui vit la Grande Chasse aux Sorcières débuter. Une tragique période de l'histoire qui sacrifia de pauvres femmes bien souvent innocentes. Quels beaux imbéciles ces religieux... Pourquoi la femme serait-elle la seule à pouvoir posséder des pouvoirs 'diaboliques' ? Parce qu'un abruti aurait écrit que Eve en croquant la pomme malgré la prohibition énoncée par ce fameux Dieu a permis au vice de s'insinuer, serpent infernal, dans les relations humaines ? Ridicule ! Et si vraiment Dieu il y avait, les choses ne seraient pas en si piteux état. Enfin voilà. Seules les femmes risquaient le bûcher en ces temps stupidité profonde... Ils étaient guidés par la peur de l'inconnu, la peur de ce qu'il ne comprenaient pas. Les inventeurs à l'époque étaient très mal vu. Vraiment très mal vu même. Une fois sur deux, ils finissaient à l'asile. Ou pendu pour hérésie ! La pendaison... Dans bien des cas, le choc causé par l'absence de mou de la corde suffit à briser le cou du malheureux. Bon, il reste toujours de pauvres condamnés qui doivent attendre de s'étouffer pour rejoindre Saint-Pierre. Parce que eux, je suis sûre qu'ils vont directement dans cet endroit que l'on appelle Paradis. Mais ceux qui les ont conduits, bien souvent abusivement, à l'échafaud, eux, ne sont sûrement pas restés bien longtemps auprès du Saint Gardien du Paradis. Qui leur a donné le droit de retirer la vie ? Ce n'est pas le simple fait d'avoir acheté un charge, ou bien de porter une tenue particulière... Non... Ils se sont eux-même arrogés ce pouvoir, semant la terreur. Pour ce qui est du bûcher... La souffrance est toute autre. Je ne m'attarderai pas encore sur cela... J'aurai bien assez de temps pour vous en parler.

A présent que le contexte est posé, nous allons pouvoir nous focaliser sur une personne. Une femme. Une très jolie femme. Fille d'un forgeron et d'une cuisinière. Elle n'avait que seize ans lorsque la chasse aux sorcières avait atteint son apogée. Ses parents étaient tous deux des sorciers. Mais ils se cachaient de tous et ils avaient appris à leur fille à garder le secret. Il était dangereux de ne pas faire partie du commun des mortels, surtout pour une fille. Maria était le prénom de la jeune fille. Elle savait lire et écrire. Sa famille n'était certes pas riches, mais elle accordait une importance toute particulière à l'éducation. « Sans éducation Maria, tu n'arriveras jamais à vivre bien. » Voilà ce qu'on lui disait depuis son plus jeune âge. Et Maria s'avéra être une brillante élève à l'avenir radieux. Son souhait le plus cher ? Devenir elle-même maîtresse d'école, afin d'apprendre la lecture, les mathématiques, l'écriture et quelques notions de géographie, d'histoire et de sciences à des enfants qui n'en auraient pas eu la chance. Ou à des adultes d'ailleurs. Enseigner était sa vocation. Et on la soutenait. D'abord ses parents, fiers du travail de leur enfant, mais aussi son ami d'enfance. Cristobal... C'était son prénom. Un garçon adorable, de deux ans l'aîné de Maria. Ils se connaissaient depuis toujours et s'appréciaient énormément. Depuis que les jambes de Maria pouvaient la porter, ils partageaient leurs jeux. De véritables amis. Entre eux, la confiance régnait. Ils savaient tout l'un sur l'autre. À un détail près : les pouvoirs de Maria devaient absolument rester secrets... Ce n'était pas évident pour elle de ne pas révéler cela à celui qui était comme son frère... Elle essaya de lui en parler une fois, le jour de son dix-septième printemps. « Je suis une sorcière, lui avait-elle dit. » Et lui d'éclater d'un rire cristallin, preuve qu'il n'en croyait pas un mot. Alors Maria s'était mise à rire aussi. Elle garderait son secret pour elle encore un moment... Ce même jour, Maria et Cristobal prirent conscience d'une chose que tout le monde autour d'eux pressentait... Ces deux-là s'aimaient plus que l'on aime un frère ou une soeur. En peu de temps, ils furent mariés. Ne vous offusquez donc pas de l'âge ! A l'époque, il était de coutume de se marier jeune. Après tout, l'espérance de vie ne dépassait que rarement les soixante ans...
Le mariage fut magnifique. De belles fleurs ornaient tous les coins et Maria avait confectionné une sublime robe blanche qui lui allait comme un gant. Dans cette tenue, elle aurait fait pâlir la plus belle de toutes les roses... Elle était magnifique et rayonnait de bonheur. La fête dura toute la journée et ne se termina qu'une fois la nuit tombée, histoire de laisser les jeunes époux profiter de leur nuit de noce...

Huit longs mois s'étaient écoulés depuis le mariage de Cristobal et Maria. Le bonheur parfait se reflétait dans le regard fier des époux. La jeune femme était heureuse de porter en elle le fruit de son amour pour son mari qui lui même était empli de fierté en voyant sa magnifique femme prête à donner la vie... Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin. C'est toujours ainsi. Et le jeune couple n'exceptait pas à la règle. Un matin, alors que son époux était parti travailler, Maria, épuisée par sa grossesse, sortit sa baguette magique du fond d'un tiroir, afin de s'aider un peu pour faire le ménage. Assise sur un fauteuil à bascule, elle se contentait d'orchestrer la symphonie du balai et de la serpillière. Mais malheureusement pour elle, quelqu'un la vit par la fenêtre...

- UNE SORCIERE !

Cette voix... Maria l'aurait reconnue entre mille... Cristobal... Son époux et ami de toujours courrait en direction de l'Eglise. L'Inquisiteur vint cueillir la jeune sorcière qui n'avait pas bougé, bouleversée par l'attitude de celui en qui elle avait toute confiance. Elle lança un regard désespéré à celui qu'elle aimait, la main sur son ventre. Comment avait-il pu faire cela ? Ils s'aimaient pourtant ! Et il était prêt à les sacrifier, elle et l'enfant qu'elle portait, elle et leur longue histoire d'amitié et d'amour, à cause d'une peur ? Impossible... Lorsqu'elle réalisa que cela s'était bien produit, Maria était déjà debout sur le tas de bois garni de paille, attachée solidement à un poteau... Ses yeux voyaient la foule, et ses parents, atterrés, en arrière plan. Ses oreilles entendaient les huées des badauds, et les hurlements de sa famille. Son coeur sentait la haine de Cristobal... Cela l'acheva. Elle se mit à pleurer, de lourdes et grosses larmes silencieuses. Des larmes de sang, puisque c'était son coeur qui saignait. Elle allait mourir... Elle allait être brûlée vive... Son enfant n'aurait même pas vu le jour. Le religieux dans sa pompeuse tenue entama son discours quand au mal habitant cette fille de Satan. Pendant ce temps, Maria pleurait, pleurait et pleurait encore, baissant les bras au fil des larmes. C'est alors que les badauds furent appelés à mettre le feu aux différents fétus de paille. Lentement, le brasier s'enflamma en même temps que commencèrent les terrifiants hurlements de la malheureuse sorcière... Elle avait abandonné et paniquait complètement face à la fournaise qui s'offrait à elle. Effrayée... Elle ne pouvait plus que hurler et pleurer. Mais alors qu'une larme tomba sur une flamme, le ciel, radieux, s'assombrit tout à coup, déclenchant un orage si violent que le feu en fut rapidement éteint. C'était au tour des humains de trembler à présent... Le ciel pleurait pour aider la jeune femme... Le ciel grondait pour elle ! Seules trois personnes restèrent près du bûcher : le forgeron et sa femme ainsi que le mari. Le premier courut détacher son enfant. Il n'eut aucun mal à délier les cordes puisque des flammèches s'étaient déjà occupées de lécher les liens serrés de la sorcière. Il porta sa fille à l'abri dans l'établi. La seconde cependant se chargea de métamorphoser le traître en chat noir. Peu d'entre eux survivaient en période d'inquisition. Superstition quand tu nous tiens !

La famille attendit quelques heures que le ciel retrouve son calme, et surtout que la jeune fille ne reprenne quelques forces. Personne n'osa s'approcher du lieu, de peur de subir ce qu'ils avaient immédiatement appelé le courroux de Dieu. Maria n'avait de cesse de pleurer... Sa détresse était horrible... Lorsque la nuit tomba enfin, mère, père et fille saisirent leurs balais et s'envolèrent vers la lune. Ils ne parcoururent que quelques heures de ciel. Maria était en effet enceinte. Il fallait qu'elle reste le plus calme possible... C'était déjà un vrai miracle qu'elle n'ait pas perdu son enfant suite à l'émotion. Ce fut donc en plein coeur d'une forêt dense que la petite famille partit se retirer, en attendant la naissance de l'enfant. On aurait pu dire que tout se déroulait bien. Mais cela aurait été un mensonge. Maria essayait tant bien que mal de trouver le courage de continuer à laisser l'air pénétrer son sein, tandis que ses parents faisaient de leur mieux pour s'occuper de leur fille. Mais chaque soir, alors que le forgeron allumait par magie un magnifique feu dans la cheminée de la petite chaumière, Maria se sentait soudainement mal et commençait à trembler. Son teint prenait une teinte de craie et ses mains se mettaient à trembler. Elle avait un air terrorisé et sentait de nouveau la chaleur de ces maudites flammes... Alors elle avait du mal à respirer et ne maîtrisait plus ses mouvements, comme si elle avait été saisie de convulsions. Au début, le calme revenait en quelques minutes... Mais les derniers jours avant l'accouchement, les crises s'éternisèrent de plus en plus, passant de quelques minutes à une heure, voire même deux, souffrance intense pour la future maman et torture mentale pour les malheureux spectateurs, impuissants...

L'échéance arriva enfin. Il pleuvait au dehors de la masure. Comme ce fameux jour... La mère était particulièrement inquiète. Les contractions faisaient beaucoup trop souffrir Maria... Quant au forgeron, il ne pouvait simplement pas rester à l'intérieur. Il laissa donc les deux femmes ensemble. Les deux essayaient de se rassurer mutuellement. Mais aucune des deux ne se faisaient d'illusions... La mère doutait que sa fille ne puisse survivre à la naissance et la fille savait pertinemment que le prochain feu aurait raison d'elle. Cependant, ni l'une ni l'autre ne laissèrent paraître quoi que ce soit. L'accouchement en lui-même se passa sans accroche, si ce n'était les insupportables douleurs qui agitaient la future mère.


|La mère| C'est fini ma puce... C'est fini ! C'est une petite fille !

Un grand sourire barrait son visage, humidifié par ses larmes. Maria se saisit du bras de sa mère et murmura.

|Maria| Sélène... Elle s'appellera Sélène... Allume un feu avant qu'elle n'attrape froid !

Un sourire désolé se dessina sur les lèvres bien dessinées de Maria. Celle-ci regarda sa mère faire, son enfant dans les bras. Elle déposa un baiser sur le front de sa fille avant d'intimer un ordre à sa mère.

|Maria| Mets Sélène en sécurité Maman... Je vous aime...

La fin... La dernière crise eut raison de Maria. Son coeur s'arrêta soudainement, mettant fin à ses horribles souffrances... En même temps que le coeur de Maria cessa l'orage. Une note d'espoir peut-être ? Qui sait... Les parents mirent leur enfant en terre dans la douleur la plus intense... Puis ils firent ce que Maria leur avait demandé... Ils déposèrent leur petite fille, qui leur souriait déjà, à l'entrée d'une église, à quelques villes de là, se sentant des monstres de ne pouvoir assurer le bonheur de leur petit fille... Puis ils retournèrent dans leur cabane, après avoir vérifié que leur protégée ait bien été placée sous l'aile d'une religieuse... D'accord les religieux n'étaient pas les mieux placés pour s'occuper d'une petite sorcière, mais seuls les couvents faisaient office d'orphelinat...



Dernière édition par Sélène Ruiz le Mar 25 Mar - 1:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La tant attendue Sélène Ruiz   La tant attendue Sélène Ruiz EmptyMar 25 Mar - 1:36

Chapitre 2 : Le malheur de l'une peut conduire à son bonheur.


Sélène fut élevée selon les préceptes chrétiens, bien qu'elle n'y entende pas grand-chose, voir même rien du tout. Elle refusait catégoriquement d'admettre tout ce que racontaient les soeurs chargées de son éducation. D'ailleurs, si elles avaient pu, elles se seraient débarrassées de cette petite fille bien trop curieuse soulevant les incohérence des écrits saints. Malheureusement pour les nones, la fillette resta longtemps à leur charge... Oh ! Elle était belle ! Là n'était pas le problème ! Mais chaque fois qu'une famille acceptait de la prendre en charge, elle la ramenait l'hiver venu, ou bien dès le lendemain. Pourtant, cette fillette, bien que têtue et déterminée à ne pas croire aveuglement l'enseignement catholique, était un véritable petit ange ! Douée pour tout, elle était sage comme une image. Sa gentillesse extrême la poussait même à aider lorsque personne ne le demandait. Mais alors, quel pouvait bien être le problème ? Ce n'est pas compliqué à comprendre en réalité. L'hiver, les maisons sont froides, et il faut bien les chauffer... Alors à chaque fois, le père de famille allumait un feu dans l'âtre de la cheminée. Lorsque la fillette s'approchait des flammes, elle se sentait mal et son joli teint un peu brun devenait maladif. Alors elle tombait, agitée de tremblement inexplicables et incapable de respirer convenablement. Lorsque la crise était finie, on lui disait toujours la même chose, ou presque. Enfin on la ramenait à l'orphelinat, prétextant devant elle des soucis financiers, des mésententes ou autres motifs plus faux les uns que les autres. La fillette avait fini par en prendre l'habitude... Au bout de la cinquième fois, elle ne se faisait plus d'illusion. Alors, lorsque quelqu'un souhaitait l'adopter, elle prévenait avant même de partir. « Je suis malade, disait-elle. » Alors on s'en allait sans elle, laissant en son coeur une petite cicatrice. Parfois, de petites rixes éclataient entre elle et les autres enfants, se moquant d'elle lorsque se déclenchait une de ses fameuses crises et surtout lorsque l'on faisait son petit sac pour le défaire quelques secondes plus tard. Un jour, un enfant particulièrement cruel lança des réflexions vraiment blessante à la fillette. Huit ans. C'était son âge à cette époque. Furieuse, elle envoya, comme par magie, le garçon arrogant sur le toit. Heureusement pour elle, personne ne pensa qu'elle était la cause de ce phénomène. Tout le monde pensa que l'enfant, désobéissant comme toujours, avait fait une escapade sur le toit. Tout bêtement... Malgré tout, cela avait réussi à effrayer Sélène. Après tout, personne ne lui avait dit qu'elle était une sorcière... Personne n'était là pour lui expliquer...

Elle dut attendre quatre années supplémentaires avant que quelqu'un ne comprenne ce qu'il se passait avec elle. Un soir où la crise sembla plus longue que d'habitude, on fit venir le docteur. Comme à chaque fois, il annonça qu'il ignorait la cause ainsi que le traitement de cette maladie inconnue. Cependant, il ébruita le cas et Sélène devint un centre d'intérêt pour tous les habitants de la ville. Pourtant, ils se découragèrent bien vite. Mais un jour, une femme, seule, vint à l'orphelinat, dans le but d'adopter « la fillette dont tout le monde parle ». Et tout se passa bien... Pour une fois, la femme ne laissa pas tomber Sélène lors de sa crise. Au contraire... Elle resta à côté d'elle et lui fit même avaler quelque chose pour l'aider. Cela calma la jeune fille qui, reconnaissante, osa enfin parler à quelqu'un.


|Sélène| Vous savez ce que j'ai ?

|La dame| Je t'en prie Sélène. Tutoie-moi. J'ai beaucoup de choses à t'apprendre jolie Princesse. Te sens-tu prête à tout entendre ?

La fillette acquiesça. Pour la première fois de toute son existence, quelqu'un s'apprêtait à lui expliquer certaines choses visiblement très importantes.

|La dame| Très bien. Allons-y alors.

Elle inspira profondément avant de commencer son discours.

|La dame| Mon nom est Léti. Léti de Kercyan. Et je suis une sorcière, tout comme toi. Attends avant de m'interrompre. Tu sais que tu n'es pas une enfant ordinaire, rien que de par ta « maladie » comme tout le monde l'a considérée. En réalité, je pense qu'il s'agit plutôt d'une malédiction. Mais je t'expliquerai cela un peu plus tard, lorsque tu connaîtras les bases de la magie. Tu risquerais de ne pas comprendre et surtout de mal interpréter les choses. Je suppose Sélène que tes parents étaient eux aussi des sorciers. Et c'est sûrement cela qui les a poussé à te confier à un orphelinat. Alors moi je suis là pour t'apprendre ce que tu dois savoir quand à tes pouvoirs. Ils pourront t'être utiles, surtout en ces temps de folie qui planent sur notre ère... Enfin... Si tu le veux bien sûr...

Elle lança à Sélène un regard malicieux. La fille était un peu choquée de ce qu'elle venait d'entendre... Mais elle était prête à tout pour ne plus retourner avec les autres enfants. Non pas qu'elle ne les aimait pas ! Loin de là ! Mais elle en avait assez... Alors elle accepta. Ce soir-là, Sélène s'endormit sans avoir peur. Cette nuit-là, Sélène dormit comme un bébé. Cet intermède là marquait pour elle le commencement d'une nouvelle vie, une vie de sorcière. Elle avait des tonnes et des tonnes de questions à poser à sa bienfaitrice. Alors elle les prépara dans sa tête, avant que Morphée ne vienne s'emparer de son esprit.
La journée du lendemain fut particulièrement remplie. En effet, il fallut se rendre à un endroit quelque peu spécial afin d'acheter un objet tout aussi spécial.


|Léti| Aujourd'hui, nous allons à Londres.

Londres ? Sélène ignorait complètement d'où se trouvait cette ville ! Mais une chose était certaine... Elle ne se trouvait pas en Espagne. Comment les deux femmes allaient-elles pouvoir se rendre là-bas puis rentrer le soir ? Car c'était ce qu'avait prévu Léti. Elle l'avait clairement indiqué à sa protégée en lui montrant comment enfiler une magnifique robe. Contrairement à ce que croyait la fillette, Léti et elle ne quittèrent pas la gigantesque maison madrilène. Elles n'eurent pas même besoin de se rendre dans le patio de l'hacienda. Elles se contentèrent de traverser le salon des invités pour se rendre devant une cheminée. Léti se saisit d'une poignée de poudre verte et attrapa par la main Sélène. Elle serra bien le poing et articula : « Chemin de Traverse. » Tout à coup, ce fut un véritable enfer pour la fillette. Elle se sentit comme happée dans le sol. Ou le ciel d'ailleurs. Elle tourbillonnait dans les airs ou la terre, se rendant ainsi nauséeuse. Soudain, elle se retrouva sur la terre ferme. Le changement de sensation déséquilibra la fille qui s'effondra sur le sol. Elle était toujours consciente, mais sa tête tournait quelque peu. Léti connaissait cette sensation. Elle avait mis bien des années à la maîtriser. Alors elle patienta, attendant que Sélène ne puisse enfin se lever. Lorsque ce fut le cas, elle commença à marcher le long de l'allée, décrivant à sa fille les éléments de cet insolite lieu.

|Léti| Alors là tu as la banque. Je ne t'y emmènerai pas aujourd'hui... Ceux qui s'en chargent ne sont que peu commodes et uniquement intéressés par l'argent. Inutile de te montrer ces créatures dès aujourd'hui. Ensuite, tu as ici un apothicaire. Tu pourras trouver ici tout ce dont tu auras besoin pour réaliser des potions. Mais nous n'en avons actuellement pas besoin. J'ai tout ce qu'il faut à la maison. Ensuite il y a une librairie, et là un magasin de vêtements de sorciers. Ah ! Voilà le lieu dont nous avions besoin ! Ollivander... Fabricant de baguettes magiques depuis 382. Après Jésus-Christ s'entend. Ma baguette vient de chez lui.

Elle avait dit cela alors qu'elles entraient dans le lieu. Un homme s'adressa à elle pour rectifier la phrase.

|Ollivander| En réalité madame, sachez que la quasi-totalité des baguettes du continent proviennent de chez moi.

Sélène ne comprit que vaguement les paroles de l'homme. Elle ne parlait que l'espagnol après tout ! Cependant, elle avait un don visible d'empathie et d'appréhension. Une sorte d'instinct sûrement. Mais apparemment, Léti savait parler la langue locale.

|Léti| Enchantée, Monsieur Ollivander, de vous revoir après tant d'années. Je viens pour ma petite protégée. Elle ne comprend sûrement pas ce que nous racontons. Mais je suppose qu'elle essaie de deviner. Pourriez-vous nous fournir une baguette ?

|Ollivander| Très bien. Alors demoiselle... Qu'allons-nous pouvoir vous confier...

Sélène ne saisit pas le sens de cette phrase. Cependant, elle vit l'homme chercher dans de petites boîtes. Ensuite, il lui confia un morceau de bois, qu'elle attrapa maladroitement, envoyant ainsi valser un tas de petites boîtes rectangulaires sous le regard amusé de Léti et celui agacé du vendeur. Ce dernier récupéra avec soin son bout de bois avant de lui en confier un second. Même réaction. Sélène avait les yeux grands ouverts, ne comprenant rien à ce qu'il se passait. Elle n'avait encore jamais vu de véritable magie... Quand enfin, après quelques minutes de réflexion, l'homme apporta un troisième rameau, les choses se passèrent différemment. Les longs cheveux soyeux de la fillette se mirent à voleter autour de son fin visage. Rayonnante, elle avait trouvé sa baguette.

|Ollivander| Une excellente baguette pour les sortilèges et enchantements. Un crin de licorne à corne de d'or et du bois de rose. Une baguette relativement féminine, et très capricieuse par ailleurs. Pour ce qui est de la longueur, elle est parfaitement adaptée au bras de votre protégée.

Sélène tenait le bâton dans sa main, bien serré. Elle ne savait encore à quoi cela pouvait bien servir, mais elle se doutait que cela était très important pour elle. Léti donna à l'homme une petite pile de pièces bizarres.

|Léti| Merci bien monsieur Ollivander.

Sélène avait écouté et deviné le sens de cette phrase. Alors elle répéta le premier mot de la proposition de sa tutrice, au grand étonnement de Léti et du marchand. Puis les deux femmes quittèrent le magasin et la ville de Londres, retournant chez elles de la même façon qu'elles étaient venues. A partir de cet instant, Sélène devint une véritable apprentie sorcière. Très douée par ailleurs. Elle adorait lancer des sortilèges partout, tout le temps. Mais ce qu'elle préférait c'était la fabrique de potions. Tout comme la cuisine d'ailleurs. C'était amusant... Mais ce qu'elle préfèrait, c'était apprendre les langues, et surtout l'anglais, qu'elle parlait maintenant couramment... Elle était vraiment douée... Tellement douée d'ailleurs qu'au jour de ses dix-huit, elle savait déjà tout ce qu'il y avait à savoir pour pouvoir se défendre dans le monde de la sorcellerie.
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MessageSujet: Re: La tant attendue Sélène Ruiz   La tant attendue Sélène Ruiz EmptyMar 25 Mar - 1:37

Chapitre 3 : Clap de fin.


Un soir d'hiver, alors que Sélène sortait d'une de ces crises, elle songea qu'il était temps pour elle de comprendre, enfin, ce qui lui gâchait la vie. Alors elle se dirigea vers Léti, devenue sa meilleure, et seule, amie. Et elle lui posa la question fatidique. Ce jour devait arrivé... C'était inévitable. Léti prit une profonde inspiration et fixa sa fille adoptive avant de lui répondre.

|Léti| Ecoute Sélène, il est vrai que tu es maintenant suffisamment grande pour entendre cela. Ce que tu appelles des « crises » est en réalité une malédiction. Ne considère pas ce terme dans son sens biblique. Une malédiction... C'est assez difficile à expliquer en réalité. Elle peut prendre plusieurs formes et varie selon les personnes. Si j'en crois les informations que j'ai réussi à obtenir sur toi, ta malédiction te vient de tes parents. J'ignore qui ils sont. Mais je suppose qu'ils vivent près de Madrid. C'est le seul lieu où l'on a entendu parler d'une sorte de miracle depuis les vingt dernières années. Je pense qu'ils se cachent. Ils ont du révéler leur secret, c'est pourquoi ils t'ont laissée. Enfin... Ce ne sont que des suppositions. Mais pour en revenir à ta malédiction, je ne peux rien faire pour toi, si ce n'est te soulager quelque peu, en attendant que tu ne trouves la force et la solution pour faire cesser cela. Mais cela sera dur... Surtout s'il s'agit d'une malédiction qui ne vient pas de toi... peut-être vient-elle même de tes ancêtres plus lointain encore.

Ces paroles poussèrent la curieuse jeune femme à partir à l'aventure. A la recherche de son passé... Elle espérait tant de choses... Elle voulait tout d'abord retrouver ses géniteurs. Elle ignorait ce qu'elle ferait lorsque ce serait le cas. Pourtant, elle souhaitait absolument arriver à ses fins. Elle voulait aussi trouver une solution à cette fichue malédiction. Elle ne pouvait rien prévoir les longs soirs d'hiver puisque dès que la première flamme se reflétait dans ses yeux, elle souffrait le martyre. C'était comme si les flammes la brûlaient de l'intérieur... Chaque fois, c'était une véritable torture. Il fallait qu'elle agisse... Mais elle avait très peur de blesser ainsi Léti, son ami, celle qui l'avait recueillie et éduquée... Alors elle réfléchit de longues heures, mettant en oeuvre les nombreuses techniques de méditation apprises ici. Lorsqu'elle fut sûre de ce qu'elle souhaitait faire, elle en parla à Léti, l'air gêné. Mais celle-ci comprit parfaitement et laissa partir Sélène.

|Léti| Sélène... N'oublie pas ton balai surtout... Et reviens-moi vite Princesse...

|Sélène| Tu sais Léti, je ne m'en vais que pour quelques semaines tout au plus ! Ne t'en fais pas pour moi.

Elle déposa un baiser sur la joue de Léti, qui le lui rendit tendrement. On aurait dit un adieu. L'atmosphère était tendu. L'une et l'autre doutait de se revoir un jour...

|Sélène| Merci pour tout Léti...

Deux sourires désolés. La fin d'une ère. La fin d'un temps. La fin de l'innocence. Une porte qui se referme sur une amitié solide... Baissé de rideau sur le passé, levé de voile sur l'avenir. Enfin... Si l'on veut...







Chapitre 4 : Le temps des questions


Sélène savait par où chercher... Madrid fut le point névralgique de sa recherche de réponses... C'était l'été. Elle était partie en cette saison afin d'éviter les flammes. Elle espérait juste ne pas débarquer en plein supplice d'une de ses congénères... Elle avait parfaitement préparé son plan. Elle portait une longue robe beige et blanche, fabriquée par magie bien sûr, et elle se présenterait comme Rosalie De Cruz, historienne recherchant les événements inexpliqués afin de les recenser pour un rapport à fournir au Pape. Assez pompeux... mais avec moins de détails, cela aurait paru suspect... Ainsi donc, Sélène se rendit en la capitale espagnole. Elle n'eut aucun mal à trouver une bizarrerie... Tous gardaient à l'esprit la tentative de mise à mort ratée dix-huit ans plus tôt. Comment auraient-ils pu oublier cet événement ? D'ailleurs, depuis ce jour, aucune exécution n'eut plus jamais lieu dans cette ville. De fil en aiguille, Sélène finit par retrouver celui qui avait dénoncé la Bruja. Elle se rendit chez cet homme, tout en repensant aux propos des madrilènes. Elle était sûre à présent que sa mère n'avais pas péri sur le bûcher. C'était un bon début... Elle avait peut-être une chance de la revoir... En attendant, elle était assez remontée contre celui qui avait mis sa véritable mère au supplice. Malgré tout, elle garda son calme une fois arrivée à destination et offrit un sourire hypocrite à l'homme qui l'accueillit. Ce ne pouvait qu'être lui...
La sensation de Sélène en le voyant fut étrange et elle ne sut pas de suite l'expliquer. Elle se recentra rapidement et s'adressa à l'homme qui lui déclina son identité immédiatement après avoir entendu la sienne.


|Cristobal| Cette sorcière était ma femme.

|Sélène| Comment avez-vous pu dénoncer votre propre femme ? Enceinte qui plus est !

Sélène était totalement incapable de conserver son calme. Une aura de rage se dégageait d'elle. Cet homme était son père... Et son propre père avait tenté de les tuer elle et sa mère... Elle le regarda, l'air dégoûté, avant d'empoigner sa baguette. Elle la pointa droit vers lui et l'envoya valser sans prononcer le moindre mot.

|Sélène| Et bien, Papa, tu ne reconnais pas ta fille ? Ah non ! J'avais oublié que tu voulais me tuer avant même que je n'ai poussé mon premier cri... Va en enfer ! AVADA KEDAVRA !

La létale luminescence quitta la baguette de la sorcière, se dirigeant droit vers le coeur de son géniteur, si tant est qu'il ait un jour possédé un coeur. Sélène resta de longues heures debout, ne respirant qu'à peine, choquée par ce qu'elle venait de faire. Elle avait tué un homme... Pourtant, ce sortilège était interdit... Léti ne lui en avait parlé que pour combler sa curiosité... Le sortilège de la mort... Jamais elle n'aurait du s'en servir... Elle n'avait que lu dans certains livres de quoi il s'agissait... Comment avait-elle bien pu le réussir ? Il le méritait c'était sûr, mais là n'était pas la question... Elle avait volé la vie à un homme... Que penserait sa mère ? Qu'avait-elle fait... Quel horrible chose... Ôter la vie... Un crime horrible qu'elle s'était permise de perpétrer. Lorsque enfin elle sortit de sa torpeur, elle quitta cet endroit maudit. Elle se retrouva à errer dans les alentours, âme en peine. Elle serait restée ainsi encore de longues journées si quelqu'un ne l'avait pas trouvée en plein coeur d'une forêt.

Ce fut un homme aux cheveux chatains, bien bâti, qui la trouva, occupée à son errance. Que faisait-il là ? Sélène l'ignorait. Mais il était là, et c'était le plus important. Quelque chose passa entre eux dès le premier regard qu'ils se lancèrent. Cependant, Sélène était encore trop choquée par ce qu'elle venait d'apprendre et de faire pour vraiment s'apercevoir de cela. Quand elle quitta son état d'errance, les deux jeunes gens purent discuter. Ils se présentèrent l'un à l'autre. Gabriel O'Brian. Voilà le nom de son nouveau compagnon de route. Lorsqu'il lui demanda ce qu'elle recherchait, Sélène prit un temps pour se concentrer avant de répondre. Elle avait un peu oublié son but en fait... En tuant son géniteur, elle s'était mis des bâtons dans les roues. Elle s'était détournée de son objectif... Elle avait un peu oublié ce pourquoi elle était la.


|Sélène| J'ai tué ma seule chance de retrouver ma mère en tuant mon géniteur...

|Gabriel| Tu ne l'as pas tuée... D'après ce que tu m'as dit, je crois savoir qui pourrait t'aider...

Elle le regarda, toute ouïe à ses révélations qui lui sauveraient certainement la mise. Lui aussi était sorcier, ce fut pour cette raison que Sélène put tout lui raconter sans peur. Et même si elle avait du finir brûlée vive, elle l'aurait mérité. Ou non d'ailleurs... Mais elle y réfléchirait plus tard, lorsque Gabriel lui aurait annoncé ce qu'il avait à lui dire. Cependant, au lieu de parler, il la conduisit, à pied, plus loin encore dans la forêt. Elle ne posait pas de question, sentant instinctivement qu'il ne s'agissait pas d'un piège. Les mentalités à l'époque voyez-vous étaient vraiment différentes de la notre, et surtout en Espagne dans cette région latine d'Europe. Sélène se savait en sécurité. Jamais son instinct ne l'avait trompé. Et elle savait autre chose à propos de cet homme. Il serait celui avec qui elle passerait le reste de sa vie. Mais pour l'instant, elle ne s'en préoccupait pas vraiment... Jusqu'à ce que, du moins, les deux personnes ne tombent devant une humble chaumière... A ce moment-là, Sélène perdit tout courage. Elle se retourna vers Gabriel et se serra contre lui... Froid... Il était très froid. Une froideur cadavérique... Surtout pour un été... Cependant, cela ne la gêna pas vraiment. Elle posa son oreille contre la poitrine de Gabriel, attendant qu'il resserre son étreinte autour d'elle. Lorsqu'il le fit, Sélène se sentit transportée. Il avait l'air si fort en apparence... Ressentir son étreinte lui confirma cette première idée. Cependant, on aurait dit qu'il la manipulait avec autant de précaution qu'un géant l'aurait fait avec une poupée de porcelaine. Pas de coeur... Sélène n'entendit pas le régulier et réconfortant battement du coeur. On aurait dit un roc... Une table de marbre... Malgré tout, elle ne se laissa pas troubler plus encore, bien que l'arôme délicieux qu'il dégageait ne cessait de l'enivrer. Enfin, Gabriel l'extirpa de son alcôve et prit le visage de la brune entre ses mains.

|Gabriel| C'est à toi d'agir à présent. Je resterai là si tu veux toujours me voir après.

Sélène le regarda droit dans les yeux. Imperceptiblement, les deux visages se rapprochèrent l'un de l'autre, et les lèvres glacées de Gabriel vinrent se poser sur la braise de celles de Sélène. Ce baiser fut bref, coupé dans une certaine gêne par le jeune homme au regard noir. Il s'éloigna, lui intimant par la gestuelle de se rendre dans la chaumière. Sélène s'exécuta. Elle s'approcha lentement de la maison et toqua à la porte. Personne ne lui répondit. C'était peut-être normal... Elle fit le tour de l'endroit. Dans un coin, elle trouva une stèle sans nom... Cette vision la glaça d'effroi et elle courut de nouveau vers la porte. Elle l'ouvrit à la volée, oubliant la politesse. Sa baguette était dans sa poche, mais celles de deux personnes se pointaient sur elle. Mais les propriétaires abaissèrent vite leurs armes...

|La mère| Ma... Sélène ?

Alors Sélène se mit à pleurer... La tension était trop forte... Elle regarda les deux personnes face à elle.

|Le père| Sélène... Je suis ton grand-père. Et voici ta grand-mère... Tu es si... Tu as... Tu as...

|La mère| Tu as tellement grandi... Et tu ressembles à ta mère.

Alors Sélène avait bien deviné... L'être sous ses pieds derrière la chaumière était bien de son sang... Sa propre mère... Elle serra ses grands-parents dans ses bras. Une scène pathétique pour certains, mais riche en émotion pour les membres de la famille se retrouvant sous ce toit. Les aînés racontèrent l'histoire à leur petite-fille, s'excusant mille et une fois de l'avoir abandonnée. Puis ce fut au tour de Sélène de raconter son histoire, émouvant ses grands-parents qui remerciaient intérieurement cette femme de s'être occupée de leur petite princesse... Puis vint le moment de parler de Gabriel... A ce moment-là, hormis Sélène, tous comprirent qu'entre eux, l'histoire serait éternelle. Un peu trop éternelle peut-être...

|La mère| Reste avec nous...

Sélène répondit par la négative. Elle ne pouvait pas rester ici. Elle devait avancer... Elle devait agir pour faire cesser cette tuerie ! Elle ne pouvait faire l'autruche, se cachant dans les bois... Et puis elle devait tenter sa chance avec Gabriel... Enfin si elle réussissait à percer son secret... Alors elle quitta sa famille. Tout irait bien à présent... Elle pourrait avancer... Enfin...

|Sélène| Léti dit que je porte sur moi une malédiction... Comment puis-je me l'ôter ?

|Le père| Je me doutais que ce qui arrivait à Maria t'arriverait aussi... Le traumatisme était trop fort... Je suis désolée Sélène... Mais j'ignore comment t'aider...

Elle s'attendait à cette réponse... Pourtant, elle ne se découragea pas pour autant. Elle trouverait une solution... Elle y arriverait... Puis la nouvelle famille éclata de nouveau. Sélène marchait vers son Destin...
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MessageSujet: Re: La tant attendue Sélène Ruiz   La tant attendue Sélène Ruiz EmptyMar 25 Mar - 1:40

Chapitre 5 : La Transformation


Sélène avait rejoint Gabriel en quittant la petite maison, et tous deux étaient allés rendre visite à Léti. Sélène souhaitait plus que tout revoir cette femme et lui raconter ce qu'elle avait appris. Et puis surtout, elle voulait lui présenter l'élu de son coeur... Un Vampire, certes, mais élu de son coeur pour autant. Comment l'avait-elle su ? Elle avait remarqué qu'il évitait la lumière et que parfois, ses canines semblaient plus longues que d'ordinaire. De fil en aiguille, découvrant de petits détails étranges au fil de leur voyage vers l'habitation de madame de Kercyan, Sélène avait carrément posé la question, sans passer par d'interminables détours.

|Sélène| Qu'es-tu exactement ?

|Gabriel| Cela changerait-il quelque chose si j'étais une créatures particulière ?

Avec un sourire, Sélène donna un petit baiser à celui qui occupait tout son coeur.

|Sélène| Rien du tout. Je sais que tu es quelqu'un de très particulier. Mais j'aimerai juste savoir qui.

|Gabriel| Très bien, demoiselle. Je suis une créature de la nuit, un vampire autrement dit. Cela te gêne-t-il ?

|Sélène| Du tout. D'ailleurs, j'en déduis que tes yeux sont noirs lorsque tu as soif, et ocres dans l'autre cas.

La conversation se termina là puisque les deux arrivèrent à l'hacienda de Léti. Celle-ci les accueillit à Bras ouverts, bien qu'elle se garda d'effusions et de contacts à l'égard du vampire. Logique en soi. Pourtant, le regard de Gabriel était couleur de braise. De véritables flammes. Mais pas de celles qui consumaient le coeur de Sélène... Non... De douces et tendres flammes, chaleureuses et réconfortantes. Malheureusement, le repos est toujours de courte durée... Et cette fois-ci n'échappa pas à la règle... La diphtérie vint décimer les villes et villages un à un... Au départ, la ville des sorciers fut à l'abri... Mais un jour, l'épidémie atteint la ville d'adoption de Sélène. Léti fut la première de la maisonnée à tomber malade. Elle périt rapidement, comme tombent les feuilles à l'automne. Sélène en eut le coeur brisé... Elle avait refusé de quitter la ville lorsque Gabriel le lui avait proposé... Il voulait simplement la protéger... Mais elle ne voulait laisser sa bienfaitrice... Elle aurait du pourtant... En effet, elle tomba malade, sous le regard effrayé de celui qui veillait sur son coeur, et ce peu de temps après le départ de Léti... Il la voyait s'affaiblir, au fil des jours, sachant qu'il pourrait la sauver... Mais sa vie ne serait-elle pas pire après ? Elle serait maudite à tout jamais... Il aurait voulu, lui, mourir plutôt que de vivre éternellement ainsi... Et pourtant... C'était peut-être égoïste, mais il voulait la sauver... Ils avaient tous deux discutés d'une éventuelle transformation de la fille, qui refusait de vieillir alors qu'il resterait sous la même forme à tout jamais. Mais ils s'étaient arrêtés au stade de la discussion... Et là, elle était en train de mourir... Il se décida à lui parler à un moment où elle semblait plus ou moins lucide... Il lui demanda si elle souhaitait toujours devenir comme lui, un monstre. Elle lui offrit un faible sourire et cligna une fois des yeux. La fièvre l'empêchait de se mouvoir correctement, et l'obstruction de sa trachée ne lui permettait pas de parler... Gabriel en déduisit que oui... Ce serait risqué. Très risqué... Il pouvait tuer celle qu'il aimait...

Tout à coup, il se lança et planta ses crocs dans le creux du cou de sa bien-aimée. Celle-ci se raidit alors qu'il commençait à se repaître de son sang. Ce liquide si chaud était réconfortant pour la créature. Et puis, le sang de Sélène était si bon... Tout à coup, Gabriel cessa de savourer cet instant, se souvenant de ce qu'il devait faire... Quelques secondes plu tard et il aurait tué sa bien-aimée... Il aurait tout le temps de se lamenter sur ce qu'il avait failli faire pendant la transformation... Il avait assisté de loin à quelques unes d'entre elles... Ce serait dur. Très dur. Sélène souffrirait... Ce fut d'ailleurs lorsque cette horrible pensée lui vint à l'esprit que le premier hurlement de douleur se fit entendre. Sélène souffrait. C'était une douleur encore plus vive que celle qu'elle ressentait lors de ses crises. Le feu... Elle avait l'impression que son cou prenait feu. Elle hurlait ! Elle avait tellement mal ! Le feu se propageait en elle comme sur un tas de paille. Elle souffrait plus que de raison. Gabriel resta à côté d'elle, tenant ses bras et lui tamponnant le corps de froid. Il se colla même à elle, sa froideur cadavérique pouvant soulager la sensation de brûlure de Sélène. Au bout de longues heures de torture, elle finit par s'endormir. La douleur s'était apparemment calmée. Le venin s'était propagé dans tout son joli corps de poupée. Malheureusement, le plus dur restait à venir... Il faudrait qu'elle affronte sa soif. Elle devrait assumer sa nouvelle nature... Et si elle ne lui pardonnait jamais cette existence maudite à laquelle elle était vouée ? Et si elle se mettait à le haïr ? Pourquoi avait-il fait cela ? Il ne pouvait pas la laisser mourir... Quel égoïste avait-il fait ... Alors il se mit en quatre pour trouver comment soulager au mieux sa bien aimée... Il savait que l'idée de voler des vies pour survivre ne l'enchanterait pas du tout... Il lui apprendrait à supporter la faim... Il serait là... Il serait là près d'elle... pour elle... Toujours... Pour l'éternité... Ils resteraient tous les deux... Ou du moins il l'espérait...

Au bout de trois longues et interminables journées, les instants de douleur commençaient à s'espacer, ce qui permit à Gabriel d'aller chercher de quoi nourrir sa bien-aimée... Elle serait assoiffée... Il lui faudrait du sang... Alors il s'attela à la fabrication d'une potion de sommeil. Pourquoi donc me demanderez-vous... Et bien tout simplement parce qu'il allait à la chasse. En ces temps d'épidémie, il n'était pas difficile de se nourrir... Gabriel n'eut donc aucun mal à trouver un vieil homme, mal en point qu'il força à boire la potion pour l'emmener auprès de celle qu'il aimait. Il serait son tout premier repas...

Elle ouvrit son regard noir pour la première fois sur sa nouvelle vie quelques minutes après le retour du vampire. Assoiffée... Son teint était pâle comme la mort. Après tout, elle était morte. Son coeur ne battait plus. Elle ignorait même si elle avait toujours un coeur. Elle fit glisser sa langue sur ses dents et la certitude d'être une vampire lui fut acquise. Perturbée, elle se leva et observa Gabriel. Elle posa sa main sur sa joue. Contrairement à d'habitude, il n'était pas froid. Enfin oui mais elle ne le sentait plus... Sa température était la même. Gabriel la regarda, l'air gêné. Elle murmura.


|Sélène| J'ai soif je crois...

Il l'amena près du corps endormi. Sélène hésita avant de s'agenouiller. Gabriel la regarda, d'un air encourageant... Sélène aurait voulu plus résister... Mais elle était assoiffée et son instinct pris le dessus, la poussant à faire entrer ses canines dans la carotide de l'homme, aspirant le liquide vital de son corps. Puis elle se releva. Son regard retrouva sa teinte noisette, avec de légers éclats orangés. Ses lèvres étaient empourprées du sang de sa première victime. Elle avait quelques remords, que Gabriel fit taire en lui racontant les aimables mésaventures qu'il avait vécu lorsque des humains découvraient son identité. Malheureusement, Sélène vécut des expériences similaires à son tour. Au moins, elle ne regrettait plus d'ôter la vie. C'était même parfois le contraire...










Epilogue


Avec le temps, Sélène et Gabriel évoluèrent. Au départ, le second se contenta d'apprendre à la première à contrôler sa soif. Petit à petit, elle parvint à se contenter d'un repas par semaine. Les deux vampires allaient à la chasse ensemble et s'amusaient à traquer des criminels. Ceux-là étaient les proies favorites de la vampire. Elle ne pouvait s'empêcher de ressentir un plaisir non dissimulé lorsque sa force surnaturelle lui permettait de plaquer au sol l'auteur d'un meurtre ou d'un viol avant de planter avec volupté ses canines acérées dans la gorge du futur mort.

|Sélène| Puisque le monde ne sait se faire justice lui-même, aidons-le !

Outre ces parties de chasse, les deux amoureux aidèrent les sorcières à se cacher, qu'elles en soient vraiment ou qu'elles ne soient qu'innocentes. Et lorsque cette triste page de l'histoire se fut fermée, les amoureux se lancèrent dans un tour du monde. Pratique soit dit en passant de pouvoir courir à une vitesse impressionnante pour faire le tour du monde... Ils y virent des tas de choses, et y rencontrèrent des tas de gens, sorciers ou moldus d'ailleurs... Grâce à leurs voyages, ils parvinrent à rétracter leurs canines. Ils assistèrent à chaque grand événement, et même à certaines guerres au départ. Puis ils furent lassés de toujours choisir un camp. Alors ils se cultivèrent. L'Encyclopédie par exemple fut rédigée sous leurs regards protecteurs. Ils eurent une vie bien remplie... Mais un jour, ils en eurent assez. Se poser... Quelle bonne idée ! Ils choisirent de s'installer dans un joli coin, du côté de Pré-au-lard. Angleterre... Ce qui gênait Sélène, c'était le temps. Elle n'aimait pas trop les ciels gris. Mais ce qu'elle appréciait, c'était de vivre près de l'école de sorcellerie. Et puis les terrains de chasse seraient plus grands là-bas... Qui plus est, le manoir était magnifique... C'était certain, le couple se plairait dans sa nouvelle habitation. Quand à la malédiction de Sélène, elle ne la quitta pas... Qui sait si un jour Sélène sera libérée...
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MessageSujet: Re: La tant attendue Sélène Ruiz   La tant attendue Sélène Ruiz EmptyMar 25 Mar - 1:49

Caractère : Il existe des tas de facettes à la personnalité de cette vampire. Son premier trait de caractère est son apparence froide et indifférente. Elle a en effet un air impassible. Pourtant, elle ne l'ai pas du tout. Au contraire. Elle se contente de ne montrer que les sentiments qui l'arrangent. Pourquoi se mettre dans l'embarras pour rien ?
Ensuite, on peut parler de son rapport avec sa nourriture... C'est simple. Pour elle, se nourrir passe par la chasse. Un de ses activités favorites, outre chanter. Sélène est ce qu'on appelle une traqueuse, c'est-à-dire qu'elle s'attache à une seule et unique personne et qu'elle la pourchasse, suivant son flair, jusqu'à l'avoir trouvée et mordue. Ce petit jeu là est son favori. Elle apprécie aussi s'attaquer aux loups-garous méprisants. Dernier détail concernant cette vampire, elle adore le monde et faire les boutiques.


Physique : On peut considérer Sélène comme une belle femme. Physiquement, elle a à peine une vingtaine d'année. Ses traits sont fins, comme ceux d'une poupée de porcelaine, caractère accentué par sa voix cristalline et posée. Elle a de longs cheveux sombres. Au soleil, ils semblent de la soie. Au niveau de ses tenues vestimentaires, il faut savoir que Sélène porte de tout mais a une légère préfèrence pour des tenues que d'aucun trouveraient bizarres. Enfin, elle est de taille moyenne, à peu plus d'un mètre soixante, voire soixante-cinq. Quand à ses yeux, ils ont une teinte noisette-dorée, virant au noir lorsque la soif s'en empare.

Nationalité & Origine : Espagnole, et maintenant anglaise. Elle vient d'un peu partout en réalité.

Sang : Elle est une sang-mêlée.

Camp: Le sien.

Perso : Emilie Simon (pour l'instant...)





Pour ce qui est de moi, il suffit de voir Léane Belaqua =p
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MessageSujet: Re: La tant attendue Sélène Ruiz   La tant attendue Sélène Ruiz EmptyMar 25 Mar - 17:14

Vadé Retro !!

j'ai enfin fini de lire comme promi ton histoire et le reste de ta fiche et j'adore mais laisse samm faire ses meurtre en paix dans la foret interdite svpp Razz
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MessageSujet: Re: La tant attendue Sélène Ruiz   La tant attendue Sélène Ruiz EmptyMar 25 Mar - 19:22

Vilain ! J'suis pas un démon hein ! XD ELle est gentille ma Sélène ! Naméoh ! Et puis rien que pour ça j'vais venir t'embêter tiens =p
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MessageSujet: Re: La tant attendue Sélène Ruiz   La tant attendue Sélène Ruiz EmptyMer 26 Mar - 19:23

trop lonng a lire....

Sinon Bienvenue parmi nous!^^
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MessageSujet: Re: La tant attendue Sélène Ruiz   La tant attendue Sélène Ruiz EmptyMer 26 Mar - 20:45

Bienvenue

trés belle fiche
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MessageSujet: Re: La tant attendue Sélène Ruiz   La tant attendue Sélène Ruiz EmptyMer 26 Mar - 21:08

Bienvenue parmi nous, très bellotte l'histoire =)
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MessageSujet: Re: La tant attendue Sélène Ruiz   La tant attendue Sélène Ruiz EmptyDim 30 Mar - 0:56

Bienvenuuuuuuuu xD
M'excuse hein pour le temps à valider
Mais j'ai TOUT lu x] Mohahahah xD

Oui oui petit poisson rouge n'oublira plus de valider promis u_u' xD Bon jeuuuuuuuuuuu =DD
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MessageSujet: Re: La tant attendue Sélène Ruiz   La tant attendue Sélène Ruiz EmptyDim 30 Mar - 11:43

Merchiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! *calinoute Sandy n'adorée*
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MessageSujet: Re: La tant attendue Sélène Ruiz   La tant attendue Sélène Ruiz EmptyDim 30 Mar - 13:05

C'est quoi ton rang ?
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MessageSujet: Re: La tant attendue Sélène Ruiz   La tant attendue Sélène Ruiz EmptyDim 30 Mar - 19:38

Heu... c'est-à-dire Tia ? J'suis une adulte et une vampire ^^
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MessageSujet: Re: La tant attendue Sélène Ruiz   La tant attendue Sélène Ruiz EmptyDim 30 Mar - 20:38

=O mince une vampire >< xD

Je te met ton rang ^__^
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